Cette rubrique fera l’objet d’additifs et de mises à jour, jusqu’au 31 AOÛT 2021, en fonction de l’actualité . N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations.
Pour nous contacter et/ou communiquer vos informations :
allier-infos@sfr.fr
MISE À JOUR : 13 AOÛT 2021
L’HISTOIRE, À LA UNE…
MONTLUÇON ET MONTÉLIMAR COMMÉMORENT
LE 80ème ANNIVERSAIRE DE L’ ASSASSINAT DE MARX DORMOY
• 80ème anniversaire oblige, les cérémonies commémoratives de l’assassinat de Marx Dormoy, le 26 juillet 1941, à l’hôtel Le Relais de l’empereur à Montélimar, ont pris, cette année, une ampleur particulière : “S’il est une figure montluçonnaise qui a marqué son époque, notre ville mais aussi notre histoire, en réussissant à faire l’unanimité au cœur de la population comme dans celui de ses successeurs à la mairie de Montluçon, c’est bien Marx Dormoy. Homme pétri de convictions et d’humanisme, maire de Montluçon, député puis ministre de l’Intérieur, assassiné pour ses idées le 26 juillet 1941, il est un modèle pour toutes et tous”, pouvait-on lire dans le magazine municipal Montluçon notre ville (n° 690). Pour le maire actuel, Frédéric Laporte, il s’agissait de “perpétuer sa mémoire dans une continuité à la fois historique, politique et humaine”. Et de préciser : “j’ai souhaité associer les élus de toutes sensibilités politiques et les associations concernées du bassin montluçonnais afin que nous soyons toutes et tous réuni(e) s, aux côtés de la population, pour raviver la mémoire de ce grand homme, véritable phare de notre histoire locale et nationale, qui ne doit jamais s’éteindre.”
• D’ABORD UNE EXPOSITION
À L’HÔTEL DE VILLE, DU 23 AU 30 JUILLET

• À Montluçon, la commémoration a débuté dès le 23 juillet, à l’Hôtel de Ville, avec le vernissage d’une exposition qui a été prolongée jusqu’au 30 juillet. Elle a été préparée par Roger Manigault, président des Bourbonnais Philatélistes, qui a consacré plusieurs mois à la réalisation de cette rétrospective riche en images sur la vie et l’œuvre de Marx Dormoy, avec le soutien de la ville de Montluçon. Elle comprend une trentaine de panneaux avec pour chacun une douzaine de fiches. L’exposition revient d’abord sur la jeunesse de Marx Dormoy jusqu’à ce qu’il soit mobilisé lors de la grande Guerre. Elle aborde ensuite son retour à la vie civile et ses 14 années à la tête de la mairie de Montluçon. Enfin, la dernière partie est centrée sur son parcours politique, du local au national, avec son passage par le ministère de l’Intérieur et son assassinat. Une carte postale (en tirage limité à 400 exemplaires) à l’effigie de Marx Dormoy, a été émise uniquement durant ces quatre jours avec le timbre créé spécialement par l’association philatélique, sans oublier le cachet officiel de la poste et l’oblitération spéciale Montluçon.
• ENSUITE UN PARCOURS MÉMORIEL À VENIR ET UNE VIDÉO RÉALISÉS
PAR L’ASSOCIATION MONTLUÇON PATRIMOINE
• Au delà de l’avenue avec son gisant et de l’école qui portent son nom, comment mieux faire mesurer aux Montluçonnais comme aux touristes de passage ce que fut l’action municipale de Marx Dormoy? C’est pour répondre à cette problématique que l’association Montluçon Patrimoine a imaginé un système de plaques mémorielles, avec QR Code permettant d’avoir des explications, qui seront apposées sur différents bâtiments de la ville construits à l’initiative de Marx Dormoy

• Dans la liste non exhaustive, une dizaine de sites ont été retenus parmi lesquels des écoles (Paul-Lafargue, Émile-Zola et Anatole-France), le dispensaire du quai Rouget-de-Lisle, les anciens bains-douches de la Ville-Gozet, l’ancienne maternité de la rue Jean-Billaud, le jardin Wilson, le square Henri-Dunant, le lavoir du Diénat et le conservatoire de la rue du faubourg Saint-Pierre. Pour réunir les 1 300 € nécessaires au financement, une souscription a été ouverte et une subvention demandée auprès de l’ONAC, partenaire du projet, et de la municipalité.
• En attendant la concrétisation de ce parcours, on peut visionner la vidéo réalisée à l’initiative de l’association Montluçon Patrimoine. Elle résume en une dizaine de minutes la vie et l’œuvre municipale de Marx Dormoy, maire de Montluçon entre 1926 et 1940. Une œuvre qui a fortement marqué la vie des Montluçonnais et qui s’inscrit encore nettement dans le paysage urbain.
• ENFIN UNE DOUBLE CÉRÉMONIE OFFICIELLE
LE 26 JUILLET, À MONTLUÇON ET À MONTÉLIMAR
• La cérémonie officielle, organisée par la municipalité, a eu lieu le lundi 26 juillet, à 11 h 00, face au gisant de Marx Dormoy, sur l’avenue éponyme. Une cérémonie qui se voulait unitaire, à la différence des années précédentes, et qui devrait le rester à l’avenir. C’est ce qu’a indiqué le maire de Montluçon, Frédéric Laporte, face à une assistance nettement plus nombreuse que celle des années passées. Le ministre de l’Intérieur, officiellement invité, était absent, mais il avait délégué sa représentation au préfet de l’Allier. Absents également, le président de l’assemblée nationale, Richard Ferrand, et le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Tous les deux avaient choisi de désigner un représentant commun, en la personne de David Habid, vice-président de l’assemblée nationale.

• Le même jour et à la même heure, c’est la ville de Montélimar qui a rendu hommage à Marx Dormoy. Sur la place portant son nom, à proximité immédiate de ce qui fut l’hôtel du Relais de l’empereur, Le maire de Montélimar, Julien Cornillet, a inauguré une stèle surmontée d’un buste de Marx Dormoy, réalisé par l’artiste drômois Fernand Gréco. Le texte figurant sur la stèle retrace le destin tragique de Marx Dormoy. Parmi les invités, figuraient Gayle K. Brunelle et Annette Finley-Croswhite, les deux historiennes américaines qui viennent de consacrer un livre à l’assassinat de Marx Dormoy (Assassination in Vichy: Marx Dormoy and the struggle for the soul of France)… Une livre dont on regrettera à nouveau qu’aucun éditeur français n’ait fait le choix de le publier.

► Savoir plus: Il y a 80 ans, jour pour jour, l’ancien ministre de l’Intérieur, Marx Dormoy, né à Montluçon (Allier), était assassiné (Article de Fabrice Redon dans La Montagne – 26 juillet 2021).
• ET POUR ALLER PLUS LOIN…
UN GROS PLAN SUR SES RÉALISATIONS SCOLAIRES
• Autre vidéo qui devrait être la première d’une série, celle réalisée par Virginie Laroche, dans le cadre de sa chaîne YouTube Passion Montluçon. Elle porte sur l’action de Marx Dormoy en faveur des écoles.
• UNE SÉRIE DE CONFÉRENCES
AUTOUR D’UNE EXPOSITION PROLONGÉE
• Dans le cadre de l’exposition L’Allier comme en 40 qui a été prolongée et agrémentée d’un volet supplémentaire consacré à la résistante moulinoise Simone Léveillé, une série de conférences gratuites a été programmée en partenariat avec la Société d’Émulation du Bourbonnais.
• Destinées à entretenir le devoir de mémoire, elles ont lieu chaque jeudi, à 20 h 00, dans la cour de la Mal-Coiffée à Moulins. Après celle sur Les troupes allemandes en Auvergne, présentée le 11 juillet par Philippe Grégoire, et celle de Jean d’Andlau sur La Révolution en Bourbonnais (15 juillet), le calendrier s’établit comme suit: 22 juillet : Thomas Ermel : La ligne de démarcation – 29 juillet : Christiane et Georges Chatard : 6 septembre 1944, la libération de Moulins – 5 août : Christiane Chatard : Un membre de la Société d’Émulation du Bourbonnais et son épouse “Justes parmi les Nations” : Jacques et Marguerite Copet (avec le témoignage des descendants Copet et Heilbronn) – 12 août : Christiane et Georges et Chatard : 18 juin 1940, entrée des Allemands à Moulins et témoignage du chanoine Desfretières – 19 août : Christiane et Christiane Chatard : L’occupation allemande à Moulins – 26 août : Christiane et Georges Chatard : 6 septembre 1944, la libération de Moulins – 2 septembre : Erwan Savin et Marc Langleur : le sous-marin “Souffleur”, sous-marin coulé et oublié de la Seconde Guerre mondiale, avec à son bord un matelot moulinois Guy Dauchat.
• La Semaine de l’Allier (8 juillet) a consacré une page à “la grande espionne moulinoise” Simone Léveillé: “Elle a travaillé pour les services de renseignement de l’armée française et pour la résistance locale de 1941 à 1944”, peut-on lire en introduction. Sur une photo illustrant l’article et datée du 11 novembre 1948, on voit le maire de Moulins et ancien grand résistant, Maurice Tinland, en train de décorer Simone Léveillé de la médaille de la résistance et de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d’argent. L’article rappelle que, dénoncée et recherchée activement par la Gestapo, elle échappa de justesse à l’arrestation et qu’elle alla se réfugier à Bourges. Delà elle dirigea plusieurs réseaux de renseignements, entre Châteauroux, Salbris, Bourges et Montluçon, avant que le commandement ne lui demande d’étendre le service à Limoges et en Corrèze.
• UNE AUTRE EXPOSITION
À LA MÉDIATHÈQUE COMMUNAUTAIRE
• Jusqu’au 23 mars 2022, on peut découvrir à la médiathèque communautaire de Moulins, une autre exposition, qui se veut complémentaire de la précédente. Elle est centrée sur Moulins sous l’Occupation et elle est issue de la collecte de témoignages et de documents inédits qui avait été lancée il y a quelques mois pour faire perdurer la mémoire la dernière guerre. Le tout est présenté avec une approche qui soit accessible à toutes les générations. Si la Seconde Guerre mondiale a profondément marqué l’histoire contemporaine de Moulins, c’est à la fois parce que la ville était située sur la ligne de démarcation et qu’elle a été occupée par les troupes allemandes durant quatre ans, la ville étant alors à la fois ville de garnison et ville de passage qui n’a connu ni exode massif ni bombardements
• C’est Julien Bouchet, enseignant et chercheur en histoire à l’Université de Clermont-Auvergne, auteur de plusieurs ouvrages sur la Seconde guerre mondiale, qui a été à l’origine de l’exposition, après que les deux conférences qu’il avait présentées sur la ligne de démarcation eurent fait carton plein en attirant pas moins de 200 auditeurs. De là est née le projet de lancer une collecte de témoignages en partenariat avec les Archives départementales de l’Allier qui a permis d’en recueillir 37. Pour les transmettre aux autres générations, à un moment où les derniers témoins disparaissent, l’idée d’une exposition a émergé. Sans prétendre viser à l’exhaustivité, il s’agissait selon Françoise Muller et Elsa Dubosclard, responsables de la médiathèque de mettre les documents en perspective et “de proposer le regard d’un historien extérieur à Moulins sur cette période ”tout en ayant “une approche sensible, avec ce que les gens ont ressenti, grâce aux témoignages recueillis”. Une borne permet ainsi de visionner le film de 30 minutes, réalisé par Thierry Martin-Douyat, à partir des témoignages filmés en 2019
• L’ensemble a été enrichi grâce à d’autres apports provenant des Archives départementales de l’Allier, des Archives municipales de Moulins, ou encore de la Société d’émulation du Bourbonnais, de l’ONAC, du musée de Souvigny, du diocèse de Moulins et du Mémorial de la Shoah, sans oublier les collectionneurs bourbonnais. L’exposition s’intéresse à la vie économique et culturelle à Moulins sous l’Occupation, ainsi qu’à la Résistance. Elle permet aussi de mieux localiser la présence allemande marquée par l’occupation de nombreux bâtiments publics emblématiques de la ville entre la Malcoiffée où ont été incarcérés de nombreux résistants, l’Hôtel de Rochefort qui servait de siège à la Milice, la rue de Villars où se trouvait la Gestapo ou le futur Clos de Bourgogne qui servait de poste allemande. On peut aussi voir de nombreux objets tels que casquette militaire, plaque de voiture, plan de la ville en allemand.
• Dans le même temps, la médiathèque a choisi de mettre en valeur une partie de son fonds avec les BD, et les DVD qui traitent de cette période, tout en puisant aussi dans son fonds patrimonial, notamment dans la presse d’époque et dans le très riche fonds Gaétan Sanvoisin. Une attention particulière a été apportée aux jeunes génération, avec un parcours pédagogique s‘appuyant sur différents livrets adaptés à chaque âge créés par Marie-Sophie Védrenne. professeure-relais de l’Académie de Clermont-Ferrand auprès des archives départementales. Jusqu’au 23 mars, les élèves des écoles primaires, collèges et lycées pourront donc y accéder. Durant tout l’été et à l’automne des visites guidées sont programmées et une sélection de films ayant pour thème ou toile de fond la guerre sera présentée. On pourra voir ou revoir La Traversée de Paris de Claude Autan-Lara (1956), Un sac de billes de Joseph Joffo (2017), Au Revoir les enfants de Louis Malle (1987)…
• D’AUTRES ÉVÉNEMENTS
AUTOUR DE L’EXPOSITION…
► Samedi 11 septembre au théâtre de Moulins: Journée d’étude sous la responsabilité scientifique de Julien Bouchet, en collaboration avec l’Université Clermont Auvergne. Le matin, auront lieu les interventions de plusieurs historiens: Alya Aglan, Eric Alary, Julien Bouchet, Fabrice Grenard et Gilles Vergnon, avec la participation du président de l’université de Clermont Auvergne, Mathias Bernard et de Stéphane Le Bras. L’après-midi sera consacrée à un bilan de la collecte de témoignages, à une projection, à des échanges et des visites de l’exposition.
◄ Vendredi 1er octobre à 20h30 : Lecture théâtralisée organisée par la Compagnie Bodobodo qui interprétera Juste une cachette?, une histoire captivante qui permet de suivre aussi bien des réfugiés que des Occupants. Un hommage aux justes où à cette époque tout pouvait basculer d’un claquement de doigts.
► Dimanche 3 octobre à 15h00 : les Justes parmi les Nations (Conférence de Julien Bouchet) avec un hommage plus général aux sauveteurs et aidants de l’agglomération.
►Samedi 20 novembre à 15h00 : L’Épuration à Moulins et ses environs (Conférence de Pascal Gibert)
► Infos pratiques : Visites libres et gratuites aux horaires d’ouverture de la médiathèque. Pour toutes les animations, réservations conseillées à la médiathèque : 8 place Maréchal de Lattre de Tassigny 03000 Moulins – Tél : 04 43 51 00 00 – Courriel : mediatheque@agglo-moulins.fr
• DEUX LIVRES SUR LA VILLE DE MOULINS
PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
• En juillet, est paru le livre de Christiane et Georges Chatard, La seconde guerre mondiale dans l’agglomération moulinoise, publié par l’association Défense du Patrimoine Est-Allier (DPEA : 216, avenue de La Gare – 03290 Dompierre-sur-Besbre , 12 € – 16,42 € franco). L’ouvrage regroupe les textes des conférences présentées par le couple d’érudits, l’été dernier à Moulins. Il est complété par de nombreux documents extraits des journaux et périodiques de l’époque, ainsi que des archives municipales de Moulins. Outre les illustrations en couleur qui émaillent le livre, on pourra y retrouver des témoignages de Bourbonnais ayant vécu ces années noires (les Moulinois Maurice Martin, Jean Mayet, Marguerite Fauvergue, Jacqueline Langeron et Serge Dobinet de Charmeil).
• Après des pages consacrées aux origines de la Seconde Guerre Mondiale depuis le non-respect des accords de Munich par Hitler, jusqu’à l’invasion du Danemark et de la Norvège en avril 1940, suivie de celle de la France à partir du mois de mai, les auteurs relatent l’arrivée des Allemands à Moulins et les combat qui se sont déroulés au pont Régemortes. C’est ensuite l’Occupation de la ville pendant quatre ans avec son lot de contraintes de plus en plus lourdes pour les Moulinois, entre le franchissement de la ligne de démarcation, la répression exercée par la Milice et la Gestapo, ainsi que les emprisonnements à la Malcoiffée. L’histoire de Moulins dans cette période sombre se referme sur un chapitre inédit consacré à la libération de la ville le 6 septembre 1944. Un moment marqué par un déferlement de joie populaire, mais aussi par quelques tragédies, avec leur lot de victimes innocentes.
• En septembre devrait paraître le livre de Julien Bouchet, Une ville sous l’Occupation. Moulins, sur la ligne de démarcation, au nord de Vichy (1 vol. br, 200 p, illustrations, éd. Bleu autour, 24 €.). Il est ainsi présenté : “Cet ouvrage illustré est singulier par son sujet : Moulins sous l’Occupation, ville située sur la ligne de démarcation et préfecture du département de l’Allier où se trouve la capitale de l’ État français, Vichy, devenue sous-préfecture fin 1941 à la place de Lapalisse. Il l’est aussi par ses sources, largement issues d’une collecte récente et novatrice de témoignages et documents, qui ont donné lieu à une exposition. Encombrée durant l’été 1940, Moulins, rapportent les derniers témoins, devint une ville de garnison et de passage dominée par la peur, une ville silencieuse et noire, alors qu’elle n’a pas été vidée de ses habitants par l’Exode, ni bombardée à l’approche de la Libération. Ni manifeste ni roman historique, ce livre apporte une pierre à la connaissance de cette période sombre de notre histoire”.
• DU BAL À LA DISCOTHÈQUE
SEPT SÉQUENCES ET TROIS ÉTAPES
POUR UN SIÈCLE DE BALS
• Jusqu’au 19 septembre inclus, le château des Ducs de Bourbon abrite l’exposition temporaire Du bal à la discothèque, Montluçon en fête. Conçue et réalisée par les équipes du MuPop, à partir des recherches de terrain menées localement depuis de nombreuses années, elle semble avoir répondu à un intérêt marqué des Bourbonnais et des touristes de passage puisque, à la mi-août, les compteurs affichaient déjà le chiffre de 7 000 visiteurs pour les 9 premières semaines de présentation.
• L’exposition se propose de retracer l’histoire locale du bal, de la fin du XIXème siècle aux années 1980, à travers 7 séquences musicales : le bal traditionnel, le bal musette, les bals clandestins durant l’Occupation, le jazz, le rock’n’roll, la pop music et le disco. Le bal est évoqué à travers ses lieux emblématiques, improvisés ou clandestins, à travers ses musiciens et ses orchestres, et bien sûr à travers les différentes danses pratiquées pendant un siècle. On peut y voir des objets issus des collections du MuPop mais aussi de nombreux éléments prêtés par des particuliers, des musiciens ou des collectionneurs. En tout, plus de 150 objets sont dévoilés, dont certains pour la toute première fois … Comme la précédente exposition Made in Montluçon qui avait accueilli 13 000 visiteurs au cours de l’été 2020, Du bal à la discothèque a aussi pour objet de recueillir témoignages, photographies, films, instruments et tout autre souvenir permettant de conserver l’histoire des musiques et des bals dans la région montluçonnaise.
• TROIS GRANDS ESPACES
À PARCOURIR
• Le parcours de visite est organisé en trois grands espaces. Le premier, Du bal traditionnel au bal musette, retrace l’histoire du bal traditionnel, phénomène berçant la jeunesse entre 1820 et 1914. C’est l’occasion de découvrir des archives datant du 19e siècle ainsi que les personnalités qui ont rythmé la vie des Montluçonnais dans les années 1900. L’ère du bal musette, entre 1920 et 1955, est présentée à travers la projection d’un film incluant des archives de bals à différentes époques.
• Le deuxième espace, Du bal clandestin aux festivals, met en lumière les bals clandestins sous l’occupation, la période populaire du jazz dans l’immédiat après-guerre, puis l’arrivée du rock’n’roll et de la pop music, avec en parallèle la métamorphose des danses. Les grands festivals rock et pop en plein air sont autant d’événements qui ont rythmé le quotidien des Français entre 1940 et 1970. Plusieurs montages sonores ponctuent le parcours.
• La dernière salle évoque La discothèque dans toutes les têtes. Il y est question de la naissance des discothèques et du rôle central du DJ qui a progressivement détrôné les orchestres de bal un peu partout en France. On pourra y retrouver notamment la cabine de DJ de la disco-mobile le Star club, ou encore des décors du parquet de bal Les Palmiers de la famille Meissonnier à Meaulne. Une piste de danse permettra aux visiteurs de choisir leur bande-son préférée.
► Info pratique: L’exposition est ouverte tous les jours de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00. Entrée libre et gratuite (Renseignements : 04 70 02 19 62).
• QUAND JACQUES MAILHOT
SE FAIT AMBASSADEUR DU MUPOP
◄ Le 25 juillet, dans sa chronique de l’édition dominicale de La Montagne, Jacques Mailhot s’est mué en ambassadeur et promoteur inconditionnel du MuPop : “ Si vous passez dans le Bourbonnais, écrit-il, arrêtez-vous à Montluçon et courez visiter le Mupop (…) consacré à un art majeur qui accompagne notre vie depuis des générations : les musiques populaires. Celles qui font danser (…). Et ça chauffe, Marcel ! Entre le bal musette, la discothèque, le parquet salon et la surprise party, tout y est”. L’humoriste, après avoir salué les moyens techniques mis à disposition des visiteurs, considère que “ La musique populaire est l’ascenseur social de la musique classique”. À ses yeux, le Mupop est “une boîte à souvenir absolument magique” marquée par “un génie du lieu (qui) a établi une audacieuse filiation entre musiques traditionnelles et variétés les plus actuelles”.
• L’ART RELIGIEUX À MONTLUÇON
AU TEMPS DE LA CONTRE – RÉFORME
• Jusqu’au 22 septembre, l’association Vieux Montluçon propose une exposition intitulée L’art religieux aux XVIIè et XVIIIè siècles à Montluçon. Elle a été organisée avec le concours de la ville de Montluçon et des Amis de Montluçon, auxquels se sont jointes les Archives Municipales et la Paroisse Sainte-Marie de Montluçon.
• Entre des sculptures d’époque, des documents d’archives, des photographies d’œuvres et des biographies de créateurs, l’exposition montre ce que furent à Montluçon les conséquences, au plan artistique, de la Contre-Réforme. Si la Réforme poussait à détruire images et représentations religieuses dans les églises, notamment celles de la Vierge, la Contre-Réforme visait à renouer avec ce qui avait été détruit, afin de rendre les lieux de culte plus attractifs : “ Une double volonté qui se concrétise alors par la réalisation de retables en bois sculpté, explique Jean-François Brun, avec un foisonnement des décors et l’éclat des dorures qui sont autant d’appels à la foi”. On entre alors dans la grande époque de l’inspiration baroque. Les tableaux de style classique cherchent à frapper les esprits en jouant à la fois sur la beauté et sur le grandiose avec des formats souvent monumentaux.
• Un plan du vieux Montluçon, couvrant la période du XVe siècle au XVIIIe siècle permet de localiser des sites religieux aujourd’hui disparus, tels que les couvents des Bernardines et des Ursulines, ou l’église Saint-Nicolas. Tous ces lieux abritaient des œuvres que l’on peut retrouver aujourd’hui en d’autres endroits de Montluçon mais aussi des alentours. C’est le cas, par exemple, du retable de l’ancienne église Saint-Nicolas qui a été transféré dans l’église de Quinssaines.
► L’exposition est visible à l’hôtel Boisrot de la Cour (25 rue de la fontaine, dans la vieille ville) du mercredi au vendredi, de 15 h 30 à 18 h 30, ainsi que le samedi matin de 10 h 30 à 12 h 30. Entrée libre et gratuite.
• À voir également à Montluçon…Jusqu’au 31 décembre, sous la galerie couverte du vieux château, De Mons Lucii à Montluçon présente en 12 panneaux illustrés une rétrospective de l’histoire de la ville, de la préhistoire à nos jours. Le titre de l’exposition fait référence au castrum de Montis Lucii qui apparaît dans les textes dès le XIè siècle. Au Jardin Wilson, jusqu’au 19 septembre, sont présentées une douzaine de vues de la ville prises par des membres du photo-club Dunlop SNCF et accrochées aux grilles.
• LE CANAL DE BERRY
À LA BASE DE L’ESSOR INDUSTRIEL MONTLUÇONNAIS
• Depuis le début du mois de juillet, le musée du canal de Berry, au lieudit Magnette, à Audes, présente une exposition intitulée Au temps de grandes cheminées. En une douzaine de panneaux, l’exposition qui a été conçue à partir des recherches conduites par Alain Gourbet, conférencier et membre des Amis de Montluçon et du Cercle d’archéologie, montre les liens étroits entre le formidable essor industriel du bassin montluçonnais et le canal, sans oublier le rôle du chemin de fer. Sans eux, point d’approvisionnement de Montluçon en charbon, chaux, minerais et autres matériaux indispensables aux usines.
• Photos et cartes postales anciennes permettent de redécouvrir un patrimoine industriel dont il ne reste pratiquement plus rien dans le paysage montluçonnais, avec les usines construites au fil du XIXe siècle, grâce au canal dont les travaux se sont achevés en 1840. On peut ainsi retrouver l’usine des Hauts fourneaux (1840), l’usine des faux cols (1896) en passant par la Société générale des Cires Françaises (1872), et quelques autres de ces grandes cheminées fumantes qui ponctuaient le paysage. Il est aussi question du chemin de fer, dit “à ficelle” qui permettait d’acheminer le charbon de Commentry à Montluçon. On peut en voir une maquette minutieusement réalisée il y a quelques années par Henri Gourbet, père du conférencier.
Pour rendre la visite plus concrètes, plusieurs objets issus de ces industries sont exposés comme des verres de la glacerie Saint-Gobain, des moules à cire de la société des cires françaises, ou encore une des toutes premières machines à coudre produite à Montluçon dans une usine qui a fonctionné jusque dans les premières années du XXè siècle.
► Infos pratiques : L’exposition devrait rester en place pendant au moins une année. En août, elle est visible de 10 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 18 h 00, du mardi au dimanche. Contact : Tél 04 70 06 63 72
• ET EN GUISE DE RAPPEL …
DES EXPOSITIONS TOUJOURS EN COURS
• Durant tout l’été et jusqu’au début de l’automne, les musées bourbonnais se sont mis en quatre pour offrir un riche éventail d’expositions dont Vu du Bourbonnais s’est fait l‘écho dans une précédente publication.
• Pour mémoire, à Moulins, le CNCS présente jusqu’au 7 novembre Scènes de Yannis Kokkos. Au Musée de la visitation, on peut découvrir jusqu’au 3 octobre Papiers, plumes et pinceaux, tandis que le musée du bâtiment a choisi de mettre en avant les RN 7 et RN 9, routes des vacances avec l’étape de Moulins. Au Musée de l’illustration jeunesse, Envie de lumière présente des œuvres d’Olivier Desveaux. À Vichy, au musée de l’Opéra, on célèbre Camille Saint-Saëns avec l’exposition Le centenaire d’un maître français, visible jusqu’au 28 novembre. Au musée des arts d’Afrique et d’Asie, trois expositions sont à découvrir jusqu’à la fin d’octobre : Double Bonheur, Voyages et Culturoscope. À l’Historial du paysan soldat de Fleuriel, l’exposition temporaire Héros oubliés, les animaux dans la Grande Guerre restera visible jusqu’au 11novembre.
• MUSÉE DE LA BATAILLE DE GERGOVIE
SANS MOUSTACHES, NI CASQUE AILÉ …
• Après plus de six mois de fermeture, le Musée archéologique de la Bataille de Gergovie a profité des journées départementales de l’archéologie pour rouvrir ses portes, le 19 juin. Ce jour-là, le public a pu découvrir sa toute première exposition temporaire. Intitulée Vercingétorix : un héros, cent visages?, elle restera visible jusqu’au 2 janvier 2022.

• Elle permet de revenir sur l’image ou plutôt les images du chef arverne, à travers ses différentes représentations, véhiculées au fil des siècles, la plus classique étant celle du grand guerrier moustachu aux cheveux longs portant un casque ailé. Telle est l’image que la plupart des gens se font de Vercingétorix. Or cette représentation longtemps popularisée par les gravures des manuels d’histoire, ainsi que par les peintres et sculpteurs, mais aussi par la BD, est bien loin de la réalité, selon Arnaud Pocris, directeur culturel du Musée archéologique de la Bataille de Gergovie.
• L’exposition réunit des témoignages dont les plus anciens sont deux pièces de monnaies de l’époque de Vercingétorix (52 et 48 avant Jésus-Christ). Dès cette époque, on note une différence fondamentale : “ La pièce en or frappée par les Gaulois à l’époque de la victoire de Gergovie montre un visage fin, glabre, les cheveux courts et bouclés, sans doute idéalisé et inspiré du dieu Apollon. Sur le denier romain qui date de 48 avant JC, à l’époque où Vercingétorix est en prison, le visage est émacié et marqué par la captivité”, souligne Arnaud Pocris.
• Il faudra attendre le XIXe siècle, pour qu’apparaisse l’image du valeureux guerrier moustachu et casqué, popularisée par de nombreux peintres. L’image a été reprise en 1900 par François-Auguste Bartoldi pour réaliser la statue équestre en bronze du Gaulois érigée place de Jaude. Autre erreur relevé par le directeur du musée : les pièces d’armement dont on l’a doté datent, pour la plupart, de l’Age de Bronze. Quant au traditionnel casque ailé dont il l’a coiffé, c’est une pure fantaisie. C’est ce même casque ailé qui a été largement popularisé par le dessinateur Uderzo, avec les albums d’Astérix. Depuis, les dessinateurs on fait évoluer cette vision volontairement caricaturale en puisant dans l’abondante documentation issue de l’archéologie, au point que, si l’on en croit Arnaud Pocris, “c’est dans la bande dessinée qu’on trouve aujourd’hui les portraits les plus vraisemblables de Vercingétorix”. Au total, une exposition qui remettra plus d’une pendule à l’heure, même s’il ne sera pas facile de gommer l’imaginaire traditionnel.
► Savoir plus : Dans le prolongement de l’exposition, plusieurs animations sont prévues entre des conférences express sur l’actualité des recherches archéologiques à Gergovie, un atelier Costume et parure à la mode gauloise, visite guidée du plateau de Gergovie et balade en Archéobus sur le territoire des Arvernes. Le Musée archéologique de la Bataille de Gergovie est ouvert en période scolaire les mercredi, samedi et dimanche, de 13 h 00 à 18 h 00 puis pendant les vacances d’été, tous les jours de 11 h 00 à 19 h 00. Tarifs : adulte : 8 € ; réduit : 6€ ; jeune (6 à 25 ans) : 5 €. Entrée gratuite pour les moins de 6 ans.
• À propos du Musée de Gergovie et de l’exposition sur le chef arverne, Francis Gouge écrit dans Le Monde (30 juin) : “Jusqu’à présent seuls deux sites muséaux majeurs étaient consacrés à l’histoire des gaulois : Bibracte, la capitale des Eduens qui occupaient l’actuelle Bourgogne, ouvert en 1995, et Alésia, qui rappelle la défaite de Vercingétorix devant les légions de Jules César, inauguré en 2012. Manquait Gergovie, au sud de Clermont-Ferrand, capitale d’un des plus puissants peuples celtes, les Arvernes, qui vit le jeune chef gaulois battre le général romain. L’oubli a été réparé avec l’ouverture en octobre 2019 du musée archéologique de la bataille de Gergovie. Construit à l’emplacement des fortifications de cet oppidum, il se fond parfaitement dans le paysage. Le visiteur n’ignore rien de l’affrontement qui s’est déroulé ici en juin de l’année 52 av-JC grâce à des cartes animées, retraçant les mouvements des troupes, des vitrines où son présentées des objets en lien avec la bataille, comme un fragment de glaive ou une délabre, la hache pioche du légionnaire”.
• MUSÉE BARGOIN
MARCELLE BAUD (1890-1987)
AU CŒUR DE L’EXPOSITION TRAITS D’ÉGYPTE
• Jusqu’au 9 janvier 2022, le musée Bargoin, à Clermont-Ferrand a choisi de mettre à l’honneur Marcelle Baud (1890-1987), égyptologue parisienne d’origine auvergnate, à travers l’exposition Traits d’Égypte. Dans les salles d’exposition, près de 200 œuvres sont présentées, entre des objets archéologiques, des cahiers de cours, des aquarelles, des dessins et des croquis… Dès le début de la visite, la pièce maîtresse mise en avant est un sarcophage, accompagné de notes et de relevés de hiéroglyphes effectués par de Marcelle Baud.
• Au premier niveau, c’est l’enfance de la future archéologue et ses liens avec le musée Bargoin qui sont évoqués. Le deuxième niveau met plus précisément l’accent sur sa carrière d’égyptologue, spécialiste du dessin égyptien. La présentation des œuvres est classée en fonction des missions archéologiques, mais aussi des publications ou des études. Au fil de l’exposition, plusieurs “gros plans” permettent d’approfondir des thématiques complémentaires. Pour Jacques Porte, responsable du pôle architecture et patrimoines de la région Auvergne-Rhône-Alpes, “Cette exposition est remarquable par la qualité, par la diversité et par la variété de ses outils”
• Parallèlement à l’exposition visant le public adulte, un parcours enfants est proposé. Guidés par des panneaux “Qui résoudra le mystère de la mort de la chanteuse d’Amon ? Miss Marcelle mène l’enquête”, les plus jeunes visiteurs sont invités à découvrir l’Égypte et le travail de Marcelle Baud de manière ludique, avec modules de manipulation, jeux et vidéos.
► Savoir plus: Sur le site Histoire et généalogie Marcelle Baud. Des bords du Nil à Mailhat
► Infos pratiques : Traits d’Égypte est visible du mardi au samedi, de 10 à 12 h 00 et de 13 à 17 h 00. Plein tarif : 5 €, tarif réduit : 3 €, gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants et tous les détenteurs de la carte citéjeune, adhérents des Amis des musées de Clermont-Ferrand, adhérents des Amis des musées de Riom.
• AIGUEPERSE
RÉOUVERTURE DE L’EXPOSITION
CHARPENTES ET PLAFONDS PEINTS MÉDIÉVAUX
• Dans les premiers jours d’août, les nouvelles mesures sanitaires vont permettre à l’Association culturelle d’Aigueperse et ses environs (ACAE) de rouvrir au public son exposition sur les charpentes et plafonds peints médiévaux. Présentée à la salle des expositions de la Maison Nord Limagne (158 Grande rue, Aigueperse – 1er étage, accessible par ascenseur) elle sera à nouveau visible du jeudi 5 août au vendredi 17 septembre 2021, du lundi au vendredi, sans interruption de 9 h 00 à 17 h 00.
• Préparées dans le cadre d’un partenariat entre l’Association pour la Recherche sur les charpentes et plafonds peints médiévaux (RCPPM) et l’Association culturelle d’Aigueperse, cette exposition itinérante sur les plafonds peints de France, Italie et Espagne, présente un nouveau panneau sur les plafonds peints d’Aigueperse. Il est illustré d’une sélection de quelques tableautins aiguepersois, accompagnés d’une légende en trois langues (espagnol, français, italien).
• RIOM
◄ Au musée Francisque-Mandet à Riom, tandis que l’exposition Le musée sort de sa bulle se poursuit jusqu’au 14 novembre, on peut aussi voir, jusqu’au 20 mars 2022, Gaïa, une exposition de l’artiste Julien Salaud, œuvre monumentale qui est une réflexion sur l’environnement et sur “l‘écologie propre”. Imaginée comme une expérience immersive, “cette exposition temporaire convoque tant l’imaginaire que les émotions des visiteurs et offre une véritable chevauchée céleste et féérique pour celles et ceux qui pousseront les portes du musée Mandet”. En juillet et août, des visites commentées sont proposées les mardi à 14 h 30 et dimanche à 15 h 00.
• VOLVIC
• À Volvic, le Musée Marcel-Sahut présente une nouvelle exposition autour du bicentenaire de l’école d’architecture de Volvic. Fondée en 1820, elle est devenue devenue l’Imapec, Institut des métiers d’art de la pierre et de la construction. Une salle permet aux visiteurs de découvrir les possibilités très larges qu’offre la pierre de Volvic à travers une présentation de travaux d’élèves.
• Chez nos voisins nivernais, on a aussi profité de la réouverture des lieux publics pour présenter plusieurs expositions de qualité. Tour d’horizon… non exhaustif.
• AU MUSÉE AUGUSTE-GRASSET, À VARZY
• Le musée Auguste-Grasset (place de la mairie à Varzy) propose de partir à la découverte des cartes postales réalisée par le studio Barrat. Lancée par la poste dans les années 1870, la carte postale sans illustration a été supplantée à la fin du XIXè siècle par la carte illustrée. La Nièvre n’a pas échappé au mouvement et ses villes, ses campagnes, ses fêtes, ses habitants avec leurs tenues, leurs outils, leurs métiers ont été fixés par l’objectif des photographes qui ont développé leur propre production cartophile.
• C’est le cas d’Edmond Barrat, photographe installé à Varzy dès 1881 qui produit des cartes postales, dites nuage, avant 1904. Son fils Marius devait lui succéder dans les années 1920 et continuer la production de cartes postales jusqu’à la fin des années 1940. Une des dernières cartes éditées par ses soins et celle du monument dédié aux résistants de la chapelle du Charme à Saint-Bonnot.
► Info pratique : Le musée est ouvert tous les jours (sauf mardi) de 13 h 30 à 18 h 30. Contact : 03 86 29 72 03
• AU MUSÉE FORGES ET MARINE, À GUÉRIGNY
• À Guérigny, au musée Forges et marine (avenue Arnault de Lange), l’association des amis du vieux Guérigny propose de parcourir le trajet Nevers – Guérigny, à toute vapeur (jusqu’au 19 septembre). Cette exposition présente l’arrivée du chemin de fer à Nevers, en 1850 puis en 1861, et à Guérigny en 1877. A l’origine la liaison Paris Lyon desservait Dijon et la liaison Paris Clermont-Ferrand desservait Orléans puis Bourges. Nevers a obtenu seulement un embranchement pour relier Bourges en 1850. Par la suite la ligne Paris-Nevers sera réalisée par la vallée de la Loire en 1861 par la compagnie PLM. La gare de Nevers date de cette époque même. Quant à la liaison Auxerre-Clamecy-Nevers, elle ne sera achevée qu’en en 1877 toujours par la compagnie PLM.
• L’exposition est illustrée par des maquettes de trains de l’époque et des gares de Fourchambault et de Guérigny. On peut aussi voir des photographies, des images d’Épinal , des plans, ainsi qu’un éventail du matériel ancien. Le guichet de la gare de Guérigny a été reconstitué avec des mannequins évoquant la fin du XIXème. Autre souci du détail : les billets d’accès au musée et à l’exposition ont adopté le format d’anciens tickets de train.
► Info pratique: L’exposition est ouverte tous les jours (sauf lundi), de 14 h 00 à 18 h 00. Contact: 03 86 37 01 08.
• AU MUSÉE DE LA MINE DE LA MACHINE
• Le charbon a été pendant près de deux cents ans la principale ressource de la ville de La Machine. C’est pourquoi, en 1974, après la fermeture du dernier puits, de nombreux mineurs ont voulu perpétuer la mémoire de leur métier à travers un lieu qui soit à la fois éducatif, pédagogique en même temps que captivant. Ouvert depuis 1983, le Musée de la Mine est installé dans l’ancien siège administratif des Houillères. Il retrace l’histoire du charbon et la vie des Gueules Noires. On peut y retrouver de nombreux objets, photographies, maquettes déposés par les anciens mineurs. On y voit aussi le bureau des directeurs, la grande salle des plans, une maquette de la ville, des collections de minéraux et de fossiles, de lampes de mineurs ainsi que de nombreux autres témoignages de l’histoire minière. En complément de cette exposition, le Musée de la Mine propose des visites guidées de la ville de La Machine à la tombée du jour
• Chaque année, à l’exposition permanente vient s’ajouter une exposition temporaire. Celle actuellement en cours, visible jusqu’au 31 octobre 2021 porte sur l’historique de La Machine, avant même sa création en tant que commune et avant que l’exploitation intensive de son charbon ne débute. Elle évoque notamment les périodes médiévales et modernes. Composée de panneaux explicatifs, de cartes, de portraits et de documents inédits, elle apporte ainsi un éclairage sur une période finalement très mal connue du Nivernais.
EN BREF …
• À voir également… À Marzy, au musée Gautron du Coudray c’est la viticulture du XVe au XXe siècle qui est mise à l’honneur avec l’exposition Les vignobles des Vaux de Nevers du XVe au XXe siècle. Depuis “les Portes de Nevers jusqu’au plus près de La Charité”, là où jadis les vignes couvraient tous les coteaux de la rive droite de la Loire, jusqu’à leur disparition rapide.
• Jusqu’au 1er août, 25 artistes en provenance de 14 pays ont présenté des œuvres contemporaines d’art sacré dans 12 lieux à travers la ville d’Autun : “Certains seront peut-être choqués par des rapprochements parfois audacieux. Mais cette biennale est une occasion formidable de visiter le riche patrimoine religieux d’Autun, mis au service d’un dialogue fructueux entre culture et civilisation”, écrivait Isabelle de Gaulmyn, dans La Croix, (22 juillet)
• “MALADIE ET SOCIÉTÉ”
THÈME DU 76ème CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION
DES SOCIÉTÉS SAVANTES DU CENTRE DE LA FRANCE
• Prévu initialement en 2020 mais reporté pour cause de Covid, le 76ème Congrès de la Fédération des Sociétés Savantes du Centre de la France, organisé avec l’appui de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Vichy et des Environs (SHAVE) aura finalement lieu le samedi 2 octobre. Il se déroulera dans le salon d’honneur de la mairie de Vichy (place Charles de Gaulle 03200 Vichy) et les communications présentées auront pour thème “ Maladie et Société : de l’exclusion à la prise en charge”. L’entrée et libre et gratuite. Parmi la douzaine d’intervenants on pourra entendre Robert Reichert Jean-Yves Bignon et Denis Wahl (SHAVE), Pascal Chambriard (Société d’émulation du Bourbonnais) ainsi que Dominique Laurent (Société bourbonnaise des études locales).
• Après l’accueil des participants et du public, à 8 h15, suivi des allocutions de bienvenue de Frédéric Aguilera, Maire de Vichy, et de Christian Roth, président de la Fédération, le congrès devrait se dérouler selon la programmation suivante:
► Matinée : 9 h 15: Robert Reichert (SHAVE) : Aspect institutionnel de la prise en charge– 9 h 40 : Hubert Majean (Académie du Centre) : Consommation médicale et pratiques ancestrales d’une famille paysanne bas-berrichonne de l’Entre-Deux-Guerres – 10 h 05: Pierre Pajot (Académie du Centre) : L’Indre et la loi du 21 germinal An XI (Des apothicaires aux pharmaciens, des remèdes aux médicaments)
• Questions : jusqu’à 10h45 – Pause : de 10 h 45 à 11h00
11 h 00 : Pascal Chambriard (SEB) : A propos de comptes de médecins vichyssois 1890-1914. La question des honoraires médicaux dans une station thermale – 11 h 25: Yves-Jean Bignon (SHAVE) : Histoire du Thermalisme à Vichy – 11 h 50 : Martine Tandeau de Marsac (Saint-Léonard-de -Noblat) : Le concours de vitraux par une station thermale–
• Questions: jusqu’à 12 h 30 puis pause Déjeuner à l’ Aletti Palace
► Après-midi : 14 h 30: Daniel Dayen (Société des Sciences Naturelles Archéologiques et Historiques de la Creuse) : La lutte contre la tuberculose dans la Creuse 1920-1930 – 14 h 55 : Dominique Laurent (Société Bourbonnaise des Études Locales) : La lèpre à Moulins. – 15 h 20 : Chantal Sobienak (Société Historique Scientifique et Archéologique de la Corrèze) : Expérience d’inoculation de la variole à Brive en 1771.
• Questions jusqu’à 16 h 00 – Pause de 16 h 00 à 16 h 15
16 h 15: Didier Dubant (Groupe d’Histoire et d’Archéologie de Buzançais) : Lorsque la grippe espagnole rencontre les prémices de la Médecine aéronautique – 16 h 40: Patrick Grosjean (Groupe d’Histoire et d’Archéologie de Buzançais) : 1915-1918 l’hôpital militaire belge de l’Abbaye de Fongaubault (Indre) – 17 h 05 : Denis Wahl (SHAVE) : L’hôpital civil de Vichy pendant la Grande Guerre –
• Questions jusqu’à 17 h 50 et clôture du congrès à 18 h 00
• CHANOINES ET MOINES
AUX CONFINS DU LIMOUSIN AU MOYEN-ÂGE
• Le 4 septembre, à Chambon-sur-Voueize, et le 5 septembre à Évaux-les-Bains, se tiendra à un colloque sur le thème “Chanoines et moines aux confins du Limousin au Moyen Âge”, avec au programme une vingtaines de communications.
• La proximité entre les deux sites de Chambon et d’Évaux, l’un abritant une communauté monastique, l’autre une communauté canoniale ne peut qu’interroger. En outre, l’un et l’autre sont marqués par un édifice majeur, qui témoigne de l’importance de ces communautés au Moyen Âge. Représentant les deux formes principales de vie religieuse de l’époque médiévale, ces deux entités, même si elles n’ont pas été fondées à la même époque, n’ont pas pu se développer sans tenir compte de leur présence mutuelle et ce cas d’étude vient conforter une intuition forte de la recherche actuelle qui tente de revenir sur les habitudes de cloisonner les objets d’étude et les approches disciplinaires. Ce sera l’enjeu principal du colloque qui se tiendra les 4 et 5 septembre 2021 sur les deux sites, selon le programme suivant :

► Samedi 4 septembre, à la salle des fêtes de Chambon-sur-Voueize : 9 h 00 : Introduction au colloque – 9 h 30 : Evaunensis vicus, un cadre administratif pour l’Église ? (Jean-François Boyer) – 9 h 55 : Environnement politique et rapports de force à la frontière des diocèses (Xe -XIIe siècles) (Jacques Péricard) – 10 h 40 : Un réseau insoupçonné : les églises romanes disparues des environs de Chambon et d’Évaux (Sylvain Chardonnet) – 11 h 15 : Le chapitre canonial d’Évaux (Anne Massoni) – 11 h 40 : Le monastère de Chambon (Stéphane Lafaye) Après la pause déjeuner 14 h 00 : Chambon, Évaux : pouvoir laïc et environnement défensif au Moyen Âge (Phillipe Loy) – 14 h 35 : Les découvertes archéologiques autour de l’église de Chambon (Frédéric Gerber et Jacques Roger) – 15 h 10 : L’abbatiale Sainte-Valérie de Chambon : l’époque romane (Éric Sparhubert) – 15 h 45 : La charpente de l’église de Chambon (Laura Delauney et Sylvain Aumard)

►Dimanche 5 septembre, à la salle La Source, à Évaux-les-Bains : 9 h 00 : La tour-porche d’Évaux dans le paysage monumental du début du XIe siècle (Claude-Andrault-Schmitt) – 9 h 25 : Première approche pétrographique des matériaux utilisés pour la construction du clocher d’Évaux-les-Bains (Gérard Vernet) – 10 h 00 : Entre inventions et réminiscences : la sculpture d’Évaux-les-Bains (Christian Sapin) – 10 h 45 : Un édifice entre continuités, surenchère et création : la collégiale Saint-Pierre d’Évaux à l’époque romane (Lise Boulesteix, Jacques Roger et Éric Sparhubert) – 11 h 20 : Saint-Pierre d’Évaux sur le temps long des catastrophes et redressements (XVe -XXe siècles) (Claude-Andrault-Schmitt). Après la pause déjeuner : 14 h 00 : La question des “frontières” stylistiques du Limousin médiéval en tant que territoire aquitain (Claude-Andrault-Schmitt) – 14 h 25 : Églises et établissements religieux des marges et des confins dans les diocèses relevant de l’archevêché de Bordeaux à l’époque romane (Christian Gensbeitel – 15 h 35 : Bref retour sur le dossier hagiographique de sainte Valérie : la fabrication d’une sainte (Jean Berger) – 16 h 00 : Le dossier hagiographique de Marien (Stéphane Lafaye) – 16 h 45 : Conclusions du colloque
PATRIMOINE
• VICHY ET DIX AUTRES VILLES D’EAUX
INSCRITES AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO
• Fin du suspens… Le 24 juillet, en début d’après midi, le comité du Patrimoine mondial de l’Unesco réuni à Fuzhou en Chine a rendu son verdict : Vichy sera désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, en même temps que 10 autres grandes villes d’eaux de 7 pays d’Europe : Bad Ems, Baden Baden, Bad Kissingen (Allemagne), Bath (Royaume-Uni), Baden bei Wien (Autriche), Spa (Belgique), Montecatini (Italie) ainsi que Karlovy Vary, Mariánské Lázne et Františkovy Lázne (République tchèque). “Un vote franc et massif”, comme l’a souligné La Montagne qui en a fait la une de son édition du 25 juillet.
• C’est la fin d’un long cheminement entamé en 2012. Après avoir décroché le soutien du ministère de la culture en 2013, Vichy avait été inscrite en 2014 sur une liste indicative de l’Unesco pour la France, rejoignant 44 autres villes d’eaux européennes, elles aussi candidates. Le combat n’était pas gagné pour autant, les conditions strictes fixées par l’organisation culturelle mêlant réputation internationale, qualité et exploitation des eaux, histoire, structure urbaine, authenticité et intégrité du patrimoine. Après dépôt officielle de la candidature en janvier 2019, suivie à l‘automne de l’inspection par les experts de l’organisation consultative de l’Unesco des 11 stations thermales figurant dans le dossier transnational, les choses sont accélérées. En juin 2021, le rapport officiel recommandait l’inscription des 11 villes, une recommandation entérinée officiellement le 24 juillet.
• Et après? Pour Frédéric Aguilera, maire de Vichy, “ La Reine des Villes d’eaux est de retour, à nous de la faire briller”. Et de préciser ce que cette décision de l’Unesco signifiera pour Vichy : “Cette inscription ne nous engage pas seulement sur ce que nous avons reçu (patrimoine matériel et immatériel) mais aussi sur ce que nous allons transmettre aux générations futures. Nous devons transmettre un art de vivre et une philosophie de vivre vivante. Il ne s’agit pas de figer. C’est un art de vivre contemporain tourné autour de la santé, de la culture et du sport”. Autre annonce : l’instauration d’un dialogue permanent entre Vichy et les dix autres villes lauréates.
• Cinq jours seulement après l’annonce faite par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco, La Montagne a publié Vichy Reine des villes d’eaux : les grandes villes d’eaux d’Europe au patrimoine mondial de l’Unesco, un hors-série de 100 pages, abondamment illustrées en couleurs (4,90 €). La publication décrit l’importance du projet dans le cadre du développement de la ville sur les aspects économiques, touristiques et environnementaux, tout en soulignant l’ambition de la municipalité de faire du sport et du bien être un marqueur fort du territoire. On peut aussi, grâce à une sélection de photos en couleur redécouvrir la ville et ses 34 sites emblématiques répartis sur 68 ha qui constituent le véritable trésor patrimonial : les sources, les établissements de loisirs, les parcs, les hébergements et lieux culturels. Est aussi évoqué l’élan collectif qui a entraîné dans une démarche d’ensemble tous les acteurs qu’ils soient institutionnels, ou économiques ainsi que des personnalités de premier plan. Enfin, la publication rappelle aussi que c’est “une reconnaissance qui oblige”.
• Comme chaque année, Vichy Destinations vient de publier sous le titre Vichy mon Amour un magazine illustré promotionnel de 194 pages, diffusé gratuitement et tiré à 80 000 exemplaires. Parmi les articles : Patrimoine : parc des sources – Laboratoires Vichy – Histoire : Vichy 1939/1945 – Paul Devaux – Moinet – Shopping – L’Allier – Montagne bourbonnaise – Vichy pratique.
• COUP D’ŒIL SUR LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
• Dix-huit kilomètres linéaires de documents conservés sur les rayonnages, avec un accroissement de 120 à 180 mètres linéaires par an, le tout dans 21 salles… 4,5 millions de pages numérisées… Des chiffres qui donnent un aperçu de l’importance du fonds des archives départementales de l’Allier, installées à Yzeure et dirigées par Denis Tranchard. Instituées en l’an V (1796) sous la Révolution française, les archives départementales répondent à une triple mission. D’abord collecter les documents publics émanant des administrations et des notaires installés dans l’Allier, ainsi que des documents privés présentant un intérêt pour l’histoire locale. Ensuite classer et inventorier ces documents pour les rendre accessibles au public. Enfin, assurer leur conservation. Le document le plus ancien conservé est une charte du XIè siècle, signée par Archambault, sire de Bourbon.
• Les recherches, ouvertes à tous, peuvent se faire sur place ou via le site Internet, ouvert en 2011 et totalement refondu en 2020. Si en 2019, les Archives départementales ont communiqué en salle 6.356 cartons ou registres, statistique, les chiffres de 2020 dépassent à peine les 2 000, pour cause de Covid 19. On peut aussi, sur place, accéder à un site Intranet qui permet d’étudier des documents numérisés communicables mais non encore diffusables sur Internet. À l’inverse, la fréquentation du site Internet a augmenté avec près de 285 000 visiteurs qui ont consulté plus de 37 millions de documents numérisés, soit 2,4 millions de plus qu’en 2019.
• L’offre de documents numériques s’enrichit continuellement, notamment pour les collections de presse. On peut accéder gratuitement aux registres paroissiaux et d’état civil, aux plans du cadastre napoléonien, à un large éventail de la presse locale ancienne, ainsi qu’aux tables de recensement des communes de l’Allier de 1836 à 1936. Parmi les nouveautés, signalons la mise en place d’un fonds de cartes postales et de photos anciennes destiné à couvrir l’ensemble des communes du département. Pour l’enrichir, notamment pour les petites communes, un appel est lancé au public.
• 24 CHÂTEAUX OUVERTS AU PUBLIC
FONT CAUSE COMMUNE POUR LEUR COMMUNICATION
• À l’initiative de l’association des Demeures historiques, 24 châteaux de l’Allier ouverts au public durant l’été, ont choisi de communiquer ensemble pour développer leur attractivité. Un document commun réunissant les informations propres à chacun d’eux été mis en place, notamment dans les offices de tourisme du département. Il comporte les jours, horaires et tarifs éventuels des visites, ainsi que les coordonnées pour réserver. Pour Xavier de Froment, Délégué départemental des Demeures historiques, et propriétaire du château de Charnes à Marigny, “Dans l’Allier, nous n’avons aucun bâtiment exceptionnel. Il n’y a ni Chambord ni mont Saint-Michel. En revanche, nous avons une densité de belles propriétés qui peuvent participer à l’attractivité du territoire”.

• Voici la liste des 24 châteaux concernés: Beaulon, Chouvigny, Saint-Gérand-Le-Puy, Saligny, Avrilly à Trevol, Les Aix à Meillard, Balaine (arboretum) à Villeneuve-sur-Allier, Beaumont à Agonges, Bisseret à Lavault-Saint-Anne, Boucherolles à Treban, Le Châtelard à Ébreuil, Charnes à Marigny, Douzon à Étroussat, Fontariol au Theil, La Condemine à Buxières-les-Mines, La Cour à Chapeau, La Matray à Souvigny, La Palice à Lapalisse, Le Méage à Rongères, Pomay à Lusigny, Le Riau à Villeneuve-sur-Allier, Vieux Melays à Neuvy, le vieux Château de Neuglize à Bessay-sur-Allier et, enfin, la Grosse Maison à Chevagnes.
• PATRIMOINE BOURBONNAIS PATRIMOINE D’AVENIR
DES PROJETS ET UN SALON
POUR REDYNAMISER L’ASSOCIATION

• Fondée en 2016 et présidée par Xavier de Froment, l’association Patrimoine bourbonnais, patrimoine d’avenir (P.B.P.A.) s’est donné pour but de fédérer un maximum d’associations œuvrant dans les différents domaines du patrimoine. Elle vise aussi à en faire un vecteur du développement économique et touristique de l’Allier. De 7 à l’origine, le nombre d’adhérents est passé à 40 avec une marge de progression encore importante puisque le département compte au moins 230 associations dédiées au patrimoine. Lors de l’assemblée générale, fin juin, l’association a constaté un net ralentissement de ses activités, suite à la pandémie, avec des problèmes financiers à la clef.
• Pour repartir d’un bon pied et fédérer de nouvelles énergies, il a été décidé d’organiser le tout premier salon des patrimoines bourbonnais. Il aura lieu à Moulins, les 9 et 10 octobre. Différents thèmes seront mis en avant comme l’écologie et le patrimoine, les métiers du patrimoine ou encore les outils de la découverte du patrimoine. Les associations présentes pourront aussi échanger sur leurs projets et, peut-être aussi, recruter de nouveaux adhérents. Après Moulins, le salon pourrait tourner avec Montluçon (2022), Vichy (023) et Saint-Pourçain-sur-Sioule 2024.
• SAINT-MAYEUL AU BRETHON
DES TRAVAUX ANNONCÉS ET UNE SOUSCRIPTION LANCÉE
• La commune du Brethon a décidé de se mobiliser pour sauver la chapelle Sainte-Marie-Magdeleine du prieuré Saint-Mayeul, inscrite en 1930 à l’inventaire des MH. Située en forêt de Tronçais, elle est composée de l’abside et du chœur de l’ancienne église d’un prieuré du XIIè siècle. Après avoir servi de grange au XIXème siècle, elle avait été acquise par la Société d’émulation du Bourbonnais en 1932, avant de devenir propriété communale en 2013.
• Convaincus de la vocation culturelle du site, où des concerts et expositions ont déjà eu lieu, les élus de la commune ont engagé des travaux d’aménagements, tels que l’installation d’une scène bordée d’une rampe et des plots disposés en gradins. Mais le plus important reste à accomplir : avant même de restaurer l’intérieur et les façades, il va d’abord falloir sécuriser l’édifice et régler la question des eaux de ruissellement qui provoquent des infiltrations. Il est également indispensable de consolider les fondations, côté sud. Pour que les travaux puissent commencer en 2022, des subventions ont été demandées et une souscription a été lancée auprès de la Fondation du patrimoine. L’objectif est de réunir 10 000 € en 900 jours. À terme, la chapelle pourrait intégrer la route des églises peintes de l’Allier.
• UN PROJET DE PÔLE PATRIMONIAL UNIQUE
À L’ÉTUDE À MONTLUÇON
• La ville de Montluçon a lancé une étude en vue de créer un pôle patrimonial central sur l’ancien site de la société S2MI. Situé sur la rive gauche, en dehors de la zone Seveso, le bâtiment s’étend sur près de 3000 m2, avec parking et quai de déchargement. L’objectif serait d’y transférer l’ensemble des archives municipales et des collections du musée municipal, créé en 1959. Actuellement, les dépôts muséaux sont répartis entre le château des Bourbons, “plein à craquer”, le château de la Louvière ainsi que les locaux des anciennes usines Diamantine. Quant aux archives municipales proprement dites, elles sont elles aussi à l’étroit sur le site de la médiathèque Boris-Vian. Outre l’éparpillement, se pose aussi la question des conditions de la conservation, certains documents exigeant des conditions de température et d’hygrométrie particulières. C’est bien sûr le cas pour les documents papier les plus anciens mais aussi pour le très riche fonds photographique Robert Parant qui compte des milliers de photos prises dans les années 1950-1970.

• Selon Alric Berton, adjoint en charge de la culture et du patrimoine, la centralisation des collections et archives devrait aussi améliorer le fonctionnement des équipes et faciliter l’organisation d’expositions futures. Le projet s’inscrit aussi dans le cadre de la candidature de Montluçon au label Ville d’art et d’histoire. L’espace libéré par le départ des collections du musée permettra de créer dans le cadre du château des Bourbons un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, prélude indispensable pour prétendre décrocher le label dont dispose déjà la ville de Moulins. Une fois les études préliminaires achevées, le pôle patrimonial qui entrera dans sa phase de réalisation pourrait bénéficier de subventions à hauteur de 50 à 70 %.
• CÉRILLY
LE PATRIMOINE À L’HONNEUR
• Réalisé à l’initiative de la municipalité de Cérilly, un parcours touristique à travers la commune, composé d‘une quinzaine de plaques et de pupitres, a été installé. Objectif : mettre en valeur les patrimoines bâti et culturel cérillois. Plusieurs personnalités originaires de Cérilly sont mises à l’honneur : l’écrivain Charles-Louis Philippe (1874-1909), le naturaliste François Péron (1775-1810), le peintre, graveur et poète Marcellin Desboutin (1823-1902). Un hommage est également rendu à Pierre Virlogeux (1903-1944), un des principaux chefs de la Résistance en Auvergne. Le patrimoine bâti n’est pas oublié avec l’église Saint-Martin, le vieux cimetière ou encore le musée Charles-Louis Philippe. Plusieurs associations locales ont contribué à la réalisation de ces plaques, à commencer par Mémoire du pays de Cérilly, Les Amis de Charles-Louis Philippe ou encore l’association François Péron.
• HÉRISSON
TROISIÈME VILLAGE PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS
EN AUVERGNE – RHÔNE-ALPES
◄Le 30 juin, dans le cadre de l’émission concours animée par Stéphane Bern, Le village préféré des Français, 14 villages avaient été retenus en finale. Hérisson qui représentait la région Auvergne – Rhône-Alpes a décroché la 3ème place, faisant mieux que Souvigny en 2019, qui était arrivé en septième position. La cité des bords de l’Aumance n‘en était pas son coup d’essai puisqu’elle a déjà été labellisée Petite cité de caractère et Village étoilé. Il restait à attendre les retombées en terme de renommée et de fréquentation touristique.
• Toujours à Hérisson, on peut voir jusqu’au 12 septembre une exposition sur les précurseurs du cinéma. Intitulée Naissance du cinéma, elle a été mise en place par Messaouda Sekkal qui la présente dans sa propre maison, rue Davenière On peut notamment retrouver les procédés d’illusion optique utilisés entre les années 1820 et 1895, avec leurs noms étranges tels que miroirs japonais, Thaumatrope, Kinoras, praxinoscopes et autres zootropes. L’ensemble appartient à Thierry Sibra, président de l’association Mémoire de la photo, à Montélimar. L’exposition est visible tous les jours (sauf le mercredi), de 15 h 00 à 18 h 30. Contact : 06 12 40 76 97.
• UN TIMBRE MONÉGASQUE
MET À L’HONNEUR LE CHÂTEAU D’EFFIAT
• Le 28 juin, dans la série consacrée aux anciens fiefs des Grimaldi, les services postaux de la principauté de Monaco ont mis en circulation un nouveau timbre sur le château d’Effiat. Le dessin et la gravure ont été réalisés par André Lavergne et le timbre d’une valeur faciale de 2,56 € a été tiré à 40 000 exemplaires. Situé dans le département du Puy-de-Dôme, le château a été érigé par Antoine Coëffier de Ruzé d’Effiat, ami de Richelieu et conseiller de Louis XIII, dont les terres furent élevées en marquisat en 1627. Né en 1581 à Effiat, nommé maréchal de France en janvier 1631, il mourut le 27 juillet 1632 à Lutzelstein (Alsace). Son petit-fils, le duc de la Meilleraye, épousa Hortense Mancini, nièce du Cardinal de Mazarin, dont la descendante, Louise d’Aumont-Mazarin, devait s’unir en 1777 avec Honoré IV, futur prince de Monaco. Comme l’a rappelé Albert II lors de sa visite, “Si le cœur du maréchal d’Effiat a rejoint, après sa mort, l’église Saint-Étienne de Chilly, son corps est bien revenu dans sa terre natale, et a été enterré dans l’église Saint-Blaise”. La commune d’Effiat fait partie des Sites historiques Grimaldi.
EN BREF…
• Lors de sa session du 16 juillet, le conseil départemental a voté une aide de 60 000 € à la commune de Souvigny au titre de l’achat d’un gisant (230 000 €), déposé au Musée de Souvigny mais appartenant au prince Charles-Henri de Lobkowiz. Daté d’entre 1400 et 1425, il est en marbre de Carrare et il représente un membre non encore identifié de la famille des Bourbons.
• Dans La Semaine de l’Allier plusieurs châteaux ont été mis à l’honneur : La Condemine, à Buxières-les-Mines (8 juillet), le château du Méage, à Rongères (22 juillet), le château de Bellenaves (29 juillet).
• Fin juillet, à Saint-Gérand-le-Puy, Annie Regond, ex-maître de conférences à l’université Blaise Pascal, a présenté une conférence sur les églises romanes du sud du département de l’Allier et sur les peintures murales.
• La vielle dans la ville d’eaux : entre itinérance et localité…Tel était le thème de la conférence de Pascal Chambriard, le 25 juillet, à Jenzat.
ARCHÉOLOGIE
• LES GALLO-ROMAINS “EXPULSÉS” PAR GOOGLE
MIGRENT SUR WORDPRESS. COM
• Depuis des années, Laurent Ghiglione, professeur d’histoire au collège Jules-Ferry à Montluçon, nourrit une passion pour l’histoire de la Gaule romaine, de ses habitants et des différents aspects de leur vie. C’est ce qui l’avait conduit, à élaborer, il y a plusieurs années, un site dédié à Ces Gallo-Romains, à la fois si lointains et si proches, dont Vu du Bourbonnais s’était fait l’écho. Jusqu’à présent il était hébergé par Google qui a annoncé que l’ensemble de ses sites seraient fermés en septembre. Qu’on se rassure toutefois : la somme de recherches de Laurent Ghiglione ne sera pas perdue pour autant et on peut désormais retrouver sur WordPress.com son site intitulé La Gaule romaine et les gallo-romains : À la découverte de la France d’il y a 2 000 ans, de ses habitants et des vestiges qui nous sont parvenus .
• La page d’accueil passe en revue les nombreuses et riches rubriques du site qui s’ouvre sur un véritable Annuaire des Gallo-Romains : il s’agit d’un inventaire qui est progressivement complété des inscriptions découvertes en Gaule. Il mentionne plusieurs milliers de noms de Gallo-Romains, leurs métiers, leurs fonctions, leur âge… Le tout est prolongé par quelques notions d’épigraphie.
• Un deuxième volet intitulé Promenades dans la France gallo-romaine est une invitation à la ballade et au tourisme, en recensant à peu près tout ce qui est encore visible, de cette période romaine, en France. Il se présente sous la forme de 14 fiches établies par zones géographiques:
Nord-Pas-de-Calais et Picardie – Normandie – Bretagne et Pays de la Loire – Ile-de-France et Champagne-Ardenne – Lorraine et Alsace – Centre Val de Loire – Bourgogne et Franche-Comté – Poitou-Charentes et Aquitaine – Limousin et Auvergne – Rhône-Alpes – Midi-Pyrénées – Languedoc-Roussillon – Provence – Côte d’Azur, Alpes du sud et Corse
. Un fichier téléchargeable Au fil des années présente une chronologie très complète, riche d’une vingtaine de pages.
• Autre point fort du site, la présence de nombreuses fiches aide-mémoire établies sur un très grand nombre de sujets. Regroupées sous le titre générique Ces Gallo-romains si lointains et si proches, elles ont été réalisées grâce aux données les plus récentes de l’archéologie, de l’épigraphie et en puisant dans les ouvrages d’auteurs reconnus : La romanisation – Le cadre politique et administratif (Présence impériale – Tour des Gaules – Provinces et cités- Statut des cités – Trop de fonctionnaires ?) – L’armée en Gaule (Engagez-vous, engagez-vous) – Aménager le territoire (Le cadre de vie – Villes et campagnes – Se déplacer) – L’environnement (Les animaux et les hommes – Les Gallo étaient-ils écolos ?) – Le monde des dieux (Des dieux, des prêtres et des temples) – Le monde des morts (Aux dieux Mânes- Des textes entre rires et larmes) – La population (La population généagallo-romains – La mobilité en Gaule –Les migrations-) – La société (La population – Les “deux cent familles” – Les cadeaux entretiennent l’amitié -L’évergésie – Les femmes- Les enfants – Les esclaves et affranchis) – Vivre en gaule, au quotidien (Une journée de Gallo-Romain – Comment s’habiller, se préparer, de bon matin ! – Bijoux et parures) – Soin et éducation (Comment se soigner ? – L’instruction) – Loisirs et faits divers (L’addiction aux loisirs – Vices, vertus et faits divers) – Les métiers – Le bel art en Gaule (peintures, mosaïques, bronzes, sculpture).
• Enfin, à ces contenus viennent s’ajouter de nouvelles rubriques liées à l’actualité archéologique : Les expositions du moment – Quelques découvertes archéologiques récentes – Les livres sortis récemment et les livres à paraître. Un site à découvrir ou a redécouvrir et qui vaut largement le détour.
► Accéder au site La Gaule romaine et les Gallo-romains
• PARC DES SOURCES À VICHY
UNE CAMPAGNE DE FOUILLES
• À Vichy, le parc des Sources a été l’objet de fouilles archéologiques préventives, sur une superficie de 8 hectares, du 28 juin au 13 juillet. Réalisées par le Service d’archéologie préventive de l’Allier, elles avaient pour but “d’évaluer le potentiel du parc des Sources de Vichy en termes d’archéologie”. Elles s’inscrivent dans le cadre de la rénovation du parc des Source et plusieurs “trésors” ont été mis au jour par l’équipe des archéologues. C’est le service régional d’archéologie de la DRAC qui devra estimer si des fouilles archéologiques approfondies méritent d’être réalisées.
• En creusant près du square de l’hôpital, les archéologues ont exhumé des vestiges de l’ancien hôpital civil. Construit en 1763, sous le règne de Louis XVI, il visait à améliorer l’accueil des pauvres à Vichy. Après avoir été agrandi, il a été racheté en 1893 par la compagnie fermière. Des traces datant de l’antiquité ont également été révélées par les fouilles. Si des notes avaient été prises lors de découvertes plus anciennes, la plupart des objets retrouvés à la grande époque du thermalisme ont été vendus, selon Simon Baraton, responsable des opérations et spécialiste de l’époque antique. Il n’a pas fallu creuser à plus d’un mètre de profondeur pour atteindre les niveaux de sols d’époque romaine, avec la découverte de morceaux de murs extérieurs.
• Autre trouvaille, celle faite lors d’un sondage sur le parking qui a permis de repérer un ancien chenal, attestant probablement de la présence d’un ancien bras de l’Allier, datant de 20 à 30 000 ans. En revanche, les premières semaines de fouilles n’ont pas permis de découvertes concernant l’époque médiévale. Peut-être la suite du chantier permettra-t-elle de savoir si au Moyen Âge, la population a réutilisé des constructions antiques où si elle s’est contentée de construire du côté du rocher des Célestins. Les fouilles devaient s’achever du côté du hall des sources. La suite, ce sera la rédaction d’un rapport terminal avant la fin de l’année.
• GROTTES DE CHÂTELPERRON
DE NOUVELLES FOUILLES EN COURS
• À l’initiative de la Drac Auvergne-Rhône-Alpes, de nouvelles fouilles ont été entreprises sur le site préhistorique de la Grotte des fées, à Châtelperron. Un lieu mondialement connu puisqu’il a donné son nom à une période de la Préhistoire, le Châtelperronien, située il y a 45.0000 ans. Elle correspond à l’arrivée de l’Homo sapiens en Europe et à la transition qui va s’opérer avec l’homme de Neandertal . L’équipe chargée des fouilles compte une dizaine d’archéologues et d’étudiants en archéologie venus entre autre de Clermont-Ferrand, de la Sorbonne et du Muséum d’histoire naturelle de Paris, ainsi que de l’université de Tübingen en Allemagne.

• Il s’agit d’abord de reconstituer le déroulement des premières fouilles après les découvertes des grottes Poirier, Bailleau et de la grotte dite effondrée, lors de l’aménagement d’une voie ferrée entre Montcombroux-les-Mines et Dompierre, dans les années 1848-1870. Il avait ensuite fallu attendre les années 1960 pour que de véritables fouilles, conduites par Henri Delporte soient réalisées. C’est cette étape qui devait servir de point de départ afin d’en savoir un peu plus sur un site classé Monument historique depuis 1949, avec une situation paradoxale : c’est à la fois un site mondialement connu par les archéologues mais qui reste celui des sites châtelperroniens sur lequel on en sait le moins.
• Les objets découverts à Châtelperron qui se retrouvent aujourd’hui dans différents musées entre le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, le British Museum à Londres et le Philadelphia Museum of Art, font aussi l’objet d’un réexamen par les chercheurs de l’université de Tübingen. À la mi-juillet les fouilles en cours n’avaient permis que de retrouver quelques silex et de petits fragments d’os de mammifères. En même temps, les archéologues entendent mener une véritable enquête sur l’histoire de l’archéologie, en réexaminant les conclusions auxquelles avait abouti Henri Delporte, il y a un demi-siècle. Il n’est pas impossible qu’il ait fouillé des endroits qu’il croyait intacts, alors qu’ils ne l’étaient plus. Ce que les archéologues résument ainsi : “ Les vestiges étaient vrais, mais pas leur stratigraphie”.
• Le second objectif de cette nouvelle campagne de fouilles est aussi d examiner la question de l’existence d’autres grottes susceptibles d’abriter des traces d’occupation préhistorique. Un point sur lequel les archéologues restent toutefois prudents : si les prospections géophysiques ont bien permis de repérer l’entrée d’une cavité de taille plus réduite que celles des autres grottes, pour l’heure rien ne permet d’affirmer qu’elle ait connu une occupation humaine ou animale, selon David Angevin qui supervise les fouilles. Il faudra attendre la fin de l’année pour qu’un rapport soit rendu. Outre des publications dans des revues spécialisées, “pour public averti ”, il est aussi prévu des déclinaisons à destination du grand public.
• SITE DE LA COURONNE À MOLLES
• Du 28 juin au 25 juillet, le chantier de fouilles archéologiques du site de la Couronne, près de la carrière des Malavaux, à Molles, a mis au jour plusieurs éléments qui permettent d’en savoir un peu plus sur l’occupation du plateau qui a abrité jadis une forteresse mérovingienne. Mené par une douzaine d’étudiants de l’université de Lyon 2, c’est le dixième chantier réalisé sur cette zone. Depuis cinq ans, le site a dévoilé progressivement de nombreux éléments sur son occupation et son évolution, entre 450 et l’an 1000, époque à laquelle les seigneurs qui s’y trouvaient se seraient établis à Vichy.
• Sur sa partie basse, se trouve une église paléochrétienne du milieu du Vè siècle, qui, du fait de sa grande précocité, devait participer à une stratégie de christianisation. De ce qui pourrait finalement être l’une des plus anciennes églises de France, les fouilles ont permis de préciser la délimitation des murs, notamment la nef et l’autel, ainsi que des vestiges de frontons de porte, auxquels il faut ajouter une colonne et quatre citernes qui servaient à l’approvisionnement en eau propre. De l’église détruite au milieu du VII siècle, il ne restait plus vers l’an 1000 qu’une petite partie de l’édifice faisant alors office de chapelle. Pour assurer sa bonne conservation, il a été décidé de remblayer cette partie du chantier de fouilles.
► Savoir plus: L’église paléochrétienne de l’établissement fortifié de hauteur de La Couronne à Molles
• Sur la partie haute, les archéologues ont dégagé des trous de poteaux qui devaient vraisemblablement soutenir un grand bâtiment en bois avec des murs en torchis. À l’autre extrémité du site, dans une partie fortifiée qui était encore occupée au début de la période mérovingienne, devait se trouver un espace servant d’auberge, à destination surtout des notables. C’est là qu’on a découvert la présence de fours et de céramiques dédiées à la cuisson des aliments et des milliers de restes d’animaux, principalement des animaux à viande jeunes, tels que veau, agneau, ou porcelet, ainsi que des produits de la chasse et de la pêche. Selon Damien Martinez, responsable des fouilles, “on est sur un lieu d’accueil collectif qui recevait du monde”, ce dont témoigne la répartition des murs laissant apparaître ce qui devait être des chambres. Il est possible que le plateau ait servi de lieu d’accueil pour des nobles, avant qu’ils n’entrent dans ce qui est aujourd’hui la ville de Vichy. D’autres fouilles devraient se dérouler ultérieurement sur ce site.
EN BREF…
• Dans la Revue archéologique du centre de la France (tome 60), Jean François Pasty a publié un compte-rendu analytique du livre Le site azilien des Gargailles à Lempdes : étude d’une occupation humaine de plein air dans son cadre téphrostratique publié par les Presses universitaires Blaise Pascal (170 p, 25 €) en 2020. En conclusion il écrit: “ Les Gargailles est un site exceptionnel et les différentes études, toutes de très grande qualité, toujours très claires et systématiquement appuyées par des photos, des dessins et des figures très belles et adaptées, apportent de nombreuses données clefs pour notre connaissance des communautés de l’Azilien récent. Cette monographie fera date. Elle est indispensable dans tous les rayonnages d’universités et laboratoires, les bureaux des collègues spécialistes des communautés tardiglaciaires, mais également chez toutes celles et ceux curieux de mieux connaître le patrimoine archéologique régional de la Limagne et du Massif central. Le caractère accessible mais tout aussi pointu du discours constitue d’ailleurs la force de cette monographie. Espérons que l’Archéologie préventive continuera à livrer de tels gisements afin d’affiner notre appréciation de l’organisation socio-économique de ces communautés aziliennes”.
ASSOCIATIONS CULTURELLES
• La reprise semble se dessiner pour les associations culturelles, après plus d’une année où elles on constamment balancé entre incertitudes des lendemains et annulations des programmes de conférences. La plupart d’entre elles vont relancer leurs activités régulières dès cet automne, comme en attestent les calendriers des conférences qui ont commencé à refleurir pour la saison 2021-2022. En espérant que cette fois-ci, ce soit la bonne…
BOURBONNAIS
• Bulletin (Tome 80 – juin 2021): Éditorial – Procès verbaux des séances – Prochaines rencontres – Rapports de l’année 2020 – Le Maitron des fusillés est en ligne : 366 notices sont accessibles concernant l’Allier – Georges et Christiane Chatard : Le faubourg de Bourgogne à Moulins, son évolution du XVème siècle à nos jours – Nelly Faure : Les châteaux du Bourbonnais au XIXème siècle -. Marie-Lise Fieyre : Pour “entretenir son estat” : les enfants naturels et le patrimoine chez les Bourbon (XIVème-XVIème siècle) – Jacques Dupire : Antoine François Lomet : Fin de vie, décès et succession (fin) – Ouvrages reçus à la bibliothèque.
• Prochaines séances: Sauf indication particulière, les conférences ont toutes lieu à 14 h 30 à l’auditorium du musée Anne-de-Beaujeu, avec réservation obligatoire au 06 81 09 15 80 et dans le respect des consignes sanitaires: 4 septembre : Georges Chatard et Anne Palisson : Le quartier de la Gare S.N.C.F. à Moulins : son évolution du XVème siècle à nos jours – 2 octobre : François-Marin Fleutot : Les rois excommuniés – 16 octobre (Médiathèque communautaire de Moulins) : Marie-Thérèse Téty : Les octrois de Moulins – 6 novembre : Jean-Louis Vieillard-Baron : Charles-Louis Philippe, écrivain parisien et bourbonnais. – 4 décembre : Guillaume Yout : Vie et mort du bâtard Jean de Bourbon (+1375) et de son épouse Dame Agnès Challeu (+1389), inhumés à Souvigny et étude des prélèvements de leur tombeau. – 11 décembre : Georges Costecalde : Hubertine Auclert et son temps ou le combat pour le vote des femmes (1848-1914).
• Études bourbonnaises (n° 366 – juin 2021) : Au sommaire : Moulins, une ville comme un jardin (Marie-Thérèse Téty) – Bilan sur les dernières fouilles menées à Saint-Menoux (Sophie Liégard) – Le journaliste Robert Boudeville, dirigeant, à Vichy, le réseau de renseignements « Noyautage des Administrations Publiques (N.A.P.) » qui s’organisa à partir de l’été 1942 (Maurice Sarazin) – Les communautés d’habitants, notamment les moulinois, face aux pandémies, au Moyen âge (Dominique Laurent).
• Le Bulletin annuel des Amis de Montluçon (Année 2020- 3ème série – n° 71), riche de 207 pages vient de paraître. Au sommaire : Bien-Assis 2020 (Jean-Paul Michard) – Au fil des collections des Amis de Montluçon : les coquillages (Danielle Brindel et Marie-Hélène Meurville). En 1986, Marcelle Poujol, agrégée de sciences naturelles, avait légué à l’association une collection de 22 500 spécimens de conchyliologie provenant des mers du monde entier – Paysages montluçonnais du XVè siècle, à travers le polyptique de la vie de la Vierge (Olivier Troubat) – Commentry avant Commentry. Une expérience naufragée de capitalisation préindustrielle des charbonnières (1699 – 1703) (Samue Gibiat) – Avord (1872-1912), un camp militaire oublié (Jean-Pierre Pille) – Marx Dormoy, entre histoire et mémoire. Il y a 80 ans, le 26 juillet 1941, Marx Dormoy était assassiné (Jean-Paul Perrin) – Édition de document : La maison à « L’Amaginne », à Hérisson et la mémoire familiale de Thierry d’ Hireçon, clerc du roi et chancelier d’Artois (Samuel Gibiat) – Ouvrages entrés en bibliothèque (Michel Pille) – Compte-rendu de l’assemblée générale du 12 juin 2021- Bilan des activités des Amis de Montluçon, saison 2019 – 2020- Comptes de l’exercice 2019-202 (Aurore Petit). À la fin de 2020, les Amis de Montluçon comptaient 256 membres.
• Pour leur traditionnelle séance de rentrée, le dimanche 17 octobre, à 15 h 30 (Salle Lebourg – Rue de la Presle), les Amis de Montluçon accueilleront Michel Promérat, président du CIERV qui évoquera l’histoire des parlementaires de l’Allier, le 10 juillet 1940, les déterminants d’un vote et leurs destinées politiques.
• Prochaines séances (Salle Salicis, à 18 h 00, sauf indication particulière) : 19 novembre : Jean-Paul Perrin: 1945-1975 : Montluçon à l’heure des « Trente Glorieuses » : regard sur trois décennies d’histoire de l’industrie et de l’économie montluçonnaise – 10 décembre :Frédéric Paris : Chants de l’Avent à Moulins et Montluçon, us et coutumes, contes et légendes – 14 janvier 2022 : Jean-François Jarrige : L’abbé Clément, professeur d’archéologie – 11 février : Valérie Daffy: 200 ans d’histoires(s) du barreau de Montluçon –Samedi 12 mars, à 15 h30 (salle Lebourg) : Sophie Liégard : Archéologie d’une ville médiévale bourbonnaise : Souvigny.
• La Société d’histoire et d’archéologie de Vichy et ses environs, présidée par Denis Wahl, a repris en juin son cycle de conférences. Elle vient de publier le n° 176 de son bulletin (1er semestre 2021). Au sommaire : Promenade stéréoscopique dans Vichy et ses environs, 1863-1905 (Pascal Momon) – Être une femme à Vichy à la Belle Epoque (Christine Chaze) – Teneur de la seigneurie de Vichy en 1729 (Jacques Corrocher) – Madame de La Fayette : une précieuse en Bourbonnais (Jacques Corrocher).
• Par ailleurs, l’automne s’annonce chargé pour la SHAVE qui accueillera, le 2 octobre, dans les salons de l’hôtel de ville de Vichy, le 76ème congrès de la Fédération des sociétés savantes du Centre de la France (voir plus haut) sur le thème “Maladie et Société : de l’exclusion à la prise en charge”.
• Allier généalogie – Racines bourbonnaises (n°134 – juin 2021) : Le temps des cerises : mai 1871, une répression féroce (A. Berna) – De Lapalisse à Moindou (Nouvelle-Calédonie) : histoire d’un Communard : Benoît Tate (1838-1892) (M. Sarazin) – Louis-Max Lavallée, aviateur canadien mort à Saint-Sauvier, le 23 juillet 1943 (N. Pierre-Poulet) – Un grand mariage à Vichy le 26 février 1941: le fils du général Huntziger a épousé mademoiselle Isaure de Féligonde (M. Sarazin) – L’actualité littéraire à Vichy et dans la région.
• Généalogies bourbonnaises et du Centre, (n° 169 – juin 2021) : Propos de la Présidente – Calendrier des manifestations – Trois marquis de Tracy décédés à Paray-le-Frésil : Raymond de Tracy (1878-1947) (Maurice Sarazin) – Jean Mazet, un bourbonnais dans l’enfer du Mexique (Jean-Yves Nicolas-Noël) – Il y avait un étudiant moulinois parmi ceux qui ont sauvé de l’incendie la cathédrale Notre-Dame de Paris en mai 1871 (Maurice Sarazin) – Un savant bourbonnais : François Péron (Thierry Thorineau)- Un bail de ferme de la région de Cusset en 1759 (François-Xavier Duchon) – Un projet non réalisé de 1793 : l‘établissement d’une fonderie de canons à Moulins (Texte remanié de Jacky Popy) – Cousinages – Transcription du Fonds des Gozis (suite) : Les d’Aubusson (Rameaux de Vilac, de Savignac, de Beauregard et de Beauregard – Castelnouvel- Familles Bourbonnaises (compléments) : Les Seuilliet – Les Rochereau – Les Vallon de Dompierre – Nos quartiers Bourbonnais – Quartiers de Jacky Popy – Questions – Réponses
• LES PARLEMENTAIRES BOURBONNAIS
FACE AU VOTE DU 10 JUILLET 1940
• Quels choix ont faits les 9 parlementaires bourbonnais (6 députés et 3 sénateurs) lors du vote du 10 juillet 1940, face au projet visant à attribuer les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain ? Quelles ont été leurs motivations ? Quels ont été ensuite leurs parcours respectifs durant les années 1940-1945 ? Telles sont les principales questions auxquelles a répondu Michel Promérat, lors d’une conférence présentée le 10 juillet et intitulée Les parlementaires de l’Allier le 10 juillet 1940 : déterminants d’un vote et destinée politique.
• Premier constat : Les 9 parlementaires bourbonnais étaient tous issus des rangs de la gauche : cinq appartiennent à la SFIO (Marx Dormoy, Isidore Thivrier, Paul Rives, Camille Planche et René Boudet). Trois sont des radicaux (Albert Peyronnet, Lucien Lamoureux et Jean Beaumont). Il y a enfin un ex-communiste, élu au printemps 1939, après l’entrée de Marx Dormoy au Sénat. Après avoir été arrêté et incarcéré à la prison de la Santé, suite à la dissolution du Parti communiste, Eugène Jardon qui a bénéficié d’un non-lieu, a fait le choix de quitter le parti communiste, ce qui lui a permis de siéger à nouveau.
• Deuxième constat : l’Allier, avec 3 parlementaires figurant parmi les 80 qui ont voté non (Marx Dormoy, Isidore Thivrier et Eugène Jardon) est un des 7 départements qui affiche une proportion de refus des pleins pouvoirs supérieure à la moyenne nationale. Tous les trois sont issus du bassin montluçonnais, marqué par le poids important de la population ouvrière, ce qui explique que la SFIO et le parti communiste y soient solidement ancrés. À l’inverse, les 6 autres parlementaires sont élus dans des circonscriptions beaucoup moins marquées politiquement et où il faut composer davantage, la tradition radicale privilégiant depuis les années 1920 le rassemblement et la recherche du compromis.

• Troisième constat : “ le pacifisme est une des clés explicatives du vote du 10 juillet”. 7 des 9 parlementaires sont des anciens combattants de la Grande guerre. Paul Rives ou Camille Planche, fortement influencés par Aristide Briand, se sont mués en pacifistes engagés, aux yeux desquels la guerre étant terminée, le salut ne réside que dans la paix et l’entente avec l’Allemagne. Pour eux, le maréchal Pétain apparaît comme le seul qui puisse négocier la paix, en s’appuyant sur le capital de confiance dont il dispose alors. Selon le conférencier “les attitudes des uns et des autres (…) ne sont pas des décisions prises dans la panique générale ; elles s’inscrivent dans le droit fil de ce qu’ils font depuis longtemps. C’est une culture politique et des pratiques anciennes qui conduisent aux prises de position du 10 juillet. Les circonstances ont joué un rôle de catalyseur”.

• Dernier constat: le vote du 10 juillet 1940 “ne préjuge pas de l’attitude des uns et des autres durant la guerre”. Les 80 qui ont voté contre les pleins pouvoirs ne sont pas tous devenus des résistants actifs et les 569 autres qui ont voté oui n’ont pas forcément basculé dans le maréchalisme, voire dans la collaboration. Paul Rives, deviendra en avril 1944 délégué général pour la zone sud du ministre du travail (Marcel Déat) tandis que Camille Planche persistera jusqu’au bout dans son pacifisme, ce qui le fera basculer dans le soutien à la Collaboration. Lucien Lamoureux, Jean Beaumont et Albert Peyronnet opteront pour un “maréchalisme discret” tandis que la position de René Boudet sera plus fluctuante. Dans le groupe des trois qui ont voté non, apparaissent aussi des nuances : à côté de Marx Dormoy, assassiné le 26 juillet 1941, et d’Eugène Jardon qui restera en retrait durant la guerre, le cas d’Isidore Thivrier est plus complexe : après avoir été maintenu dans ses fonctions de maire de Commentry, ce qui lui vaudra de recevoir le maréchal Pétain le 1er mai 1941, et après avoir été nommé membre du Conseil national, il optera pour la résistance en 1943 en rejoignant un réseau de renseignement, prélude à son arrestation et à sa mort en déportation.
• UNE CONFÉRENCE EN AOÛT
ET DES RENCONTRES EN NOVEMBRE
• Jeudi 26 août, à 15 h 30 au Centre Culturel Valery Larbaud, à Vichy, Marc Perrenoud présentera une conférence sur “Walter Stucki et le rôle de la diplomatie suisse à la Libération”. Il vient de rééditer le livre de l’ancien ambassadeur suisse, La fin du régime de Vichy dont le première édition remontait à 1947.

• L’ouvrage est présenté ainsi par son éditeur, La Baconnière : “La réédition d’un témoignage hors du commun susceptible d’éclairer d’un jour particulier cet interrègne (de juillet à septembre 1944) qui vit le gouvernement de la France occupée céder la place aux forces de la Libération. Walter Stucki (1888-1963), qui publia immédiatement après la guerre ce témoignage, d’abord en allemand, puis très vite en français (à la Baconnière en 1947), fut en effet l’un des diplomates suisses les plus influents de cette période : jugé trop indépendant par ses collègues de Berne, il est délégué en tant qu’ambassadeur auprès du gouvernement français dès 1938, fonction qu’il continuera d’assumer sous le gouvernement du maréchal Pétain, déplacé à Vichy, à partir de 1940, et jusqu’au départ forcé du gouvernement vichyssois sous la pression des forces d’occupation allemande à la fin de l’été 1944. Bien des années avant la réouverture du débat historiographique quant à l’implication du gouvernement de Vichy dans la politique de collaboration (aux États-Unis, puis en France, dans les années 1970), ce « vieux » diplomate nous livre un récit extrêmement serré et évocateur, quasiment heure par heure, de cette fin d’un monde, sans jamais se départir ni de l’objectivité d’un regard cherchant d’abord à éviter le massacre généralisé auquel la situation eût pu conduire – au-delà des clivages partisans donc – ni du courage politique teinté de ruse et de malice nécessaire pour endiguer ces passions tristes. Fidèle à la tradition de « neutralité active » prôné par la Confédération helvétique pendant ces heures sombres, fidèle également à une éthique protestante de la dignité individuelle particulièrement marquée, son rôle et son engagement de premier plan furent salués par la ville de Vichy, dont il devint citoyen d’honneur au moment de la Libération. Le récit, élégant, malicieux, haletant, et se recommandant d’abord de vertus de transparence et d’équanimité, ramène l’histoire à sa mesure d’humanité ”.
• Le samedi 6 novembre, les Rencontres du CIERV qui avaient été annulées en 2020, auront pour thème Vichy et les Vichyssois (1940-1944). Vu du Bourbonnais aura l’occasion d’y revenir.
• Après la disparition survenue en 2020 de Jean Chauchet, qui en était le président-fondateur, le Cercle d’histoire vivante poursuit ses activités sous la présidence de Claude Rullion, instituteur retraité qui a exercé à Treignat. C’est ainsi que vient de paraître le nouveau numéro de sa publication annuelle, Le Grimoire des Pays d’Huriel, avec au sommaire des sujets qui se veulent des plus variés.

• Le Grimoire s’ouvre d’abord sur le site de Jarges-Frontenat, où les pierres du Plaid, les pierres Giraud et les monuments celtiques livrent quelques secrets et vérités. La beauté mystérieuse de l’endroit transparaît dans les deux poèmes que Jacques Pinon (1927-2018), maître verrier, peintre, sculpteur et poète avait composés. Une manière de rendre hommage à cet artiste qui a longtemps habité à Larboret, en lisière de ce massif. Non loin de là, se trouvent les carrières de Treignat, au nombre d’une douzaine, d’où étaient extraites de grandes quantités de pierres granitiques utilisées notamment pour la construction de la voie ferrée Bordeaux-Lyon. Le métier des carriers, leur travail, le folklore et la vie autour de cette activité sont ainsi contés au fil des pages. Si aujourd’hui toutes ces carrières sont fermées, il subsiste encore les cabanes de pierres, pour la plupart en ruines, qui servaient entre autres d’abris aux carriers.
• Le troisième sujet abordé renvoie à la deuxième guerre mondiale, avec le crash de l’avion anglais Halifax DK119, survenu le 23 juillet 1943, au dessus de Saint-Sauvier , en occasionnant la mort du lieutenant canadien Louis-Max Lavallée. Il y eut aussi deux blessés gravement atteints, un blessé plus léger et quatre autres membres d’équipage. Le Grimoire s’intéresse à leur devenir après ce crash. Enfin, le dernier thème traité dans la revue se penche sur l’histoire de Courçais, et plus particulièrement celle du château de la forêt de Mauvoisin, un des trois que compte la commune.
► Savoir plus… Le Grimoire est désormais disponible au prix de 5 € dans les commerces des communes du Pays d’Huriel et plus spécialement les dépôts de presse. Dorénavant, on ne pourra trouver Le Grimoire en mairie que pour les seules communes ne possédant aucun commerce. Quant aux anciens numéros ils peuvent être commandés auprès du trésorier, via le numéro 04.70.02.44.47.
• Beaune accueille au fil du temps, qui compte une centaine d’adhérents, a décidé de rejoindre l’association Patrimoine bourbonnais, patrimoine d’avenir, ce qui lui permettra de participer au premier salon départemental du patrimoine qui se tiendra à Moulins, les 9 et 10 octobre. Parmi les futures manifestations prévues, figure une exposition qui sera consacrée, en décembre, aux métiers exercés par les Beaunois, dans les différents hameaux du village, des années 1500 jusqu’à la Révolution. Quant à l’exposition sur les jardins, initialement prévue en 2020, elle aura lieu du 21 mai au 19 juin 2022.
• Autre projet en cours : la réalisation d’un livre sur la vie quotidienne à Beaune, entre 1870 et 1914, pour lequel la collecte de documents se poursuit. L’initiative devrait séduire beaucoup de lecteurs si l’on en juge par le succès qu’ont connu les deux précédentes publications : Les soldats de Beaune-d’Allier en 14-18 et 1954-1962, les garçons de Beaune-d’Allier en Algérie. Les deux titres épuisés ont dû faire l’objet d’un retirage. De nouvelles cartes postales, illustrées par des aquarelles de Claude Moreaux sont en cours de réalisation. Elles auront pour thème l’église et les châteaux du village. Enfin, l’association contribuera aux travaux de restauration intérieure de l’église Saint-Agnan en s’occupant des vitraux, tout en participant à la restauration des quatre dernières statues en bois polychromes. Une souscription a été ouvertes avec la municipalité via la Fondation du patrimoine.
EN BREF…
◄ Le 10 octobre, à l’occasion de son assemblée générale, l’association du Pays de Montmarault accueillera Alain Carteret qui présentera une conférence intitulée Eugénie de Montijo : 94 ans de vitalité. Le même jour sera distribué le n° 38 de la revue Racines
• En partenariat avec l’association Pays de Montmarault, le GRAHCA (Groupe de recherches archéologiques et historiques Centre Allier) propose une sortie découverte, ouvertes à tous, adhérents comme non-adhérents. Elle se déroulera le samedi 18 septembre, à l’occasion des journées du patrimoine. Le départ en covoiturage est fixé à 9 h 00, devant le collège de Montmarault pour une première étape au plateau de Gergovie. Ce sera ensuite la visite de la basilique Notre-Dame d’Orcival (XIIè siècle) prévue à 11 h 00. Après le déjeuner à Saint-Pierre-le-Chastel, à partir de 15 h 00, les participants pourront visiter le Château-Dauphin, à Pontgibaud, avec les parcs et la mine d’argent. Bâti à la fin du XIIè siècle, il est habité depuis 1756 par la même famille issue de César de Moré qui fut mousquetaire du roi. Un bulletin d’inscription est disponible sur le site du GRAHCA.
AUVERGNE – VELAY
L’ACADEMIE DES SCIENCES, BELLES LETTRES ET ARTS
DE CLERMONT-FERRAND
UNE VÉNÉRABLE INSTITUTION QUI FÊTERA SES 275 ANS EN 2020
• Parmi les sociétés savantes qui ont fleuri en province, l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand est l’une des plus anciennes, au même titre que la Société d’émulation du Bourbonnais à Moulins (1845) ou la Société des sciences naturelles, historiques et archéologique de la Creuse à Guéret(1832). Installée à proximité de la chapelle des Capucins, face aux frondaisons du jardin Lecoq, ses origines remontent à 1747, sous le règne de Louis XV. La Société est devenue académie en 1780, avant d’être supprimée en 1793, sous la Terreur, pour mieux renaître en en 1824 et redevenir Académie cinq ans plus tard. Elle a pour but de mener des recherches sur l’Auvergne dans les domaines de l’histoire, de l’art et de l’archéologie, de la littérature, du patrimoine, ou encore de la géographie, de la géologie, des sciences et techniques…. L’Académie vise aussi à valoriser tout ce qui peut servir la connaissance de l’Auvergne et la mémoire de ses habitants, au fil des époques. Elle ne s’interdit toutefois pas de se pencher sur des thèmes très contemporains, liés aux grands problèmes du monde actuel.
• Sur ses 400 membres, seuls 60 sont membres titulaires. On le devient après dépôt de candidature. Seule condition : avoir déjà présenté des communications aux séances ou publié dans le Bulletin. La plupart des membres titulaires résident le Puy-de-Dôme et dans le reste de l’Auvergne. Certains sont issus d’autres régions mais aussi, pour quelques-uns, de l’étranger. Quant aux membres associés correspondants, dont les effectifs ne sont pas limités, ils le sont devenus par un double parrainage de membres titulaires, aucun diplôme ni compétence particulière n’étant exigés.

• Le premier mercredi de chaque mois, sauf en juillet, août et septembre, se tiennent des séances de travail, dites “séances ordinaires”, qui ne sont pas ouvertes au public. Salle Michel-de-l’Hospital, dans les locaux de la mairie de Clermont-Ferrand, elles réunissent en moyenne de 70 à 80 personnes, toutes membres de la Société ou invitées par des membres. L’Académie qui fait partie de la Conférence nationale des 31 Académies de province, placée sous l’égide de l’Institut de France, publie un bulletin et des mémoires thématiques. Chaque année, en janvier, la société savante décerne ses grands prix lors d’une séance publique. Parmi eux, on peut citer un prix de bienfaisance destiné à aider une association à but humanitaire, le prix Fernand-Mège qui distingue à tour de rôle la carrière d’un scientifique, d’un littéraire ou d’un artiste ainsi qu’un prix mettant à l’honneur un étudiant de la faculté de droit particulièrement méritant. D’autres prix (Louis-Achard, Achard-Gardette, Grellet de la Deyte…) récompensent des ouvrages surtout régionaux. Quant au prix Camille-Vigouroux, il est remis à une œuvre présentée au Salon des artistes d’Auvergne.
• En 275 ans d’existence, l’Académie a constitué une bibliothèque qui compte des ouvrages exceptionnels tels que des incunables de 1480 et des livres très rares, comme le Nouveau chasse peste, écrit en 1630 par le médecin de Louis XIII, Marcellin Hercule Bompart en 1630, à la suite de l’épidémie qui avait frappé Clermont. On y troue aussi des manuscrits, des centaines de livres noircis de formules médicales, des dictionnaires ainsi que différentes publications relatives à l’Auvergne, à son histoire, à son patrimoine, et à sa culture. Autre pièce remarquable, un livre de Charles Geneviève d’Eon de Beaumont, l’espion de Louis XV.
► Contact : ASBLA, 19 rue Bardoux, 63000 Clermont-Ferrand. Tél. 04.73.92.22.51. Courriels : acad.sbla.clermont@orange.fr
• Le Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, (Tome CXIX/1, janvier- juin 2018), est paru en avril 2021. Au sommaire : Aimé Coulaudon, romancier, conteur, chroniqueur : promenade à travers l’univers de l’écrivain, de la Sioule à la Tiretaine (Véronique Riffard) – Le réseau commercial de François Tixier Gendre, négociant en vins entre l’Auvergne et Paris (1796-1826) (Geneviève et Jacques Plyer) – Grandeur cachée de Joseph Malègue (Gérard Marodon) – La voute en arc-de-cloître, discret marqueur de la christianitas médiévale (avec la complicité de la croisée-d’ogives) (Richard Bucaille) – Une illustre inconnue : la chaînette (Richard Bucaille) – Guillaume VIII, comte d’Auvergne, était il un usurpateur ? Une tentative d’explication de la dévolution successorale du comté au XIIe siècle (Fulcran de Roquefeuil) – Aperçu de l’œuvre d’Emma Groisne, 1851-1934 (François Fournier) –Histoire et histoires d’Auvergne (Hélène Delage, Philippe Pageix) – Flâneries dans les collections de l’Académie (Philippe Auserve) – Dans le secret des archives (Johan Picot) [l’hommage lige de Pierre de Giat à Louis II de Bourbon après le rachat du château et de la châtellenie de Jozerand, 1377]
LIMOUSIN
• Reprise d’activités pour la S.S.N.A.H…La séance du 17 juillet 2021 s’est déroulée à Sainte-Feyre, Salle Géo Legros. Après l’inauguration, en fin de matinée, de l’exposition Sainte-Feyre aux 19ème et 20ème siècles, à travers des cartes postales anciennes, les travaux se sont déroulés l’après-midi. La présentation de l’exposition par Pierre Bourguignon a été suivie de plusieurs conférences: Dominique Dussot : Le point sur les fouilles au Puy-de-Gaudy – Daniel Dayen : Les modifications des limites communales entre Sainte-Feyre et Saint-Laurent. – Jean-Christophe Perronaud : Les Saint-Feyrois décorés de la Légion d’honneur. – Pierre Biscaglia : Les tailleurs de pierre de Sainte-Feyre. – Guy Avizou et Pierre Bourguignon : Le marquis Arthur de Ligondès. Enfin, une visite de l’église, organisée sous la conduite de Nadine Dufaud a clôturé la journée.
NIVERNAIS – BOURGOGNE
• Images de Saône et Loire (n°206 – juin 2021): Florence Royer-Lichter, Marc Bonnetain: L’église et la place d’Hurigny, au fil du temps – Yvonne Bosché : Saint-Christophe-en-Brionnais : une nouvelle vie pour le bâtiment-école du Montsac – Alain Dessertenne : Les statues publiques en Saône-et-Loire (2ème partie) : Les statues emblématiques – Frédéric Lafarge : Un artiste mâconnais : Georges Vince (1921-2000) – Alain Dessertenne : Échos de Saône-et-Loire…En Baronnies – Hélène de Villette : Un patrimoine de lumière : le poilu de Neuvy-Grandchamp – Martine Raether : Saint-Gengoux le national, cité de caractère – Votre bibliothèque.
• Mémoire brionnaise (n°45 – juillet 2021) : L’aviateur Pierre Gallay (Guy Blanc) – Juste Pézerat, le proscrit réhabilité (Michel Vinauger et Fernand Laurent) – Contes et légendes de Melay (Daniel Margottat) – La présence des Sœurs de la Charité de Nevers à Charolles (2ème partie) (Émile et Marie-Anne Gerbe) – Les médicaments dans le Brionnais (Jacky Darne) – Itinéraire de deux sinistres individus (Jacky Nardoux) – Le motocross en Brionnais (René Perrat) – Quand le luthier prend ses pinceaux (Françoise Hédeline) – Le monument Mussy-sous-Dun (Thierry Laroche) – Claude Roberjon, le bûcheron poète (Jérôme Bidaut) – Les jougs du Charolais-Brionnais (1ère partie) (Michel Nioulou) – La fête des jonquilles à Oyé (François Monnier) – La piste d’envol avortée à Vitry-en-Charolais (Jean Lauvernie) – Erratum et le mot du président.
• UN DEMI-SIÈCLE
AU SERVICE DU PATRIMOINE NIVERNAIS
• La Camosine ou CAisse pour les MOnuments et les SItes de la NièvrE, célèbre cette année son demi-siècle d’existence. Depuis 1971, elle a toujours conservé sa double mission : l’aide aux actions de restauration du patrimoine et l’édition avec la publication d’une revue trimestrielle, la Camosine – Annales du pays Nivernais, et de livres thématiques. Elle est aujourd’hui l’association départementale de défense du patrimoine la plus importante de France.
• C’est Jacques Gandouin (1920-2003), célèbre pour son Guide du protocole et des usages, qui en est à l’origine. Alors qu’il venait d’être nommé préfet de la Nièvre, un poste qu’il occupa de 1970 à 1974, il avait envisagé de fonder une structure pour défendre le riche patrimoine local. Dès le début, son initiative devait être largement couronnée de succès, en passant de 1 000 à 2 000 adhérents, entre octobre 1972 et octobre 1973. Parmi eux, se trouvait l’adhérent n° 600, Jean-Louis Balleret, son actuel président, en poste depuis juin 2010. Pour lui, “ce démarrage particulièrement rapide tenait à la personnalité du préfet, mais aussi à un besoin très important”. Les deux premières restaurations qui ont été cofinancées par La Camosine ont été les églises de Béard et de Chaluzy, à Saint-Éloi. Depuis, ‘association a apporté son aide financière à 1 400 actions patrimoniales pour un montant global équivalant à de 2,4 M €.
LES ANNALES DES PAYS NIVERNAIS: BIENTÔT LE NUMÉRO 183
◄ L’Autre volet des activités de la Camosine c’est la publication de son trimestriel, Les Annales des Pays Nivernais. Chaque numéro, centré sur un thème précis, est consacré aux différentes facettes du patrimoine nivernais, au sens large du terme, qu’il soit littéraire, artistique, historique ou géographique. Au début de l’été, la revue en était à son 182ème numéro, après la sortie de Un village et la Loire au XIXè siècle, Port-Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine, écrit par Bernadette Petit-Dorot. Comme toujours, un effort particulier a été apporté à la recherche d’une iconographie de grande qualité.
◄ Pour la fin du mois d’août, est annoncée la sortie du n° 183. Rédigé par Philippe Donie, il est intitulé Géologie de la Nièvre. Des roches aux paysages, genèse d’une région.
• En même temps que la revue est adressée à chaque adhérent de La Camosine, elle est disponible dans les librairies de la Nièvre. Si on y ajoute la quinzaine de livres édités, dont le dernier consacré aux églises romanes nivernaises, Jean-Louis Balleret estime que ce sont près de 10 000 pages qui ont été publiées, en un demi-siècle. Sur le site de la Camosine, on peut retrouver une table chronologique des différents numéros parus (malheureusement non mises à jour), une table alphabétique des auteurs, ainsi que des index (noms des personnes, noms des communes et index général).
D’AUTRES ACTIVITÉS AUTOUR DU PATRIMOINE
• Autres activités de la Camosine : l’organisation de conférences, de visites de sites et monuments, de sorties et de voyages culturels en France et en Europe… et bien sûr dans la Nièvre. Aujourd’hui riche de 1.482 adhérents, parmi lesquels on trouve 232 communes nivernaises, La Camosine qui compte une équipe de permanents dirigée par Jacques Mansuy, souhaite s’ouvrir sur un public plus jeune pour le sensibiliser aux questions de patrimoine. C’est une des missions qui ont été dévolues à Laure Duroyon, chargée de la diffusion, de la distribution et de la médiation.
• La Physiophile, sciences et histoire en Bourgogne du sud (n° 174 – Juin 2021) : Jean-Marie Jal et Michel Maerten : Le château de Semur-en-Brionnais aux XIVe et XVe siècles – Claire Coing et Robert Chevrot : Enquête autour d’une photo ancienne : les ouvrières de madame Montagnon, modiste à Montceau-les-Mines – Bernard Gueugnon : Une Maison de Bourgogne-Franche-Comté, les Toulongeon – Robert Chevrot et Claire Coing : Une histoire de billets de confession : un conflit entre le curé et des paroissiens à Saint-Ythaire en 1770 – Roger Marchandeau : Les communistes du Bassin Minier entre les deux Guerres (1920-1939).
BERRY
SOCIÉTÉ D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE DU BERRY
• Au sommaire du derniers numéros des Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry (n° 227 – 4ème trimestre 2020): Éditorial (Xavier Laurent) – Le jardin de l’archevêché de Bourges au XIXe siècle : jardin privé, jardin public, sociabilité et décor végétal (Alain Pauquet) – Albert Monganaste [1865-1929] : pinceaux, amours et aventures (Philippe Bon).
FOREZ
• Après un retard dans sa conception, son impression puis dans sa distribution, le bulletin du Groupe de recherches archéologiques de la Loire 2020 est enfin disponible. Sommaire : Bilan d’une année écoulée (Jacques Verrier) – Le réseau des voies d’Aquitaine (Jean-François Parrot) – 4 haches polies de la vallée de la Loire (Jacques Verrier) – Maison forte de Marandière(Fabien Briand, Camille Collomb, Quentin Rochet) – Hautes Chaumes – campagne 2019 (Collectif) – L’enceinte urbaine de Saint-Priest-en-Jarez (Jacques Verrier) – Prospection sur le Vizézy (Christophe Mathevot)
• Sur le site du GRAL, plusieurs articles issus de bulletins épuisés sont disponibles en téléchargement, sous l’onglet En ligne : L’église de Luriecq ; L’enceinte villageoise de Poncins ; La seigneurie de Goincet (Poncins) – L’église de Chalain d’Uzore ; le bourg de Chalain d’Uzore ; Cadastre Napoléon et réseau routier. Le cas de Saint-Galmier – L’église du prieuré de Saint-Thomas-la-Garde ; Le prieuré de Saint-Thomas-la-Garde – L’église de Marclopt ; La maison noble de Reyriecq (Luriecq) – La maison-forte de la Garde : la famille du Verney ; Pierres ornementales d’Aquae Segetae – Entrelacs I et II ; Le verre – Prospections aériennes sur la plaine du Forez. Campagnes 2012 et 2013 – Prospections aériennes sur la plaine du Forez. Campagnes 2010 ; Montoir de grange aménagé, commune de la Valla-en-Gier (42) – Bilan Hautes Chaumes : campagnes 2017 et 2018 – Enceinte urbaine : Saint-Paul-en-Jarez ; Prospections aériennes sur la plaine du Forez. Campagnes 2017 – Enceinte urbaine : Saint-Romain-en-Jarez ; Prospections aériennes sur la plaine du Forez. Campagnes 2018 – Le site castral de Lavieu