HISTOIRE, PATRIMOINE, ASSOCIATIONS CULTURELLES, ARTS, EXPOSITIONS: N° 5 (JANVIER 2017)

MISE À JOUR: 8 FÉVRIER 2017

ARCHÉOLOGIE

LE POINT SUR LA RECHERCHE PRÉHISTORIQUE DANS LE CENTRE DE LA FRANCE

  • Le 19 novembre 2016, à l’amphithéâtre de la Cité administrative de Montluçon, s’est tenu le Colloque interrégional : Préhistoire de la France centrale, actualité de la recherche, organisé par le Cercle d’archéologie de Montluçon et de la région. Au programme :

2016-affiche-vignette► Principales matières premières lithiques disponibles au Paléolithique entre Bassin parisien et Auvergne  (Michel Piboule, V. Delvigne,…) –  Le Paléolithique supérieur du sud du Bassin parisien à la lumière des découvertes récentes  (R. Angevin, et al.)) – Le site badegoulien de plein-air de La Contrée Viallet à Gannat (G. Vernet) – Le site de plein air magdalénien des hauts de Buffon à Montluçon  (J. F. Pasty, et al.) – Système économique et mobilité des chasseurs- collecteurs du Massif central au Paléolithique supérieur (L. Fontana) – La fin du Paléolithique supérieur en Allier d’après les collections Maurice Piboule : les gisements de la Faye Godet (Viplaix) et de Marignon (Montluçon) (A. Fagarge, et al.) – Recensement des sites préhistoriques découverts par M. Piboule au service de la recherche archéologique (Michel Piboule, et al.) – Le site azilien des Gargailles à Lempdes (J. F. Pasty, et al.) – Un galet gravé et une industrie mésolithique sur le site des Mayes-Les Rochères sur la commune de Prompsat (Puy-de-Dôme) (G. Vernet) – La Groute, « le camp de César » (Cher), un éperon barré chasséen dans la vallée du Cher (R. Irribarria, H. Lethrosne) – Le néolithique moyen II dans le centre de la France : habitats et productions céramiques (S. Liégeard) – Inventaire de mobilier et de sites archéologiques préhistoriques dans l’arrondissement de Saint-Amand-Monrond (P. Defaix) – Potentiel archéologique préhistorique subaquatique en rivière : les bois du mésolithique à la protohistoire de Bruère-Allichamps (O. Troubat).

PATRIMOINE

LE C.N.C.S., LIEU D’EXPOSITION LE PLUS VISITÉ EN 2016

  • CNCSReflets d’Allier, magazine du conseil départemental (janvier – février 2017), a publié les chiffres de fréquentation des 5 principaux musées et lieux d’exposition bourbonnais. Le Centre national du costume de scène à Moulins arrive largement en tête, avec 60 488 visiteurs, devant Paléopolis à Gannat (35 236) et le Musée des musiques populaires à Montluçon (25 030). Viennent ensuite la Maison Mantin (23 635) et le Musée de l’illustration Jeunesse, tous les deux à Moulins (17 579). Hors lieux culturels, le site le plus fréquenté reste le parc de loisirs du PAL à Saint-Pourçain-sur-Besbre, avec 572 000 Visiteurs.
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© Reflets d’Allier (janvier – février 2017)
  • Le 8 novembre 2016, le conseil municipal de Saint-Pourçain-sur-Sioule a voté le plan de financement des travaux de l’église Sainte-Croix, organisé en 4 phases jusqu’en 2021, pour un montant total de 1,85 M €.

Musée rural et paysan de la Sologne Bourbonnaise : bientôt un nouvel élan et un nouveau site

Créé en 1976 à Beaulon, par Pierre Labonne, le musée rural et paysan de la Sologne Bourbonnaise s’était donné pour but de rassembler des vestiges du passé. Il avait alors été installé au dessus de la salle des fêtes communale. Victime d’une fréquentation qui s’est restreinte au fil du temps, le musée avait été mis en sommeil dès 1986 et il avait  fallu attendre 2001 pour qu’il renoue avec un certain dynamisme.

Les locaux du musée à Beaulon
Les locaux du musée à Beaulon

• Un inventaire réalisé a recensé 3 100 objets et, en 2006, 2 000 autres objets en provenance de l’ancien musée du folklore de Moulins ont été accueillis.  En 2010, les locaux ne correspondant plus aux normes, le musée avait été contraint de fermer. Finalement, en 2016, une solution semble avoir été trouvée, avec un nouvel espace d’exposition qui doit être installé dans une maison mise à disposition par la municipalité de Saligny-sur-Roudon. Les collections sont prêtes pour le déménagement.

VIADUC DES FADES: UN PATRIMOINE MENACÉ

Le viaduc des Fades, dhier...(© Kevinsubileau.fr)
Le viaduc des Fades, d’hier...(© Kevinsubileau.fr)
  • Fin novembre, aux Ancizes-Comps, un diaporama consacré au viaduc des Fades a été présenté par l’association Sioule et Bouble. Cet ouvrage d’art, conçu par Gustave Eiffel, était en 1909 le plus haut pont du monde. L’exploitation ferroviaire a cessé en 2007 et le viaduc reste, depuis,  sans entretien. Le maire des Ancizes a insisté sur l’objectif de le faire revivre autrement dans le cadre d’un développement touristique local.
... à aujourd'hui
… à aujourd’hui: grandeur et décadence
  • Toujours en novembre 2016, le conseil municipal de Murol a délégué la gestion du château à la société Kléber Rossillon,basée au château de Castelnaud, en Dordogne, et gestionnaire de 7 sites touristiques en France. Elle succède à la société Organicom, basée à Aubière, qui gère également Paléopolis à Gannat et qui s’est déclarée très déçue par cette décision. L’objectif du nouveau délégataire est d’atteindre une fréquentation de 160 000 visiteurs d’ici cinq ans.

DU NOUVEAU AU MUSÉE BARGOIN

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    Le Musée Bargoin : des collections enrichies

    À Clermont-Ferrand, le musée Bargoin, après une fermeture fin septembre 2015, a rouvert ses portes avec plusieurs nouveautés notables. 400 objets supplémentaires, provenant des collections du XIXe siècle et du début du XXe siècle, sont présentés, ainsi que des éléments nouveaux, comme le fameux pied en bronze provenant des fouilles effectuées sur le site de la gare routière. On peut aussi y voir  les statuettes gallo-romaines du petit sanctuaire – laraire – situé vers la rue de Rabanesse à Clermont-Ferrand ou les vases gaulois de Gandaillat. La scénographie a été modifiée : elle est désormais chrono-thématique et raconte l’histoire du bassin clermontois et du Puy-de-Dôme, depuis le Paléolithique jusqu’à la fin de la période romaine.

 

  • La Montagne, (édition de Riom) datée du 10 novembre 2016, a publié un entretien avec Françoise Fernandez, présidente des Amis des musées de Riom : « Quand les Nazis volaient des peintures« . L’historienne rappelle que quatre peintures flamandes et une française (XVIIe-XVIIIe s.) sont conservées au musée Mandet, qui les a reçues entre 1953 et 1955. On ignore à qui elles ont appartenu avant la Seconde guerre mondiale.

• Premier saint non martyr, Martin n’a laissé aucun écrit, et c’est grâce au récit de Sulpice Sévère ( v. 363-470/429) que le fondateur de la ville de Tours – où il est mort le 8 novembre 397 – est connu. L’exposition « Martin de Tours, le rayonnement de la Cité«  est visible au musée des beaux-arts, à Tours, jusqu’au 8 janvier 2018. Divisé en une dizaine de sections thématiques, elle aborde aussi bien la vie historique que mythique de cet homme hors du commun.

1448966400 Presse thermale et climatique, (année 2016, p. 61-69) a publié un article de Fabienne Gelin :« Le Centre international de ressources sur le patrimoine thermal à, Vichy : genèse et perspective » . Vichy est depuis 2012 le siège de ce Centre qui devait à terme réunir tous les  types  de documents (textes, iconographiques, imprimés, numériques), sur les stations thermales européennes. Au-delà de la constitution de ce fonds, le but est aussi de favoriser les échanges entre les chercheurs concernés par le sujet et d’en faire découvrir les richesses au grand public. L’auteure est responsable  des Fonds patrimoniaux à la Médiathèque de Vichy

  • 5723233_eecd58c6-04b5-11e6-ae1b-485357199b15-1_1000x625Le 17 avril 2016, à Fontainebleau, le tableau « George Sand habillée en homme«  (1834) a été préempté pour 187 500 € au profit du musée Eugène Delacroix, à Paris. À lire dans la Gazette Drouot un article de Caroline Legrand :  « Une amitié fidèle, la préemption par le musée Eugène Delacroix du portrait de George Sand par le maître en personne, donne lieu à un accrochage spécial autour de cette précieuse amitié » .
  • Le 24 septembre 2016, à Montluçon, le tableau « Jeune fille en buste«  attribué à l’Italien Pietro Rotari (1707-1762) a été adjugé 16 800 €.
  • Plus de 200 tableaux régionalistes ont été dispersés lors de la vente organisée par la SARL Vassy et Jalenques à Clermont-Ferrand le 19 décembre 2016, parmi lesquels une collection d’œuvres de Maurice Busset (1879-1936), membre éminent de l’école de Murols.
  • Salle comble pour la dispersion des collections des Barante
    Salle comble pour la dispersion des collections des Barons de Barante, à Clermont-Ferrand

    La dispersion des collections du château des barons de Barante a eu lieu à Clermont-Ferrand. Elle a été assurée par la maison Anaf-Jalenques-Martinon-Vassy, le 5 novembre 2016. Voici quelques enchères : Étude d’homme nu marchant vers la droite (v. 1515-1516) dessin de Baccio Della Porta : 104 060 € – Projet de décor de chapelle avec une Annonciation, dessin de Federico Zuccaro : 89 540 € – Etude d’homme assis accoudé sur une corniche accompagné d’un Amour, dessin d’Annibal Carrache : 19 360 € – Paysage de parc en Italie : l’allée des grenadiers, lavis brun de Jean-Honoré Fragonard : 10 890 € – Portrait de Césarine de Houdetot, baronne de Barante (1818), par Louise Bouteiller : 90 750 € – Portrait du baron Prosper de Barante (1814) par Anne-Louis Girodet de Roucy-Trioson – Portrait de Claude-Ignace Brugière, baron de Barante (père du précédent) par Marie-Guillemine Benoist : 27 412 € – la croix de 1ère classe de l’ordre de Saint-Alexandre Nevsky en or et émail décernée à Prosper de Barante en 1846 : 71 390 € – une réplique du Masque mortuaire de Pierre le Grand en bronze à patine médaille : 16 940 €.

DÉCÈS DE PIERRE ÉTIENNE NOËL : ADIEU AU LAPIN VERT

 

  • Pierre Étienne-Noël (1940-2016), le "Lapin vert"
    Pierre Étienne-Noël (1940-2016), le « Lapin vert« : un personnage haut en couleur

    Pierre Étienne-Noël, alias « le lapin vert», véritable « figure emblématique et haute en couleur» de Moulins,   est décédé à l’âge de 76 ans. Ses obsèques ont été célébrées le 20 décembre 2016 en l’église Saint-Pierre de Moulins. Issu d’une vieille famille moulinoise, il était né en 1940, d’un père employé de banque à Moulins et d’une mère au foyer. Il avait fait ses études à Saint-Gilles, l’actuel Saint-Benoît et il avait ensuite  été assistant comptable au sein de l’entreprise de maçonnerie Rabette, entre 1958 et 1974. Un de ses collègues, le décrit ainsi : «C’était un garçon très réservé, très sérieux,  qui impressionnait par son érudition. Il connaissait la moindre pierre d’une vieille maison. Il ne cherchait pas à faire carrière, son centre d’intérêt, c’était l’histoire de Moulins, qu’il connaissait par cœur. Il était un peu en marge de la société et ceux qui ne le connaissaient pas pouvaient le prendre pour un clochard, pieds nus dans ses sandales ». On l’aura compris, les chiffres et les bilans comptables n’étaient pas sa tasse de thé.

Le quartier historique de Moulins, lieu de orédilection de P.Étienne-Noël
Le quartier historique de Moulins, lieu de prédilection de Pierre Étienne-Noël

• C’est en 1987 qu’il avait entamé sa carrière de guide pour les visites  du centre historique de Moulins, qui avaient lieu chaque samedi : « Pendant plus de vingt ans, il a fait découvrir sa ville. Avec son humanité simple et profonde, masquée par son côté loufoque et infréquentable, Pierre Etienne, alias Lapin Vert, a partagé sa passion pour l’histoire locale », pouvait-on lire dans l’hommage que lui a rendu La Montagne (18 décembre). Loin de l’image traditionnelle du guide, il affichait un « look » bien particulier, décrit en 2008 par le journaliste Antoine Delacou : « Les sourcils tombant sur ses yeux, ses yeux tombant sur sa barbe, sa barbe tombant (presque) sur ses chaussures, ses chaussures tombant en lambeaux, l’exotique personnage, mélange de Père Noël en civil et de capitaine Haddock grunge (…) Le Lapin Vert est comme ça : il retarde. Décalé, au propre comme au figuré. Son présent se conjugue au passé. Sa marotte : l’Histoire. Son terrain de jeu favori : Moulins ». Derrière cette image détonante, se cachait un chercheur « obsessionnel » sur l’histoire de Moulins, doté d’une  culture exceptionnelle, soulignée par de nombreux témoignages qui ont suivi l’annonce de son décès. Pour Stefan Lunte, adjoint au maire de Moulins, en charge du patrimoine « Pierre Étienne était un conteur de ville, un original. Toutes les villes ont besoin de personnes qui connaissent les lieux, les dates, les histoires. Il avait ce clin d’œil qui aide à se civiliser. Il pouvait raconter ce qui se passe derrière un mur. Il était drôle à sa manière et il avait aussi un franc-parler que j’appréciais ». Selon Sophie Guet, animatrice de l’architecture et du patrimoine, « C’était un érudit du patrimoine local et il était lui-même un patrimoine. C’était quelqu’un de passionnant, une figure, un personnage haut en couleurs ». Georges Chatard, ancien secrétaire général de la Société d’émulation du Bourbonnais, rappelle que  « Cet érudit local qui a fait autorité, savait des choses que personne ne savait ».

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« Un homme avec une culture énorme, qui avait un look de clodo. Sa silhouette va manquer« …

Plusieurs internautes ont tenu aussi à lui rendre hommage, via  le site Facebook de La Montagne. Pour l’un, c’était « un homme passionné et passionnant quand il faisait découvrir Moulins, une personnalité atypique que l’on aimait croiser. Infatigable marcheur, Il faisait partie intégrante de nos rues avec son parapluie multicolore et ses croquenots avachis. Ses revendications plus ou moins loufoques, manuscrites au marqueur sur les affiches, signées d’un dessin de lapin vert, resteront longtemps en nos mémoires ». Pour une autre, « C’était un homme avec une culture énorme, qui avait un look de clodo avec des sacs plastique sur ses pompes les jours de pluies. Sa silhouette va manquer aux Moulinois ». Antoine Delacou, dans le portrait qu’il lui avait consacré en 2008, le présentait comme « un show permanent, un barnum ambulant. Pas besoin, ajoutait-il,  d’un jeton pour le lancer. Effervescent comme une aspirine, il déclame, gesticule, hèle des piétons qui ne lui ont rien demandé. Car le Lapin se désespère d’être écouté : « Peut-­être suis­-je une figure de Moulins… mais surtout pour me faire engueuler par des jeunes et par tous ceux qui me demandent de me taire ». Pierre Étienne-Noël avait son franc parler qui n’épargnait pas grand monde, surtout lorsqu’il se penchait sur l’histoire : « Pour les politiques, l’Histoire est une affaire de spécialistes, pour les offices de tourisme un simple gagne-­pain. Quant aux archivistes, ils se contentent de classer sans vraiment chercher à comprendre. Comme les architectes qui restaurent des édifices qu’ils ne connaissent pas ».

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© Blog Le Grenier de mon Moulin
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    « Le Bourbonnais de Queyroy« , annoté et présenté par Pierre Étienne-Noël, publié par Maurice Dole en 1980

    En 1962 il avait adhéré à la Société d’émulation du Bourbonnais et il a donné de courts articles au Bulletin de cette société : « L’église de Pouzy » (1984-85, p. 405-408) ; « L‘exposition sur la cathédrale de Moulins » (1986-87, p. 345-348) ; « Leçons d’une excursion en Ile-de-France » (1988-89, p. 18-20 ) ; « l’église de Liernolles » (id., p. 350-351) ; « le nom d’un cadavre célèbre de Moulins » (id., p. 464-468) ; « l’hôtel de Carmone » (id; p. 545-548). Dans les Cahiers bourbonnais : « Saint Luc peignant la Vierge » (N° 121, p. 67-69) ; « Les 3 couleurs à travers l’histoire (N° 122, p. 69-70) ; « Symbolique du « Lion rouge » (N° 124, p. 58-59) ; « Les Italiens à Moulins, XVe-XVIe s. » (N° 128 p. 62) ; « Peintres et sculpteurs moulinois du XVIe et XVIIe s. (N° 135 p. 58-59) ; « Pour une Notre-Dame de la Paix » (N° 161, p. 74-76 ; n° 224, p. 74-75. Dans Pays gannatois, n° 80, p. 11-12 : « Antoine Minard« .  En 1980, l’éditeur – imprimeur  moulinois Maurice Dole et sa petite maison d’édition les Marmousets avaient publié un album : Le Bourbonnais de A. Queyroy commenté par Pierre Étienne-Noël.

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    « Quel Moulinois ne connaissait pas le lapin vert?« …

    Son avis de décès précisait « connu sous le nom de « Lapin vert »... Un surnom qui s’expliquerait par une polémique locale à propos d’illustrations moyenâgeuses ou de la Renaissance, sur lesquelles on voit des lapins. Outre La Montagne qui lui a rendu hommage, La Semaine de l’Allier(22 décembre) lui a consacré une pleine page, « Un dernier au revoir à notre Lapin vert », signée par le journaliste Tristan Potelle: « Il arrivait parfois en cheminant dans les rues de Moulins, de croiser un étrange énergumène, vociférant d’une voix forte et le visage masqué derrière une barbe sale et broussailleuse. Et puis il arrivait parfois, quelques jours plus tard de recroiser l’homme au détour de l’une des vieilles ruelles du quartier historique. Pas forcément plus propre, mais plus inspiré, le doigt levé, la tête en l’air, entouré d’une petite assemblée. Quel Moulinois ne connaissait pas le lapin vert ? ».

  • Le mot de la fin reviendra à Jean-Charles Gaumé, peu après ses obsèques : « C’est une partie de Moulins qui s’en va. Aujourd’hui, tous ceux qui sont présents le connaissent à des degrés divers. Mais si tous ceux à qui il a appris quelque chose étaient venus, l’église n’aurait probablement pas été assez grande pour accueillir tout le monde ».

France 3 Auvergne a également  salué la mémoire de Pierre Étienne Noël en lui consacrant un reportage.

• Jean-Charles Gaumé, dans L’Aurore du Bourbonnais (27 janvier 2017), a rendu  à nouveau hommage à Pierre Etienne Noël : « Étrange personnage que ce chantre du bien Moulins. Animé d’un tel désir de faire connaître la ville, pour mieux l’aimer,qu’il en devint un acteur qui aujourd’hui nous manque, écrit-il. Partageux d’un savoir incontestable, il animait les pierres d’anecdotes et de citations révélant sa passion et son vif désir de partager« .

© La Montagne (édition de Moulins - 8 février 2017)
© La Montagne (édition de Moulins – 8 février 2017)

LE TRANSFO…FIN DE PACOURS

Capture d'écran de la page d'accueil du Transfo (3 février 2017)
Capture d’écran de la page d’accueil du Transfo (3 février 2017)

• Le Transfo, privé de courant…L’ agence de développement culturel d’Auvergne,  soutenait et accompagnait les projets artistiques en Auvergne, aussi bien le spectacle vivant, que la musique ou le livre… Elle  épaulait aussi les projets contribuant au développement économique de la région, comme l’émergence d’acteurs, l’économie de la culture, la création d’entreprises… Le 30 janvier, L’agence a diffusé son ultime Lettre d’information, annonçant que l’assemblée générale de la structure avait  » décidé le 5 janvier de valider la cessation d’activité de l’association, le licenciement économique de l’ensemble des salariés, et la dissolution de l’association « , suite à la suppression des subventions de la part du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes : « Nous pensons, en toute humilité, que notre disparition laissera tout de même un vide pour de nombreux acteurs de la culture en Auvergne puisque ce sont des services d’information – ressource, d’accompagnement et de recherche – innovation qui s’arrêtent purement et simplement. En somme, un certain sens et un sens certain du service public et de la culture« , peut-on lire dans celle lettre.

images• Le site web n’étant plus assuré de rester accessible à l’avenir, le communiqué précise toutefois que  certaines données et ressources collectées et publiées durant les 10 années d’activité resteront accessibles à d’autres endroits :

L’annuaire professionnel culturel maintenu entre 2006 et 2016, sera bientôt en ligne sur le portail open data de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’agenda culturel pour les années 2015 et 2016, sera accessible sur ce même portail, ainsi que le listing des festivals de l’ex-Région Auvergne (2015-2016).

L’ensemble des autres ressources et publications qui étaient accessibles sur le site, sera déposé quelque part dans le nuage compressé sous forme d’archives.

► Savoir plus:   https://www.facebook.com/letransfo/

BERRY PROVINCE :VALORISER L’ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE

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• La Montagne du 21 janvier a consacré sa deuxième page  aux « 12 défis à relever pour l’Auvergne ». Ou plutôt pour feue la région Auvergne. Parmi ces défis, le quotidien régional mentionne « faire fructifier la marque Auvergne », tout en ajoutant, sans doute un peu rapidement : « À part la Bretagne quelle autre marque territoriale a le même capital de sympathie ? Aucune. Vive l’Auvergne nouveau monde! »… C’est oublier un peu vite l’existence de la marque Berry Province qui œuvre à valoriser l’attractivité et le développement du territoire de l’ancienne province de ce nom. La marque est détenue en copropriété  par les départements du Cher, de l’Indre et de  la région Centre Val de Loire. Elle agit au travers d’agences de développement touristique, l’une à Bourges, l’autre à Châteauroux. ma-campagne-a-du-style• Le département de l’Allier serait bien avisé d’adopter cette formule et de créer la marque Bourbonnais Province dans le but de se libérer de la tutelle de l’Auvergne (province). Celle-ci, qui se réduit aux deux seuls départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, ne reflète pas du tout l’originalité bourbonnaise. Ce pourrait être également une piste pour tirer le département de son ornière économique.

ASSOCIATIONS CULTURELLES

DES RACINES & DES AILES LES AMIS DE NAPOLÉON III DE VICHY

► Les Amis de Napoléon III, ont établi leur programme des conférences pour le 1er semestre 2017 : 28 janvier : « Le grand voyage de Napoléon III en Algérie du 3 mai au 7 juin 1865 » (Fathia Sïssiou) – 25 février : « Ce que Napoléon III doit à Napoléon Ier » (Alain Carteret) – 25 mars : « Le prodigieux essor de la photographie au Second Empire » (Florence Austin-Montenay) – 22 avril : « Eugénie et Plon-Plon » (Raphaël Dargent).

shave◘ SOCIÉTÉ D’HISTOIRE ET D’ARCHÉOLOGIE DE VICHY (SHAVE)

►Le 20 janvier 2017, dans le cadre des conférences de la Société d’histoire et d’archéologie de Vichy (SHAVE) Jacques Corrocher a traité de « Lubié aux origines de Lapalisse« . Lubié, simple lieu dit de la commune de Lapalisse, au bord de la Besbre,  n’a rien gardé de son riche passé,  que seules des interventions archéologiques permettent de faire renaître. On y a trouvé des vestiges de l’âge du Bronze. Mais ce site fut surtout important au IIe siècle  avec sa spécialisation dans la production de vaisselle sigillée. L’église Notre-Dame, paroissiale jusqu’en 1791, voisinait avec un cimetière surélevé. Deux fiefs se partageaient le territoire, aux mains des La Palice et des de Togues.

L’Alliance Française de Vichy

► Le 8 décembre, à Vichy, une centaine de convives ont célébré le 80ème anniversaire de la fondation de l’alliance française de Vichy, à l’Aletti Palace, avec la présidente en fonction, Ginette Briant, et deux past-présidents, le colonel Michel Berthault et Jacques Thierry. A cette occasion Jean Cluzel, de l’Institut de France, a prononcé une allocution.

  • Ginette Briant (au centre) présidente de l'Alliance Française de Vichy
    Ginette Briant (au centre) présidente de l’Alliance Française de Vichy

    Programme des conférences de l’Alliance française, comité de Vichy, en 2017 :

12 janvier : Marie Curie et Bronia Dluska (Gérard Sallet) – 26 janvier : Un siècle de politique française au Proche-Orient : des accords de Sykes Picot en 1916 à nos jours (Alexandre Samrani) – 16 février : Personnages célèbres (Napoléon, Talleyrand, Bachelard, Hitler) vus par Chateaubriand, Léon Daudet, Jean Guitton, Charles de Gaulle, … (Louis Canier) – 9 mars : Le français et  l’anglais (Pierre Heudier) – 30 mars : Histoire des parfums : de la fin du XVIIIe siècle aux années 1960 (Nicole Lair) – 11 mai : Dernières traces de vie de nos grands poètes, peintres, écrivains, musiciens (Annie Dravers) – Le théâtre japonais : nô, bunraku et kabuki (Roland Celette).

PASSAGE EN REVUES

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Allier Généalogie (n° 116, Décembre 2016) :

►Éditorial (Aline Berna) – Les Entretiens d’Allier Généalogie (Frédéric Fossaert) : L’affaire des Pions, racontée par Michèle Sternberg. – Ici Londres… Association Albert Londres. – Georges Charpak, prix Nobel de physique 1992 (Daniel Drijard) – Vichy d’hier, vue par Emilia Pardo Bazan : Une Espagnole à Vichy en 1880 (Christine Chaze) – En 1864, Albert Glatigny était chroniqueur à La Semaine de Cusset et de Vichy (Nicole Périchon) – Quartiers généalogiques – Un meurtre à Langy (Philippe Vacher) – Un ambassadeur des États-Unis à Vichy, de janvier 1941 à mai 1942 : l’amiral William Daniel Leahy (1875-1959), ami personnel du président Roosevelt : « D’une villa l’autre » (M. Sarazin) – Valery Larbaud (1881-1957) : un écrivain d’ascendance entièrement bourbonnaise (id.). – Les célébrations de Noël d’hier et d’aujourd’hui (Aline Berna)…

sans-titre-cghbGénéalogies bourbonnaises et du Centre (n° 152, décembre 2016) :

► Propos de la présidente (Anne-Marie Méténier) – Carnet de guerre de Fernand Méténier – Valery Larbaud en Espagne,1916-1920 (M. Sarazin) – Jean-Baptiste Huet (Raymond Lacroix) – Notes sur l’expression »à tronc & double tronc » (Jacky Popy) – Fougueuse,odieuse, capricieuse…mais merveilleuse rivière Allier (Danièle Bonnet) – Fonds Des Gozis – Familles du Donjon : les Duchon, les Tain (Dr Duflos) – Nos quartiers bourbonnais, …

chatel_montagneNos églises bourbonnaises (n° 29, octobre 2016) :

► Éditorial (Daniel Moulinet) – Travaux effectués dans les églises de l’Allier en 2015-2016 – Chapelles médiévales éphémères de Vichy (J. Corrocher) – Les Madeleine de Rongères, une monographie de l’église Sainte Marie-Madeleine de Rongères (Annie Regond) – Églises et vie religieuse dans la région de Montmarault (Blomard,Montmarault, Saint-Marcel-en-Murat, Saint-Priest-en-Murat,Vernusse, Voussac) (D. Moulinet) – L’abbé de Montlouis, un prêtre révolutionnaire? (id.).  – Livre de paroisse de Voussac. 

revue-78Sparsae  (n° 78,  2ème semestre 2016) :

► Marignan : la discrète contribution d’Aigueperse à la politique suisse de neutralité armée (K. O. Wyss-Labasque) – Claire de Gonzague, comtesse de Montpensier (1464-1503) – II : sa vie à Aigueperse (N. Dupont-Pierrart) – Lettres d’Aimé Solois à ses parents durant la Première guerre mondiale (J. Cl. Lamazière) – Le camp de séjour surveillé de  Montussant près d’Aigueperse (novembre 1944 – novembre 1945) (P. Mazataud). – Un site stratégique de Limagne : la tour de La Bussière (J. Corrocher).

sans-titreBulletin de la Société d’émulation du Bourbonnais (4ème  trimestre 2016) :

► Autour de l’orgue Clicquot de Souvigny : de sa construction à nos jours (J. L. Perrot) – 106ème  excursion de la Société d’émulation du Bourbonnais en Val de Besbre, 29 mai 2016 (G. Chatard) – Floret, commune de Trezelles (G. de Romémont) – La seigneurie de Chavroches et son château (F. X. Duchon) – L’Église catholique en Bourbonnais depuis Vatican II (Mgr L. Percerou)

shaveBulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Vichy (n° 167) :

► Documents anciens sur Vichy et ses environs – Varennes-sur-Tèche, histoire d’un village du Bourbonnais (S. Hervier) – Les sources minérales du bassin de Vichy et le patrimoine associé (F. Surmely, M. Tournadre) – Une église Art déco à Vichy, l’église Saint-Blaise,Notre-Dame des malades (S.Wahl).

couv-bulletin-sbel◘ Études bourbonnaises  (n° 348, décembre 2016) :

► L’art et l’Histoire dans l’œuvre du docteur Henry Meige (1866-1940), neurologue, professeur d’anatomie à l’École  supérieure des beaux-arts, l’un des derniers élèves de J.-M. Charcot (M. Sarazin).

garanceLa Feuille de Garance (n° 39, janvier 2017) :

► Éditorial (J. F. Glomet) – Vie de l’association – Au hasard des lectures – Les données archéologiques de la place de l’église de Broût-Vernet, la découverte d’un cimetière mérovingien (I. Gonon) – Ce que nous savions avant les fouilles, ce que nous pouvons dire et écrire aujourd’hui (Ph. Carré) – Un réseau de camarades (Chr. Coudrier) – Les soldats de Broût-Vernet morts pour la France en 1916 (J. F. Glomet).

lhistoire_01842_431_1701_1701_161222_empereurchinois_couvertureL’histoire (n° 431 – janvier 2017)

► Dans L’Histoire (n° 431, janvier 2017, p. 61) figure une carte de France établie par l’historien Gérard Nahon (1972) à partir des enquêtes administratives du roi Louis IX. Les lieux où résident des Juifs dans le domaine royal sont indiqués : Vichy, Ris, Ennezat, Monton, Auzon, Langeac, Pont-du-Château. On doit se souvenir qu’à Vichy un quartier s’est longtemps appelé « Ville aux Juifs » (vers l’ancienne usine à gaz).

 

LE MONDE DES BIBLIOPHILES 

  • 8 volumes imprimés à Iéna entre 1555 et 1573, sous le titre Der erste Teil aller Bücher und Schriften des thewren seligen Mans Doct. Mart. Lutheri, constituent une édition chronologique des œuvres de Luther. Le 19 septembre 2016, à Clermont-Ferrand, ils ont été adjugés pour 2 554 €.
Une collection complète de l'Encyclopédie, semblable à celle vendue à Moulins
Une collection complète de l’Encyclopédie, semblable à celle vendue à Moulins

• Le 24 janvier, l’étude Sadde (Moulins) proposait aux enchères  une collection presque complète (33 volumes in-folio sur 35) de l’édition originale de L’Encyclopédie,  ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. L’ensemble a été publié entre 1751 et 1772 sous la direction de Diderot et d’Alembert. La collection en très bel état, qui appartenait à une famille bourbonnaise, a trouvé preneur auprès d’un acheteur français qui s’est manifesté au téléphone. Il lui aura fallu débourser 13 500 € (hors frais). C’est mieux que l’estimation initiale entre 10 et 12 000 €).

sans-titre-atlas• Le 28 janvier, à la salle des ventes de Montluçon, un exemplaire de l’Atlas du Voyage de découvertes aux terres australes, datant de 1811,  s’est vendu  5 500 €, après une bataille âpre entre les acheteurs sur Internet et au téléphone. L’ouvrage a été rédigé en partie par François Péron, l’Atlas étant réalisé par « MM. Lesueur et Petit« . On peut en feuilleter un exemplaire à l’adresse suivante: https://archive.org/details/voyagededcouve03pr .

• Lors de la même vente, un atlas complet de 1630 comportant une carte de l’Amérique a été acquis pour 3 500 €. Jean-Luc Devaux, expert et librairie moulinois, souligne que  « Ce n’est pas la première, mais ce genre de carte n’était pas non plus courant dans les atlas de cette époque« .

• Au catalogue de janvier 2017 de la librairie historique Fabrice Teissèdre (Paris) :

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Allarde, Pierre Gilbert Le Roi d’ (1748-1809), né à Montluçon: Rapport sur la Caisse d’escompte…..– Paris, 1790. – 16 p in-8° – 150 €

• Malgré sa condition militaire, le baron d’Allarde s’occupa surtout à l’Assemblée nationale de questions économiques et financières.

Bouillet, Jean-Baptiste (1799-1878), mort à Clermont-Ferrand:   Description archéologique des monuments celtiques, romains et du moyen âge du département du Puy-de-Dôme… – Clermont-Ferrand , 1874. – 268 p. – 150 €

 ► Delarbre, Antoine (1724-1807), né et mort à Clermont-Ferrand:  Flore de la haute et basse Auvergne … -Clermont-Ferrand, 1836. – 2 vol., 896 p. – 500 €. Il s’agit de la reprise de la 2ème édition portant la date de 1800.

Jacques Delille
Jacques Delille

 ►Delille, Jacques (1738-1813),né à Aigueperse:  L’Homme des champs, ou Les Géorgiques françoises. Paris, 1805. – 225 p ; in-8° – 300 €

• Cette composition imitée de Virgile et parue en 1800 figure parmi les titres de gloire de celui qui fut considéré de son vivant comme le plus grand poète de langue française et qui eut droit en 1813 à des funérailles nationales. Presque complètement oublié de nos jours, il survit cependant  grâce à la place qui porte son nom à Clermont-Ferrand.

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François de Sales et Jeanne de Chantal

François de Sales (1567-1622) / Jeanne de Chantal (1572-1641), morte à Moulins:   Correspondance ; édition et présentation par David Laurent. – éditions Desclée de Brouwer, 2016 – 904 p. – 29 €

• Compte rendu par F. Marser dans la revue  Études (décembre 2016, p. 136) : « … Régal délectable que cette conversation: un gentilhomme, évêque de son état, vous mène sur les chemins escarpés de la perfection (…) De ces pages on ne pourra retirer que des bienfaits ; un art de la modération qui dédramatise les situations hautement angoissantes, le goût d’un sérieux qui exige sans contraindre mais qui fera de la gaieté un impératif catégorique, un réalisme attentif aux petits détails et une franchise prompte à tempérer les excès d’un zèle imprudent… »

h-1200-griffet_rp-henri_traite-des-differentes-sortes-de-preuves-qui-servent-a-etablir-la-verite_1769_edition-originale_2_30528Griffet,  Henri (1698-1711), né à Moulins:   Traité des différentes sortes de preuves qui servent à établir la vérité de l’histoire  Liège, 1769. – 456 p. in-12 – 200 €. 

• Traité de méthodologie historique de ce célèbre Jésuite. A noter que le chapitre XIII forme une dissertation sur l’énigme du Masque de fer.

Jeanne Françoise Frémiot de Chantal (1572-1641), décédée à Moulins:  Coutumier et directoire pour les sœurs religieuses de la Visitation Saincte-Marie. Paris, 1637. – 164 p In-4° – 1 000 €

 ► Lacoste, Pierre-François (1755-1826) mort à Clermont-Ferrand:  Observations sur les travaux qu doivent être faits pour la recherche des objets d’antiquité dans le département du Puy-de-Dôme – Clermont-Ferrand, 1824. – 172 p. – 400 €

• L’abbé Lacoste de Plaisance fut chargé d’enseigner l’histoire naturelle à l’École centrale du Puy-de-Dôme et il dirigea le jardin d’histoire naturelle de Clermont-Ferrand.

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EdmeLa Poix de Fréminville

 ► La Poix de Fréminville, Edme (1683-1773), bailli des ville et marquisat de La Palisse:  Dictionnaire ou Traité de la police générale des villes, bourgs,paroisses et seigneuries de la campagne… – Paris, 1775 – 780 p in-8° – 200 €. 

• Outil de travail très utilisé par les officiers de justice sous le règne de Louis XVI et jusqu’à la promulgation des codes napoléoniens.

Henri Lecoq
Henri Lecoq

Lecoq, Henri (1802-1869) et Bouillet, Jean-Baptiste (1799-1878), tous les deux morts à Clermont-Ferrand:  Itinéraire du département du Puy-de-Dôme, contenant l’indication des principales formations géologiques, du gisement des espèces minérales, des volcans anciens et modernes et de tous les lieux remarquables …- Clermont-Ferrand, 1831. – 178 p. : 120 €. 

• Guide à dominante  géologique.

Sidoine Apolinaire
Sidoine Apollinaire

Sidoine Apollinaire (v. 430/437 – v. 489) évêque de Clermont:  Opera.. Io. Savaronis studio 1 diligentia castigatius recognita. – Paris, 1598. – 362 p. – 800 €. 

• Version du magistrat auvergnat Jean Savaron (1566-1622) dont c’est la première production littéraire.

shop_photoLe catalogue d’octobre 2016 de la librairie Valleriaux (23, rue Le Peletier, 75009 Paris) proposait un manuscrit de Jules Fauchet : Le Bouis et ses environs, 2 septembre 1864. Il s’agit d’un manuscrit de 40 dessins originaux à la plume exécutés par cet ancien inspecteur primaire de l’Instruction publique, qui avait entrepris, à l’aide du travail demandé aux instituteurs sur les communes de France, de représenter les différents villes et villages du centre de la France, comme il le fit pour arrondissement de Gien, de Sancerre ou d’Aubigny-sur-Nerre. Il présente les environs du château du Bouis [Theneuille] avec au nord les forêts de Moladier, de Messarges et de Gros Bois, et au sud les villages de Saint-Sornin, du Montet-aux-Moines, de Treban e de Bresnay. Il est à noter que Fauchet a réalisé certains de ses dessins entre 1865 et 1875 : 5 000 €

 • Les 29 et 30 novembre 2016, à la salle des ventes Favart, à Paris, a été  réalisé par ADER Nordmann une vente aux enchères de lettres et  manuscrits autographes.

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n° 152 : Théodore de Banville (Moulins 1823 – Paris 1891), manuscrit autographe signé Les Saisons, dialogue écrit pour les élèves de M. Duplan au petit collège de Juilly – Paris, 2 mars 1867, cahier de 12 p. in-fol. : 600/800 €

• Dialogue en vers, écrit pour une récitation d’écoliers au célèbre collège de Juilly. Pierre, Paul, Jean et Jacques interviennent pour chanter, chacun, les beautés de sa saison préférée. Cette pièce, d’une centaine de vers, semble inédite.

Théodore de Banville (1823- 1891)
Théodore de Banville 

« Hiver, adieu! Tu pars, voici la mi-carême.

Aux champs, déjà riants d’une gaîté suprême,

Pâquerette, muguet, primevère, à foison

Les fleurettes d’Avril naissent dans le gazon

Et tremblent au matin, par la brise froissées.

Un beau rayon d’or luit dans les sources glacées ;

Dans le vieux parc touffu, sous les rameaux flottants

Les oiseaux réjouis chantent. C’est le printemps!….

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George Sand

► n° 306 :  George Sand (1804-1876), manuscrit autographe signé : « Victor Borie, ex-vidangeur »,Nohant, [novembre 1847?] ; 1 page in-fol. : 1 000 / 1 200 €

• Amusant pastiche du style socialiste sur la vie à Nohant, qui semble inédit. George  Sand pastiche le style du journaliste socialiste Victor Borie (1818-1880), rédacteur en chef de L’Éclaireur de l’Indre, journal d’opposition fondé par George Sand et les républicains du Berry.  Borie  occupait les fonctions de secrétaire de Geoarge  Sand et devint son amant.

► n° 307 : George Sand, lettre autographe signée, Paris, 22 avril 1848 : à son amis Eliza Ashurst ; 4 p. in-8 : 2 000 / 2 500 €

• La femme de lettres anglaise E. Ashurst (1813-1850) traduisit en anglais plusieurs œuvres de G. Sand.

Louis Ganne
Louis Ganne

►n° 369 : Louis Ganne (Buxières-les-Mines 1862 – Paris 1923), Hans le joueur de flûte (Milan, Ricordi, 1911), petit-in-4 : 80 / 100 €

• Partition chant-piano avec envoi de Louis  Ganne

► n° 575 : Dossier de 7 documents de formats divers : 100 / 120 €

• Ces pièces concernent des biens mis en dépôt à Vichy et spoliés par la Gestapo. Contrat de dépôt d’une malle (et facture) au garde-meubles Brancher à Vichy par Fouad Chaaroui de Beyrouth pour une malle assurée 4 000 fr (7 sept. 1939). Échange de courriers entre M. Chaaroui et Brancher en déc. 1944, ce dernier l’informant avec regret que pendant l’Occupation allemande, la Gestapo est venue enlever les mobiliers et dépôts « appartenant à des Juifs ou présumés Juifs, puis ceux appartenant à des étrangers, à diverses personnes et notamment aux ressortissants des nations en guerre avec l’Allemagne (…) Ces enlèvements eurent lieu sous menaces et se poursuivirent par intermittence jusqu’à la Libération de notre ville,le 26 août, et ce, malgré nos protestations et mes appels aux autorités locales (…) Dés le début, des représentants de la Police française furent renvoyés par la police allemande qui se mit à visiter lot par lot, défoncer les caisses et enlevant ce qui leur convenait et sans qu’aucun reçu ni bon constatant ces enlèvements ne soit remis » : note dactylographiée indiquant que la malle de M. Chaaroui a été fouillée et enlevée le 21 juin 1944.

• Le 12 décembre 2016, la maison ALDE a dispersé a Paris  des lettres et  manuscrits lors d’une vente aux enchères, dont :

Armand Guillaumin
Armand Guillaumin

► n° 43: Armand Guilllaumin (1841-1927), peintre, 41 lettres autographe signées et 51 cartes postales, 1909-1821 à Georges Dorival ; 100 p. in-8 : 4 000 / 5 000 €

• Édouard Lemarchand dit Georges Dorival (1871-1939), comédien,peintre et collectionneur, était un amis d’Armand Guillaumin , qui parle surtout de ses travaux artistiques, travaillant sur le motif,notamment à Crozant, sur les bords de la Creuse, et sur la Côte d’Azur, à Agay et Roquebrune-Cap-Martin.

 

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Marcel Jouhandeau

► n° 71: Marcel Jouhandeau (1888-1979), manuscrit autographe, Scènes de la vie conjugale, ***Elise architecte – L’incroyable journée [1951] ; 140-60 p.  : 2 500 / 3 000 €

 

• Manuscrit complet du 3ème  volume des Scènes de la vie conjugale (Grasset, 1951).

► n° 72: 3 lettres autographes signées « Marcel » ou « M«  [1949]- 1950 [à Robert Coquet], 8 p. in-8 :  400 / 500 €

• Lettres d’amour ; le 14 février 1949, il rassure son « Minou chéri », « Je ne t’aime plus pour moi, mais pour toi. Il ne s’agira plus jamais entre nous de mon plaisir,mais du tien….. »

n° 98 : George Sand, lettre autographe signée, 20 juin 1857 à son ami Charles-Edmond, directeur littéraire de La Presse : 4 p. in-12 : 500/700 €

n° 99 : George Sand, lettre autographe signée, de Nohant, 7 novembre 1872 : 4 p. in-8 : 500/700 €

► n° 100 : George Sand, lettre autographe signée, de Nohant, 7 oct. 1873, 4 p. in-8 : 500/700 €

Raoul Salan
Raoul Salan

► n° 322 : Raoul Salan (1899-1984), général, lettre autographe signée, »Maison de Détention » de Tulle, 5 mai 1965, à sa chère Denise ; 2 p. in-12 : 100/120 €

• Remerciements pour son envoi d’œufs et de morilles. « Sale temps, il ne cesse de pleuvoir et Lucienne a décidé de venir cet après-midi. Je crains cette humidité pour sa colonne vertébrale… »