EXPOSITIONS, HISTOIRE, PATRIMOINE, ARCHÉOLOGIE, ASSOCIATIONS CULTURELLES: N°45 ( SEPTEMBRE – OCTOBRE 2023)

MISE À JOUR:   5 OCTOBRE  2023

Cette rubrique fera l’objet d’additifs et de mises à jour, jusqu’au 31 OCTOBRE 2023 en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement  de ces compléments d’informations.

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A-la-une

• LA BIBLE DE SOUVIGNY, ABSENTE DE MOULINS

POUR CAUSE D’EXPOSITION AU LOUVRE D’ABU DHABI

(13 SEPTEMBRE 2023 – 14 JANVIER 2024)

Fin août, la Bible de Souvigny a quitté la médiathèque de Moulins, son lieu de conservation, pour prendre l’avion… Direction le musée du Louvre d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes Unis, où elle sera  du 13 septembre 2023 jusqu’au 14 janvier 2024, l’un des fleurons d’une exposition intitule Lettres de lumière,  consacrée aux livres saints des trois religions abrahamiques : le Coran, la Bible chrétienne (Ancien et Nouveau Testament) et la Bible hébraïque (Tanakh).

• Considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’enluminure romane, elle est un objet d’exception par ses dimensions (56 cm par 39,5 cm de côté), son poids (30 kgs), par le nombre de  peaux de moutons qui ont été nécessaires à la confection des parchemins (au moins 200, selon les spécialistes). Dans ses 400 pages, elle renferme 122 enluminures, dont 5 grandes compositions et 117 lettres historiées, auxquelles il faut ajouter au moins 3 000 lettres ornées. Un véritable travail “de bénédictins” puisque l’on estime qu’il aura fallu un an et demi de travail  aux deux moines copistes  et aux deux enlumineurs qui ont œuvré à sa réalisation, il y 800 ans. Selon les historiens, c’est Thibaud de Vermandois, abbé de Cluny de 1180 à 1184, qui en serait à l’initiative, après un voyage accompli en Palestine en compagnie d’un artiste qui se serait inspiré des manuscrits qu’il avait pu y contempler. Il s’agissait probablement, par la réalisation de cette bible d’apparat, de  redonner un peu d’éclat à l’ordre monastique qui semblait alors en perte de vitesse.

• La Bible de Souvigny qui, pour les besoins du déplacement, a été assurée à hauteur  8 M€  sera présentée durant quatre mois à Abu Dhabi, dans le cadre d’une grande exposition dont le but est de présenter  les livres saints des trois grandes religions monothéistes, tout en montrant ce qui les rassemble. Avec la Torah et le Coran, elle sera installée dans une grande vitrine, au début du parcours d’exposition. Elle sera  ouverte  à la page ou figure une lettre historiée A…comme Abraham, qui fait figure de “père des nations”, d’où viennent les trois grandes religions monothéistes. Il y est représenté dans un « style byzantin », caractéristique de la Bible de Souvigny, avec un visage creux et  des yeux cernés. La Bible de Souvigny devrait retrouver son écrin moulinois à la fin du mois de janvier 2024.

EXPOSITION

• Au cours  du quatrième trimestre, la plupart des expositions inaugurées au printemps 2023 ou au début de l’été vont baisser leur rideau. Si vous ne les avez pas encore visitées,  il va falloir faire vite pour certaines si vous voulez en profiter. Pour d’autre, il vous restera un peu plus de temps, jusqu’en octobre ou novembre pour les unes, voire jusqu’en décembre pour les autres. Vu du Bourbonnais propose donc un passage en revue de ces expositions, classées selon leurs dates de fermeture. Ces expositions ayant déjà été présentées en détails, on pourra se reporter au n° 43 (mai-juin) et  au n° 44 (juillet-août) de nos rubriques Expositions, patrimoine…

Elles vont fermer leurs portes

en septembre

Jusqu’au 16 septembre, à Montluçon… L’exposition consacrée à  Pierre Diot, l’architecte qui façonna Montluçon, présentée à la médiathèque Boris Vian, de janvier à juin 2022, est encore  visible pour quelques jours, dans les locaux des anciens bains-douches, situés au 18 avenue Jules-Ferry.

• Jusqu’au 17 septembreAu musée Anne de Beaujeu, à Moulins, il ne reste que quelques jours pour voir  l’exposition intitulée  La fabuleuse aventure du docteur Bailleau, qui retrace le parcours et les découvertes de celui qui fut en même temps un médecin,  un archéologue et un collectionneur passionné.  Né à Pierrefitte-sur-Loire en 1830, décédé dans la même commune en 1909, il a été  un pionnier de l’archéologie préhistorique  en Bourbonnais.

À noterMercredi 13 septembre, à 18 h 00, dans le prolongement de cette exposition, Raphaël Angevin présentera dans les locaux du Mab une conférence intitulée  La grotte des fées de Châtelperron : construction(s) de la préhistoire  de 1840 à nos jours.

• Autre exposition présentée au Musée Anne-de-Beaujeu et qui reste elle aussi  visible jusqu’au 17 septembre, Ni vus, ni connus. L’occasion de découvrir  un ensemble d’œuvres inédites, acquises au cours des dernières années. La présentation est organisée autour de quelques thématiques : l’archéologie locale, les arts décoratifs moulinois, ainsi que l’art académique français de 1850 à 1900. Quelques pièces de l’âge de Bronze, découvertes lors de fouilles dans le sud du département, le long des gorges de la Sioule, sont également exposées.

À Moulins, dans les locaux du  Musée du Bâtiment, l’exposition temporaire intitulée Au Tour de Moulins reste visible jusqu’au 30 septembre. Elle a été conçue avec l’aide de  Yannick Gondoux, grand collectionneur depuis un demi-siècle et membre de Vélocypédia.

Jusqu’au 30 septembre, la Maison de la Combraille, place Pierre-Bitard, à Marcillat propose de découvrir l’histoire des moulins des Combrailles. Elle met à l’honneur le patrimoine local, avec une soixantaine de moulins répertoriés au fil du temps, autour de Marcillat tout en  mentionnant la construction en cours d’un moulin à vent. Situé à Saint-Fargeol, il permettra d’actionner une scierie. Tous les types de moulins sont présentés par l’exposition, qu’ils soient à eau, à vent, à bras, à huile, à foulon, à scierie, à cardage ou à filage. Dans les Combrailles, dotées d’un réseau hydrographique dense, ce sont les moulins à eau qui ont été les plus nombreux. On peut ainsi découvrir l’évolution des roues et des mécanismes, les toutes premières ayant fonctionné à l’horizontale. Les roues verticales, apparues plus tardivement, n’en ont pas moins équipé la majorité des moulins locaux. Autre intérêt de l’exposition : la présentation de nombreux métiers autour des moulins, tels que chanvreurs, huiliers, foulonniers, cardeurs ou encore filateurs. En complément aux  objets et outils originaux présentés, l’exposition s’achève  par le moulin à paroles, un espace  présentant un film qui retrace l’histoire des  moulins. L’exposition est visible du mardi au samedi, de  8 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 17 h 30. Possibilité de visite guidées, sur réservation (Tél : 04 70 51 10 23)

Le 17 septembre,  à Huriel, l’exposition consacrée aux tapisseries d’Aubusson, présentée dans le donjon de la Toque, fermera ses portes. Pour les retardataires,  c’est l’occasion de “conjuguer quelques-unes des pièces du Donjon de la Toque avec des œuvres modernes et contemporaines qui retravaillent la technique, traversent l’histoire et les territoires. Elle permet aussi de mettre en lumière l’art de vivre à travers les thèmes de la mode”.

Elles fermeront leurs portes

en octobre

À Gannat,  le musée Yves-Machelon installé dans ce qui fut  le château-forteresse des seigneurs de Bourbon, avant d’être  transformé en prison, (1 place Rantian) propose  jusqu’au 1er octobre une exposition temporaire, Sorcières et guérisseurs, à travers les plantes. .

À Vichy,  jusqu’au 30 octobre, dans les locaux restaurés de la maison Albert Londres,  la nouvelle exposition temporaire est consacrée à Albert Londres et l’image : Albert Londres en Russie bolchévique. Depuis octobre 1917, Albert Londres rêvait d’aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voyaient l’incarnation du mal. Son projet suscita le scepticisme de la plupart des rédactions, car on savait qu’en Russie les reporters étrangers n’avaient guère de liberté de mouvement.  Rares étaient donc les journalistes qui avaient  pu  » couvrir  » sérieusement l’événement.

• Toujours à Vichy, jusqu’au 31 octobre, le Musée des arts d’Afrique et d’Asie propose de découvrir simultanément trois expositions temporaires : elles s’intitulent  Le Musée a cent ans , Dogon : la collection Michel et Sophie Bohbot et enfin Touaregs-objets nomades.

Elles fermeront leurs portes

en novembre

 • Au Centre national du costume et de la scène, à Moulins, pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, il reste   jusqu’au 5 novembre, pour se plonger dans l’univers des marionnettes avec  Pourquoi la marionnette? Cent ans de création. L’exposition dessine un paysage de la scène marionnettique, à travers une série de tableaux thématiques. Ils illustrent des tendances et des courants esthétiques de la marionnette de création, principalement en France, depuis les années 1920 jusqu’à la scène contemporaine. L’enjeu est d’explorer les raisons du choix de cette famille  d’instruments scéniques, depuis le  personnage de la marionnette jusqu’aux techniques les plus diverses et  à la manipulation de la matière.

À propos de cette exposition… Sous la signature de Christina Marino, Le Monde (22 août) a publié un long article  intitulé “À Moulins, la marionnette mise en scène”. Après avoir souligné que le titre de l’exposition, La marionnette, instrument pour la scène, peut sembler un peu réducteur et que l’affiche est “intrigante, voire déroutante”, elle  souligne que l’exposition est “d’une richesse impressionnante : “Elle permet en 15 tableaux et plus de 200 objets, de découvrir les innombrables facettes de cet art à part entière, et non mineur ou destiné uniquement au jeune public”. Autre aspect positif, “la scénographie conçue par Flavio Bonuccelli, (qui) est  volontairement simple et épurée, afin de mettre en valeur la richesse et la variété des œuvres exposées”. Le tout en suivant un parcours  qui privilégie “une logique thématique avec 15 phrases pensées comme autant de piste à explorer,  de fils à tirer pour tenter de répondre à une question centrale : pourquoi faire de la marionnette, aujourd’hui ?”. Conclusion de l’article : l’exposition est “ une illustration parfaite de la réinvention permanente  à l’œuvre dans  la création marionnettique et de l’extraordinaire champ  des possibles ouvert par cet art

Au musée de Souvigny  l’exposition Trésors d’un prieuré clunisien,  fermera le 5 novembre. Elle met  en valeur  l’histoire du site clunisien et son importance croissante, à partir du Xè siècle.   Dans les mois à venir, elle devrait être à nouveau visible pendant deux ans, soit le temps nécessaire à  l’instruction du dossier  de la candidature du village et d’autres sites clunisiens  au patrimoine mondial de à l’Unesco.  Il est aussi prévu qu’elle évolue, en fonction des recherches scientifiques qui sont  constamment menées.

À Fleuriel, L’Historial du paysan soldat (1 route du vallon – 03140 Fleuriel), propose jusqu’au 11 novembre  deux expositions temporaires.  La première,  qui s’intitule Les gendarmes dans la Grande Guerre,  revient sur leur rôle tout au long du conflit, au-delà de la mobilisation générale: de la police des champs de bataille à celle des cantonnements, mais aussi la sécurisation des voies d’accès et les diverses missions de maintien de l’ordre public loin du front..  La seconde exposition est centrée sur  L’année 1943 : La résistance. La déportation. L’État français. À travers une sélection d’objets et de documents d’époque, l’association du Mémorial du Corgenay revient cette année  oscillant entre la tragédie de l’occupation et l’espoir porté par une résistance qui s’organise et va s’intensifier.

Au musée de l’illustration jeunesse, à Moulins, l’exposition intitulée  Zaü, les autres, l’ailleurs reste visible jusqu’au dimanche 19 novembre.  Derrière ce nom d’artiste, se cache André Langevin, un illustrateur breton, aujourd’hui octogénaire, qui a à son actif  l’illustration de plus de 120 livres. L’artiste avait   reçu en 2011 le Grand Prix de l’Illustration jeunesse, décerné par le conseil départemental de l’Allier, pour ses illustrations de Mandela, l’Africain multicolore, paru aux éditions Rue du monde.

Au Musée de l’Opéra de Vichy qui s’est donné pour mission de conserver et de  mettre en valeur un des fonds documentaires parmi les plus riches, en France et Europe, l’exposition Mon cœur s’ouvre à ta voix fermera le 26 novembre. Elle propose de partir à la découverte des grands moments d’opéra français qui ont fait vibrer la ville thermale. 

Elles fermeront leurs portes

en décembre

Jusqu’au 24 décembre,  à Moulins, dans les locaux de l’Hôtel Demoret, le Musée de la Visitation présente  une exposition consacrée à Artémise, duchesse de Montmorency (1600-1666). C’est pour le visiteur l’occasion de se plonger dans l’histoire  de Marie-Félice Orsini, dont le mécénat marqua l’histoire de la ville de Moulins. De son côté, le Service du patrimoine de la ville de  Moulins propose des visites de la chapelle abritant le mausolée de son mari, le duc Henri II de Montmorency, exécuté sur ordre de Louis XIII. Au cours de l’été, en marge de l’exposition, le service proposera  aussi des visites théâtralisées sur la personnalité  de la duchesse.

Jusqu’au 31 décembre,  à Montluçon,  à l’occasion du 10è anniversaire de son inauguration, le MuPop (Musée des musiques populaires)   propose de découvrir une rétrospective des différentes affiches de présentation des expositions qui se sont succédé depuis 2013. Chaque affiche est accompagnée d’un cartel explicatif, présentant les images et photos marquantes de ces expositions (inaugurations, présence de vedettes,  visiteurs,…) ainsi que d’un QR Code proposant une musique phare portant sur le  thème représenté.

• BLAISE DE VIGNENÈRE ET SES SECRETS

À LA MÉDIATHÈQUE SAMUEL-PATY, À MOULINS

◘ UNE EXPOSITION À VOIR JUSQU’AU 7 JANVIER 2024

• Depuis le 16 septembre et jusqu’au 7 janvier 2024, la médiathèque Samuel-Paty, à Moulins, en partenariat avec la Société bourbonnaise des études locales (SBEL), met à l’honneur Blaise de Vigenère (1523-1596), à l’occasion des 500 ans de sa naissance. Une exposition, intitulée Secrets de la Renaissance, dont le commissariat est assuré par  Paul-Victor Desarbres, y est  présentée. Ce dernier, qui a réalisé, pendant quatre ans, une thèse sur Blaise de Vigenère, est aujourd’hui maître de conférences à la Sorbonne.

• L’exposition permet d’aborder les différentes facettes de Blaise de  Vigenère, tout en insistant sur l’importance du secret   dans les livres de la Renaissance.  Né à Saint-Pourçain-sur-Sioule en 1523,  un an après la mort d’Anne de France, il fait aujourd’hui trop souvent figure “d’illustre inconnu” en Bourbonnais et au delà, même si son nom, qui  figure sur quelques plaques de rue, a été donné à la cité scolaire de sa commune natale. Son ouvrage le plus célèbre, Traité des chiffres (1586), traite des façons de décoder les dépêches.

• Autodidacte, à la fois écrivain, traducteur pratiquant l’italien, le latin, le grec, voire l’hébreu, Blaise de Vigenère a aussi été un diplomate, sorte “d’agent secret”, en même temps qu’un amateur d’art et  d’archéologie, au point de s’intéresser aux mystères des hiéroglyphes,  trois siècles avant Champollion. Ce véritable touche à tout (alchimie, astronomie), qui rencontra Michel-Ange en Italie, s’était également  fait un nom à la cour du roi Henri III, devenant  secrétaire de la Chambre de la Majesté du Roy.

• Cette exposition est aussi un moyen de mettre en valeur le fonds Renaissance de la médiathèque Samuel-Paty, riche de quelque  2 200 ouvrages. Si elle ne possède aucun exemplaire original du rarissime Traité des chiffres, dont  on peut cependant voir un fac-similé,  la médiathèque  n’en recèle pas moins plusieurs ouvrages traduits par Vigenère et accompagnés de ses commentaires (Tite-Live, Ovide…). Pour l’occasion, 39 d’entre eux sont exposés, dont un incunable ayant appartenu à la famille de Blaise de Vigenère et présentant de magnifiques gravures sur bois.

Infos pratiques: L’entrée est libre et gratuiteaux horaires d’ouverture de la médiathèque : les mardis et jeudis entre 14 h 00 et 19 h 00, les mercredis, vendredis et samedis entre 10 h 00 et 18 h 00 et chaque 1er dimanche du mois, entre 14 h 00 et 18 h 00 (Fermeture les jours fériés).

◘ UN COLLOQUE

BLAISE DE VIGENÈRE, PROLIXE AUTODIDACTE,

À SAINT-POURÇAIN-SUR-SIOULE ET À MOULINS (22 – 23 SEPTEMBRE)

• Dans le prolongement de l’exposition,  un colloque universitaire intitulé   Blaise de Vigenère (1523-1596), prolixe autodidacte, réunissant une quinzaine de spécialistes, était  programmé les 22 et 23 septembre.  Dominique Laurent, présidente de la Société bourbonnaise des études locales, est à l’origine du projet avec le chercheur Paul-Victor Desarbres.  Ouvert au grand public, il était co-organisé par Richard Crescenzo (Université de Bourgogne), Paul-Victor Desarbres (Sorbonne), spécialiste de la littérature du XVIe, et Annie Regond (professeure honoraire à  l’Université Clermont-Auvergne). Il s’est déroulé selon le programme suivant :

► Vendredi 22 septembre : Visite guidée du château de Chareil-Cintrat sous la conduite d’Annie Regond  – Après-midi : Début du colloque universitaire à Saint-Pourçain-sur-Sioule (au Théâtre des Bénédictins), avec entre autres thèmes Vigenère traducteur et adaptateur et Dieu parlait-il Hébreu? Le tout prolongé par Qui est Blaise de Vigenère?  une conférence grand public présentée par Paul-Victor Desarbres

Samedi 23 septembre : Le colloque universitaire s’est poursuivi à Moulins, dans les locaux de  la Médiathèque Samuel-Paty. Avec en fin d’après-midi  une présentation de l’exposition Secrets de la Renaissance sous la conduite de  Paul-Victor Desarbres, commissaire de l’exposition.

◘ TROIS GRANDES CONFÉRENCES

À INSCRIRE SUR LES AGENDAS

► Samedi 28 octobre, à 15 h 00 : Didier Kahn, directeur de recherches au CNRS : L’alchimie dans le Nivernais au temps des Guerres de religion. Au temps des Guerres de religion, l’alchimie était couramment pratiquée partout en France, et notamment dans le Nivernais. Qu’était-ce au juste que l’alchimie ? Qui donc la pratiquait ? Pourquoi ? Quels étaient les mécènes des alchimistes ? Quels étaient les réseaux qui les reliaient, non pas à la façon d’une franc-maçonnerie occultiste avant la lettre, mais au contraire selon le modèle des réseaux lettrés de toute l’Europe savante ? Ces questions permettront d’évoquer des figures connues ou pittoresques qui laissèrent leur trace dans l’Histoire

► Dimanche 3 décembre, à 15h30 : Pascal Brioist, professeur d’Histoire moderne au CESR, Université de Tours :  Léonard de Vinci et le secret. Auteur de plusieurs livres, il est spécialiste de Léonard de Vinci, de la Renaissance, et des sciences et techniques à l’époque moderne. A l’époque de Léonard de Vinci, la notion de propriété intellectuelle est encore floue, même si les premiers brevets commencent à émerger notamment à Venise et en Toscane et même si des prédécesseurs de Léonard ont élaboré des codes secrets. Pascal Brioist examinera dans quel contexte Léonard a pu chercher à préserver ses découvertes dans des domaines aussi différents que les machines volantes, les inventions militaires ou l’anatomie et quels furent les problèmes qu’il rencontra. Il s’agira également de comprendre comment les inventions de Léonard ont pu se diffuser alors qu’elles restèrent pour l’essentiel à l’état de manuscrits circulant de façon privée.

► Samedi 9 décembre, à 15 h 00 : Paul-Victor Desarbres, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne et commissaire scientifique de l’exposition Secrets de la Renaissance : Vigenère et les secrets des images. Blaise de Vigenère est un auteur de la Renaissance singulier, pionnier par son sens artistique. Il commente et traduit un ouvrage de l’Antiquité décrivant une galerie de tableaux imaginaires, les Images de Philostrate, qui inspire les peintres tout au long du XVIIe siècle. C’est aussi un témoin attentif aux œuvres d’art, aux vestiges et aux curiosités dans ses voyages entre France, Allemagne, Pays-Bas et Italie. Exigeant, il ne décrit que ce qu’il a observé « à l’œil ». Mais c’est aussi un amateur de constructions imaginaires, de symboles cachés et ésotériques.

Savoir plus...  Sur sa vie et son œuvre on pourra consulter avec profit le livre de Maurice Sarazin,  Blaise de Vigenère, Bourbonnais : introduction à la vie et à l’œuvre d’un écrivain de la Renaissance (Préface de Marc Fumaroli, 111 p, éditions des Cahiers Bourbonnais, 1997). On y trouve aussi une bibliographie des ouvrages de Blaise de Vigenère publiés entre 1573 et 1618.  Si ce livre n’est plus disponible chez l’éditeur, qui a cessé ses activités en 2016, on peut encore  en trouver  des exemplaires sur les sites spécialisés de livres d’occasion.

• MUSIC-HALL ET CABARET

AU C.N.C.S, EN DÉCEMBRE

• Music hall et cabaret… Ce sera le thème de la prochaine exposition qui sera présentée du 9 décembre 2023 au 30 avril 2024. Une fois les marionnettes rangées, les visiteurs pourront se plonger dans l’univers du  Music-hall,  un univers qui connut ses grandes heures entre la fin du XIXè siècle et la seconde guerre mondiale. Un genre qui a connu de nombreuses évolutions, depuis son apparition en Angleterre, avant de se propager sur le continent et particulièrement en France.

•  Paris a alors vu fleurir de nombreuses salles devenant des “temples” du genre et dont les noms sont passés à la postérité : le Moulin Rougele Casino de Paris, les Folies Bergère, l’Olympial’Alhambra, Bobino ou encore le Paradis latin. C’est tout cet univers que fera revivre l’exposition, avec une centaine de costumes qui seront présentés. Outre ceux provenant des grandes salles précitées, on pourra aussi voir des pièces provenant du Crazy Horse mais aussi de cabarets et de salles  de spectacle de travestis, tels que les célèbres Michou ou Madame Arthur.

• TRÉSORS DU BAROQUE,

LA PEINTURE BOURBONNAISE AU XVIIè SIÈCLE

AU MUSÉE ANNE-DE-BEAUJEU EN 2024

• Le musée Anne-de-Beaujeu, qui ouvrira le 21 octobre une nouvelle salle consacrée à ses collections archéologiques, a dévoilé les thèmes de ses prochaines expositions. Début 2024,  on pourra découvrir l’exposition Trésors du baroque, la peinture du Bourbonnais au XVIIè siècle. C’est Guennola Thivolle, conservatrice  des antiquités et objets d’art, auteure d’une thèse sur le sujet, et Giula Longo qui en seront les deux co-commissaires. On sait déjà, par ailleurs, que l’exposition temporaire de 2025 sera la préhistoire et plus particulièrement  la période de l’âge du bronze.

CHRONIQUES DES MUSÉES

• GIULIA LONGO, DIRECTRICE DU MAB,

QUITTE MOULINS POUR PARIS

• Après trois années passées à la tête du musée départemental Anne-de-Beaujeu, son tout premier poste,  Giulia Longo a quitté  Moulins pour Paris. À seulement 31 ans, elle  y exercera la fonction de  conservatrice du cabinet  des estampes et des photos, à l’École nationale supérieure des Beaux-arts. Un service qui compte 270.000 estampes, de la fin du moyen âge jusqu’à aujourd’hui et à la tête  duquel elle aura plusieurs missions : la direction des collections, le réaménagement des réserves, ainsi que  l’enseignement auprès de jeunes artistes

• Arrivée en Bourbonnais en 2020, elle a notamment  à son actif  la prestigieuse exposition consacrée  en 2022 à Anne de Francefemme de pouvoir, princesse des arts, ainsi que la co-organisation du colloque sur Anne de France, auquel avaient participé une pléiade d’universitaires.   Cette exposition lui a valu d’être la  lauréate du prix Michel Laclotte 2023. Placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art, ce  prix créé en 2021 a pour ambition d’encourager les jeunes conservateurs et attachés de conservation dans leurs travaux. Sur ses trois années bourbonnaises, elle  porte un regard très positif : “Une expérience très riche, avec une équipe motivée dans un musée réputé au niveau national, avec la possibilité de monter plein de projets. C’était un super premier poste, pour faire ses armes !”, résume-t-elle.

• UNE EXPOSITION POUR ÉLUCIDER

“LES MYSTÈRES DE PASCAL”

• Depuis le 15 juin et jusqu’au 15 octobre prochain, à l’occasion des festivités liées aux 400 ans de la naissance de Blaise Pascal, le Musée d’art Roger-Quilliot, à Clermont-Ferrand  présente une exposition intitulée  Les Mystère de Pascal. Préparée en partenariat avec  les bibliothèques universitaires de Clermont-Ferrand, le MARQ, le muséum Henri- Lecoq, la bibliothèque du patrimoine, la bibliothèque du diocèse et le Centre international Blaise Pascal, elle se décline en 6 grandes thématiques, parmi lesquelles les cinq premiers sont visibles dans la chapelle du musée.  

• La première partie,  Blaise Pascal, de Clermont à l’Europe, établit le contexte historique de la Régence. Elle est également l’occasion de montrer les relations entre Blaise Pascal et le territoire clermontois à travers des objets ayant appartenu à la famille Pascal, mais également le rayonnement de ses idées sur le territoire national et européen (Christine de Suède entre autres). La deuxième partie est consacrée à son esprit scientifique et entrepreneurial, un esprit géométrique au service de la société à travers plusieurs éléments  comme  l’utilisation de la machine à calculer, son expérience du puy de Dôme ou encore ses recherches sur les cycloïdes. La troisième partie traite des textes de Blaise Pascal dans le contexte de la censure religieuse et politique à travers ses écrits clandestins, Les Provinciales. La quatrième partie est centrée sur la présentation de  l’abbaye Port-Royal des Champs. Quant à la cinquième partie, elle  traite des Pensées et de la mort de Blaise Pascal en 1662.

• Pour découvrir le dernier volet de l’exposition, il faudra se rendre dans la salle modulable de la coursive au 1er étage. Il y est question de la postérité de Blaise Pascal dans histoire de l’art, en commençant par les derniers portraits réalisés à partir des masques mortuaires, les sculptures commémoratives, jusqu’aux œuvres plus récentes de Redon, Gleizes ou Dufy. C’est aussi l’occasion de comprendre comment s’est élaborée la figure nationale de Pascal, d’abord sous l’Ancien régime avec l’œuvre de Pajou puis sous la République et dans la ville de Clermont-Ferrand (Ramey, Guillaume…)

• CONNAISSEZ-VOUS JOSETTE BOURNET (1905-1962)

ET LE MUSÉE QUI LUI EST DÉDIÉ À SAINT-FÉLIX ?

Ouvert en 2015, dans le château du bourg de Saint-Félix,  le musée associatif Josette Bournet sert d’écrin à l’œuvre de l’artiste peintre, née à Vichy en 1905. Fille d’un couple d’hôteliers, installées à Nice dans les années 1920,  elle a commencé à peindre en bord de mer, en compagnie de sa sœur étudiante aux  Arts Déco de Nice.  Jean Denisse, qui y enseignait  et avait  remarqué son talent d’artiste,  l’a encouragée à poursuivre dans cette voie. Divorcée au milieu des années 1920, elle s’installe alors à Paris et entre aux Ateliers d’art sacré. Dès 1927, elle expose  dans les trois grands salons parisiens de l’époque, ce qui lui vaut rapidement la reconnaissance de ses pairs. Elle aurait pu alors prétendre à une renommée dans le grand public si  son esprit d’indépendance ne l’avait pas amenée à refuser les propositions d’un galeriste pour accéder au secteur marchand.

• Josette Bournet qui  bouillonne d’idées est en recherche et en création perpétuelles, réalisant des centaines d’œuvre, dont des grands formats, dans lesquelles on peut déceler  quelques influences de grands maîtres tels que Gauguin, Matisse ou Cézanne. Elle expérimente aussi des formes, des  matières et différents types de  supports. Avec son second mari, André Leca, décédé après guerre, elle milite pour le socialisme. Après la mort de ce dernier, elle retourne à Nice, fabriquant des céramiques qu’elle vend dans la boutique qu’elle a ouverte.  Son décès brutal survenu en 1962, a bien failli la faire tomber dans l’oubli, malgré un hommage rendu au salon des indépendants dans les années 1970.

• C’est son fils qui va la faire accéder à une renommée posthume : après avoir acquis le château du bourg de Saint-Félix, il se lance dans le projet de faire connaître l’œuvre maternelle qui compte plusieurs centaines de tableaux. Le château devient alors une galerie. L’aventure aurait pu cesser, à son décès en 2009, si ses enfants, à leur tour n’avaient décidé de  poursuivre le projet de leur père. Pour ce faire, ils ont constitué  une association à but non lucratif pour gérer le musée de Saint-Félix, ouvert gratuitement, avec possibilité de don. Au-delà des expositions, le musée propose aussi de nombreuses animations culturelles, telles que représentation théâtrales, lectures, conférences… Point commun : toutes visent à mettre à l’honneur les femmes poètes, auteures ou peintres, qui gagnent, comme Josette Bournet, à être connues. Un musée galerie qui vaut donc largement le détour.

Savoir plusSous le titre Josette Bournet – À l’assaut du ciel : les années 1927-1938, le musée propose un catalogue des expositions présentées par le Musée Josette Bournet de 2020 à 2022 (128 p, illustrations en couleur, 25 €). Il donne à voir et accompagne d’éléments biographiques et critiques une centaine d’œuvres composées par Josette Bournet pendant ses premières années de création, entre  1927 et 1938. Il reproduit en outre un texte dans lequel Josette Bournet, commentant une exposition, donne sa vision de l’utilité de l’art pictural. On y trouve aussi  un hommage que son amie Thérèse Roméo adressa à ses camarades socialistes à la mort de l’artiste en 1962. Sommaire : François Leca : À l’assaut du ciel – François Trouilleux :  Josette Bournet, peintre, de 1927 à 1938 –  L’exposition de la salle Bréa – Salon des collectionneurs, par Josette Bournet – Thérèse Roméo : Une camarade nous a quittés.

Infos pratiques : Le musée (229 route des Remonds, à Saint-Félix) est ouvert jusqu’au 22 octobre 2023, du mercredi au samedi, de 14 h 00 à 18 h 00, en août et de 14 h 00 à  16 h 30, en septembre et octobre,  ainsi que  les  dimanches et jours fériés (15 h 00 – 18 h 00). Le reste de l’année, il peut être visité sur rendez-vous (Tél : 07.82.29.09.02. – Mail : museejosettebournet@laposte.net.

• L’OSARIUM, AU MAYET DE MONTAGNE

UN MUSÉE ENTIÈREMENT RÉAMÉNAGÉ À REDÉCOUVRIR

• Au Mayet-de-Montagne, l’Osarium, ou musée de la vannerie,  fermé depuis 2016, a rouvert ses portes en 2022, après des travaux, réalisés sous l’égide de  l’association Les amis de la montagne bourbonnaise, présidée par Guy Dacremont. Il avait été fondé en 1996, à l’initiative de Christian Ponsonnard, vétérinaire et collectionneur passionné par tout ce qui touchait à la vannerie et au travail de l’osier. Ce dernier avait ainsi souhaité  faire partager à un large public la multitude d’objets qu’il avait  glanés dans les villages de la Montagne bourbonnaise.

• Le musée rénové propose une “ scénographie théâtralisée et esthétique”, qui permet à chaque visiteur de suivre  un parcours autonome,  avec des vidéos explicatives et ludiques. Les artistes de La Maison rouge, résidence d’artistes à Laprugne, ont été mis à contribution. Le résultat, c’est une véritable mise en lumière de plus de 900 pièces de vannerie, classées par catégorie d’utilisation (boulangerie, soin, loisirs, animalerie…). Parmi elles, figurent quelques curiosités comme la malle de pique-nique de l’Amiral Nelson, une cage à furet délicatement ornée, ou encore  des surchaussures de neige.  La visite permet aussi de découvrir pêle-mêle des portes-verres de curiste, un fauteuil roulant confectionné il y a au moins 200 ans, une boîte à camembert d’un officier de Napoléon 1er, sans oublier ce panier miniature fabriqué à partir d’une noix, et une corbeille intégralement composée de pépins de pommes Chaque objet s’accompagne d’un  panneau informatif, L’exposition est complétée par une présentation des outils utilisés jadis par les vanniers. À l’extérieur, la visite peut se prolonger par la découverte d’une oseraie en cours d’aménagement

Infos pratiques : le musée (30 place de l’église – Le Mayet de Montagne) est ouvert jusqu’au 15 septembre, du lundi au samedi (de 9 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00). Le reste d l’année, il peut être ouvert  sur demande pour des groupes (tél : 04 70 59 38 40).

• LE MUSÉE DU BOIS ET DE LA FORÊT, À LAVOINE

UNE VISTE EN INTÉRIEUR ET EN EXTÉRIEUR

• Située au cœur des Bois Noirs, en Montagne bourbonnaise, la petite commune de Lavoine a une histoire intimement liée à celle du bois et de la forêt. C’est pour rappeler et faire connaître  ses racines que le musée du bois et de la forêt y a été créé en l’an 2000. Depuis les  particularités géologiques jusqu’à l’évolution économique, en passant par l’histoire des Celtes et des seigneuries ayant occupé les lieux, la visite  regorge d’anecdotes, que se plaisent à narrer les deux  jeunes guides du cru.

• Au delà du musée, la visite se prolonge par une démonstration du fonctionnement de  l’ancienne scierie à eau, située en contrebas du musée, avant de se terminer par la découverte de l’horloge à bille située place de l’église. Une pièce exceptionnelle puisqu’il n’en existe que deux autres dans le monde, à San Francisco et Munich. Grâce à l’installation de QR Code, avec des enregistrements audio, sur tout le parcours du musée, on peut aussi accomplir la balade seul ou en famille.

Infos pratiques : Le musée du bois et de la forêt, situé au bourg de Lavoine, a fermé ses portes le 3 septembre mais durant le reste de l’année, il est accessible  pour des groupes, uniquement sur rendez-vous (Tél : 04 70 90 76 22 – mail :  mairie.lavoine@wanadoo.fr)

• L’ÉLECTRICITÉ A AUSSI SON MUSÉE

L’ÉLECTRODROME, À MAGNET

• La commune de Magnet, qui revendique justement  le titre de “Premier  village électrifié de France” a ouvert au début des années  2000 un musée associatif, baptisé l’électrodrome. Doté d’un fonds d’objets particulièrement riche et varié, il permet de rappeler que l’histoire de la commune est intimement liée à celle de l’électrification des territoires ruraux. Dès 1939, la commune était devenue  le théâtre de la toute première expérimentation de grande ampleur, visant à équiper les foyers et les professionnels du village d’appareils électriques, afin d’améliorer les conditions de vie et de travail. À la lumière électrique déjà présente, on allait ajouter la force fournie par la  Compagnie Hydroélectrique d’Auvergne, en quête de nouveaux débouchés. De quoi transformer les habitants en véritables “cobayes”, le temps de mesurer  leur degré d’acceptation ou de rejet de l’électrification. Des machines à laver, des cuisinières, des  brouettes électriques ou encore des moulins motorisés avaient été prêtés pendant plusieurs mois  aux Magnétois, considérés comme statistiquement représentatifs de la population rurale française. Ses 635 habitants se répartissaient alors à part égale entre agriculteurs, ouvriers et libéraux ou autres. L’expérience avait débouché sur la création de ce qui fut le tout premier Syndicat d’Énergie en France, Une deuxième expérience, conduite par EDF en 1952 se révéla à nouveau concluante.

• C’est pour témoigner de ce pan de l’histoire communale et nationale  en même temps que de ce que fut l’épopée de l’électrification, que l’Électrodrome a été créé. Parmi ses 2 500 objets  provenant de  dons, d’achats ou de prêts locaux le plus ancien, est  une machine qui servait de curiosité à la cour de Louis XV. On peut aussi voir  un tube de Crook, l’appareil à rayons X utilisé par les époux Curie. Autre pièce mais colossale, un  moteur de bateau, pièce maîtresse de la collection, qui fut utilisé à Saint-Yorre, au début du siècle dernier  pour l’embouteillage des eaux.

Infos pratiques : Le musée (11, rue du Bourg, à Magnet) est ouvert  toute l’année sur rendez-vous : Tél : 06.89.25.05.88 – mail : mve.electrodrome@outlook.fr.

• LE MUSÉE DE LA RÉSISTANCE DE MONTLUÇON

PANSE SES PLAIES EN ATTENDANT 2024

• Hébergé dans les locaux de l’ancienne école Paul-Lafargue (4 Rue Gustave Courbet, 03100 Montluçon), le musée de la Résistance de Montluçon, tente de panser ses plaies, provoquées par l’épisode orageux du 15 juillet dernier. Ce jour-là des trombes d’eau  ont eu raison des toitures en réfection, provoquant l’effondrement  des plafonds et l’inondation des salles.  Sur les 1 600 objets qui constituent le fonds muséal, la plupart provenant de dons, plusieurs ont été abimés. La plus grande partie a toutefois  pu être mise à l’abri, grâce à réaction rapide des amis et des bénévoles du musée que préside Jacky Laplume.

• Tout en déplorant l’absence de réaction de la mairie, il préfère regarder vers l’avenir. L’heure est aux projets, à commencer par la restauration de ce qui a été abimé et à la classification des documents et objets. La suite, ce sera en 2024 la mise sur pied et la présentation  d’une grande exposition destinée à  célébrer les 80 ans de la libération de Montluçon, accompagnée d’un grand banquet républicain avec bal populaire. Vu du Bourbonnais aura l’occasion d’y revenir. Pour compléter et enrichir ses collections, des dons d’objets et documents sont possibles.  Contact: Tél: 04 70 66 00 88.

• REGARD SUR LE CANAL

UNE EXPOSITION DE PHILIPPE BAREIGE

AU MUSÉE DU CANAL DE BERRY

Photo Philippe Bareige

• Au musée du canal de Berry, à Audes, le photographe montluçonnais Philippe Bareige présente jusqu’au 30 septembre une exposition intitulée Regard sur le canal. Elle est  constituée d’une vingtaine de clichés en  noir et blanc représentant le canal. La prise de vue s’est étalée sur une année. Chaque photographie exposée a  nécessité une quarantaine de prises de vues, pour aboutir ensuite à  l’étape de la sélection des photographies et de l’impression que Philippe Bareige réalise lui-même. À ses yeux, le noir et blanc, à la fois intemporel et résolument contemporain, incarne l’essence de la discipline par sa force esthétique et plastique. Regard sur le canal est visible tous les jours, jusqu’au 30 septembre, aux heures d’ouverture du musée. Les 16 et 17 septembre, Philippe Bareige sera présent au  Musée du Canal de Berry et proposera des visites guidées de l’exposition.

EN BREF…

Bellenaves: Musée de l’automobile

• La presse régionale a profité de la pause estivale pour rappeler l’existence de ces petits musées  et autres lieux d’exposition que l’on peut visiter en Bourbonnais et qui doivent beaucoup à la passion de leurs créateurs et/ou animateurs lesquels ne ménagent ni leur temps, ni leur peine. Florilèges…  À Saint-Nicolas-des-Biefs, le musée du verrier retrace l’histoire des verriers et propose une exposition consacrée au verre (La Montagne – 16 août) – Les petits musées du département du Puy-de-Dôme : histoire, ruralité, minéralogie (25 août) –À  Charmes, Thérèse et Thierry Baillavoine collectionnent les jouets des années 1950 et 1960 (25 août) – Les 1 000 m² du musée de l’automobile de Bellenaves  abrite une grande quantité de voitures  datant de 1923 à 2003 (28 août) – Les figurines nous expliquent l’histoire : au musée de Droiturier, Hervé et Marie Maneval exercent leur passion depuis 30 années – Découverte du moulin de Montciant au Breuil – Le musée de l’école à Châtelus (31 août)…

• À Vichy, pour la nouvelle édition de Portait(s), Fanny Dupêchez, directrice artistique de l’exposition, a voulu proposer une rétrospective du photographe néerlandais Erwin Olaf. Un choix qu’elle a expliqué dans les colonnes de  La Montagne (13 juillet).  Cette exposition se tient jusqu’au 1er octobre en quatre lieux :   le Grand Établissement thermal, le hall des sources, le parvis de la gare t’esplanade du lac d’Allier.

◄ À Jenzat, le musée du luthier est ouvert trois jours par semaine. La visite de l’exposition  L’odyssée de la roue-archet (visible jusqu’au 24 septembre) est complétée par celle  de l’exposition permanente sur la lutherie et les collections d’instruments. Le mardi, une animation est organisée par des cornemuseux et d’autres musiciens. En août, les amateurs de musiques et d’instruments traditionnels ont ainsi pu profiter d’une série de manifestations artistiques.   Au programme, figuraient : Les danses traditionnelles en Auvergne au XIXe siècle, par Pascal Chambriard – Le répertoire « Val de Sioule » joué par Jean-Pierre Gournillat à la vielle et Jean-François Chassaing à l’accordéon  –  Chants et chansonniers en pays thiernois par Philippe Marmy – Duo cornemuse accordéon par Pascal Chambriard et Jean-François  Chassaing.

• À Saint-Gérand-le-Puy, le musée James Joyce est ouvert les samedis et dimanches après-midi jusqu’au 20 septembre.  On peut y voir Filer à l’anglaise,  une exposition temporaire. Devant le musée, a été installée une statue en bronze de l’écrivain. Œuvre du couple vichyssois Marion et Patrick François, elle a été inaugurée lors du centenaire de la parution  d’Ulysse.

PATRIMOINE

• SOUVIGNY : UNE CANDIDATURE À L’UNESCO

QUI PASSE PAR D’IMPORTANTS TRAVAUX

• Avec 107 autres sites clunisiens,  situés dans 9 pays d’Europe, Souvigny a fait acte de candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour le seul Bourbonnais, outre Souvigny, 5 autres sites sont également candidats (Neuilly-en-Donjon, Broût-Vernet, Saint-Germain-des-Fossés, Châtel-Montagne, Arronnes), ce qui a conduit, pour plus d’efficacité, à la création d‘un comité territorial. En charge du projet, la fédération européenne des sites clunisiens – qui fêtera à Souvigny ses 30 ans, fin juin 2024, devrait annoncer en 2026 quels sites  auront été retenus.

•  C’est dans le cadre de cette candidature que  l’église prieurale Saint-Pierre Saint-Paul, aujourd’hui “édifice en péril”,  va voir s’ouvrir un très important chantier, dès la mi-septembre. Il concernera le beffroi nord, datant de 1860 Il soutient les cloches, dont le gros bourdon, une pièce de 4 tonnes, et il pourrait s’effondrer, si rien n’est fait. Ce qui aurait pour effet de détruire l’orgue Clicquot. Le chantier, qui durera au moins 8 mois, consistera en l’enlèvement du beffroi actuel suivi d’une reconstruction. Il est aussi prévu de restaurer les couvertures de la nef et du grand transept

• Autre intervention urgente, après réalisation d’une étude fin 2023, celle qui concerne la chapelle neuve dont les voûtes sont désolidarisées et les murs marqués par  des fissures qui courent depuis le sol. Les sols devront être déshumidifiés, avant démontage et remontage sur un sol sain du  tombeau de Charles 1er et d’Agnès de Bourgogne, dont une partie avait été refaite au XIXe siècle. La restructuration du musée, ouvert en 1994, est également prévue,  avec un doublement de sa surface. Ce qui permettra de concrétiser un projet scientifique portant  sur l’histoire de Souvigny en lien avec celle de Cluny et des Bourbons,  et de mettre  en place une structure gérant le patrimoine souvignyssois.

Savoir plus : Bientôt un livre… Dans le courant de septembre devrait paraître Souvigny, trésors d’un prieuré clunisien, un livre richement illustré auquel ont collaboré une vingtaine d’auteurs spécialistes de la question.

• LE PONT REGEMORTES UN “MONUMENT”

QUI FÊTE SES 260 ANS  

• La construction en cours d’un second pont enjambant l’Allier à Moulins est l’occasion de rappeler que le pont Régemortes, inscrit aux M.H. depuis 1946,  a été pendant  plus de deux siècle et demi l’unique pont permettant le franchir la rivière, à l’entrée de la capitale bourbonnaise…et qu’il a parfaitement rempli sa mission, au fil du temps, en s’adaptant à un trafic de plus en plus varié et à des véhicules de plus en plus lourds. Commencé en 1753 et inauguré en 1763  sous le règne de  Louis XV, il est  le premier grand pont fondé sur radier continu. Avant lui, une dizaine de ponts, tous bâtis à l’endroit où le lit de la rivière était le plus étroit, s’étaient succédé depuis le moyen âge. L’étroitesse du lit  présentait l’inconvénient majeur d’accroître le débit et la force du courant, lors des crues de l’Allier, détruisant à chaque fois les édifices. Certains n’ont eu qu’une vie très courte. Le pont Ginguet, construit en 1682 fut ainsi emporté par les flots 7 ans plus tard. Quant au pont Mansart, il n’eut même pas l’occasion d’être mis en service  puisqu’il fut détruit en 1705, cinq ans après le début des travaux.

• Pour remédier à ces problèmes, Louis de Régemortes (1709-1774), ingénieur des ponts et chaussées,  devenu premier ingénieur des turcies et levées de la Loire,  a commencé par élargir  le lit de la rivière, en le portant de 120 à 300 mètres, ce qui a conduit, au passage, à la destruction d’une partie du quartier de la Madeleine, et il a créé  des levées. Il a ensuite mis en œuvre la technique totalement innovante du radier continu : un dallage en pierre de taille, sur lequel ont été construites les piles du pont, puis les arches et enfin le tablier. De quoi assurer la solidité des fondations sur des fonds sablonneux.

• Compte tenu des moyens techniques de l’époque, il a fallu une décennie, entre 1753 et  1763, pour que ce chantier “pharaonique” aboutisse. On estime à un millier le nombre d’ouvriers qui ont participé aux différentes étapes de la construction. Le résultat, c’est un pont de 303 mètres de longueur, reposant sur 13 arches, dont 8 sur la rive gauche.  Haut de 12 mètres, entre le radier et les garde-corps, il fait le lien entre La Madeleine et le centre de la ville de Moulins. Sa chaussée initiale mesurait une dizaine de mètres  pour une largeur totale de 15 mètres.

• L’audace technique de Régemortes a été payante puisque, à la différence de tous ses prédécesseurs, le pont a tenu bon lors des crues, y compris celles  exceptionnelles survenues en 1790 et 1866. Depuis 2006, le pont et monument historique est entré dans le giron du conseil départemental de l’Allier qui assure la maintenance de ce que Sébastien Fryon, responsable du service ouvrages d’art qualifie “d’ouvrage emblématique, qui marque le paysage moulinois”. Le nouveau pont de 455 mètres, en cours de construction, étant propriété de la ville de Moulins, Régemortes avec ses 303 mètres conservera donc le titre de plus long pont routier départemental. S’il apparaît globalement en bonne santé, avec une inspection technique triennale, quelques travaux devront être réalisés pour remédier à l’érosion de la maçonnerie et au vieillissement des joints. Le chantier ne devrait toutefois pas s’ouvrir à court terme, le temps de voir comment se répartira le trafic entre l’ancien et le nouveau pont…en espérant que ce dernier tiendra aussi longtemps que sont ainé et qu’il sera toujours là dans 260 ans. Rendez-vous donc en 2283.

• UN FAC SIMILÉ DU TRIPTYQUE DU MAÎTRE DE MOULINS

EN ATTENDANT LE RETOUR DE L’ORIGINAL, FIN 2024

• Depuis le 9 novembre 2022, le triptyque du Maître de Moulins est absent de la cathédrale de Moulins. Il a rejoint les ateliers du Centre de recherche et de restauration des musées de France,  au Musée du Louvre, à Paris. Pour combler le vide, en attendant un retour prévu  pour la fin de 2024 ou le début de 2025,  un fac-similé du triptyque a été  installé dans la chapelle Sainte-Anne de la cathédrale. 

• Cette restauration s’accompagne du réaménagement de la sacristie,  son lieu d’exposition habituel. Sur les 3,5 M € qui doivent être   investis, une part importante concerne  la mise en accessibilité de toute la cathédrale et du trésor pour les personnes à mobilité réduite et  des aménagements pour  éviter d’avoir  à manipuler le triptyque, ce qui a contribué par le passé à le fragiliser. En même temps,  l’espace d’accueil  sera agrandi et  les réserves réaménagées. Enfin, une chapelle de semaine sera créée pour le clergé affectataire.

• MANUFACTURE DE COULEUVRE

L’UNIQUE SURVIVANTE DES PORCELAINERIES BOURBONNAISES

• Sur les 6 manufactures de porcelaine que compta jadis le Bourbonnais, celle de Couleuvre est la seule qui ait survécu jusqu’à nos jours alors que, tour à tour, Ainay-le-Château, Valigny, La Rivière, Champroux et  Lurcy-Lévis ont disparu. Avec plus de 230 ans de savoir faire artistique et artisanale,  elle n’a pas été épargné par les difficultés, jusqu’à sa reprise en  octobre 2021 par Sophie Salager, spécialiste de l’art  et ancienne collaboratrice de la manufacture de Sèvre.  Au passage, la porcelainerie est redevenue Manufacture de Couleuvre.

• Sur 6000 m2, elle emploie 16 salariés et toutes les étapes de la fabrication se font sur place et artisanalement,  depuis la conception des moules jusqu’à l’émaillage et la décoration. À côté de modèles anciens réhabilités, comme une série des années 1930,  de nouvelles collections ont été lancées. La manufacture,  qui entend faire cohabiter techniques traditionnelles et contemporaine,  pourra puiser dans son “trésor” qui recèle  des dizaines de milliers de moules et 6500   modèles. Un partenariat a été  conclu avec le lycée professionnel  Jean-Monnet (Yzeure) et avec l’université de Clermont-Ferrand. Autre projet envisagé, celui  de créer des synergies avec des entreprises bourbonnaises des métiers d’art. Contact : Tél : 04 70 67 43 45. Le magasin (Route de Lurcy –  03320 Couleuvre) est ouvert du mardi au samedi, de 10 h 00 à 17 h 00.

• NOYANT-D’ALLIER FÊTERA EN OCTOBRE

LE CENTENAIRE DE LA MINE

• Construits en 1923 par Eugène Freyssinet, les bâtiments  des houillères de Noyant constituent un remarquable témoignage du passé minier de la commune.  Depuis 1995, ils abritent le musée Jean le mineur, constitué à l’initiative de l’association Les Amis de la mine, que préside  Michel Lafay, ancien maire de la commune. En moyenne, il reçoit 4  à 5 000 visiteurs par an.  Ils viennent découvrir les impacts qu’a pu avoir la mise en exploitation du charbon à Noyant, en 1923,  par la compagnie La grande Paroisse.  En 1943, les houillères ont cessé leur activité au profit de l’extraction de gaz de schiste à Saint-Hilaire. Par la suite, l’arrêt total d’exploitation a laissé sur le carreau plusieurs centaines de mineurs et plus de 240 corons se sont retrouvés vacants.

• C’est ce qui explique que Noyant soit devenu à partir de 1955 un des plus importants centres d’accueil pour les rapatriés de la guerre d’Indochine, suite aux accords de Genève Selon Michel Lafay, 350 familles sont passées par Noyant et la commune, qui a alors atteint le seuil des 2 000 habitants, a pu compter jusqu’à 25 nationalités différentes dans les années 1960. Dans le même temps, plus de 7 000 enfants sont passés sur les bancs de l’école.  La pagode, avec son Bouddha  de 9 m de hauteur, construite par les héritiers des rapatriés indochinois, est devenu un monument incontournable  qui attire près de 35 000 visiteurs par an.

• Pour marquer le centenaire de la mine, les Amis de la Mine organiseront les 12 et 13 octobre deux journées de célébration. Au programme, à Moulins et à Noyant d’Allier,  figurent des visites, des conférences et des tables rondes autour, notamment, d’Eugène Freyssinet l’inventeur du béton précontraint  dont Noyant fut l’unique réalisation de bâtiments miniers.

Consulter le pré-programme des manifestations  

• À LA DÉCOUVERTE DES ÉGLISES ROMANES

DANS LES ALENTOURS DE MONTLUÇON (SUITE)

• Après Saint-Patrocle à Colombier et Saint-Pierre-de-Châteloy en juillet,  La Montagne (édition de Montluçon) a poursuivi en août  son exploration des églises romanes érigées dans les alentours de Montluçon.

SAINT- PIERRE DE MONTLUÇON
ET SES TROIS “TRÉSORS” DU TRANSEPT SUD.

• Le 2 août, Fabrice Redon s’est penché sur l’histoire de l’église Saint-Pierre de Montluçon, fondée au XIè siècle  par des chanoines d’Évaux-les-Bains, ce qui en fait le plus ancien édifice religieux de la ville. Classée en 1978, elle est enchâssée entre  des maisons des XVè et XVIè siècles, ce qui explique que, de l’extérieur, on ne voit que la porte remodelée  en 1638. L’édifice a conservé son plan d’origine, avec sa large nef couverte d’une charpente du XVe siècle. Deux chapelles de style gothique ont été ajoutées au XVe siècle. À gauche, celle dite de la « Vierge au nord » recèle deux triptyques remarquables  peints par le Montluçonnais Maurice Vignier au début du XXe siècle. Le premier représente l’adoration des mages, des anges et des bergers, la seconde la cène, la crucifixion et la messe de saint Grégoire. On peut aussi y voir un grand retable en bois doré du XVIIe siècle représentant saint Dominique et saint Bernard entourant une Vierge à l’Enfant. Derrière une grille située dans le transept sud,  on peut découvrir trois statues en pierre, toutes classées  Monuments historiques. Elles représentent une Vierge de Pitié (début XVIe), sainte Barbe (XVe) et sainte Madeleine (fin XVe). Cette dernière a fait l’objet de plusieurs prêts pour des expositions, dont celles présentées à l’Art Institut de Chicago et au Grand Palais à Paris. Sculptée en calcaire, elle serait l’œuvre de Jean de Chartres, l’un des élèves du célèbre sculpteur Michel Colombe.

SAINT-GEORGES, À NÉRIS-LES-BAINS
UN ÉDIFICE D’UNE GRANDE SOBRIÉTÉ

• Le 9 août, c‘est l’église Saint-Georges, à Néris-les-Bains qui a été mise à l’honneur par Magalie Lépineux. D’une  grande sobriété architecturale, elle a  été érigée au XIe siècle à partir d’un bâtiment gallo-romain. L’édifice compte peu d’ouvertures et sa façade ainsi que son mur Nord sont marqués par une alternance de rangées de petites pierres et de briques, caractéristique de l’art de construire à l’époque gallo-romaine.

• Sa  lointaine histoire revoie à celle de l’ermite saint Patrocle, au VIè siècle. Arrivé de Bourges, il a évangélisé la région, faisant étape à Néris-les-Bains, pour s’installer près de la source thermale. Il y  trouve alors une basilique civile, vraisemblablement construite au Ve siècle, et la transforme en oratoire chrétien dédié à saint Martin. C’est ce qui lui vaudra d’être  considéré comme le fondateur de l’église Saint-Georges. Au XIe siècle, les Bourbon chargeront les chanoines d’Evaux de bâtir une église, ce qu’ils feront en agrandissent l’édifice existant par la construction de l’abside, du  transept, non débordant, et de la tour. Détruite la foudre, la tour octogonale, d’inspiration auvergnate, recouverte d’une toiture pyramidale à trois tronçons superposés date de 1782, Sur les 4 cloches qui s’y nichent, l’une porte naturellement le nom de saint Patrocle.

• Son classement aux M.H. a connu des péripéties : inscrite en 1862, déclassée en 1888 en raison de son état, elle a finalement été reclassée après d’importants travaux de réhabilitation, réalisés entre 1910 et 1914.L’église abrite trois statues en bois polychrome : saint Georges terrassant un dragon (XVIIIè siècle),  sainte Agathe, protectrice des bergers et la Vierge à l’enfant, (XVIIe siècle). Autre statue, installée devant le mur nord, celle de sainte Rita, patronne des causes désespérées…Ce qui lui vat un certain succès. 

Info pratique : L’église Saint-Georges est ouverte tous les jours, de  9 h 30 à 17 h 30, avec possibilité de visites guidées (Renseignements et Contact : office de tourisme – Tél : 04 70 03 11 03)

NOTRE DAME, À DOMÉRAT
UNE ÉGLISE BÂTIE SUR LA CRYPTE
LA PLUS VASTE DU BOURBONNAIS

• Le 16 août, Fabrice Redon s’est penché sur l’histoire de l’église Notre-Dame de Domérat, agrandie au XIXème siècle. Elle  repose sur la plus grande crypte du Bourbonnais, avec ses trois nefs et ses cinq travées. Datant de la fin du XIè siècle et classée en 1910, elle est haute de deux mètres et elle abrite  la statue de Notre-Dame de la Râche qui représente la Vierge à l’enfant Jésus  et une colombe. Sculptée au XVIème siècle, elle a été classée  en 1938. Selon la tradition, elle avait le pouvoir de guérir de la lèpre. Depuis on lui prête la guérison d’autres maladies comme l’impétigo. La crypte soulève encore des questions  concernant sa fonction première et le fait que les ouvertures aient été murées. Quant à l’église originelle, fondée comme Saint-Pierre de Montluçon, par des chanoines d’Évaux-les-Bains, elle a été agrandie entre 1860 et 1865, époque à laquelle a été bâtie la façade actuelle avec ses trois portes. On y distingue les deux lettres géantes RF, sans que l’on sache exactement à quelle date précise  elles y ont été scellées. À l’intérieur, la coupole de forme ronde repose sur un pendentif, comme celle de Saint Désiré. Le clocher recèle trois cloches de dimensions différentes.

SAINTE-ANNE, À LAVAULT-SAINTE-ANNE
UNE ÉGLISE APPAREMMENT  SANS ATTRAITS… MAIS QUI INTRIGUE

• Le 23 août direction Lavault-Sainte-Anne, aux portes de Montluçon, pour y découvrir “une église, modeste, (qui) surprend ses visiteurs par ses particularités (et dont le) chœur a été construit au VIIIe siècle”. Si l’édifice roman semble à première vue modeste et sans charme, son clocher porche-intrigue : “ Deux piliers face à sa porte d’entrée supportent son clocher : quatre pans en bois de châtaignier, présentant chacun une petite ouverture. Il est surmonté d’une toute petite croix. Par un trou dans son plancher, une corde permettant de faire sonner sa cloche passe”. Bénie en 1827, elle a été refondue en 1914. À l’intérieur,  la nef, qui recèle deux pierres tombales, n’est pas flanquée de bas-côtés. Autre particularité, son chevet, vestige du VIIIè siècle, classé MH en 1918, tandis que le reste du monument (XIè siècle) a dû attendre 1973. Proche de l’église actuelle, s’élevait une église plus grande, bâtie au VIIIè siècle, probablement  par des moines de Menat, et ruinée au XVIIIè siècle.

• Parmi les statues abritées par l’édifice, figurent celle de “Marie au serpent”, représentation rare dans la région, et celle du protecteur et guérisseur des maladies contagieuses, saint Roch, tenant en main une palme et portant un chapeau orné d’une croix de Malte. Un détail qui renvoie à une hypothèse : et si c’était finalement, des Chevaliers de saint-Jean qui avaient  ordonné la construction de l’église ? La question reste ouverte.

SAINT-MARTIN DE CÉRILLY
L’ÉGLISE AUX  1200 INHUMATIONS

• Le 30 août, pour clore la série, l’ultime épisode était consacré, à l’église Saint-Martin de Cérilly. Construite à partir du XIIè siècle, elle est le plus ancien monument remarquable de la commune. Si elle  ne comportait à l’origine  qu’une nef de 5 travées, voûtée en arc brisé, sur le modèle bourguignon,  elle a été modifiée au XVè siècle, par  l’adjonction de 4 chapelles. C’est au XIXè siècle que l’édifice a pris sa forme actuelle, avec la construction d’une chapelle au nord   et d’une tourelle d’escalier.

• Le clocher, composé de 3 étages, est aussi le reflet des transformations de l’église au fil du temps. Le premier étage, massif et carré, date des origines.  Le deuxième, de forme octogonale, remontait au XIVè siècle  mais il a été reconstruit selon le style baroque, entre 1647 et 1649, avec  un dôme surmonté d’un lanterneau. Enfin, en 1650, une tour a été ajoutée, permettant de monter au clocher par un escalier. Le clocher a été classé aux MH en 1913. Autre particularité de l’église, elle a aussi été  une nécropole. Selon Alexandre Bessard, président de Mémoire de Cérilly,  on y aurait inhumé  environ 1200 personnes. La dernière inhumation, celle de Gilbert Sapien, laboureur, décédé à l’âge de 70 ans,  aurait eu lieu en 1776.

• UNE SEMAINE, UN CHÂTEAU

DANS LA SEMAINE DE L’ALLIER (SUITE)

LE CHÂTEAU DU MAX AU THEIL

• Dans son édition du 3 août, l’hebdomadaire départemental  s’est intéressé à un autre lieu emblématique du Bourbonnais, le château du Max, implanté sur la commune du Theil : “Jacques Mazet-Pessar et sa famille ont entrepris des travaux d’Hercule pour rénover l’un des plus  beaux châteaux du Bourbonnais. Un édifice très vivant qui accueille le public toute l’année”. Entre l’histoire du château, depuis Jean et Nicolas du Max, ses fondateurs en 1230, suivis de son passage entre différentes mains, jusqu’à la famille de Montgeorges  qui en restera propriétaire jusqu’en 1735, il est bien sûr question  la disparition mystérieuse de Jacques de Gouzolles, écuyer de François Ier. De quoi donner naissance à une légende.

•  C’est un château en fort mauvais état qui a été acquis en 1980 par la famille Mazet. Depuis les travaux se sont succédés pour sauver la bâtisse dans laquelle la famille Mazet a pu élire domicile en 1987 Compte tenu des enjeux financiers considérables, les travaux de restauration ont été suspendus durant une vingtaine d’années. Dans le même temps diverses initiatives ont été prises pour en assurer le financement futur avec la création d’un salon de thé, l’ouverture de chambres d’hôtes et des  expositions. Une association Les amis du château du Max a été fondée pour fédérer des bénévoles qui  aident à poursuivre la restauration des lieux.  À partir de 2010, les chantiers ont pu reprendre en allant crescendo, sous la houlette de Jacques Mazet-Pessar. Après la reprise des toitures, la restauration et l’aménagement de la plupart des pièces, la prochaine étape concernera le pigeonnier. Le château est ouvert toute l’année : Tél 04 70 42 35 23 – Mail : chateaudumax@gmail.com.

AINAY-LE-VIEIL
LIEU DE VIE MAJESTUEUX ET RAFFINÉ

• Le 10 août, l’hebdomadaire départemental a fait une incursion dans le département du Cher. Il s’est intéressé  au château d’Ainay-le-Vieil, “ un lieu de vie majestueux et raffiné (….), un des édifices les plus remarquables de France (qui) est aussi un haut lieu d’animation, de détente, de culture  et du bien vivre ”. Le château, qui a longtemps eu une importance stratégique majeure, présente un double visage. D’abord, celui d’une forteresse médiévale avec  ses tours, ses douves, son corps de garde et son chemin de ronde, avec créneaux. Ensuite, il recèle une demeure alliant style gothique flamboyant et style Renaissance, construite à la fin du  XVè siècle par le seigneur de Bigny. Fait remarquable, il est habité depuis 1467 par cette même famille et les propriétaires actuels, Arielle et Hervé Borne, représentent la 26ème génération. Le site est resté vivant avec l’ouverture aux visiteurs et l’organisation de différentes manifestations culturelles, de séminaires, sans oublier les Rencontres musicales, dont la dernière édition a eu lieu du 17 au 20 août. Le château abrite aussi un musée des arts et traditions populaires, retraçant a vie du village , avant la Grande Guerre.

SAINT-GÉRAND-LE-PUY
UNE HISTOIRE TOURMENTÉE DE 500 ANS

• Dans son n° du 24 août, l’hebdomadaire départemental a fait étape à Saint-Gérand-le-Puy, où “Lionel et Dominique de Tilly-Blaru entretiennent avec passion cette ancienne seigneurie qui connut un passé riche, souvent tumultueux. Le site offre une vue unique sur la campagne et la Montagne bourbonnaise”. Pour ses propriétaire, ce château qui est dans la famille depuis cinq siècles, n’est ni une splendide résidence, ni une demeure fastueuse ou une forteresse arrogante, mais il s’apparente davantage à “un manoir rural, d’une seigneurie bourbonnaise modeste, mais où chaque pierre se souvient du passé et témoigne de l’effort continu de tant de générations qui s’y sont succédé”. Entre 1502 et 1800, l’histoire des lieux a été agitée et en 1804, le pape Pie VII y fit étape  le 21 novembre, alors qu’il se rendait à Paris pour le sacre de Napoléon.. Du vieux château d’origine, seules les caves voûtés ont subsisté. Soucieux de faire  partager l’histoire du château, ses propriétaires ont fait le choix d’ouvrir aux visiteurs, jusqu’à la mi-septembre, le parc et son environnement (Uniquement sur  rendez-vous : Tél : 06 82 82 59 91). En revanche l’intérieur, qui sert de lieu d’habitation, n’est pas accessible.

• LES PLUS BEAUX CHÂTEAU DE L’ALLIER

• Les plus beaux châteaux de l’Allier…C’est le titre du dossier que La Semaine de l’Allier (17 août) a consacré à sept châteaux du Bourbonnais qui ont comme points communs d’être ouverts au public et d’avoir des propriétaires qui travaillent à la conservation de ce patrimoine. Au sommaire : “Une histoire de famille : toutes les vérités du château de La Palice” dont la famille de Chabannes  est propriétaire depuis  mille ans– “La renaissance du château de Fontariol. Christian Milla redonne vie à ce joyau du Bourbonnais” – La Matray, belle demeure forte” que ses propriétaires, Henri et Thérèse de Vaulchier, restaurent depuis une douzaine d’années – “À Marigny, le château de Charnes, une maison des champs entourée de domaines” – “Les vieux Melays, à Neuvy : comment allier défense du patrimoine et animation culturelle” – “Pomay, la pimpante Bourbonnaise. Une demeure confortable et lumineuse”. Le château offre “un patrimoine arboré d’une grande beauté et la présence de grands étangs (qui) ajoutent au charme de l’endroit” –“Beaumont la bucolique, à Agonges : un lieu authentique où l’on se sent bien”, avec des allées d’arbres centenaires, des jardins fleuris et une imposante bâtisse.

• À LA DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE

DE MOZAC, VU DU CIEL

• Photographes et pilotes de drones, Jean-Baptiste Charnet et son fils, Alban Marsat-Charnet, après avoir obtenu l’autorisation de survol, ont réalisé un ensemble de vues aériennes  et plusieurs séquences filmées, au dessus de Mozac. Les fruits de l’opération, menée bénévolement, ont été mis en ligne sur le site du Club historique mozacois avant de l’être prochainement  sur celui de la ville.

• Pour Matthieu Perona, adjoint au maire de Mozac, cette opération apporte une image inédite de la cité et de son patrimoine, qui se retrouve mis en valeur. De quoi promouvoir l’attrait touristique  tout en contribuant  au dossier de candidature au patrimoine mondial. Certaines vues présentent aussi  “un intérêt pour la recherche scientifique”, en permettant d’observer certaines traces de monuments disparus ou de mieux comprendre l’articulation des bâtiments monastiques.  Les photos laissent également admirer le bourg ancien, le château de Portabéraud et, plus largement, l’abbaye et ses abords.

• LES PLAQUES FUNÉRAIRES DES SOLDATS

CREUSOIS TUÉS LORS DE LA GRANDE GUERRE:

UN INVENTAIRE ET UNE EXPOSITION

• Jusqu’au 8 octobre, la médiathèque de Royère-de-Vassivière (Creuse)  présente une exposition intitulée   Les plaques funéraires des soldats creusois de la Première Guerre mondiale. Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet d’étude et  d’inventaire sur la thématique des plaques funéraires. Réalisé entre 2016 et 2018 il  a permis de recenser, mesurer et photographier 1586 plaques commémoratives, prélude à leur intégration dans une base de données.

• Pour le seul département de la creuse, la Grande guerre a provoqué une véritable hécatombe avec 10 941 morts. Après guerre, de nombreuses familles ont fait apposer sur les caveaux familiaux des plaques à la mémoire de leurs proches. Beaucoup de ces plaques ont été réalisées en porcelaine, constituant une particularité des cimetières creusois. L’étude menée par deux  agents du Service patrimoine du Conseil départemental de la Creuse a permis d’inventorier, tombe par tombe, la totalité des 275 cimetières creusois. Elle a fait apparaître une très grande diversité de plaques, ce qui a conduit à une redéfinition de l’objet d’étude, en y incluant finalement  toutes les plaques funéraires, quel que soit leur matériau. Ont été aussi inventoriés  tous les objets en lien avec les soldats présents sur les tombes, tels que médailles militaires et photos posées sur les tombes, douilles d’obus utilisées comme vases funéraires, croix funéraires en bois.

• LES HABITANTS DE CHAMBERAUD (CREUSE)

AU SECOURS DE LEUR ANCIENNE COMMANDERIE

• De l’ancienne commanderie de Chamberaud, bâtie au XIIIe siècle, il ne reste plus aujourd’hui que la chapelle et la tour carrée. Aux outrages du temps, se sont ajoutés pour  l’édifice classé les aléas climatiques puisque son clocher a été frappé à deux reprises par la foudre. Compte tenu de son état, l’ensemble nécessite une importante restauration dont le montant a été estimé à 600 000 €, soit dix fois le budget communal. Si des travaux ont déjà été réalisés par le passé, notamment sur la sacristie, le chantier projeté s’avère d’ampleur entre la réfection de la toiture, celle du dallage devenu dangereux pour les personnes âgées, ou encore la protection de la cave.

• Selon Michel Giron, qui fut maire jusqu’en 2020, même en percevant un maximum de subventions, la commune aurait toujours 20 % à sa charge. Maintes fois repoussés à cause de leur coût, les travaux pourraient toutefois  avoir lieu grâce à la constitution de l’Association pour la valorisation du patrimoine historique de Chamberaud. Parmi sa vingtaine de membres, figurent l’ancien maire qui en est le président, ainsi que Philippe Buisson, descendant de maçons de la Creuse originaires du village. L’association qui espère un éventuel soutien du Loto du patrimoine et de la Fondation du patrimoine compte mettre en avant l’intérêt patrimonial du site, ancienne maison templière, pour lancer une collecte de fonds. En attendant, un premier rendez-vous a été fixé,  à l’occasion des prochaines Journées du patrimoine: Jean-Marie Allart, auteur d’une étude sur les Hospitaliers et templiers dans la Creuse, présentera  une conférence sur l’histoire de l’édifice qui se tiendra dans l’église même.

• QUAND L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

SE PENCHE SUR DES ÉLÉMENTS

DU PATRIMOINE BOURBONNAIS

L’intelligence artificielle, alias le fameux ChatGPT, est-elle aussi intelligente et fiable que cela ?  Pour le savoir les journalistes de La Montagne se sont livrés à une petite expérience en interrogeant sur le Bourbonnais le  » petit génie magique qui est censé avoir réponse à tout« . Petit florilège des questions et des réponses… pas toujours convaincantes.

• À la question de savoir quels sont les plus beaux lieux de l’Allier, le bilan est (relativement) satisfaisant. L’IA qui oublie toutefois Montluçon sélectionne ainsi   Vichy, Moulins, ou encore Charroux,  les Gorges de la Sioule, la forêt de Tronçais et les églises romanes de Bourbon-l’Archambault et de Saint-Menoux. Sont aussi mentionnés les châteaux de Billy et de Lapalisse… voire celui de La Palice.

• Sur la question des surnoms des villes, l’IA s’en sort bien pour Vichy, « Reine des villes d’eau« , et pour Moulins « la cité des Bourbons« . Pour les autres villes, ça se gâte : Montluçon devient « L’Athènes du Bourbonnais« , Cusset se retrouve promue «  Petite Venise du Bourbonnais« , Yzeure, « La Belle du Plain« , Gannat, « La Porte des Combrailles« , Commentry, « La Ville aux Mille Cheminées« . Dompierre-sur-Besbre devient rien de moins que  « La Perle du Val de Besbre« , tandis que Moulins n’a qu’à bien se tenir face à  Saint-Pourçain-sur-Sioule, élevée carrément au rang de   » Capitale du Bourbonnais« .

• Du côté des spécialités culinaires, le robot conversationnel cite bien le pâté aux pommes de terre, la pompe aux grattons et le piquenchâgne…Certes… Mais la définition du Piquenchâgne s’éloigne “très légèrement” de la réalité puisque ce serait “une soupe traditionnelle à base de chou et de lardons, souvent servie pendant les mois froids d’hiver” (sic !). Plus étonnant, on apprend que la truffade, la fouace et les tripes à la mode de Caen seraient à ranger dans les spécialités bourbonnaises.

EN BREF…

◄ Le 28 juillet, à Montaigu-le-Blin, a eu lieu l’inauguration du Sentier du patrimoine  et de la nouvelle exposition temporaire du musée, intitulée Les fossiles, autre patrimoine montacutain. Le  tracé du  sentier passe derrière la mairie, et fait le tour du château-fort, avec passage par le lavoir communal.

• À Ferrières-sur-Sichon, du 17 juillet au 27 août, l’association de Montgilbert a organisé de nouveaux chantiers de bénévoles, sous l’égide de l’union  Rempart, pour poursuivre la restauration des ruines du château médiéval.

• Les travaux de restauration de l’église de Taxat – à Taxat-Senat – ont commencé. L’opération, financée par divers organismes et par des donateurs se monte à près de 142 000 €. 

◄ Le moulin Butoir, à Hérisson, dont la roue devrait être remise en rotation en septembre, après réfection,  produira bientôt de l’électricité.

• Le Fonds Pierre-Bassot – présidé par Antoine Paillet – a décidé d’ouvrir au public après  restauration,  l’hôtel de Conny, situé rue de Bourgogne, à Moulins. Les visiteurs pourront bénéficier de démonstrations de la collection de claviers historiques du Fonds.  

• Les salariés en insertion de l’association  Galathée ont travaillé en août à la remise en état de l’ancien lavoir de Creuzier-le-Neuf.

◄ La Montagne (28 août) s’est intéressé aux “ nouveaux seigneurs des châteaux de l’Allier” à travers le parcours de trois d’entre eux : Julien Mazaye réhabilite le château de Saint-Priest-l’Andelot, tandis que Déborah Zammit a engagé la restauration du château de Presle, de style Art nouveau, à Pouzy-Mézangy. Quant à Claude Thévenin, propriétaire depuis dix ans du château de Peufeilhoux à Vallon-en-Sully, il  l’a entièrement rénové.

• En préambule à l’assemblée générale du 25 juillet en mairie de Gannat, il a été décidé de remplacer l’ancienne dénomination  Les amis des viaducs du Val de Bouble  par  Les Amis des viaducs. Trois nouvelles  communes sont devenues membres de l’association : Lapeyrouse, Bellenaves et Gannat.

• L’association Orgues et musiques sacrées de Vichy a mis en place de nombreux projets pour l’orgue Aubertin de l’église Saint-Louis. Elle a organisé du 10 au 13 août la 6ème  édition du Festival d’orgue.

• La Semaine de l’Allier a consacré en septembre une série d’articles au patrimoine : Chantelle : Depuis 2021, le Service d’archéologie du Conseil départemental de l’Allier fouille les moulins de la Bouble,  avec déjà de belles découvertes (7 septembre) –  Vallon-en-Sully : Le château de Peufeilhoux, le romantisme avec un charme fou.  Claude Thévenin en est le propriétaire depuis 2013 et il l’a restauré (7 septembre)  – Étroussat :  La tour du XVè siècle  et le bâtiment du XVIIIè siècle des Thomassons vont être restaurés par la famille de Thomasson (14/09) – Ferrières-sur-Sichon : Audrey Gérard, architecte du Patrimoine intervient au château de Montgilbert, suite à un effondrement (14/09).

◄ Le 12 septembre, à Fleuriel, un incendie a en partie détruit Le Tronçais,  un grand logis de style normand construit peu avant la grande guerre, au cœur d’un parc.

• La Chasse au cerf sur l’île de Java, œuvre du peintre indonésien Raden Saleh (1811-1880), a quitté la mairie de Saint-Amand-Montrond,  le 14 septembre. Ce tableau monumental avait  été  confié en 1912 à la ville du Cher par le musée du Louvre, qui a souhaité le récupérer.

 ARCHÉOLOGIE

• LOIN DU TUMULTE DE “LA GUERRE DES BRIQUES

LE MUSÉE DE GLOZEL A FAIT LE CHOIX DE LA NEUTRALITÉ

Émile Fradin (1930)

• Il y aura bientôt un siècle, à Glozel, un hameau de la commune de Ferrières-sur-Sichon,  en labourant un champ, un  jeune cultivateur Émile Fradin (1906-2010), avec  son grand-père Claude , mettait au jour des centaines d’objets gravés en pierre, en os et en argile, qui pouvaient  laisser penser que ce champ avaient été jadis un large ensemble funéraire. On était en 1924 et, ce faisant, ils ignoraient qu’ils allaient déclencher une des plus grandes controverses archéologiques du XXè siècle, dans laquelle Glozéliens, convaincus de l’authenticité du site, et anti-Glozéliens, convaincus du contraire, allaient s’entredéchirer

Le Champ des morts (2008)

•Des archéologues, amateurs ou professionnels,  des ethnologues, des médecins, des journalistes et même des ministres allaient s’affronter sur la question, certains accusant même Émile Fradin d’être un faussaire. On a même pu parler d’une “affaire Dreyfus de l’archéologie”. On a aujourd’hui du mal à imaginer ce que fut l’engouement populaire pour ces découvertes, avec  des dizaines de curieux affluant quotidiennement sur le site. On sait que le docteur Antonin Morlet (1882-1965), médecin vichyssois passionné d’archéologie, réalisa de nombreuses fouilles, qui lui permirent de mettre au jour des centaines d’objets.

• Après le tumulte des années 1920 et 1930, il a fallu attendre  les années 1980 pour que  de nouvelles fouilles officielles soient menées, avec l’utilisation de nouvelles techniques d’investigation. Il a encore fallu patienter durant quarante ans, avant que les résultats ne soient enfin publiés. La conclusion est que certains objets datent de la période néolithique, sans toutefois que les gravures puissent être datées, tandis que d’autres remontent seulement à la fin du Moyen-Âge.

•Aujourd’hui, le débat se focalise toujours entre les deux camps traditionnels. D’un côté, les archéologues “amateurs” (ce qui ne veut pas dire incompétents) qui demandent une reprise des fouilles, avec un élargissement de la zone à fouiller et qui souhaitent que l’on tranche enfin sur le débat autour de la datation. En face, on retrouve “la complexe organisation archéologique étatique” avec ses “professionnels” qui considèrent que tout ce qui pouvait être tiré de Glozel l’a été et que des fouilles supplémentaires ne s’imposent pas.

• Face à ce débat toujours ouvert, Jean-Claude Fradin, président de l’association qui gère le musée de Glozel, à Ferrières-sur-Sichon, ouvert depuis 1929, a opté pour la neutralité : “ On s’est interdit de donner des dates aux visiteurs du musée. Notre but, c’est de maintenir ce musée ici, comme le voulait Emile Fradin, dans ce musée qu’il a construit entre la grange et la maison familiale, explique-t-il sur le site de La Montagne (21 août). À l’époque, ajoute-t-il,  on lui a proposé de récupérer des pièces de la collection, pour qu’elles soient exposées dans de grands musées. Il y a songé, puis il s’est ravisé au dernier moment. Pour lui, si ces vestiges devaient être visibles du grand public, ils devaient l’être sur le lieu même de leur découverte, ici à Glozel”. Loin du tumulte de la “guerre des briques”, c’est donc au visiteur de se faire une opinion à travers l’ensemble des objets que recèle le musée de Glozel.

Infos pratiques : Jusqu’à la fin du mois de septembre, le musée de Glozel, à Ferrières-sur-Sichon, est ouvert tous les dimanches de 14 h 00 à 18 h 00. Durant le reste de l’année, il peut accueillir des groupes, uniquement sur rendez-vous

Contacts: (Tél : 04.70.41.12.96 – mail :  contact@museedeglozel.org). Renseignements sur http://www.museedeglozel.org.

• DES FOUILLES POUR METTRE À JOUR

L’HISTOIRE DE MOULINS ET DE SON  FAUBOURG

• Entre le centre-ville de Moulins et la rivière Allier, les archéologues de l’Inrap ont mis à profit la future construction  de la  Villa Molinis,  résidence services séniors, pour  sonder les sous-sols de l’ancienne école de la Présentation, dont les murs ont été abattus.  Depuis avril, ils sont une douzaine à y effectuer des fouilles  sur une  emprise de 2.350 m2. La deuxième tranche fouillée jusqu’à la mi-août, correspond à l’aile Est et elle devrait permettre d’en savoir un peu plus sur l’extension de la ville,  dont l’époque moderne reste assez peu connue, ainsi que sur le développement du faubourg, du XVIIè  au XIXè, et sa densification.

• Trois secteurs ont été identifiés : des jardins, près des murs de la chapelle, des bâtiments sur cave du XVIIIè siècle, et enfin un quartier artisanal. L’étude du bâti, a infirmé l’idée que les constructions étaient homogènes et avaient été édifiées en même temps. On a ainsi pu mettre au jour  des caves reliées entre elles par un réseau de galeries, en parfait état de conservation. En juin, dans une autre aile du bâtiment, un atelier de potiers avec ses fours, en activité entre 1783 et 1810, avait été mis au jour. Le quartier a aussi compté des salpêtriers chargés de fabriquer le salpêtre et d’en faire de la poudre à canon. En revanche, aucun reste humain n’a été exhumé.

• Une fois achevée, cette seconde étape des fouilles archéologiques préventives va laisser place à deux années d’études pour établir une datation précise et étudier les matériaux  sédimentaires et les constructions, ainsi que les objets trouvés sur place, tels que objets en fer, restes osseux, monnaies.

• DES FOUILLES EN COURS À VICHY

AUTOUR DU PAVILLON DE LA SOURCE DE L’HÔPITAL

• Entre la mi-mai et la mi-août, des fouilles archéologiques préventives ont été  menées par l’Inrap, à Vichy, autour du pavillon de la Source de l’Hôpital, dans le cadre du projet de rénovation du parc des Sources. Si elles ne se sont pas soldées par des découvertes “spectaculaires”, elles n’en ont pas moins permis de préciser certaines points. C’est ainsi que les vestiges contemporains de la cave de l’ancien hôtel Florida, démoli en 1975, ont été mis au jour.

• Un troisième sondage, réalisé  avenue Aristide-Briand, sous le côté sud de l’escalier du Pavillon de la Source, a révélé la présence de vestiges d’un aménagement hydraulique, avec de grandes dalles en terre cuite et de parois en mortier de tuileau. L’ensemble, qui   présente les mêmes caractères architecturaux que ceux du bassin de captage de la Source de l’Hôpital, se situe à la même profondeur. Il pourrait avoir été construit à la même époque que ce dernier, soit entre Ier siècle avant notre ère et le milieu du IIIe siècle de notre ère. Un dernier sondage, refermé à la mi-août, a mis en évidence des traces d’occupations médiévales, voire antiques, sous la forme de trous de poteaux, de maçonnerie et de radiers de sol. Ce qui confirme, selon les responsables du chantier, les données historiques selon lesquelles  Aquae Calidae était déjà  connue pour ses eaux thermales.

• POUR SES 150 ANS, LE MUSÉE HENRI-LECOQ

S’OFFRE UN ESPACE DÉDIÉ À LA PALÉONTOLOGIE

Le muséum d’histoire naturelle  Henri-Lecoq, doyen des musées clermontois,   fête ses 150 ans, cette année.  Un événement marqué par l’ouverture d’un tout  nouvel espace dédié à la paléontologie. Il est le fruit d’un travail de près de cinq ans, réalisé par les équipes du muséum qui ont fait appel à des compétences diverses, depuis les scientifiques et les  paléoartistes, jusqu’aux graphistes et scénographes. Le résultat est une invitation à entreprendre un voyage spatio-temporel, qui débute commence il y a 600 millions d’années à la période du précambrien, pour conduire le visiteur  jusqu’à l’ère quaternaire. Un périple  qui est tout sauf ennuyeux : il peut prendre des allures de voyage à la Jules Verne, le scénographe s’étant  inspiré du roman Vingt mille lieues sous les mers, et plus particulièrement de son  Nautilus, lequel permet de créer l’ambiance du décor d’une partie de l’espace de paléontologie.

Henri Lecoq (1802-1871)

• La deuxième partie de ce nouvel espace  permet de se rendre compte  de la richesse des trésors que l’Auvergne recèle en matière de paléontologie. Grâce à la fresque réalisée par l’illustratrice Charlène Letenneur, on peut de se retrouver face à la Limagne, mais  telle qu’elle pouvait être , il y a 23 millions d’années :   « À cette époque, explique Mickaël Le Bras, directeur du muséum,  on pouvait comparer notre territoire à celui de la Louisiane ou de la Floride, avec un climat subtropical tempéré où des crocodiles et des rhinocéros prenaient place. On trouvait aussi le potamotherium valletoni,  un mammifère s’apparentant à une loutre « .  Les visiteurs pourront aussi s’apercevoir que l’actuel village de Menat, proche de Saint-Éloy-les-Mines, est doté pour la période Paléocène, de très  bonnes conditions de fossilisation, ce qui en fait un site paléontologique de renommée internationale. Quant aux enfants, ils seront sans doute étonnés d’apprendre que le petit moineau commun est, en réalité,  un lointain parent … des dinosaures.

Jusqu’au 17 septembre, le muséum présente une exposition intitulée Reptiles et amphibiens. Salamandres, grenouilles, serpents, lézards, tortues nous inspirent sympathie ou dégoût mais restent largement méconnus. Décryptant mythes et légendes, décortiquant quelques rumeurs ou fables, l’exposition  propose de faire connaissance avec ces petits vertébrés dits à « sang froid ». Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Où habitent-ils ? C’est aussi l’occasion  de découvrir la beauté, la richesse et la fragilité de ces espèces, avec leurs milieux de vie.

Infos pratiques : Le musée (15 rue Bardoux à Clermont-Ferrand) est ouvert du mardi au samedi,  de 10 h 00 à 18 h 00, ainsi que le dimanche, de 13 h 00 à 18 h 00. Contact: Tél.: 04 43 76 25 60

• DES CHANTIERS ARCHÉOLOGIQUES 

DANS LE DÉPARTEMENT DE LA CREUSE

• En 1989, à Toulx-Sainte-Croix (Creuse),  des fouilles avaient été réalisées sur terrain jouxtant le cimetière, permettant la mise au jour de murs. Le site étant alors une propriété privée, il avait fallu ensuite  recouvrir ces premières découvertes. Depuis, le terrain a été racheté par la commune, ce qui a permis de relancer les fouilles, après signature d’une convention avec  les Amis du patrimoine de Toulx et de ses environs. Pour cette association, c’est le principal chantier en cours pour 2023. Il a d’abord fallu commencer par évacuer des masses de remblais qui avaient été entassés depuis près de 35 ans. Pour ce faire, un chantier d’insertion a été confié à la  SIAE (Structure insertion activité économique) basée à Jarnages. Elle  a mobilisé huit personnes, épaulées par des bénévoles des Amis du patrimoine de Toulx et de ses environs.  La partie mérovingienne avec le cimetière et les  tombes,  a été redécouverte,  tout comme la partie gallo-romaine située en dessous, avec les bains. D’autres vestiges intéressants  sont enfouis sous le cimetière actuel, ce qui exclut toute possibilité de fouilles.

• UNE QUATRIÈME CAMPAGNE DE FOUILLES

SUR LE SITE DE BRIDIERS (CREUSE)

• La quatrième campagne de fouilles à Bridiers – La Souterraine (Creuse), entre la mi-juillet et le début du mois d’août, s’est accompagnée de l’ouverture d’un chantier parallèle : au vaste espace de 800 m², situé en plein champ et  fouillé par l’équipe de Florian Baret, est venu s’ajouter un petit chantier, situé en marge, dans un bosquet. C’est Mylène Ferre, une de ses élèves,  doctorante  de l’Université de Tours, qui a mené les recherches. Sur ce site, de l’autre côté de la voie romaine par rapport au chantier principal, la  présence d’éléments est connue depuis le 19ème   siècle et elle a été confirmée par le passage du lidar en 2017. Il pourrait s’agir de temples ou d’un mausolée, une hypothèse soutenue par plusieurs éléments : une importante  présence de buis, plante liée au spirituel depuis l’Antiquité, et la proximité de la zone où  avaient été mises au jour des urnes funéraires. 

• Les fouilles ont permis d’apporter un début de validation de l’hypothèse avec la découverte d’éléments de murs bien assemblés, faits de petits moellons, parementés d’un côté et même peints. Une pierre cylindrique découverte au centre de l’ensemble pourrait être  l’amorce  d’une colonne ou un autel. Toutefois,  faute de découverte de mobiliers et de restes d’offrandes, tels que céramiques, pièces de monnaie, armes cassées, la présence de temple ne peut être totalement confirmée. Pour Mylène Ferre, qui va rédiger le rapport de fouilles, la découverte de nombreux  fragments de peintures murales est à la fois “un petit événement pour Bridiers, et un motif d’émerveillement”. Et  d’expliquer : “Il y en avait déjà eu dans le chantier de Florian Baret mais pas dans cette quantité. Et il y a ici de nombreuses couleurs. Rouge, vert, bleu, noir. Ces fragments sont trop petits pour figurer quoi que ce soit mais certains motifs laissent penser à des décors végétaux”. C’est la DRAC Aquitaine, qui au vu des éléments du rapport de fouilles, décidera ou non d’une nouvelle campagne en jugeant de l’intérêt scientifique du site.

HISTOIRE

• DEUX-CHAISES, NEUILLY-LE-RÉAL ET NASSIGNY

THÈMES DE TROIS  MONOGRAPHIES COMMUNALES

DONT DEUX À PARAÎTRE

• Rédigées le plus souvent par l’instituteur ou par le curé, voire par quelque érudit local,  les monographies communales avaient connu leurs plus belles heures  entre la fin du XIXè siècle et le milieu du XXè. Si les parutions sont devenues moins nombreuses, elles  n’en continuent pas moins de séduire les chercheurs, qu’elles soient le fruit d’un travail collectif ou individuel. En même temps, elles ne se limitent plus, comme ce fut souvent le cas, à une compilation des registres communaux ou paroissiaux, et elles dénotent un vrai travail de recherches et de mise en perspective. . C’est ainsi que coup sur coup, deux livres  vont paraître prochainement, l’un sur Deux-Chaises et l’autre sur Neuilly-le-Réal. Il faut y ajouter le travail de bénédictin que vient d’achever Roland Ferragu sur l’histoire de Nassigny

• DEUX CHAISES, DES ORIGINES À NOS JOURS

Le Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques Centre-Allier (GRAHCA) va publier très prochainement un nouvel ouvrage  intitulé  Deux-Chaises / Duabus casis  Histoire d’un territoire de confins des origines à nos jours (200 p, illustrations en couleur- Cahier n° 15 – 18 €, hors frais d’envoi). La commune rurale,  l’une des plus anciennes du département, située au cœur du département de l’Allier, sur la ligne de partage des eaux entre le Cher et l’Allier, est marquée par son territoire bocager, aujourd’hui traversé par l’autoroute A 79.

• La commune recèle de très nombreux points d’intérêts qui méritaient d’être mis en valeur par un livre. Fruit d’un travail collectif qui s’est étalé sur une année, la monographie compile en 200 pages une très  riche documentation sur l’histoire de cette commune et  elle fait le point sur les  connaissances historiques acquises, depuis les toutes premières traces de présence humaine, durant la Préhistoire, avant de poursuivre  avec l’antiquité, le moyen-âge, l’époque moderne et contemporaine, jusqu’aux tout derniers aménagements réalisés.

• NEUILLY-LE-RÉAL, AU XXè SIÈCLE

• Suite au succès de l’exposition  Neuilly-le-Réal au XXè  siècle, organisée par la municipalité en l’an 2000, l’idée den conserver  une trace écrite avait germé. Il a fallu toutefois attendre jusqu’en 2017, pour qu’un groupe de recherches ne soit crée, afin de préparer une exposition sur la Première Guerre mondiale, à l’occasion du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918.  C’est cette même équipe qui a concrétisé le projet initial de publier un livre sur l’histoire de Neuilly-le-réal, au fil du XXè siècle. Le résultat, c’est une somme de 470 pages abondamment illustrés, qui  présente la commune à travers son histoire, ses activités économiques, ses services publics, sa vie culturelle et quotidienne, les guerres, la vie associative, ainsi que des souvenirs et anecdotes. On y trouve des pages consacrées aux différentes activités du village, telles que les tuileries, les moulins, les fermes, les vignes, mais aussi sur les ruchers, les puits, les lavoirs et ponts. Diverses anecdotes émaillent le livre, comme la venue du roi d’Égypte Fouad I (photo ci-dessous)en 1927 et en 1937…pour acheter  des bovins charolais.  Plusieurs chapitres abordent les deux guerres mondiales, dont la première provoqua comme dans nombre de villages bourbonnais une véritable saignée. 

• Les auteurs reviennent aussi  sur le scandale des 5 000 tonnes d’obus allemands à détruire, un chantier qui s’étala entre 1948 et 1950, avec des conditions de travail épouvantables. Autre thème, celui des enfants placés par l’assistance publiques. On en comptait 131 en 1911. La vie communale, c’est aussi la richesse de la vie associative, entre loisirs, sports et festivités diverses.  Les auteurs ont aussi recueilli  les témoignages de deux centenaires, Marcelle Giraud (1913-2023) et Gervais Guy (1914-2022). On apprend comment l’électrification a été réalisée à partir de 1919, sans oublier  l’entrée des deux premières femmes au conseil municipal, en 1977. L’ouvrage  a été mis en souscription jusqu’au 1er octobre au prix de 37 € (Renseignements : Tél : 04 70 43 81 47). Le bulletin de souscription est à envoyer à la mairie de Neuilly-le-Réal, accompagné du règlement à l’ordre du Comité des Fêtes de Neuilly-le-Réal.

• NASSIGNY,  DES ORIGINES AU XXè SIÈCLE

• Installé depuis un demi-siècle à Nassigny, Roland Ferragu qui est un enfant de Désertines, s’est pris de passion pour l’histoire en général et pour celle de sa commune d’adoption en particulier. Au fil des ans, ses recherches se sont donc concentrées sur ce village de deux cents habitants, situé au cœur de la France. N’ayant eu de cesse de remonter le cours du temps, il vient d’achever une monographie de 1.700 pages, qui retrace l’évolution de la commune depuis l’époque du  paléolithique jusqu’à  2020. C’est à l’occasion du centenaire de l’école de Nassigny où enseignait son épouse qu’il  forgé le premier maillon en se donnant pour  mission de rédiger son historique

• Après avoir découvert que ce village d’apparence banale était chargé d’histoire (s), il a voulu en explorer le long cours, entre recherches dans les archives, aussi bien municipales, que départementales, nationales, ou diocésaines, tout  en les complétant par des témoignages et par un  travail de terrain. Un jeu de piste qui a fini par le conduire aux quatre coins de la France. Et de citer quelques exemples : « J’ai suivi la trace d’une famille nassignacienne emprisonnée à Montluçon puis à Paris durant la Révolution sur ordre d’Antoine Fouquier-Tinville…J’ai déroulé l’histoire de l’église, de sa Fabrique. J’ai dépiauté les registres de catholicité depuis 1876« . Il s’est aussi intéressé de près à un  buste gaulois, propriété de la commune, une pièce archéologique capitale, qui a déjà été exposée au musée de Bibracte et dans plusieurs pays européens.

La monographie s’achève en 2020  par l’élection de Francis Le Bas en qualité de maire. Roland Ferragu n’imagine toutefois pas de  faire éditer son ouvrage. Selon lui,  « Il n’intéresserait pas suffisamment de personnes”. Il est vrai que ses 1700 pages ont de quoi “effrayer” un éventuel éditeur. Tout au plus envisage-t-il, selon l’intérêt qu’il suscitera, d’en faire imprimer quelques exemplaires.

• 1676 ET 1940

LA MARQUISE ET LE MARÉCHAL À VICHY

• La collection Cette année-là, à…, publiée en format poche par les éditions Midi-Pyrénéennes, vient de s’enrichir de deux nouveaux titres concernant Vichy. Le premier, signé par Samuel Cuisinier-Delorme, maître de conférences en langue et littérature anglaises à l’université Clermont-Auvergne, renvoie à l’année 1676. Intitulé  1676. Une curiste célèbre à Vichy, la marquise de Sévigné (1 vol. br, 48 p, 7,50 €), il est centré sur le séjour de la marquise de Sévigné. Le 18 mai 1676, Vichy accueille pour trois semaines l’une de ses plus célèbres curistes, Madame de Sévigné. La marquise, restée dans l’histoire pour sa correspondance avec sa fille, la comtesse de Grignan, vient y soigner un rhumatisme des mains. Ses lettres permettent de découvrir la vie de la station thermale à la fin du XVIIe siècle, à un moment où l’hydrothérapie connaît un essor considérable. À quoi ressemble Vichy à cette époque ? Comment la médecine thermale s’y développe-t-elle ? De quels traitements les curistes bénéficient-ils ? Le récit de la marquise ouvre les portes d’une période assez méconnue de l’histoire de la station, bien avant la “fièvre thermale” du XIXe siècle, et il constitue le premier vrai récit d’un séjour en cure à Vichy.

• Le second ouvrage,  dû à Michel Promérat, agrégé d’histoire et  président du CIERV, s’intitule  1940. Pétain et le gouvernement s’installent à Vichy (1 vol. br, 48 p, 7,50 €). Le 1er juillet 1940, une dizaine de  jours après la signature de l’armistice avec l’Allemagne, le maréchal Pétain s’installe à Vichy avec son gouvernement. Le 10 juillet, il obtient de l’Assemblée nationale “tout pouvoir afin de promulguer une nouvelle constitution”, mais il instaure un état autoritaire et s’engage dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Pourquoi Vichy a-t-elle été choisie pour devenir capitale ? Comment les Vichyssois ont-ils réagi à la présence, pendant quatre ans, d’un gouvernement qui a bafoué les valeurs républicaines ? Comment, après 1944, a-t-on géré la mémoire d’une période qui a profondément marqué la ville, souvent en décalage avec la mémoire nationale ? Autant de questions sur lesquelles cet ouvrage fait le point.

• IL Y A 80 ANS, LA R.A.F. BOMBARDAIT

L’USINE DUNLOP À MONTLUÇON

► Il y 80 ans,  dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943,  369 bombardiers de la RAF larguaient  1000 tonnes de bombes (dont 527 tonnes de bombes incendiaires) sur l’usine Dunlop, à Montluçon, en moins d’une demi-heure. Trois mille hommes participaient à l’opération. Objectif : détruire une usine dont la plus grande partie de la production de pneumatiques, notamment pour avions, partait pour l’Allemagne. Une mission réussie puisque le site fut détruit à 80%, empêchant toue production de pneus pour longtemps.

• Si le bilan humain ne fut pas négligeable (57 morts et au moins 150 blessés), tout comme le bilan matériel, il aurait pu être pire, compte tenu de la configuration des lieux, avec la proximité des cités ouvrières. Alors que les témoins directs de cette nuit d’enfer se font de plus en plus rares, le journaliste Fabrice Redon a choisi d’y consacrer cinq articles dans l’édition de Montluçon de La Montagne.  Outre les archives de presse de l’époque, il s’est appuyé sur le travail de Claude Grimaud, auteur d’Objectif Dunlop, publié en 1993 par les éditions des Cahiers Bourbonnais : Le bombardement de l’usine Dunlop de Montluçon le 15 septembre 1943 : la décision du patron de la Royal Air Force (15/09) – Trente-cinq minutes en enfer (16/09) – Cinquante-sept civils tués (18/09) – Le crash de l’avion Stirling à Vaux (19/09) – Le journal Le Centre parle d’une ville dévastée (22/09). Ces articles sont également accessibles sur site du quotidien.

• CHARLES FRANÇOIS DU BUYSSON DES AIX (1752-1784)

COMPAGNON DE LAFAYETTE DANS LA GUERRE D’INDÉPENDANCE

• Depuis une quinzaine d’années, François Devoucoux du Buysson, explore les archives publiques et privées, en France comme aux Etats-Unis, pour reconstituer le plus précisément possible le parcours de son aïeul, Charles François du Buysson des Aix (1752-1786). Né au château de Meillard, il a participé dès 1777 à une mission en territoire américain, aux côtés du marquis de Lafayette. Un an plus tôt, les délégués des colonies britanniques d’Amérique avaient proclamé leur indépendance, à Philadelphie, prélude à une guerre qui devait durer jusqu’en 1783. Figurant parmi les tout premiers arrivants, le Bourbonnais avait été placé directement sous commandement américain, notamment de Georges Washington. Le 27 septembre, à l’occasion d’une conférence au Centre culturel de Vichy,  François Devoucoux du Buysson  a présenté  le résultat de ses recherches.

• QU’EST-CE QUE LE BERRY ?

LA RÉPONSE DANS UN LIVRE À PARAÎTRE EN OCTOBRE

• Berry, lieux de mémoire, tel est le titre du livre annoncé pour cet automne par les éditions de la Bouinotte. Publié sous la direction de Philippe Goldman, Xavier Laurent et Jean-Pierre Surrault, l’ouvrage comportera plus d’une centaine de notices, rédigées par 70 contributeurs (1 vol. relié, 352 p, 300 illustrations). Jusqu’au 30 septembre, une souscription est ouverte auprès de l’éditeur au prix de 36 € (franco de port).À  parution, Berry lieux de mémoire sera vendu au prix de 39 €.

• L’ouvrage  se définit comme “un livre-album de prestige, pour embrasser tout ce qui fait le Berry, rédigé par les meilleurs spécialistes. Art, paysages, langue, traditions, patrimoine, sport, littérature”. Sur la notice de l’éditeur, on peut lire : “Qu’est-ce que le Berry ? Une centaine de notices, rédigées par plus de soixante-dix auteurs, à chaque fois les meilleurs spécialistes, proposent quelques pistes de réponse. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif, ni d’un catalogue d’anecdotes, mais de réflexions sur les « lieux de mémoire », des lieux matériels et immatériels, pays, monuments, événements historiques, figures illustres, parlers et musiques, croyances, activités… qui dessinent le portrait de l’ancienne province, aujourd’hui assimilée aux deux départements du Cher et de l’Indre. Cinq parties les regroupent : espaces et paysages ; coutumes, traditions et vie spirituelle ; culture et patrimoine ; histoire et mémoires ; travaux et productions. Une province discrète, à l’identité moins revendiquée que d’autres, aux richesses méconnues, mais si attachante ! Cet ouvrage largement illustré est une invitation à découvrir de nombreuses facettes, parfois inattendues, et à comprendre le Berry”.

ASSOCIATIONS CULTURELLES

BOURBONNAIS

Emulation

◄ Le 2 septembre, pour sa séance de rentrée, la société d’émulation a invité Pauline Pelissier, qui a présenté une conférence intitulée Amateurs, sociétés savantes et archéologie préhistorique : autour de la figure de Guillaume-Joseph Bailleau.  Elle a rappelé le rôle  que  la Société d’Émulation du Bourbonnais et ses membres ont pu jouer dans l’émergence de nouvelles pratiques scientifiques utiles au développement de l’archéologie préhistorique dans le dernier tiers de XIXe siècle. Pour ce faire, elle s’est penchée sur  la manière dont la composition de la société savante a pu  influer, au plan local,  sur la progression des recherches menées dans cette discipline naissante, avec pour fil conducteur la personnalité de  Guillaume-Joseph Bailleau, fouilleur de la grotte des fées de Chatelperron. Membre de la Société d’Émulation du Bourbonnais, en s’appuyant sur  un vaste réseau, notamment de préhistoriens, il constitue une porte d’entrée idéale pour étudier ce monde des amateurs en archéologie et des collectionneurs de vestiges préhistoriques.

Les prochaines conférences qui auront  lieu à 15 h 00, se dérouleront à  l’auditorium du Musée Anne-de-Beaujeu à Moulins (sauf mention particulière), selon le calendrier suivant : Samedi 9 septembre : Philippe Nivet : Les réfugiés de la Première Guerre Mondiale dans l’Allier –  Samedi 7 octobre : Xavier Duchon : De Louis XVI à Louis XVIII : la question de l’évêché de Moulins Samedi 4 novembre : Fabien Conord : Camille Gagnon, historien et magistrat Samedi 25 novembre   à la Médiathèque Samuel-Paty, à  Moulins :  Roland Fleury : Harry Alis, journaliste et écrivain d’origine bourbonnaiseSamedi 2 décembre :   Robert Pommery : Le peintre Henri Harpignies (1819-1916) en Nivernais et Bourbonnais.

• LES BRÈVES D’HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION…

◘ LA GARE – CANAL

DE DOMPIERRE-SUR-BESBRE

• Sur le site de la Société d’Émulation et sur sa page Facebook, la rubrique Brèves d’histoire, continue de s’enrichir. Fin juillet, a été mis en ligne un article de Michel Morer sur l’histoire de la Gare-Canal de Dompierre : “Connaissez-vous une des particularités de la commune de Dompierre-sur-Besbre ? Sur le territoire de cette petite ville dynamique sont implantées deux gares. L’une SNCF et l’autre Gare-Canal”, lit-on en introduction.

• On y apprend que, suite à l’ouverture en 1838 du  canal latéral à la Loire, entre  Briare et  Digoin, long de 196 km et desservant  Dompierre-sur-Besbre où il traverse Sept Fons, on y construisit un port pour acheminer par voie fluviale le charbon extrait des mines de Bert – Montcombroux, mises en exploitation dans les années 1830. La gare canal fut achevée en 1841 et, par un système de contrepoids, au terme d’un parcours de 23 km, on pouvait vider  les wagons directement dans les cales des péniches. Si les wagons pleins arrivaient par gravité au port, ils fallait des chevaux pour les tracter à vide vers les mines. Par la suite, l’utilisation de la traction vapeur, avec 2 locomotives acquises en 1844, il fallut construire un château d’eau pour les alimenter. Grâce au rail et au débouché du port de Dompierre, l’essor des mines de Bert fut spectaculaire, l’extraction passant de 1 250 tonnes en 1836 à plus de 18 000 tonnes en 1840.

• L’accroissement du trafic portuaire, avec des centaines de péniches,  contribua à une augmentation importante de la population dompierroise, avec l’apparition de nouveaux métiers en lien avec la navigation  et les entrepôts de stockage ou de distribution, qui nécessitaient tous une main d’œuvre importante. Les péniches arrivaient au port chargées de ciment, de produits métallurgiques, de bois, de calcaire pour la chaux, de pétrole, de céréales, de riz, ou encore de  farines de poissons. Une fois déchargées, elles repartaient avec du charbon, des terres pour la fabrication de briques, des minerais et des produits agricoles. Au passage, Michel Morer rappelle aussi que c’est la construction de la voie ferrée traversant la  commune de Châtelperron qui permit la découverte de la fameuse grotte aux fées

• L’activité portuaire de Dompierre devait s’éteindre après la  fin de la seconde guerre mondiale, le rail et le développement du transport routier finissant par supplanter le transport  fluvial par péniche. De nos jours, la voie d’eau est devenue un lieu de loisirs où la plaisance a remplacé l’industrie permettant de garder une vie active au canal. Quant à l’ancienne voie ferrée, elle s’est convertie en une voie verte pour promeneurs.

◘ RETOUR SUR L’HISTOIRE

DE SAINTE-CATHERINE, À YZEURE

Autre article mis en ligne en août, celui dédié à l’histoire de Saint-Catherine, à Yzeure... Dans la mémoire bourbonnaise, c’est d’abord le nom de ce que l’on a longtemps appelé “asile des fous ” ou “asile d’aliénés”. Mais, comme le rappelle Michel Morer, dans une Brève d’histoire, ce fut d’abord le nom d’une chapelle, édifiée sous Jean II de Bourbon et détruite en 1906. Conformément à la loi de juin  1838, c’est sur un ancien espace de vignes, proche de la chapelle, que fut ouvert  en avril 1850 un hospice  capable d’accueillir  250 aliénés, venus de tout le département et considérés comme “dangereux pour l’ordre public”. Dès 1887, deux nouveaux pavillons sont bâtis au Haut-Barrieux et deux autres à l’emplacement du Belvédère, ces derniers servant d’hôpital militaire pendant la guerre de 14-18.  On y ajoutera une ferme, des jardins et ateliers et, au début des années 1920,  on dénombre 866 malades, le mot “aliénés” étant banni dans ce qui est devenu un établissement modèle sur un site de 40 hectares. En 1935, l’asile devient  Hôpital Psychiatrique Départemental, avec 1 200 malades hébergés.

• Après l’intermède de l’Occupation durant laquelle y est logé un bataillon d’infanterie allemand, des travaux de construction et de rénovation sont réalisés, faisant disparaître les pavillons vétustes d’origine. Les méthodes de traitement des maladies mentales ayant évolué, une école d’infirmière est créée en 1953. Le nombre de soignants passe de  440 dans les années 1960 à 744 en 1974. Autres changements, le Belvédère est affecté à l’institut médico-pédagogique destiné aux enfants de 6 à 15 ans et ce qui restait du vieil asile disparaît totalement en 1972. Le Centre Hospitalier Spécialisé fusionne avec le Centre hospitalier de Moulins et, à la fin du XXè il ne compte plus que 300 malades contre 1 100, dix ans plus tôt. Sur  le parc morcelé, on construit les Magnolias,  structure pour personnes âgées et, d’ici à 2030, sur 19 hectares, le parc Sainte-Catherine devrait voir sortir de terre 402 logements et des commerces de proximité.

◘ L’HISTOIRE DES DÉPENDANCES

DU CHÂTEAU DE MOULINS

• “Il est difficile de se rendre compte au XXIe siècle de l’aspect qu’avait l’ensemble des dépendances du château de Moulins, situées au sud de celui-ci, tant au XVe siècle qu’aux siècles suivants”, écrit Georges Chatard en introduction. Seuls quelques vestiges et les plans établis par l’architecte Evezard au XVIIIe siècle permettent d’avoir une idée plus précise.

Dessin de C-H Dufour

 • L’article aborde plusieurs grands lieux emblématiques des différents pouvoirs en place  thèmes. C’est d’abord  la chambre des comptes qui  a siégé à Moulins de 1378 à 1531. Le seul vestige visible de cette institution est la salle dite des  “archives de la voûte”,  dont l’étage était occupé par la Chambre du Conseil. Vient ensuite le bureau des finances. Créé en 1587, grâce à l’influence d’Antoine de Laval,  il  fonctionna jusqu’en 1751 et sa principale tâche était de recouvrer les impositions. Georges Chatard revient longuement sur la description des lieux dont on retrouve encore quelques traces au n° 15 de la rue de l’Ancien Palais. Compte tenu du mauvais état des lieux, le bureau des finances migra en 1751 au couvent des Augustins où ne se trouvaient alors  plus que trois religieux.

• Autre lieu étudié, le Présidial ou tribunal de justice et ses dépendances (salle d’audiences, bureau des greffiers et prison). Comme le bureau des finances et pour les mêmes raisons, le présidial dut  quitter les lieux en 1756 pour élire domicile lui aussi  au couvent des Augustins. Enfin, Georges Chatard mentionne le corps de garde du château, Avec sa tour flanquant le mur d’enceinte, il était  situé entre le Bureau des Finances et l’entrée du château, soit au n° 21 de l’actuelle  rue de l’Ancien Palais.  Au XVIIIe siècle, il est  devenu la demeure de l’huissier du garde-meuble.

• En conclusion, l’auteur regrette que de tout ce patrimoine il ne reste finalement que peu de choses hormis  des plans et quelques pans de murs : “Si l’on ajoute le château proprement dit, dont une grande partie a disparu dans un incendie en 1755 et dont le reste non entretenu a dû, à part la Mal-Coiffée, être détruit au XIXe siècle, on peut affirmer que Moulins n’a pas su conserver ce que nos anciens avaient bâti”. Et de déplorer cette occasion manquée : “ Quel dommage ! Notre château ducal aurait pu rivaliser avec les plus beaux châteaux des bords de Loire”.

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 Les Amis de Montluçon ont inscrit  trois conférences au calendrier du dernier trimestre de 2023: Dimanche 15 octobre (15 h 00 – Salle Robert-Lebourg) : Étienne Ménager : La famille de Brosse et la seigneurie d’Huriel au miroir de ses archives. La branche cadette de la famille de Brosse, fondée à partir de Roger (†1287), s’installe entre Berry, Marche et Bourbonnais au milieu du XIIIe siècle. La seigneurie d’Huriel, tenue par cette famille jusqu’au XVe siècle, occupe une place de premier choix. En se replongeant dans des dossiers explorés jadis par des membres éminents des Amis de Montluçon (André Guy et l’Abbé Duteil), le conférencier présentera  ces seigneurs et leur action à partir d’un panorama de leurs archives.

Vendredi 17 novembre (18 h 00 – Salle Salicis) : Virginie Laroche : Les monuments aux Morts de l’Allier : Le monument aux morts de Montluçon a eu 100 ans en 2022. Cette présentation sur les monuments de l’Allier permet de recontextualiser les poilus dans la Première guerre mondiale, de mettre en valeur les associations qui se sont créées pour honorer la mémoire des soldats et de montrer comment les municipalités ont voulu mettre à l’honneur leurs enfants morts pour la patrie. Leur histoire, leur emplacement, les différents modèles choisis seront ainsi mis à l’honneur. 

Vendredi 8 décembre (18 h 00 – Salle Salicis) : Alain Gourbet : Des plaques et des rues : hommage à Maurice Malleret : Un survol de la ville, à la recherche de l’origine du nom de ses rues, en hommage à Maurice Malleret, sociétaire des Amis de Montluçon et secrétaire général pendant de longues années, auteur du livre référence  Pour voir Montluçon d’une autre façon.

HOMMAGE

• MICHEL GUILLEMAIN (1934-2023)

◄ Les obsèques de Michel Guillemain, professeur agrégé d’histoire et ancien membre du conseil d’administration des Amis de Montluçon, ont été célébrées le 15 août, en l’église de Culan (Cher). Né en 1934, à Lyon, il était issu d’une famille  originaire de Culan (Cher). Entre 1959 et 1994, il avait accompli la quasi-totalité de sa carrière à Montluçon, au lycée Paul-Constans. En 1972, à l’université de Paris-Sorbonne, il avait soutenu  une thèse de doctorat d’histoire intitulée  Recherches de géographie historique  sur les justices seigneuriales et les fiefs aux confins du Berry, du Bourbonnais et de la Combraille aux XIIè et XIIIè siècles. Devant les Amis de Montluçon, il avait présenté une douzaine de conférences entre 1968 et 2000. L’article d’hommage publié par le Berry Républicain, salue “un grand érudit  très discret mais toujours  prêt à recevoir ceux qui souhaitaient des informations sur l’histoire de notre région”.

• Dans la troisième série du Bulletin des Amis de Montluçon, figurent les articles suivants :  Le château de la Roche-Guillebaud [n° 19 – 1968] – Les limites de la justice de la Roche-Guillebaud à la fin de l’ancien régime [n° 20 – 1969] – Notes sur deux fortifications en terre du canton d’Huriel [n° 23 – 1972] – Notes sur les anciennes foires de la vallée du Cher et sur les foires des Fosses en particulier [n° 29 – 1978] – Les limites du marquisat d’Huriel à la fin de l’ancien régime [n° 31 – 1980] – Les limites de la Seigneurie de Quinssaines à la fin de l’ancien régime [n° 31 – 1980] – L’enclave bourbonnaise de Gouzon [n° 32 – 1981] – Les limites des Seigneuries du Berry étaient-elles incertaines ? [n° 33 – 1982] – L’ancienne Seigneurie de la Roche-Guillebaud [n°35 – 1984] – Le château du Chez (Commune de Saint-Avit) [n° 36 – 1985] – Notes sur l’histoire du monde rural dans l’ouest de l’Allier [n° 38 – 1987] – Espaces culturaux semi-circulaires en Berry : essai d’interprétation de la carte topographique [n° 51 – 2000]. Par ailleurs, deux tirages à part avaient été commercialisés : Hypothèses sur la construction du château de Culan (1968, Imprimerie  Ducerf, Bourges) et Le château de la Roche-Guillebaud (1972)

CERCLE D’ARCHÉOLOGIE DE MONTLUÇON

Cercle d'archéologie de Montluçon

• Après la pause estivale, les activités du Cercle d’archéologie reprendront le 21 octobre (17 h 00 – Espace Boris-Vian, 27 rue des Faucheroux, Salle Henri-Nourrissat) avec une conférence de Sylvie Chavarot et Olivier Troubat. Elle portera sur Les graffitis de bateaux, témoins de la navigation ancienne sur le Cher, à Vallon-en-Sully. Le 18 novembre, Raphaël Angevin reviendra sur Glozel, 100 ans  après: les enseignements d’une controverse archéologique.

Le jardin Wilson

• À l’occasion des Journées du patrimoine, l’association Montluçon Patrimoine proposait trois parcours de découverte. Le premier  avait pour cadre le site de Sainte-Radegonde, à Budelière, avant de partir à la découverte de l’histoire du barrage de Rochebut et de la passerelle de Saint-Marien. Le deuxième  permettait de découvrir les principales étapes  du futur parcours mémoriel qui sera mis en place autour des grandes réalisations  de Marx Dormoy, maire de Montluçon entre 1926 et 1940. Le point de départ était situé au parc Wilson, inauguré le 14 juillet 1939, en même temps que le Pont Neuf ou pont du Châtelet..

L’église Saint-Martin

• Le même jour, il a été  question de l’architecte montluçonnais André Bauchet, à qui l’on doit la construction de plusieurs édifices religieux contemporains , avec comme point de départ  la chapelle des Isles (1966), située rue de la Mange. Les deux autres étapes étaient   l’église Saint-Martin de Fontbouillant (1962) puis l’église Sainte-Thérèse dans le quartier des Marais (1950).  Né en 1915 à Neuvy-Saint-Sépulchre,  dans l’Indre, André Bauchet  a étudié à l’école des Beaux-Arts à Paris, entre 1936 et 1945. Quatre ans plus tard, il s’est installé à Moulins, avant de transférer son cabinet d’architecture à Montluçon, en 1967. Selon Andrée Rouffet-Pinon, “ses créations étaient avant-gardistes. »

Église Sainte-Thérèse

• Elle cite en exemple le cas de l’église bâtie dans le quartier de Fontbouillant au début des années 1960: L’architecte imagine cet édifice religieux en osmose avec les bâtiments civils. Un pan de mur rappelle la cheminée de la chaufferie au  fioul des HLM. Les fermes de la nef, de 16 mètres de long sont en tôle pliée et soudée. Les panes soutenant la toiture sont en métal, tandis que les murs sont en pierres. Dans le quartier des Marais, proche de l’usine Dunlop, il est l’auteur des plans de l’église Sainte-Thérèse.  La première pierre, en provenance de la carrière de Thizon de Saint Victor, est posée en 1950. Le clocher s’élève en léger retrait de l’église dont la charpente est conçue en béton armé. « Cette église (inaugurée en 1954) est probablement celle qui a le plus marqué la ville.  par ses  nombreuses particularités. »  Les vitraux, réalisés par Jacky Pinon, filtrent la lumière et confèrent une atmosphère apaisante aux lieux.

• LES AMIS DU PATRIMOINE D’AUDES

UN QUART DE SIÈCLE D’EXISTENCE 

ET DE NOMBREUX PROJETS

• L’association des Amis du patrimoine d’Audes, présidée par Christian Perret,  a fêté ses 25 ans d’existence, le 17 septembre, avec une grande manifestation qui concernait l’ensemble de la commune. Une occasion de mettre en valeur sa richesse patrimoniale, parfois insoupçonnée,  et de se replonger dans l’histoire communale. En divers lieux, des membres de l’association étaient  présents pour parler aussi bien des puits que de l’église ou de la bascule publique et des lieux de lavage du linge  sur les bords d’un ruisseau.

• Ce fut  aussi l’opportunité de rappeler qu’Audes a été  longtemps une importante commune viticole. Pour mettre en valeur cette histoire locale, les Amis du Patrimoine ont déjà publié deux ouvrages, l’un sur l’église et l’autre sur  la cloche classée MH. Un troisième, en préparation, aura pour thème la bascule  ou poids public, récemment rénovée,  sur laquelle on pesait les animaux ou les charrettes, il y a encore quelques décennies. Par ailleurs, ce 25ème anniversaire  a été   l’occasion d’ouvrir à tout public  un étonnant musée  du fer à repasser, riche de 300 pièces.

CIERV BANDEAU

• Entre les conférences programmées  en septembre – octobre et les VIIè Rencontres de Vichy, en novembre, la fin de l’année s’annonce particulièrement riche pour le CIERV. Passage en revue des différentes actions à venir…

• LA PHOTOGRAPHIE EN FRANCE

ENTRE 1940 et 1945

• Samedi 23 septembreMichel Promérat (président du CIERV)  est intervenu sur le thème de “ La photographie en France entre 1940 et 1945. Cette conférence s’inscrivait en prélude à la future  mise en ligne du fonds photographique 1939-1946 de la médiathèque de Vichy. C’est un ensemble  d’environ 1 200 photographies, qui documentent la période du gouvernement de l’État Français entre 1940 et 1944, mais également  les années 1944 – 1946, avec la libération de la ville et les mois qui ont suivi. Michel Promérat et Fabienne Gelin se sont attelés au  dépouillement de cet ensemble documentaire avec pour objectif  l’identification et la  datation, si possible, des événements photographiés, tout en les  recontextualisant.  Le fonds originel, qui dormait dans les caves du Centre culturel avec des affiches et d’autres documents de propagande, avait été retrouvé dans les années 1950, suite à l’installation de la  bibliothèque.

 • Les photos sont classées en deux ensembles (l’Occupation proprement dite et la Libération de la ville), avec pour chacun différentes thématiques.  Le fonds n’est toutefois pas  encore accessible, notamment  pour des questions de droit d’auteur et du fait de la volonté exprimée par Pierre Compiègne, un des principaux donateurs du fonds, qui a travaillé pour l’agence Trampus, à Vichy. À elles seules, ses photographies constituent  près d’un tiers du fonds.

 • Michel Promérat, considère que ce fonds hétéroclite, pour intéressant qu’il soit sur les années 1940-1946, ne représente qu’une infime partie des photos été prises à Vichy durant cette période. Pour l’essentiel, il privilégie les années 1942 à 1944. Selon l’historien, on peut penser qu’il a été  a été expurgé avant d’être confié à la bibliothèque. Et de citer l’exemple de l’unique  photographie montrant une  scène d’humiliation d’une femme, sur la voie publique, après la libération. Autre bizarrerie notée, l’absence des soldats allemands  qui ont pourtant été présents à Vichy entre 1942 et 1944.

• Un autre rappel s’impose : La photographie n’étant pas libre, elle doit avant tout se mettre au service de la politique du régime. Pour chacune, avant publication, les agences doivent obtenir un  visa délivré par les services de la censure. En 1941, le  service photographique, dirigé par Georges Reynal, un ancien militaire, s’inspire de l’exemple de l’Allemagne nazie, afin de faire de l’image  photographique un outil de propagande le plus efficace possible. S’il est  officiellement sous la tutelle de Paul Marion,  ministre de l’Information, il est directement lié au cabinet privé du maréchal Pétain. Placé sous la direction de  Bernard Ménétrel, c’est lui  qui gère les portraits officiels de Pétain ainsi que toutes les photographies d’actualité sur lesquelles il  apparaît. On retrouvera ensuite Georges Reynal… au service de presse de l’Élysée, jusqu’en 1958,  sous les présidences de Vincent Auriol et de René  Coty.  

Savoir plus : Sur cette question de la photographie de propagande, on pourra consulter avec profit le livre de l’universitaire Françoise Denoyelle, La photographie d’actualité et de propagande sous la régime de Vichy (412 p, index, illustrations, CNRS – Édition) paru en 2003. Y figurent notamment plusieurs références à l’agence photographique Trampus, à laquelle l’auteure consacre un long développement (pp. 231-238). Une photographie  (voir ci-dessus) montre le service central  photographique à Vichy, autour de Georges Reynal…dont on apprend aussi qu’il fut décoré de la légion d’honneur en juillet 1946, ce que confirme une autre photographie.

Infos pratiques : Pour accéder aux photographies à partir du site de la médiathèque, il suffit de cliquer sur l’onglet Patrimoine, puis sur  Patrimoine numérisé et enfin sur  Fonds État français.

• LA LÉGION FRANÇAISE DES COMBATTANTS

UNE ORGANISATION DE MASSE SOUS LE RÉGIME DE VICHY

• Samedi 14 octobre, à la salle des Fêtes de Vichy (14 h 30), Anne –Sophie Anglaret présentera l’histoire de “ La Légion française des combattants, une organisation de masse sous le régime de Vichy”. Docteure en histoire et chercheuse associée au SIRICE, elle est l’auteure de  Au service du Maréchal ? La Légion française des combattants 1940-1944 (336 p, illustrations, éd. CNRS éditions, 25 €). 

• En août 1940, le maréchal Pétain, chef de l’État français, décide de rassembler les anciens combattants dans une organisation unique, afin de relayer sa politique dans tout le pays. Avec plus d’un million d’adhérents, la Légion française des combattants s’impose comme le seul mouvement de masse du régime de Vichy. La propagande pétainiste présente ces légionnaires comme les symboles de la popularité du chef de l’État, mais la réalité est plus complexe. De fait, les anciens combattants étaient déjà répartis dans l’entre-deux-guerres dans des associations très actives dont la Légion prend, à bien des égards, la suite. Au plus près de ses membres et de leurs activités concrètes, Anne-Sophie Anglaret retrace la naissance, l’action et le déclin des sections de la Légion et montre la force des sociabilités locales par-delà le changement de régime. Elle met aussi en lumière la grande porosité idéologique entre les principes de la révolution nationale et les associations conservatrices d’avant-guerre. Elle permet ainsi de mieux comprendre ce qu’a été la Légion et, partant, ce qu’a été Vichy : non pas une parenthèse, mais l’adaptation d’une tendance de fond à un contexte exceptionnel.

• SPORTS ET SPORTIFS EN FRANCE (1940-1945)

AU MENU  DES PROCHAINES RENCONTRES DE VICHY  

• Sports et sportifs en France entre 1940 et 1945… Tel sera le sujet central des VIIe Rencontres de Vichy qui se tiendront les Vendredi 17 (14 h 00 à  18 h 00) et samedi 18 novembre 2023 (9 h 00 -18 h 00) au  Centre Culturel de Vichy. Au cours de ces Rencontres,  7  universitaires se succéderont  pour aborder les différents aspects de la question.

Au programme : Vendredi 17 novembre (13 h 30 – 17 h 00) : Paul Dietschy (Université de Besançon) : La place du sport dans la société française à la veille de la Seconde Guerre mondialeMichaël Delépine (Université de Bourgogne) : Les stades parisiens pendant la Seconde Guerre mondiale : 1939-1945Samedi 18 novembre  (9 h 00 – 12 h 00) : Fabrice Grenard (Directeur scientifique de la Fondation de la Résistance) : La valorisation des sports de montagne par le régime de l’Etat français Robert Fassolette (CREPS Vichy) : La guerre des rugbys entre 1940 et 1944 – 14 h 15 – 17 h 15 :   Étienne Pénard (UCO Angers) : Les Juifs de France et le sport pendant l’Occupation : Résister, sauver, survivre –  Jean Vigreux  (Université de Bourgogne) : Rino Della Negra, footballeur et partisan. Vie et sacrifice d’un jeune du groupe Manouchian Raphaëlle Bellon (Fondation de la Résistance) : Simone Mathieu, trajectoire d’une Française libre. Des internationaux de France de tennis aux côtés du général de Gaulle à Londres.

Infos pratiques: L’entrée est gratuite pour les adhérents du CIERV – 5 € pour les non adhérents. Contact et renseignements: 06 85 81 23 18

Amis de napoléon III Vichy logo

• Les Amis de Napoléon III ont établi le programme des 7 conférences de la saison 2023-2024 qui se dérouleront  toutes  au centre culturel de Vichy, à 15 h 30.  En voici la liste pour la fin de l’année 2023 : 30 septembre : Alla Pikozh, guide conférencière de Vichy Destination : Le second Empire, lors des visites guidées de Vichy. Ces visites guidées qui existent depuis longtemps, ont connu un développement important à partir de 1989. Une douzaine de thèmes sont proposés aux curistes et touristes. Les deux principales portent sur  le Second empire, Belle époque, âge d’or de Vichy et sur Vichy, capitale de l’ État français, de 1940 à 1944.28 octobre : Daniel Moulinet, professeur à l’université catholique de Lyon : La cathédrale de Moulins25 novembre : Raphël Piastra, maitre de conférence  à l’université d’Auvergne : Mac Mahon.

• Sur les traces de Napoléon III, d’Ham à Compiègne…Tel sera le thème d’un voyage qui aura lieu en novembre. Au programme :  Visite des appartements de l’Empereur et de l’Impératrice, les musées du Second Empire, de l’Impératrice au château de Compiègne, puis des châteaux de Pierrefonds et d’Ham.

•Le bulletin de liaison de l’association (n° 353 – septembre) revient sur quelques temps forts du printemps 2023, avec d’abord le déjeuner des 40 ans  de l’association (29 avril) qui a réuni 47 adhérents. Pour l’occasion, Alain Carteret est revenu sur les 21 premières années d’existence des Amis de Napoléon III de Vichy, sous les présidences de Jacques Frémont durant 17 ans et d’Éliane Fontaine, durant 4 ans. Autre thème abordé, la 15ème fête Napoléon III de Vichy, du 16 au 18 juin dernier. Le concert d’ouverture  de Paul Billard a rassemblé 480 spectateurs  à l’auditorium Eugénie du Casino, premier théâtre de Napoléon III, de 1865 à 1900. Le diner impérial, dans les salons Napoléon III et Berlioz a réuni  quelque 600 convives tandis que la conférence  Merci Napoléon III a été suivie par 350 auditeurs.

• La même publication salue  la mémoire de trois fidèles adhérents disparus récemment. Colette Corre (1928-2023), professeure de lettres et d’espagnol,  vice-présidente de 2011 à 2021, avait présenté en 1995 une conférence sur Boucicaut, fondateur du Bon Marché. Jean-Pierre Petit (1945-2023) qui avait relancé de 1984 à 2016 les Cahiers bourbonnais (revue trimestrielle et maison d’édition) avait été aussi un très actif président de l’Académie du Vernet, entre 2008 et 2017. Enfin, Patrick Robin (1957-2023), le plus ancien adhérent de Vichy (depuis 1990),  avait été membre du conseil d’administration  en même temps que  très fidèle  auditeur des conférences.  

SHAVE Vichy

• La SHAVE a dévoilé le calendrier de ses conférences pour la saison 2023-2024. Après celle présentée le 23 septembre par Michel Promérat, en partenariat avec de CIERV, sur le fonds photographique (1939-1946) conservé par  la médiathèque de Vichy  (voir la rubrique CIERV, ci-dessus), trois autres conférences sont inscrites au dernier trimestre.

Vendredi 13 octobre, la première présentée par Pascal Momon,  aura pour thème  De marbre et de grès, histoire de la mosaïque à Vichy, pendant la Belle Époque. Amorcé en 1875, avec Charles Garnier et son opéra, le renouveau de la mosaïque s’est affirmé à la Belle Époque. Bénéficiant du savoir-faire ancestral des artisans frioulans, les grandes villes ont favorisé la propagation de cet art décoratif, en embellissant édifices religieux et publics. Les qualités esthétiques et pratiques, ainsi que la mise en œuvre simplifiée de ce revêtement, l’ont rapidement fait adopter pour orner les constructions les plus variées. Vichy alors en plein essor thermal et immobilier a largement fait appel à la mosaïque pour orner le sol des villas, hôtels, magasins ou édifices publics. Malheureusement, inamovibles et non commercialisables, beaucoup de ces œuvres n’ont pas résisté aux modes ou aux changements de destination des bâtiments et ont disparu.

 • Vendredi 24 novembre : Prendre les eaux à Vichy, au XVIIIè siècle : une histoire sociale de la santé (Élisabeth Szwarcbaum) – Vendredi 15 décembre : La rivière Allier et ses crues (Mathieu Boiseau). Ces conférences ont lieu à 17 h 00, dans les locaux de la médiathèque Valéry-Larbaud. Le programme complet pour le premier semestre 2024 est disponible sur le site de la SHAVE.

• Le 27 septembre, à Clermont-Ferrand, sous la conduite du guide-conférencier Alain Tourreau, les membres de l’association sont partis  à  la découverte des monuments emblématiques de la capitale auvergnate.

• Créée en 1985, l’université indépendante de Vichy a affirmé son dynamisme au fil des années, avec 1300 membres inscrits lors de la saison 2022-2023.  Comme toutes les autres Universités indépendantes de France, elle s’est donné pour objectif de  faciliter, d’encourager et de dynamiser l’accès à la connaissance pour tous dans des domaines tels que  art et civilisation, histoire, littérature, philosophie, économie, langues vivantes, théâtre, musique…Liste non exhaustive. Pour la saison 2023-2024, elle proposera pas moins de 150 activités dont on retrouvera la liste complète sur le site de l’Université. Parmi les conférences historiques, quatre seront consacrées à l’histoire de la cité thermale : Vichy ville thermale : évolution dans le temps, par Gérard Sallet (9 octobre), Vichy : 2000 ans d’histoire, 100 ans pour se reconstruire (22 janvier 2024) par Thierry Wirth,  Vichy, ville thermale : évolution de son hôtellerie (11 mars) par Gérard Sallet et, enfin, La vie quotidienne à Vichy entre 1940 et 1944 (13 mai), par Thierry Wirth.

• Généalogie bourbonnaise et du Centre (n° 178 – septembre 2023) : Un mot bourbonnais : le lait ainsi que les accessoires utiles à sa transformation – Maurice Sarazin : Un cambriolage sensationnel au musée Anne-de-Beaujeu, dans la nuit du 10 au 11 décembre 1942. L’auteur était un gardien de la paix, “amateur d’art”  – Jean-Yves Delorme : La création du tissu Vichy : une histoire de famille entre Bourbonnais et Roannais – Gérald Fayolle : Le couple Vachette-Demoncets  – Fonds Des Gozis : d’Aulnay, Aumaistre, Anoux, Aupetit, Aupetit-Durand –  Familles bourbonnaises : Delignière, Desbots, des Essarts, Desfondras, Desvignes, Dollet, Dosche,Farjonel et Gallay – Quartiers bourbonnais : l’ascendance de Louis Perrin.

• Le même bulletin du CGHB annonce la parution du Tome IV du Fonds des Gozis ainsi que du Tome II de l’ouvrage de François-Xavier Duchon sur les Familles de la Forterre.

Allier Généalogie

Allier Généalogie a lancé une souscription pour  un ouvrage à paraître au dernier trimestre 2023. Intitulé Le bassin houiller de Doyet et des Ferrières à Néris, Claude Bonnejean mineur bourbonnais (1 vol. br, 88 p, 110 illustrations n-b et en couleur, 18 € en souscription jusqu’au 30 septembre  – 20 € à parution + frais d’envois). Le bulletin de souscription est disponible sur le site d’Allier Généalogie.

• Présentation par l’auteur : “ Dès le début du XIXe siècle avec les attributions des  concessions minières, l’extraction du charbon devient l’élément moteur de la révolution industrielle. Elle est directement liée à l’essor de la métallurgie, le développement du train et à la construction des voies ferrées. Désormais, la grande majorité de la main-d’œuvre de la région montluçonnaise va se diriger vers les emplois proposés par ces nouvelles industries. Claude Bonnejean, né en 1835, sera mineur comme son père. Ses différents postes le mèneront de Doyet à la Souche, de Bézenet à l’Ouche de Bézenet, des Ferrières de Néris aux Biolles, du Marais à Chamblet et il finira sa vie aux Chantardes. Confronté à de dures conditions de travail marquées par de nombreux mouvements sociaux brutalement réprimés, Claude sera tour à tour ouvrier mineur, machiniste, maréchal-ferrant puis forgeron et enfin lampiste. Ce livre est un hommage, à travers mon ancêtre Claude, à tous les mineurs de l’Allier qui ont contribué à la croissance et à l’enrichissement du département. Un hommage aussi au vicomte Henri de Courtais, une personnalité doyétoise attachante et dynamique liée au destin de sa commune, de son département et de son pays”.

• À l’occasion de la parution de l’ouvrage,  Christian Bonnejean et Les amis de la mine de Noyant-d’Allier présenteront, le 7 octobre  à Doyet (Salle Jean Tabarant, à 15 h 00) une conférence  illustrée sur la vie quotidienne des mineurs et sur leurs matériels. Elle accompagnera l’exposition  100 ans d’exploitation du bassin houiller de Doyet.

• Au cours de l’assemblée générale du 20ème anniversaire, l’association qui compte 235 adhérents et que préside depuis 14 ans  Alexandre Bessard, a décidé de modifier son nom: Mémoire de Cérilly  et des environs est devenu officiellement Mémoire de Cérilly et du Pays de Tronçais.

• Le 26 août, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Marcellin Desboutin (1823-1902),  Bernard Duplaix et Michel Cegarrra ont présenté deux  conférences sur l’artiste. Bernard Duplaix,  auteur de Marcellin Desboutins, le prince des Bohèmes, a retracé les grandes étapes d’une vie hors du commun. De son côté, Michel  Cegarra, ancien directeur  du département d’arts plastiques à l’université Lille III, a centré son intervention, intitulée Lumières et ombres de l’œuvre,  sur une présentation de 14  œuvres de Marcellin Desboutins: autoportraits, peintures et gravures. Cette commémoration a été  prolongée par une exposition qui est restée visible à la mairie de Cérilly, du 26 août au 3 septembre.

• Par le passé, la commune natale du peintre avait déjà eu l’occasion de lui rendre hommage avec une première exposition en 1986 et avec l’organisation en 1999 d’une manifestation intitulée Une petite ville, trois grands hommes, dans laquelle il était question de Marcellin Desboutins, de François Péron et de Charles-Louis Philippe. Enfin, en 2013, Mémoire de Cérilly avait déjà accueilli Bernard Duplaix et Michel Cégarra. Sur la vie et sur l’œuvre de l’artiste cérillois, on pourra se reporter à l’article que lui avait consacré Vu du Bourbonnais, à l’occasion de l’exposition qui s’était tenue en 2018-2019, au Musée Anne-de-Beaujeu, à Moulins.

• Après le report en 2024 de la conférence que devait donner le 2 septembre,  Nicolas Czubak, directeur du Pôle Histoire au Mémorial de Verdun sur “Les grands auteurs dans la Grande Guerre, deux grandes dates étaient inscrites au calendrier de Mémoire de Cérilly et du Pays de Tronçais. Le 16 septembre, en partenariat avec les Amis de Charles-Louis Philippe, Antoine Decorps, président des Amis d’Emile Guillaumin, a évoqué  Emile Guillaumin journaliste. Un sujet qu’il connaît bien pour en avoir fait le thème de se thèse de doctorat. Trois semaines plus tard, le 24 septembre, s’est tenue  l’assemblée générale du 20ème anniversaire de Mémoire de Cérilly, suivie d’un déjeuner et d’une conférence de Jean-François Heintzen, Chanter le crime en Bourbonnais.

•  Le 25 novembre (14 h 30 – Salle des fêtes de Cérilly), l’abbé Daniel Moulinet présentera une conférence sur les  Églises et chapelles en Pays de Tronçais. en liaison avec la paroisse Saint-Mayeul de Tronçais.

Le programme des activités pour l’année 2024 a été esquissé. L’association participera  au 3ème salon Patrimoine bourbonnais, patrimoine d’avenir, qui se tiendra à Montluçon, les 24 et 25 février 2024. Fin mai ou début juin, un voyage sur deux journées  est prévu au château de Fontainebleau et à  l’école des peintres de Barbizon.  Une sortie régionale à Huriel, avec visite du donjon de la Toque est également projetée. Début août 2024, se tiendra l‘exposition 1944-2024, 80ème anniversaire de la libération du Nord Allier. Ce sera l’occasion de  rappeler les combats de Bouillole, le 8 août 1944. Enfin, Mémoire de Cérilly va poursuivre les travaux  du sentier départemental  de mémoire de la Résistance dans l’Allier, dont le mise en œuvre devrait avoir lieu  au cours de l’année 2024.

• Dans le prolongement de l’association, un groupe Facebook Mémoire de Cérilly et du Pays de Tronçais a été constitué. Comptant aujourd’hui un millier de membres, il propose de partager la passion de ses membres pour l’histoire, la mémoire et  les souvenirs liés à  ce beau territoire. Tout en prônant la courtoisie et le rejet de toute polémique, il définit ainsi ses buts:Les échanges, idées et propositions permettront d’enrichir nos connaissances mutuelles, notre attachement à “la petite ville “et aux villages voisins“.

• Mémoire de Cérilly vient de publier son Bulletin n° 20 de septembre 2023 (80 p, illustrations). Tiré à 250 exemplaires, il est disponible auprès de l’association au prix de 12 €. Au sommaire : Le mot du président (Alexandre Bessard) – Procès verbal de l’assemblée générale  2022 – La voie romaine, de Bourges à Cosne (Jacques Perchat) – La création de la maîtrise des Eaux et forêts, à Cérilly (Georges Bodard) – Les naissances à Cérilly, de 1750 à 1770 (Gisèle et Jean Thébaut) – Georges Bodard, au Delmonico (New York) (Pierre Brisabois) – Valery Larbaud et le pays de Tronçais (Olivier Belin) – La remise de la médaille commémorative aux vétérans de 1870-1871 (Alexandre Bessard) – Gabriel Chalmet, le photographe aux 1700 portraits (Nathalie Pasquier) – Les Forestiales de Tronçais – Tronçais Fodex : bilan et perspectives (Chrystelle Blanchard) – La recette du Bonheur (Georges Bodard).

•  UN PROJET DE MAISON DE LA PHOTO

POUR L’ASSOCIATION ALINE ET LES ARGENTEURS

Aline Héraudet (1936-2003)

• Créée en 2020 par  Patrick Richard et Nathalie Pasquier, l’association Aline et les argenteurs, à Ainay-le-Château, s’était fixé comme objectif premier  de sauvegarder et de valoriser le patrimoine photographique du fonds Héraudet.  Il comprend 6 200 négatifs sur plaque de verre et au moins 50 000 supports souples, le tout provenant de l’ensemble légué par Aline Héraudet (1936-2003), qui comprenait aussi les photos prises par son père. Sont venus s’y ajouter  d’autres photos, comme un ensemble de photos-cartes retrouvées dans l’ancienne habitation – laboratoire d’Aline Héraudet. Elles proviennent du fonds Paul Méténier. Né en 1829, d’abord sabotier puis photographe, ce dernier  possédait une boutique, dans la Grand Rue d’Ainay-le-château. Par la suite, il s’était associé avec son neveu, Georges Arloing, originaire de Vichy, avec lequel il avait créé  l’atelier photographique Méténier et Arloing.

• En trois ans, Aline et les argenteurs a déjà accompli un important travail de tri, de  classement, d’identification et de numérisation, tout en mettant en place des expositions et conférences, auxquelles il faut ajouter des stages d’initiation aux techniques photographiques traditionnelles argentiques. L’association devrait rester au 2 Grand Rue dans des locaux où serait installée une future Maison de la photographie. Les travaux et aménagements à réaliser sont estimés à 350 000 €. Pour en assurer le financement, l’association  compte faire appel aux  collectivités locales, ainsi qu’aux Fondations spécialisées et au  mécénat privé.

Contacts et informations : Mail : aline.argenteurs@orange.fr  – Tél 06.89.42.12.49  / 06.47.01.05.92 – Page Facebook Aline et les argenteurs.

• CERCLE D’HISTOIRE VIVANTE

DU PAYS D’HURIEL

• Sous l’égide du Cercle d’histoire vivante, Alain Godignon présentera, le 6 octobre,  à la salle polyvalent de Chazemais, une conférence intitulée Le maquis de Chazemais, fruit d’un long travail d’enquête et de  recherches.

• L’histoire de ce maquis débute vers la mi-juillet 1944, au moment du retour dans la région montluçonnaise d’un groupe de la 5ème  Compagnie du camp de Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme) commandée par Robert Brissat. L’organisation est confiée par le Lieutenant-colonel Franck,  chef départemental F.F.I.,  aux 4 instituteurs que sont  Robert Brissat, Marcel Chelin, Henry Phelouzat et Léon Mallet. Ses cantonnements vont s’installer  en grande partie dans les fermes de Robert de Lavergnolle, à Saint-Désiré et à Saint-Vitte. Il deviendra, au début d’août 1944, le Groupement Millet avec le renfort de deux autres groupes : Thérizols de Commentry et Zimmer de Marcillat-en-Combraille. À son actif, figure l’embuscade de Frémont, à  Vallon-en-Sully, le 9 août 1944, un thème qui sera explicitée en détail. On peut y ajouter les combats de la libération de Montluçon, dans le secteur de La Peille – Fontbouillant pour la 1re  Compagnie et dans celui des  Étourneaux et de Bien-Assis pour la 2ème  Compagnie, puis la libération de Moulins. Devenu le 1er Bataillon de l’Allier, il devait ensuite prendre part aux combats de Sancoins et de Mornay-sur-Allier et contribuer ainsi à la reddition de la colonne allemande Elster. La conférence sera aussi l’occasion de brosser le portrait de plusieurs membres de ce maquis ou groupement tels que  Jean Pétrin, Maurice Midon et Jean Bray,  morts pour la France,  et d’autres à qui le conférencier a souhaité  rendre un hommage particulier: Paulette Lebourg ainsi que Maurice Beaumont et ses chefs.

• SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DU BOURBONNAIS

La Revue scientifique du Bourbonnais  vient de publier son numéro au titre de l’année 2022. Au sommaire :  À la mémoire d’Albert Deshommes, 1923-2022 (M. Binon) – Contribution à la connaissance des  Coléoptères de la Nièvre (Ch. Pailllet)  – Le 5ème  paramètre de Drake et la probabilité de vie intelligente (E. Mieli, F . Valli) – Comptes rendus des réunions de la Société.

AUVERGNE VELAY

• ASSOCIATION CLTURELLE D’AIGUEPERSE

ET DE SES ENVIRONS 

• Sous le titre Cérémonial et art funéraire au cimetière d’Aigueperse, la revue Sparsae (n° 92 – automne 2023)  consacre   un important dossier  à l’histoire de cette nécropole, élément important du patrimoine local.  Il y est notamment question de l’histoire des ses  déménagements successifs, jusqu’à son emplacement actuel sur la route de Chaptuzat. En s’appuyant sur l’analyse des registres paroissiaux (1613-1789), Jacques Corrocher retrace l’histoire et l’évolution du cérémonial funéraire durant l’Ancien Régime, lorsque la ville d’Aigueperse bénéficiait de deux chapitres, celui de la collégiale Notre-Dame et celui de la chapelle Saint-Louis. La diversité des ordonnancements proposés aux familles illustre généralement le degré d’importance et la volonté d’affirmation sociale du défunt ou des siens. Pour les familles plus soucieuses d’ostentation est parfois dressé un catafalque éphémère comme support d’une chapelle ardente avec profusion de luminaires (cierges allumés et aux angles du monument) et de jeux de tentures.

• Catherine Crochet retrace l’histoire des différents lieux de sépulture de la paroisse d’Aigueperse. Des fouilles réalisées en 1986 ont confirmé l’existence d’un cimetière au chevet même de l’église, en révélant la présence de nombreuses sépultures datées des XIIe et XIVe siècles. Cimetière et chapelle ont été abandonnés au XVIIIè siècle. Il est ensuite question des autres cimetières,  dont celui de la Recluse, en bas de ville, ainsi que de la série de déplacements du cimetière municipal et ses agrandissements, suscitant à chaque fois des débats au sein du conseil municipal. Dans un second article, la même auteure parcourt les allées du cimetière pour y relever la grande diversité de l’art funéraire ainsi que le symbolisme qu’on y rencontre, expliquant au passage comment le  décrypter. Avec ses stèles, ses grilles d’entourage, ses chapelles funéraires, ses sculptures diverses, ses inscriptions, ses vases et ses croix, le cimetière d’Aigueperse constitue un véritable dictionnaire de la symbolique funéraire

Henri Diot (1908-1968)

• Sparsae propose également de s’arrêter sur trois anciens Aiguepersois. D’abord Henri Diot (1908-1968) leader syndicaliste puydômois, militant de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) qui demeurait en bas de ville et dont le parcours est retracé par Éric Panthou. Son action lui valut de subir la répression patronale pour faits de grève. Bon orateur et jouissant d’une estime des ouvriers, il dirigea les grèves de 1936, durant la longue action menée par 8000 couteliers et assimilés de Thiers et sa région. Mobilisé en 1939, fait prisonnier en juin  1940, il devait s’évader en février 1942 pour rejoindre les maquis de la Loire. C’est ensuite Michel Debatisse qui évoque la vie de Claude Frédix, un autre militant également enterré à Aigueperse. Enfin, Éric Schelle s’intéresse au lieutenant-colonel Victor Auguste Robin,  officier de la coloniale, dans  la seconde moitié du XIXe siècle. Affecté au Tonkin, on lui doit une série  d’aimables caricatures, parfois moqueuses,  tant sur les populations militaires que sur les populations civiles qu’il y côtoie. Retraité en 1905, il décède deux ans plus tard à l’âge de 60 ans. Son ultime affectation à Moulins lui avait permis de se rapprocher de sa belle-famille aiguepersoise.

• SOCIÉTÉ DE LA HAUTE AUVERGNE

• Depuis 1899, la Société des lettres, sciences et arts de la Haute-Auvergne publie la Revue de la Haute-Auvergne qui est diffusée auprès de ses  abonnés. Chaque numéro compte entre 96 et 160 pages. Elle comprend un dossier thématique par numéro et, une fois par an, un numéro spécial consacré à une “petite région” du Cantal. S’y ajoutent des chroniques (Objets d’art, Musique…), des entretiens avec des acteurs culturels et une  bibliographie des parutions récentes concernant, avec recension de certains de ces ouvrages.

• Au sommaire du dernier numéro paru (année 2022 – n° 02), Art et savoir : Mathilde Gardeux : L’Ancienne abbatiale Saint-Géraud : nouvel état des connaissances archéologiques  – Philippe Bourdin : Jean-Baptiste Lakairie (1765-1822), un intellectuel aurillacois en politique, témoin critique de son tempsSophie Rieuf : Élise Rieuf, Artiste peintre (1897-1990). Le prix de l’indépendance  – Véronique Breuil-Martinez : Vingt ans de Septante-cinq dans le Cantal  – Monique de la Rocque : Objets d’art : Un retable baroque pour La Roquebrou à la fin du XVIIè siècle  – Michel Cassan et Isabelle Fernandez-Combes : Notes et document : Un Auvergnat dans la capitale : Jehan de Vernyes saisi dans son intimité parisienne au début du XVIIè siècle.

• L’ALMANACH DE BRIOUDE 

103 ANS D’EXISTENCE  ET PLUSIEURS PROJETS ANNONCÉS

L’Almanach de Brioude, qui a fêté le 103ème anniversaire de sa fondation, a tenu son assemblée générale en septembre, sous la présidence de Jean-Jacques Faucher. L’occasion pour la société savante de  dévoiler plusieurs projets destinés à la dynamiser. Outre la traditionnelle sortie annuelle de son almanach papier,  recueil d’articles historiques sur le Brivadois, trois grands projets ont été inscrit au calendrier.

• Première nouveauté : l’organisation d’une sortie annuelle, sur une journée complète, dans l’arrondissement de Brioude. La première édition, le 14 octobre,  aura pour cadre Beaumont. Les participants découvriront le patrimoine de la commune, avec la Maison Forte du Rozier, avant la visite des trois zones Natura 2.000 et de l’église romane, qui vient de faire l’objet d’importants travaux de restauration.  Le maire, Jacques Vacheron, présentera Beaumont en détail

• Deuxième grande date : en octobre 2024, L’Almanach de Brioude organisera, de nouveau, le congrès de la Fédération des sociétés savantes du Centre de la France (FSSCF), avec l’accueil durant trois jours d’une douzaine d’associations membres de la FSSCF, à la Halle aux grains. Les conférenciers disposeront chacun d’une vingtaine de minutes pour aborder le thème inscrit au programme : L’énergie, ses sources et son utilisation, dans l’histoire du centre de la France.  Chaque intervention sera suivie d’un débat et d’une série de questions.

• Enfin, il est envisagé de créer  un comité scientifique dans lequel historiens et universitaires seraient les bienvenus pour permettre l’approfondissement de la connaissance de Brioude, de son histoire, en exploitant notamment le trésor que constituent les archives de la société savante.  Déjà consultées pour diverses thèses universitaires, l’impressionnante bibliothèque devrait davantage alimenter le travail d’étudiants. Des  contacts ont été pris avec les universités de Clermont, Lyon et Saint-Étienne, à un moment où on constate que l’histoire médiévale de Brioude attire même au-delà des frontières françaises, comme en atteste l’intérêt manifesté par des  historiens belges et anglais. Avant la fin de l’année, il est prévu d’organiser une réunion en visioconférence qui permettra de  poser les premiers jalons du futur comité scientifique.

• LES AMIS DU VIEIL ALLANCHE

• Les Amis du Vieil Allanche viennent de publier leur Cahier n° 16 (juillet 2023), intitulé Cézallier, des pierres, des hommes. Au sommaire : Éditorial de Christian Baillargeat-Delbos- Pascale Moulier : Les sculpteurs Boyer de Murat dans le CézallierChrstian Baillargeat : Les sites du Néolithique en Cézallier et sur le LimonAlain Delpirou : Parcours dans Allanche au XXIe siècle : pierres et linteaux – Serge Defix : Les 12 et 24 juin : Murat à feu et à sangJean-Claude Roc : Hommage à Roger GéraudPhilippe Glaize : Les foires d’Allanche, 20 siècles de succès  – Benoit Parret : En traversant le Cézallier « le grand dehors »Michel Arnaud : La montagne des HuidesGeorges Andrieu : La race bovine SalersYves Aufauvre : La tradition hospitalière d’Allanche (II)  – Pierre Amiral : Belmondo et l’Hôtel Bonnal  – P. Kaiser et B Viallefont: Marchands de toile : Étienne et Viallefont

► Info Pratique : Le Cahier n° 16 est disponible au prix de 27 € (33 € franco) sur commande auprès des  Amis du Vieil Allanche :  7 Rue des Remparts –  15160 Allanche (Tél : 06 60 63 79 31)

NIVERNAIS – BOURGOGNE

L’association La Physiophile  publie, fin juin et fin décembre, la revue éponyme, illustrée en couleur. Ses colonnes sont ouvertes à toutes les personnes qui souhaitent publier: adhérents spécialisés dans certains domaines particuliers, étudiants et doctorants en quête d’un support réputé pour son sérieux, érudits locaux ou simples lecteurs ayant quelques propos intéressants à exprimer. Les textes qui doivent être originaux sont soumis à l’approbation du comité de rédaction.

◄ Au sommaire du dernier numéro publié (n° 178 – juin 2023) : Hommage à Louis Lagrost (Robert Chevrot) – Le train Scotte à la Croisée de Cray (Claire et Gilbert Cing –  Christian Merlin) – Derniers soubresauts d’une école de quartier (La Sablière) (Patrick Pluchot) – William Wilkinson (1744-1808) et la fonderie royale du Creusot : un manuscrit inédit (1781) (Alain Dessertenne) – Le site Moustérien et Aurignacien de “La Montagne” à Baron (Saône-et-Loire) (René Horiot – Michel Maerten) – Un rebord de mortier gallo-romain avec estampille inédite découvert à Charmoy (Saône-et-Loire) (Jean Claude Notet) – Une bulle du Pape Honorius  III à la Tour du Bost (Robert Chevrot) – La droite montcellienne de la chute des Chagots à la deuxième Guerre Mondiale (1900-1939). Première partie (Roger Marchandeau).

camosine

• La Camosine vient de publier son n° 188 dont le thème est  Les girouettes d’Édouard Bélile. Cette nouvelle édition, toujours richement illustrée, plonge  le lecteur  dans l’univers fascinant des girouettes. Le texte et les clichés du photographe nivernais Édouard Bélile (1879-1960) constituent  un véritable voyage visuel unique à travers la Nièvre, mais aussi l’Allier, le Cher ou encore la Creuse !  Edouard Bélile, auquel on doit notamment de nombreux clichés pris dans  la Nièvre sous l’Occupation, a  participé à l’illustration photographique de différents ouvrages historiques, parmi lesquels Nevers et la Nièvre, paru en 1954.Les recherches historiques et celles menées dans les archives départementales de la Nièvre, à la base de ce numéro, ont été conduites sous la direction de Stéphane Guilhas, ainsi qu’a la Médiathèque de Nevers. La revue est disponible auprès de La Camosine (8 rue des Places ,à Nevers), ainsi que dans de nombreuses librairies de la Nièvre.

• Pays de Bourgogne (n° 270 – septembre 2023) propose des sujets totalement inédits.  D’abord avec le premier bâtisseur du musée de la Photographie, le musée Nicéphore Niepce, à Chalon-sur-Saône. Paul Jay, qui en a été le fondateur en 1972 et qui l’a dirigé jusqu’en 1995,  explique ce qu’était son état d’esprit qui a conduit à en faire alors un musée quasi-unique en France. Deuxième grand thème : Les “maisons rustiques” et les “maisons des champs”,  un idéal au XVIè siècle. Les deux termes ne sont pas synonymes et l’article apprend au lecteur  comment décrypter les éléments qui font la différence, dans les campagnes bourguignonnes.  La revue traite aussi de la question des vigneronnes qui ont pris toute leur place dans les domaines “mettant de l’ordre et de la sagesse dans cette vigne qui pousse, indisciplinée”. Ensuite, on pourra rêver avec la microphotographie des porte-plumes de l’enfance, ou encore voyager au Luxembourg, un pays qui a gardé les traces du passage des ducs de Bourgogne. Enfin, avec Charlotte et Napoléon, on pourra   conjecturer sur cette Bourguignonne, qui aurait été la fille présumée de Napoléon…

LIMOUSIN

•  SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ARCHÉOLOGIQUES

 ET HISTORIQUES DE LA CREUSE – S.S.N.A.C.H.

La Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, vient de se doter d’un nouveau site Internet. Fondée en 1832, elle est la doyenne des sociétés savantes du Limousin et elle figure parmi les plus anciennes de France. Organisée en association loi de 1901, elle revendique 650 membres. C’est la SSNAH de la Creuse qui est à l’origine du  musée de Guéret, dont elle a assuré bénévolement l’administration de 1837 à 1970. Chaque année, elle édite des Mémoires qui regroupent les travaux de ses adhérents présentés lors de réunions bimestrielles ouvertes à tout public. Le champ des recherches recouvre les domaines  des sciences naturelles, de l’archéologie, de l’histoire, de l’histoire de l’art, de l’histoire littéraire et de l’ethnographie. Elle publie également des ouvrages réunis dans la collection Études creusoises, ainsi que des cédéroms et ouvrages hors collection. Enfin, elle  gère une Bibliothèque ouverte à tous, membres ou non membres.

• La prochaine réunion publique se tiendra le samedi 9 septembre, à 15 heures, à Guéret (Salle de Jouhet), avec trois interventions au programme : Quelques actes atypiques issus du plus ancien minutier connu des notaires de Genouillac et ses environs (Châtelus-Malvaleix, Moutier-Malcard), entre 1574 et  1583 ( Pierre-Valéry Archassal) –  Le label national « Site Rivières Sauvages » : Reconnaissance de 33 rivières « joyaux » dont 3 en Creuse : la Gioune, le Cubaynes et le Pic (Florent Iribarne) –  Une famille guérétoise pendant la Grande Guerre (Paul Busuttil) : à partir de quatre cartes postales, l’auteur propose de reconstituer l’histoire d’une famille guérétoise pendant la Grande Guerre, en s’appuyant sur l’ensemble des indices figurant sur ces documents.

• La séance suivante aura lieu le 8 novembre, toujours à Guéret, dans la grande salle de l’hôtel de ville, à 15 h 00. Au programme : Étude d’une tapisserie de la collection Jorrand, conservée au château de Villemonteix (Valentin Chanudet-Prudhomme) – François Binet, une ascension fulgurante, un destin brisé (Jean-Michel Pinton) – Un sarcophage en plomb au contenu inattendu trouvé à Bussière-Nouvelle (Germaine Depierre et Denis Bouquin).

• La publication des Mémoires, arrêtée au volume 2017-2018 sur l’ancien site, a repris son cours avec les sommaires des années 2019, 2020 et 2021

Sommaire des Mémoires 2019 :Amandine Sanchez : L’inventaire et la cartographie des sols creusois au travers du Référentiel régional pédologique du Limousin – Martine Larigauderie-Beneaud : Angéliques ou humains, les Grandmontains : nourriture humaine ou spirituelle ? – Jean-Marie Allard : Blaudeix : du Temple à l’Hôpital – Dominique Dussot : Le trésor de Montlebeau, commune de Vareilles -Philippe Hirou : Étude du cadastre napoléonien de Crozant premier château ou enclos ecclésial ? – Bernard Pinet : Jean-Larue : de La Celle-sous-Gouzon (Creuse) à la Bérézina 1783-1812 –  Daniel Dayen : Les incendies criminels dans la Creuse : Blaudeix-Rimondeix, 1843 – Alain Carof, Jean Lelache : Une stratégie de la distinction : la dynastie Sallandrouze… – Anne-Marie Behague : Armand Fourot 1834-1882. Éléments de biographie  – Paul Poulteau : Théodore Marest (1888-1918) – Christophe Moreigne : Friedrich Muckermann (1883-1946), résistant allemand réfugié dans la Creuse – Nadine Jammot, Chantal Lafaye : Un instrument d’exception : le piano double du château de Villemonteix – Noëlle Bertrand : Les modillons d’église dans la région de Crocq – Noëlle Bertrand : De la légende à l’histoire : le Grand Diable de Saint-Maixant – Gérard Gouyet :  Vestiges préhistoriques et gallo-romains sur la commune de Blaudeix – Dominique Dussot : Une enclume de l’âge du Bronze à Fontanières (Creuse)Dominique Dussot : Un petit poignard votif gallo-romain – Jean-Pierre Lécrivain : Jacques Maslieurat, prêtre réfractaire de Jouillat – Nicole Degonde : Yves Devige, une vie simple et riche – René Barret :Climatologie creusoise 2019 – Sébastien Bur, Karim Guerbaa, Joëlle Moulinat : Réserve naturelle l’étang de Landes (23, Lussat). Rapport d’activité 2019 –  Jacques Roger : Archéologie dans la Creuse année 2019 – Sylvette Chaix : Chronique de la Creuse 2019 – Michelle Dayen, avec la collaboration de Claude Adolphe : Chronique des ventes publiques 2019 – Jean-Marie Allard : Bibliographie creusoise 2019 – Guy Avizou, Jean-Pierre Lécrivain : Procès-verbaux des séances année 2019 – Jean-Philippe Benoist, Gilliane Le Hello-Rommeluère :  90ème  excursion annuelle, samedi 31 août 2019, région de ChénéraillesNécrologies : Bernard Clavaud (1946-2019)-  Andrée Bichet (1930 –  2019)  – Alain Carof (1929-2020).

Sommaire des Mémoires 2020 : Mickaël Mady : Quelques acquisitions floristiques et phytosociologiques remarquables pour le département de Creuse – Bernard Pinet : Les Hospitaliers de Lavaufranche à Ventenat – Pierre-Yves Corbel : Dépôt des Beaux-Arts dans la Creuse – Michèle Parouty, Anne Lacourt : Le viaduc de la Tardes : un modèle « au top » pour les élèves de l’École nationale des ponts et chaussées – Alain Grandjean : Une famille de maçons à la fin de la période migratoire – Daniel Dayen : L’enseignement dans la Creuse : des cours complémentaires aux collèges – Jacky Guillon : Avril 1943, de Boulogne à Pontarion -Christophe Moreigne : Les dernières années d’Eugène Alluaud (1940-1947) – Jean-Philippe Benoist : Vestiges de fortifications anciennes – Michèle Giffault : Un charivari à Aubusson le 30 août 1769 – Antony Auroy : Climatologie creusoise 2020 -Jeanne Mallet : Archives départementales – Alice Bernadac : La Cité internationale de la tapisserie en 2020 – René Barret : Démographie creusoise 2020 – Michelle Dayen : Chronique des ventes publiques, année 2020 – Jean-Marie Allard : Bibliographie creusoise 2020 – Guy Avizou, Jean-Pierre Lécrivain :  Procès-verbaux des séances, année 2020 – Nécrologie : Guy Aubert.

Sommaire des Mémoires 2021: Jean-Michel Bienvenu, Véronique Daviaud, Thérèse Nore : Les étangs de la Grande et de la Petite Cazine, un enjeu pour la nature – Dominique Dussot : La station néolithique du hameau des Bains, commune de Sainte-Feyre – Solange Pichard-Pasquier : Les pierres remarquables du Monteil-au-Temple commune de Lioux-les-Monges (Creuse) – Claire Barbier : La Chezotte d’Ahun – Claire Barbier : La maison dite « du Colombier » à Guéret – Catherine et Jean Champagnat : L’impact des troubles de la Ligue dans l’ouest aubussonnais : V. – Une résurgence (XV° – XVII° siècles) – Michèle Giffault : Les bâtiments du teinturier du roi à Aubusson – Guy Avizou : Les techniques agricoles utilisées par le marquis de Ligondès sur les terres du château de Sainte-Feyre 1870-1880– Daniel Dayen :  Villages creusois, d’une commune à l’autre – Jean-Christophe Peyronnaud : Les Saint-Feyrois décorés de la Légion d’honneur – Pierre Buscaglia : Les tailleurs de pierre de Sainte-Feyre – Jean-Pierre Lécrivain : Un photographe rural de l’entre-deux-guerres, Louis Gravet – Daniel Dayen : Les fêtes du cinquantenaire de la mort de George Sand : Boussac/Toulx-Sainte-Croix/Les pierres Jaumâtres, 13-14 août 1927 – Christophe Moreigne, Albert Fossey et Hans Speidel : Au cœur de vifs débats au conseil général de la Creuse (novembre 1956-mai 1957) – Géraldine Thévenot : Découverte de vitraux du XIIe siècle provenant de Chamberaud– Frédéric Gravier : Hache néolithique au village du Chez la Vergeade commune de Champagnat“André Chandernagor”,  questions posées par Christian Vigouroux et Guy Avizou – Antony. Auroy : Bilan climatique du département de la Creuse 2021 – Jeanne Mallet : Les Archives départementales, année 2021 – Alice Bernadac, : La Cité internationale de la tapisserie en 2021 – Guy Avizou : Chronique de la Creuse année 2021 – Michelle Dayen : Chronique des ventes publiques année 2021- Jean-Marie Allard-  Bibliographie creusoise 2021 – Guy Avizou :  Procès-verbaux des séances année 2021 – Jean-Philippe Benoist : 91ème  excursion annuelle – Nécrologies : Michel Sementéry – René Barret.   

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• Du 4 au 30 septembre, à la salle Marcel Deprez, à Bourganeuf, l’association Maçons de la Creuse présentera une exposition intitulée Jean Theillard (1814-1890), la vie d’un maçon né à Fransèches et migrant en Bourgogne. Elle a été réalisée à partir d’un livre de comptes retrouvé au fond d’une l’armoire familiale. On pourra aussi y voir des outils de maçons

• Toujours à Bourganeuf, le samedi 16 septembre 2023, à 15h30 (Pôle des énergies, 19 route de la cascade), sera présentée une conférence sur Les maçons de la Creuse : cinq siècles de migration. Vers le milieu du XVè siècle s’affirme en Marche et Limousin une migration originale, celle des paysans-bâtisseurs. On les dénomme aujourd’hui “les maçons de la Creuse” et on peut en retrouver des  traces dans tous les départements de France. Ils sont maçons, tailleurs de pierre, terrassiers, fumistes, charpentiers, couvreurs, tuiliers, peintres, scieurs de long, stucateurs, architectes, entrepreneurs… et nombreux sont les ouvrages de notre patrimoine architectural national qui ont requis leur savoir-faire. Beaucoup sont restés dans l’anonymat. Jean Theillard, né à Fransèches, marié à La Rochette et parti gagner sa vie en Bourgogne, a vu son parcours personnel et professionnel tiré de l’oubli par l’association Les maçons de la Creuse. Si la région de Bourganeuf peut être fière de Martin Nadaud, elle compte aussi des centaines de maçons migrants dont, depuis trois ans, l’annuaire électronique de l’association “les maçons de la Creuse” s’évertue à faire  le recensement.

• La sortie-découverte prévue à Felletin, le 23 septembre, couplera deux animations. En matinée Roland Nicoux présentera une conférence accompagnée d’un diaporama intitulée  Aperçu de l’évolution de la construction du néolithique à aujourd’hui. Quelques repères. Habitats et matériaux. L’après-midi, la visite de la Coopérative diamantaire  La Felletinoise permettra de découvrir un patrimoine industriel restauré en même temps que l’histoire d’une activité insolite.

• Avec 4 mois d’avance sur ses objectifs initiaux, l’annuaire numérique des Maçons de la Creuse a franchi en août  le cap des 35 000 fiches. C’est le fruit du travail remarquable accompli par les 260 contributrices et contributeurs à cette base de données. La progression quantitative régulière, depuis un peu plus de trois ans, montre l’importance de ce phénomène migratoire qui, pendant cinq siècles, a participé à l’histoire sociale, économique et architecturale du département de la Creuse mais aussi du pays tout entier. Les recherches peuvent s’effectuer selon quatre critères: par nom (patronyme), par commune de naissance, par département de migration et, enfin, par mots clés Il est aussi possible d’opérer une recherche multicritère en saisissant une demande dans deux ou trois champs du moteur de recherche.

Accéder au moteur de recherches