LES PARUTIONS RÉCENTES: N° 29: SEPTEMBRE – OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2023.

Dernière mise à jour:  22  DÉCEMBRE  2023 

BOURBONNAIS, AUVERGNE – VELAY, LIMOUSIN,

NIVERNAIS-BOURGOGNE, BERRY ET FOREZ

• Sur les milliers de titres paraissant chaque année, l’édition régionale en assume une part non négligeable, de même que les auteurs, dont beaucoup s’autoéditent. Cette rubrique est ouverte à toutes les publications récentes d’auteurs ou d’éditeurs des provinces du centre. Sont également mentionnées les publications  des éditeurs installés en région. 

• Dans un souci de simplification, les titres sont classés par provincesBourbonnais, Auvergne, Limousin, Berry, Nivernais – Bourgogne et Forez. Pour chacune, ils sont répartis en trois grandes rubriques : Littérature, Histoire – Documents et Géographie – guides.

• Ce travail étant basé sur un dépouillement de la presse nationale et régionale, des revues associatives ainsi que des catalogues et sites des éditeurs, il n’a évidemment pas la prétention d’être exhaustif. Que vous soyez auteurs (autoédités ou édités), éditeurs ou imprimeurs, n’hésitez donc pas à nous transmettre vos informations. Un formulaire type figure en fin de rubrique.

Les notices en italiques accompagnant chaque titre sont extraites des présentations fournies par les auteurs ou les éditeurs, sauf mentions particulières. Elles ne constituent donc pas un point de vue de Vu du Bourbonnais sur le titre en question. En outre, Vu du Bourbonnais n’est pas un site marchand et ne pratique  ni dépôt, ni vente des ouvrages mentionnés.

Attention•  Depuis le dernier trimestre 2020,  certains  titres sont suivis de la mention “à paraître”, avec la date de parution annoncée par les éditeurs. Cette date est donnée sous réserve de  modifications éventuelles, de la part des éditeurs. Dès que nous avons connaissance de la sortie du livre, la mention “à paraître” est supprimée. 

• Autre changement à noter: à partir de 2022,  Parutions récentes a adopté un rythme  quadrimestriel (Janvier à avril, mai à août et  septembre à décembre).

Parutions récentes  (n° 29) fera  l’objet d’une mise à jour régulière, du 1er septembre   au 31 décembre  2023. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement.

Principales abréviations utilisées dans les noticesvol = volume   br= broché    rel= relié  p= pages   n-b= noir et blanc   coul= couleur    biblio= bibliographie.

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BOURBONNAIS

LITTÉRATURE

• ASSOULINE Pierre: Le Paquebot. Nouvelle édition. 1 vol. br, 448 p,  éd. Gallimard, coll. Folio, 9,20 €.

“ La croisière a quelque chose de toxique, mais d’une toxicité douce, molle, apathique. Elle nous plonge dans l’ivresse d’un opium qui ne dit pas son nom, fait de houle et d’embruns, de mondanité et de conversation, de roulis et de tangage, et de cette mise hors du temps qui dispense de regarder sa montre, sinon d’en posséder une.” Février 1932. Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en ouvrages de bibliophilie, s’embarque à Marseille sur le t Georges-Philippar, un paquebot flambant neuf en route vers le Japon. Nouant des liens avec les autres passagers – le commandant Pressagny et sa petite-fille, l’assureur Hercule Martin, le pianiste russe Sokolowski, ou encore la séduisante Anaïs Modet-Delacourt -, il demeure mystérieux sur le motif de son voyage. Lorsqu’ entrent en scène des Allemands, des camps ennemis se forment au sein de cette petite société cosmopolite : l’ascension d’Hitler divise l’assemblée. Aux sombres rumeurs du monde fait écho, sur le bateau, une suite d’avaries techniques inquiétantes…À travers l’histoire épique et dramatique de cette croisière pendant laquelle le grand reporter Albert Londres trouva la mort, c’est le naufrage de l’Europe que Pierre Assouline retrace en un tableau saisissant.

• BANIÈRE Sandra : Rien n’est terminé.  1 vol. br, 240 p, glossaire, éd. Les mots qui portent (03310 – Gipcy), 19 €.

Rien ne prédestinait Eva à découvrir la vie de jeune fille de sa grand-mère, Josépha. Pourtant, pour honorer une promesse faite à son père, elle doit s’immiscer dans une histoire ancienne qui convergera vers la sienne de manière inattendue et bouleversera à jamais son propre cheminement. La liberté et la maternité. Deux femmes. Deux époques. Deux voix. Passé et présent se répondent et se font écho dans ces récits où se mêlent imprévus et empêchements, mais aussi amour et amitié, bienveillance et pardon. Un effet miroir qui permet à Sandra Banière de révéler l’intrigue petit à petit, distillant d’innombrables surprises, jusqu’à cet étonnant secret dévoilé dans les dernières lignes. Un roman touchant et magistral sur des choix au cœur de la vie des femmes et des sociétés.

• BANVILLE Théodore de : Trente-six ballades joyeuses. Introduction, notes et bibliographie  de Giovani Otoli.  1 vol. br, 240 p, illustrations n-b et en couleur,  biblio, éd. L’Harmattan, 25 €.

La reprise de François Villon par Théodore de Banville est une opération fondamentale. Il lance un message fort : pour programmer, il faut relier tradition et modernité. Banville l’affirme dans une société qui a mis de côté le rôle social de la poésie. De nos jours, on vit le même problème. Homme de la modernité du XIXe siècle, Banville regarde en avant. Il faut éliminer les clichés qui pèsent sur sa figure. Cette édition de ses Trente-six Ballades joyeuses est une invitation au lecteur à relire un texte-témoin de la seconde moitié du XIXe siècle, aussi et surtout pour ses implications villoniennes.  Le lecteur va se rendre compte, sur le texte, des liens maître-élève, de Banville à l’égard de Maître François. Giovanni Dotoli est professeur émérite de littérature française à l’université de Bari Aldo Moro, conférencier aux Cours de civilisation française de la Sorbonne et poète en langues française et italienne, traduit en plusieurs langues.  Ses recherches principales portent sur  Villon, Montaigne, Mareschal, Mairet, Pascal, Furetière, Pinot Duclos, Hugo, Baudelaire, Flaubert, Banville, Rimbaud, Bloy, Zola, Apollinaire, Canudo, Cocteau, Bonnefoy, Meschonnic, Gramsci, T. Fiore,..

• BELIN Gilles: Le chapelet de la veuve. 1 vol. br, autoédition Gilles Bertin (8 lieu-dit Loges – 03130 Bert).

►Après Cimetière perdu, publié en 2017, Valtan en 2020, et  Turpitudes bocagères en 2021, l’écrivain bertois Gilles Belin enrichit sa bibliographie avec Le chapelet de la veuve. On y  retrouve les mêmes ingrédients que dans les précédents titres : une part de documentation et de sérieuses recherches pour asseoir la trame romanesque et une autre belle part d’imagination. À travers ce roman, l’auteur entraîne le lecteur dans de longues et solides recherches généalogiques, pour enfin amorcer l’histoire de cette veuve au demeurant un peu particulière, mais passionnante. Mais au-delà de cette histoire de la veuve accrochée à son chapelet, objet symbole, il s’attache à décrire, avec sa foultitude de personnages traqués dans les arbres généalogiques, la vie, la réalité sociale de tout ce petit peuple en lutte pour survivre, au fil du temps, dans nos campagnes.

• BERNY  Johanna : L’argent peut-il rendre fou? 1 vol. br., éd. Maïa, 28 €.

À  travers l’histoire de quatre familles, apparaît la question du rapport que l’humain peut entretenir avec l’argent et la réussite Ce roman est rempli d’émotions, d’allégresse, de félicité, mais aussi de chagrins, de tourments. L’auteure tient le lecteur en haleine jusqu’aux dernières lignes avec des suspenses envoûtants et des énigmes à résoudre. Les acteurs principaux, richissimes, la famille Gibson, Ashley, Mathieu et leurs deux enfants auront-ils eu la bonne idée de déménager de Beverly Hills pour que Mathieu, médecin chirurgien réputé, reprenne en gérance une clinique en Gironde ? Sa soif de posséder de l’argent, du matériel, le paraître à outrance, son égoïsme et son orgueil l’auraient-ils induit en erreur au point de délaisser Ashley, sa femme ? Celle-ci, désespérée, désorientée, déçue du comportement de son mari, est particulièrement attachée aux valeurs comme l’amour, l’entraide, le partage… Elle est persuadée que la malédiction les poursuit en cette année de changements, au point de faire disparaître sa fille et de les déposséder ! “L’argent peut-il rendre fou ?” est le tout premier roman de Johanna Berny, qui réside  à Saint-Christophe, en Montagne bourbonnaise.

• BORDAÇARRE Olivier : Stop ! 68 artistes s’engagent. 1 vol. br,  290 p, éd. La Manufacture des livres, 15 €.

Olivier Bordaçarre a délaissé provisoirement le roman  pour se lancer, il y plus d’un an, dans une aventure hors-normes : solliciter et convaincre des auteurs et autrices  de participer à un ouvrage collectif qui vise  à dénoncer, par la plume, les méfaits du capitalisme. Résultat : un collectif de soixante-huit auteurs et autrices a répondu présent  et ils ont  frappé à la porte des éditions de  La Manufacture de livres. Leur projet, présenté sous forme de manifeste,  a abouti à la rédaction et à la création d’un recueil, pour penser la littérature comme un acte de résistance, se rassembler autour de textes qui deviendraient un support à des échanges publics, des temps de rassemblement en festivals et librairies : «Il y a des périodes de l’Histoire particulières où, comme l’affirme Sandra Lucbert, “la hauteur des enjeux, des urgences et même des périls nous requièrent”.  Il n’est pas admissible, pour un artiste de continuer à travailler sur des questions non politiques. Il faut s’arrêter un temps, pour imaginer un autre futur. Il faut refonder une collectivité, une communauté basée sur l’interdépendance et le respect. Marquer un temps de pause. Nous, les autrices et les auteurs, face à l’urgence, considérons que nous vivons un temps où la littérature est appelée à se positionner. »

• BOUGEROL Maurice : Mystère dans les ruines du vieux moulin. Illustrations de Séverine Hoareau-Seho. 1 vol. br, autoédition Maurice Bougerol ((mb.bougerol@orange.fr), 12 €.

►  Après avoir travaillé dans l’industrie, Maurice Bougerol a été brutalement frappé de cécité,  en 2010. Après avoir réappris à vivre avec le handicap, il a relevé le défi de devenir écrivain. Il a ainsi publié un premier livre  Sans domicile fixe, un recueil  de contes animaliers (éditions Renaissances). La solidarité, l’entraide, le respect et la défense  de l’environnement étaient quelques uns des thèmes développés au fil des pages.  Dans ce second roman,  Mystère dans les ruines du vieux moulin, il propose cette fois-ci  un récit d’aventure, dont l’action se déroule entre Colombier et Lapeyrouse et qui invite le lecteur à emboîter les pas de Toinou, le tailleur de pierre, en plein quatorzième siècle, pour déambuler entre le moyen âge et nos jours

• CALÉCA Christian : L’accident. 1 vol. br, éd. Maïa éditions,  20 €.

Christian Caleca qui réside désormais à Aix-en-Provence, a longtemps vécu en Auvergne et en Bourbonnais. C’est là qu’il a situé son troisième roman, L’accident   plus précisément à Lancigny, commune imaginaire qui rappellera  aisément Vichy. À la fin des années 1990, dans cette  ville moyenne imaginaire au centre de la France, l’auteur décrit une atmosphère provinciale doucereuse, quelque peu chabrolienne, et introduit des habitants dont le mode de vie plutôt privilégié semble immuable et imperturbable. Tout semble réussir au personnage principal, Pierre, et à sa famille. Pourtant, de petites fissures peu apparentes vont finir par se propager jusqu’à l’accident et, à partir de là, des blessures profondes sembleront irréparables. C’est alors un basculement vers l’inconnu. Il  permet au lecteur de pénétrer, par touches successives, comme par effraction, dans l’univers singulier de l’entreprise industrielle internationale, avec ses codes et ses règles, avec sa grandeur, mais aussi ses lâchetés. Nous sommes plongés dans cet espace-temps transitoire qui nous fait passer de la fin d’une époque à une autre, mais encore bien incertaine. Du XXe au XXIe siècle, nous cheminons au cœur de ces territoires intermédiaires, ni vraiment urbains ni vraiment ruraux, qui mêlent de façon brouillonne le local au global. Égaré dans ces interstices flous et glissants, ébranlé dans ses croyances et ses propres valeurs, trahi puis isolé, Pierre essaie néanmoins de retrouver un chemin qui pourrait lui permettre à nouveau l’espérance.

• CRESSANGES Jeanne : Lointaines enfances. Illustrations de Clair Artur. 1 vol. br, 82  p, illustrations, éd. Gérard Louis, 18 €.

Jeanne Cressanges et Clair Arthur ont trouvé le secret de Jouvence, le seul qui soit efficace. Après longue réflexion, ils ont décidé de le partager. En route pour le village de leurs lointaines enfances pour y retrouver le chœur – et les cœurs – des naïfs, des coquins, des hurluberlus, des sages, de quelques méchants, de nombreux gentils. Celui où les pendules perdent l’heure, où les anges, les diables et les gens ont un pied sur terre, l’autre dans les nuages, où les larmes deviennent sourires et où les rides sont jolies. “Lointaines enfances” propose donc de conduire  le lecteur à la découverte d’un hommage poétique, espiègle et joyeux à une époque révolue, celle de l’enfance, à travers les textes de Jeanne Cressanges et les dessins de Clair Arthur. À 94 ans, l’auteure se souvient de l’immense chagrin qu’elle avait ressenti à la mort de son grand-père. Elle avait alors seulement 9 ans.  Mais elle mesure encore aujourd’hui ce qu’il lui a appris et qui a formé “le fond de sa pensée”.

• DEPRESLE Gaston : En feuilletant le passé…Quelques légendes. Les 7 légendes du Theil. Édition établie par  Christian Ravault. 1 vol. br, 28 p, illustrations n-b, annexes, éditions  Coollibri.com, 6 €

Cet ouvrage, réalisé par Christian Ravault, présente une réédition des 7 légendes ayant trait à la commune du Theil, dans l’Allier. Gaston Depresle avait lui-même réuni ces textes en 1953 sous le titre “Quelques Légendes”, à une époque où il éditait  une petite revue littéraire, les Lectures Bourbonnaises, qu’il rédigeait et imprimait lui-même. L’édition à petit tirage étant devenue introuvable, cette réédition vient donc combler un vide. Quelques années plus tôt, ces mêmes textes étaient déjà parus  dans les pages du journal “L’espoir”, édition de Montluçon, en juin et juillet 1948, sous le titre “En feuilletant le passé”. Au sommaire de cet ouvrage, on trouvera donc ces 7 légendes du Theil : Sous le signe de l’amour – De l’homme et du bœuf – Les brigands –  Les trois pièces d’or –  La chambre du maçon – La Place Gerbaud –  Le fantôme de la Bignate. En annexes figure, entre autres,   un article que Jean-Charles Varennes avait consacré en 1948 à  “L’anthologie des écrivains ouvriers”, rédigée par  Gaston Depresle et éditée en 1925 par les éditions Aujourd’hui, émanation de la revue la Cité Nouvelle. Par ailleurs, on pourra retrouver  la liste des autres contes villageois qu’avait publiés Gaston Depresle dans le même journal L’Espoir, en 1947.

• DU PREZ Agnès : Ce jour-là, il faisait beau. 1 vol. br, 148 p, éd. Hello (disponible sur le site Amazon), 14,90 €.

Lorsqu’on lui  avait demandé si son premier livre, Poisson d’Avril, aurait une suite, l’auteure avait d’abord répondu négativement.  Mais deux ans plus tard, la vie ayant décidé de “lui faire une autre de ses sales blagues”, son besoin d’écrire a été plus fort : “ Il était écrit que notre divorce n’aurait jamais lieu, explique-t-elle.  Mon prince avait fini par me revenir. Il toussait un peu, rien de grave d’après les médecins. Nous n’allions pourtant pas cohabiter bien longtemps avec ce cancer dépisté trop tard. J’avais aussi signé pour cette éventualité. Jusqu’à ce que la mort nous sépare.  Rien d’autre n’aurait pu le faire. Notre amour était plus fort que tout”. Originaire de Gannat, Agnès du Prez a débuté comme chroniqueuse web spécialisée dans la musique avant d’être journaliste pigiste en presse nationale. Elle a déjà publié chez le même éditeur  Poisson d’Avril, un premier  récit autobiographique (2020) écrit durant le confinement.

• DU PREZ Agnès : La fille au parapluie rouge et autres histoires courtes. 1 vol. br, 140 p, éd. Hello éditions (disponible sur le site Amazon), 14 €.

Un recueil d’histoires courtes qui met en avant le pouvoir de la rencontre…Au gré de ces courtes nouvelles se croisent des personnages étonnants : une chapardeuse de livre, des amoureux passionnés, des destins entrelacés entre la vie et la mort. À travers des souvenirs romancés, des prémonitions et des rêves qui ont éveillé sa plume, l’auteure invite le lecteur à découvrir des histoires palpitantes, où toute ressemblance avec la réalité n’est pas forcément un hasard. Après avoir puisé son inspiration dans sa propre existence, pour ses deux livres précédents,  Agnès du Prez a choisi de franchir une nouvelle étape, celle d’oser la fiction avec  La Fille au parapluie rouge.

• FERRIEUX Claude : Meurtre sur l’Isère : eaux troubles. 1 vol. br, 160 p, éd. du Petit Pavé, 15 €.

La rivière Isère,  théâtre d’un drame… Un problème se pose : était-ce un accident ou un meurtre ? La justice a tranché pour la seconde solution. Sophie, la condamnée, a toujours clamé son innocence. En vain. Certains témoignages, jugés parfois tendancieux, l’ont envoyée derrière les barreaux. La voici qui sort de la Maison d’Arrêt de Valence, ayant purgé sa peine. Ne va-t-elle pas chercher à se venger ? Déjà un des témoins clés disparaît. Alors, en parallèle aux enquêtes de police infructueuses, le père de la première victime, Yves Duchesne, propriétaire du restaurant le San Vito, place Jean Jaurès, embauche John Becker, détective privé, ancien flic canadien, qui va remuer ciel et terre pour dénouer les fils de cette intrigue. Claude Ferrieux est originaire de Varennes-sur-Allier. Professeur d’italien, il a exercé en Sicile, en Corse et dans le sud-ouest, avant de terminer sa carrière dans la Drôme où il réside actuellement. Passionné par l’histoire de ses ancêtres et de son pays, il a su transmettre dans plusieurs ouvrages, notamment avec Si mon Bourbonnais vous était conté,  l’atmosphère particulière des ” années joyeuses » de l’après-guerre. On lui doit de nombreuses fresques historiques et il est l’auteur de neuf romans policiers.

• FRÉGONÈSE Myriam : Recoudre la nuit. 1 vol. br, 128 p, éd. L’Oiseau parleur, 15 €.

1943… Sur l’île de la Ronde, le docteur Faure tente de subvenir aux besoins de ses patients, qui manquent de tout. A l’extérieur, c’est l’Occupation, la débrouille. Les autorités ont autre chose à faire que se pencher sur le sort “des fous” comme on les appelle alors. Violaine a été placée là par sa mère, le jour où elle s’est cousue l’étoile jaune. Alter est arrivé, ramené de la ville par Marcel. Totalement mutique, il cache sans doute un lourd secret. À la recherche de leur identité, ces deux là peuvent-ils s’aimer dans l’adversité ? “ L’intrigue se passe durant l’Occupation, un peu au cœur du cyclone, car on se retrouve dans un hôpital psychiatrique, sous le gouvernement de Vichy, à Vichy, explique l’auteure. Mon personnage principal Violaine est frappé de troubles psychiques, qui l’amènent, dans sa logique, à se coudre une étoile jaune. Sa mère la place en hôpital psychiatrique, à la fois pour sa folie et pour la protéger. Durant cette période, les hôpitaux psychiatriques étaient un lieu de refuge : il y avait des anarchistes espagnols qui venaient se planquer. Derrière ces murs, on pouvait aussi être un peu protégé. Sauf que le gouvernement affamait ces gens-là”… Myriam Frégonèse, originaire de Vichy, vit à Paris où elle est directrice d’un établissement psychiatrique. Recoudre la nuit  est son tout premier roman.

• HEINISCH-INGLEBERT Anne-Catherine: C’est magique ! Et autres formules du jour.1 vol. br, 124 p, éd. Les Impliqués, 14 €.

► Chacun d’entre nous entend les expressions « c’est magique »,  « ça marche » ou « en creux », relève les ponctuations du discours « voilà », « c’est ça » ou les formules « je veux dire », « en clair ».   Elles horripilent, agacent ou font sourire. S’en moquer ou les oublier, deux options possibles. Nombreuses, elles fluctuent en fonction des époques et des groupes sociaux. De quoi sont-elles le signe ? Faut-il les réprouver ou les approuver ?   En répertorier un certain nombre, étudier leur contexte, leur origine, c’est ce que propose cet ouvrage. Qui les emploie ? Dans quelles circonstances ? Ont-elles un but ?   La langue est un formidable et immense réservoir de connaissances, la vitrine d’une culture, d’une société, d’un pays. Elle est également la vitrine de plus petites structures : un village, une profession, une classe d’âge.   En reconnaissant toutes ces tournures, l’autrice aime à penser que chacun pourra, non surveiller son propre langage, non se moquer de celui des autres, mais plutôt faire preuve d’autodérision ou de détachement, sans juger. C’est ce qu’elle propose dans ce travail de recherche qui laisse une part belle à l’humour.

• HEINISCH-INGLEBERT Anne-Catherine : Quitter sa maison. Chroniques nostalgiques 1 vol. br, 108 p, éd. L’Harmattan, 13 €.

► Quitter une maison n’a  rien d’exceptionnel…Et pourtant, cela  peut chambouler une vie, la rendre boiteuse, l’emplir de regrets, ou lui donner au contraire une impulsion, un élan, une force. Changer. Ne pas oublier, mais peut-être dire adieu à un passé, une histoire. De la nostalgie pour un toit, une cheminée, des murs aimés. De la nostalgie pour les amis laissés, pour cette portion d’existence maintenant entre parenthèses, gardée au fond du cœur, au fond de soi. Et repartir ! Anne-Catherine Heinisch-Inglebert a été professeur de Lettres et  philosophie, puis  libraire, à Bourbon-L’Archambault. Elle a participé en 2002 à la création de la maison d’édition Des figures et des lieux, à Dompierre-sur-Besbre.. Elle est engagée auprès d’Amnesty International, donne des cours de français aux étrangers, anime un atelier-philo. Elle est également l’auteur de  contes pour enfants (“Tazankadt la Gazelle” ainsi que “Léo le lion et autres contes du désert”).

• KAMINSKA Henri : Gilberte à son crépuscule. 1 vol. br, 124 p, éd. Le Lys Bleu, 14,40 €.

Gilberte et Roger sont deux octogénaires qui décident de faire vie commune. Ils passent des instants de bonheur qui rompent leur solitude au crépuscule de leur existence. Seulement, le passé de Gilberte resurgit et bouleverse tout. Comment réagira Roger ? Entre mystère, jalousie, crime et  passion, l’auteur invite le lecteur à se laisser emporter par cette aventure palpitante. Henri Kaminska est né en 1941 à Moulins. Son premier roman autobiographique Mes années aux Louées (prix Daniel Bayon 2019) racontait son enfance et sa jeunesse à Pierrefitte-sur-Loire. Titulaire d’un C.A.P. d’ajusteur, il est entré dans la vie active comme ouvrier dans l’industrie automobile. Il est devenu ensuite   professeur d’enseignement technique et  il a terminé sa carrière dans l’enseignement,  en tant que principal de collège, en région parisienne.

• MAYMAT Nicole : Blanche ou La tentation du ciel. 1 vol. br, 168 p, éd.  La petite tortue, 18 €.

Après “Et l’Ange se retourna” (2022), Nicole Maymat fête avec  “Blanche ou La tentation du ciel” son demi-siècle de carrière littéraire, en tant qu’éditrice (Ipomée)  et d’auteure. Ce nouveau roman entraîne le lecteur à la suite de Blanche, dans le Bourbonnais du XV  siècle. Texte à trois voix, entre celle de la narratrice, celle de Blanche et celle de Jean d’Aubigny, le roman navigue entre trois temporalités. Le quotidien de Blanche, rythmé par les saisons et les saints, celui du couvent, vibrant dans le silence des âmes qui s’ouvrent à Dieu et celui de la grande Histoire de France. À cette époque, la guerre de Cent Ans fait rage et Jeanne d’Arc soutient le futur Charles VII face aux Anglais. Dans ce livre, c’est l’amour absolu de Blanche pour Charles I, comte de Clermont puis de Bourbon, qui lie toutes les strates de l’histoire. Les lecteurs de Nicole Maymat retrouveront dans ce roman une vision singulière du monde, oscillant entre tendresse et générosité, dans un cadre historique sans faille, travaillé d’après des documents d’archives.  Quant à ceux qui ne la connaîtraient pas encore, c’est une belle opportunité pour s’offrir  un morceau d’histoire bourbonnaise, entre personnages fictifs et réalité historique.  

• PHILIPPE Charles-Louis : Bubu de Montparnasse.  1 vol. br, 176 p, éd. La République des Lettres, 17 €.

► Un pauvre provincial âgé de vingt ans, Pierre Hardy, récemment monté à Paris, occupe un petit emploi tout en poursuivant ses études. Un soir, il échange quelques mots avec une jeune fille, Berthe Méténier, et couche avec elle. Berthe est toutefois la maîtresse d’un mauvais garçon, Maurice Bélu, dit Bubu de Montparnasse, proxénète rusé qui l’exploite grâce à son charme et son autorité. Berthe et Pierre commencent à s’aimer mais Berthe sent qu’elle ne peut échapper au mâle dominateur et volontaire qu’est Maurice, alors que Pierre se montre faible. Elle tombe malade et doit être hospitalisée. Pierre, qui fait tout ce qu’il peut pour lui venir en aide, et Maurice, qui vient d’être emprisonné pour vol, ressentent à leur tour les symptômes de la maladie. Le malheur et la souffrance partagés rapprochent encore plus Pierre et Berthe. Celle-ci s’en trouve guérie et apaisée, mais Bubu sort de prison et l’oblige à reprendre la vie d’autrefois. Sur ce fond élégiaque et sentimental de souffrance désespérée des humbles, se détache avec un relief extraordinaire le héros de mauvaise vie, Bubu, qui fraye son chemin avec cruauté, triomphant des femmes et des faibles. 

• QUELLA-VILLÉGIER Alain : Chez Pierre Loti. Le roman d’une maison.  1 vol. br, 340 p, éd. Bleu Autour, coll. D’un lieu, l’autre, 28 €. 

► « Un livre de lui », dit Sacha Guitry de la fascinante maison de Pierre Loti à Rochefort, avec mosquée, stèle ottomane mystérieuse, momies, salle Renaissance, pagode japonaise, bibelots de pillage, logis turc aux airs d’Alhambra et chambre de couvent. Las : craquelée sous le poids des décors, des visiteurs et de l’âge, elle dut fermer en 2012 et ne rouvrira, pimpante, qu’en 2025, deux ans après le centenaire de la mort de Loti (1850-1923). Mais voici le roman inédit de la maison de l’auteur du Roman d’un enfant. Surgissent Sarah Bernhardt, Alice de Monaco, l’héroïne du Grand Meaulnes en chair et en os, le créateur de La Paimpolaise inspirée de Pêcheur d’Islande, Arsène Lupin, bien d’autres encore. Et des fantômes, des légendes familiales, des blessés de la Grande Guerre, les hôtes costumés d’une fête, saintongeaise ou chinoise, et ceux d’un mémorable dîner médiéval au son des cornemuses. Au milieu, l’écrivain et ses chats, ses tortues, son piano, son âme « à moitié arabe », son « habit de muscles », ses facéties, ses amours, ses aveux, ses colères, sa mélancolie.

• QUELLA-VILLÉGIER Alain : Pierre Loti qui ne lit jamais. L’histoire de son élection à l’Académie française. 1 vol. br, 192 p, éd. Bleu Autour, coll. D’un lieu, l’autre, 21 €. 

L’officier de Marine Pierre Loti (1850-1923) devient le benjamin de l’Académie française lorsqu’il y est élu en 1891. Sa relative jeunesse explique-t-elle les saillies qui émaillent son discours d’entrée sous la Coupole, un an plus tard, et lui valent les foudres de la presse, Barrès en tête ? Il s’en prend au naturalisme, alors que Zola est dans la salle. Et il a cet aveu, détonant : « Je ne lis jamais ! » C’est inexact : il a lu, Flaubert et Chateaubriand entre autres. Mais, surtout, il écrit. Comme nul autre, dans un style impressionniste aussi personnel que novateur. Voici son discours « plein de révélations », la réponse de l’académicien qui l’accueille et connaît son Loti, les réactions que suscite son arrivée tonitruante parmi les Immortels. On croise aussi Alphonse Daudet, Ernest Renan, Edmond de Goncourt, Juliette Adam, Alice de Monaco… On lit une page savoureuse de l’histoire littéraire française.

• RADET Bérénice : Trèfle à quatre feuilles. 1 vol. br, 74 p, éd. Baudelaire, 10,50 €.

Bérénice Radet qui réside depuis huit ans à Theneuille met son sens aiguisé de l’observation au service d’une plume toujours précise :  “Depuis toute petite, explique-t-elle,  je vis avec le spectre de mes ancêtres, du charbonnier des montagnes de l’Hérault, contraint mais libre, au grand bourgeois vivant dans un hôtel particulier. L’un m’a donné l’amour de la nature et de la liberté, la sauvagerie  l’autre m’a donné le goût de l’art, une nostalgie des atmosphères du Paris à la fin du XIXe”. C’est à partir de 2005 qu’elle a mis à profit ses trajets en train entre l’Isère et Lyon pour décrire le quotidien des travailleurs dans les transports, les personnes qu’elle croise, avec leurs manies, les travers de notre époque comme l’usage intensif du portable. Elle aborde aussi  les questions de l’identité, des injonctions sociétales ou encore d’appartenance à un territoire.  Dans une deuxième partie, elle se dévoile, en évoquant sa vie de femme au foyer et de mère isolée, sans rien cacher de la vie morne au travail ou en famille. Elle prépare un second livre qui sera consacré  à sa vie en Bourbonnais.

• ROSA Robert de : L’exode des fous. 1 vol. br, éd. Christine Bonneton, coll. Roman, 17,90 €.

Un court voyage dans l’espace, depuis la ligne de démarcation, mais un long périple dans les idées entre résistance et collaboration, entre médecine asilaire et thérapies. En  1941… Carlos Noguès, interne en médecine psychiatrique à Barcelone, tente de soulager les patients de l’hôpital Sainte-Catherine d’Yzeure. Il a connu la Retirada, les camps et maintenant la famine qui décime les malades. La mortalité frôle les vingt pour cent. Le gouvernement détourne les yeux, plus préoccupé par le sort des juifs que par la disparition des aliénés. Le médecin-directeur envisage le transfert de patients vers un autre hôpital, celui de Saint-Alban sur Limagnole dans lequel exerce un compatriote de Carlos. L’exode d’une centaine de malades, à la fois rocambolesque et tragique, arrive à destination en juillet 1942.

• ROY Olivier : Les quotidiennes. Mille et une petites choses de la vie. 1 vol. br, 96 pages. 40 textes et poèmes, 38 photographies pleine page, éd. éditions de la Concorde –  Olivier Roy (30 rue Capelet – 03200 Vichy – contact@olivierroy.fr), 19,90 €.

La beauté de ce premier livre réside dans sa simplicité “quotidienne” et sa poésie. Il invite déjà à la rencontre avec l’autre, avec soi. Sur la couverture l’Afrique, sur le livre suivant, pour l’hiver prochain, le Viêt Nam… et la paix.   Président de l’Académie des arts et des lettres de Vichy depuis 2022, Olivier  Roy est l’auteur de nombreux écrits parmi lesquels des pièces de théâtre qui ont toutes été montées.  Au fur et à mesure que des textes lui viennent à l’esprit, il a pris l’habitude de  les  couche sur e papier. C’est le cas pour ce nouvel opus dans lequel il vient  d’en rassembler une quarantaine. Il s’agit de poèmes, d’une écriture légère et en même temps d’une grande profondeur.  En tant que photographe reconnu,  il a illustré son livret de quarante photos vantant de manière originale la cité thermale.

• TÉNOR Arthur : L’enfer des 24 heures motos. 1 vol. br, 100 p,  éd. Airvey Jeunesse, coll. Noir Polar jeunesse, 8,90 €.

S’il est un rendez-vous qu’Elvis et ses parents ne manqueraient pour rien au monde, c’est sans hésitation  les 24 heures du Mans Motos. C’est le Noël du peuple motard. Plus encore pour Elvis, puisque son oncle est team-manager d’une des écuries en compétition. C’est l’accès assuré à toutes les coulisses de la course. Mais cette année, un événement grave vient de se produire, le vol d’une pièce moteur révolutionnaire, qui compromet la participation de l’écurie de son oncle. Elvis ne peut pas rester passif. Il doit agir… il va enquêter, et vite se rendre compte que ce sera à ses risques et périls.

• VIALTELLE Gérard : Demain les arbres. Sur le chemin des Combardons.  1 vol. br,  210 p, autoédition Gérard Vialtelle, 15 €.

Les arbres sont nos amis et pourtant trop souvent, nous ne savons pas les considérer comme ils le méritent. Ils doivent se défendre lorsque nous leur manquons de respect. Leur sagesse est bien supérieure à la nôtre, peut-être parce qu’ils prennent le temps de réfléchir avant d’agir, qu’ils font preuve de patience et de résignation. Le monde végétal nous transmet son expérience, mais nous ne sommes plus à l’écoute de cet enseignement. Dommage car il nous serait bien utile pour préserver notre planète et assurer un avenir plus clément aux futures générations. Et si les arbres avaient un pouvoir secret : celui de corriger nos erreurs tout en nous regardant avec bienveillance, mais aussi comme ces garnements que nous sommes. Ils verraient tous nos défauts et tenteraient d’atténuer les bêtises que nous faisons. La nature a toujours su s’adapter aux malheurs qu’elle a subis. Parfois, elle nous paraît cruelle. Ce n’est pourtant qu’une défense bien utile et nous devrions nous inspirer de son exemple. Ce roman n’est pas une leçon, mais un miroir dans lequel nous allons nous reconnaître. Saurons-nous profiter de cette observation ?

• VIALTELLE Gérard : Les Boules de Noël : tome 2. Illustrations de Catherine Vialtelle. 1 vol. br, 144 p, illustrations, autoédition Gérard Vialtelle, 10 €.

Les boules de Noël, décorées de paysages enneigés, évoquent cette période où la nuit est pleine de mystère. Elles offrent à l’imagination une scène pour s’évader et connaître des aventures. Comme chaque année, la maison de la famille de Louis s’est parée d’un sapin au décor plein de lumière. Les guirlandes scintillent de mille feux. Noël est une fête que toute la famille attend pour les souvenirs qu’elle évoque de l’enfance. Les boules, décorées de paysages enneigés, évoquent cette période où la nuit est pleine de mystère. Elles offrent à l’imagination une scène pour s’évader et connaître des aventures Si vous voulez les vivre, approchez-vous, et laissez-vous transporter dans ce monde merveilleux.

• VIALTELLE Michel : Les boules de Noël: Tome 1. Illustrations de Catherine Vialtelle. 1 vol. br, 120 p, autoédition Michel Vialtelle (12 Route de Chante-Alouette –  03000 Bressolles).

Le sapin de Noël est habillé de guirlandes multicolores et de boules avec des décors variés. Que renferment-elles ? Pour le savoir, le mieux est de les regarder de plus près. Il y a des maisons, des villages, des champs de neige, des arbres, des animaux et bien d’autres choses. Il faut s’approcher encore… plus près… bien plus près… Il y a de la vie à observer et des histoires à découvrir. Mais, attention ! Il faut savoir regarder pour passer dans ces mondes miniatures.

VIALTELLE Michel : Les Larmes de Tawusi Melek. 1 vol. br, 360 p, autoédition Michel Vialtelle (12 Route de Chante-Alouette –  03000 Bressolles).

Tawusi Melek est l’ange paon que vénèrent les Yézidis, auxquels il  vient en aide en leur donnant la force de résister, par leur propre conscience…En ce début du XXIe siècle, un conflit a concerné tout le Moyen-Orient, principalement l’Irak et la Syrie. Les femmes yézidies n’ont eu que leur seul courage pour se défendre. Heureusement certaines d’entre elles osent encore témoigner pour qu’on ne les oublie pas et se battent pour que leur peuple retrouve sa dignité. Dessins de la couverture réalisés par Catherine Vialtelle. Michel Vialtelle est né en 1955, à Gannat, où il a passé toute son enfance, dans la ferme que tenaient ses parents. Après ses études secondaires au collège de Gannat puis au Lycée de Cusset, il a poursuivi  ses études à Égletons , en Corrèze,  où il a acquis  une formation dans le domaine du bâtiment et des travaux publics.

• VIELLARD Delphine (sous la direction de) : Cahiers Valery Larbaud (n° 59 – année 2023) : Marie Laurencin – Valery Larbaud : Correspondance, 1920-1929. 1 vol. br, 116 p, éd. Classiques Garnier, 35 €.

Les Cahiers Valery Larbaud, fondés en 1967, en écho avec la remise du Prix Valery Larbaud à Vichy, recensent les acquis du Fonds Larbaud et les travaux sur l’écrivain. Sommaire : Introduction générale – Lettres de Marie Laurencin  – Autour de la rencontre  – Lettres d’Allemagne – Lettres de Paris – Dernières lettres  – Jan Baetens : Et pourtant tu sais, mais quoi au juste? – Elisa Borghino : Marie Laurencin et Valery Larbaud, l’abécédaire d’une correspondance – Bibliographie générale – Association des amis de Valery Larbaud: compte-rendu de l’assemblée générale extraordinaire, tenue le 18 mars 2022.

HISTOIREDOCUMENTS

• BEAUGRAND Catherine : Châteaux et secrets en Bourbonnais. 1 vol. relié, 92 p, illustrations en couleur, éd. Angelfall éditions (angelfall-editions@orange.fr), coll. J’aime mon Bourbonnais, 30 €.

► Sur les 700 châteaux que compte le Bourbonnais, entre ses vieux donjons, ses forteresses médiévales, ses gentilhommières et autres castels, une cinquantaine seulement  ouvrent leurs portes ou leurs jardins, voire les deux à la fois,   au grand public. Dans un premier volume paru au printemps dernier, Catherine Beaugrand en avait sélectionné une dizaine, ceux qu’elle appelle “ses châteaux coup de cœur”,  et  autour desquels s’est écrite l’histoire du Bourbonnais. Ce deuxième  volume se présente comme une nouvelle version  enrichie de nombreux documents, avec une mise en page  entièrement revue, tout en présentant  de nouveaux châteaux à explorer. Après la préface, suivie d’une brève étude sur les blasons, l’auteure  guide le lecteur dans la visite et l’histoire des châteaux de Hérisson, de Veauce, du Max au Theil, d’Huriel, de Quinssaines, de la Crète à Audes, de Fourchaud, de Fontariol, et des ducs de Bourbon, à Montluçon.  En conclusion elle évoque ces temps forts qu’ont été ses rencontres avec les propriétaires de ces lieux chargés d’histoire.  Catherine Beaugrand, qui réside à  Quinssaines, aux portes de Montluçon, a suivi un cursus littéraire et s’est formée aux métiers de la communication. En 2019, elle a créé sa propre maison d’édition, Angelfall. Par ses romans, plus particulièrement sa saga historique “Le Prince Maudit”, adaptée au cinéma, elle contribue à faire revivre l’histoire des Sires de Bourbon. 

• BONNEJEAN Christian : Le bassin houiller de Doyet et des Ferrières de Néris. Claude Bonnejean mineur bourbonnais 1 vol. br, 88 p, illustrations en couleur, éd. Allier Généalogie, 20 €.

►  Dès le début du XIXe siècle avec les attributions des concessions minières, l’extraction du charbon devient l’élément moteur de la révolution industrielle. Elle est directement liée à l’essor de la métallurgie, le développement du train et à la construction des voies ferrées. Désormais, la grande majorité de la main-d’œuvre de la région montluçonnaise va se diriger vers les emplois proposés par ces nouvelles industries. Claude Bonnejean, né en 1835, sera mineur comme son père. Ses différents postes le mèneront de Doyet à la Souche, de Bézenet à l’Ouche de Bézenet, des Ferrières de Néris aux Biolles, du Marais à Chamblet et il finira sa vie aux Chantardes. Confronté à de dures conditions de travail marquées par de nombreux mouvements sociaux brutalement réprimés, Claude sera tour à tour ouvrier mineur, machiniste, maréchal-ferrant puis forgeron et enfin lampiste. Ce livre est un hommage, à travers mon ancêtre Claude, à tous les mineurs de l’Allier qui ont contribué à la croissance et à l’enrichissement du département. Un hommage aussi au vicomte Henri de Courtais, une personnalité doyétoise attachante et dynamique liée au destin de sa commune, de son département et de son pays.

• BRUSINI Hervé (sous la direction de) : Pour qui travaillent les journalistes ?  Les prix Albert-Londres  prennent la plume. 1 vol. br, 272 p, éd. de l’Aube, coll. Monde en cours – Essais, 17,90 €.

► Pour qui travaillent les journalistes ?  Les prix Albert-Londres  prennent la plume…C’est le titre du livre publié à l’occasion des 90 ans du prix, Cet ouvrage  rassemble les contributions d’une vingtaine de journalistes, tous  lauréats du prix Albert-Londres : Feurat Alani, Ksenia Bolchakova, Sophie Bouillon, Hervé Brusini, Doan Bui, Victor Castanet, Christine Clerc, Samuel Forey Caroline Hayek, Adrien Jaulmes, Catherine Jentile de Canecaude, Allan Kaval, Sammy Ketz, Manon Loizeau, Alain Louyot, Jean-Paul Mari, Delphine Minoui, Anne Nivat, Philippe Pujol, Patrick de Saint-Exupéry et  Olivier Weber. Tous  entendent répondre à plusieurs questions centrales que l’éditeur présente ainsi :   »Mais pour qui travaillez-vous à la fin, vous les pisseurs de copie, les marionnettistes de nos angoisses, les profiteurs de nos peurs, les scribouillards préludes à la pub, les serviteurs zélés du pouvoir, de tous les pouvoirs, économiques, politiques, vous qui confondez communication et information… ? Vous les journalistes truqueurs de vérité, malfrats de l’image. Vous, les menteurs, les corrompus, les donneurs de leçon dépourvus de morale… Oui, répondez ! Pour qui travaillez-vous ? » Oser « faire le journaliste », c’est aujourd’hui “se confronter à ce questionnement, qu’il soit explicite ou insidieux, virulent ou à voix basse. Mépriser, ricaner seraient les pires des réponses. Alors le journalisme proteste de sa bonne foi. Le terrain comme antidote de l’infox, lieu essentiel pour constater les combats à mener, à l’instar du grand ancêtre Albert Londres, dont elles et ils sont toutes et tous lauréats. Ce livre invite à les écouter, à les lire,  la sincérité guidant leur plume qu’ils plongent dans la plaie du journalisme.

• CASTAGNOLI Anna, BOYER Loïc : L’illustration jeunesse : histoire, codes et styles. Catalogue du parcours permanent du Musée de l’Illustration jeunesse.1 vol. br, 128 p, illustrations en couleur, éd. Faton, 26 €.

► Dans le cadre du nouveau parcours de visite mis en place par le Musée de l’illustration jeunesse de Moulins, Anna Castagnoli et Loïc Boyer proposent cet ouvrage qui  s’adresse à tous ceux qui croient encore que l’image est plus facile à comprendre qu’un texte. Le Musée de l’Illustration jeunesse a donc demandé à Anna Castagnoli d’évoquer ce qu’est réellement  l’image dans un livre jeunesse. Comment se lit-elle, avec quels codes, à quel style peut-elle appartenir et  comment dialogue-t-elle avec le texte ? Elle rappelle que lire une image ne s’apprend pas mais que, pourtant, l’ensemble des significations qu’elle recèle sont non évidentes et requièrent connaissances et attention. De son côté, Loïc Boyer retrace l’histoire moderne du livre illustré jeunesse.

• DEVILLARD François : Chasses de Bourgogne et du Bourbonnais : bécasses et sangliers d’autrefois. 1 vol. br, 125 p, éd. Montbel, 20 €.

► Les Souvenirs de chasse de François Devillard, un ouvrage publié initialement  par les éditions Crépin-Leblond (Moulins, 1911), n’avaient jamais été réédités. Sous le nouveau titre de Chasses de Bourgogne et du Bourbonnais, ces pages font revivre les émouvantes chasses à la bécasse et au sanglier d’une époque révolue. Receveur des impôts, féru de chasse et de pêche, François Devillard est également l’auteur d’un Essai sur la chasse de la bécasse (publié en 1908 et plusieurs fois réédité) et d’une Étude sur la chasse à la perdrix (1909).

• EKANI Serge-Daniel : Monseigneur Chappoulie, de Vichy à l’épiscopat d’Angers. Une vie pour la mission et pour l’Église de France (1900-1959). 1 vol. br, 526 p, biblio, , chronologie, index,  éd. L’Harmattan, coll. Religion et spiritualité, 51 €.

Au moment où la fonction épiscopale est sur la sellette en France avec son lot de révélations, une biographie comme celle sur Mgr Chappoulie mérite qu’on s’y attarde. Pour quelles raisons ? Parce que Mgr Chappoulie a été l’interface entre l’Église de France et le gouvernement de Vichy bien avant d’occuper d’autres charges pastorales. Le travail de Serge-Daniel Ekani « est une véritable enquête » sur cette figure de l’Église de France de l’entre-deux guerres. L’auteur nous fait revivre l’axe missionnaire emprunté très tôt par Mgr Chappoulie.  Serge-Daniel Ekani est prêtre du diocèse de Sangmélima. En dehors des charges pastorales qu’il a assumées, il s’est imprégné, après son master II en Histoire de l’Église à l’UCAC à Yaoundé, de l’enseignement de l’Histoire au Grand séminaire de Bamenda tout en dispensant également le cours d’initiation au grec à l’Université catholique de la même ville. Il est Docteur en théologie (Histoire contemporaine de l’Église).

• HANTRAYE Jacques : Gens de gauche au XIXème siècle. Les républicains de l’Allier et le coup d’état de 1851. 1 vol. br, éd. Défense du patrimoine Est-Allier (216, avenue de La Gare 03290 Dompierre-sur-Besbre), 39,90 €.

L’Allier apparaît comme l’angle mort de la mémoire du coup d’Etat de 1851, cet événement souvent présenté comme le péché originel du Second Empire. Absent de l’analyse qu’Emile Zola fait des événements dans son œuvre romanesque, l’écrivain choisissant d’évoquer le Midi méditerranéen, dépourvu de personnages célèbres à l’instar du député Baudin mourant sur une barricade du faubourg St-Antoine, le Bourbonnais démocrate de la IIe République est depuis longtemps tombé dans l’oubli. Pourtant, s’est joué là un épisode majeur de notre histoire contemporaine, aboutissement de plus d’un demi-siècle de réflexion et d’action dans le domaine politique et social. En outre, la répression du soulèvement qui suit la prise de pouvoir par Louis-Napoléon entraîne la précipitation et la structuration d’un mouvement politique. On suivra ici les héros malheureux de cette aventure dans leurs parcours de vie, de la formation à l’action, puis à travers l’exil sur quatre continents qui fut le lot de beaucoup d’entre eux. Jacques Hantraye, professeur agrégé et docteur en histoire, est chercheur associé au Centre d’histoire du XIXe siècle (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne – Sorbonne Université). Il a publié notamment Les cosaques aux Champs-Elysées (Belin, 2008) et, plus récemment, Les visiteurs de la carrière. Cent ans sur le terrain à Cormeilles-en-Parisis (Musée du Plâtre, 2021).

• IGOUNET Valérie : Crayon noir. Samuel Paty, histoire d’un prof. Illustrations de Guy Le Besnerais. 1 vol. br, 160 p, illustrations, éditions Studiofact, 23 €.

► Il y a trois ans, le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, dont la famille vit en Bourbonnais, était sauvagement assassiné, à la sortie de son collège. L’événement tragique avait alors connu un large retentissement en France et au-delà. Avec  “Crayon noir, Samuel Paty, histoire d’un prof ”, l’historienne Valérie Igounet, spécialiste du négationnisme, du complotisme et de l’extrême droite en France a choisi de retracer la genèse et les suites de ce crime  particulièrement horrible que fut la décapitation de l’enseignant. Elle le fait par le biais d’un “roman graphique”, illustré par Guy le Besnerais.

• JALLAT Michel, MEUNIER André : Maquisards et Résistants 1940-1945, dans l’Est Allier. 1 vol. br, éd. Défense du patrimoine Est-Allier, 14 € (20,50 € franco).

► “L’histoire de la Résistance a été faite et refaite par des historiens sérieux et même revisitée par certains qui se prétendent tels. À l’heure où règnent la  victimisation  et la  repentance, où les Résistants sont en passe de devenir des voyous et les « collaborateurs » de pauvres types victimes de la propagande, où l’on mélange résistant et terroriste, nous avons voulu présenter le témoignage de “gars” de chez nous, sans esprit de jugement, pour montrer ce qu’est le courage simple et vrai de ceux qui ont “risqué leur peau” pour que le mot honneur reste français”, écrit Michel Jallat. L’histoire officielle est souvent figée dans son orthodoxie où figure un certain nombre de héros, de complices et de victimes qui ont pris part aux évènements relatés. Ces faits et ces personnages resteront plus tard dans les livres. Mais cette mémoire collective admise a laissé dans l’ombre les souvenirs des participants qui ont choisi de se taire après les hostilités. Les auteurs ont sollicité et recueilli quelques témoignages individuels pour la plupart inédits présentés dans cet ouvrage.

• LANCELOT Julien : Combattants des conflits du XXème siècle de Château-sur-Allier et du Veurdre. 1 vol. br, éd. Défense du patrimoine Est-Allier, 20 €.

Dans cet ouvrage, Julien Lancelot retrace les périodes douloureuses de notre histoire du XXème siècle à travers les différents conflits qui ont touché deux villages bourbonnais. Il s’agit de Château-sur-Allier et du Veurdre, deux communes très proches, séparées par à peine deux kilomètres de leurs centres-bourgs. Elles sont riveraines de la rivière Allier, à proximité des départements du Cher et de la Nièvre. Une étude intéressante qui rappelle à travers ces deux exemples bourbonnais la part qu’ont prise les petites communes rurales dans les deux guerres mondiales. 

• LONDRES Albert : Albert Londres et la photographie. 1 vol. relié, 128 p, illustrations, éd. Le Bec en l’air (Marseille), 39 €.

En 1932 Albert Londres, disparaissait tragiquement en mer. Reporter de terrain, l’homme a parcouru le monde pour enquêter, alerter, dénoncer. Considéré grâce à ses écrits comme l’un des plus grands noms de l’histoire de la presse, il est aussi l’auteur de quelque 800 photographies illustrant ses enquêtes, certaines publiées ici pour la première fois. Par l’écrit, Albert Londres dénonce. Par l’image, il prouve – accompagnant ainsi l’essor de l’image dans l’information et l’émergence du photojournalisme. Ce livre est donc à la fois une plongée dans l’histoire du début du XXe siècle, un voyage aux origines du journalisme contemporain, et une réflexion sur le rôle qu’y joue l’image. Il est accompagné d’un texte d’Hervé Brusini, journaliste, président et ancien lauréat du Prix Albert Londres.

• LOUIS Dominique, GONDOUX Yannick : Moulins, à mon tour, le Tour. 1 vol. br, format à l’Italienne, 68 p, 120 illustrations en couleur, éd. Terre des Bourbons, 22 €.

► Le 12 juillet 2023, le Bourbonnais et plus particulièrement Moulins communauté étaient en fête. Une étape du Tour de France arrivait enfin à Moulins, après 120 ans d’attente. Pour être à la hauteur de l’évènement, tous les acteurs institutionnels, professionnels et bénévoles ont mouillé le maillot, pendant plusieurs mois et jusqu’à la dernière minute, pour que la fête soit belle. Dans cet ouvrage abondamment illustré, Dominique Louis, de l’ASPTT cyclos, et Yannick Gondoux, de Bourbonnais Cyclisme Sport Organisation, se sont donné pour mission de retracer cette arrivée historique d’une étape du Tour de France, à Moulins : de l’annonce du parcours de la Grande boucle 2023, aux préparatifs et aux  animations en tous genres qui ont été mises en place, jusqu’au remarquable sprint sur le boulevard de Nomazy, remporté par Philipsen.

• MAQUIN Gabriel : La France au fil du temps 1930-2030. Conflit. Libération. Croissance. Innovations. Progrès. Transitions. Perspectives. 1 vol. br, 800 p, illustrations, autoédition Gabriel Maquin- GM éditions.

► Gabriel Maquin, le petit écolier, enfant de paysans  qui marchait jadis en sabots,  dans sa Brenne natale, n’imaginait sans doute pas qu’il deviendrait, un jour,  chef d’entreprise,  à la tête de plusieurs grandes surfaces spécialisés et qu’il  s’aventurerait sur le terrain politique.  Pas plus qu’il n’aurait imaginé  prendre la plume pour écrire des livres. C’est portant ce qu’il a fait en 2018 avec “Les pionniers du commerce de 1820 à aujourd’hui” et en 2021 avec “Mémoires et regards sur le temps qui passe 1950-2020”. Aujourd’hui il récidive avec un troisième et  volumineux opus intitulé “La France au fil du temps 1930-2030”. Un livre qui se veut une invitation à effectuer  “une promenade vulgarisatrice et ludique dans le siècle”, sans pour autant verser dans la nostalgie. Ses valeurs reposent sur quelques mots qu’il dit avoir voulu garder en mémoire et appliquer toute sa vie durant : “Labeur, fidélité, soif de connaître, transmission” mais aussi “reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont contribué à faire belle cette France qu’il aime par-dessus tout”. Son livre qui couvre dix décennies prend des apparences “d’album de famille”, la sienne comme celles des Français,  avec aussi bien des drames affectant les hommes  que des exploits et des moments d’ingéniosité. En  se gardant bien de prétendre au titre d’historien, il raconte par le texte et par l’image une histoire qui court sur quatre générations, dans un monde qui va de plus en plus vite…Au point, constate-t-il,  que les petits-enfants d’aujourd’hui ignorent presque tout sur la façon dont vivaient leurs propres grands-parents. L’entre deux guerres, l’accélération des Trente Glorieuses ou la course à la  mondialisation sont des points de repère de ce livre qu’il dit avoir voulu “traiter à hauteur d’homme”…Une somme donc  de “petites histoires” qui en s’additionnant constituent la “Grande histoire ”. De tout ceci, il tire une morale à méditer:“ Plutôt que de se lamenter sur un monde perdu, ouvrons des pistes pour l’avenir ”.

• MARSAUD DE LABOUYGUE Richard-Alain : Clochemerle en Bourbonnais. 1 vol. br, 88 p, éd. Complicités (Paris), 14 €.

Aujourd’hui, que tout est modifié qu’une nouvelle société tend à s’organiser sur les débris de l’ancienne, il est bon de rappeler les souvenirs anciens ceux de ce village dans la Combraille bourbonnaise entré depuis, dans la modernité du temps. Les activités essentielles étaient celles d’un monde rural qui vivait quelque peu en autarcie. Prédominaient l’élevage des bovins, pour le lait et la viande, les ovins et les porcins, quelques chevaux pour les labours, les ânes, ainsi que les ruches laborieuses, la culture des plantes fourragères pour l’alimentation du bétail et des hommes, le blé et l’orge. La maréchalerie avec sa forge et son Travail, entretenait les attelages et les fers des chevaux, des ânes et des bœufs. La boulangerie fabriquait le pain avec les levures et les farines du moulin. La vigne rarissime produisait sur les coteaux une mauvaise piquette qui remplissait les barriques en chêne rangées dans les caves du marchand de vins. La chasse, sous toutes ses formes, constituait le plaisir des villageois. C’est une vraie jeunesse qui habite aujourd’hui encore, la pensée de ces hommes et de ces femmes dans ce village bourbonnais qui garde l’antique vertu de son âme : l’espérance !

• MOREAU Jeanne, BONNET Jean-Claude : Jeanne par Jeanne Moreau. Préface de Rebecca Marder. 1 vol. br,324 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Gallimard, 39 €.

Le Fonds Jeanne Moreau pour le théâtre, le cinéma et l’enfance, créé en 2017 après le décès de l’actrice, a ouvert ses archives et rendu possible la publication de cet ensemble de textes inédits. Quelques-uns évoquent, sur un mode léger et joyeux, ses jeunes années, d’autres sa vie et sa longue carrière. Tous composent le portrait très attachant d’une femme singulière et fascinante. Ces écrits sont suivis de la correspondance de Jeanne, dont ont été transcrites les lettres les plus marquantes (à Klaus Michael Grüber, à Roger Nimier), celles qui lui furent adressées par ses amis (Pedro Almodóvar, Paul Auster, Louis Malle, Florence Malraux, Yves Saint Laurent, Delphine Seyrig, François Truffaut, Agnès Varda…), ainsi que des hommages des cinéastes (George Cukor, Joseph Losey, Jean Renoir, Orson Welles…). Un livre richement illustré, qui révèle des documents rares : photos de famille, d’enfance, de tournage et d’amitiés.

• MOULINET Daniel : Églises et chapelles de l’Allier. 1 vol. relié, 865 p, 1 500 illustrations n-b et en couleur, éd Les Amis du patrimoine religieux en Bourbonnais  (Michel Limoges: 9, rue des Myosotis 03410 Domérat  – michel.limoges@orange.fr),  75 €.

Le département de l’Allier, qui recouvre pratiquement l’ancienne province du Bourbonnais, offre un patrimoine religieux d’une grande richesse. 150 édifices sont aujourd’hui protégés au titre des Monuments historiques. Aux côtés des deux édifices majeurs que sont la cathédrale de Moulins et l’église prieurale de Souvigny, fille ainée de l’immense église disparue de Cluny, le voyageur qui parcourt le Bourbonnais a donc la possibilité de rencontrer des églises de toute taille et de toute époque, avec une prédominance, tout de même, pour la période romane. Même parmi les édifices du XIXe siècle, longtemps méprisés, on trouve des chefs d’œuvre, tant du point de vue de l’esthétique (le Sacré-Cœur de Moulins) que de celui des techniques (Saint-Paul de Montluçon). Cet ouvrage tente avec succès de restituer dans son ensemble le patrimoine religieux du Bourbonnais – l’univers du sacré – en évoquant, outre les églises et chapelles de dévotion existantes, celles qui ont disparu ou qui ont été remplacées, mais aussi les chapelles et oratoires de châteaux et aussi ce qui ressort du patrimoine vernaculaire, les principales croix de chemin et les fontaines placées sous l’invocation d’un saint. Pour chaque édifice, à la description architecturale, qui était l’objet majeur du livre de Marcel Génermont et Pierre Pradel (Les églises de l’Allier, 1938), l’auteur a réuni l’évocation de son histoire et la présentation de son mobilier, y compris des tableaux, des vitraux et des cloches, le tout étant illustré par près de 1500 illustrations, noir et blanc et couleur. Daniel Moulinet, né à Montluçon,  est docteur en histoire et en théologie, enseignant-chercheur à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon. Il est également  membre du pôle 1, Théologie, philosophie et sciences religieuses de l’Unité de Recherche Confluence : sciences et humanités

• MOULINET Daniel : Histoire de la vie religieuse. 1 vol. br, 340 p, glossaire, index, éd. du Cerf, 25 €.

► L’histoire de la vie religieuse, c’est l’histoire de ces femmes et de ces hommes qui ont choisi de se donner à Dieu totalement, radicalement. Une épopée dont les visages sont aussi variés que nombreux. Mais qu’une chose unit : avoir dédié leurs vies à suivre le Christ. On a entendu parler de certaines de ces grandes familles, mais les connaît-on vraiment ? Quelle est la différence entre une clarisse et une carmélite ? Ou entre un jésuite et un dominicain ? Des débuts du monachisme aux communautés nouvelles, en passant par les Pères du désert, les grands ordres et les abbayes du Moyen Âge, ou encore les sociétés missionnaires, Daniel Moulinet nous montre les développements de la vie religieuse au fil de l’histoire. Nous explorons ainsi la riche diversité des formes que l’Esprit Saint lui a inspirées, ainsi que les contextes temporels qui l’ont façonnée. Cette histoire est ici présentée sous forme de récit, soulignant les continuités profondes au-delà de l’apparent morcellement des formes de vie consacrée. À la fois précis et concis, c’est un outil précieux pour quiconque souhaite étudier la vie religieuse et réfléchir à son avenir autant qu’à son passé. Mais également pour faire découvrir à qui le connaît mal cet univers à la fois singulier et interpellant. 

• Neuilly-le-Réal au XXè siècle. 1 vol. br, 470 p, illustrations, éd. Mairie de Neuilly-le-Réal, 40 €.

Suite au succès  de l’exposition  “Neuilly-le-Réal au XXe siècle”, organisée par la municipalité en l’an 2000, l’idée de laisser une trace écrite avait germé. Mais la dynamique du début s’était rapidement estompée. Il aura fallu attendre 2017, pour qu’un groupe soit  crée afin de préparer une exposition sur la Première Guerre mondiale, à l’occasion du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. A l’issue de cet important travail,  une équipe de rédaction s’est constituée  afin de poursuivre le projet initié en 2000. Le résultat c’est un livre de 470 pages qui présente la commune à travers son histoire, ses activités économiques, ses services publics, sa vie culturelle et quotidienne, les guerres, la vie associative, ainsi que des souvenirs et des  anecdotes.

• PERRIN Jean-Marc : Voyage dans le temps. 1 vol. br,  800 illustrations, autoédition Jean-Marc Perrin (17 route du Mercurol – 03450 Ébreuil).

Fort du succès de ses précédents  ouvrages, “Ebreuil et ses environs” (2 volumes parus aux éditions Sutton , dans la collection Mémoire en images en 2004 et 2010), Jean-Marc Perrin, en véritable gardien de la mémoire d’Ébreuil, vient de publier un nouvel opus, “Voyage dans le temps”. Avec ce livre, il a voulu sauver de l’oubli de nombreuses photos (500), de vieux en-têtes de factures (300), des documents ayant rapport avec la cité des Fiolants. Au fil des pages, on peut découvrir la multitude de commerçants et artisans qui animaient la vie d’Ébreuil, entre  le début du siècle passé et les années 2000. De la nostalgie pour les plus anciens, qui reconnaîtront de nombreuses personnes aujourd’hui disparues, mais aussi une foule d’anecdotes, et pour les nouveaux habitants, avec la découverte d’un tissu commercial et artisanal, qui était aussi  riche que varié. L’occasion de s’intéresser à des  métiers aujourd’hui disparus, tels que  charbonnier, tonnelier, bourrelier, tuilier…

• PHAN Robert : Enfant des rizières. Français de papier. 1 vol. br, éd. Maïa, 22 €.

Enfants des rizières – Français de papier, c’est l’histoire de migrants indochinois devenus français, par la grâce de la colonisation. Notre petite histoire familiale lao-vietnamienne fait partie de la grande Histoire de France dont les pages sombres de la colonisation restent parmi les plus méconnues des Français. Aujourd’hui, en France, le racisme postcolonial perdure contre les descendants des colonisés ayant combattu le nazisme pour la libération du pays ; contre les enfants des immigrés qui ont largement contribué à la reconstruction de la France. « Quand vous avez les yeux bridés, la peau mate et que vous êtes d’une religion non catholique, une simple naturalisation suffirait-elle à faire de vous des Français à part entière ? », interrogea maman. Pourquoi les immigrés des anciennes colonies d’Afrique et d’Asie, aujourd’hui naturalisés, sont-ils toujours considérés comme des Français de papier ?… Robert Phan est né au Vietnam en 1950, d’un père lao, engagé dans l’armée coloniale française, et d’une mère vietnamienne, tous les deux étant des enfants de paysans, enfants des rizières. Il a été naturalisé français en 1955, comme toute sa famille, un an après la défaite de Diên Biên Phu et les Accords de Genève marquant la fin de la colonisation française en Indochine. Il a  vécu de 1962 à 1967, dans le camp des rapatriés d’Indochine à Noyant d’Allier et il a  fréquenté le lycée Banville à Moulins, avant de poursuivre des  études universitaires (droit, économie, histoire) à Paris. Diplômé de l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), il a entrepris des recherches sur la colonisation et la décolonisation du Vietnam et du Laos, pays de l’ex-Indochine. Enfant des rizières est son troisième livre, après Enfants des rizières – Histoire d’une migration (tomes I et II).

• RIBOULET-PILANDON Colette : La Traversée. 1 vol. br, 198 p, éd. Baudelaire, 198 p,  17 €.

Le 12 janvier 1984, Noël Riboulet, notaire à Commentry, était  assassiné par l’un de ses clients. Sa plus jeune fille, Colette, qui avait alors 12 ans, a décidé quatre décennies plus tard de prendre la plume pour rendre un vibrant hommage à la figure paternelle et dresser un plaidoyer sur l’amour, le courage et la résilience. Les premières pages ont d’abord été rédigées d’une écriture instinctive, douloureuse mais  libératoire. Les trois chapitres les plus difficiles, ceux qui  évoquent le drame, sont les premiers à sortir. La mort de son père a été suivie par d’autres, à peine quelques années plus tard, qui ont empêché la levée du deuil. Le silence s’est installé dans la souffrance de la famille, figé. L’avant  n’existe plus. Plus personne ne parle des jours heureux, de l’homme vivant, aimant et chaleureux qui leur a été arraché. La solitude des victimes l’isole rapidement. Pour redonner vie à son père, Colette Riboulet interroge. D’abord sa  mère qui  lui remet un dossier complet avec les articles de journaux, les documents du procès. Ensuite, ses sœurs partagent avec elle des histoires, comme  ses oncles et tantes. Elle écrit alors dans le désordre, redécouvre la vie avec son père. Elle collecte avec ferveur les souvenirs qui  remontent à la surface de sa mémoire, les siens et ceux des autres. Le résultat, c’est ce livre, porté par une volonté de transmettre à ses enfants, tout en poussant un  cri d’amour à ce père qui lui aura tant manqué.

• SPITZ Fabienne, SPADA-RUCHER Stéphanie  (sous la direction de) : Personnages étonnants de Montluçon et du Bourbonnais. 1 vol. br, 64 p, illustration, éd. Lycée Saint-Joseph (Montluçon).

Vingt-cinq élèves de l’Institution Saint-Joseph ont uni leurs efforts pour écrire cet ouvrage d’une soixantaine de pages consacré aux “personnages étonnants de Montluçon et du Bourbonnais”. Fabienne Spitz, documentaliste, et Stéphanie Spada-Ruscher les ont accompagnés tout au long du projet. La première  explique qu’il ne s’agissait pas de reprendre les informations disponibles sur Internet, mais de trouver pour chaque personnage “un angle, une anecdote sur sa vie” pour déterminer “une approche plus dynamique”. Il a d’abord fallu sélectionner les 17 personnages, dont 4 femmes. Les heureux élus ont été Achille Allier, Hubertine Auclert, Jules Cluzel, Marx Dormoy, Christian Fazzino, Lily Jean Javal, Louis II de Bourbon, André Messager, Louise Thérèse de Montaignac, Pierre Petit, Georges Piquand, Gabrielle Robinne, Maurice Roche, Christophe Thivrier, Isidore Thivrier, François Troubat-Le Houx et Roger Walkowiak.  Un choix qui s’est voulu éclectique puisqu’il englobe aussi bien  des personnalités disparues et d’autres encore en vie (Jules Cluzel, Christian Fazzino), exerçant ou ayant exercé leurs talents dans des domaines les plus variés (littérature, musique, politique, sport,…). Certains ont pu acquérir une notoriété  nationale, brève ou plus durable,  tandis que d’autres ont davantage  “rayonné” au plan local. Chacun a eu droit à un ou plusieurs chapitres pour bâtir ce petit livre étonnant sur des personnages étonnants.

• VALETTE Michel : Cindré, un village bourbonnais pendant la Révolution. 1 vol. br, éd. Défense du patrimoine Est-Allier, 10 € (14,50 € franco).

Cindré, un village bourbonnais pendant la Révolution, a été écrit en 1989, pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française. Il s’est agi de montrer les transformations concrètes du cadre de vie dans un village bourbonnais : la mise en place de la première municipalité, la vente des Biens Nationaux, la création du premier cadastre pour la mise en place des nouveaux impôts, le nouveau calendrier, la vente de l’église…L’autorité du maire s’est imposée, la nouvelle organisation administrative a remplacé le système seigneurial et les hommes se sont adaptés pendant cette période mouvementée. Mais la Révolution n’a pas bouleversé la vie quotidienne et les rapports de pouvoir, d’autorité, n’ont pas changé. Les métayers et les ouvriers agricoles sont restés soumis aux « fermiers » qui ont remplacé les anciens propriétaires. La France est restée un pays rural dont la propriété terrienne est la première source de richesse.

• VILLARD Pierre Jacques : Médecin de campagne en Bourbonnais. Roman. 1 vol. br, 144 p, autoédition P-J Villard (disponible sur le site Amazon), 15,60 €

De nos jours, l’appellation“ Médecin de campagne” paraît bien désuète, voire complètement dénuée de sens. Le docteur de la famille en milieu rural se fait de plus en plus rare. Conséquence : les habitants déménagent, partant  résider et travailler à la ville. Ce roman, constitué autour d’un témoignage, relate le parcours professionnel d’un médecin entre 1961 et 1992, dans l’Allier, plus précisément à Saint-Léon. Le “Docteur”, sa compétence pratique, entre solitude et responsabilité, son attachement indéfectible à la terre et à “ses” patients, tel est le propos de ce livre.

◘ GÉOGRAPHIE – GUIDES

• PIZON Frank : Rivière Allier. 1 vol. relié, 288 p, illustrations en couleur, éd. Association Focalis, 45 €.

Dans la continuité de son  premier ouvrage “De Nature Bourbonnaise” paru en 2020, Frank Pizon, photographe et réalisateur bourbonnais propose de découvrir ou de redécouvrir  une des dernières rivières sauvages d’Europe, au cœur du Val d’Allier en Bourbonnais. Cette rivière renferme des trésors de biodiversité en accueillant une faune locale et migratrice exceptionnelle : grues cendrées, castors, balbuzard pêcheur, loutre, mais aussi saumons, cigognes, sternes, hirondelles de rivage… Cet ouvrage est donc une invitation à naviguer au fil de la rivière,  dans sa partie la plus sauvage, à la rencontre des animaux qui la fréquentent. C’est aussi une découverte de ses différents biotopes, au gré de sept chapitres richement illustrés de plusieurs centaines de photographies nature.

◘ BANDES DESSINÉES

• GORCE Lucile: Vers l’infini et les monts auvergnats. Illustrations d’Emma Tissier. 1 vol. relié, 152 p, illustrations, éd. Dargaud, 19,99 €.

► Qui n’a jamais rêvé du changement de vie, de l’exode rural, de se reconnecter à de vraies valeurs ? Adèle et sa petite famille quittent Bordeaux et leurs boulots bien cadrés, direction les terres auvergnates et le projet d’un camion ambulant café-librairie pour relier des villages loin de tout. Une fiction stylée et joyeuse sur le changement de vie, avec des hauts et des bas, des rires et des déconvenues. On avait laissé la Vichyssoise Lucile Gorce et son amie Emma Tissier sur un premier ouvrage, intitulé « Rien ne se passe comme prévu », publié chez le même éditeur, qui a connu un beau succès de librairie. Les deux auteures  reviennent avec ce  nouveau titre “à savourer comme les spécialités du Bouillon”… C’est l’histoire de la poule qui a fait l’œuf qui a donné la poule.  Lucile Gorce, scénariste, plonge le lecteur dans une fiction qui ressemble étrangement à sa propre aventure…

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◘ LITTÉRATURE

• ANDRIEUX Nicole : Le secret des malles. 1 vol. br, 270 p, éd. des Monts d’Auvergne, 18 €.

Les rêves ne sont pas tous réalisables. Incomprise, révoltée, Monia sera prête à tout, jusqu’à braver les interdits pour que le sien se concrétise. Le destin lui donnera-t-il raison ? Les malles livreront-elles leur secret? Une histoire d’amour au sein d’une adolescence conflictuelle et tumultueuse. Née en 1948, Nicole Andrieux qui semblait prédestinée à devenir agricultrice comme ses parents, a d’abord fréquenté l’école primaire de son petit village d’Auvergne, près de Saint-Julien-de-Coppel. Pourtant la vie lui a réservé bien des surprises et, en 2001, elle a pu accomplir  son plus beau rêve en publiant son premier ouvrage. Le Secte des malles est son douzième roman.

• ANGLADE Jean : Le péché d’écarlate. Nouvelle édition. Livre en grands caractères.  1 vol. br, 256 p, éd. Les Retrouvées, coll. Lire en grand, 14,50 €.

Au début du XXe siècle, pourquoi Duradieu, cet homme si bien né, est-il devenu à ce point cynique et méchant ? Aveugle à la suite d’un accident, il découvre peu à peu sa part d’humanité et l’amour des autres, dont celui de la douce Lucie. Tout destinait pourtant  Georges Juradieu à une existence heureuse : beauté, intelligence, considération, richesse. Tout lui fut accordé. Mais, encore enfant, il assiste à l’assassinat de son père, banquier, par le fils d’un homme que la banque Juradieu a conduit à la ruine et au suicide. Devenu un fils de banquier en banqueroute, Georges découvre alors la méchanceté humaine. Désormais, avec un cynisme et une violence rares, il s’applique à être partout le plus méchant, jusqu’à ce qu’il devienne lui-même victime de son système : un accident  » provoqué  » par un contremaître qui le déteste le laisse aveugle et défiguré. Alors, du fond de la nuit, lentement, Georges Juradieu prend conscience de la face cachée de l’homme grâce aux démonstrations de gentillesse, de patience, d’attention envers lui. Mais surtout grâce à la jeune Lucie, qui va avec beaucoup d’amour anéantir toutes ses erreurs passées et le dépouiller de son ancienne peau d’aspic…

• AUTHIÉ Aymeric: Les chroniques des éléments. Tome I : Le chant des sables. 1 vol. br, 484  p, éd Max. Lansdalls, coll. Élixir des légendes, 22 €.

Midden n’est que le vestige enclavé de l’Ancien Monde, une terre aride, dominée par les Sables Assassins qu’il faut sans cesse prier et implorer. L’humanité subsiste, abandonnée, isolée, survivant de rapines et de débris récupérés au gré des tempêtes. Eiko est une orpheline, belle et sauvage. Elle ne peut se résoudre à honorer des Dieux qui asservissent son peuple et le mutilent de ses origines. Quant à son médaillon, il suscite bien trop de passion et de convoitise chez les autres… La colère s’élève dans les cieux, dans les dunes et dans les âmes. Une guerre de pouvoir fait rage et elle va bientôt s’abattre sur Midden. Aucun des habitants n’est prêt à affronter la réalité qui se cache au-delà des Sables Assassins, aucune amitié n’est prête à endurer les épreuves destinées par le convent des Douze Sœurs, aucun amour ne sera épargné par l’Aegide, l’Ultime Sorcière. Et si l’Apocalypse n’avait pas encore eu lieu…. Né en 1991, Aymeric Authié a été projeté très jeune dans le monde de la Fantasy. Entre jeux vidéo et littérature, il a toujours aimé s’évader dans des univers fantastiques et c’est une passion qui ne l’a toujours habité. S’il est aujourd’hui masseur-kinésithérapeute, il n’a jamais abandonné son attrait pour  l’écriture qui est restée longtemps une envie, sans qu’il n’ose  jamais il n’ose franchir le cap. C’est au cours d’un tour du monde qu’il a décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure. Deux autres tomes devraient suivre Le chant des sables.

• BARON Sylvie: Des noces en or. Nouvelle édition. 1 vol. br, 388 p, éd. J’ai lu, coll. Littérature française, 8 €.

Lorsqu’une star internationale choisit de célébrer son mariage à Chantelauze, charmant village du Cantal, le maire et ses administrés vivent l’événement comme une consécration. Dix ans plus tôt, on a découvert qu’aucune des unions célébrées dans la commune ne s’était jamais soldée par un divorce. Depuis, toute la population se mobilise pour y attirer les fiancés du monde entier. Qui se marie à Chantelauze se marie pour l’éternité ! Mehdi, journaliste, et son ami JC, sociologue, sentent que quelque chose cloche dans le miracle relayé avec complaisance par les médias. Ils décident d’aller enquêter sur place en s’improvisant candidats au mariage avec leurs amies Fanny, elle-même originaire de Chantelauze, et Charlotte. Les jeunes gens ne se doutent pas qu’ils vont bientôt se retrouver au cœur d’un dangereux engrenage. Le mariage ? Pour le meilleur, mais surtout pour le pire !

• BARON Sylvie : Le silence des hautes terres. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Les essentiels, 14,50 €

À 18 ans, accusée par sa famille d’avoir causé l’incendie de la maison, Lise quitte tout : au revoir le Cantal, bonjour Paris ! Mais douze ans plus tard, la mort mystérieuse de son frère la ramène dans ce fichu pays qu’elle voulait oublier à jamais. Trois jours… Elle se donne trois jours pour revenir et régler sans discussion le sort de cette famille ingrate ! Lise se retrouve alors plongée dans une aventure inattendue qu’elle mènera tambour battant : faire la lumière sur la mort de son frère, et surtout, sur sa vie à elle… Professeure agrégée, Sylvie Baron s’est lancée dans l’écriture de romans policiers régionaux, déterminée à en renouveler le genre. Auteure à succès de 15 ouvrages dont la plupart se déroulent dans le Cantal d’aujourd’hui, pari réussi pour celle qui est devenue la reine du cosy crime à la française !

• BARON Sylvie : Les petits meurtres du mardi. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 440 p, éd. Libra Diffusio, 25,70 €.

►  Quand un vrai meurtre s’invite dans un club d’amateurs d’Agatha Christie… Odile Lavergne, dynamique médiathécaire du charmant village de Marcolès dans le Cantal, a créé le Club du mardi, qui réunit des fanatiques d’Agatha Christie. Rivalisant d’érudition sur l’œuvre de la romancière, les membres du club sont animés d’un enthousiasme qu’ils brûlent de partager. C’est ainsi que naît l’idée d’un colloque international consacré à l’écrivaine, auquel la population  du village sera conviée. Archibald de La Rochette, membre éminent du club, met son  château – quelque peu délabré – à disposition et, à force de persévérance, une poignée d’experts – plus ou moins autoproclamés et excentriques – acceptent l’invitation. Il apparaît vite cependant que certains intervenants ne sont pas ceux que l’on  croyait et que d’autres ne sont pas là seulement par amour de la littérature policière. Au soir du premier cycle de conférences, la confusion est à son comble quand un crime abominable est découvert. Qui a pris la Reine du crime au mot ? Niché au cœur de la campagne auvergnate, avec pour cadre une petite cité de caractère, un polar malicieux dans la veine du Cercle des derniers libraires comme seule sait les concocter Sylvie Baron, elle-même très attache au Cantal.

• BARON Sylvie : Les petits meurtres du Tricot-Club : Tome I : Un hôte bien encombrant. 1 vol. br, 270 p, éd. Calmann-Lévy, 14,90 €.

► Crime et pelotes de laine dans un petit village du Cantal… Dans la veine du “Cercle des derniers libraires” et des “Petits Meurtres du  Mardi”, Sylvie Baron démontre ici qu’il permet aussi de démêler les énigmes policières les plus embrouillées et les plus machiavéliques ! L’effervescence est à son comble à La Grenouille, le bar-épicerie où se retrouvent les   membres du Tricot-Club de Valuéjols, charmant village cantalien au cœur de la planèze de Saint-Flour. La cause de l’émoi : un projet de carrière à ciel ouvert qui défigurera ce magnifique coin de campagne. Tout est suspendu au rapport d’un expert en hydrologie venu étudier les lieux.  Mais de rapport il n’y aura point : l’expert meurt empoisonné à la maison d’hôtes où il avait pris ses quartiers ! Les suspects sont nombreux – au moins autant que la maison d’hôtes compte de résidents – et l’enquête piétine, au grand dam de Joséfa, la femme de ménage de la résidence, bien placée pour connaître certains inavouables petits secrets… Décidée à démasquer le coupable, Joséfa ne sait pas qu’elle met sa vie en péril.   Heureusement, ses complices du Tricot-Club veillent au grain… On ne compte pas les bienfaits du tricot. Il déstresse, booste l’estime de soi, permet de nouer des liens sociaux. Il stimule le cerveau.

• BARRAL René : L’été des enfants rois. Nouvelle édition. 1 vol. br, 330 p, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 8,90 €.

Durant les vacances d’été, Valentin, onze ans et demi, débarque de la capitale pour un séjour chez ses grands-parents le temps de la convalescence de sa mère. Difficile d’intégrer un environnement différent et de nouveaux camarades, divisés en deux clans rivaux : les Comanches et les Apaches. Pour prouver ses capacités à la première tribu, Valentin est mis au défi d’attraper trois poissons à mains nues, lui le jeune Parisien ! Sa tentative échoue et il frôle la noyade, dont il est sauvé par Tchoundo. Entre ces deux « originaux », l’adolescent fraîchement arrivé et le gitan énigmatique, une chaleureuse amitié va alors naître et des confidences de part et d’autre les rendre toujours plus complices…

• BRIGANDET Jof : Les grandes plaines. 1 vol. br, 252 p, éd. Association Les Amis des Bois Noirs (63250 Arconsat), 20 €.

Mourant, Patrick Orlan décide de quitter la France pour se rendre aux Etats-Unis. Son objectif : Les Grandes Plaines ; son cimetière des éléphants. C’est là que seul, il veut rendre son dernier souffle, en contemplant les grands espaces dans toute leur démesure. Ce voyage initiatique ne sera pas sans difficultés. Un agent de l’immigration à la jalousie meurtrière, un chasseur de primes hors norme et les Blacks Hills seront autant d’obstacles qu’Orlan devra affronter. Il croisera toute une galerie de personnages hauts en couleur, qui feront de son parcours un hymne à l’amitié et à l’amour… Monty, vieux cow-boy usé d’un autre temps et Amy, la belle Indienne Lakota qui donnera tout son sens au mot espoir.

• CHAUVY Irène : Enfin, l’aube viendra : romance policière historique. 1 vol. br, 232 p, éd.  Gaelis éditions (43210 – Bas-en-Basset), coll. Poche, 10,50 €.

Une romance policière historique  qui se déroule sous la Troisième RépubliqueParis – septembre  1879. Charles Marais est assassiné le soir de son mariage. Une de ses anciennes maîtresses, Anaïs Delvaux, est accusée du crime et condamnée par la cour d’assises de la Seine à la prison à perpétuité. La veille du meurtre de Charles Marais, un Américain âgé d’une soixantaine d’années, Ambrose Pierce, en visite à Paris, a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. Le décès serait dû à un arrêt du cœur, causé par l’abus de morphine. Paris-octobre 1882.Anaïs est déclarée innocente et libérée de prison. C’est aussi le moment que choisit Alexander Pierce pour se rendre à Paris afin d’enquêter, à la demande de ses deux tantes, sur la mort de son grand-père. Hasard ou destin, Anaïs et Alexander se rencontrent. Auront-ils un avenir ensemble alors que leur passé semble les séparer ?

• CLOUX Patrick : Marcher à l’estime. Nouvelle édition. 1 vol. br, 144 p, éd. Le temps qu’il fait, 10 €.

 Voici l’un des livres de Patrick Cloux qui aura touché bien des lecteurs. Paru d’abord il y a tout juste trente ans, un peu en avance sur son temps, il rencontra des amoureux de la marche autant que des amateurs d’«objets de nature».Conçu dans la mouvance des peintres et des poètes du Land Art, ce traité d’émerveillement ne pèse rien dans un sac à dos. Il célèbre les formes naturelles et les œuvres de fortune que la liberté vive des chemins nous distribue en abondance.“ J’ai tenté ici de mettre en mouvement un certain regard porté sur le paysage. D’où mes promenades sans but, nourries d’analogies et d’objets de nature, mais aussi ce besoin participatif de dire les choses aimées par les livres lus. Voilà donc mon amour des pierres, des bouts de bois paradoxaux rencontrés sur les chemins. Une sorte de Land Art particulier, privé, et cependant résonnant chez d’autres, traversant le jeu sans fin des formes à découvrir, des collections, des nœuds entre le réel et l’abstraction. Je ne sais pas si j’y suis parvenu, mais c’est ainsi, donné, direct, décidé : une tentative d’appropriation du monde, l’éloge du pacte qui nous ramène aux arbres et à l’herbe, aux traces et aux mots. (Patrick Cloux)

• CLOUX Patrick : Trois ruches bleues. 1 vol. br, 190 p, éd. La Fosse aux ours, 19 €.

Patrick Cloux décrit et raconte l’année pratique et régulée d’un apiculteur. Il entrecroise cela avec l’évocation d’un auteur, des peintures d’une église romane, celle des parterres fleuris ou le bricolage d’un apiculteur dans un village grec… Le lecteur peut en apprendre un peu sur la vie, l’ordinaire, les rythmes, les interventions autour d’un rucher mais il ne s’agit pas du tout d’un livre technique. Il poursuit la célébration ordinaire et purement littéraire du bonheur qu’il y a à faire autant de gestes particuliers pour mener un rucher. L’ouvrage a été couronné par les prix Marianne et Catherine de Médicis. Patrick Cloux a été libraire pendant vingt ans, dans des librairies de taille bien différentes. Il est actuellement représentant pour les Éditions Actes-Sud dans la région Rhône-Alpes, après s’être occupé des librairies de «second niveau» de Paris et de Province. Il est l’auteur d’une dizaine de livres principalement parus à nos éditions, mais aussi chez Stock, à la Table Ronde et aux éditions du Miroir.

• COULON Cécile : Méfiez-vous des enfants sages. Nouvelle édition.  1 vol. br, 128 p, éd. J’ai Lu, coll. Littérature française, 6,80 €.

► Une histoire douce-amère dont l’écriture tempérée exprime avec grâce la violence des enfants sages. Elle s’appelle Lua et elle déteste le chocolat noir. Enfant, elle passait tout son temps avec Eddy, le vieux rocker marginal d’en face. Dans cette petite ville tranquille du sud des États-Unis, il était son seul ami. Et puis la vie a tout gâché. Lua a grandi, elle ne croit plus en Dieu. Ses parents n’ont rien compris, rien vu. Mais cela les intéresse-t-il vraiment ? Lua ne sera plus une enfant sage.

• DARTIGOLLES Agathe : L’arbre des souhaits. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,40 € 

► Alors qu’ils célèbrent la fin des travaux du château de l’Ange et qu’ils sont enfin réunis après de nombreuses péripéties, Capucine, Augustin, David, Pierrick, Alicia et Simon dégustent une bouteille de leur prestigieuse « Vigne des Mystères ». Et pas n’importe laquelle… elle date de 1950, la première année de production ! Une petite fête qui aurait été tout à fait réussie si la bouteille n’avait pas été empoisonnée… Née en 1985, Agathe Dartigolles a toujours rêvé de  devenir un jour écrivain. Après des études en communication,  et six années dans le marketing, elle s’est lancée  en 2014 dans l’écriture de plusieurs nouvelles, dont certaines ont été  publiée. L’arbre des souhaits est sont troisième roman.

• DELORS Catherine : Blanche et la bonne étoile. 1 vol. br, 336 p, éd Héloïse d’Ormesson, 22 €.

1800, Paris, sous le Consulat. Tout sépare les jeunes amants. Elle, Blanche, l’une des reines de la haute société. Lui, l’inspecteur en chef Roch Miquel, issu d’un milieu très modeste, à la carrière déjà brillante. Qu’importe, ils se moquent des conventions. Le soir de Noël, un attentat visant Bonaparte fait des dizaines de victimes. Roch se voit confier l’affaire. Si pour sa hiérarchie les coupables semblent tout désignés, il refuse de céder à la facilité. Tandis que, dans l’ombre, les conjurés sont en embuscade, il mène l’enquête, déjouant pièges et complots. Mais entre sa passion pour la sublime Blanche, les manigances de ses collègues et du redoutable ministre Fouché, il ne peut compter que sur lui-même. À partir de l’affaire de la rue Saint-Nicaise, Catherine Delors tisse une histoire d’amour aussi tourmentée que le Paris d’après la Révolution. Avec sa misère et ses ors, ses bordels et ses salons, ses dissidents et ses courtisans, Blanche et la bonne étoile nous emporte dans un feuilleton haletant. Avocate en Californie, native du Carladès, Catherine Delorsécrit son pays” quand elle en a le mal, en puisant dans les mémoires historiques de l’avant et de l’après Révolution française.

• DELPEUCH Jacques : Un Auvergnat à Paris. 1 vol. br, 90 p, éd. Verone édition, coll. Évasions, 13 €.

► « Les petits barrages de mon enfance ne savaient pas retenir bien longtemps l’eau des rivières qui avaient d’autres ambitions de mers lointaines, comme eux, je n’ai pas su vous retenir. Il me reste un pays dont les cailloux affleurant sous la tourbe roulent sous mes chaussures toujours mouillées des milles ruisseaux qui sourdent à chaque détour. Mais aussi comme mes chères rivières j’ai tracé mon chemin avec juste l’envie d’aller plus loin saisissant chaque opportunité pour rebondir, contournant les obstacles et avançant malgré tout dans le désir d’une mer imaginaire avec le sentiment d’une certaine urgence qui ne me quitte jamais. Il va sans dire qu’ici à Madic il y a une place pour toi et que je serai heureux de faire mes derniers cheminements en ta compagnie. Pour conclure je te lègue cette phrase qui pour moi résume toute une vie : “On meurt toujours de son enfance” » 

DEVEZ-VALLIENNE Monique : Les silences de Rochecombe : Tome II : Victor, dans les rêves du cœur. 1 vol. br, 260 p, éd. des Monts d’Auvergne, 20 €.

Un roman qui vous entraine dans les méandres de la vie, à la conquête d’un inconnu qui déroute. En 2000, au cœur de l’hiver, Martine, la petite-fille de Victor qui veut retrouver  l’histoire de ses origines, brave la neige et le froid pour aller explorer le domaine de Victor. Elle arrive à Rochecombe,  dans un lieu qu’elle ne connaît pas. Contre toute attente, des bruits bizarres se font entendre, alors que la bâtisse est abandonnée depuis des années. Quatre-vingts ans auparavant, Victor, quant à lui, revient après une longue absence, meurtri par la Grande Guerre. Il va devoir affronter ses démons et une nouvelle façon de vivre… Il se sent amputé du cœur et incarne la fragilité et le refus de toute action. Mais les souvenirs sont bien présents, ceux du temps de l’amour et des jours heureux. Sombreront-ils dans l’oubli ? Un sursaut intérieur anime le jeune homme : va-t-il enterrer ce qui pourrait être la clé vers un nouveau départ ? Décidera-t-il au contraire de tout affronter pour renouer avec la vie ? Après une carrière  accomplie dans l’éducation nationale, en tant que professeure d’anglais, Monique Devez-Vallienne a choisi de s’adonner à l’écriture, entre poésie et œuvres romanesques. 

DUJARDIN René : La maison des vents perdus. Nouvelle édition. 1 vol. br, 190 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8 €.

Vincent, photographe de guerre en quête de sérénité, vient se ressourcer dans un vieux manoir normand, près des plages du Débarquement. Cette maison des vents perdus est tenue par deux femmes, la mère et la fille, qu’un secret douloureux unit dans une relation ambiguë et conflictuelle. Vincent, séduit par la personnalité de Mathilde, cherche à percer son silence. Découvrira-t-il ce qui s’est passé pendant la guerre, marquant et liant à jamais le destin de ces deux femmes ? René Dujardin,  né en 1947 et professeur de Lettres de formation,  est avant tout un homme de passions : il est photographe, comédien, auteur de théâtre, créateur de spectacles audiovisuels, animateur radio, compositeur, réalisateur de films et écrivain.

• DUPUY Daniel : L’enfant de lumières. Nouvelle édition. 1 vol. br,  éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 9,20 €.

Une histoire qui se déroule pendant la Seconde guerre mondiale et la guerre d’Algérie. Les destins d’une famille de notables et d’une autre famille  de gens plus simples, qui vont se retrouver liés pendant plusieurs décennies. À la fin des années 1930, Maurice est arrivé en France pour fuir le fascisme montant en Italie. Il rencontre Lucie dans un tout petit village du Luberon, Notre-Dame de Lumières, et décide de construire sa vie avec elle. En parallèle, Fernand Notin est l’héritier d’une tradition familiale de maître-confiseur. Sa jeune épouse, Clémence, va rapidement s’imposer comme la clé de la future réussite de la fabrique, jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale bouleverse l’ordre établi.

• DUPUY Daniel : L’étoile du Rocail. 1 vol. br, 304 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 21 €.

Un roman qui s’inscrit dans la continuité de “L’Enfant de Lumières” Dans les années 1970, Adam, employé de l’usine de fruits confits Notin, souhaite monter une fabrique d’anisette, apéritif alors en plein essor. Il peut compter sur le soutien de son père biologique, Celyan, qu’il a retrouvé depuis peu. Ce dernier est revenu à Apt pour faire la lumière sur la mort de sa femme survenue trente ans plus tôt, alors qu’elle appartenait à un réseau de Résistance. Le projet d’Adam offrira aux deux hommes l’occasion de se découvrir enfin. Dans le même temps, Clémence, patronne d’Adam et maîtresse de Celyan, s’interroge sur la direction à donner à son entreprise : à l’heure où l’on glisse doucement de l’artisanat à l’industrie, elle devra se décider entre adhérer au conglomérat de sa ville ou demeurer indépendante. Pour tous, l’heure des décisions personnelles et professionnelles, aux conséquences parfois dramatiques, a sonné.

• FAYE Jo-Rémy : Pour six trouilles au ventre, tes potes iront. 1 vol. br, 194 p, éd. Encre Rouge, 20 €.

Timéo a la particularité de nous ressembler, à la seule différence près qu’il cumule d’innombrables peurs. Quand il apprend que Candice est enceinte de lui, il craint de ne pas être à la hauteur. Son ami psychiatre, le Docteur Anton de Logorewski, décide de lui concocter un carnet de voyage intérieur sur-mesure constitué de six défis à relever. S’il ne comprend pas où cela peut bien le mener, les activités qu’il devra suivre à la lettre vont véritablement le malmener. En se confrontant à ses peurs, Timéo va s’exposer au cours de ce périple à tous les dangers au point de tomber entre les mains de gourous d’une secte. Métamorphosé, Timéo ne devra-t-il pas affronter une nouvelle mise à l’épreuve pour rassurer Candice et l’aimer sereinement ? Clermontois, Jo-Rémi Faye écrit des romans et des essais depuis 2018. Attaché Territorial au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, il a exercé de nombreuses missions au service des habitants, des agents et de leurs collectivités.  Il s’implique également dans la vie associative sur des projets culturels et touristiques.

• FAYE Jo-Rémy : Le secret du poème sous des bris de verre. 1 vol. br, 160 p, éd. Encre Rouge, 18 €.

► Chef d’une bande de cinq adolescents avides d’aventures insolites, Gorka n’était pas prêt d’imaginer ce qui l’attendait en explorant une bâtisse délabrée depuis un quart de siècle à Clermont-Ferrand. Attirée par ce lieu mystérieux, Claire-Lucille, seule fille du groupe, va susciter la curiosité du reste de l’équipe, grâce à ses intuitions et visions. Au fil de leurs rencontres et de leurs indices, un terrible secret enfoui depuis de longues années sous des bris de verre va ressurgir, reflétant les réelles intentions des occupants de cette demeure. Leur escapade hors-des-murs du collège va finalement les conduire à voyager de l’Allier au Cantal jusqu’aux portes du vieux Lyon. Ils ne pouvaient se douter que ce trésor qu’ils recherchaient était inhabituel et changerait le cours de leur existence.

• FAYE Jo-Rémy : Les fournaises du passé. 1 vol. br, 204 p, éd. Encre Rouge, 20 €

► L’heure de la retraite a sonné pour l’Adjudant-Chef Constant Goupil. En guise d’adieu, ses collègues de la Brigade de Gendarmerie d’Olliergues et son épouse Marinette lui font la surprise d’un voyage à l’Île de la Réunion. Ce retour sur les lieux, où il avait passé une partie de sa carrière, ne va pas être de tout repos. Sans le savoir, sa venue sur cette île va occasionner une série d’évènements tragiques. Les forces de la nature semblent se déchainer contre lui. Tandis que le Piton de la Fournaise entre en éruption, des légendes vont soudainement rejaillir. Le passé de l’ancien Adjudant-Chef de la Gendarmerie va refaire surface au point de déclencher les foudres de Marinette. Il ne se doutait pas à quel point les sentiers escarpés et la végétation luxuriante de cette île pouvaient laisser autant de traces dans les mémoires des randonneurs.

• FERRATON Henry-Noël : Moi, c’est l’autre. Tome I. 1 vol. br, 156 p, éd.  Eivlys, 19, €.

Avec ce nouveau roman, Henry-Noël Ferraton retrace  l’histoire d’une famille dans la Maison Riquier, une boucherie familiale transmise de père en fils depuis plusieurs générations. Maurice, l’actuel boucher et sa femme la Bernarde ont déjà trois filles, quand survient une nouvelle naissance.  Alors qu’ils  espéraient un fils, ils auront des jumeaux : un fils pour leur plus grande joie, mais aussi une fille qui sera prénommée Claude. Elle sera « l’Autre » pour sa mère qui lui refuse toute affection et  toute tendresse pour se consacrer à Bruno, ce fils tant désiré.

• GENTES Pierre : La disparue du viaduc. 1 vol. br, 424 p, éd. Abatos, coll. Au bout des mots, 20 €.

Pierre Gentes propose une fiction dans laquelle une jeune femme, connue pour sa beauté et son opiniâtreté, affronte la problématique de l’entrée de la drogue dans les lycées. Cette ancienne professeure de mathématique, devenue inspectrice, fait de ce sujet son combat. Cette femme de conviction et de caractère sera enlevée par des malfrats rétribués par un réseau de trafiquants de drogue et à la marge dans le sexe. Le juge d’instruction parviendra à la libération de la disparue détenue pendant vingt-huit jours dans un immeuble de Firminy. En revanche, l’institution judiciaire ne parviendra pas à lever totalement le doute sur le fait que cette femme ait pu être victime de harcèlement sexuel de la part du maire du Puy-en-Velay. En effet, il avait eu un flirt dans la période lycéenne, et a gardé du béguin pour elle. Ce qui est plus désagréable encore pour cet édile, c’est que cette femme est devenue, l’épouse du chef de l’opposition municipale de la cité ponote. Quelques jours après sa libération, cette femme, qui effraye et inquiète des affairistes, sera victime d’un attentat par arme à feu, mais elle survivra. Quant aux enquêteurs, ils cherchent encore qui, entre le maire du Puy-en-Velay ou le milieu de la pègre, aurait voulu se venger sur cette femme qui venait d’être libérée sans que la rançon demandée ne soit payée. L’histoire se déroule en grande partie en Haute-Loire sur les communes du Monastier-sur-Gazeille et du Puy en Velay, sans oublier le village de Crouziols qui est au point de départ de cette affaire. Les enquêteurs ont été amenés à diligenter des recherches sur les secteurs.

• GENTILLEAU Noah: Illusion X – Xénon Acte 1 – Le Commencement. Roman Fantasy. 1 vol. br, 122 p, éd. Baudelaire, 13,50 €.

Que se passe-t-il lorsque de simples vacances se transforment en un jeu mystérieux, qui met en péril la vie de ses participants ? C’est le combat que doit mener Clément, âgé de 14 ans, lorsque ses parents les emmenèrent, sa sœur et lui, au camping de la Demeure Xophéro. Malgré les énigmes, les passages secrets, les surprises et les épreuves dangereuses du Professeur X, la principale préoccupation du jeune homme est de trouver la vérité qui se cache derrière ce jeu : l’Illusion X… Né à Clermont-Ferrand en 2007, Noah Gentilleau vit à Riom, dans le Puy-de-Dôme. Il s’initie à l’écriture lors de son passage anticipé au collège. Son style littéraire s’affirme grâce aux films et romans fantastiques qui le passionnent.

• HUGON Philippe : Les possédés de Saint-Médard. 1 vol. br, 272 p, éd. de Borée, coll. Vents d’histoire, 20,40 €.

►  Paris, été 1731. Chaque jour, dans le cimetière de l’église Saint-Médard, la foule se presse pour assister aux incroyables convulsions dont sont saisis des femmes et des hommes sur le tombeau du diacre de la paroisse. Miracles et prophéties accompagnent ces crises mystiques. Cependant, le phénomène attire également l’attention des autorités, inquiètes du fanatisme suscité par ceux que l’on appelle désormais les « convulsionnaires ». L’abbé René Baptiste, l’agent des missions secrètes du cardinal de Fleury, est alors chargé d’infiltrer ces rassemblements pour enquêter sur ces transes prodigieuses qui recrutent des adeptes jusqu’au sein de la cour de Versailles. Avec une question : les convulsionnaires sont-ils de sincères croyants ou d’habiles imposteurs ?

• HUGON Philippe : Une reine idéale. Nouvelle édition.1 vol. br, éd. de Borée, coll. Vents d’histoire Poche, 8,60 €.

►  Il faut marier le roi ! En cette fin d’année 1724, la santé du jeune Louis XV vacille et on s’affaire à lui trouver une épouse afin qu’il engendre au plus vite un héritier au trône. Une liste de 99 candidates est dressée parmi les plus grandes familles d’Europe. Mais quelle princesse deviendra Reine de France ? Le jeune et séduisant abbé René Baptiste est désigné pour mener l’enquête. Bientôt, une inconnue polonaise est choisie, mais René va devoir la protéger de la vengeance des puissantes dynasties éconduites. Une course contre la montre s’engage avant le mariage.

• HUSSAR Caroline : La maison aux chiens. Préface de Lorraine Fouchet. 1 vol. br, 240 p, éd. Presses de la Cité, 20 €.

C’est une maison perdue au cœur des plaines de l’Allier. Un étonnant capharnaüm, entouré de chenils. Geneviève et Francis y accueillent des enfants à l’histoire cabossée. Entre ce couple fruste et ces gamins, dans cette maisonnée organisée autour des chiens, l’amour se fraie son chemin. Il y a Roman, que l’on a dû éloigner d’une famille déstabilisée, Nelson et Grégory, deux frères “difficiles”… Et Atalante, petite fille aussi sage que maladroite. Ces enfants qui arrivent avec leur passé, souvent traumatique, vont devoir apprendre à vivre ensemble. Et cohabiter avec la fille de leurs parents d’accueil, Angélique, qui peine à trouver sa place dans ce refuge… Un havre que le regard des autres, voisins, familles, services sociaux, va au fil du temps de plus en plus menacer.“ Dans cette meute de papier, chacun a sa place, même le chiot le plus fragile. Dans ce texte, chaque mot a aussi sa place. […] Lorsque vous le refermerez, vous en conserverez longtemps la douceur”, écrit Lorraine Fouchet dans sa préface.Le roman a été distingué par le prix Jean Anglade 2023. Née en Auvergne, Caroline Hussar a grandi dans la campagne bourbonnaise. Dans le cadre de ses études au sein de la faculté de droit de Clermont-Ferrand, elle s’est intéressée au droit de la santé, ce qui l’a amenée à poursuivre des études à la faculté d’Aix-Marseille. Elle a choisi de revenir exercer son activité d’avocate en Auvergne, et de se spécialiser dans la défense des victimes, notamment auprès des enfants. Elle vit aujourd’hui au pied du Puy-de-Dôme.

• JOSSE Gaëlle : La nuit des pères. Nouvelle édition. 1 vol. br, 192 p, éd. J’ai lu, 7,50 €.

Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père décline, il entre dans les brumes de l’oubli. Après de longues années de séparation, il s’agit peut-être de l’ultime possibilité de comprendre qui était cet homme destructeur, si difficile à aimer – et qui n’aura cessé de se dérober aux siens pour partir obstinément arpenter la montagne. Sur une poignée de jours, l’histoire familiale se noue et se dénoue. Quel drame s’est-il joué autrefois pour faire planer sur eux trois l’ombre des silences jamais percés ? À travers leurs voix qui se succèdent affleurent l’ambivalence des sentiments filiaux et les violences invisibles, ces déchirures qui poursuivent un homme jusqu’à son crépuscule.

• JUDENNE Roger : Cinq nuits avant l’arrivée des Américains. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre d’écritures,  21,40 € .

► À l’approche du Débarquement allié en Normandie, Armand, à la tête du groupe communiste Front National, et Pierre, chef de Libération-Nord, se mobilisent. Les deux groupes de Résistance sont mis à contribution pour saboter le nœud ferroviaire de Voves car un train allemand y est stationné, en attente de rejoindre les côtes normandes. Le fougueux Armand meurt dans d’étranges circonstances quelques semaines plus tard. Accident ? Vengeance ? Tout porte à croire qu’il est victime des représailles de l’ennemi. C’est en tout cas la version qui sera officialisée par le Ministère

• JUDENNE Roger : Une vie de dimanche. 1 vol. br, 400 p,  éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,60 € .

Il se nomme Robert. Tout le monde l’appelle Fouine. En ces temps rendus difficiles par l’Occupation, ce jeune veuf travaille dans les fermes et braconne pour subvenir aux besoins de ses trois enfants et de sa belle-mère, une vieille femme revêche. L’amour de Fouine, c’est Pierrette, veuve avec des enfants à élever, elle aussi. Il se voit déjà, assis à ses côtés autour d’une table, à regarder grandir leurs mômes.. Mais la jeune femme a d’autres ambitions : partir avec un monsieur de la ville qui a fait fortune grâce au marché noir et qui seul peut lui proposer « une vie de dimanche ».

• LABORIE Christian : À l’ombre des souvenirs interdits. 1 vol. br, 520 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terres de France, 23 €.

►  L’évocation lumineuse d’une belle amitié au cœur d’une quête vitale, à travers la lente reconstitution d’une identité, d’une histoire enfouie. Entre révélations et réminiscences, on suit le chemin douloureux de Lina… Janvier 2002. Sans nouvelles depuis plus de quinze ans, Alice reçoit un appel de celle qui fut sa plus grande amie. Elle n’a rien oublié de Lina avec qui elle a tant partagé depuis le collège. Son intelligence, sa personnalité vive. Ses fêlures et ses humeurs changeantes aussi. Pourquoi Lina ressentait-elle un profond mal intérieur, une colère sourde ? Pourquoi pensait-elle qu’on ne lui disait pas tout ? Professeure de lettres à l’université de Montpellier, Alice mène une vie paisible quand Lina, elle, sillonne le monde pour des missions humanitaires. Son amie veut lui confier un cahier où elle a consigné tous ses souvenirs d’enfance de Guéret, de Mende, et d’ailleurs. Si Alice en connaît déjà beaucoup, elle va finir par découvrir le secret qui a bouleversé les jeunes années de Lina.

• LABORIE Christian : Le chemin des larmes. Nouvelle édition. 1 vol. br, 440 p, glossaire, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,40 €.

Ruben se passionne pour les chemins de fer naissants. Pour ses 12 ans, son père lui offre son premier voyage en train. Au cours du trajet, il rencontre un mystérieux personnage qui le subjugue : Paulin Talabot, le grand initiateur des chemins de fer français. Quelques mois plus tard, ses parents recueillent une fillette, Marie. Ils grandissent côte à côte, comme frère et sœur. Avec les années, Ruben s’éprend de Marie, qui refuse de lui accorder son amour. Bouleversé par son refus, Ruben décide de quitter le mas familial. Le jour de ses 20 ans, en 1864, contre l’avis de son père, il se fait engager sur les chantiers de chemin de fer. Commence pour Ruben une vie faite de rencontres, d’amour, de dangers et de révolte.

• LABORIE Christian : Le retour d’Ariane. Nouvelle édition. 1 vol. br, 386 p, éd. Pocket, 8,30 €.

Le Retour d’Ariane, qui fait suite à “Les fiancés de l’été”, raconte la chronique d’un village d’après-guerre et peint le portrait d’une héroïne inoubliable qui, de ses épreuves, a su faire une force de vie. En 1958, une femme revient dans son village de Lozère, auréolée de mystère. Après une vie recommencée à Paris où elle a travaillé au sein de la maison Dior, Ariane est de retour, avec sa petite fille. Treize ans se sont écoulés depuis tout ce qu’elle a dû surmonter, seule : son arrestation par les FFI, le traumatisme, la condamnation sans appel de son père, et la fuite… Ariane a beaucoup changé et, la trentaine élégante, sûre d’elle, accomplie, elle semble avoir tiré un trait sur son passé. Alors, que cherche-t-elle à Florac ? Le souvenir douloureux de Raphaël, son premier amour, ou la vérité sur ceux qui lui ont fait tant de mal ?

• LABORIE Christian : Les hauts de Bellecoste. Nouvelle édition. 1 vol. br, 650 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,70 €.

À la ferme des Pérol, la vie est dure mais Clémence ne se plaint pas. Douce et rêveuse, la jeune fille résiste aux avances de son voisin, le fourbe et grossier Émile, car c’est Armand, le bel inconnu, qui prend son cœur. Hélas, à peine devenue une femme entre ses bras, l’amoureux est appelé au front. Émile tient alors sa revanche, pour le plus grand malheur de Clémence. Passionné d’Histoire, Christian Laborie est l’auteur de la saga L’Appel des drailles et Les Drailles oubliées, pour laquelle il a obtenu le prix Mémoire d’Oc. Connu pour mettre en scène des personnages attachants dans des intrigues au réalisme foisonnant, riches en suspense et en émotion, il a conquis un lectorat fidèle. Ses nombreux romans, publiés aux éditions De Borée, l’ont hissé au rang des écrivains incontournables de la littérature de terroir.

• LACOTTE Daniel : Le parler de nos régions : ces mots qui ont créé la langue française. 1 vol. br, éd. Christine Bonneton, Coll. Au fil des mots, 17,90 €.

Au fil des mots Au fil du temps, la langue française que nous parlons et écrivons s’est enrichie de multiples influences. Sans oublier les racines indo-européennes de son origine qui seront fortifiées par la puissance du latin sous toutes ses formes évolutives, puis du gallo-roman et du roman qui précède l’ancien français. Aujourd’hui encore, il suffit de parcourir notre pays en prenant le temps d’échanger avec quelques autochtones « du coin » pour vérifier qu’il existe ici et là des vocables imagés que l’on ne comprend pas forcément. Mais chacun de ces termes possède une force évocatrice, qu’elle soit affective, émouvante ou amusante. Ce livre a pour objectif de les faire vivre et de leur redonner force et vigueur.

• LAFON Marie-Hélène : Cézanne. Des toits rouges sur la mer bleue. 1 vol. br, 196 p, éd. Flammarion, 21 €.

► Il y a Paul et il y a monsieur Cézanne. Il y a le père et la femme, le jardinier Vallier, le docteur Gachet et les écrivains Flaubert et Zola. Tout un monde. Il y a les toits rouges sur la mer bleue, les mains, le sucrier, le chapeau, l’argent et les secrets. Il y a les silences, épais. Marie-Hélène Lafon est allée vers Cézanne comme on “va au paysage”. À corps perdu. Cet essai en est la trace éblouie. Extrait de l’article d’Audrey Le Roy, sur le site Actualitté : “La trame est simple, terriblement simple, nous faire un peu mieux connaître le peintre en faisant parler ses proches. Son médecin qui « donnerait tout pour le voir peindre dans la grande lumière des jours, attraper son geste, le surprendre », sa mère, inquiète que les tableaux du jeune Paul Cézanne ne se vendent pas « enfant, enfant, songe à l’avenir, on meurt avec du génie et l’on mange avec de l’argent », son père, sa femme, son jardinier. Autant de différentes visions, de différents attachements (…).Simple et touchant, beau et poétique. La sérénité de la Provence où tout n’est pas toujours rose mais où, comme disait le chanteur, la misère semble moins pénible”.  

• LAFON Marie-Hélène : Histoires. Recueil de nouvelles. 1 vol. br,  éd. Libretto, 9,70 €.

►“Nouvelle ou roman, roman ou nouvelle, parfois on ne sait pas, je ne sais pas ce que je vais faire, où ça va aller ; je suis une piste qui s’enfonce dans le maquis textuel, j’y vais, j’avance, et ensuite ça devient quelque chose que je n’attendais pas, ça devient autre chose, ça se fait en se faisant, ça se fait autrement, ça tourne et ça bifurque, ça se retourne”… Le présent volume rassemble la totalité des nouvelles de l’auteur publiées par les éditions  Buchet/Chastel (deux recueils : Liturgie en 2002, et Organes en 2006). L’opus st complété par : Bon en émotion, et La Maison Santoire (nouvelles publiées par ailleurs et épuisées). Cette édition – la première au format poche – présente d’autres textes de l’auteure publiés en revue mais jamais repris dans un recueil.

• LAFON Marie-Hélène : Une autre vie. 1 vol. br, 60 p, 11 illustrations en couleur, éd. Lamaindonne , coll. Poursuites et ricochets, 20 €.

Le père de Marie-Hélène Lafon  fut un de ces  paysans du Cantal, comme il y en a eu tant dans toutes les générations qui l’ont précédé. Après sa mort, l’auteure a  retrouvé des photos prises entre 1956 et 1959 pendant qu’il accomplissait  son service militaire au Maroc. Son père sur la plage, en maillot de bain,   en uniforme dans sa chambrée, déguisé en femme dans le jardin du colonel ou encore torse nu au milieu d’un groupe d’enfants. À la fin du service militaire, il rentre dans le Cantal et reprend alors sa vie de paysan. Dès lors, c’est d’un autre père,  devenu plus taciturne et plus secret, d’un autre corps et d’une autre vie, dont il s’agit.

• LEMAIRE Philippe : Charleston Blues. 1 vol. br, 260 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 21 €.

► Une plongée, en compagnie de Théo, le personnage principal,  dans le bouillonnement intense et vertigineux du  Montmartre des  Années folles. Pour ce dernier,  fils d’un modeste bourrelier, l’image de la liberté est associée à celle de Joss, jeune femme capricieuse et espiègle, héritière du groupe sucrier Roux-Duval. À ses côtés, Théo vivra les plus belles années de sa vie, emporté dans le tourbillon des Années folles où des héros hagards et blêmes s’étourdissent dans une fête perpétuelle sur les premiers rythmes de jazz. Des fêtes où la vie se consume la nuit dans des débordements d’ivresse et l’affolement des corps…

• LEMAIRE Philippe : La forêt des violons. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 8,60 €.

Février 1917, Saint-Pétersbourg. La famille Malinovski vit richement de ses plantations de thé et de sa fabrique de samovars, indifférente aux événements qui agitent la capitale. Mais bientôt, la Révolution s’intensifie, et ils n’ont d’autre choix que la fuite. Après un long et dangereux voyage, ils atteignent enfin Nice : la famille est réunie, mais ruinée. . En passant d’un statut de riche à celui de pauvre exilé, la famille Malinovski n’a pas d’autre choix que de se reconstruire et de se réinventer…Ensemble, ils vont devoir s’inventer un nouveau destin. Kostia, le fils cadet, trouve un poste de livreur dans une fabrique de chocolat, où il rencontrera Marie-José….

• LE QUERREC Georges : Faire sourire les pierres. 1 vol. br, 260 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 19,90 €.

Un homme au bord du précipice se reconstruit et se relève grâce au pouvoir de l’amitié et sa passion pour la peinture. Michel, peintre raté, peine à se remettre de sa récente séparation. Inquiet de le voir ainsi sombrer, son vieil ami Marco le conduit dans sa maison de famille en Bretagne, espérant lui redonner goût à la vie, loin de ses tourments parisiens. Dans ce village de bord de mer où il se sent rapidement comme chez lui, bouleversé et inspiré par la splendeur des paysages qui l’entourent, Michel se remet peu à peu à la peinture, faisant preuve d’un talent jusqu’ici inexprimé. Dans le quotidien de cette vie simple, rythmée d’habitudes nouvelles, Michel change progressivement sa perception du monde. Bientôt, l’évidence s’impose : son avenir se construira sur ces terres.

• LETERRIER Pierre : En être ou pas ? 1 vol. br, 174 p, éd. L’Atelier du poisson soluble (Le Puy-en-Velay), 18 €.

Huit tableaux. Huit épisodes de la vie d’un enfant, en marche vers l’âge adulte. Huit chapitres qui se répondent et tournent autour du même questionnement : Qui est-il ? Un amoureux qui, à 8 ans, a commis un acte impardonnable ? Un cancre si désespérant qu’on inventa pour lui les notes négatives ? Un intrus, un fraudeur, un imposteur ? Un courageux qui se révolte quand il le faut ? Un lâche qui obéit même s’il désapprouve ? Un éventuel rugbyman ? Un improbable footballeur ? Un délateur responsable d’un abominable châtiment corporel ? Cette recherche de soi est aiguisée par le regard des autres, qui semblent le scruter pour trouver eux aussi une réponse. Que pensent-ils deviner de sa sexualité ? En être ou pas ? Avec délicatesse et acuité, Pierre Leterrier met en scène les affres de la quête d’identité.

• MALLET François : Les girafes roses et bleues. 1 vol. br, illustrations, éd. Gr…Art éditions, 15 €.

Désespéré, un jeune homme retrouve courage et espoir en découvrant un secret de famille bien gardé dans le journal intime de sa mère. On prend plaisir à dévorer cette surprenante saga familiale qui réserve de nombreux rebondissements avec des personnages attachants qui transportent le lecteur dans différentes époques et le font voyager dans des univers éclectiques. Après son premier ouvrage autobiographique, « La Fistinière sous ma bonne étoile », François Mallet nous livre ici son premier roman. Fidèle à la force du destin, un thème qui lui est cher, il nous entraîne dans cette intrigue familiale, traversant le Paris de la haute couture des années cinquante, du Berry à Marrakech, en passant par le San Francisco gay des années quatre-vingts … Un secret de famille sert de point de départ à cette épopée, tantôt drôle, tantôt cruelle, mais toujours optimiste. Différentes époques et différentes amours s’ouvrent à nous pour nous plonger dans ce voyage à travers les coups du sort que la vie nous réserve.

• MALROUX Antonin : La source aux trois fontaines. Nouvelle édition.  1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,90 €.

La jeune Anna est employée à la ferme des Fenière, un couple sans enfant, où elle donne entière satisfaction. Lorsque, à peine âgée de 16 ans, elle donne naissance à une petite Justine en refusant de dévoiler l’identité du géniteur, Pélagie, sa patronne, décide de la garder. C’est décidé, la petite Justine vivra au Hameau des Trois Fontaines. Justine grandit et devient, quelques années plus tard, l’heureuse égérie d’un grand magasin parisien. C’est alors qu’elle revient sur les terres auvergnates de son enfance pour honorer une promesse faite à sa mère. Le bonheur l’attend-il lors de ce retour au pays qui l’a vue naître ?

MARMOITON Evelyne : Journal d’une abeille. Illustrations de Margot George, Céline Curien et Charlotte Allezy. 1 vol. br, 76 p, illustrations en couleur, éd. La Galipote, 12 €.

► “Bonjour, je m’appelle Polline ! Suivez-moi les enfants… Je suis votre guide touristique. Entrez dans l’univers fabuleux de la ruche où vivent, en colonie, mes sœurs ouvrières, mes frères les faux bourdons et ma mère, la Reine. Humez le parfum chaud de la cire ! Goûtez le miel ambré ! Et terminons ensemble cette visite par de petits jeux. Pour s’aimer et se comprendre, il faut d’abord apprendre à se connaître”. Enfant, Evelyne Marmoiton a vécu à la campagne avec de grands espaces à découvrir. Les « petites bêtes » qui y rampaient, grouillaient, volaient, l’impressionnaient beaucoup. Elle aimait soulever délicatement les pierres pour observer les mille-pattes, perce-oreilles et autres chenilles mystérieuses. Elle aimait aussi contempler la ronde des papillons aux couleurs flamboyantes partageant le nectar des fleurs avec abeilles, guêpes, syrphes. C’est bien des années plus tard, qu’elle s’est formée à l’apiculture dans les Monts du Forez, apprenant au passage beaucoup sur les insectes pollinisateurs, au premier rang desquels les abeilles qui permettent aux plantes de se reproduire : “ Sans abeilles, pas de fleurs, ni de fruits, ni de légumes”. D’où l’idée de ce livre pour  partager son expérience à travers un album attrayant autant qu’éducatif, destiné aux enfants… mais aussi aux parents.

• MARTIN Jean-Baptiste : Le français parlé en Haute-Loire. Les 200 régionalismes les plus typiques expliqués et illustrés. Aquarelles de Frédéric Wojcik. 1 vol. br, 254 p, illustrations, éd. des Monts d’Auvergne, 25 €.

En Haute-Loire, comme ailleurs en France, le français parlé est émaillé de régionalismes, c’est-à-dire de mots ( broger, petafiner, sarassou…), de locutions (à cha peu, faire flique, à point d’heure …), de sens ( gouttière, s’oublier, village…), de tours grammaticaux ( être trempe, ça mien, un horloge…) qui n’appartiennent pas au français commun. Ces régionalismes donnent au français parlé dans cette aire une couleur et une saveur particulières. En parcourant cet ouvrage, le lecteur découvrira les 200 régionalismes les plus typiques employés par les Altiligériens, illustrés par des exemples parfois savoureux provenant du langage oral ou de l’écrit régional. Dans la rubrique étymologique et historique, il trouvera l’explication de chacun de ces mots dont beaucoup sont des permanences de la langue occitane parlée ici avant le français. La plupart remontent au latin, les autres sont d’origine germanique ou gauloise ou onomatopéique. Jean-Baptiste Martin est  Professeur honoraire des Universités et conseiller scientifique de l’Institut Pierre Gardette.

• MATHOUX Laurent : Chiner la ferraille. 1 vol. br, 147 p, éd Revoir éditions, 14 €.

Avec ce roman, le  Puydômois Laurent Mathoux démarre au quart de tour. Poignée en coin, le pied à fond sur le champignon, l’auteur nous embarque sur les traces de la famille Clapier. Des gitans, pas vraiment sédentaires mais presque, de Pont-du-Château. « Pontduch », pour les initiés. Dans la famille de Tony le gitan, on connaît la musique. Chiner la ferraille est un véritable art de vivre. Tony, analphabète et surdoué, est amené chaque matin au lycée en compagnie de deux camarades handicapés, par Amadou, chauffeur de VTC. Mais un matin, le jeune malien disjoncte. Professeur d’arts plastiques fraîchement retraité, Laurent Mathoux a côtoyé les gens du voyage une bonne partie de sa carrière.

• MIRANDA Olivier : Au bout des rouleaux. 1 vol. br,  autoédition Olivier Miranda.

Avec ce septième roman, l’auteur mauriacois évoque “une société agressive qui pousse à bout les gens” et dénonce “ les abus des réseaux sociaux, où on voit des personnes qui se défoulent derrière leur écran, anonymement”. Son personnage est un homme très possessif, rustre, un taiseux. Un jour, sa femme le quitte. Pour tenter de la récupérer, il publie  un post sur les réseaux sociaux avec une photo de sa cuvette de toilettes et de plusieurs rouleaux de papier toilette,  en indiquant que lorsque tous les rouleaux seront utilisés, il mettra fin à ses jours. Son post est remarqué par un animateur radio qui cherche des histoires insolites et c’est le déferlement. Il atteint les 500.000 vues. Bernard passe à la radio mais continue de cultiver son anonymat et le jeu du chat et de la souris commence pour savoir qui il est. Il sème des indices avec un seul but : créer le buzz pour récupérer sa femme.  Sportif aguerri, prompt à se mobiliser pour les bonnes causes, dans les associations, Olivier Miranda se définit comme un auteur qui aime  raconter la vie de gens ordinaires auxquels on peut tous s’identifier, qui ont des failles et à qui il arrive quelque chose d’extraordinaire, parfois, ou de surprenant.

• PAGIS René : Malheur à qui n’a plus rien à désirer. 1 vol. br, 192 p, éd. Christine Bonneton –  Losange, coll. Roman, 17,90 €.

« Malheur à qui n’a plus rien à désirer, il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède », affirme Jean Jacques Rousseau dans Julie ou la Nouvelle Héloïse. Étienne l’éprouve douloureusement dans le box des accusés de la Cour d’Assises de l’Hérault où il revit, plus qu’il ne participe à son procès, l’expérience douloureuse d’un amour destructeur qui l’a conduit lui aussi sur les chemins de l’absurde jusque dans un prétoire. Parviendra-t-il à préserver son ultime fortune; sa liberté, menacée par ses accusateurs? Comment décrire une passion amoureuse inassouvie et douloureuse où plaisir et souffrance voisinent dangereusement jusqu’à transformer un homme, lui faire perdre ses valeurs et le sens des réalités, jusqu’à en devenir un étranger pour lui-même ? René Pagis a été successivement officier de gendarmerie, juge d’instruction, juge des enfants et procureur de la République. Aujourd’hui retraité, il est adjoint au maire d’Aurillac en charge des Affaires sociales et de la Solidarité.

PALACHI Jean-Marie : Mon ami du rond-point. 1 vol. 290 p, éd. du Volcan (Le Crest), 15 €.

Alors qu’il n’est à la retraite que depuis seulement six mois,  Xavier, un ancien magasinier, est intrigué par l’annonce de l’occupation d’un rond-point qui se trouve  à deux pas de chez lui. Sensible aux revendications de ceux que l’on va très vite baptiser  Gilets jaunes, il décide de se rendre sur le lieu de rassemblement. Là, il  rencontre Koroutoumou et prend part activement au mouvement. Mais, à la longue et au fil des discussions, il a du mal à comprendre  comment certains affrontements peuvent finir par déboucher sur de la violence. C’est en voulant aider un policier qu’il va se retrouver à l’hôpital.

• PALET Marie de : Rose et Virginie. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 410 p, éd. À vue d’œil, coll. Corps 20,  28 €

► Jeunes paysannes vivant à Blachères, Rose et Virginie sont amies depuis toujours. Mais lorsque Rose épouse en grande pompe Abel, ancien général de la Grande Armée de Napoléon, elle tourne délibérément le dos à Virginie. Certes, Rose a trouvé là un moyen de s’extraire de sa condition, mais pourquoi persiste-t-elle à exclure de sa nouvelle vie celle avec qui elle partageait autrefois ses secrets ? Rose, dans son dédain, pense-t-elle ainsi effacer ses origines modestes ? Virginie, que cette situation blesse profondément, faute de l’accepter, va tenter de comprendre. Édition en grands caractères avec la typographie Luciole pour une lecture plus facile. Texte intégral sans modifications ni coupures.

• PALET Marie de : Tistou.  Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 512 p, éd. À vue d’œil, coll. Corps 16,  27.00€

►Tistou vit pauvre mais heureux, avec sa femme Jacquotte sur la petite ferme dont elle a hérité. Par une nuit glacée de 1870, le jeune homme tue involontairement Firmin, malhonnête maquignon qui lui devait de l’argent. Cette mort passe pour un accident, mais un témoin a assisté au drame et attend son heure. Celle-ci vient lorsque Tistou et sa femme vont vivre avec Maria, la sœur de Jacquotte devenue veuve, sur la propriété des Chênes qu’elle loue. L’enfer commence alors pour le jeune paysan, soumis à l’autorité de sa belle-sœur et au poids du silence… Édition en grands caractères avec la typographie Luciole pour une lecture plus facile. 

• PASCAL Blaise : Les Pensées. Édition établie par  Alain Cantillon. 1 vol. br, 530 p, éd. Thierry Marchaisse, 29 €.

►Comment lire aujourd’hui les papiers laissés par Pascal à sa mort ? Cette nouvelle édition des Pensées, due à Alain Cantillon, repose sur trois principes essentiels, qui la démarquent des précédentes. Elle sépare radicalement les écrits de la main de Pascal et ceux d’autres mains, dont la fiabilité est douteuse. Elle offre une mise en ordre thématique des pensées à la fois éclairante et d’un accès plus facile. Elle s’attache à conserver la ponctuation originale, et donc à restituer le rythme propre et la beauté de la prose pascalienne. L’enjeu est de permettre, au XXIe siècle, une réactivation de la puissance critique des Pensées et un rapport nouveau aux manuscrits, désormais accessibles en quelques clics. Alain Cantillon est dix-septièmiste, spécialiste de Pascal, fondateur et coordinateur du Centre d’études interdisciplinaires sur Pascal, Port-Royal, et l’Europe moderne, Université Sorbonne Nouvelle.

• PAYET Claudine : Nades. Jeu de piste à travers le temps Nouvelle édition. 1 vol. br, 194 p, illustrations, éd. Les éditions du Sancy, coll. Plumes de volcans, 8,90 €.

Quatre adolescents des montagnes d’Auvergne…Un jeune mobilisé qui cache un secret…Leur lien, c’est Nades, un jeu de piste et son énigmatique clé. En suivant les indices et en remontant le temps on pourra aboutir à un des grands mystères de la seconde guerre mondiale : mythe ou réalité ?

• PERRET Sarah : La petite. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,60 €.

► Récompensée par le prix Jean Anglade 2022 du premier roman, cette  histoire mélange fiction, réalité et intrigue, dans laquelle l’auteure a mêlé ses rêveries et anecdotes familiales. Jean et sa petite sœur Ophélie vivent avec leurs grands-parents, leur grand-tante et leur aïeule. De leurs parents, l’on ne sait rien, sinon des légendes que racontent les cousins. Les adultes, qui baissent la voix en présence de la jeune génération, ont pris le parti de protéger les enfants en leur cachant les drames de la famille et les liens véritables qui les unissent les uns aux autres. Mais, intimement, les petits pressentent et souffrent. Les secrets eux-mêmes aspirent à se dire. Au cœur de la Savoie, dans ce milieu pieux et austère de paysans taiseux, où les jours sont rythmés par les travaux et les rituels religieux, les enfants vont découvrir une boîte contenant le journal d’une grand-tante dont ils n’ont jamais entendu parler. Et ce sera comme ouvrir la boîte de Pandore.

• PIGNOL Albert : Le Fils de manant. 1 vol. br, 210 p, éd. La Galipote, 20 €.

► Avec ce nouveau livre, l’œuvre romanesque d’Albert Pignol s’enrichit d’un dix-huitième titre. Cette fois, l’auteur clermontois campe l’histoire au cœur de la Combraille. Cependant il nous entraîne aussi en Lorraine, puis nous installe au Québec, avant de revenir en Auvergne pour le dénouement de l’intrigue amoureuse qui sert de fil conducteur au roman. Aurore et Jean-François sont amis d’enfance. Tous deux ont suivi le même cursus scolaire de l’école communale à l’université. Mais lui est ’’fils de manant’’, et elle d’essence noble, avec particule à l’appui. Dès lors, que cette amitié d’enfance puisse évoluer, l’âge aidant, vers un amour partagé est insupportable aux yeux d’Anémone, la mère de la jeune fille. C’est pourquoi elle n’aura de cesse d’interférer dans leur relation pour que le lien unissant les deux tourtereaux se distende au point de se briser. Mais le port d’un nom à particule justifie-t-il pareille attitude en une fin de XXe siècle où les femmes aspirent à se libérer ?… Et peut-on ainsi tordre le cou au destin ?

• PLÉ-BOURDIN Johanna : Les châteaux de sable ne résistent pas à la tempête. 1 vol. br, 410 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 21,90 €.

Célia élève seule Andy et Sam, ses deux garçons à l’adolescence en apparence tranquille, sans s’apercevoir du récent changement de comportement de son aîné. Lors d’un voyage scolaire aux États-Unis, celui-ci devient soudain introuvable. Fugue ? Enlèvement ? Célia en est persuadée, Marcus, le père de ses fils, qu’elle a quitté quinze ans auparavant, n’est pas pour rien dans cette disparition. Aidée de ses amis, elle va tout mettre en œuvre pour retrouver Andy, allant jusqu’à renouer avec des proches dont elle s’était volontairement éloignée bien des années plus tôt. Combien de secrets ces jours d’angoisse obligeront-ils à révéler ?

• PLUCHARD Mireille : Les chemins de promesse. 1 vol. br, 550 p, éd. TDO éditions, coll. Poche, 10 €.

Au XIXe, Lazare Pradier, propriétaire du mas du Castanhal, est un père borné, il refuse toute instruction à ses enfants et n’a de cesse de décocher des propos venimeux à Blanche, son épouse soumise. Mais les temps changent et Lazare n’y peut rien : Blanche, éduquée par un abbé en ses jeunes années, transmet secrètement ce qu’elle sait à ses enfants. Un fossé se creuse dans la famille. Alors Aubin, le fils aîné, miné par un amour trahi, quitte le mas du Castanhal pour rejoindre le chantier du Trans-cévenol. Quant à Adélie, la cadette, elle s’est déjà placée comme préceptrice dans la famille d’un ingénieur des mines. La saga des Pradier s’élance vers la fin du siècle. Ils connaîtront la violence, les vicissitudes, l’amour… Et peut-être finiront-ils par se faire une place dans l’époque, bien loin de celle que leur père avait prévue pour eux. Avec une plume tout en élégance et en érudition, Mireille Pluchard raconte des histoires à hauteur d’hommes et de femmes dont chacun se dit qu’ils auraient pu être nos aïeux. Et ses descriptions des Cévennes sont à ce point tellement justes qu’on jurerait, à la lecture de ces chemins de promesse, sentir le parfum des châtaignes.

• PRATS Mercé : Pierre Theilhard de Chardin : biographie. 1 vol.  br, 355 p, éd. Salvator, 21,90 €.

Pierre Teilhard de Chardin mourut subitement à New York le jour de Pâques 1955. Ce clin d’oeil de la Providence apparut pour beaucoup comme un signe et un symbole. Aujourd’hui encore, la figure du jésuite continue de fasciner – voire d’intriguer. Mercè Prats a enquêté sur cette personnalité aux trois facettes indissociables : l’homme, le jésuite et le scientifique. Avec un indéniable rayonnement, il incarne, à lui seul, une possible réconciliation entre science et foi. Marqué par les tranchées de 1914 -1918 et de nombreux voyages, soupçonné de diffuser un message trop audacieux, il est réduit au silence par sa hiérarchie. Teilhard redouble alors d’audace et parvient à mener une vie d’aventures extraordinaire. À l’heure où les questions sur l’avenir de la planète occupent une place croissante, la quête passionnée de Teilhard de Chardin peut être regardée au prisme de l’écologie, suivant son regard toujours plein d’espoir. Docteur en histoire, Mercé Prats est membre associé du CERHIC, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Elle a notamment publié Une parole attendue : la circulation des polycopiés de Teilhard de Chardin (Salvator, 2022). Pianiste, diplômée du Conservatoire supérieur de musique de Barcelone, elle a créé un spectacle qui met en scène des images d’archive de Teilhard de Chardin.

• PRIVAL Marc : Les souvenirs sont faits de ces choses-là. 1 vol. br, 224 p,  éd. de la Flandonnière, 25 €.

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Le récit de Marc Prival nous entraîne dans les années 1960,  à la suite de quatre adolescents qui ont été admis en 1956 à l’Ecole Normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand, dans cette décennie où tout est à imaginer et  à inventer. Daniel, Maurice, Martin et Pierre viennent d’horizons géographiques différents et de milieux scolaires modestes. Leur formation professionnelle, leurs goûts musicaux, leurs amours… puis leur entrée dans la carrière d’enseignants forment la trame du roman. Marc Prival est professeur agrégé et docteur en  géographie. Parallèlement à sa carrière d’enseignant, il a participé aux travaux de différentes équipes (géographie et anthropologie. Dans ses recherches personnelles, il s’est attaché à montrer l’importance des migrations dans le Massif Central (objet d’une thèse) et des savoir-faire, ce qui lui a valu d’être détaché au Musée de la Coutellerie de Thiers, durant un an. Il a participé à la réactualisation du chantier sur l’habitat rural (Musée National des Arts et Traditions Populaires), à la création du Centre Jean-Lurçat de la tapisserie à Aubusson, à l’enquête sur le chaume (Conservatoire de l’Habitat et des Paysages d’Auvergne), à l’enquête sur le parapluie (Musée d’Art et d’Archéologie d’Aurillac).

• ROMAINS Jules : Knock ou le triomphe de la médecine. Nouvelle édition collector du centenaire, enrichie d’un cahier hors texte d’illustrations. . Préface d’Annie Angrémy. 1 vol. br, 180 p, illustrations n-b et en couleur,  éd. Gallimard, coll. Folio Théâtre, 9,20 €.

Le docteur Parpalaid déménage: à Saint-Maurice, petit bourg de montagne, aucun patient ne vient consulter. Son remplaçant parvient pourtant vite à attirer la clientèle, avec la collaboration des quelques autorités locales : l’instituteur, le pharmacien et le tambour. ll suffit à ce mystérieux docteur Knock de flatter I’amour-propre des gens, leur avarice, mais surtout leur hypocondrie; et rapidement, c’est le canton entier qui se découvre malade… Satire de la médecine dans la tradition de Molière, cette pièce est aussi celle du charlatanisme et de la crédulité sur laquelle il prospère. Ancien vendeur de cacahuètes, le docteur Knock aurait aussi bien pu se faire prophète ou dictateur pour satisfaire sa mégalomanie. Écrite cinq ans après I’armistice de 1918, la pièce décèle une même logique derrière l’hypocondrie et la course à l’armement : celle de la peur, qui prend possession des corps par l’entremise des esprits. Ce volume en tirage limité est enrichi de pages du manuscrit de Knock en fac-similé et d’un cahier hors texte en couleurs illustrant l’historique des mises en scène et des adaptations de la pièce depuis cent ans (photographies, affiches, dessins de décors et de costumes…).

• SMITH Wolfgang : L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin. Une analyse exhaustive de ses enseignements et de leurs conséquences. 1 vol. br, 316 p, éd. L’Harmattan, coll. Théoria, 31 €.

► Sans doute, le nom de Teilhard de Chardin ne rencontre-t-il plus beaucoup d’écho à l’heure actuelle. Ce fut pourtant le théoricien d’une forme d’évolutionnisme théiste qui se propagea largement dans les milieux chrétiens et au-delà, et dont l’influence perdure et continue à se répandre. À ce succès, une raison : des notions pseudo-philosophiques qui paradent sous un masque scientifique. Cette prétention infondée à la scientificité frappe le discours teilhardien d’un sceau d’infaillibilité aux yeux de beaucoup. Mathématicien et physicien de haut niveau, Wolfgang Smith était bien placé pour réfuter les erreurs, les confusions et les contradictions de Teilhard. Ce qu’il fait magistralement, tout en démontrant l’incompatibilité des thèses de ce dernier avec les enseignements traditionnels des Écritures saintes du christianisme, et même de l’hindouisme.

• SOUMILLARD Gérard : La vie, c’est du cinéma.  Recueil de nouvelles. 1 vol. br, 192 p, éd. La Galipote, 18 €.

► Paysan, écrivain et comédien, Gérard Soumillard a passé sa vie en Auvergne sur la terre de ses ancêtres. À la fois friand de littérature et féru d’histoire, il a créé sa première troupe de théâtre en 1980 et a publié son premier livre en 1993.Dans ce nouvel ouvrage de treize nouvelles, il nous offre au travers de ses personnages, tantôt bouffons tantôt tragiques, une vision du monde désabusée loin des images d’Épinal et des compromis de bon ton. Chacune de ses histoires qu’elle soit absurde, tragique ou simplement drôle nous met face à nous mêmes, à notre civilisation et à ce que son progrès à marche forcé nous a fait perdre de notre humanité et de nos liens ancestraux avec la Nature.

• VERRIER Michel : La maison au bout du chemin. Nouvelle édition. 1 vol. br, 450 p, éd de Borée, coll. Terre de poche, 9,40 €.

Rémi Oswald sème le doute dans l’esprit des villageois : qui est donc cet homme qui vient d’acquérir une vieille bâtisse et la transforme en une coquette propriété ? Mathilde, jeune femme rebelle en mal d’amour, l’aidera à s’intégrer parmi ses voisins. Mais sa principale préoccupation sera de retrouver sa fille Marie, disparue pendant la guerre, et de percer le mystère de ses origines grâce à un étrange manuscrit trouvé chez sa grand-mère adoptive. Après des études de Lettres, Michel Verrier mène une carrière dans l’enseignement et le journalisme pour la presse régionale. Ses romans font toujours l’objet de nombreuses investigations pour coller au plus près du quotidien de ses personnages, avec un grand souci du détail. Sa saga en quatre tomes, Là où les chèvres sont pires que les loups, La Taille de la Saint-Vincent, Les Vignes du bout du monde et Le Retour du bout du monde, a remporté un vif succès, ainsi que ses autres romans publiés aux Éditions De Borée.

• VERRIER Michel : Le Cheval de l’espoir. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre d’écritures, 20,90 €.

Jeune cadre trentenaire, Alexandre plaque tout pour s’installer au cœur d’un petit village du Beaujolais et s’adonner à sa passion : la peinture sur vitraux. Dans la maison voisine à la sienne, vivent Hélène et son fils, Grégoire. Ayant été renversé enfant par un chauffard, il souffre depuis de troubles psychiques importants. Le jeune homme ne tarde pas à s’enticher de Placido, le cheval d’Alexandre, au contact duquel il gagne en autonomie et dextérité. Loin de réconforter Hélène, la complicité naissante entre son fils et ce nouveau voisin ne fait que renforcer ses doutes quant aux intentions de ce dernier.

• VERRIER Michel : Les Vents de la colère. Nouvelle édition.  1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,90   € .

Gilbert Champaillet et son fils François ont toujours vécu dans leur ferme. Alors qu’un projet de parc éolien est en passe de se concrétiser sur leurs terres, l’un et l’autre se demandent s’il doivent l’accueillir comme une chance ou comme un sujet de discorde qui pourrait désunir leur famille. En effet, Agnès et Julie, les filles de Gilbert, semblent bien déterminées à s’opposer à la construction de ces éoliennes qu’elles considèrent comme néfastes. La négociation avec Joachim Mayer, l’ingénieur allemand chargé de leur présenter le contrat, s’annonce tendue. Mais les uns et les autres sont loin de se douter de la découverte surprenante qu’ils vont faire à l’occasion de ce rendez-vous. Une simple photographie posée sur un rebord de cheminée, un visage qui n’est pas inconnu à l’ingénieur : une simple coïncidence ? Joachim Mayer voudrait en avoir le cœur net. Et il va devoir se plonger dans le passé de la personne qui lui est la plus chère, sa grand-mère Irma.

• VIALLE Christian: Avril blanc. 1 vol. br,  195 p, éd.  de Borée, coll. Terres d’écriture, 19,40 €.

En pleine période de confinement, Dina et Judith Caravella décident de se retrouver dans l’ancienne maison familiale La Sauvage, isolée du village et de ses habitants, peu bienveillants à leur égard. Elles mettent ce temps à profit pour grimper jusqu’au château, une ruine de pierres, terrain propice à leurs jeux d’enfants et se retrouvent, bien malgré elles, emmurées dans une cave souterraine, en raison d’un orage ayant déclenché une avalanche et une forte coulée de boue jusqu’au bourg. Isolées, coupées du monde, elles se confient et tentent de se souvenir d’un tragique accident, ayant eu lieu en avril 1967. Elles avaient alors été contraintes de se joindre à une colonie sanitaire, en raison de leur état de santé et de l’ambiance délétère du foyer familial.

◘ HISTOIRE  & DOCUMENTS

• ALLO Olivier : Cyclecars Marcel Villars. “Ce tout petit a fait une chose prodigieuse”.  1 vol. relié, 200 p, format à l’Italienne, 200 illustrations n-b et en couleur, éd. Vals d’Allier (63300 Thiers), coll. Regards, 39 € (en souscription jusqu’au 31 janvier 2024). Prix à parution : 49 €.

► Cet ouvrage propose de redécouvrir la vie extraordinaire de Marcel Villard, dont le parcours a été marqué par une détermination sans faille et une ingéniosité remarquable. Né le 14 avril 1890 à Pont-en-Royan au sein d’une famille modeste. Son lieu de naissance, un petit village en Seine-et-Marne, se transformer sous l’effet de l’industrialisation en réponse aux besoins grandissants de la capitale française. C’est dans ce contexte qu’il a commencé son aventure industrielle, découvrant rapidement un système mécanique rudimentaire qui allait devenir le fil conducteur de sa carrière. La jeunesse de Marcel Villard fut marquée par la quête du savoir et de l’expérience. Il a trouvé un emploi rapidement, ce qui lui a permis d’explorer de nombreuses facettes de la mécanique et d’affiner ses compétences. Au fil des années, il a développé son système mécanique, une invention qui allait façonner son destin. Cependant, son véritable tour de force est survenu lorsqu’il a décidé de créer sa propre entreprise, baptisée “les Cyclecars Villard”. Cette entreprise a donné naissance à une série de modèles révolutionnaires, caractérisés par l’utilisation audacieuse de la traction au lieu de la propulsion, bien avant les célèbres Tracta et les tractions avant de Citroën. Les véhicules conçus par Marcel Villard ont attiré l’attention du grand public grâce à leur conception ingénieuse et à leur performance exceptionnelle. Malheureusement, en 1936, la persistance d’une crise économique a mis un terme à cette aventure exceptionnelle. Cependant, Marcel Villard a montré sa résilience et sa capacité à s’adapter en revisitant son système mécanique breveté. Il a fondé l’entreprise “Vélostable”, où il a continué à explorer les possibilités offertes par « sa » mécanique. Sa contribution majeure à ce domaine s’est concrétisée par l’invention et le développement du joint homocinétique, aujourd’hui connu sous le nom de “Cardan”. Cette innovation a eu un impact significatif sur l’industrie automobile et a perduré au fil du temps. La vie de Marcel Villard s’est achevée le 14 juillet 1966, emportant avec elle une partie de son histoire. Il est un exemple éloquent de persévérance, d’innovation et de détermination, dont les réalisations continuent d’inspirer les générations futures.

•AUTANT Jean-Paul : Michel Hurault de l’Hospital (1559-1592). Recherches historiques sur la vie et la pensée du petit-fils du Chancelier de France,  Michel de L’Hospital. 1 vol. relié, 804 p, éd. librairie Honoré Champion, coll. Vie des Huguenots, 115 €.

► Michel Hurault de L’Hospital est issu de l’importante famille Hurault. Il fut instruit par le chancelier de L’Hospital, qui le distinguait parmi ses petits-enfants pour ses claires prédispositions lui laissant espérer une forme de continuité de destin. La thèse explore le contexte familial, alliances, amitiés, rivalités, clientèles, les aspects intellectuels, juridiques, politiques, religieux (Hurault était huguenot) de la courte et intense carrière de ce légitimiste, fidèle à Henri III. Jeune parlementaire, il devint serviteur, compagnon d’Henri de Navarre, puis son ambassadeur, chancelier de Navarre et homme de guerre, avant de périr d’une « mort estrange ». Culture étendue, puissance d’analyse, force de caractère et courage, constituaient l’étoffe de ce jeune esprit qui servit la France de tout son être, par la parole, la plume, la toge et l’épée. Le lecteur percevra les spécificités et l’apport réel de ce personnage depuis longtemps oublié ; homme dévoué, attachant et hors du commun. Son énergie, ses combats prouvent sa foi et son amour de la France qu’il appelait “ma patrie, ma première mère”. Docteur en sciences humaines, Jean-Paul Autant est historien. Il a publié des ouvrages documentés sur la Seconde Guerre mondiale (La bataille de Stonne, mai 1940, et De la mobilisation à la victoire) et sur le XVIe siècle (Michel de L’Hospital, et Henri IV à la conquête de Paris).

• BÉLAIGUES Bernard : Une aventure franciscaine : les Cordeliers d’Aurillac. 1 vol. br, 380 p, éd. Cerf-Patrimoines, 32 €.

Les disciples de saint François d’Assise se sont établis à Aurillac au début du XIIIè siècle. Ils ont tout connu de l’histoire de cette terre, les heures heureuses comme les grandes épreuves : les attaques de routiers, les épidémies, les guerres civiles. Ils ont subi les soubresauts des luttes spirituelles qui ont divisé à plusieurs reprises l’ordre franciscain. Pourtant, cette communauté a su préserver sa vitalité pastorale : elle est toujours restée au service des plus petits, des malades et des agonisants, tout en rappelant aux puissants leur devoir d’exigence fraternelle. Face à la baisse des vocations et à l’affaiblissement de l’idéal originel, elle a tenté de régénérer son apostolat par un enseignement de qualité en philosophie et par une participation parfois risquée à la vie politique locale. Durant près de six siècles, des frères par centaines se sont ainsi succédé chez les cordeliers d’Aurillac, jusqu’à l’épreuve ultime de la Révolution. La plupart ont vécu dans l’ombre. Quelques-uns d’entre eux sont passés à la postérité : François Pouget, mort en martyr, Jean de Roquetaillade, alchimiste et visionnaire persécuté, Guy Brianson, astrologue de cour à Carlat, Jean Abadie, frère apostat et maire d’Aurillac. Cette aventure humaine et spirituelle est indissociable d’une histoire patrimoniale tout aussi dramatique. Le couvent des cordeliers a connu plusieurs mues, volontaires ou contraintes. Ses deux églises successives, bien qu’attaquées, dévastées, humiliées, demeurent un inestimable témoignage architectural de la présence franciscaine. Sous le vocable de Notre-Dame-aux-Neiges, elles sont devenues familières aux habitants d’Aurillac qui n’en connaissent pourtant pas le passé singulier. L’histoire tumultueuse de ces lieux, devenus si paisibles, et de ces hommes du passé, discrets ou turbulents à l’excès, est une émouvante et passionnante aventure humaine tout autant que patrimoniale.

• BERNARD Gilles : Regards sur Vergheas- Ma petite commune des Combrailles. 1 vol. relié, 152 p, format à l’Italienne, illustrations, éd. Vals d’Allier, coll. Regards, 27 €.

► Cet ouvrage reflète l’image que l’auteur a de sa commune. Gilles Bernard  a pris beaucoup de plaisir à rassembler de nombreux documents et photos, à recueillir de multiples témoignages, en particulier auprès des anciens. C’est au lecteur, maintenant, de retrouver au fil des pages le visage d’un ancêtre, d’un voisin, d’un ami, un souvenir…Comme l’écrivait Claude Michelet, “ C’est important de savoir d’où l’on vient, ça donne des racines, ça permet de bien se tenir fier et de bien résister aux tempêtes aussi”. Enfant de cette petite commune des Combrailles, impliqué dans la vie associative, Gilles a toujours été curieux du patrimoine local, en particulier des chants et danses traditionnels : “Ayant travaillé pendant de nombreuses années sur l’histoire du canton de Pionsat et ses dix communes, je ne peux qu’apprécier la somme de travail et le temps nécessités par la rédaction de ce livre et féliciter son auteur. Le lecteur y découvrira un passé trop souvent ignoré, allant de l’Ancien Régime (croisades, gabelle…) à la République (écoles, guerres…). Enfin, il se penchera avec nostalgie sur les photos de classe. J’espère que cet ouvrage suscitera des vocations pour relater et mettre en valeur le riche passé de nos villages qu’il est grand temps de faire renaître” (Marianne Contet).

• BOURDIN Philippe : 1797 : de capes et de cros, petits meurtres entre ennemis politiques. 1 vol. br, 46 p, biblio, éd. Éditions  midi-pyrénéennes, coll. Cette année-là…à Clermont-Ferrand, 7,50 €.

Acmé de la lutte entre royalistes et francs républicains, l’année 1797 se traduit, le 17 juillet, au bois de Cros de Clermont-Ferrand, par une attaque des premiers contre leurs rivaux. L’agression fait plusieurs victimes et met en cause le rôle joué par les autorités. À travers les cris et les slogans échangés alors et les débats des procès qui ont suivi, se dessine une identité duale forgée au fil des combats et entretenue dans les deux camps par une mémoire vive des grands événements de la Révolution. Professeur d’histoire moderne à l’université Clermont-Auvergne, membre senior de l’Institut universitaire de France, Philippe Bourdin est spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution française et du premier Empire, sur lesquels il a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages, dont 1793. Brûlez ces saints que l’on ne saurait croire, en 2022, dans la collection  Cette année-là .

• CARON Jean-Claude, DUBET Anne : La modernisation de l’Espagne. Entre réformes et conflits (XIXe-XXe siècles). 1 vol. br, 422 p, illustrations,  biblio, index toponymiques et patronymique, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Histoires croisées,  26 €.

► Comment comprendre le changement politique à l’œuvre en Espagne et dans les restes de son empire après la guerre d’indépendance ? Ce livre en explique les dynamiques au fil d’un long XIXe siècle. Au point de départ, l’œuvre de Jean-Philippe Luis. Celui-ci avait mis en évidence le paradoxe d’une monarchie absolutiste restaurée qui, tout en organisant la répression politique des libéraux, réforme en profondeur. L’explication ne résidait pas dans un projet de rationalisation instrumentale répondant à une vision simpliste de la modernisation mais dans les stratégies d’un régime pris entre les feux de deux oppositions, dont les dirigeants promouvaient une ligne « administrativiste » au contenu idéologique marqué. Analysant les trajectoires d’individus confrontés aux ruptures révolutionnaires, Luis montrait comment leurs identités étaient le produit de constantes reconstructions. Le livre prolonge ce travail en combinant plusieurs approches de l’activité des acteurs : une fine analyse de réseau, l’étude de la fabrication de mémoires collectives, l’examen des discours ou la reconstruction de mobilités individuelles. Il brosse un portrait nuancé de la « modernité » espagnole. Les ruptures du XIXe siècle, indéniables, ne se bornent pas à l’affrontement entre deux blocs : le libéralisme est pluriel et les réactionnaires ont fait leurs quelques principes révolutionnaires. La question de la singularité espagnole peut alors être posée. Jean-Claude Caron, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Clermont Auvergne et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, travaille sur l’histoire des violences sociopolitiques dans la France et l’Europe du XIXe siècle.

• CHASSAIGNE André : Cuba, cette étoile dans la nuit. La lutte du peuple cubain contre un blocus criminel. 1 vol. br, 282 p, éd. Le temps des cerises, coll. Petite collection rouge, 20 €.

Avec ce nouveau livre, l’ambition d’André Chassaigne est de revenir sur la situation actuelle de Cuba. Si le parti pris d’un soutien à la Révolution cubaine est clairement affiché par l’auteur, la réalité est décrite sans filtre avec un regard sans concessions mais sans être pour autant donneur de leçon. L’auteur aborde tous les sujets, de l’analyse juridique de l’embargo américain qui affecte l’Ile depuis presque 50 ans et de l’extraterritorialité du droit américain, à la question démocratique à Cuba, et nous donne ainsi les pistes pour la compréhension  d’une réalité cubaine très souvent mal connue. Le style de l’ouvrage est attrayant, et l’écriture sans langue de bois. Ancien professeur de lettres-histoire, André Chassaigne est député communiste du Puy-de-Dôme depuis 2002. Attaché à la diplomatie parlementaire et à la politique internationale, il préside le Groupe d’Amitié avec Cuba de l’Assemblée nationale. Il est aussi président d’honneur des associations Cuba Coopération et Cuba Si France. Témoin de la réalité cubaine, il a tissé des liens forts avec le peuple cubain. Ce livre en est une traduction.

• CHEVALIER Frédérique : L’Auvergne d’antan, à travers la carte  postale ancienne. Nouvelle édition. Iconographie réunie par Olivier Bouze. 1 vol. relié, 158 p, illustrations, biblio, éd. Hervé Chopin éditions, coll. Images d’antan, 29,90 €.

►Un recueil de plus de 500 cartes postales anciennes qui  rappellent ce qu’était la vie en Auvergne au début des années 1900,  le tout regroupé autour de plusieurs grandes thématiques : les fruits de la terre, les grandes industries et le petits métiers traditionnels,  la vie dans les stations thermales et les débuts du tourisme en Auvergne,  les transports et leur évolution, les grandes cités, la vie quotidienne ainsi que les  traditions, la foi et les croyances ou encore les fêtes locales et loisirs. Née en 1966, historienne de formation, passionnée par la mémoire du Massif central, Frédérique Chevalier  a présenté le journal de France 3 Auvergne pendant de nombreuses années. Avec cet album, elle  associe sa plume aux cartes postales d’antan afin de faire découvrir la région. Elle a également réalisé un grand nombre de reportages sur l’Auvergne et le Limousin.

• COSTE Bernard : André Puech, le peintre paysan. Photographies de Pierre Soissons. 1 vol. br, 176 p, 190 illustrations, chronologie, biblio, éd. Quelque part sur terre – Les Gens du Veinazès, 35 €.

André Puech s’est passionné dès son enfance pour la peinture. En 1946, alors qu’il était ouvrier agricole, il part se former en arts plastiques à Paris. Mais après trois années parisiennes, il redescend au pays mener une vie de paysan. Pourtant il ne lâche pas la peinture pour autant et expose régulièrement au sein de la Société Artistique du Cantal. On le qualifie dès 1956 du terme de « peintre paysan ». Il est l’auteur d’une riche œuvre figurative, de style impressionniste, toute baignée de la lumière de la Châtaigneraie cantalienne, illustrant avec talent la vie pastorale et la nature. Il remarquait en souriant au soir de sa vie : « Je vois qu’il y a pas mal de gens qui ont entendu parler de moi. On les rencontre et ça crée des ambiances, ça fait des amis. Tout ça me donne un contentement. » Ce livre est aussi le récit de rencontres assez fréquentes entre Bernard Coste (de l’association Les Gens du Veinazès) et André Puech : leurs entretiens ont été enregistrés. On y trouvera donc de très nombreuses reproductions en couleur de ses huiles et de ses aquarelles, parmi lesquelles celles de tableaux rarement exposés, ainsi que les témoignages du peintre et de ses amis, et des documents inédits : de quoi accompagner la (re)découverte de son œuvre et de son parcours de vie singulier.

• COSTE Marcel : Orcines, histoires d’hier. 1 vol. br, 111 p, illustrations, éd. Foyer rural d’Orcines, 10 €

► Ce nouveau livre sur la commune d’Orcines est destiné à marquer le 50ème anniversaire du Foyer rural, tout en rendant un hommage aux associations qui en sont adhérentes. Marcel Coste a feuilleté différents journaux  pour en extraire une série d’articles  retraçant l’actualité communale, au travers des générations, dans une époque en pleine évolution. Parmi les grands thèmes, figurent l’actualité et les décisions municipales,  la confrontation entre l’Église et la République, avec des épisodes dignes de Peppone et de Don Camillo. Autres sujets : l’achat du Puy-de-Dôme et la résistance des Orcinois, la météorologie  avec les périodes de sécheresse, de manque d’eau et d’orages violents, sans oublier les articles consacrés à l’affaire Kuhn.

• DELRIEU Fabien, GILABERT Christophe (sous la direction de) : 5000 ans d’histoire sous la Méridienne. Les fouilles de l’A 75, au sud de Clermont-Ferrand. 1 vol. relié, 192 p, illustrations n-b et en couleur, éd.  Bleu autour, 25 €.

De remarquables ensembles funéraires préhistoriques et protohistoriques, des alignements de menhirs associés à une inédite stèle féminine datant du Néolithique…Les fouilles effectuées sur plus de 13 kilomètres au sud et à l’est de Clermont-Ferrand et liées à la mise à 2 x 3 voies de l’autoroute A75 ont permis la découverte de vestiges exceptionnels. Démontrant tout son intérêt scientifique et patrimonial, l’archéologie préventive révèle une occupation humaine longue, continue et d’une rare densité sur cet axe méridien au cours des cinq millénaires avant notre ère : depuis la Préhistoire jusqu’à la fin de l’indépendance gauloise, la région s’avère un carrefour majeur entre l’Europe continentale et la Méditerranée. Ce bel ouvrage est l’édifiant carnet de voyage des archéologues lancés sur les traces des Arvernes et des premières populations sédentaires qui les ont précédés à partir du début du Néolithique, il y a 7000 ans.

• DUPERRAY Lionel, KAPALA Denis : Automobiles Fasto : un patrimoine technique  auvergnat sauvé de l’oubli. Préface de Franck Mesnel.  1 vol. relié, 176 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Vals d’Allier (633300 Thiers), coll. Regards, 35  €.

Des Ateliers Mécaniques de Saint-Éloy-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme, à la ligne de départ des 24 Heures du Mans auxquelles participeront, en 1927, trois modèles de l’automobile produite en Auvergne, la Fasto connaît une belle réussite en compétition, ainsi qu’un certain succès commercial. Comme pour de nombreuses autres marques de l’époque, l’aventure éphémère s’achèvera malheureusement avec la décennie, à la veille de la Grande Dépression…Près d’un siècle plus tard, le Groupement Associatif des Collectionneurs du Patrimoine Technique a décidé de ressusciter la belle Éloysienne. C’est à ce projet de restauration du dernier exemplaire connu à ce jour de la Fasto A2 que seront intégralement consacrés les bénéfices de la vente de ce livre. La préface est signée par  Franck Mesnel, ancien rugbyman de l’équipe de France, cofondateur de la marque Eden Park et petit fils de Pierre Mesnel, qui pilota  Fasto numéro 8 lors des 24 heures du Mans 1927.

• DUPERRAY Lionel : Regards sur Menat : Tome I : Le bourg et ses environs. 1 vol. relié, 186 p, format à l’Italienne,  illustrations, éd. Vals d’Allier, coll. Regards, 26 €.

► Cet ouvrage ne ressemble à aucun autre. Il ne s’agit pas d’un récit souvenir ni d’une collection d’images venues du passé, encore moins d’une monographie destinée à quelques érudits, car l’auteur n’est pas historien et se place plus volontiers dans la position de celui qui veut apprendre que de celui qui sait. Par l’usage de photographies, il joue sur ce que ces dernières ont d’intemporel, des instants fugaces capturés par les chasseurs d’images. Ces photographies représentent, avant toutes considérations esthétiques, des émotions sans cesse renouvelées. D’abord par celui qui immortalise, en une fraction de temps, des moments de l’existence, mais aussi par ceux qui, bien des années plus tard, vivront, le cœur palpitant, le trouble d’une «première fois» en découvrant, gravés sur le papier ou sur un support numérique, des visages et des lieux qui appartiendront alors à leur présent…Bien sûr, Lionel Duperray, comme tout auteur, souhaite laisser une «trace». Il définit ce travail, à destination des lecteurs les plus variés, comme une «invitation». Un regard au-delà du temps, une flânerie, une porte d’entrée vers ce qui donne une âme à la vie : les hommes, les lieux et les légendes…

• DU VIGNAUD Bertrand : La forteresse Saint-Vidal : un millénaire de mystère. Préface de Franck Ferrand. Photographies d’Éric Sander. 1 vol. relié, 176 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. La Martinière, 30 €. 

Bertrand du Vignaud propose de partir à la découverte de la forteresse Saint-Vidal, située au cœur du Velay qui a été  classée aux monuments historiques en 1958. Construite à partir du XIè siècle, elle a connu maintes vicissitudes au fil des siècles jusqu’à son ouverture au public en 2018. Transformée à l’époque de la Renaissance, elle a fait l’objet d’une importante campagne de restauration en 2016, lorsqu’elle a changé de propriétaires.

• FRAIPONT Gustave: Voyage en Auvergne en 1900. 1 vol. br, 250 p, 105 illustrations, éd. la Vague verte, 24 €

Troisième volume de la série  Les montagnes de France, rédigé et illustré par Gustave Fraipont (1849-1923), artiste lithographe (1849-1923), cet ouvrage est une invitation à parcourir  en tous sens le puissant massif de l’Auvergne, tel qu’il se présentait vers 1900. Fin observateur, l’auteur peint avec bonheur et humour les paysages, les lieux, et les mœurs de cette région très pittoresque. L’ouvrage avait été  initialement publié par les éditions H. Laurens (Paris,  1902).

• GARCIA Lise : Le street art. Du tag à l’art urbain institutionnel. 1 vol. br, 68 p, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. L’opportune, 4,50 €.

Le street art est à la mode : le muralisme apparaît aux yeux des municipalités comme une opportunité pour réhabiliter le paysage urbain, fomenter le tourisme, l’activité économique et culturelle. Dans un même temps, le tag et le graffiti continuent d’être interdits par la loi, traqués par la police, méprisés de l’opinion publique. Alors qu’est-ce qui lie encore ces différentes facettes de la créativité urbaine, des contre-cultures illégales à la culture mainstream du street art ? L’auteure revient ici sur le passé, le présent et l’avenir du phénomène pluriel de l’art urbain pour en saisir son évolution, sa réception sociopolitique ainsi que sa fragilité actuelle. Lise Garcia est agrégée d’espagnol et docteure en études culturelles hispaniques. Ses travaux portent principalement sur l’Espagne contemporaine, son histoire urbaine et la présence d’écritures (dont le tag et le graffiti) sur les murs de la capitale. Elle a été lauréate du prix Jean Royère en arts visuels pour sa thèse intitulée “Jeu et mémoire : le monument liquide du graffiti, Madrid, 2000-2022”.

• GEORGES Gérard : Une vie peu ordinaire. 1 vol. br, éd. Cercle Médicis, 16 €.

Avec ce nouvel ouvrage, Gérard Georges confirme son attrait pour les personnages à la vie et à la destinée hors-normes, ceux qui se distinguent de l’ordinaire, au point de mériter une attention toute particulière.  En quittant  son domaine habituel, le roman, pour passer au récit, Gérard Georges brosse le portrait de René Papon. Né dans la Cantal en 1927, il réside aujourd’hui  à Montaigut-le-Blanc, dans le Puy-de-Dôme.  Bientôt centenaire, il s’occupe encore de son verger pédagogique où il accueille un public scolaire, dans le but de sensibiliser les jeunes aux bonnes pratiques maraîchères et arboricoles. C’est aussi l’occasion pour l’auteur de présenter les innombrables métiers et activités qu’a pu exercer René Papon.

• KALMAR Pierre : Chronique, fort mitée, du cimetière Saint-Jean, de Thiers : Période qui s’étend de 1791 à 2010. 1 vol. br, 156 p, autoédition Pierre Kalmar, 13,50 €.

Dans cet ouvrage, Pierre Kalmar reprend les éléments historiques de son premier titre, en l’augmentant de ses récentes découvertes. Les plus anciens écrits consultés datent de 1791, les plus récents, de 2010. Entre ces deux dates, les lacunes sont extrêmement importantes. Les pièces disponibles font état des agrandissements à réaliser de manière urgente, des réparations impérieuses face aux dégradations  qui menacent la vie du site et des aménagements destinés à embellir l’endroit ou  à le rendre plus commode. D’autres documents abordent les  questions essentielles de salubrité et des problèmes rencontrés avec les familles des défunts.. À examiner la teneur des documents, il est clair que lon se heurte  souvent à une logique de nature administrative, très terre-à-terre, qui n’accorde que peu d’importance à l’histoire dans ses dimensions philosophiques, psychologiques et poétiques. “Il m’arrive aussi de devoir me déporter vers le cimetière des Limandons, mais aussi vers les disparus cimetières Saint-Genès, du Moutier ainsi que celui de l’Hôpital”, précise l’auteur (…).  J’ai également établi un rapide historique des lieux de sépulture depuis la préhistoire”. Autre thème développé : les différentes  législations qui mises en place dès l’Antiquité. L’architecture des sépultures fera l’objet d’un prochain volume.

• LACALMONTIE Jean : Trésors cachés du Cantal, architecture en dessins et aquarelles. Prologue de Guy Layrol. 1 vol. br, 143 p, format à l’Italienne,  illustrations n-b et en couleur, éditions de l’Aulne , 29 €.

Le Cantal, terre de ruralité et de traditions, dévoile un patrimoine architectural inédit, fruit de l’ingéniosité humaine et des nécessités du quotidien pour s’adapter aux caractéristiques géographiques et culturelles locales en utilisant des matériaux et des techniques d’une rare singularité. Les dessins et aquarelles de Jean Lacalmontie présentés dans cet ouvrage illustrent l’art de la réflexion et la créativité de nos ancêtres qui cherchaient à marier l’utile à l’agréable dans leurs constructions. Malheureusement, cette richesse vernaculaire est aujourd’hui menacée par les outrages du temps et l’ignorance de l’homme. Ainsi, l’ambition de ce travail est de susciter chez le lecteur une conscience aigüe de cette beauté éphémère et de l’inciter à renouer avec ses racines historiques et patrimoniales. Jean Lacalmontie, artiste peintre, est passionné d’architecture et de petit patrimoine. Ce livre très richement illustré de dessins au crayon et d’aquarelles constitue à la fois  une mémoire vivante et un témoignage de la richesse patrimoniale à préserver.

• LAMOINE Laurent : 471 : L’évêque contre le roi, Sidoine apollinaire défend sa cité. 1 vol. br, 46 p, biblio, éd. Éditions  midi-pyrénéennes, coll. Cette année-là…à Clermont-Ferrand, 7,50 €.

Peu après sa nomination en 471 comme évêque des Arvernes, Sidoine Apollinaire, précédemment préfet de Rome,  décide de s’engager dans  la lutte contre les Wisigoths qui ont pour objectif de s’emparer de la ville. Malheureusement ni ses talents de propagandistes, ni les efforts qu’il déploie, ne lui permettront de réussir. Il reprendra toutefois sa pastorale à Clermont, à l’issue d’un bref exil. Il faudra attendre le XXè siècle, pour que la mémoire de l’évêque, au-delà du saint,   refasse surface.

• LEJEWSKI Stéphane : La véritable histoire de Jo Lopez, un destin, une légende. 1 vol. br, 204 p, éd. Le lys bleu, 19 €.

À 50 ans, Jo Lopez, caïd clermontois, gitan d’origine manouche, raconte sa vie, ses vies… avec cette volonté de transmettre un héritage. Entre ses petits délits de jeunesse, son premier « meurtre » à l’âge de 15 ans, ses déboires judiciaires, ses cicatrices, ses rencontres, ses passions, les poèmes qu’il rédige en prison et les valeurs qu’il défend, l’on découvre un homme bien plus singulier qu’il n’y paraît. C’est également une image, différente de celle forgée par les médias de nouvelle génération, que le protagoniste souhaite présenter sans ambages pour recalibrer sa réalité et ses vérités. Il écrit ici les moments qui l’ont façonné, transformé et qui ont fait que Jo soit Jo… Sans remords ni regrets, il nous embarque dans le récit de ses aventures toujours guidées par des valeurs importantes à ses yeux : la famille, le respect, la parole.

• MALLERET Jean, BASSET Serge : AMC – Les aventures des moteurs clermontois. 1 vol. relié, 152 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Vals d’Allier (63300 Thiers), coll. Regards, 39  €.

Jean Malleret, professeur d’histoire-géographie aujourd’hui en retraite, et Serge Basset, chef de projet dans l’industrie, se sont  rencontrés à la fin des années 1970, lors d’une manifestation de motos anciennes. Le premier roule alors en 125 GIMA, le second vient de récupérer un moteur 250 AMC. L’un comme l’autre veulent en savoir plus sur l’histoire de ces mécaniques. C’est de cette curiosité commune que va naître cet ouvrage. De recherches en trouvailles, de brocantes en bourses d’échanges, ils accumulent une abondante documentation et rencontrent nombre des acteurs de cette aventure. C’est ainsi qu’au début des années 1980, Serge Basset fait connaissance d’Henri Chartoire à l’occasion d’une émission de télévision où son 250 AMC sert de décor. Après plusieurs articles pour la revue associative le Motocyclettiste et une longue période de maturation, les deux  compères se lancent enfin dans la rédaction de cet ouvrage qui revient sur ce qui fut une grande aventure mécanique.

• MARCHAND-GÉRIN Eugène (1823-1861) : La nuit de la Toussaint. Il Cantatore. 1 vol. br, 345 p, éd. Vals d’Allier, coll. Une histoire pour l’histoire, 22 €.

► Ouvrage réédité à l’initiative des Amis du Patrimoine thiernois. « La Nuit de la Toussaint » est un roman publié en 1862, un an après la mort de son auteur, Eugène Marchand-Gérin, un poète et écrivain méconnu de son vivant. Né en 1823 à Thiers, il a grandi avec sa tante et son oncle, qui ont influencé certains de ses personnages. Il a développé sa passion pour la littérature à un jeune âge, inspiré par des auteurs comme Victor Hugo. Malgré des débuts universitaires difficiles, son père l’a envoyé au séminaire, mais Eugène n’a pas eu vocation à devenir prêtre. Il est devenu anticlérical tout en maintenant sa foi en Dieu. À 15 ans, il a poursuivi ses études au collège de Clermont, où il a rencontré son meilleur ami. Cependant, sa différence d’intérêts l’a isolé de ses camarades. Eugène a rêvé de devenir un grand auteur à Paris, mais son père l’a incité à étudier le droit, qu’il a négligé pour se consacrer à la littérature, au théâtre et à l’opéra. Malgré sa créativité, il n’a jamais terminé ses œuvres. Il a fréquenté le chansonnier Pierre-Jean Béranger pour améliorer son style. Après un désaccord avec son père, Eugène a perdu sa pension et a vécu précairement, essayant en vain de vendre ses œuvres. Il a finalement rencontré une veuve qu’il a épousée, devenant un père de famille. Cependant, ses écrits n’ont pas été acceptés par les éditeurs, et il a traversé une période de douze années d’échecs. Les difficultés financières ont touché la famille Marchand, et la maladie et la mort de sa belle-fille ont profondément affecté Eugène. Dans cette période difficile, il a écrit « La Nuit de la Toussaint », publié avec l’aide de l’avocat Jules Favre en 1859. Malheureusement, Eugène n’a pas vu son roman publié, car il est décédé en 1861 à l’âge de 38 ans. À part ce livre, aucune de ses œuvres n’a survécu. C’est grâce à ses amis aisés que le financement de son roman a été assuré, préservant ainsi son héritage littéraire. Ce livre, se déroulant à Thiers et écrit par un natif de la ville, est un miracle de préservation de l’histoire littéraire.

•  MOULIER Pierre : Cantal vécu. Guide d’une  (re)découverte subjective. 1 vol. br, illustrations n-b et en couleur,  éd. de la Flandonnière, 33 €. 

Pierre Moulier livre ici le fruit de ses explorations, assorti de ses réflexions tantôt poétiques, tantôt philosophiques, parfois iconoclastes. C’est une plongée inédite dans l’âme d’un pays et de ses habitants, sous le regard subjectif d’un écrivain qui raconte comment il vit son territoire dans sa profondeur historique, loin d’une vision froide et technique. Les souvenirs personnels se mêlent à l’évocation des écrivains et des artistes qui ont marqué le pays ; les monuments connus sont abordés sous un angle original et les méconnus sont mis en lumière, dans une approche résolument ouverte et libre. On traverse des hameaux oubliés et des montagnes sauvages, hors sentiers battus, dans le vent frais et les fleurs de printemps. Quelques coups de griffe tentent de compenser l’abondance des coups de cœur, mais l’amour du pays ruisselle de toutes ces pages qui finissent par dessiner, petit à petit, un portrait contrasté du Cantal en même temps qu’une philosophie de la vie.

• OLLIVIER Julien (sous la direction de) : Évolution d’un  quartier périphérique d’Augustonemetum : les fouilles de l’ancienne gare routière de Clermont-Ferrand : 1er-IVe siècle, fin du Moyen âge-début de l’époque moderne. 1 vol. br, 350 p, illustrations en couleur, éd. Alpara – Mom éditions, coll. Documents d’Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne,  50 €.

Dans cet ouvrage qui rassemble les contributions de 19 chercheurs, sont présentés les résultats de la fouille archéologique préventive menée en 2013-2014 sur ce site, en périphérie de la ville antique d’Agustonemetum . La zone marécageuse fut  investie à la fin du 1er siècle avec une auberge établie sur un bras de la Tiretaine. Après une longue période d’abandon, le secteur est réoccupé au milieu du XVe siècle.  Grâce à  l’importante superficie explorée (4 500 m²) et à d’excellentes conditions de conservation, ces fouilles ont livré une documentation extrêmement riche.

• PAILLER Guy : Des hôpitaux civils de Thiers, rue Mancel Chabot, au centre hospitalier quartier du Fau. 1 vol. relié, format à l’Italienne, 144 p, illustrations, éd. Vals d’Allier (63300 Thiers), coll. Regards, 25 €.

Une plongée dans les mémoires captivantes de Guy Pailler, un homme qui a tenu sa promesse de rassembler ses souvenirs des années passées à l’hôpital de Thiers. Lorsqu’il a pris sa retraite en mai 2011, il a enfin trouvé le temps nécessaire pour donner vie à son projet d’écriture. Dans ces pages, Guy Pailler vous offre une vision détaillée de sa carrière. Pour mener à bien cette tâche importante, Guy Pailler a rassemblé une multitude de documents et d’archives de presse, accumulés au fil des années de son activité au sein du syndicat CGT de l’hôpital de Thiers. Il a réussi à construire une narration chronologique en utilisant des articles de presse provenant des journaux “La Montagne” et “La Gazette”. Il a également puisé dans les ressources en ligne et les archives de la Fédération CGT de la santé et de l’action sociale. Grâce à tous ces documents, Guy Pailler relate les moments forts de son engagement syndical, où, ses camarades et lui ont défendu les droits des salariés, amélioré les conditions de travail et préservé l’importance du service public. Ce livre est bien plus qu’un simple témoignage, c’est un véritable voyage à travers le temps, où chaque page nous plonge dans un héritage précieux.

•PONSARD Nathalie : Rencontres en milieux militants puydômois. Des années 1968 à notre temps. 1 vol. br, illustrations,  éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Études sur le Massif central, 28 €.

Au cœur de cet ouvrage, les paroles de militants puydômois – étudiants et étudiantes, ouvriers et ouvrières – qui dans les années 1968 sont engagés dans une tourmente contestataire aux profondes retombées sur leurs itinéraires. Confrontées aux sources écrites et audiovisuelles, elles constituent de riches matériaux d’une réflexion sur les rencontres en milieu militant, souvent énoncées mais peu mises en valeur : quel rôle ont-elles joué dans les itinéraires d’individus et notamment dans leurs engagements politiques, syndicaux et culturels ? Dans le cadre d’une histoire sociale et culturelle des militants, l’auteure analyse des situations de rencontres entre ouvriers et étudiants dans la séquence politique et culturelle de mai – juin 1968 à Clermont-Ferrand, et plus largement, à partir des années 1970, entre ouvriers/ouvrières et d’autres catégories socioprofessionnelles (scientifiques, avocats, journalistes). Ainsi, du « point de vue des militants et des militantes », elle contribue à la configuration d’un paysage contestataire puydômois marqué par plusieurs conflits usiniers retentissants (la Société centrale de plastique et de caoutchouc à Cournon,  Amisol à Clermont-Ferrand et Ducellier dans le Val d’Allier). Elle aborde aussi la question des reconfigurations des identités militantes, notamment en restituant l’histoire d’une rencontre entre un ouvrier militant communiste et cégétiste avec l’écriture poétique. Enfin, dans le cadre d’une réflexion sur l’écriture de l’Histoire au XXIe siècle, elle donne à lire des portraits d’individus et de larges extraits d’entretiens oraux. Offrant une lecture à plusieurs niveaux, l’ouvrage a été écrit pour répondre à la fois aux attentes de chercheurs en histoire sociale et de militants intéressés par l’histoire et la mémoire de leurs actions. Nathalie Ponsard est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Clermont Auvergne. Ses travaux portent sur les cultures ouvrières et militantes au XXe siècle à la croisée de l’histoire sociale, culturelle et orale.

• RIGAL Joël : Une histoire du piano : De Stein à Steinway. 1 vol. br, illustrations en couleur + 1 CD, éd. de la Flandonnière, 24 €.

► Du XVIIIème au XXème siècle de prestigieuses manufactures de pianos ont donné naissance à ces instruments qui ont traversé le temps et font encore rêver les pianistes. Ce livre disque donne à découvrir et écouter l’Histoire du piano à partir d’une dizaine d’instruments d’exception, servie par une riche iconographie et illustrée par des œuvres de  Mozart, Beethoven, Chopin, Chabrier…  Joël Rigal, pianiste renommé et spécialiste du piano ancien, nous raconte ici sa relation passionnée aux pianos comme un « voyage musical qui ne manque pas de charme, tant il est parsemé de surprises et de découvertes inattendues ».Ce livre-disque qui comporte un CD ravira les mélomanes et tous les curieux de musique. Tendez l’oreille et découvrez des sonorités généreuses venues d’un autre temps.

• ROBLIN Pascal, BONNEAU Michel (sous la direction de) : L’odyssée agricole : 150 ans d’histoire de l’agriculture sous le regard de la presse. Préface de François Gréau. 1 vol. relié, 168 p, 150 illustrations, éd. de Borée, coll. Beaux livres, 31 €.

► Dans chacun des chapitres de cet album, reflet des années concernées, on retrouve un texte principal illustré, abordant un ou plusieurs thèmes majeurs traités avec la complicité de la presse de l’époque, et en particulier avec celle de la presse agricole. Pour étayer et illustrer le propos, les auteurs ont rassemblé des Unes, des publicités, des brèves, des dessins de presse, des annonces, des photos et un éditorial publié dans la période en question, signé soit par un leader du monde agricole, soit par un homme politique, soit par un journaliste. Pascal Roblin,   président de l’association du centre de la Presse, est l’ auteur entre autres de La Seconde Guerre mondiale sous le regard de la presse (2021). Ce livre complète l’exposition présentée au archives départementales du Cher qui vise à retracer l’histoire agricole de a France  en faisant appel à un témoin majeur de son développement : la presse.

• ROCHE André : Histoire et espoirs. Des Arvernes aux Puydômois. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. de la Flandonnière, 32 €.

Peu valorisée dans les manuels d’Histoire, l’Auvergne n’a pourtant pas été une contrée endormie. Malgré la pittoresque expression d’Alexandre Vialatte, elle n’a pas produit que des ministres, des fromages et des volcans. Même en ajoutant des pneumatiques, du blé et du vin, on serait loin de la variété de ce qu’elle a apporté et apporte encore. Alors, pourquoi l’Auvergne est-elle si peu citée dans l’Histoire de France ? Qu’est-il advenu depuis le temps des Arvernes ? Quels atouts pour l’avenir ?

• SALLAVUARD Guy : Le patrimoine : histoires de transmission en Auvergne – Rhône-Alpes.  Photographies de Dominique Robert. 1 vol. br, 128 p, illustrations en couleur, éd. Ouest-France, coll. Tourisme, 17,90 €. 

Les édifices et les objets patrimoniaux sont présents partout dans notre cadre de vie. Ils portent la mémoire et racontent les histoires de ceux qui, célèbres ou inconnus, historiques ou contemporains, les ont construits, décorés et occupés. – La Fondation du patrimoine, acteur majeur de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine français, a sélectionné des exemples emblématiques dans tous les départements : les soieries Bonnet (01), La Charité (03), la maison des Chevaliers (07), l’habitat du lézard ocellé (15), le château de la Touche (26), le projet de restauration de la statue de la Liberté (38), le musée du Chapeau (42), la chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe (43), le viaduc des Fades (63), l’aqueduc du Gier (69), la voie sarde (73) … – Guy Sallavuard raconte des histoires humaines avec sa plume à la fois précise et légère et Dominique Robert nous fait voir les lieux avec ses yeux et ses objectifs bien placés.

• SÉRIÉ Pierre : Résistances à l’idée d’art moderne dans la peinture. Paris, Londres, New York, 1848-1931. 1 vol. br, 450 p, 57 illustrations,  biblio, index des noms et des œuvres, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Histoires croisées, 26 €.

► L’idée d’art moderne et le concept de nouveauté qui la sous-tend ont été combattus non seulement de l’extérieur, par les regardeurs (public et critiques), mais aussi de l’intérieur, par les artistes eux-mêmes, et non des moindres. Car, en définitive, c’est des acteurs historiques de la modernité que proviennent les objections les plus stimulantes. Renoir, Seurat, Denis ou Derain, pour ne retenir que ces quatre exemples, incarnent, chacun à leur manière, la figure baudelairienne de l’antimoderne, c’est à dire un moderne à contrecœur, un moderne critique envers la modernité, mais un moderne quand même. Les différentes formes de résistance à la modernité artistique dont il est ici question sont donc le fait des créateurs et elles ne sont pas appréhendées dans leur relation au politique. Cette perspective méthodologique explique le cadre géographique de l’étude. Écarter le politique comme instrument d’analyse suppose en effet d’examiner le phénomène à des époques et sous des latitudes où le principe de « l’autonomie de l’art » n’a pas été mis à mal par le cours de l’histoire. Outre Paris, où le concept de modernité artistique a vu le jour, l’enquête se déploie donc dans les capitales culturelles des deux plus anciennes démocraties libérales : Londres et New York. Pierre Sérié est maître de conférences habilité en histoire de l’art contemporain à l’Université Clermont Auvergne.

• Sphères régions : petites communautés, grandes histoires : Tome V : Les Auvergnats. 1 vol. br, 100 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Sphères, 10 €.

Il y a plus trois ans naissait le média indépendant Sphères,  consacré aux communautés régionales, avec pour ligne directrice l’étude des petites communautés, tout en mettant en relief leurs  grandes histoires.  Ce nouveau numéro consacré aux Auvergnats s’appuie sur la même méthode que les précédents : du récit long format et de la photographie – mais avec un format inédit, Sphères régions raconte les grandes histoires de nos peuples régionaux : celles qui façonnent leur identité.

• SURMONT Jean-Jacques : La Jonte, nature cévenole au fil de l’eau. Préface de Gilles Vergely. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. de la Flandonnière, 29 €.

Ce que l’on découvre au fil de ces pages est superbe, entre les paysages, la faune, la flore, mais aussi le caractère de cette rivière magnifiée par le regard de cet amoureux de la nature. Jean-Jacques Surmont a une patience folle pour capturer avec son objectif des images que l’on croirait pourtant insaisissables. Ces dernières cachent de nombreuses heures d’observation. Il nous fait partager une atmosphère, une rencontre, un instant suspendu où la photographie devient l’illustration d’un fragment de nature. Il connaît les richesses de cette région et sait parfaitement les immortaliser. On suit la rivière qui serpente, se faufile, sinueuse et tourmentée, nous transportant d’un paysage à l’autre. Ces rencontres aussi belles qu’inattendues, nous entraînent dans un périple au fil de l’eau, telle une invitation au voyage où la nature cache encore certains de ses plus beaux secrets.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• AUZIAS Dominique, LABOURDETTE Jean-Paul : Auvergne : Pays d’Issoire. Nouvelle édition. 1 vol. br, 128 p, illustrations en couleur, index, éd.  Petit Futé – Carnets de voyages, 4,95 €.

► Un guide qui répond à toutes les questions que peuvent se poser les touristes de passage à Issoire… Les ruelles de la cité labellisée Plus beau détour de France sont bordées d’hôtels particuliers du XVe au XVIIIe siècle. L’abbatiale est l’un des édifices incontournables qui s’inscrit dans le patrimoine architectural roman d’Auvergne. Autre bâtisse qui fait la caractéristique d’Issoire : la Tour de l’Horloge. Elle abrite désormais des expositions. La vie culturelle est très riche ici avec, entre autres, plusieurs musées, une salle de concert. La maison de la pierre philosophale permet de découvrir les minéraux que l’on peut trouver en Auvergne : barytes, aragonites et… améthystes ! Ne soyez pas surpris de croiser biefs ou canaux. La Couze Pavin forme un véritable réseau d’eau dans la ville, qui irrigue ainsi les jardins. La rivière mène au square René Cassin où une agréable promenade se profile. Les jardins du château d’Hauterive raviront les amateurs de botanique et de potager. Le samedi, les rues du centre-ville s’animent très tôt le matin : producteurs et commerces ambulants s’installent et attirent les chalands. Autre rendez-vous à ne pas manquer : la foire de la Sainte Paule. Il s’agit d’un des plus grands marchés d’Auvergne regroupant 10 000 à 15 000 visiteurs. Outre les étals et les affaires, c’est le moment de partager les spécialités traditionnelles : tripes et vin chaud au programme !

• CLAVEL Christophe : Auvergne – Rhône-Alpes vue de l’espace. 1 vol. br, 146 p, illustrations en couleur, éd. Ouest-France, 25 €.

L’évolution technologique des moyens d’observation de la Terre vue du ciel puis de l’espace est aussi importante que celle qui a permis sa découverte par la terre ou par la mer. Planet-Observer, société française, a réalisé une mosaïque mondiale parfaitement homogène et en couleurs réelles de plus de 3 000 images Sentinel-2, satellite du programme Copernicus (ESA/Commission Européenne) d’observation de la Terre. Planet-Observer, de plus en plus présente en France et dans le monde dans les métiers de la défense, de la simulation de vol, des planétariums et de l’audiovisuel, et les Éditions Ouest-France, éditeur des régions de France spécialisé entre autres dans les ouvrages de tourisme et les beaux livres, s’associent afin de développer une collection à destination du grand public “Nos régions de France vues de l’espace”, qui déclinera en treize volumes l’ensemble du territoire français. Chaque image fait l’objet d’un commentaire détaillé.

• La Margeride : le pays des possibles : un territoire et des personnes de goût. 1 vol. br, 160 p, illustrations n-b et en couleur,  éd. Langage pluriel, coll. Traces, 18 €.

Repas quotidien ou repas de fête, recettes traditionnelles ou recettes d’ailleurs, manger relève à la fois de l’intime et du collectif, d’un héritage culturel, d’échanges renouvelés et de créations. Se nourrir est un besoin indispensable à notre survie, mais c’est aussi faire appel à la mémoire, à ce qui a été transmis. C’est allier le plaisir de la dégustation et celui du partage. C’est témoigner de l’attention qu’on se porte et de celle portée à l’autre. Dans un contexte actuel de réchauffement climatique, de problèmes plus ou moins importants d’accès à l’eau, de conscience écologique plus grande, s’alimenter interroge sur les pratiques et l’histoire agricole de cette région de La Margeride et les évolutions indispensables. La Margeride, située dans le Massif central, s’étend sur une grande partie de la Lozère, dans le Cantal et la Haute-Loire. C’est un territoire où « produire pour nourrir » est une des activités les plus importantes. Qu’ils soient agriculteurs du pays, héritiers d’un savoir-faire et de traditions ou nouveaux arrivants ayant choisi de s’y installer et d’y travailler, tous mettent en avant la qualité des productions animales et végétales offertes par des terres ouvertes sur l’horizon. Et si La Margeride était “ Le pays des possibles”, celui qui esquisse déjà un équilibre entre l’homme et la nature ?

• RENAUX Benoît,  LE GLOANEC Vincent : Catalogue phytosociologique des Végétations forestières du Massif central. 1 vol. br, 480 p, illustrations en couleur, éd. Conservatoire botanique du Massif central,  coll. Flore et végétation du Massif central.

► Réalisé par le Conservatoire botanique national, ce deuxième opus de la collection « Flore et végétation du Massif central », s’intéresse ici aux végétations forestières du Massif central. Exploitant plus de 5 000 relevés floristiques rassemblés par le Conservatoire botanique national du Massif central, de nombreuses données météorologiques et écologiques issues de travaux de recherche, et tirant parti de plus d’un siècle de travaux phytosociologiques et des récentes synthèses nationales du Prodrome des végétations de France, ce nouvel ouvrage présente les différents types de végétation forestière observés sur le territoire tout en s’inscrivant dans le cadre des référentiels nationaux et européens. Chacun des 96 types de forêt observés sur le Massif central fait l’objet d’une fiche détaillée précisant son écologie, sa composition floristique, sa répartition, ou encore son rattachement aux différentes typologies habituellement utilisées. Des graphiques indiquent les conditions climatiques et édaphiques qui prévalent pour chaque végétation et précisent les évolutions liées au dérèglement climatique. Abondamment illustré, ce document brosse également un portrait global des forêts et propose plusieurs clés de lecture permettant d’apprécier leur diversité en quelques coups d’œil. Les végétations forestières décrites sont ainsi rassemblées en 20 grands types de forêt, différenciés par des critères botaniques et écologiques facilement identifiables et ne nécessitant aucune compétence particulière en phytosociologie.

• SOISSONS Pierre (photographie), COUDERC Denis (textes) : Quelque part le Cantal, un nouveau voyage… Illustrations de Marie Deschamps. 1 vol. relié, format à l’Italienne, 192 p, 340 photos en couleur,  éd. Quelque part sur terre, 26 €.

Cette version augmentée de Quelque part le Cantal comporte de nombreuses photos inédites de Pierre Soissons, des illustrations de Marie Deschamps et de nouveaux textes de Denis Couderc. Les auteurs emmènent le lecteur à la découverte des paysages de ces petites régions qui composent le département du Cantal, à l’image de la Châtaigneraie, de la Xaintrie, des monts du Cantal, du Cézallier, ou encore de la Margeride. Il y est aussi question des grands événements comme le Festival de théâtre de rue d’Aurillac, sans oublier les thèmes spécifiques au territoire cantalien tels que les burons, les vaches, la gastronomie, la faune et la flore, les pierres… Parmi les nouveautés, un chapitre est consacré aux Cantaliens célèbres.

◘ BANDES DESSINÉES

• SIMONET Jef (Jef), BLATEYRON Isabelle (Babelle) : Les Aventures de Mimi et Nana. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Association La Cocotte de Jef et Babelle (15 Rue Jean-Baptiste-Lamy 63370 Lempdes – babelle63190@gmail.com)

Avec ce livre-BD, “ Les Aventures de Mimi et Nana”, Jef et Babelle proposent de retrouver et de redonner le sourire. Après la disparition de sa mère, il y a quelques mois, Isabelle Blateyron (Babelle) a voulu réaliser ce livre avec son père, Jef Simonet,  pour “relever la tête”. Père et fille ont alors réalisé cet ouvrage,  en s’inspirant des histoires des deux filles de Babelle. Avant de se lancer dans ce projet,  Jef Simonet avait déjà derrière lui  une carrière bien remplie de  caricaturiste, notamment dans la publicité. Avec son épouse, il avait créé  une  BD sur le groupe de musique Queens.  Il a aussi participé à des  projets caritatifs comme les trois tomes de “Les bikers ont du cœur”  et “Un dessin pour un chien”. L’association La  Cocotte de Jef et Babelle qu’ils ont créés  s’inscrit dans la même lignée : récolter des fonds pour une association d’enfants malades, via la publication d’albums BD comme celui-ci, et la création d’objets, tels que des  porte-clés ou des mugs. D’ores et déjà un deuxième tome est en préparation. Il contiendra des histoires mélangeant fiction et faits réels,  autour de l’adolescence de Mimi et Nana.

◘ DIVERS

• Le  grand livre des chiens. Nouvelle édition. 1 vol. relié, 255 p, illustrations en couleur, index, éd. de Borée, 27 €.

Dans cette nouvelle édition actualisée,  plus de 300 races de chiens sont présentées avec des fiches d’approfondissement sur les thèmes pratiques : comprendre le caractère, nourrir et maintenir en bonne santé, comportements, conseils de dressage… Le livre, très complet,  se structure autour de plusieurs grandes parties: Connaître son chien  Choisir son chien en fonction de son mode de vie,  Soins et bien-être,  Reproduction,  Les races de chiens selon une classification par types…

• MARCON Régis, BARRET Philippe, BORTOLI Bénédicte : Fruits. 1 vol. relié, 432 p, illustrations en couleur, éd. La Martinière, 45 €.

Dans son nouveau livre, Régis Marcon, chef triplement étoilé, propose de découvrir plus de 60 fruits, des agrumes aux fruits exotiques en passant par les fruits rouges et les fruits à coque. Les 110 recettes, les gestes techniques détaillés pas à pas et de nombreux conseils sont magnifiés par de superbes photographies. Sous l’écorce rugueuse des agrumes, épineuse de l’ananas et du fruit du dragon, sous la peau douce des pommes, duveteuse des pêches ou velue des kiwis, se cache un immense trésor de saveurs, de textures et de bienfaits. Vitaminés, acidulés, juteux, sucrés, parfumés… les fruits fascinent par la variété de leurs formes, de leurs couleurs et de leurs goûts. Régis Marcon, chef pédagogue, nous enseigne comment préparer, cuire et accommoder ces merveilleux produits de la terre, qu’il décline également avec gourmandise en confitures, jus, smoothies, sorbets, sirops, vins et vinaigres. Des plus simples aux plus élaborées, les 130 recettes proposées par le chef subliment les fruits, du petit déjeuner au dessert, en accompagnement de viandes, de poissons ou de céréales : Briochettes aux myrtilles, Velouté de pommes Granny à la fourme, Escabèche de maquereau à la main de Bouddha, Risotto à la poire au parfum de livèche, Ananas caramélisé aux épices douces…

• SEGONDY Jean-Louis : D’aucèls e d’òmes. Texte bilingue français – occitan. 1 vol. relié, 592 p,  illustrations en couleur, biblio, index des noms scientifiques, et des noms en occitan, éd. E…rau éditions,  40 €

► Amoureux de la langue occitane, passionnés d’ornithologie, curieux d’étymologie et de savoirs populaires, ce livre n’est pas un livre comme les autres… Pourquoi l’engoulevent se dit-il en occitan le tetacabra, le martin-pêcheur, lo viravent, ou encore la chouette effraie, la dama blanca ? Quel est le rapport entre le casque ailé des paquets de Gauloises et l’alouette ? Qu’y a-t-il de commun entre les fascistes de Mussolini et l’aigle de Bonelli ? Quel est le rapport entre l’hirondelle et la chélidoine ? Toutes ces questions et bien d’autres trouvent leurs réponses à travers les 286 fiches d’oiseaux, joliment illustrées de photographies de cet ouvrage bilingue. Il comporte aussi une vingtaine de pages sur les « paroles d’oiseaux » (mimologismes et onomatopées), et des traductions Joan-Pau Bringuièr (du grec à l’occitan) des fables d’Ésope mentionnant un oiseau.

• VIDAL Aurélien, VIDAL Aurélie : La lentille verte du Puy : 40 recettes d’Aurélien et Aurélie Vidal. 1 vol. relié, 94 p, illustrations en couleur, éd. Hauteur d’homme, 18 €.

Pourquoi manger de la Lentille Verte du Puy ? Parce qu’elle est parmi les plus digestes des légumineuses. Son contenu en fibres alimentaires est exceptionnel. Sa richesse en protéines et minéraux est presque sans égale dans le monde végétal. Mais aussi par gourmandise : préparées chaudes avec viande ou poisson, ou froides, en entrée ou en dessert, les lentilles vertes du Puy sont exquises. Invités à marier la Lentille Verte du Puy à de nouvelles saveurs, les chefs Aurélien et Aurélie Vidal de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire) ont élaboré 40 recettes ingénieuses et faciles à réaliser.

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LIMOUSIN

◘ LITTÉRATURE

ABADIE-MALERGUE Françoise : J’ai oublié d’aimer. Roman policier. 1 vol. br, 192 p, éd. de la Veytizou, coll. La Veytizou mène l’enquête, 20 €. 

Une jeune femme est retrouvée inconsciente quelque part dans le bocage. Transportée à l’hôpital, elle meurt peu après.  L’enquête policière commence et se perd dans les entrelacs des diverses pistes avant de rebondir…Une belle vie commençait, tourmentée par l’évolution des techniques qui obligea Marcel à changer de métier… avant de rejoindre les bords du lac de Vassivière. Depuis son enfance, Françoise Abbadie-Malergue est passionnée par l’Écriture. Assistante vétérinaire auprès de son mari installé à Bressuire (Deux-Sèvres), elle a attendu l’âge de  la retraite pour prendre la plume et imaginer des contes pour ses petits-enfants. En 2022, elle a publié  aux éditions de la Veytizou son premier roman policier, Le forsythia refleurira, dont l’action se déroule au cœur de la Haute-Corrèze, à Ussel.

• AGOT-VAREILLAUD Ginette : Scotti. Ma vie de chat. 1 vol. br, 204 p, illustrations en couleur, éd. de la Veytizou,  coll. L’amour des bêtes, 20 €.

►  Le récit d’une  vie de chat, par l’intermédiaire de sa maîtresse qui lui prête sa plume. Scotti,  un petit chat malicieux, raconte sa vie et ses péripéties, avec ses nombreuses aventures toutes semées d’embûches, depuis son enfance jusqu’à  l’âge adulte. Un  véritable plaidoyer en faveur de la cause animale qui a bénéficié du soutien amical de Brigitte Bardot. Ginette Agot-Vareillaud a déjà publié plusieurs romans chez le même éditeur.

• AYOLDI Sonia-Édith: Au début, un brin d’espoir. 1 vol. br, 286 p, autoédition Sonia-Édith Ayoldi (The bookedition.com), 19,90 €.

Dans son premier livre, intitulé “Au début un brin d’espoir”, l’auteure propose aux lecteurs de découvrir toute une série d’accompagnements au bien-être. De par ses mots, elle  dévoile  sa démarche pour convaincre tout un chacun que l’on peut s’aimer et qu’il faut apprendre à s’accepter. À travers  une quarantaine de chapitres, Sonia-Édith Ayoldi revendique donc  sa volonté de  mettre de côté tout ce que les autres pourraient apporter de négatif. Ainsi entre des expressions positives et encourageantes, le fil rouge de la spiritualité, elle évoque la numérologie ou encore la méthode du “bonhomme allumette”  afin que chacun puisse finir par retrouver une meilleure place dans son environnement.

• AYOLDI Sonia-Édith: Germaine, son roman, enfin presque ! 1 vol. br, 116 p, autoédition Sonia-Édith Ayoldi (The bookedition.com), 11,50 €.

Dans ce second ouvrage, “Germaine, son roman enfin presque !!!”, Sonia-Édith Ayoldi se plaît à  raconter une histoire ordinaire de façon humoristique. Le parcours d’une femme d’un certain âge qui, après avoir bourlingué, a eu envie de partager ses petits coups de gueules et ses réflexions sur tout et rien, sur le monde et ceux qui le font. Originaire du Rhône, c’est après avoir eu diverses activités, notamment dans le domaine social, puis après avoir pratiqué la médiation animale durant six ans, qu’elle a choisi de s’installer, il y a sept ans,  du côté de Royère-de-Vassivière (Creuse).C’est là qu’ont vécu jadis  quelques-uns de ses ancêtres.

• BERGOUNIOUX Pierre : Ne se perd, ne se meurt.  Illustrations de Marinette Cueco. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Tarabuste, col. Au revoir les enfants, 30 €.

Cet ouvrage est composé d’œuvres réalisées par Marinette Cueco accompagnées par des  textes de Pierre Bergounioux, dans lesquels l’auteur évoque l’art moderne, la littérature française ou encore la nature. Seuls les textes en regard des illustrations sont imprimés en une manière de palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé. Pierre Bergounioux, né en 1949 à Brive-la-Gaillarde en Corrèze, est un enseignant, écrivain, auteur de récits et essayiste français. Il appartient à la génération de l’après-guerre, génération charnière, témoin des derniers moments d’un monde rural avant le développement des transports, le désenclavement des régions, l’ouverture et le basculement vers la modernité1. Auteur prolifique, ses ouvrages d’essence autobiographique fouillent les détails de la vie quotidienne d’avant métamorphose et s’ouvrent sur la méditation philosophique, parfois sur des prises de position.

• BONNET Ghislain : Le neuvième carnet. Sosterana in duris tormentis. 1 vol. br, autoédition Ghislain Bonnet (contact@creuse-peche-nature.fr), 18 €.

► À Noth au cœur du limousin, les agriculteurs sont en émoi après le témoignage de l’un d’entre eux et d’un employé du château de La Fôt qui certifient avoir vu une bête ! Félin ou loup ? Yves et son meilleur ami Christophe , officier à la PJ s’intéressent de près à ce qui ressemble à un banal fait divers .La découverte d’une génisse, d’un taurillon égorgé mais surtout le corps mutilé dans une rivière proche, va changer la donne, le doute et la terreur s’installe .

• BONNET Ghislain: Le chant des rivières sauvages.1 vol. br, illustrations, autoédition Ghislain Bonnet, 18 €.

► À L’heure ou l’eau et son partage deviennent un enjeu majeur, on peut se demander ce que serait le Limousin au cœur de la Nouvelle Aquitaine sans ses rivières et ses lacs. Au fil de l’eau, de la révolution à nos jours et du plateau de Millevaches à la vallée des peintres, suivons les aventuriers de l’onde. Marchons dans les pas de Maurice Lecante, “le roi des pêcheurs ”, dans le Thaurion et dans ceux du poète Maurice Rollinat en passant par les pirates, ravageurs, maraudeurs et braconniers en tout genre. Avec des textes comme “Bijacoux le borgne et les ravageurs d’Aubusson”, qui font penser aux aventures des Pieds Nickelés. Récits et anecdotes parfois personnelles se succèdent, illustrés par des caricaturistes lithographes. Ce livre est donc une invitation à retrouver  par ces témoignages un peu de l’atmosphère particulière de la Creuse des années 1900, à une époque où  le loup, la loutre et le saumon étaient encore bien présents.

• BONNET Jean-Pierre : Le patriarche. 1 vol. br, 256 p, éd. La Geste éditions, 20 €.

Respecté et craint, il imposait sa loi et se montrait intraitable avec sa propre progéniture. Seul l’un de ses fils s’opposa très tôt à lui. Le lendemain de la tempête de 1999 qui détruisit une bonne partie des forêts du Sud-Ouest, on le trouva mort écrasé sous un arbre. Le fils, Paulin, l’irréductible, hérita du « château » et entreprit de renouer les liens dans cette famille dispersée suite aux excès du père autoritaire. Il découvre alors, peu à peu, que derrière cette image altière du « Patriarche » se cache une autre personnalité. N’avait-il pas été un dangereux prédateur ? Jean-Pierre Bonnet partage sa vie entre la Charente-Maritime et le Limousin dont il est originaire. Ses ouvrages exploitent deux veines : l’intrigue policière et le roman de terroir. Son roman « La Loi des Humbles » a obtenu le prix régional Panazol 2011.

• BORDES Gilbert : Ce soir il fera jour. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 400 p, éd. Retrouvées, coll. Lire en grand, 14,50 €.

L’histoire de la famille Chaumiet à Saint-Étienne, dans les années 1930.  » Ce soir, il fera jour « , c’est ce que se disent les mineurs, lorsque, à l’aube, les bennes les entraînent dans la nuit à six cents mètres sous terre ; c’est ce que leur cœur crie, les jours de catastrophe : éboulement ou coup de grisou. On est à Saint-Etienne, en 1933-1934, dans cette ville industrieuse qui bat au rythme de la mine et de Manufrance, ses sources de vie. Entre les puits et les crassiers, sous les fumées, tout est gris. Les Chaumiet – le père, la mère, deux filles et deux garçons – vivaient heureux dans un village proche ; ils étaient passementiers, un métier noble. La disparition soudaine du père, inexpliquée, les jette sur le carreau de la mine, parmi les plus pauvres. Comment Henri trouvera sa fierté au fond de la mine et Marceau sa liberté sur les routes, comment les filles s’introduiront dans la société bourgeoise. Comment la mère s’épuisera de travail et d’attente, c’est ce que raconte ce livre juste et vrai, sensible aux êtres comme aux courants de l’époque, film vivant et passionné d’un monde vigoureux que dominaient ces sentiments simples et forts : l’honneur et l’honnêteté.

• BORDES Gilbert : Ceux d’en haut. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 370 p, éd. Libra Diffusio, 25,50 €.

Que s’est-il passé à Manilhac-le-Haut en cette nuit de novembre ? On n’a plus jamais revu Laurent Lerault. Dévastée par une rupture amoureuse et inquiète pour ce père dont elle sait les fragilités, mais pas les secrets, Fanny fuit la capitale pour aller à sa recherche. Laurent, peintre de talent, s’est réfugié des années plus tôt dans ce hameau du Limousin. Contre toute attente, Fanny va se reconstruire au contact de ces hautes terres et de ceux qui en sont l’âme. Parviendra-t-elle à percer enfin le mystère de la disparition de son père ? Né en Corrèze, Gilbert Bordes a publié plus de cinquante romans aussi bien de terroir qu’historiques. Membre de la Nouvelle Ecole de Brive, il a été lauréat du Prix de la Maison de la Presse et du Prix RTL grand public.

• BORDES Gilbert : La dernière nuit de Pompéi. 1 vol. br, 350 p, éd. XO éditions, 20,90 €.

Un roman bouleversant sur l’un des plus grands cataclysmes de l’histoire, une épopée humaine inoubliable… 1er  octobre 79. Les Pompéiens ne savent pas que le Vésuve, cette douce colline qui domine leur ville, est au bord de l’éruption. Ils ignorent ces signes étranges qui se multiplient : l’assèchement des cours d’eau, les odeurs nauséabondes et inconnues, la fuite des animaux. Dans un compte à rebours implacable, Gilbert Bordes nous fait vivre les derniers instants de la prospère Pompéi. Au cœur de cette cité fascinante, on suit Marcus, le noble exilé de retour pour retrouver ses enfants et son amour de jeunesse, la belle Rectina ; Caelus, l’esclave affranchi qui a bâti une immense fortune ; Paoelus, l’héritier déchu séduit par les croyances nouvelles des chrétiens ; Julius, le gladiateur élevé au rang d’un dieu. Tous vont être pris au piège après l’’explosion fatale. La cité est  dévastée et figée à jamais par un Vésuve de feu et de sang. C’est la dernière nuit de Pompéi.

• BOUYSSE Franck : Pur sang. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 390 p, éd. Voir de près, coll. 18,  25 €.

Sous un ciel de crépon, ils pénétrèrent dans la forêt. Une forêt qui était toutes les forêts à la fois ; là où le sacrifice n’était pas un vain mot et où la mort était féconde. Elias a grandi à Eden Creek dans le Montana. Elevé par un couple d’Indiens descendant de la tribu des Rêveurs, il croit son destin lié à ce monde. Mais avant de mourir, pour s’alléger d’un poids trop lourd, Mama Tulssa lui fait une révélation qui va bouleverser le cours de son existence. Elias s’envole alors pour la France où l’attend une terrible vérité, le secret de ses origines. Ce roman avait fait l’objet d’une première publication, à petit tirage, en 2014.

BOUYSSE Franck : Terres d’automne : Entretiens avec Fabrice Lardreau. 1 vol. br, 160 p, éd. Arthaud, coll. Versant intime, 13 €.

Franck Bouysse a grandi et vit en Corrèze, au « pays des mille sources ». Amoureux des lumières d’automne, qui révèlent les formes et les êtres, il entretient un lien organique avec ce monde qui l’a façonné : « Je ne pourrais pas vivre dans un endroit plat ; il me faut de la hauteur, quelque chose de l’ordre du dépassement… » Au fil des entretiens, cet homme discret revient sur son enfance, les difficultés et espoirs du monde rural, son lien à l’histoire et sa fascination pour l’Amérique. Admirateur de Faulkner et Simenon, il retrace son parcours d’auteur et nous invite dans son atelier : « L’exploration des passions humaines, qui souvent nous dévorent, est pour moi une des grandes lignes de force de la littérature : creuser l’humain, ne pas s’en tenir a` la surface des choses, mais plutôt puiser en soi. »

• BRÛLÉ Jean-Pierre : L’incroyable mystère d’une vie. 1 vol. br, 192 p, éd. de la Veytizou, 20 €. 

René et Francine profitent d’une retraite bien méritée après une vie de labeur et d’entraide. Brutalement le mauvais sort frappe à leur porte : Monsieur le Maire leur annonce qu’ils devront abandonner leur demeure qui doit être démoli pour laisser passer une route… L’incroyable mystère d’une vie de labeur et d’honnêteté allait-il leur permettre de vaincre l’impossible ? Né dans la seconde moitié du XXe siècle, Jean-Pierre Brûlé a grandi dans une famille paysanne courageuse et exemplaire. Devenu chef d’entreprise, il a donné toute sa mesure et « Le petit galopin » a fait son chemin… Fin connaisseur de la vie rurale, il a publié de très nombreux romans dédiés à la campagne limousine : Les larmes d’Anna, Le dernier laboureur, Les blessures de l’amour et Le village du courage.

• CASTIGLIONE Sonia  (sous la direction de) : Pierre Michon et le XIXè siècle. 1 vol. br, éd. Presses universitaires de Rennes, coll. Cahiers Pierre Michon n° 1, 25 €.

Né en 1945 à Châtelus-le-Marcheix, au hameau des Cards, dans la Creuse, Pierre Michon,  notre contemporain capital, n’est-il pas aussi de ces écrivains érudits et critiques qui semblent vivre et respirer l’air d’une autre époque que la nôtre, tant il est nourri de Balzac, Michelet, Hugo, Flaubert ou Rimbaud, sans parler des peintres Goya, Manet ou Van Gogh, des photographes Nadar et Carjat et de la cohorte des « barbichus de la IIIe République » ? Michon romantique et réaliste avec Balzac ? Romantique navré avec Flaubert ? Hanté par la Révolution française avec Michelet ? Hugolien avec Hugo ? Voyant avec Rimbaud ? « Grand écrivain positiviste » ? De quel Michon parlons-nous, de quel XIXe siècle parlons-nous ? Les études visent à relire Michon à l’épreuve du XIXe siècle et, peut-être, à réenvisager le XIXe siècle (littérature, histoire et politique mêlées) à la lumière des proses de Michon. 

• CHAPPE Nicole : Du Limousin à Paris, la vie d’une créatrice de mode. Roman. 1 vol. br, 192 p, éd. La Geste éditions, 20 €.

Amy peut passer des heures, un pinceau à la main, à reproduire sur la toile ce qui la touche au plus profond du cœur. Des forêts aux couleurs des saisons aux bâtiments anciens, tout l’intéresse. De temps à autre, elle aime aussi imaginer des vêtements. Juste pour le plaisir, elle habille sur le papier des silhouettes dans tous les styles, dans tous les coloris, dans tous les tissus. Des habits du quotidien aux tenues de soirée, tout y passe ! Amy s’amuse à transformer la femme pour la rendre toujours plus élégante. Née à Tulle, en Corrèze, Nicole Chappe est l’auteure de plusieurs romans pour adultes et pour enfants. Elle signe là un témoignage qui séduit par l’authenticité d’une histoire qui est souvent le miroir de la nôtre. Un livre rafraîchissant pour la mémoire.

• D’ALMEIDA Pierre, BRÉMOND Mireille (sous la direction de) : Cahiers Jean Giraudoux : Tome 51 – Année 2023. Le Paris de Jean Giraudoux. 1 vol. br, 368 p, biblio, résumés bilingues, éd. Classiques Garnier, 34 €.

Depuis 1972, les Cahiers Jean Giraudoux ont pour vocation de faire mieux connaître Giraudoux, par la publication de documents inédits et d’études scientifiques sur son œuvre. Introduction de Pierre d’Almeida et Mireille Brémond – I- Giraudoux, habitant de Paris : Jean Giraudoux : Voyage à Paris. Fait par Alexandre et Jean Giraudoux, du 31 août 1897 au 8 septembre 1897 – Pierre d’Almeida: Jean le Parisien. Petit guide de Paris à l’usage des giralduciens  – Jean Giraudoux : Quai d’Orsay –  André Beucler : Rue Jean-Giraudoux. Anciennement rue Pauquet –  Mireille Brémond : La rue Jean-Giraudoux aujourd’hui  – Maria- Cristina Pedrazzini : Le Paris de Giraudoux dans ses écrits de guerre – Pierre d’Almeida : “Cette entreprise de luxe, de beau temps et d’imagination qu’est Paris”. Petite anthologie parisienne – II-Le Paris des romans: Aude Catteau-Sainfel : Ville lumière, égéries de la modernité et revues de mode – Anne-Marie Prévot : Suzanne et Paris, ou la genèse d’une écriture – Marta Colleoni :No woman’s land. Suzanne et le Paris d’avant Sarajevo – Lucien Victor : Quelques mots sur la “Prière sur la tour Eiffel” – Yvonne Goga : Significations de la promenade dans les romans Bella et Églantine – André-Alain Morello : Combat avec l’ange. Une traversée de Paris – Vincent Brancourt : Paris et son double. – Usages de la capitale dans Combat avec l’ange  – Philippe Arnaud : L’emprise du mythe. Paris dans La Menteuse de Jean Giraudoux – III- Le Paris des engagements de Jean Giraudoux : Annie Besnard : “Paris sportif”, d’une version à l’autre – Jean Giraudoux : “Paris sportif” ,Cécile Chombard-Gaudin : Les actualités de Giraudoux – Pierre d’Almeida: Giraudoux, la zone et le grand Paris. Pour servir à la lecture de deux chapitres de “Pleins Pouvoirs” – IV : Paris dans le théâtre de Giraudoux : Françoise Bombard : Au cœur de l’espace-temps. Paris dans le théâtre de Giraudoux  – Yukie Mase : Folles et petites gens à la création, de La Folle de Chaillot. La question des voix –Comptes rendus d’ouvrages – Chroniques de la Giralducie – Bibliographie 2022-2023 – Académie Giraudoux. Association loi 1901. 

• DANGY Isabelle : Les ondes. 1 vol. br, 440 p,  éd. Le Passage, 21  €.

► Au début de janvier, Sidonie débarque à Hersanghem. Elle espère y percer un secret de famille.  Elle cherche à y fuir les vicissitudes sans espoir de la passion qui l’attache au frère d’adoption avec lequel elle a partagé son enfance. Un autre projet motive ce séjour : elle espère percer un secret de famille, car son père, tôt disparu dans des circonstances tragiques, est originaire d’Hersanghem. Elle se lance ainsi à la rencontre d’une grand-mère qu’elle n’a jamais connue : étrange personnage que cette Madeleine, propriétaire revêche d’une bâtisse délabrée, dont l’histoire rebelle n’est concédée, voire monnayée, que par fragments… Au cœur de sa maison, un instrument de musique à l’abandon : des Ondes Martenot, voix réduite au silence d’une époque révolue, et témoignage d’un amour ancien qui fut la clé de tout. Leur timbre s’éveillera-t-il à nouveau ? Sidonie saura-t-elle se détacher de ses amours passées ? Sur quelles vérités l’enquête de filiation qu’elle mène débouchera-t-elle ? De Madeleine ou de Sidonie, qui capturera l’autre ? Les Ondes, roman ample aux multiples ramifications où s’enchevêtrent introspection, péripéties tragicomiques et dialogues acides, révèle combien se lancer dans la quête de ses origines peut parfois mener sur des chemins bien tortueux. Isabelle Dangy est l’auteur des romans L’Atelier du désordre (Le Passage, 2019, finaliste du Prix Goncourt du premier roman) et Les Nus d’Hersanghem (Le Passage, 2022, prix Anna de Noailles de l’Académie française). Elle a également publié plusieurs essais littéraires, sur Georges Perec notamment.

• DAUTHERIBES Louise : L’eau de là. Aquarelle de Komo. 1 vol. br, 36 p, illustrations en couleur,  autoédition Louis Dautheribes  (louise.dautheribes@live.com), 12 €.

Alors que Marcel part se baigner, parce qu’il a très chaud, au sommet de sa montagne, il rencontre madame Laine et ses brebis dans les tourbières, madame Chanterelle et ses champignons, monsieur Laverdure le jardinier et monsieur Fario le pêcheur… tous ont besoin d’eau pour leurs activités alors que la chaleur sévit. Une pluie orageuse tombe à point… Avec L’eau de là, Louise Dautheribes signe le deuxième tome des aventures du petit Marcel. Son premier album jeunesse, “ Une bonne main”,  paru en 2022,  contait  déjà l’histoire du jeune Marcel, un petit bonhomme qui rend bien des services et qui est largement remercié en retour. Une ode au partage et à la générosité. Cette fois, Louise Dautheribes, franco-écossaise installée à Pérols-sur-Vézère, aborde un sujet qui lui tient à cœur : la ressource en eau.

  DELCROS Georges : Pauline l’insoumise. 1 vol. br, 224 p,  illustrations, éd. de la Veytizou, 20 €. 

►  Dans les années 50, Pauline a épousé, un peu forcée, un modeste paysan du Causse corrézien. La jeune femme se retrouve      prisonnière de la tyrannie de son beau-père et d’une vieille tante acariâtre…  À bout de nerfs, Pauline s’enfuit. Heureusement, elle sera sauvée par son fils… Un livre pour l’émancipation des femmes ! Né dans une famille de petits paysans, Georges Delcros a été durant de nombreuses années instituteur à Favars, en Corrèze. Adepte de la pédagogie Freinet, il s’est consacré à l’éducation populaire au sein de nombreuses associations de sa commune. Il continue d’agir pour un monde de respect et de paix avec confiance dans la jeunesse actuelle. En 2017, il s’est lancé dans la rédaction de ses mémoires avec Les moissons de l’enfance, ouvrage suivi de Les sentiers sinueux d’un adolescent, tous les deux publiés par les éditions de la Veytizou.

• DESMET Tania : Marcelle Delpastre, la pastourelle de Chamberet. Préface de Bernard Rual, maire de Chamberet.  1 vol. br, 112 p, illustrations n-b et en couleur, , éd. Mon Limousin, 20 €.

Marcelle Delpastre (1925-1998) est une figure emblématique de la littérature occitane. Elle a puisé son inspiration au cœur de la campagne limousine, entre collines verdoyantes et ruisseaux murmurants. Très attachée à la ferme familiale de Germont, sur la commune corrézienne de Chamberet, elle y pratiquera l’agriculture, tout en écrivant des textes en prose, des poèmes, des contes, des psaumes… Tania Desmet nous offre ici une perspective intime sur la vie et l’œuvre de cette écrivaine engagée et profondément liée à sa terre, à travers une série de photographies des lieux qui ont façonné son existence, associées aux témoignages émouvants de celles et ceux qui l’ont côtoyée. Un livre empreint de poésie et d’authenticité, qui confirme l’héritage littéraire et humain de Marcelle Delpastre, et son impact sur les plus jeunes générations.

• DOUTEY Martine : Drôle de tram. 1 vol. br, 290 p, éd. L’étang Moderne – Association Les Ateliers du Losange, 22 €.

► Un voyage dans le temps à bord des tramways de la Haute-Vienne, de 1907 à 1950. Ce roman met en scène une famille qui va vivre l’arrivée de ces tramways particulièrement originaux et précurseurs. Le livre apporte beaucoup de précisions et de détails sourcés sur cette grande aventure, tout en gardant le charme d’un roman où le lecteur s’attache aux différents personnages. Née à Périgueux, Martine Doutey vit en Haute-Vienne. Après des études en sciences politiques, à Toulouse,  puis une maîtrise en sciences de l’éducation, elle a choisi de se consacrer au théâtre, à Paris. Tout à tour comédienne, libraire et auteure, elle écrit des chroniques, des nouvelles, des pièces de théâtre et des romans.

• DUPOUX Julien : Les objets pour horizon. 1 vol. br, 248 p, éd. Atelier et Vie aux Coudercs (23220 Jouillat),  12,50 €

Elles sont devenues une véritable obsession pour Claire. Cette paysanne creusoise a de plus en plus de mal à supporter la présence des éoliennes qui voisinent sa ferme. Que ce soit à cause des ombres portées qui semblent la poursuivre durant la journée. Ou de leurs lumières clignotantes qui l’incommodent la nuit. De fait, la quinquagénaire ne peut vraiment pas se résoudre à ce qu’un nouveau parc éolien puisse sortir de terre près de chez elle, d’ici quelques années. Et elle compte bien lutter avec d’autres voisins, réunis en collectif, contre ce qu’elle considère comme un envahissement.  Julien Dupoux, l’auteur  qui se définit comme “ écolo et de gauche”, est à la fois acteur de théâtre, animateur de “conférences gesticulées” et cofondateur du journal militant “Le Trou des Combrailles”. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il  n’est pas particulièrement favorable au développement des parcs éoliens dans les campagnes. Au fil des pages, il  retranscrit avec acuité les tensions qui peuvent s’insinuer dans les communes rurales avec l’arrivée des mats de mesures. Notamment entre, d’un côté, certains élus et exploitants agricoles, prompts à accueillir des pales pourvoyeuses de loyers et de recettes fiscales et, de l’autre, les anti-éoliens. Des opposants auxquels Julien Dupoux choisit ici de donner une voix. Mais aussi des sentiments, alors que leurs vies sociales, voire sentimentales, peuvent être affectées par leurs engagements. L’auteur dénonce aussi, par roman interposé, la l’hypocrisie  de certains agriculteurs qui, selon lui, seraient disposés à promouvoir le renouvelable avec des arguments environnementaux, non par conviction mais par pure  cupidité : “Certains de ces gros paysans sont les premiers à défendre les éoliennes alors qu’ils mettent des pesticides sur leurs cultures”, commente le romancier.

• FARIGOUX Dominique : La parure de la Vouivre. 1 vol. br, p, éd. Maïa éditions, coll. Regards noirs, 18 €.

Un gamin qui revient d’une fête de village… Un homme au visage ensanglanté qui surgit d’un chemin de traverse… L’affaire d’un couple en cavale qui ressort du passé et la disparition non élucidée de leur fillette : telles sont les intrigues de ce roman dont le scénario se déroule en Creuse au cours des années 1960-1970. Et si la convoitise d’une parure de diamants était le fil conducteur de ces énigmes livrées au paysage ? Fidèle à ses racines, l’auteur aborde son récit par une citation de Victor Lanoux : « La survie du monde rural, c’est la survie de la vie ». L’histoire s’ouvre alors sur une enquête concernant la disparition de la fillette d’un couple dissimulé dans un ancien moulin pour des raisons en lien avec la chasse aux stupéfiants, la célèbre French Connection. Affaire non élucidée, n’en demeure pas moins la recherche d’une parure de diamants portant un microfilm que découvre neuf ans plus tard un ouvrier agricole. L’ingénu pense qu’il s’agit là d’un don de la Vouivre (femme serpent porteuse d’un bijou) qui devrait lui permettre de s’évader de son quotidien… Dominique Farigoux, né en 1957 à Guéret, est un chantre du monde rural.

• FOUQUET Marc : Le voile opaque des secrets. 1 vol. br, éd. Maïa éditions, coll. Quantum Scandola, 21 €.

Depuis la ferme familiale du Viallard, sur les coteaux qui surplombent la Dordogne, ses oreilles de nourrisson ont dû percevoir les volées de cloches et les sonneries de clairon, annonçant la “ der des ders” aux Corréziens. Promis à la voie sacerdotale par son père, alors que l’instituteur et le curé se disputent les élèves doués, Jean-Louis poursuit ses études de séminariste. À peine la guerre déclarée, il est engagé, avec son régiment de chasseurs alpins, sur le front de Narvik dans le cercle arctique, avec mission de couper la route du fer aux industries allemandes d’armement. Après la terrible défaite de la Somme, il revient dans son unité. Affecté dans l’Armée d’armistice, il mesure le désastre de l’État collaborationniste. Réfractaire au service du travail obligatoire en Allemagne, son nom est livré par le Supérieur du séminaire aux autorités d’occupation. Grâce à des complicités familiales et militaires, il se cache aux yeux de tous. Affecté à la Croix-Rouge, il est témoin des pendaisons commises à Tulle par les SS de la division Das Reich, le 9 juin 1944. Devenu hostile au régime de Pétain, il rejoint l’Armée de la Libération et rompt avec l’institution religieuse. Pour n’avoir pas respecté son engagement avec l’Église, son père le répudie. Dans le Paris des années d’après-guerre, il reconstruit sa vie et laisse s’accomplir la métamorphose du destin. Politiquement, il rallie le courant de la démocratie chrétienne et se mobilise dans le militantisme syndical. Rehaussé par le souffle de l’Histoire, le dévoilement des secrets éclaire sous un nouveau jour un itinéraire humain singulier. Avec Le voile opaque des secrets, Marc Fouquet signe son cinquième roman. Ses récits captivants explorent des univers entre ombre et lumière. Tenant ses lecteurs en haleine, il partage avec eux sa passion des histoires dans l’Histoire. Engagé, il combat les radicalités et les obscurantismes.

• FOURNET-PÉROT Sonia : Le traître mot. 1 vol. br, 160 p, éd. Les Ardents éditeurs, coll. Histoires déplaisantes, 17 €.

Je suis le traître mot. Alors, ne vous leurrez pas. Celui qui aura le tout dernier, ce sera moi. Je ronge le papier sur lequel je suis couché. Je fends l’air, j’empoisonne l’atmosphère. Je désosse, pique, insinue. Je vous hante, vous défie, vous maudis. Je vous pourchasse, vous désoriente, vous nuis. Je suis dur, cinglant, impitoyable. Je suis une arme à double tranchant. Je suis votre plus bel atout. Ou le nœud de la corde autour de votre cou”. Née à Limoges, Sonia Fournet-Pérot enseigne à l’université, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. A quatorze ans, elle est tombée raide dingue de Dracula de Bram Stoker et elle a voyagé avec J.R.R. Tolkien plus loin qu’elle ne l’aurait cru possible. Son périple au pays de l’imaginaire n’a toujours pas pris fin.

• GAYRAUD Noël : Lou Miécart de la Negras. Le demi-quart des puces. Texte bilingue français – occitan. 1 vol. br, 56 p, illustrations, éd. Éditions de la Rue Mémoire (2 rue de Louradour – 19000  Tulle), 15 €.

► À travers ce livre, Noël Gayraud a voulu rendre hommage à l’esprit tullois, en proposant une  plongée pleine de truculence dans l’histoire du Trech. Une ode à l’art de vivre à Tulle à la fin du XIXe siècle. Le titre Lou Miécart de las Negras (Le demi-quart des puces) sous-titré Les plaisirs d’esprit et de bouche des Tullois du XIXe siècle finissant donne le ton. Il s’agit cette fois non pas de revivre quelques grands événements qui ont fait vibrer le cœur de la cité, mais d’approcher l’âme de ses habitants. Comme un symbole de cette époque, chaque strophe de ce texte est traduite en occitan du bas-Limousin d’aujourd’hui, en français et en occitan phonétique d’alors.

• GIANI Jocelyne : Le chant de l’Aulne. 1 vol. br,  260 p, éd. Les Monédières, 22 €.

► L’homme pense trop. Il ferait mieux de rêver, car seul le rêve peut changer le monde. Belissenda, bâtarde du vicomte d’Oloron, entreprend le voyage vers les terres des ancêtres vikings et samis de son compagnon Thorig, nouveau jarl de Selløya. Elle s’émerveille de la chaude lumière de l’été qui jamais ne s’éteint, mais, quand Thorig rejoint ses alliés à la guerre, elle se retrouve seule avec leurs deux enfants dans ces contrées boréales dont elle ignore la langue et les coutumes. Seule, face à l’adversité implacable de la nuit polaire, bleue et glaçante. Au cœur de cette aventure palpitante, sur mer, sur terre, bravant les rigueurs des saisons et les hasards de la vie, la jeune femme, n’aura d’autre choix que de faire confiance à sa bonne étoile. La plume de Jocelyne Giani, se fait tour à tour légère ou incisive, douce ou cruelle, délicate ou barbare pour vous transporter au milieu de paysages grandioses, dans une époque tumultueuse, où des humains de chair et de sang rêvent, aiment et combattent pour changer le destin de l’histoire.

• GUÉRIN Maximilien, GUÉRIN-MARTINET Rose-Marie : Contes et histoires en parlers de Fursac et de Noth. Corpus textuel transcrit et traduit  en patois de Fursac. 1 vol. br, 154  p, éd. L’Harmattan, coll. Les parlers du Croissant, 16,50 €.

Ce recueil comprend trente-sept histoires et contes écrits ou traduits dans les parlers des communes de Fursac et de Noth (Creuse), par deux locuteurs natifs de ces parlers, Janette Parisot et  Jean-Marc Chanton. Ces parlers appartiennent aux parlers du Croissant. Dans cette zone, on pratique traditionnellement des parlers gallo-romans de transition présentant simultanément des traits typiques des variétés d’oc (occitan limousin) et d’oïl (français, poitevin-saintongeais, berrichon). L’ouvrage présente un intérêt littéraire et peut ainsi être mis en perspective avec les œuvres issues de la littérature de terroir, mais aussi avec les œuvres appartenant à la littérature en occitan limousin. Il présente également un grand intérêt linguistique car il s’agit d’un corpus conséquent rédigé par des locuteurs natifs, dans des parlers aujourd’hui menacés de disparition. Marie-Rose Guérin-Martinet et Guy Pradeau sont locuteurs natifs respectivement des parlers de Fursac et Noth. Ils sont membres, avec Janette Parisot et Jean-Marc Chanton de l’association  Anam causar a Feurçac  qui œuvre à la préservation des parlers locaux. Maximilien Guérin est docteur en Sciences du Langage. Il est membre des projets de recherche consacrés aux parlers du Croissant et il se consacre à l’étude de ces parlers.

• HOPFNER Arthur : Jacques Mandrier : commando marine. 1 vol. br, 420 p,  éd. Élixyria (23430 – Châtelus-le-Marcheix), coll. Elixirs of frontiers – Aventure, 19,90 €.

Après vingt ans au sein des commandos marine, Jacques Mandrier aspire à une existence plus sereine auprès de sa femme et de son fils. Pourtant, la vie va en décider autrement. Meurtri au plus profond de son âme, il va devoir puiser en lui force et courage pour ne pas sombrer dans le désespoir ni s’égarer dans une vengeance aveugle. Paris, Arabie saoudite, Irak, Polynésie, Argentine, Syrie… Le destin de Jacques Mandrier ne va pas seulement le conduire à travers le monde, mais également à se relever du pire, à forger d’indéfectibles amitiés et à retrouver le bonheur qui lui a été arraché.

• KELECEVIC Françoise : Énigme à l’internat. 1 vol. br, 128 p, éd. de la Veytizou, coll. Hier et aujourd’hui, 15 €.

►  Un roman qui commence par la disparition inexpliquée, un soir,  d’une très jeune collégienne d’une classe de Sixième, au moment où un inconnu rôdait aux alentours de l’établissement. On la recherche partout, mais en vain… Pourtant, quelques jours plus tard, la jeune fille réapparaît, mais elle présente une  curieuse exigence : elle a changé apparemment d’identité et elle  veut que, désormais, on l’appelle par un autre prénom…Que s’est-il vraiment passé ? Qui est à l’origine de ce drame ?

• KLARCZYK Frank : Flots noirs. Roman policier. 1 vol. br, 336 p, éd. Les mots qui portent, 20 €.

Deux médecins se volatilisent coup sur coup. Lorsque ces disparitions s’avèrent être des enlèvements, une course contre la montre est enclenchée au commissariat de Brive. Dans le même temps, un cadavre est repêché dans la rivière. Mutilé, le corps est méconnaissable. Troisième année en Corrèze pour le lieutenant Gabriel Marcini, originaire du Nord. Depuis son affectation, la mort lui colle immanquablement à la peau, et cette enquête s’annonce une fois de plus macabre. Les investigations dirigent les policiers vers le 126e régiment d’infanterie. Les recherches n’en deviennent que plus difficiles. Entre secret militaire, déni médical et scandale sanitaire, Marcini devra, comme toujours, batailler contre sa hiérarchie pour résoudre cette affaire. Sans compter que, venue du passé, une ombre noire plane sur le lieutenant. Outre la pluie incessante, le ciel semble déverser le mal sur la cité gaillarde. L’auteur fait souffler sur ce polar un vent plus noir et plus féroce encore que dans ses précédentes publications. Perturbant et diabolique à souhait ! Policier la semaine, avec derrière lui trente ans de carrière guidés par l’adrénaline, Franck Klarczyk signe ici son quatrième roman policier.

• LACOMBA Jean-Pierre, MARTY Sylvette  (sous la direction de) : Lo país vos parla. Chroniques occitanes du quotidien La Montagne. Préface de Tanguy Olivier. Texte bilingue occitan – français. 1 vol. br, 158 p, illustrations, index,   éd. Maiade, 26 €.

► Lo país vos parla, c’est la chronique occitane bilingue que, depuis 2018, le quotidien La Montagne accueille chaque semaine dans les pages de ses  éditions  de  la Corrèze. Ce livre rassemble les 150 premières chroniques publiées, écrites par une trentaine d’auteurs, débutants, confirmés ou experts, issus des ateliers d’occitan de la Corrèze. Il fait aussi une place à plusieurs inédits, dont un travail de collégiens et lycéens des options  occitan.  Regroupées ici par thèmes très variés, ces chroniques parlent de tout ! D’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, de souvenirs et de réflexions, de l’humeur du moment, d’humour et de poésie, du temps qu’il fait et du temps qui passe, de patrimoine, de nature, de culture, de personnages locaux ou plus lointains, faisant chanter une langue savoureuse encore bien vivante. Richement illustrées de photos et d’œuvres d’artistes, elles s’adressent à tous et enchanteront un large public.

• LACROIX Aurélie : L’unique objet de mon regard. 1 vol. br,  175  p,  éd. Cambourakis, 18 €.

“Elle mettait sa main sur ma nuque quand nous marchions ensemble et j’avais l’impression de lui appartenir. D’avoir tendu toute ma vie à cette appartenance. Ces bouts de moi, je les lui donnais sans aucune résistance parce qu’elle était tout ce que j’attendais de l’amour”. E. et la narratrice se rencontrent à la sortie de l’adolescence. Pour l’une et l’autre, il s’agit de leur première histoire. Pendant quinze ans, elles se quittent, se retrouvent, s’aiment intensément mais toujours à distance. Jusqu’à l’ultime rupture et l’effondrement de la narratrice. Dès lors, l’écriture s’impose. Pour s’assurer que tout a véritablement existé. Pour retenir les souvenirs avant qu’ils ne s’évaporent. Pour avancer et garder la raison. L’auteure ravive l’intimité de cette relation aussi puissante que chaotique, épaulée par les êtres chers qui l’entourent, convoquant les œuvres d’art qui l’accompagnent et la consolent depuis toujours. Entre emprise et passion, elle renouvelle l’imaginaire de la rupture amoureuse et prouve de manière lumineuse et sensible que la création peut littéralement sauver la vie. Aurélie Lacroix est née à Tulle en 1983, dans une famille d’enseignants et  elle a grandi à Brive. Son parcours professionnel l’a conduite à Paris où elle a intégré les Editions de l’Olivier comme attachée de presse. Elle vit à Bordeaux depuis sept  ans et travaille aujourd’hui comme administratrice à la villa Valmont, un lieu de résidence d’écriture.

• LAPRADE Régine : Entre deux mondes. Roman. 1 vol. br, 124 p, éd. Douro, 18 €.

► En 1975, Najat Deldouli, une petite Marocaine de huit ans, arrive à Mézin, dans le Lot-et-Garonne. Ses parents ont décidé de quitter leur pays : la vie est trop dure dans les villages de la campagne, la scolarisation des enfants quasi inexistante. Rien d’étonnant à ce la petite fille ne sache  alors  ni lire, ni écrire, et encore moins  parler français. Pourtant, ses parents  considèrent que faire des études est la meilleure façon d’accéder à une vie meilleure et de s’intégrer dans ce qui va être leur pays d’accueil. Najat est donc orientée vers le cours préparatoire de l’école de Mézin. Claire, son institutrice, se prend rapidement d’admiration et d’affection pour cette fillette aussi courageuse que  pugnace. Ses progrès sont rapides. Quelques années plus tard, la vie les sépare. Trente ans après, le destin facétieux organise leurs retrouvailles, à Brive, en Corrèze. Najat qui est devenue membre du conseil municipal revient alors sur  son parcours. Née en 1946, en Périgord, Régine Poisson écrit sous le nom de Régine Laprade. Elle a partagé son enfance et son adolescence entre Dordogne et Maroc. Longtemps médecin ergonome à Brive, elle est retraitée depuis plus de dix ans. Elle s’adonne depuis à l’écriture de  romans. Entre deux mondes est son  cinquième ouvrage publié par les  Éditions Douro.

• LEPRIEUR Claude : Je pense…Vous pensez ? Rien que dix pensées. 1 vol. br, 302 p, éd. Youstory éditions, 19,90 €. 

Pour son premier roman, “Les aventures de l’inspecteur Beaukolon”, Claude Leprieur s’était inspiré de  neuf photos, pour créer neuf aventures policières. Le tout écrit d’une plume colorée, avec des jeux de mots audacieux, un humour parfait, sur un fond d’enquêtes policières des plus surprenantes.  Avec son deuxième ouvrage, “Je pense… Vous pensez ?” , Claude Leprieur a abandonné le roman policier et il  change totalement de registre pour s’adonner à la rédaction d’une série de  nouvelles. Il joue aux intrus, le tout avec humour, et en venant s’immiscer dans les pensées les plus secrètes de dix personnages imaginaires dont le point commun est de vivre des situations cocasses, et parfois… de drôles d’aventures… De Rébecca Rosse, taxi, en passant par Mélanie Zettofret, tour opérateur, Marie Bambel en voyage, ou encore Joséphine de Cognac, parisienne, le lecteur voyage parmi les pensées les plus intimes et les plus drôles des acteurs de ces dix pièces imaginaires. Il devient le témoin de leurs dialogues internes… Claude Leprieur, photographe amateur natif de la Creuse, a exercé son activité professionnelle  en grande partie au sein de l’Education nationale, ce qui  l’a conduit en région parisienne, en Lorraine, puis en Alsace durant une vingtaine d’années. À l’heure de la retraite, il a renoué avec son Limousin natal.

• LOUTY Pierre : Les tourbillons d’une Vie. Roman de terroir. 1 vol. br, 256 p, éd. de la Veytizou, coll. Hier et aujourd’hui, 20 €. 

►  Enfant de la Corrèze, Marcel Tourniéroux a appris le beau métier de forgeron et de maréchal-ferrant.  À Linards, en Haute-Vienne,  les nazis finissent par le rattraper  dans la forge d’Albert Ducaillou. Marcel parvient toutefois à leur échapper … Il rencontrera Marguerite et dans ces lendemains qui chantaient, il l’épousera. Pierre Louty est né en 1947 à Saint-Paul, fils unique d’une famille de métayers. Normalien en 1963, il a d’abord mené une carrière d’instituteur, avec son premier poste à seulement 20 ans, en charge de deux classes à La Veytizou. Il y restera jusqu’en 1983.Tout en poursuivant sa carrière  comme conseiller pédagogique à l’École Normale, il a fondé en 1984 les éditions de la Veytizou. Il est l’auteur de nombreux romans de terroir et d’ouvrages historiques, notamment sur l’histoire des maquis et de la résistance en Limousin.

• MALAVAL Jean-Paul : L’auberge des diligences. Nouvelle édition. 1 vol. br, 480 p, éd. Presses de la cité, coll. Romans Terres de France, 23 €.

► Au début des années 1900, en Corrèze… La vie et la  renaissance d’une auberge tenue de main de maître par Maxence… jusqu’à ce que sa talentueuse épouse s’en mêle !L’auberge des Diligences est une étape gourmande très appréciée du pays de Meyssenac. Maxence et Ameline y reçoivent leurs hôtes avec une copieuse table qui fait honneur au goût local. Mais le caractère ombrageux de Maxence, qui règne seul dans sa cuisine, crée des tensions dans le couple. Les petits Savin et Faustine en souffrent. Un jour, Ameline doit remplacer au pied levé son mari pour préparer un fastueux banquet, et mitonne un plat si délicieux que tout le pays accourt bientôt pour le déguster. Même le président de la République, Raymond Poincaré, se rend incognito à l’auberge pour déguster le fameux soufflé aux cailles truffées ! Une page se tourne : Maxence voit sa suprématie vaciller et le monde changer autour de lui. Ses enfants vont fuguer dans les bois, au village le progrès arrive avec l’installation du tramway, chantier mis en route par un bel ingénieur logeant à l’auberge. Et amoureux d’Ameline…Inspiré par sa terre corrézienne, Jean‑Paul Malaval, natif de Brive, a également écrit sur le Bordelais, les Cévennes et le Luberon pour la collection Terres de France. Il est l’auteur de plusieurs succès,  notamment Une famille française, Le Crépuscule des patriarches, L’Armoire allemande, Les Vignerons de Chantegrêle et Quai des Chartrons.

• MALAVAL Jean-Paul : Par un étrange été à Marteline. 1 vol. br., 320 p, éd. Calmann-Lévy, coll. Territoires, 21,50 €.

► L’histoire d’un père en quête de vérité sur les bords de la Dordogne… Un an après le drame, Simon Rochelin se rend en pèlerinage à Marteline, là où l’été précédent Margaux, sa fille de vingt et un ans qui randonnait dans la région, a fait une chute mortelle du haut d’une falaise bordant la Dordogne. On a conclu à un accident, mais Simon apprend d’un ami policier, Eugène Parent, que selon le rapport d’autopsie, le cou de Margaux portait des traces de strangulation. La jeune fille a-t-elle été assassinée? Eugène et Simon décident de mener une enquête discrète.   Margaux semble avoir été en contact avec la jeunesse du coin. La piste mène à Florence Bazillac, bourgeoise délaissée dont le fils se distingue par ses frasques, et à Thérèse Anglard, une ancienne Parisienne, égérie d’une troupe de comédiens en herbe venus répéter un spectacle. Entre séduction, trahisons, révélations, un étrange ballet s’engage dans la petite cité médiévale refermée sur son terrifiant secret…

MALAVAL Jean-Paul : Un si joli mariage. Nouvelle édition. 1 vol. br, 334 p, éd. L.G.F – Le livre de poche, coll. Littérature, 8,70 €.

À travers l’histoire d’une amitié entre deux femmes par-delà les barrières sociales, l’auteur des Noces de soie, des Sœurs Querelle ou d’Une famille française met en scène avec une très divertissante finesse le microcosme d’une ville de province d’aujourd’hui. En manque d’argent, Joëlle abandonne ses études à la fac de lettres de Bordeaux et se réfugie à Périgueux chez son père. Celui-ci ne se montre pas d’un grand secours et Joëlle se résout à accepter une place d’employée de maison chez les propriétaires des Conserveries Dufournelle, une importante société de foie gras. La grande affaire du moment est le mariage du fils aîné, Geoffroy, avec Élise Chanoinet, l’un des plus beaux partis de la ville. Alice, la seconde épouse de M. Dufournelle, n’est pas mécontente de voir s’éloigner ce beau-fils qui la méprise, mais l’ignorance dans laquelle elle est tenue par son mari des préparatifs des noces provoque une crise conjugale et familiale. Isolée, Alice trouve du réconfort auprès de Joëlle et en fait sa confidente. La jeune employée devient à ses dépens un enjeu dans un conflit qui la dépasse. Jusqu’à endosser le rôle de la victime expiatoire

• MAURER-CECCHINI Philippe : Grammaire descriptive du parler croissantin d’Anzème (Creuse). 1 vol. br,470 p, illustrations, biblio, index, éd. L’Harmattan, coll. Les parlers du Croissant, 48 €.

Ce livre est la première grammaire descriptive de l’anzêmois, le parler croissantin d’Anzême (Creuse). Comme la plupart des parlers du Croissant linguistique, l’anzêmois est en voie de disparation, étant donné qu’il est parlé exclusivement par des personnes d’un certain âge et qu’il a cessé d’être transmis aux nouvelles générations à partir des années 1950. La description grammaticale comprend les chapitres suivants : phonologie, syntagme nominal, syntagme verbal, phrases simples, phrases complexes et processus morphologiques. Les recherches pour cette étude ont été conduites entre 2017 et 2023 dans le hameau de Birat (Anzême) auprès de locutrices natives. L’ouvrage s’adresse aux linguistes romanistes et, de façon plus générale aux typologues, mais il pourra aussi intéresser les locuteurs croissantins et les familles désireuses d’en savoir plus sur le patrimoine linguistique de leur région. Philippe Maurer-Cecchini, chercheur indépendant à la retraite, a été privat-docent en linguistique générale à l’Université de Zurich. Il s’est spécialisé dans le domaine des langues créoles à base lexicale portugaise mais, depuis quelques années, son centre d’intérêt s’est déplacé vers le gallo-roman (parlers croissantins et franco-provençaux) ainsi que vers des variétés romanches.

• MERLE Catherine, JOLY Gisèle, CHALMIN Pierre  (sous la direction de ) : Claude Duneton, façon puzzle. 1 vol. br, 415 p, éd. Unicité, 25 €.

Voici déjà onze ans que Claude Duneton a tiré sa révérence. Figure originale et attachante, il a marqué tous ceux qui l’ont fréquenté. Duneton a enseigné l’anglais et le français, fait du théâtre, de la radio et de la télé, et même joué dans quelques films. Un pied dans l’édition parisienne et l’autre dans le terroir occitan, il est l’auteur d’une trentaine de livres, mais sa chronique du langage au Figaro aurait suffi à le rendre très populaire. L’auteur du Bouquet méritait bien qu’on lui en offrît un à son tour. Amis, collègues, partenaires, compagnons de route, tous ont souhaité parler de lui, de lui avec eux. Chacun apporte ici sa pièce pour composer le portrait d’un personnage sans doute plus complexe que ce qu’il a pu paraître. Un puzzle, en somme, dans tous les sens du terme. Claude Duneton (1935-2012) était l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La puce à l’oreille, Le parler croquant, le bouquet des expressions imagées…

• PEYRAMAURE Michel : La terrasse. 1vol. br, 320 p, éd. Calmann-Lévy, coll. Territoires, 19,90  €.

Dans son ultime roman,  Michel Peyramaure (1922 – 2023) brosse le portrait d’une femme libre en Limousin. Dans les années 1930, Fabienne Jaubertie, est journaliste parisienne qui travaille aux Hommes du jour, un magazine fondé par Henri Fabre, d’origine corrézienne comme elle. Elle  observe, consternée, la montée des périls en Europe. En 1940, lorsque les panzers envahissent la capitale, plutôt que de poursuivre son métier sous la botte de l’occupant, elle part se réfugier dans la maison familiale en Limousin, au cœur des Monédières. Se découvrant une âme terrienne, Fabienne se consacre au renouveau de son  domaine et trouve sa place dans la communauté villageoise. Mais partout la Résistance s’organise. Bientôt les masques tombent. Le jeune homme qui la courtisait rejoint l’Armée secrète. Les combattants de l’ombre la pressent de s’engager à leurs côtés. Alors que la répression est féroce, quel prix Fabienne est-elle prête à payer pour défendre ses convictions ? Dans cet ultime roman, sur cette terre limousine qui l’a constamment inspiré, Michel Peyramaure  l’écrivain aux près de 120 livres, offre au lecteur  le portrait d’une femme aussi passionnée qu’audacieuse, en quête de son destin, dans un monde tourmenté par la guerre.

• SCUDIÉRO Stéphanie : Il était une foire à Brive : un rendez-vous littéraire unique. Préface de Christian Signol. 1 vol. relié sous jaquette, 144 p, 150 illustrations n-b et en couleur, éd. Privat, 27,90 €. 

Cité du ballon ovale et de la gastronomie, Brive-la-Gaillarde accueille depuis cinquante ans la Foire du livre, un événement culturel unique dans le paysage littéraire national. Tout commence au début des années 1970, quand un groupe de passionnés de littérature décide de créer une foire, un lieu d’effervescence, animé, et festif, afin de promouvoir le livre et la lecture. En parallèle, l’École de Brive, mouvement littéraire mettant à l’honneur le « roman du terroir », voit le jour autour d’écrivains corréziens emblématiques, et insuffle à cet événement un dynamisme et une identité tels qu’il devient vite un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux des belles lettres.  Avec plus de 150 photographies inédites et les témoignages d’acteurs essentiels, qu’ils soient auteurs, éditeurs, libraires ou bénévoles, le lecteur plonge au cœur de l’histoire de cette Foire mythique, où règne encore aujourd’hui l’esprit festif de la Corrèze et où tant d’auteurs du monde entier viennent chaque année dédicacer leurs livres pour le plus grand plaisir de leurs lecteurs. 

• SIGNOL Christian : La lumière des collines. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 2 vol. br, 424 + 393 p, éd. À vue d’œil, coll. Corps16, 49 €.

1930 : au Solail, grand domaine viticole du Languedoc, les effets de la crise économique frappent les vignerons. Charlotte Barthélémie lutte pour sauver sa terre. Chez les Barthès, ses métayers, Justin combat, lui, pour le progrès social. Avec le Front populaire triomphent les idées de Justin, devenu maire de Sainte-Colombe. Mais des nuages s’amoncellent. À l’euphorie des conquêtes sociales succèdent la honte de Munich et la marche inexorable vers la guerre…Roman d’amour, épopée familiale, fresque historique, cette saga passionnante et vraie est la suite des “Vignes de Sainte-Colombe”.

• SIGNOL Christian : Une famille française. 1 vol. br, 422 p, éd. Albin Michel, 21,90 €.

Antoine est né au début des années 1950 dans une famille de paysans. Destiné comme tous les siens aux travaux des champs, il passe sa vie dans les livres et aspire à d’autres horizons. Sa mère réussit à convaincre son père : il fera des études, tandis que son frère, François, prendra la relève à la ferme. Si François perpétue la tradition, Antoine devient professeur et fonde un foyer avec Mathilde à Paris. Dans l’enseignement comme partout, les choses ont changé. Le couple est témoin de l’évolution des mœurs, à laquelle s’acclimatent leurs enfants, qui deviendront pour l’un dirigeant d’une société industrielle, pour l’autre cardiologue. Sauront-ils malgré tout rester soudés autour des valeurs dont ils sont les héritiers ? Plus qu’une histoire de famille, ce roman est  une histoire de la France, celle des années 1950 à nos jours. C’est le reflet d’une société autant que l’âme d’un monde jadis rural que Christian Signol saisit, de son regard profondément humain, dans ce nouveau roman qui embrasse trois générations unies par des racines communes. Couronnant quarante ans de succès, Une famille française constitue la pierre angulaire d’une œuvre en laquelle chacun se reconnaîtra, où Christian Signol célèbre l’universalité des liens familiaux.

• SIMOÈS Solène-Marie : Les Affres du Plaisir. 1 vol. br, 132  p, éd. Les Trois colonnes, 14,50  €.

Paul est formateur en traction animale dans un centre pour adultes, il a 41 ans et consacre sa vie aux chevaux, au rythme de sa nostalgie et de ses conquêtes. Marie a bientôt 19 ans, c’est une lycéenne épanouie et son avenir, elle le voit se concrétiser lorsqu’elle fait la rencontre de Paul. Unis par leur passion et leur dévouement, tout semble s’accorder. Alors que Paul lui enseignera tous les rudiments du métier, Marie découvrira avec force et humilité la beauté d’une relation harmonieuse entre l’Homme et l’animal… Avec le temps, l’alchimie qui les lie ne saura-t-elle pas s’imposer à eux ? À quoi Marie est-elle dévouée ? De l’intérêt à l’amour il n’y a qu’un pas. Ensemble, ils lutteront. Pourront-ils toujours se protéger d’eux-mêmes et des conséquences de leurs actes ? Pour Marie, l’attirance est indéniable, pour lui, la lutte est interminable. Native de la Creuse, Solène-Marie Simoès est d’origine portugaise. Âgée de 27 ans, cette passionnée de la vie, de l’amour et des animaux est maréchal-ferrant. Elle signe ici son premier roman qu’elle définit comme “une romance qui ne verse jamais dans le choquant mais qui  ne tait rien non plus”. Deux autres volumes devraient suivre  “Les affres du plaisir”.

• SOUMY Jean-Guy : L’Aiguière brisée. 1 vol. br, 276 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terres de France, 21 €.

À la fin du XVIIIe siècle, le destin d’une jeune femme en avance sur son temps grâce à ses connaissances en botanique et en médecine, pionnière flamboyante, incarnation des Lumières face à l’Ancien Monde. Singulière, érudite, du vif-argent. Si sa vocation est évidente, la jeune Anthéa est confinée dans l’ombre de son père, éminent botaniste qui l’a initiée à la science dès l’enfance. Elle poursuit ses recherches, certaines sous la direction du grand naturaliste Buffon. Pourtant elle ne reçoit aucune reconnaissance des académies savantes. Car née femme. À la faveur d’un voyage en Haute-Auvergne où elle accompagne son père, elle fait la rencontre d’Étienne. Tout les oppose : elle est une fille des Lumières, éprise de liberté ; lui, un homme de traditions. À ses côtés,  fascinée, elle découvre un autre savoir d’excellence : celui des maîtres verriers. Une relation teintée de défiance et d’attraction se tisse entre eux, aussi fragile qu’une aiguière soufflée… Un beau roman initiatique ou l’éclosion d’une femme magnifique.

• TOURAILLE Claude : Sur les sentiers de la fraternité. 1 vol. br, 224 p, éd. de la Veytizou, coll. Hier et aujourd’hui, 22 €.

Avec ce roman d’aventure qui fait du bien au moral, l’auteur nous invite à découvrir une philosophie de vie chaleureuse et fraternelle. Depuis toujours l’humanité a dû affronter les excès climatiques, l’apparition soudaine d’épidémies dévastatrices, le déchaînement des passions, la violence et la brutalité… Elle a dû faire preuve d’un grand courage, de beaucoup de patience et d’intelligence pour survivre ! À la recherche d’une plante médicinale pour guérir les siens d’un mal mystérieux, après une longue quête semée d’embûches, Dorina arrive enfin au pays de Sarango. Elle est accueillie à bras ouverts par tous ces inconnus et le jeune homme lui plaît beaucoup. C’est le coup de foudre… Ensemble les deux jeunes gens découvrent la plante miraculeuse. Sarango décide d’accompagner Dorina pour le retour… Auront-ils assez de force pour surmonter les obstacles qui les attendent ? Réussiront-ils à rapporter le précieux remède à temps ? Parviendront-ils à échapper aux pièges de la jalousie, de la tyrannie et de la cruauté qui se tendront sur leur chemin ? Connaîtront-ils enfin les jours heureux dans l’union et la paix, le respect de la nature et la sagesse des Anciens ? Romancier populaire au grand cœur, Claude Touraille est né  en 1961 à Aubusson. Dans ce roman d’aventure qui fait du bien au moral, l’auteur invite à découvrir une philosophie de vie chaleureuse et fraternelle.

• VALADAS Michel : Tendres visages et lumineuses figures. La voix humaine des cairns. 1 vol. br, 320 p, illustrations en couleur, éd. de la Veytizou, col. Hier et aujourd’hui, 23,95 €

►  Une galerie de portraits familiers et hors du commun… L’auteur évoque le souvenir des hommes et des femmes qui ont fortement marqué le cours de sa vie…À commencer par  ses parents et ses proches, des paysans creusois vaillants et durs à la tâche, ainsi que de ses professeurs au collège et au lycée. Il propose ensuite une galerie de  portraits, tantôt familiers, tantôt célèbres,  dans laquelle on trouve aussi bien le  philosophe Luc Ferry, que l’homme politique Jean-Luc Mélenchon…Une occasion de  découvrir tous ces personnages et de partager des émotions…

• VALADAS Valérie: Le bijou Pintou. 1 vol. br, 288 p, d. de la Veytizou, coll. Hier et aujourd’hui, 22 €.

Valérie Valadas renoue avec le passé pour y retrouver son aïeule, une femme admirable de courage, vivant sur  les bords de la Luzége. Ce faisant, elle  reconstitue  l’extraordinaire parcours de cette  Corrézienne, née en 1865, à Lapleau, sur le plateau limousin. Marie Pintou a travaillé toute  sa vie durant à accueillir les clients dans son café tout en élevant sa famille, le plus souvent en l’absence de son époux, un cordonnier ambulant. En dépit de ses douleurs et de ses peines, elle a toujours su garder le sourire…Le portrait d’une femme attachante et combattive, féministe avant l’heure, dans une vie de labeur et d’honneur.

• VAN KATWIJK Aurélie : À l’ombre des soldats de Lorène. 1 vol. br, autoédition Aurélie Van Katwijk.  

En cet été 1939, Maxime et Flore, après avoir trouvé la maison de leurs rêves, dans le village de Verneiges, en Creuse, préparent leur mariage qui dit avoir lieu le 15 septembre. Mais ce bonheur ne sera que de courte durée : la guerre et l’annonce de la  mobilisation avec le départ de Maxime pour le front viennent tout bouleverser ; Les  destins de plusieurs personnages vont désormais s’entrecroiser, sur fond de guerre et d’occupation. Qu’adviendra-t-il des futurs mariés ? “À l’ombre des soldats de Lorène” est le troisième roman d’Aurélie Van Katwijk  qui a déjà publiéUne bouteille à la mer” (2021) et  “L’auberge des demoiselles” (2022), tous les deux parus aux éditions Sydney Laurent, aujourd’hui disparues.

• VERGNAUD Christophe : La mémoire des rives. Illustrations de Gaétan Murat. 1 vol. br, 252 p, illustrations,  éd. La Mérule éditions, 17 €.

Passionné par l’univers de Sergio Leone, un ami libraire fait découvrir à Christophe Vergnaud la littérature nord-américaine. C’est ainsi que germe l’idée d’un roman retraçant une fresque dans les grands espaces.  Ne manquait plus que l’élément déclencheur. Un jour, en feuilletant  De la Démocratie en Amérique, écrit par Alexis de Tocqueville, il tombe en arrêt : quoi de plus intriguant que l’histoire de ce peuple vivant sur les rives de l’Ohio tombé tellement dans l’oubli qu’aucun indien ne pouvait rien en dire ?  Qu’à cela ne tienne, La mémoire des rives, son troisième roman, en raconte l’histoire. Deux hommes que tout semble opposer sont obligés d’unir leurs forces pour lutter contre ceux qui les traquent. Commence alors une enquête sur leur propre passé et la découverte d’une mémoire commune qui les conduira sur des rives inconnues. Ce roman est un western lyrique qui nous plonge dans des paysages enneigés et des rivières cristallines où ceux qui viennent se pencher pour boire voient le fond de leur âme.

• VIGUIÉ Christian : Le coureur de serpents. 1 vol. br,  202 p, éd. Les Monédières, coll. Noir, 20 €.

► “ On m’a fait venir pour gagner la guerre… Alors, je la gagne. ” Marc ne croit pas au suicide de son ami et, avec un copain, il va mener sa propre enquête. En même temps, un meurtrier se promène et exécute ses victimes en leur murmurant quelques mots à l’oreille. En contrepoint, des personnages surgissent du passé, à l’abri des regards, au Niger, en Algérie, en France. Ces trois histoires n’avaient aucune raison de se rejoindre. Mais parfois le hasard fait mal les choses et tisse une toile d’araignée étrange, à cause d’un passé et d’un présent qu’on a voulu trop tôt endormir. Un thriller courageux où l’on retrouve le sens de la formule de Christian Viguié et sa belle écriture parfaitement ajustée au récit. Tantôt crue et d’un réalisme brutal, tantôt poétique et délicate, elle se fait bienveillante, complice, pour raconter le quotidien des hommes broyés par leur histoire

• ZAMORA Jean-Antoine, BOURDELAS Laurent : Une saison en Limousin. Nouvelle édition. 1 vol . br, 144 p, éd. Le Festin, coll. Les paysages, 17 €.

► “Une saison en Limousin”, de  Jean-Antoine Zamora (1968)… L’énigmatique roman d’un écrivain dont on a perdu toute trace. À la suite de l’héritage d’un oncle lointain, le narrateur arrive à Limoges un dimanche des Rameaux pluvieux pour venir prendre possession d’une grande demeure à Couzeix. Va-t-il vendre ou rester ? Lui l’ignore et s’offre une parenthèse de convalescence solitaire dans ce nouvel environnement. Embarqués à ses côtés dans une 2 CV, nous suivons cet inconnu dans sa mystérieuse saison  limousine laisser la vie  se former au fil des jours et des évènements. Le temps et les espaces défi lent au gré d’évanescentes rencontres. Bientôt, pour notre conteur anonyme, il sera question de faire le point. Mais dans quelle direction ? Publié en 1968 chez Julliard, “Une Saison en Limousin” forme une partition littéraire singulière abordant une multitude de thèmes chers à l’esprit existentialiste planant sur la France de Mai 68. Dans la seconde partie intitulée Zamora – Enquête sur un écrivain disparu Laurent Bourdelas (2023) avec Z comme Zamora, tente de répondre à la question : Qui se cache derrière le masque du narrateur de “Une Saison en Limousin” ? Est-ce là son seul et unique roman ? À-t-il jamais cessé d’écrire ? Le mystère enveloppant la trajectoire de Jean-Antoine Zamora est resté entier. Il constitue le point de départ de cette enquête de journalisme littéraire de Laurent Bourdelas…

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• AVIZOU Guy, MOREIGNE Christophe, PÉNOT Christian :Le Massacre du Bois du Thouraud, 7 septembre 1943. Préfaces de Dominique Berteloot et Fabrice Grenard. 1 vol. br, 230 p, illustrations, biblio, index,  éd. La Geste éditions, 20 €.

► Ce jour-là, pour la première fois dans la région, des unités allemandes anéantissent un groupe de patriotes. Les forces d’occupation attaquent un petit groupe de jeunes gens qui se cachent depuis quelques semaines dans un repli de terrain boise situe entre Sardent et Maisonnisses au sud de Guéret. La plupart des victimes de cette répression sont des enfants du pays, par ailleurs relativement peu armes. Il marque un tournant dans le positionnement de l’opinion vis-à-vis de l’occupant et du régime de Vichy. Quatre-vingt ans plus tard, il est encore difficile de donner une explication simple et définitive à cet événement. Guy Avizou, Christophe Moreigne, Christian Penot, historiens spécialistes de l’histoire contemporaine et de la 2ème guerre mondiale en Limousin, ont effectué un très important travail d’exploitation des archives,  dont certaines n’avaient jamais été explorées jusqu’alors : dossiers du SD et de la Gestapo à Limoges, rapports de gendarmerie à Guéret, dossiers de la Justice militaire conservés au Blanc dans l’Indre, archives militaires à Vincennes près de Paris… Des découvertes et des faits nouveaux qui leur ont permis de compléter le corpus déjà établi, il y a une dizaine d’années,  avec “La Creuse pendant la Seconde guerre mondiale”, publié en 2012 aux éditions  Le Puy Fraud. Si l’épisode du  Bois du Thouraud  y occupait déjà une place importante, c’est la première fois qu’il fait l’objet d’un ouvrage à part entière.

• BEAUBATIE Yannick : Tulle : Dictionnaire. 1 vol. br, 300 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. La Geste éditions, 25 €.

Yannick Beaubatie, qui  connaît la ville de Tulle dans les moindres détails, propose un ensemble de thèmes oscillant entre le sérieux et l’anecdotique, lorsqu’il évoque notamment les inondations, l’Avaloir ou la place Pigalle… Derrière l’originalité incontestable des sujets, au traitement inattendu et jamais ennuyeux, se cache un travail méticuleux qui permettra aux Tullistes eux-mêmes de découvrir leur ville sous un autre jour. Yannick Beaubatie est l’auteur de “Comment peut-on être Limousin” (2003), une anthologie sous forme de dictionnaire de tous ceux qui se sont moqués des Limousin, et de “Cuisine et fêtes traditionnelles en Limousin”.

• BOURDELAS Laurent : Bords de Vienne et Ponticauds de Limoges : des origines aux années 1970.  Postface de Marie-Noëlle Agniau.  1 vol. br, 295 p, illustrations n-b et en couleur,  biblio, sitographie,  éd. La Geste éditions, coll. Beau petit pays, 25 €.

L’écrivain et historien Laurent Bourdelas évoque les bords de Vienne où naquit la cité romaine d’Augustoritum, le faubourg Saint-Martial au Moyen âge, les abords du pont Saint-Etienne, le Naveix et les Casseaux. Lui-même descendant d’une famille de  Ponticauds, il présente cette population laborieuse au caractère bien trempé. Il explore les activités et l’évolution de ces lieux emblématiques de la ville de Limoges, de l’Antiquité à la révolution industrielle qui vit s’y installer la première grande manufacture de porcelaine. Ponctuant son étude d’extraits d’articles et d’ouvrages souvent oubliés, il fait revivre la grande épopée du flottage des bois, de la pêche, raconte la construction des nouveaux ponts, invite à traverser la rivière jusqu’au Clos Sainte-Marie. Nourri des plus récentes recherches en histoire, ce livre est accompagné d’une riche iconographie, souvent inédite, issue des collections personnelles de l’auteur, des collections municipales et de la riche photothèque de Paul Colmar.

• BOURDELAS Laurent : Dictionnaire du Limousin. Nouvelle édition. Préface de Robert Savy.1 vol. br, 254 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. La Geste éditions, 25 €.

Dans ce Dictionnaire du Limousin, préfacé par Robert Savy qui présida le conseil régional du Limousin, l’écrivain et historien Laurent Bourdelas brosse un tableau très documenté mais aussi personnel, et donc en partie subjectif, de cette région dont il est originaire et à laquelle il est très attaché. S’il aborde son histoire, ses traditions – y compris culinaires -, il évoque aussi les modernités, industrielles, artistiques ou même littéraires. Et s’il souligne que cette terre fut d’émigration, il n’oublie pas le rôle des immigrés qui contribuèrent à la façonner. De même rappelle-t-il que, marquée politiquement à la fois par la droite et la gauche, elle est aussi une terre de résistances. L’auteur présente tout l’intérêt naturel et patrimonial du Limousin : ses monts, plaines et plateaux, ses rivières et ses étangs ou lacs, ses forêts et ses prairies, son bestiaire formidable, comme ses mégalithes, ses châteaux et ses églises hérités du Moyen Âge, plus tard ses monuments de l’âge industriel, comme les gares. On comprend en le lisant que nombreux sont les artistes, les poètes (depuis les troubadours), les écrivains (parmi les plus grands), les cinéastes… à avoir été inspirés par ces lieux. Au moment où la région administrative du Limousin a été regrettablement fondue dans la Nouvelle-Aquitaine, on redécouvre dans ce livre toute sa beauté et sa force, sans désespérer pour l’avenir.

• BOUYSSE Franck : Histoires inouïes en Limousin. 1 vol. br, 264 p, 25 illustrations, éd. Le Papillon rouge, 21,90 €

►  Situé à la croisée de tant de chemins, le Limousin a hérité d’un passé fertile et haut en couleurs. Dans cet ouvrage, l’auteur a ainsi sélectionné les histoires les plus incroyables qui ont émaillé la vie de cette région ; histoires rigoureusement véridiques qui empêchent de refermer les pages du livre. En Limousin, savez-vous que l’on trouva un monstre humanoïde qui intrigua l’Europe entière ; qu’un industriel de l’acier assassiné signa l’une des plus mystérieuses affaires criminelles de notre pays ; qu’un inquisiteur aux yeux perçants fit frémir tous les Français ? Ecrites avec un suspense haletant, ces histoires sont pour la plupart quasiment inconnues du grand public, car l’auteur est allé dépoussiérer les archives, percer des secrets… Pour la première fois, il nous entraîne sur les traces de ce mystérieux prêtre qu’un insecte de couleur rouge sauva d’une mort épouvantable. Il nous raconte aussi l’histoire de ce fabuleux trésor trouvé dans un banal champ de blé, de ce corbeau qui fit trembler la région avec ces lettres incendiaires, ou encore de l’arrivée bien surprenante d’extra-terrestres un soir d’automne 1954…

• CARPENTIER Louise : Ostensions, le Miracle de Saint-Junien 1 vol. br, 140 p, 150 illustrations en couleur, éd. Mon Limousin, 22 €.

Parmi les Ostensions septennales limousines, celles de Saint-Junien (Haute-Vienne) sont les plus prestigieuses. Avec en point d’orgue un imposant cortège de près de 1500 personnages en grands costumes, au bout de six mois d’un rituel immuable destiné à honorer les reliques des saints fondateurs de la cité. Une tradition vieille d’un demi-millénaire, maintenue envers et contre tout dans cette ville « rouge », alors même qu’elle était interdite plusieurs décennies durant à Limoges, Rochechouart ou encore à Saint-Léonard-de-Noblat. Ces fêtes ostensionnaires rassemblent, tous les sept ans, bien au-delà des croyants. Ce temps fort de la vie de la cité, c’est le miracle de Saint-Junien, dont cet ouvrage entend donner une image fidèle. Avec les photographies de Louise Carpentier qui rendent un bel hommage aux nombreux bénévoles mobilisés.

• CASSAN Michel (édition établie par) : L’intendance à Limoges, à la fin du XVIIè siècle : édition critique du mémoire pour l’instruction du duc de Bourgogne.  1 vol. br, 340 p, illustrations, index, éd. Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, coll. Notices, inventaires et documents, 55 €.

Dans le cadre de l’instruction du duc de Bourgogne, appelé à succéder à son grand-père Louis XIV sur le trône, le duc de Beauvillier demande en 1697 aux intendants des provinces de lui fournir un tableau de leur généralité. Louis de Bernage, récemment nommé à la tête de la circonscription de Limoges, remet son mémoire en 1698. Il organise son propos selon une entrée géographique individualisant l’Angoumois d’une part, le Limousin et la basse Marche d’autre part, tant leurs contrastes topographiques, climatiques, économiques et même culturels sont sensibles. À l’intérieur de ce cadre, il décrit l’état des finances, de la justice, de l’Église et du clergé, il inventorie les ressources et les activités agricoles, artisanales, marchandes, avant d’accorder une attention soutenue aux maisons nobles comme aux simples seigneuries. Des pièces justificatives telles que le contrat de mariage de l’intendant, la correspondance engendrée par la politique de l’État auprès des communautés confrontées aux « années de misère », le budget de la généralité en 1696 prolongent l’analyse d’un mémoire à la paternité toujours discutable. Michel Cassan est professeur émérite des universités. Attentif aux affrontements religieux et politiques des XVIe et XVIIe siècles, il a notamment publié Le temps des guerres de Religion : le cas du Limousin, La Grande Peur de 1610 : les Français et l’assassinat d’Henri IV et il a contribué à l’ouvrage collectif La violence au village : XVIe-XIXe siècle.

• DEVILLIERS Fabien : L’Aventure mémorielle. Du camp de Gurs à Auschwitz, en passant par Oradour-sur-Glane : un chemin d’humanité. Préface de  Jean-Michel Valade. 1 vol. br, 176 p, illustrations, annexes, éd. Mon Limousin, 22 €.

Le 24 avril 2022, Fabien Devilliers part de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) avec pour seul compagnon son vélo Tornado pour rejoindre Auschwitz. Il parcourt 3 000 km en France, en Allemagne et en Pologne, visitant des lieux de mémoire comme Oradour-sur-Glane, la Maison des enfants d’Izieu, le plateau des Glières, les camps du Struthof et de Buchenwald. Il sensibilise également les écoles et soutient l’UNICEF. Ce trajet, imaginé il y a plus de dix ans, visait à rendre hommage et à promouvoir des valeurs et une résilience qui semblent nous échapper. À 27 ans, Fabien a finalement concrétisé son rêve, cherchant à transcender les frontières de la mémoire pour toucher celles du cœur. Dans son récit captivant de deux mois, Fabien Devilliers explique pourquoi et comment il a entrepris cette aventure mémorielle et humaine. L’ouvrage est complété par des annexes (conseils pratiques, FAQ, budget, listes de sites et liens).

• FROBERT Ludovic : Quelques lignes d’utopie. Pierre Leroux et la communauté des “imprimeux” à Boussac (1844-1848). 1 vol. br, 230 p, éd. Agone éditions, coll. Contre-feuxMémoires sociales, 18 €.

►Entre narration historique et fictive, ce récit retrace la naissance, la vie et la mort de la communauté utopique des “Imprimeux” qui s’est développée autour de deux activités : une imprimerie, puis une ferme. Rassemblée autour de la figure de Pierre Leroux, cette association entre industrie et agriculture s’est développée dans une petite commune de la Creuse – Boussac – entre 1844 et 1848, et réunit pas moins de quatre-vingts membres à son apogée. Typographe, maçon, journaliste, mais aussi philosophe, homme politique et théoricien du socialisme, Pierre Leroux était l’ami de George Sand. En plus de lui dédier Spiridon, cette dernière le soutien financièrement dans son installation. En 1843, dans la foulée de l’obtention de son brevet d’imprimeur, Leroux installe donc ses presses au sein d’un ancien hospice, où il fabrique des revues à l’image de ce siècle : politiquement effervescentes. Soucieux de convertir en acte sa pensée socialiste, il invité son frère – également typographe – à diriger l’imprimerie à ses côtés. Peu à peu se constitue une colonie de travailleurs basée sur l’autosuffisance et l’égalité salariale. Jusqu’à ce que la révolution de 1848 en sonne le glas : Pierre Leroux proclame la République, est élu maire de Boussac puis député de la Seine ; il quitte alors la Creuse, laissant l’imprimerie aux mains de ses camarades. Afin de reconstituer l’existence, aussi brève qu’intense, de la communauté des “imprimeux”, Ludovic Frobert met à contribution sa propre imagination pour compléter les matériaux historiques qu’il a rassemblés. Évoquant autant les petits que les grands évènements, l’aventure des idées que la réalité quotidienne, il redonne vie aux échanges, discussions et polémiques que cette cohabitation a fait naître. Il ravive le souvenir d’un homme dont les idées et l’œuvre ont marqué ses plus illustres contemporains – dont Karl Marx et Jean Jaurès – mais dont l’image s’est peu à peu effacée.

• GUILLON Jacky : Souvenirs enfouis : La vie quotidienne à Pontarion de 1939 à 1945. Préface de Guy Avizou. 1 vol. br, 300 p, illustrations, éd. Aspharesd,25 €

À Pontarion (Creuse), la Résistance occupe une place importante, comme en atteste cet ensemble de récits. Le curé est agent de liaison. Un instituteur qui a été  révoqué entre en résistance. La fille d’un résistant rescapé d’un camp de concentration raconte l’enfer vécu par son père. Le parcours courageux d’un gendarme résistant déporté inspire le respect.  Deux jeunes résistants ont payé de leur vie leur engagement pour la liberté : l’un est mort en camp de concentration et l’autre a été tué lors du massacre de Combeauvert, le 9 juin1944. L’histoire de trois petites filles juives cachées et la persécution du médecin juif frappé d’interdiction d’exercer rappellent l’abomination des lois raciales du gouvernement de Vichy. De nombreux témoins évoquent leurs souvenirs du climat de terreur de l’été 1944, avec notamment le rassemblement des hommes sur la place et la perquisition des maisons, le 30 juillet 1944. L’accueil de 39 enfants de la région parisienne laisse des souvenirs émouvants. Jacky Guillon, ancien maire de Pontarion et ancien vice-président du conseil général de la Creuse présente le fruit des recherches qu’il a menées dans le cadre de l’association pour la recherche sur la résistance et l’occupation en Creuse.

• GUINOT Robert : Hauts-lieux de l’Histoire en Limousin. 1 vol. br, 264 p, 200 ill. n-b , éd. Le Papillon rouge, 21,90 €.

Ce livre est tout à la fois une invitation à la flânerie, à la rêverie et à faire de superbes découvertes ! De la ville-lumière de Bourganeuf aux manufactures de porcelaine de Limoges, de l’abbaye d’Aubazine de Coco Chanel à la mystérieuse météorite de Rochechouart, en passant par l’enceinte vitrifiée du Puy de Gaudy, les pérégrinations de Richard Cœur de Lion et les délicieux troubadours de Ventadour, ce livre est même un peu plus qu’un simple livre… Il est un surprenant voyage à travers l’histoire du Limousin. Une exploration jalonnée de sites peu connus, parfois inédits, qui commence dans la pénombre des grottes préhistoriques de la Chapelle-aux-Saints et s’achève dans les ateliers lumineux des diamantaires de Felletin. Entre-temps, entre ces deux lieux, se dressent quelques millénaires d’une histoire exceptionnellement riche, mouvementée, parfois tragique, mais toujours édifiante. À travers ces 50 hauts-lieux du passé limousin, Robert Guinot se fait ici aventurier, historien et enchanteur. Tout cela dans l’unique but de faire aimer, à ceux qui le peuplent comme à ceux qui le traversent, un pays plus énigmatique qu’il n’y paraît… et qui nous réserve bon nombre de surprises !

• JAMMOT Nadine : Les orgues de la Creuse. 1 vol. br, 48 p, illustrations, éd. Patrimoine de la Creuse – Service Patrimoine du  Conseil départemental de la Creuse, coll. Chemin Faisant, 8 €

Le département de la Creuse a la chance de posséder onze orgues à tuyaux remarquables. La plupart présentent des caractéristiques rares, voire uniques,  et des histoires singulières. Au fil de ses 48 pages,  “Les Orgues de la Creuse”  entraîne le lecteur à la découverte de ces orgues publics ou privés, tous remarquables. Quatre d’entre eux sont d’ailleurs classés Monuments historiques. Chacun offre une esthétique musicale particulière, qu’il est possible d’entendre grâce à un partenariat avec la classe d’orgue du Conservatoire départemental Emile-Goué et aux QR codes présents tout au long du livret. Ce recueil richement illustré permettra ainsi à tous, spécialistes et non spécialistes,  de découvrir la complexité et la richesse de ces instruments, intimes ou monumentaux.

• KOEHL Chanel, BROUSSE Vincent : Limoges humble et  rebelle Édition bilingue français – anglais. 1 vol. br, 192 p, illustrations en couleur, biblio, éd. Sutton, 25,90 €.

► Au-delà des clichés, au-delà de son bâti, Chanel Koehl et Vincent Brousse ont voulu montrer, chacun à sa façon, la magie de cette ville. Grâce à leurs regards croisés, Limoges imprime, au fil des pages, sa personnalité, ses mystères et ses trésors sur les rives nonchalantes de la Vienne enjambée par sept ponts de toutes les époques. Du quartier de la Cité à celui du Château, on flâne dans un ensemble patrimonial impressionnant, depuis l’emblématique gare des Bénédictins jusqu’à la place de la Motte, de la rue de la Boucherie à la cathédrale Saint-Étienne, de la chapelle de la Visitation au palais des sports de Beaublanc, sans oublier l’incontournable four des Casseaux, symbole humain et industriel de la capitale de la porcelaine. Assurément, une rayonnante invitation à découvrir, ou redécouvrir, une ville d’exception.

• LAFAYE Chantal : Les infanticides dans la Creuse (1815-1914). 1 vol. br, éd. Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, coll.  Études Creusoises – Tome XXIX.

► De nos jours, un crime sur un enfant fait la une des médias et suscite l’indignation et l’incompréhension dans la population. Cela est d’autant plus intolérable que l’enfant est une personne innocente et vulnérable que sa famille et la société se doivent d’aimer et de protéger. Crime assez rare de nos jours, l’infanticide est très fréquent au XIXe siècle et forme un important pourcentage parmi les crimes contre la personne. Mais, par manque de données sur la période de l’Ancien Régime, il n’est pas possible de faire des comparaisons numériques avec les siècles précédents ; alors que pour le XIXè siècle, sont à notre disposition des sources judiciaires très riches, sur lesquelles peuvent s’appuyer les recherches. Une étude sur ces crimes dans la Creuse n’avait jamais été réalisée. C’est ce qui a conduit l’auteure à porter a la connaissance d’un public intéressé par la condition féminine, l’existence de femmes creusoises « invisibles », dont l’histoire ne se préoccupe pas.

• LAVALADE Yves : Dictionnaire des communes de la Corrèze. 1 vol. br, 290 p, illustrations, glossaire, biblio, éd. La Geste édition, 25 €.

► Yves Lavalade, linguiste et occitanophone, a entrepris de longue date la collecte la plus ample de plusieurs dizaines de milliers de noms de lieux du Limousin auprès des locuteurs naturels de l’occitan, devenus rarissimes à présent. Des personnes âgées, dépositaires de connaissances enracinées, précieuses dans leur rôle de transmission et de témoignages vivants. Cet ouvrage se limite à la présentation du nom des communes corréziennes et explique leurs métamorphoses jusqu’à leur réalisation occitane contemporaine qu’il expose dans le détail : étymologie, notations anciennes, phonétique et graphie. Cet exigeant travail de réflexion était indispensable. Les habitants de la Corrèze au premier chef auront plaisir à découvrir et à s’approprier la riche diversité de leurs lieux de vie.

• LAVALADE Yves : Noms de lieux étonnants en Limousin. Qu’es aquo ? 1 vol. br, 200 p, illustrations n-b et en couleur, glossaire, biblio, index, éd. La Geste édition, 25 €.

Le fameux “Qu’es aquò ?”  s’est tellement répandu qu’il semble inutile de le présenter. Les non Limousins qui abordent sur les rives de notre « île continentale  » s’étonnent des pochons, frouillous, palissous, banturles, clampes, bradasses … qui fleurissent encore sur nos lèvres. Mais il est un domaine où des marqueurs demeurent immuables, éternels, enracinés, souvent masqués ; incompris par les gens qui arrivent sur les terres limousines, y passent ou s’y installent. Ce sont les noms des lieux-dits dont le sens a tendance à s’effacer: Pied plat, Les Orteils, Les Zéros, Cuculour, Fontafie, Puy-Choux vert, L’Homme mort, Le Pendu…. pour ne citer que ceux-là.  C’est pour éviter que ce patrimoine ne se perde qu’Yves Lavalade a concocté ce livre.

• MASSONI Anne (sous la direction de) : Les croix de Crozant – Un exceptionnel et énigmatique ensemble : Actes du colloque des 10 et 11 septembre 2022 à Éguzon-Chantôme et à Crozant. 1 vol. br, 250 p, illustrations, éd. Association Aspharesd, 20 €

 Ce livre s’empare de manière scientifique de la question des croix de type Crozant dont une cinquantaine d’exemplaires subsiste dans la commune du même nom et alentour, grâce aux efforts d’inventaire et de préservation déployés par les membres d’associations locales depuis plus de vingt ans. Son approche est interdisciplinaire, fondée sur la connaissance d’archives écrites et de sources archéologiques. Plusieurs spécialistes de l’histoire des territoires civils et religieux aux époques antique et médiévale, ainsi que de l’iconographie et des pratiques funéraires, confrontent leur regard sur ce petit pays pour tenter de situer dans le temps la fabrique de ces croix qui, par leur matériau et leur caractère mobile, posent d’abord un problème de datation. Ils parviennent ainsi à exclure le Moyen Âge (et de manière certaine le haut Moyen Âge) pour orienter l’hypothèse d’une réalisation à l’époque moderne, dans un contexte épidémique probablement lié à la peste. Dans l’attente de fouilles archéologiques qui viendraient confirmer les documents écrits, on peut supposer que les croix ont été réalisées pour marquer l’emplacement de tombes improvisées hors du cimetière, ce qui n’empêche pas qu’elles aient été ensuite réutilisées pour des usages funéraires ou de bornage dans les siècles suivants, pratiques encore attestées dans la mémoire vivante des habitants du lieu.

• PÉNIN Claude : Germaine Ribière (1917-1999) – Une figure majeure de la Résistance chrétienne. 1 vol. br, 98 p, éd. Pulim (Limoges), 10 €.

Originaire de Limoges, Germaine Ribière est une figure féminine au cœur de l’équipe centrale d’un mouvement de résistance civile, qui mérite toute l’attention des générations d’aujourd’hui. Limoges, Poitiers, Paris, Lyon, Brive, Toulouse, Grenoble, Suisse, Belgique… C’est à cette échelle qu’il faut prendre en compte l’action de Germaine Ribière, de 1940 à 1945. Jeune femme résistante de 25 ans (1942), elle franchissait les lignes en train et parcourait tout le pays, discrète et secrète : elle osait agir, partout. Son nom est connu par l’affaire Finaly (1953). Elle fut aussi l’une de premières femmes françaises  Juste parmi les Nations (1967). Clandestinement, elle réalisait le sauvetage de familles et le camouflage des enfants juifs dans diverses régions de France, en Poitou avec Hélène Durand et ses amies jécistes, en Limousin en lien avec Combat, en Rhône Alpes et ailleurs avec des résistants chrétiens et juifs. Comme résistante chrétienne, son parcours est celui d’une combattante s’acquittant  en française  des missions les plus périlleuses, au service de l’Amitié Chrétienne et de Témoignage Chrétien. Avec “une intelligence inventive”, écrivit le père Pierre Chaillet qui loua aussi, en 1946, “ son désintéressement et son courage, magnifiques”.

• PÉRINET Alain : Mille bals en Limousin. Préface de Laurent Bourdelas. 1 vol. br, 176 p, illustrations, éd. La Geste éditions, 13,90 €.

Ce phénomène social, souvenir d’un lieu unique des rencontres de nos parents, est retranscrit par l’auteur qui pimente avec un réalisme sans concession chaque chapitre, grâce à des anecdotes vécues ou fidèlement rapportées. Il nous fait partager l’intimité des musiciens de bal, et appréhender leur métier plus difficile que certains ne l’imaginent. L’évolution de la danse et de la musique populaire au travers des bals limousins. Scènes érotiques, bagarres, soirées bien arrosées, conquêtes faciles ou fantasmes seulement… tous les éléments se trouvent réunis pour nous faire vivre l’ambiance du bal.

• VERMANDE Alix : La Creuse, nid d’espions. 1 vol. br, 240 p, éd. des Équateurs, coll. Documents, 19 €.

L’arrivée d’un couple d’éleveurs anglais vient troubler la douce quiétude de La Forêt-Belleville, hameau creusois niché entre champs et forêts, à quelques kilomètres de Vidaillat. Les aboiements incessants de leurs nombreux beagles mettent les nerfs des habitants à rude épreuve. La tension monte d’un cran lorsqu’ils s’aperçoivent que la femme, quasi muette et en mauvaise santé, reste cloîtrée chez elle tandis que son compagnon s’absente parfois plusieurs semaines, la laissant sans nourriture ni ressources. Les voisins épient, soupçonnent, fantasment. Mais, lorsqu’ils découvrent le passé de l’Anglais, la réalité dépasse leurs scénarios les plus fous. Ils décident de tout mettre en œuvre pour l’arrêter. L’enquête d’Alix Vermande, aussi palpitante qu’un polar, met un point final à l’affaire Robert Hendy-Freegard, faux espion et vrai escroc, héros malgré lui de la série-documentaire The Puppet Master, leçons de manipulation (Netflix) qui retrace ses exactions outre-Manche.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• RICHARD Anne : Mon herbier du Limousin : 93 planches botaniques anciennes, revisitées, plantes sauvages et cultivées en France. Nouvelle édition. 1 vol. relié, 216 p, illustrations en couleur, glossaire, biblio, éd. La Geste édition, coll. Mon herbier de campagne – Le P’tites natures, 13,90 €.

Cet herbier reprend des planches dessinées par de célèbres lithographes français : Mignot,  Pretre ou encore Leclerc du Sablon. L’auteur, Anne Richard, botaniste, s’est attaché à rassembler ces planches, à les regrouper par régions. Pour chaque plante sont indiqués : le nom français usuel,  le(s) nom(s) en latin,  le nom de la personne qui a nommé la plante,  les noms scientifiques, la famille botanique, l’étymologie, l’origine, la distribution géographique, ainsi que l’habitat, la période de floraison.

◘ BANDES DESSINÉES

• DAVID Laurent : Duel au sommet : un espoir en jaune : Tome IV. 1 vol br, 48 p,  illustrations en couleur, éd. les ardents éditeurs, coll. BD et Jeunesse, 15 €.

► Le tome 4 de Un espoir en jaune ! Les amateurs de vélo de course et de compétition vont pouvoir reprendre la roue de Florian Delprat dans cette bande dessinée rondement menée.  Depuis son titre mondial, Florian Delprat et son casque rouge sont désormais connus et respectés dans le peloton. Mais sa participation à une compétition totalement inédite créée par un mystérieux mécène va pousser Florian vers un fabuleux défi qui risque bien de bouleverser sa vie… Laurent David est né à Limoges et réside désormais près de Tulle. Après avoir enseigné l’histoire, il se tourne vers sa passion, le dessin. L’idée d’une BD sur le cyclisme lui trottait depuis longtemps dans la tête, lui permettant d’associer plusieurs passions : l’écriture, le dessin, le cyclisme, les beaux paysages et particulièrement ceux de sa région, le Limousin.

◘ DIVERS

• CAMPAGNE Jean-Luc,  DOS SANTOS Caroline, MONLYADE Lorrain : Prairies et pâturage en Limousin, à la croisée des savoirs d’éleveurs et de botanistes. 1 vol. br, 140 p, illustrations, éd. Conservatoire botanique national du Massif central. (43230 Chavagnac-Lafayette)

En Limousin, des éleveurs ont choisi d’optimiser la gestion de l’herbe dans l’alimentation de leur troupeau. Les prairies naturelles sont donc au cœur de leurs démarches. Héritage d’une histoire humaine parfois longue, et façonnées par les conditions climatiques ou pédologiques, ces prairies sont diverses. L’objectif principal de cet ouvrage est ainsi de donner des repères pour la construction d’un élevage herbager. Il permet d’apprécier la complémentarité des prairies et les enjeux de biodiversité associés. Les éleveurs prennent la parole sur l’utilisation qu’ils en font. Ils témoignent de leurs pratiques du pâturage tournant, de la conduite de leurs troupeaux et des ajustements que suscite le changement climatique. Aux savoirs des éleveurs, viennent se mêler ceux de botanistes. Dans cette optique, la fin de l’ouvrage donne à lire, à travers une vingtaine de fiches synthétiques, une caractérisation générale des pelouses, landes et prairies naturelles du Limousin. Un livre qui met  en dialogue des regards et des approches issus de personnes et de sensibilités différentes, tout en interpelant le lecteur.

• MAURY René, GOURVEST Jean-Pierre : Le cul noir. Cuisiner l’excellence d’un cochon limousin Recueil de 60 recettes. 1 vol. relié,  117 p, illustrations en couleur, éd. Les ardents éditeurs, coll. Beaux livres, 25 €.

Terre d’artisanat, d’élevage et de créativité, le Limousin abrite en son cœur des produits de qualité appréciés dans le monde entier. Au sein de paysages aux doux vallonnements, souvent près des châtaigneraies, se découvre un animal d’excellence aux qualités gustatives reconnues en cuisine, tout simplement un porc d’exception. Si le nom des cochons Culs Noirs du Limousin, dits de Saint-Yrieix, semble appartenir à un temps révolu, cette race porcine est pourtant l’illustration d’un renouveau agricole et gastronomique. Héritière de traditions d’élevage séculaires, l’histoire de ce cochon – qui a failli disparaître ! – est digne des plus grandes épopées… Entre terroir et modernité culinaire, le porc Cul Noir se fait gourmand avec plus de 60 recettes du chef René Maury. Des plus simples aux plus atypiques, elles attestent des mille et une façons de rendre ce produit de la cuisine limousine aussi prestigieux qu’un diamant noir. René MauryTarnais de naissance, est arrivé en Limousin en 1988. Après avoir enseigné au lycée Jean-Baptiste Darnet de Saint-Yrieix-la-Perche, c’est en 1993 qu’il prend la tête du restaurant semi-gastronomique Le Cheval blanc, où il remet au goût du jour des produits du terroir limousin, notamment le célèbre cochon Cul Noir. En 2021, il devient Disciple Escoffier, responsable du Limousin. Aujourd’hui, il est traiteur à domicile et participe à la réalisation d’émissions culinaires. Jean-Pierre Gourvest vit en Limousin depuis 1976. Journaliste depuis 1982, il collabore avec de nombreux médias et il est l’auteur de plusieurs guides touristiques et d’ouvrages consacrés à la cuisine des terroirs.

• THÉVENIN Thierry, BAIN Élise : Épidémies, pandémies et plantes médicinales. Illustrations de Cloé Rousseau. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. les Mots qui portent, 19,90 €.

L’humanité a eu, par le passé, systématiquement recours aux végétaux pour lutter contre les pandémies. Pourquoi alors ne pas se souvenir que des formes de soin que nous connaissons depuis des siècles sont transposables à de nouvelles situations, dont le Covid ? Ce guide répertorie plus de cinquante plantes pour renforcer en amont le système immunitaire et se protéger des virus, atténuer les symptômes et en guérir, favoriser la convalescence et éviter les rechutes. Des plantes simples, qu’on trouve aisément, dans la nature ou chez les producteurs, faciles d’utilisation : tisanes ou alcoolatures. À chaque plante, répond son mode d’emploi précis. C’est aussi une approche basée sur des savoirs séculaires, les connaissances modernes et des années de pratique. Installé à Mérinchal, dans la Creuse, Thierry Thévenin, est l’auteur de la première partie de l’ouvrage. Dans la deuxième partie, Élise Bain qui exerce la profession d’ethnobotaniste,  répertorie plus d’une cinquantaine de plantes médicinales et des recettes traditionnelles les utilisant.

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NIVERNAIS-BOURGOGNE

LITTÉRATURE

• BONAL Gérard : Colette, l’affranchie. Préface de Frédéric Maget. 1 vol. br, 545 p, index, éd. Le Passeur éditions, coll. Les grandes biographies, 17 €.

Tour à tour romancière, mime, auteur dramatique, scénariste, journaliste, comédienne, critique de théâtre, marchande de produits de beauté, Colette a mené sa vie tambour battant, comme elle l’entendait. Au point que cette existence singulière, hors des sentiers battus, a parfois fait de l’ombre au travail de l’écrivaine, reconnue entre toutes comme la pionnière de l’autofiction. Et pourtant, la vie et l’œuvre sont indissociables, se nourrissant sans cesse l’une l’autre. C’est un fabuleux destin que celui de cette femme née dans un village bourguignon au XIXe siècle et à qui la République, quatre-vingt-un ans plus tard, allait offrir des obsèques nationales. Pour raconter cette vie, romanesque en diable, avec ses épisodes dramatiques, ses ruptures amoureuses, ses succès et tous ses scandales, Gérard Bonal a retrouvé des documents inédits et des correspondances inconnues. Il fait de cette vie un roman, mais sans rien inventer, fidèle à la vérité de l’immense Colette. Cet ouvrage a obtenu le Prix Brantôme 2015 de la biographie.

• Colette et Willy : ménage d’artistes. 1 vol. br, 96 p, illustrations  n-b et en couleur, éd. Le Charmoiset, 18 €.

Ouvrage publié par le Musée Colette de Saint-Sauveur-en-Puysaye, avec l’appui du conseil départemental de  l’Yonne. Jusqu’à son mariage avec Willy, rien ne semblait prédestiner Colette à devenir un des plus grands écrivains français. Elle ne cessera d’affirmer son absence de vocation et, plus encore, son aversion pour l’acte d’écrire, assurant que si le destin ne s’en était pas mêlé, elle n’aurait jamais pris la plume. Arrivée au sommet de sa gloire, elle proclamera sa haine pour ses débuts galvaudés et ne perdra jamais une occasion de dire que Willy a été son mauvais génie. Elle ira même jusqu’à publier un ouvrage à charge, Mes apprentissages, où elle livre de ses jeunes années une image poussée au noir. Celle d’une provinciale innocente, pervertie par un vieux mari, exploitée par un homme sans scrupules qui l’enfermait à clé pour l’obliger à écrire des romans qu’il ne lui permettait pas de signer. Puissance du style, force de conviction, cette version s’est imposée comme une vérité d’évangile. Quatre-vingts documents rares et précieux, ici réunis pour la première fois, mettent à mal l’« Histoire officielle ». Lettres, photos, articles, témoignages, déclarations…, nous conduisent à une profonde relecture de cette aventure littéraire, éditoriale, sentimentale et humaine hors du commun.

• COMPAGNON Antoine, GUYAUX André,  VERGEZ-CHAIGNON Bénédicte : Colette à l’Académie. 1 vol. br, 130 p, illustrations, éd.  Académie royale de langue et de littérature françaises (Bruxelles), 17 €.

Colette (1873-1954) a siégé à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle a succédé à Anna de Noailles au fauteuil 33, où elle a été élue en qualité de “membre étrangère littéraire”,  le 9 mars 1935. À l’occasion du 150ème  anniversaire de l’auteure, l’institution lui a rendu un hommage, ouvert au public, le 8 avril 2023. Ce livre publie les textes des intervenants: Présentation par André Guyaux, membre de l’Académie – Bénédicte Vergez-Chaignon : “Heures longues : les guerres de Colette” – Antoine Compagnon, de l’Académie française : “Je suis devenue écrivain sans m’en apercevoir. ”Dans ce même volume  figurent aussi des documents conservés dans les archives de l’Académie, relatifs à l’élection et à la réception de Colette, présentés par Laurence Boudart, ainsi que le discours d’accueil prononcé par Valère Gille le 4 avril 1936, le discours prononcé le même jour par Colette, et le discours de Jean Cocteau, succédant à Colette et faisant son éloge le 1er octobre 1955.

• DUCREY Guy (sous la direction de) : Colette, réinventer le métier d’écrire. Introduction de Guy Ducrey. 1 vol. br, 280 p, index,  éd. Classiques Garnier, coll. Revue des Lettres modernes, 38 €.

Fondée par Michel Minard en 1954, La Revue des Lettres modernes  est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains. Guy Ducrey : Une journée de travail avec Colette. Le mardi 25 avril 1933 – Dominique Bréchemier : Colette au travail. Ce que les lettres nous apprennent – Frédéric Canovas : “Un cochon de métier”. Images de la déclassée dans quelques éditions illustrées de La Vagabonde  – Corentin Zurlo-Truche : Colette et les autres. La préface comme (auto)promotion  – Margaux Gérard : “Écoutez ce que j’ai vu”. Colette conférencière, un métier méconnu de l’écrivaine – Kathleen Antonioli : Colette directrice. La Collection Colette – Marie-Charlotte Quin : Naissance d’une femme d’affaires. Colette et ses éditeurs (1900-1939)  – Pascal Dutheil de la Rochère : Claude Tilly à l’école du journalisme…

• DUPUY Marie-Bernadette : Le Château des Secrets : Tome III :  Les Cœurs apaisés. 1 vol. br, 498 p, éd. Calmann-Lévy, 23,90 €.

Un dernier tome sous tension, riche en suspense et en émotion, qui lève enfin le voile sur les derniers mystères du château des secrets…  Septembre 2018. Victoire a passé un été paisible et se prépare à son accouchement dans la sérénité retrouvée. Mais alors que tous pensaient le calme définitivement revenu dans la région, une nouvelle jeune fille connaît un sort funeste. Parvenue miraculeusement à échapper à ses ravisseurs, elle a juste le temps de prononcer quelques mots énigmatiques avant de décéder des suites de ses blessures. Victoire, qui était au lycée avec la victime, apprend cette tragédie après avoir mis au monde une petite fille. Déjà éprouvée par un accouchement difficile qui aurait pu lui être fatal, cette nouvelle est un véritable choc. Et lorsque de nouvelles menaces sont proférées par Bastien Mongenot, qui affirme que Victoire et sa fille sont les prochaines cibles de l’organisation criminelle qui sévit depuis des années dans la région, la jeune femme comprend que le cauchemar recommence. Craignant pour son enfant et ne sachant plus à qui se fier, Victoire quitte sa chère Bourgogne. Mais malgré son exil, la jeune femme refuse de cesser de se battre. Soutenue par Emmanuel, pour qui ses sentiments évoluent  peu à peu, elle se lance en quête de la vérité, quel qu’en soit le prix.

• JOZ-ROLAND Isabelle : Colette et Anna de Noailles : la femme réinventée. 1 vol. br, 130 p, éd. Complicités, 16 €.

Féministes sans le savoir, écologistes avant l’heure, toutes deux passionnées par la nature, l’amour et l’écriture, Colette et Anna de Noailles interrogent la femme d’aujourd’hui. Être une femme n’est pas chose facile dans ce début du XXe siècle. Épouse et mère, les rôles sont bien assignés. Il s’agit de se plier aux convenances, être belle et séduisante, douce et aimante. Colette et Anna vont créer une femme nouvelle et prendre une place dans la société. Par leur talent littéraire, elles ont parlé d’elles et du monde qui les entoure. Et contrairement à toutes celles qui les ont précédées, elles ont toutes deux connu la gloire littéraire de leur vivant, elles ont été décorées de la Légion d’honneur. Par leur vie, elles ont montré l’exemple de l’affranchissement pour trouver une nouvelle liberté. Elles ont réinventé la femme. Professeur agrégée d’histoire, Isabelle Joz-Roland écrit, depuis vingt ans, des romans historiques dont l’inspiration vient toujours d’un lieu et d’un personnage, souvent féminin, qui a habité ce lieu. Ici dans cet essai, il s’agit, pour elle, de montrer, grâce à Colette et Anna de Noailles, la place de la femme dans l’histoire et la littérature et de partager avec elles, l’amour de la nature.

• LONJON Bernard : Colette : La passion du vin. Nouvelle édition. 1 vol. br, 156 p, éd. Jacques Flament, 18 €

Dans sa hiérarchie des plaisirs, Colette a accordé une place de tout premier ordre à celui du divin nectar. Bien avant d’incarner cette femme audacieuse qui a pris en main sa propre destinée, elle a été très tôt initiée au vin, durant son enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l’Yonne. À l’instar de Montaigne et Rabelais, elle a donné ses lettres de noblesse au vin, grâce à son exceptionnel talent de plume et sa sensibilité féminine. La correspondance inédite produite dans cet ouvrage contient plus d’une centaine de lettres adressées à Jean Guillermet, éditeur et viticulteur du Beaujolais, et à Lucien Brocard, négociant en vins et spiritueux de Bercy, qui constituent une véritable ode au vin. Colette raconte ses rencontres avec la vigne et les vignerons, ses visites dans les caves. Elle n’hésite pas à prodiguer ses conseils avisés pour associer mets et boissons. Durant ses dernières années où elle souffrait d’arthrose, elle utilisa aussi le vin comme médication. Les amateurs de l’écrivain redécouvriront par cette lecture la vie et les passions de Colette, au rythme de pages riches d’une gourmandise bien française.

• REID Martine : Colette avant Colette. Trouver sa place, se faire un nom. 1 vol. br, 192 p, éd. Gallimard, 19,50 €.

En 1923, avec Le Blé en herbe, Colette signe pour la première fois un livre du nom qu’elle s’est choisi. Sidonie Gabrielle Colette est enfin devenue Colette. Il lui aura fallu un demi-siècle pour se faire un nom et trouver sa place en littérature. Martine Reid retrace le long chemin qui a conduit Colette à s’émanciper de la tutelle familiale et masculine, à réaliser sa propre carrière artistique et à « devenir soi ». Elle analyse les places multiples qu’occupe Colette dans la vie privée (enfant, mariée, divorcée) et dans la vie publique (auteure d’abord dissimulée derrière Willy, journaliste, mime et danseuse, modèle de photographes et conférencière). Si, tour à tour femme-enfant, sauvageonne ou figure maternelle, elle se révèle pétrie de contradictions, Colette est avant tout une femme éprise de liberté et avide de défis, dont l’identité, jamais figée, évolue au gré des rencontres et des expériences. Cet essai interroge les faits de la vie, les œuvres produites et les positions prises. Les replaçant dans un contexte historique et littéraire précis, il fait émerger une « Colette avant Colette » dans toute sa complexité. Il fait également ressurgir un débat qui n’a rien perdu de son actualité : comment exister comme femme dans un milieu littéraire masculin, quelle place y occuper, comment s’y faire un nom, et à quel prix ?

• RIBARD Dinah : Le menuisier de Nevers : poésie ouvrière, fait littéraire et classes sociales (XVIIè – XIXè siècle). 1 vol. br, 420 p, éd. Seuil – Gallimard – EHESS, coll. Hautes études, 25 €.

Le Menuisier de Nevers est un nom d’auteur. C’est même le premier à être devenu célèbre parce que celui qui s’en servait proclamait dans ses livres qu’il était un ouvrier. Tout ici est étonnant : la date d’abord, autour de 1640, bien en amont de l’industrialisation de la France et d’une démocratisation de la culture ; la disparition complète du canon littéraire, ensuite, de ce poète longtemps fameux, réédité, lu et commenté, qui s’appelait en fait Adam Billaut. La chronologie de la poésie ouvrière pose le problème historique qui se trouve au cœur de ce livre. La littérature n’a pas attendu que les ouvriers deviennent des acteurs de l’histoire, au XIXe siècle, pour consacrer des auteurs issus du peuple laborieux. L’apparition de ce travailleur manuel sur la scène littéraire à l’époque de Louis XIV prouve que la littérature n’enregistre pas le mouvement de l’histoire : elle est une forme d’action qui transforme les voies d’accès à la parole publique et façonne l’histoire des classes sociales. Au cours des deux siècles suivants, on a trouvé naïve et populaire la poésie très savante de ce « Virgile au rabot ». Exception glorieuse dans une société férocement hiérarchique, sa figure a maintenu hors de la littérature les très nombreux artisans qui ont composé des vers dans cette période. Elle a ensuite été relayée par les ouvriers poètes qui ont intéressé un moment les éditeurs et écrivains progressistes de l’époque industrielle. En retrouvant tout ce peuple d’auteurs, Dinah Ribard montre que la littérature est une contribution essentielle à l’histoire de l’inégalité.

• RIGOULOT Johanne: Une fille de province. 1 vol. br, 176 p, éd. Les Avrils,  19 €.

Chalon-sur-Saône, une ville française comme mille autres. Johanne Rigoulot y a grandi et construit son approche du monde. Sara, la discrète camarade de la cité voisine, compte parmi ses amitiés d’enfance. Mêmes pulls en acrylique sur la photo de classe, même douceur enfantine. Deux  destinées pourtant contraires… Car il y a trente ans, la vie de Sara a basculé dans l’ignoble. Hier, l’une a tué. Aujourd’hui, l’autre veut comprendre. À  travers le destin de ces deux  femmes, et à partir d’un fait divers, Johanne Rigoulot brosse  le portrait d’une ville de province. Elle définit ainsi son rôle d’écrivaine: “ J’écris sur les impensés du collectif, les angles morts de l’entrelacs social. Au fil de son parcours tragique, Sara a constamment été prise en charge par la communauté. Cela a pourtant été parfaitement inopérant. Revenir sur ce drame, c’est interroger, au-delà de son geste, les responsabilités collectives”

• ROLLAND Romain : Œuvres complètes – Tome 13 : Essais littéraires.  1 vol. br,  880 p, biblio, index des noms de personnes, des œuvres et des titres de presse, éd. Classiques Garnier,  coll. Bibliothèque de littérature du XXè siècle, 49 €.

Publiée sous la direction de Roland Roudil, cette édition établie par  Claire Delaunay, Annick Jauer et  Jacques Poirier, vise à réunir  des textes parus depuis  1900 jusqu’aux années 1930. Ces Essais littéraires de Romain Rolland regroupent la Vie de Tolstoï, un ensemble de  chroniques, des préfaces et une anthologie de Jean-Jacques Rousseau. Au fil des pages, on comprend que la littérature est là pour célébrer la beauté du monde et en reconquérir le sens.

• ROLLAND Romain : Pierre et Luce. 1 vol. br, 102 p, éd. Gingko, coll. Les retrouvées, 6,50 €.

À quelques mois de la fin de Première Guerre Mondiale,  Pierre Aubier qui a 18 ans et qui va bientôt être incorporé, fait une rencontre furtive dans le métro parisien, celle d’une jeune fille qui le fascine à tout jamais. Pierre ne connaît pas encore l’amour et il est livré au premier de ses appels dans des conditions dramatiques alors qu’un bombardement a lieu en surface, et dans la panique leurs doigts se sont cherchés dans un frisson de la chair et l’affectueux réconfort de l’ami inconnu. Un murmure intérieur qui remplit l’âme bien mieux que les paroles. Pierre n’a de cesse qu’il ne retrouve l’apparition du métro : fugitive près du pont des Arts, fugace au jardin du Luxembourg où il ose l’aborder. Luce porte un grand carton : elle peint pour gagner un peu. Elle accepte la conversation avec Pierre et lui fait cet aveu. Il faut vivre et chercher un peu de bonheur en ces temps de guerre. Auprès de Pierre, il lui semble que cela soit du domaine du possible. Tous les deux aiment la vie et la croque à pleines dents dans l’insouciance face à la tragédie qui se joue et les menace. C’est dans l’église Saint Gervais le Vendredi Saint qu’ils s’offrent leur dernier baiser. Dans ce bref roman écrit en août 1918, Romain Rolland veut montrer non seulement son horreur de la guerre qui sépare ceux qui s’aiment en n’épargnant rien ni personne, mais encore son mépris de l’amour aveugle de la nation et de la patrie et veut seulement toucher le lecteur dans sa sensibilité. Cette histoire de deux enfants qui découvrent l’amour, un amour très pur, en temps de guerre met en avant l’incapacité de l’innocence à faire face à la banalité du mal, un mal injuste et inutile. À la guerre, c’est toujours un fils, un père, un frère ou un mari qui tombe.

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• BAUD Anne, REVEYRON Nicolas, RENUCCI Florian : Guédelon. 1 vol. br, 32 p, illustrations en couleur, éd. J-P Gisserot, coll. Bourgogne,  6 €.

L’idée de Michel Guyot et de ses collaborateurs,  construire un château comme au Moyen Age, semblait utopique. Et pourtant elle a fait son chemin ! Le projet s’est concrétisé à partir de 1997, et depuis la mise en place du chantier, le résultat est impressionnant ! Anne Baud est enseignante-chercheuse en archéologie médiévale. Elle est maître de conférences en archéologie à l’Université de Lyon 2 et travaille pour le Laboratoire ARAR. Archéologie et Archéométrie Maison de l’Orient et de la Méditerranée. Nicolas Reveyron est un historien de l’art français, spécialiste du Moyen Âge et professeur à l’université Lumière Lyon 2. Florian Renucci est le maître d’œuvre du chantier de Guédelon. C’est lui qui a en charge la réalisation des plans d’exécution du château et le suivi technique.

• BEAULANT Rudi, LEMESLE Bruno (sous la direction de) : Justice en action. Acteurs, spatialité et pratiques dans l’espace francophone (fin du Moyen Âge et époque moderne). 1 vol. br, 250 p, biblio, éd. Éditions universitaires de Dijon, coll. Histoire, 23 €.

La richesse du matériel documentaire conservé, au croisement entre les sources historiques et archéologiques, offre de nouveaux angles d’approche : sur les acteurs de la justice, officiers de justice grands et subalternes, sur les lieux de la justice, lieux d’exécution, d’exposition mais aussi d’inhumation. Elle permet un regard anthropologique sur le traitement des corps suppliciés ainsi que sur les stratégies mises en œuvre. L’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement des appareils judiciaires et leurs implications sociales, juridiques et politiques.

• BEY Frédéric : Alésia, le triomphe de l’organisation romaine. Nouvelle édition. 1 vol. br, 84 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. Histoire et collections, 20 €.

Les relations conflictuelles entre Romains et  Gaulois  remontent à des temps très anciens. À une date que l’on situe entre 390 et 386 av. J.C., un chef de guerre sénon dénommé Brennus, parvient à prendre Rome et à rançonner la ville en lançant son fameux “Vae Victis”. L’Urbs n’est alors qu’une cité dont la puissance est toute relative. Quoi qu’il en soit, ce sac de la capitale du Latium, va contribuer à forger une animosité séculaire entre Romains, honteux d’avoir dû capituler devant Brennus, et Gaulois, insolemment fiers de leur succès. L’étape suivante fait partie de la compétition que se livrent les “ grandes puissances” de l’époque. La Gaule encore indépendante se trouve impliquée dans le processus global d’expansion de la puissance romaine. Enfin, de manière plus directe, la Gaule devient un enjeu purement politique entre les triumvirs Pompée, Crassus et César, lorsqu’ils mettent la main sur une République finissante, à partir des années -60. C est donc en victime d’enjeux qui lui sont étrangers que la Gaule va entrer de manière dramatique dans la stratégie politique de Jules César. Alésia, dans ce contexte, sera l’aboutissement final de cette profonde défiance entre les deux peuples.

• BOLLE Simon, CONTE Pierre-Alexandre : AJ Auxerre. L’âge d’or raconté par ses légendes. Préface de Guy Roux.  1 vol.  relié,  176 p, illustrations en couleurs, éd. Talent Sport, 26,90 €.

À travers un recueil inédit de plus de quarante entretiens, l’histoire de l’AJA vous est contée par ceux qui l’ont écrite, sur le terrain, de l’accession à l’élite en 1980 jusqu’au dernier parcours européen, en Ligue des champions, trente ans plus tard. Ou comment un club parti de rien a réussi à devenir un des fleurons du football français, auteur de fantastiques épopées sur la scène européenne, et, surtout, du doublé Coupe-Championnat en 1996. Entre confidences et anecdotes, les joueurs les plus marquants, ces meilleurs témoins, revisitent de l’intérieur et avec émotion trois décennies de légende qui ont changé le destin d’une ville et marqué leur vie. À jamais.

• CENDRON Philippe : Châteauneuf-Val-de-Bargis (Nièvre) : Au temps jadis : histoire locale et vie quotidienne. 1 vol. br, 320 p, autoédition Philippe Cendron (Disponible sur le site CoolLibri), Coll. Cahiers du Val de Bargis, 17 €.

Romain Baron (1898-1985), dont ce livre reprend des chroniques historiques, a été professeur. À la retraite, il s’est consacré à des recherches historiques qui font aujourd’hui encore autorité et en 1968, il avait  publié “Les différents noms de Châteauneuf-Val-de-Bargis”. Au sommaire figurent   des textes dont les thèmes s’étagent du XIIIè au XXè siècle : La Chartreuse de Bellary – Jours de cendre – Valentin Joly, vacher du bourg – Châteauneuf en 1789 – L’impôt sous l’ancien régime – Un colporteur savoyard à Châteauneuf – Un métayer nivernais – La bête du val de Bargis – Le colombier du Pressou – Le carrosse de Fonfaye – Enfant de ch8ur – L’ambulance du bourg – Un mariage – La Grange fantôme – Annexes.

• DUBUISSON Thérèse, DUBUISSON Daniel :  La Bourgogne d’antan, à travers la carte postale ancienne. Nouvelle édition. Iconographie réunie par Olivier Bouze. 1 vol. relié, 158 p, biblio, illustrations, éd. Hervé Chopin éditions, coll. Images d’antan, 29,90 €.

« La Bourgogne est-elle un pays, une province, une région ? La Bourgogne n’a pas de frontières naturelles. Elle se situe entre la Champagne, la Franche-Comté, l’Auvergne et le Centre, avec des limites qui résultent de sa riche histoire, mais qui ont varié au cours des siècles. […] Il est difficile de trouver une unité à la région, si ce n’est la tradition humaniste, le sens de la mesure et le goût du bien vivre de ses habitants. » À travers cet album de plus de 400 cartes postales anciennes, Thérèse et Daniel Dubuisson nous font découvrir la Bourgogne à la Belle Époque. Ils nous content la vie des Bourguignons au début du XXe siècle et nous font revivre les traditions d’une région unie par des coutumes encore très présentes aujourd’hui .  L’ensemble est regroupé dans plusieurs grandes thématiques : le vin, les richesses de la terre,  les industries et les fabriques, les grandes cités, la vie quotidienne…  Thérèse Dubuisson, enseignante d’arts plastiques en École normale et son mari Daniel Dubuisson, agrégé de mathématiques, se passionnent depuis longtemps pour l’histoire de leur ville et de leur région. Aujourd’hui retraités, ils écrivent à quatre mains une chronique hebdomadaire dans le journal local à partir des recherches historiques de Daniel et des dessins de Thérèse. On leur doit plusieurs ouvrages sur l’histoire urbaine de Dijon, dont les trois tomes de Dijon au fil des portes. Ils se sont intéressés plus particulièrement à l’histoire de leur quartier en publiant deux ouvrages : Les allées du Parc à Dijon et De la porte Saint-Pierre à la place Wilson.

• KASPRZYK Michel, TISSERAND Nicolas (sous la direction de) : L’outillage agropastoral en Gaule (IIe siècle av. JC – VIe siècle  ap. JC.). Introduction d’Alain Ferdière. 1 vol. br, 426 p, illustrations, éd. Université de Bourgogne/Éditions universitaires de Dijon, coll.  Art, Archéologie et Patrimoine, 40 €.

Les recherches sur les productions agricoles de l’Antiquité reposent le plus souvent sur l’analyse des bâtiments à vocation économique, et celle des restes anciens d’animaux ou botaniques. L’outillage, indispensable à toute activité agropastorale, est rarement étudié sous l’angle de l’histoire des techniques culturales, alors qu’il offre une contribution essentielle aux questions liées à la productivité ou à la spécialisation des activités dans le cadre des exploitations agricoles. Cet ouvrage dresse un panorama de l’outillage agropastoral en Gaule entre la fin de l’époque gauloise et le début du Moyen Âge et vient pallier à l’absence d’ouvrages récents sur ce sujet. Ce livre intéressera autant les chercheurs et les étudiants que les personnes intéressées par l’outillage ancien ou l’agriculture pré-industrielle.

• LE PAGE Dominique (sous la direction de) : Histoire de Dijon. 1 vol. relié, 384 p,  illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. Presses universitaires de Rennes, coll. Histoire de villes, 45 €.

De Divio au destin incertain, à l’actuelle métropole régionale, Dijon a connu bien des métamorphoses au fil des siècles. Cité des clercs au Haut Moyen Âge, grâce au rayonnement des abbayes de Saint-Bénigne et de Saint-Étienne ; ville, du XIe au XVe siècle, des ducs et des duchesses de Bourgogne qui la marquent durablement de leur empreinte, elle devient à partir du XVIe siècle capitale provinciale, concentrant les principales institutions royales et obtenant au XVIIIe siècle une université et un siège d’évêché. Elle est alors dominée par les parlementaires et les gens de justice qui la parent de somptueux hôtels, passent commande aux artistes et animent une vie intellectuelle intense dont l’Académie, au souvenir associé à tout jamais à celui de Jean-Jacques Rousseau, est sans doute la manifestation la plus éclatante au siècle des Lumières. Elle est aussi ville des vignerons et des artisans, composantes majeures et parfois turbulentes d’un peuple qui la fait vivre au quotidien. À partir du XIXe siècle, Dijon s’impose comme un carrefour ferroviaire de première importance, ce qui permet l’implantation d’industries variées qui font sa réputation jusqu’à aujourd’hui, avant qu’elle ne redevienne, en quelque sorte, « une ville de robe et de plume » dominée par l’activité tertiaire, une ville d’art et d’histoire, à l’italienne, qui séduit des milliers de touristes. Cette Histoire de Dijon s’efforce, par le texte et l’image, de restituer les diverses facettes, politique, militaire, économique et sociale, intellectuelle, religieuse et artistique de cette transformation, en prenant en compte aussi les jeux de la mémoire qui sont mobilisés pour construire une identité urbaine, répondre aux défis d’aujourd’hui et préparer l’avenir.

• RIGAUX Jacky, DE VILLAINE Aubert : Cent ans de millésimes en Bourgogne : 1922-2022. 1 vol. relié, 144 p, illustrations en couleur, éd. Terre en vues, 20 €.

Cette sixième édition, enrichie de nouvelles années et de commentaires de dégustations, s’adresse à tous, dégustateurs avertis, amateurs gourmands ou passionnés de dégustation géo-sensorielle. Au fil des pages, les millésimes bourguignons se dévoilent avec simplicité dans leur singularité et leur potentiel de garde pour les plus grands. Les vins de Bourgogne tiennent leur originalité et leur hiérarchie du terroir dont ils sont nés, mais leur qualité est aussi intimement liée au climat de l’année et au travail du vigneron. Jacky Rigaux, chantre des terroirs de Bourgogne, avec la mémoire complice d’Henri Jayer et la fréquentation des fabuleuses collections des grands vins de la Maison Bouchard Père et Fils et du Domaine de la Romanée-Conti, nous conte la saga enchanteresse des climats et de cent ans de millésimes en Bourgogne.

• SANTAMARIA Jean-Baptiste : La mort de Charles le Téméraire, 5 janvier 1477. 1 vol. br, 370 p, éd. Gallimard,  coll. Les journées qui ont fait la France, 24 €.

Le 5 janvier 1477, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire était tué devant les murs de Nancy. Aussitôt, la nouvelle se répandit à travers l’Europe, suscitant une vague d’émotion, d’inquiétude et d’espoir : du Saint Empire romain germanique jusqu’au Portugal, on pleurait ou on célébrait la mort d’un prince ayant marqué ses contemporains et bouleversé les équilibres géopolitiques. Tandis que la diplomatie européenne se recomposait pour profiter du vide laissé par l’affaissement de l’État bourguignon, chroniqueurs et artistes s’emparaient d’un événement considéré immédiatement comme décisif pour l’histoire du continent et qui allait rapidement nourrir la mémoire des différents protagonistes de la bataille : Suisses, Allemands, Lorrains, Bourguignons et Français allaient ainsi intégrer la mort du Téméraire à la construction de leurs identités nationales. Interprété par les uns comme un martyr et par les autres comme un tyrannicide, la mort du Téméraire allait inspirer poètes, peintres et historiens durant des siècles. Jean-Baptiste Santamaria, Maître de conférence à l’Université de Lille, est notamment l’auteur de Le Secret du prince (2018) et de Marguerite de France. Une vie de princesse capétienne au temps des Valois (2022).

SMAGGHE Laurent : Les émotions du prince : émotions et discours politique dans l’espace bourguignon.  Nouvelle édition. 1 vol. relié, 478 p, biblio, index, éd. Classiques Garnier, coll.  Bibliothèque d’histoire médiévale, 98 €.

L’exemple bourguignon atteste qu’à la fin du Moyen Âge le discours princier est en partie fondé sur l’usage maîtrisé des émotions, dont la grammaire emprunte aux représentations et aux pratiques collectives de l’affectivité. Son corps exhibé et son geste signifiant disent le bon prince, qui manifeste l’efficacité de son pouvoir par une économie de la colère indissociable de l’amour pour le bien public et dans la mise en scène de souffrances et de joies érigées en outil de gouvernement. Le présent ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue par l’auteur en novembre 2010 à l’Université Paris IV – Sorbonne. Il s’ouvre sur une préface (Pr. Élisabeth Crouzet-Pavan) qui donne des précisions sur la démarche entreprise par l’auteur. Ce dernier a jugé nécessaire d’effectuer un choix strict des sources utilisées, notamment d’inclure dans le corpus des textes littéraires, car ces derniers sont perméables à la réalité contemporaine et, par conséquent, sont susceptibles de refléter la réalité émotionnelle de leur temps. Ils peuvent aussi être sources d’inspiration pour les émotions du prince. Est aussi mise en valeur la démarche pluridisciplinaire de l’auteur, qui emprunte aux travaux théoriques, à la politique, aux neurosciences, à l’anthropologie, à l’histoire de la médecine, de même qu’à la philosophie. L’ouvrage s’intéresse à la « vérité des émotions », à leur stylisation, à leur marginalité parfois, ainsi qu’à leur économie

• THIBERT Antony : Monographie Historique : Morey-Saint-Denis. Une histoire millénaire. Préface de Christophe Lucand. 1 vol. relié, 494 p, illustrations, autoédition Antony Thibert, 50 €.

Présentation par l’auteur : “Si Morey-Saint-Denis, à quelques kilomètres de Dijon,  était un cep de vigne, … les habitants seraient ses sarments et l’Histoire se racines. Morey-Saint-Denis, « Morey tout court » disait Gaston Roupnel, un verre de Lambrays à la main ! Pourquoi ajouter un Saint à ce village déjà béni par la qualité de son terroir ? Bien qu’entouré de noms prestigieux, ce charmant village n’a rien à envier à ses célèbres voisins. Sur le plan historique, il en est de même. L’Histoire de Morey est riche. Riche par ses archives, ses familles, ses personnalités, ses demeures bourgeoises, mais aussi par les travers humains de ses administrés ! Jalousie, vanité, duperie, assassinat, ambition, sottise, intéressement, rébellion … tout y est ! Même le meurtre et l’enlèvement d’animaux iront jusqu’à donner aux habitants de Morey leur surnom des « Loups » qu’ils portent fièrement depuis un demi-siècle sur leur blason ! Vous trouverez également d’autres sentiments plus louables (humanisme, intelligence, modestie, philosophie …) dont les habitants de ce village ont aussi fait preuve dans l’objectif d’améliorer leur quotidien et leur environnement. A vous de découvrir ce passé plus ou moins glorieux selon les époques (révolution, guerres …) et de vous laisser bercer par les récits de pierres et de sang. Cette monographie s’étalant sur près d’un millénaire, vous y côtoierez seigneurs et gentes dames, maires et conseillers, bourgeois et manants”.

• VAN LOO Bart : Les téméraires : quand la Bourgogne  défiait l’Europe. Nouvelle édition. Ouvrage traduit du néerlandais par  Daniel Cunin et  Isabelle Rosselin. 1 vol. br, 910 p,  chronologie, index, biblio, éd. Flammarion, coll. Champs, 15 €.

► L’histoire des ducs de Bourgogne est une véritable aventure militaire, politique et artistique, qui relève autant du conte de fées que d’un Game of Thrones. La raconter est un joli défi dont Bart Van Loo s’est emparé et qui nous entraîne sur les routes médiévales, de la Scandinavie des Burgondes à Dijon, en passant par Bruxelles, Gand, Bruges et Lille. D’une plume enjouée et érudite, Bart Van Loo fait revivre avec passion ces grands ducs téméraires et ambitieux, dont la puissance et la splendeur firent l’admiration et l’envie de toute l’Europe et surtout de Paris. À leur apogée, les ducs voyageaient de Mâcon à Amsterdam sans passer une seule frontière. Ils unifièrent d’immenses territoires, dont la partie septentrionale devint le berceau de la Belgique et des Pays-Bas. De cette époque glorieuse, il reste désormais les témoignages d’artistes de génie tels Claus Sluter, Rogier Van der Weyden ou encore Jan Van Eyck, dont les œuvres ont laissé à jamais l’empreinte de cette prestigieuse famille sur le patrimoine français.

• VÉRAT Marc : Acma & Gerly : Les symboles nivernais des Trente Glorieuses : C’est la vie ! Images du quotidien, du travail1 vol. br, 92 p, illustrations, éd. Marc Vérat (Le Puits du Bourg), 17 €.

Les vingt-huit ans qui séparent la fin de la Seconde Guerre mondiale du choc pétrolier de 1973 se caractérisent par un progrès technique qui a permis un développement économique important, dans la Nièvre comme ailleurs, et plus précisément à travers les exemples ACMA et Gerly. A.C.M.A. Acronyme dès 1954 de : Ateliers de Construction de Motocycles et d’Automobiles. L’usine était spécialisée dans l’assemblage des scooters Vespa puis dans la construction des petites automobiles Vespa 400, sous licence Piaggio. L’ACMA s’installe à Fourchambault le 25 novembre 1950. À partir de 1956, la concurrence sur le marché français et les problèmes économiques liés à la guerre d’Algérie vont entraîner une forte baisse de la demande. La production ralentit progressivement jusqu’à la fermeture définitive de l’usine le 31 décembre 1962. Pougues-les-Eaux suit le mouvement des Trente Glorieuses et investit, sans oublier, comme de nombreuses communes, d’inaugurer et de commémorer. Quant à Gerly, société a en activité pendant 19 ans, implantée à Pougues-les-Eaux, elle était spécialisée dans le secteur de la confection de vêtements masculins. La société a été fermée le 5 novembre 1986. En 1971, l’entreprise Gerly qui fabriquait des pantalons, notamment pour la marque Sym, comptait environ 520 salariés. Parmi les ouvrières, beaucoup étaient d’origine portugaise et habitaient Fourchambault. A cette époque, on travaillait 40 h par semaine. Les cadences étaient pénibles et difficiles, tant dans la confection des pièces que dans le repassage. C’est la vie ! Images du quotidien, du travail… Se rappeler c’est autant de façons de prendre conscience de ce que l’on a été et de ce que l’on est devenu. Se référer au passé permet aussi de se positionner dans le présent et d’anticiper peut-être le futur. Quel qu’il soit, heureux ou malheureux, le passé reste toujours un espace dans lequel on se reconnaît, avec ou sans nostalgie…

• VIÉNOT Pascal : Soigner la tuberculose à la Belle Époque à Bligny : Les causeries du Docteur Guinard. Préfaces de Guillaume de Vogüe et Louis Di Tommaso. 1 vol. relié, 192 p, illustrations, éd. la Fontaine de Siloé, 25 €.

1903 – 2023,  120 ans de soins…  Ce livre retrace l’histoire du centre hospitalier de Bligny en Côte-d’Or,  depuis sa création en 1903 jusqu’à nos jours. Raconté sous forme d’abécédaire, cet ouvrage met en lumière les moments marquants et les personnes, pour la plupart anonymes, qui ont façonné Bligny au fil des ans. Ce récit se fait principalement autour du Docteur Louis Guinard, le premier médecin-directeur de l’hôpital, qui a su s’entourer des meilleures compétences médicales et humaines pour fonder un sanatorium populaire d’excellence. On y combattra la tuberculose pendant près de 70 ans, avant de lutter contre d’autres maladies infectieuses ou pulmonaires, le cancer, l’insuffisance respiratoire et cardiaque, toujours dans le même état d’esprit.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• DAUBIGNEY Nicolas,  QUIQUEMELLE Marie-Claire : Incroyable Côte-d’Or. Préface d’Yves Jamait. 1 vol. relié, 210 p, 500 illustrations  n-b et en couleur, éd. Guéniot, 39 €.

► Cet ouvrage de 500 images prises par 111 photographes passionnés emmène à la découverte des diverses facettes du patrimoine historique et culturel côte-d’orien. La qualité, la créativité et l’originalité cette abondante iconographie réunie dans cet ouvrage invitent à la découverte ou à une véritable redécouverte des territoires singuliers de la Côte d’Or, à l’occasion d’un voyage poétique porté par le patrimoine et la culture. Les textes de Nicolas Daubigney, Clément Lassus Minvielle et Marie Quiquemelle agrémentent, chacun dans leur style, les paysages surprenants, les lumières étonnantes et l’histoire si riche de la Côte-d’Or. On y trouve les incontournables, les inédits, les presque inconnus représentatifs des 7 grands territoires côte-d’oriens : Auxois-Morvan, Châtillonnais-Seine et Suzon, Côtes et Hautes Côtes, Dijon Métropole, de Tille à Vingeanne, le Val de Saône et enfin la Vallée de l’Ouche. Une aventure qui a séduit Yves Jamait, qui signe une préface aussi intime que sensible. Si l’artiste est fantasque, l’homme est pudique, émouvant…

• GLOAGUEN Philippe : Bourgogne 2024 – 2025. Nouvelle édition actualisée. 1 vol. br, 470 p, illustrations n-b et en couleur, cartes, index, éd. Hachette Tourisme, coll. Le guide du Routard, 14,95 €.

Indépendance, liberté, respect et partage… De vignes en caves, de fermes-auberges en châteaux, la Bourgogne guette le visiteur qui saura prendre les chemins de traverse. Car au-delà de l’exceptionnel patrimoine architectural et naturel, on en revient toujours à l’art de vivre. Dans ce guide, mis à jour constamment par l’équipe du Routard, on retrouvera  donc tous les coups de cœur illustrés, des visites, des activités et des adresses au meilleur rapport qualité-prix, toutes vérifiées sur le terrain. Près de 20 cartes et un plan complètent le guide 2024-2025 avec toutes les adresses positionnées.

• GOTTI Laurent : Les grands crus de Bourgogne : atlas parcellaire et caractérisation des climats.  Cartographies d’Odile  Jacquin. Photographies de Michel Baudouin. 1 vol. br, 280 p, illustrations  n-b et en couleur, cartes,  éd. Collection Pierre Poupon  (Beaune), 59 €.

Ce livre consacré aux grands crus de Bourgogne est l’aboutissement de plus de 20 années passées dans le vignoble. Outre la cartographie inédite de chacun des 33 Climats grands crus, permettant de faire le lien le plus précis possible entre ces terroirs et les vignerons qui les interprètent, cet ouvrage est enrichi de l’expertise de Françoise Vannier, géologue qui a mené les études les plus abouties sur les Climats bourguignons. Ces pages sont aussi agrémentées de très nombreux témoignages de vignerons qui fréquentent au jour le jour ces terroirs exceptionnels. Autant d’éclairage qui permettent de dresser un portrait aussi complet que sensible de ces Climats.  Romanée-Conti, Montrachet, Clos de Vougeot, Chambertin, Corton, etc., les grands crus de Bourgogne constituent un modèle unique de viticulture de terroir acclamé dans le monde entier. Ce livre donne les clés pour comprendre pourquoi et comment des vins d’exception ont émergés à cet endroit précis du globe. L’atlas qui se veut le plus précis possible en dévoile également les caractéristiques : géologie, toponymie, exposition, et bien-sûr les particularités gustatives.

BANDES DESSINÉES

• BOITHIAS Florent, MATTHIEU Étienne : Sortis des Rails. 1 vol. relié, illustrations en couleur, éd. Vents de Bourgogne, 18 €.

Un périple hors du temps le long de la ligne à grande vitesse la plus fréquentée d’Europe. Florent, un habitué du TGV Paris-Lyon, entraîne Étienne, dessinateur avide d’aventure, hors des rails pour s’immerger dans les paysages inaccessibles vus du train. La tente de bivouac chargée sur les vélos, ils réalisent en dix jours, au lieu de deux heures, un voyage captivant et riche en péripéties. Les cinq sens en éveil, allant à la rencontre des habitants, ils nous font découvrir des territoires ruraux d’apparence immuable, mais en réalité en pleine transformation sous l’effet du changement climatique, de la pression des métropoles et d’une modernisation à marche forcée. Ce faisant, les auteurs mettent en valeur un patrimoine local riche et méconnu, dont certaines pépites sont bien visibles depuis le TGV.

◘ DIVERS

• DELOHEN Pierre : La cité des climats et des vins de Bourgogne : Beaune, Emmanuel Andréani architecte. 1 vol. br, 150 p, illustrations en couleur, éd. Archibook, coll. Esprit du lieu, 22  €.

La Cité des Climats et vins de Bourgogne est un projet en réseau composé de trois équipements culturels et touristiques. Elle a pour ambition de devenir le lieu de référence et de partage de la culture des vins et des Climats de Bourgogne. Le projet est réparti sur trois sites, à Beaune, Chablis et Mâcon. Imaginé en 2010 par le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), représentant de l’ensemble des professions du négoce et de la viticulture en Bourgogne. Il a été  initié en 2015, date concordant avec le classement des Climats au Patrimoine mondial de l’Unesco. La Ville de Beaune est le Maître d’Ouvrage de la Cité à Beaune. Ouverte à la fin de  2022, elle  accueille les œnophiles pour une expérience unique. Trois espaces donnent aux visiteurs les clés de l’univers “Vins de Bourgogne”, avant de prolonger leur parcours à travers la région. Découverte, échange et convivialité : un parcours initiatique mettra les sens des visiteurs en éveil.

• MANCEBO Manele : Des mots pour des bulles : le Crémant de Bourgogne mis en mots. 1 vol. relié, 246 p, illustrations en couleur, biblio, sitographie, éd. Peter Lang (Francfort), 63 €.

► Lors de la « mise en mots » du Crémant de Bourgogne, comment les discours des consommateurs s’articulent-ils avec ceux des experts ? Cette étude cherche à comprendre ces différentes constructions discursives, ainsi que les choix terminologiques qui y sont associés, en présence ou en l’absence de stimulus. Une étude complémentaire vient enrichir ces travaux avec une analyse qui se concentre sur les espumantes brésiliens. En effet, ce produit est en grande partie comparable au Crémant de Bourgogne, bien qu’inscrit dans une langue-culture où la consommation de vin n’est pas ancrée culturellement, mais où la production et la commercialisation de vins effervescents sont en plein essor.

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BERRY

◘ LITTÉRATURE

• ALAIN-FOURNIER : Le grand Meaulnes. 1 vol. br, 340 p, éd. Fayard, coll. Œuvres libres, 14 €.

Dans ce roman qui l’a rendu célèbre, Alain-Fournier raconte, à travers la voix du personnage de François Seurel, l’histoire d’Augustin Meaulnes, ancien camarade et ami du narrateur. Alain-Fournier est considéré comme l’écrivain d’un seul livre, mais c’est un chef-d’œuvre. Conflit tragique de l’amour et de l’amitié, de la passion et du respect de la parole donnée, il a conquis d’innombrables lecteurs en France et dans le monde, figurant parmi les livres français les plus traduits de l’histoire. Née en 1922 chez Fayard, remise à l’honneur aujourd’hui, la collection Œuvres libres a accueilli les plus grands noms de la littérature française et étrangère.

• BARRET René : Le vent de la terre. Une jeunesse heureuse. 1 vol. br, 520  p, éd. BOD – Books on demand, 22 €.

► Ce livre est le récit de la vie d’un jeune paysan du Bas-Berry, province calée entre les Pays de Loire et le Limousin. Pays de bocage, légèrement ondulé, découpé par un damier de haies vives où il fait bon vivre, loin des turbulences des villes. Pour tout le monde, la guerre et l’après-guerre, jusqu’en 1947, avaient été très durs. Par manque de temps, la surveillance, l’éveil, l’éducation à la vie, la politesse, le respect étaient à la charge des grands-parents… L’éducation officielle, c’est-à-dire l’école, à cette époque, commençait pour les enfants de la campagne à six ans. Il fallait, pour y aller, parcourir à pied trois kilomètres matin et soir. Avec le sac à dos pour les livres et les cahiers et celui pour la gamelle du repas du midi. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve des cordes, il fallait y aller. Le chemin se faisait avec des sabots en bois ou des galoches ferrées, sur des routes empierrées et jonchées de nids de poule. Dans cette jeunesse où la campagne était peuplée de nombreux hameaux, le voisinage était important. Il y avait des êtres exceptionnels, des marginaux, des ivrognes aussi… Mais il y avait surtout le plus important, celui qui sert de compagnon de jeu, de surveillance, le plus fidèle : le chien ! La première fois que j’ai lu dans un regard, c’était celui du chien de la maison. Pateau qu’il se nommait. C’est aussi ce chien qui m’a servi de thérapie à mon retour de cette abominable guerre d’Algérie. Il est plus facile de se confier et de se faire comprendre par son chien que par des humains ! Et puis il y a aussi l’amour…

• BERDUCAT Jeanine : Les ronces du sentier. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 380 p, éd. La Loupe, 22,90 €.

Enceinte, Clémence est confrontée à la mort de Mathieu, son mari. Quelques années plus tard, elle rencontre d’Yvan, qui l’aide à la ferme puis l’épouse. Ensemble, ils ont une petite Pauline. Le rude travail de la terre s’accomplit dans la joie d’une famille pleine de tendresse. Cependant, le monde s’assombrit peu à peu : le Front populaire fait une percée magistrale, promettant des améliorations révolutionnaires pour les ouvriers, tandis que le fascisme sévit en Espagne et que Hitler se montre menaçant. Tiraillé entre ses origines russes et françaises, Yvan s’inquiète de l’avenir. Bientôt‚ ses craintes s’avèrent fondées et‚ au village‚ se réfugient famille et amis partis il y a quelques années. Jeanine Berducat, ancienne institutrice, est l’auteure d’une vingtaine d’ouvrages en lien avec le Berry.

• BIENVENU Jacques : L’arbre qui voulait voyager. Livre pour enfants. Illustrations d’Irena Pinquié de Sainte Maresville.  1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Avenue de l’enfance (54 avenue Bâclée – 18200 Saint-Amand-Montrond), 20 €.

Il était un arbre, comme on dit il était une fois. Il était un arbre au printemps, mi-avril. Cet arbre-là était encore jeune. Il s’agissait d’un chêne d’une quarantaine d’années, ce qui est relativement jeune pour cette espèce. Tout aurait pu bien se passer, mais ce jour-là, notre arbre n’était pas content du tout. Qu’avait-il donc ? Pour le savoir, laissez-vous emporter par des aventures hors du commun, empreintes d’une réflexion sur le thème du voyage et de la liberté ! Créées à Saint-Amand-Montrond, en 2000, par l’artiste Jacques Bienvenu , les éditions Avenue de l’enfance sont  spécialisées  uniquement dans le domaine des livres pour  enfants de tous âges.

• BONARDI Fabrice (sous la direction de) : Retour aux sources : Concours de la nouvelle George Sand : 19ème édition. Préface de  Nadine Théveny. 1 vol. br, 142 p, illustration, éd. L’Harmattan, coll. Nouvelles nouvelles, 15 €.

454 auteures, du monde entier, ont emprunté cette année les chemins buissonniers de l’écriture, cueillant l’inspiration au gré de leurs vagabondages et faisant jaillir les mots comme l’eau bondit du cœur de la terre en sources vives. Ce recueil propose les 12 textes primés et distingués par le jury, ainsi que le coup de cœur de l’éditeur.  Extrait de  “Comme un boomerang” de Catherine Prouzet : “Un de nos jeux préférés était de jeter des pierres au fond de la rivière, du haut du ponte Vecchio. À ce jeu-là, je n’étais pas la moins habile et j’adorais me pencher, la tête en bas, le bassin en appui contre le parapet et les pieds ballants au-dessus du pavé. Je voyais le monde à l’envers et cette sensation m’enivrait tant que j’en éprouvais une sorte d’extase. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé l’ivresse que procurent les interdits”.

• CROS-JOULIA Claire : L’enfant de l’ermitage. 1 vol. br, 210 p, éd. La Bouinotte éditions, coll. Romans, 19 €.

Au milieu des années 70, un chercheur de renom, précurseur en climatologie et écologie, disparaît mystérieusement sur un spot de plongée dans les Cyclades. Sa jeune épouse quitte Châteauroux où ils résident tous les deux pour se rendre sur l’île de Sikinos. Elle veut poursuivre l’enquête bâclée par la police grecque. Bientôt, elle tombe sous le charme de cette île, régie par la loi du silence, où elle n’est pourtant pas la bienvenue. La rencontre avec un enfant, sauvage et attachant, l’incite à s’installer dans un ancien ermitage isolé où la vue, à couper le souffle, se perd dans la mer Egée. Peu à peu entre elle et l’enfant naît une affection profonde, sans que cela ne la détourne de son but : connaître la vérité sur l’étrange disparition de son mari, pour retrouver le Berry libérée de ce secret. Une nouvelle fois, Claire Cros-Joulia nous entraîne dans un récit envoûtant, empreint de mystère, sur les traces obsédantes d’une histoire d’amour, de violence et de tendresse.

• FORET Iris : Le muguet refleurira. 1 vol. br, 240 p, éd. Le livre en papier, 15 €.

À cinquante-huit ans, Nathalie vit seule, entourée de ses animaux. Cette femme malmenée par la vie s’est isolée en pleine nature berrichonne pour mieux se protéger. Par un matin printanier, elle s’apprête à rejoindre Léo sur un marché de producteurs, où elle aide le jeune homme à vendre ses légumes bio. Sur la route, elle ne résiste pas à l’appel du sous-bois. Là, dans les premiers rayons du soleil, elle se souvient des pique-niques qui accompagnaient la cueillette du muguet. Ces moments passés en compagnie de ses parents et de son jeune frère, Alexandre, étaient une bénédiction. Ce bonheur volera en éclat quelques années plus tard et Alexandre quittera la région. Ce matin-là sur le marché, Nathalie servira un couple de Parisiens, de retour dans leur maison de campagne. Elle se liera d’amitié avec l’épouse, la douce Mathilde. Alexandre renouera avec sa sœur. Leur chemin croisera celui des habitants d’un hameau des environs. Ils s’y feront des amis, retrouveront une famille dont le temps avait presque effacé la trace. Alexandre prendra un nouvel envol à la Frissonnière, chez les propriétaires d’un écogîte proche de « La Loire à Vélo ». Dans la chaleur de l’été, la joyeuse bande voguera sur « La Libellule des Îles ». Puis l’automne arrivera et certains oiseaux s’envoleront pour le grand voyage.

• GILBERT Jean-Pierre : Les nouvelles histoires de Berlaudiot. Illustrations de Frèd Langout. 1 vol. br, 224 p, illustrations, éd. La Bouinotte éditions, coll. Humour, 19 €.

Le mot le plus employé en Berry pour désigner un idiot est sans conteste berlaudiot. Mais on dit aussi : bordin, baziot, berda… Au fil de ces Nouvelles histoires de Berlaudiot, on voit que notre héros est un malin : sous son air de maugin, il a la cervelle bien faite et des malices plein sa musette. Mais parfois, il semble qu’il est vraiment berlin. Alors, rusé comme un renard, ou cent pour cent berlaud, qui est vraiment Berlaudiot ? Avec ce recueil hilarant, vous connaîtrez peut-être la réponse ! Ces historiettes (toutes originales) sont écrites en français d’aujourd’hui et assaisonnées de parler berrichon. Un petit glossaire, placé en fin de volume, aidera les novices et les apprentis…Les illustrations sont de Frèd Langout, talentueux dessinateur berruyer, qui délaisse provisoirement la BD et la gravure pour prêter son trait à Berlaudiot. Passionné par l’histoire locale et le patrimoine berrichon, Jean-Pierre Gilbert publie depuis quinze ans gilblog, un “blog de clocher”. Il a également écrit “La Borne, histoire et patrimoine”, ainsi qu’un ouvrage sur “La Commune et les communards du Cher”, auquel il faut ajouter un recueil, “Histoires vraies, sornettes et menteries du Haut-Berry”.

• RAPPENEAU Patricia : Mission Malona. Nouvelle édition. 1 vol. br, 224 p, éd. La Bouinotte éditions, 13  €.

Quand une jeune inconnue se présente à la porte de son agence de détective, à Dijon,  et lui pose des questions sur sa vie privée, Nathan Malocène est loin de se douter que dans la soirée, son neveu sera enlevé à son domicile. Accompagné de ses deux amis flics et de son fidèle acolyte, Malocène va se lancer dans la plus douloureuse des enquêtes personnelles, allant de surprises en  surprises… Patricia Rappeneau a d’abord édité des ouvrages de loisirs créatifs. Une période qui a été pour elle l’occasion de se rapprocher davantage de sa grande passion : l’écriture pour ne  plus jamais s’en éloigner ! Depuis, elle se consacre entièrement à ses personnages. Fine connaisseuse de la Bourgogne, des affaires policières, de l’Histoire, de l’art de tranchée (les objets créés et façonnés par les Poilus) et de romans westerns, elle se sert de cette culture pour leur donner du caractère. Et leur faire vivre les aventures les plus folles, riches en rebondissements et action…Aussi intrépide que ses héros dans leurs frasques martiales, l’auteure met encore une fois en plein dans le mille avec ce suspense au réalisme terrifiant mené tambour battant.

• ROLLINAT Maurice : Ce que dit la vie, ce que dit la mort. Postface de Paul Verlaine. 1 vol. br, 40 p, éd. Marguerite Waknine (Angoulême), coll. Les cahiers de curiosités, 10 €.

Le personnage de Maurice Rollinat mérite l’attention. À peu près parfaitement oublié de nos jours, alors qu’il fait indiscutablement partie de l’histoire littéraire du XIXème siècle, Maurice Rollinat (1846-1903) qui voulait embrasser une carrière d’écrivain, rejoignit, comme il se doit, Paris. On put alors le voir et l’entendre au Chat noir, au piano (qu’il maîtrisait avec brio, dit-on) exécuter ses propres poèmes en musique. Puis vint le temps où ses poèmes furent l’objet d’une certaine et réelle admiration, lorsque parut notamment en 1889, un recueil intitulé : Les Névroses. Enfin, malade, usé, on le vit laisser derrière lui ces années parisiennes et se retirer dans la Creuse où jusqu’à sa mort il poursuivra son œuvre, avant d’être emporté par la maladie, à cinquante-six ans, après plusieurs tentatives de suicide.

• SABARD Manon : Elles te ressemblaient tant. 1 vol. br, 290 p, éd. La Petite Tartine, 20 €.

À Châteauroux, la mort suspecte de deux femmes interpelle Chloé Déviaud. Si elle a officiellement abandonné le journalisme d’investigation, le lieutenant Bensaïd, jeune OPJ originaire de Paris, réussit à la convaincre d’enquêter avec lui. Une bagarre qui aurait mal tourné, un accident de la voie publique… c’était en tout cas les conclusions du Pôle Criminel qui avait vite classé ces affaires. Seulement, des éléments, comme la ressemblance entre les victimes ou encore un pendentif retrouvé près de leur corps, laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un tueur en série. Chloé et Nahël Bensaïd vont donc creuser cette piste et n’en finiront pas d’être surpris. Une collaboration parfois houleuse qui poussera les enquêteurs à aller au bout d’eux-mêmes et à apprendre à regarder au-delà des apparences. Arriveront-ils au bout de leur enquête que le passé trouble des victimes rendra encore plus compliquée ?

• SAND George: Aurore. Collages de Mylène Vignont Texte franco/italien. 1 vol. br, 22 p, illustrations en couleur, éd. Cahiers du temps, Coll. Carrés pliés, 10 €.

Extrait des Contes d’une grand-mère. L’ardente George Sand (1804-1876) a adressé ce poème à sa petite-fille, Aurore, en 1873. Cent cinquante ans après, ses mots résonnent encore avec une étonnante modernité. Les collages de Mylène Vignon, auteure et organisatrice d’événements artistiques, traduisent à merveille toute la liberté de pensée et d’action qui jalonne l’œuvre sandienne.

• SAND George : La mare au diable. Édition et dossier établis par Patricia Fize. 1 vol. br, 160 p, éd. Belin éducation, coll. Déclic, 3,95 €.

Marie, Germain et Petit-Pierre se perdent au bord de la Mare au Diable. Lorsque la nuit tombe, l’étendue d’eau se recouvre d’un épais brouillard qui barre la route aux voyageurs. La jeune bergère, le laboureur veuf et son fils n’ont pas d’autre choix : ils vont devoir passer la nuit près de la Mare au Diable. Le lendemain, leur destin n’est plus le même. Quelles seront les répercussions de cette nuit ? Un beau portrait de la vie paysanne au XIXe siècle dressé par l’une des plus grandes romancières françaises. Le texte, enrichi de nombreuses images, dans une mise en page vivante et aérée, est accompagné par des questionnaires et des activités ludiques pour se l’approprier. En prolongement, figure un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture.  Enfin, on trouve de nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture, comme le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, …

• SAND George : Nanon. 1 vol. br, 290 p, illustrations, éd. Louvre Victoire éditions, coll. Poche, 10 €.

C’est en 1850, à la fin de sa vie, que la marquise de Franqueville écrit ses Mémoires. A la veille de la Révolution, la petite Nanon, pauvre paysanne illettrée, devient l’amie du « petit moine » Emilien de Franqueville, bientôt rendu à l’état laïque par la fermeture des couvents. L’écho de la Révolution ne parvient que très assourdi dans ces campagnes reculées, mais la vieille société féodale chancelle, les biens nationaux sont vendus et Nanon va pouvoir, à force de courage et d’intelligence, conquérir son destin de femme. Poème champêtre à la gloire de la Creuse et du Berry, hymne au XVIIIe siècle de Rousseau, ce roman évoque la Révolution du point de vue de la paysannerie, classe majoritaire dont le XIXe siècle a peu tenu compte. Publié en 1872, peu de temps après le traumatisme de la Commune, Nanon est porté par les convictions républicaines et féministes de George Sand, dont c’est sans doute la dernière grande œuvre.

• SAND George : Un hiver à Majorque. 1 vol. br, 290 p, éd. La République des lettres,  coll. Sand, 20 €.

Récit du voyage à Majorque (Baléares) de George Sand et de Frédéric Chopin en 1838-1839. Le manuscrit original de George Sand, entièrement de la main de l’auteur qui l’a surchargé de nombreuses corrections et d’importants compléments, est un document particulièrement émouvant où l’on retrouve le souci de précision de George Sand en même temps que le développement de sa pensée attachée à reconstituer, pas à pas, heure par heure, les étapes de sa découverte de l’île de Majorque de ce voyage et de ce séjour dont la relation restera une des plus belles productions des lettres françaises. “Ce livre porte sa date dans une lettre dédicace à mon ami François Rollinat et sa raison d’être dans les réflexions qui ouvrent le chapitre IV; je ne saurais que les répéter: Pourquoi voyager quand on y est pas forcé ? Aujourd’hui, revenant des mêmes latitudes traversées sur un autre point de l’Europe méridionale, je m’adresse la même réponse qu’autrefois à Majorque: C’est qu’il ne s’agit pas tant de voyager que de partir: quel est celui de nous qui n’a pas quelque douleur à distraire ou quelque joug à secouer ?” – George Sand, 1855

• SAND Maurice : Palabran. Roman inédit de Maurice Sand. Édition établie, annotée et commentée par  Lise Bissonnette. 1 vol. br,  322 p,  éd. Presses universitaires de Rennes, coll.  La licorne – Textes rares, 23 €.

Dernière œuvre littéraire de Maurice Sand (1823-1889), fils de George Sand, le roman Palabran est inédit et surtout inconnu, nulle part répertorié. Retrouvé à la bibliothèque Beinecke de livres rares et de manuscrits de l’université Yale, il met en cause l’univers sandien. Teinté de fantastique, comme souvent chez Maurice Sand, le récit donne vie à un jeune aristocrate du Berry, Robert Palabran de Champsanglard, artiste que tout oppose à son détestable milieu légitimiste ainsi qu’à sa région d’origine, peuplée d’esprits bornés, paysans ou bourgeois. Consommée après une liaison scandaleuse avec sa jeune belle-mère, la rupture va mener Palabran vers le Nouveau Monde de la ruée vers l’or, la flibuste en Amérique latine, une île déserte en Océanie, les mers et leurs pirates, avant un retour en France, fortune faite. Un mariage heureux se dessine au château familial pour se briser sur la mort de Palabran volontaire au combat, le jour de l’Armistice de 1871. Entre le roman d’aventure et l’écrit burlesque, l’ouvrage témoigne d’une distance profonde, presque une répudiation, avec la pensée et l’œuvre de George Sand. Maurice Sand congédie le Berry champêtre, l’espoir républicain, l’idéal d’une humanité généreuse, le potentiel du nouveau monde, le mystère des peuples primitifs. Passé, présent, avenir, tout ne suscite chez lui que dégoût de l’humanité. La filiation de Maurice Sand se mue ici en refus d’héritage.

• SANDRIER Jean-Claude : Dans la nuit, La liberté… : Mars 1943. 1 vol. br, 210 p, éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

► Dans la nuit, La liberté… En cette nuit de mars 1943, Raymond Sada écrase les pédales pour oublier le froid. Il vient de recevoir sa convocation au service du travail obligatoire en Allemagne. Seul recours pour ce jeune Berrichon de 21 ans : plonger dans la clandestinité et rejoindre la Résistance active. Le début d’une périlleuse aventure, vécue avec l’insouciance de la jeunesse, dans un contexte où le danger n’est jamais loin. Très vite, Raymond devient chef de groupe armé puis membre de l’état-major FTP. Ses missions vont le conduire dans le sud-ouest de la France et dans l’Allier, avant le soulèvement de l’été 44. Il côtoie la mort, celle de ses camarades, en opération, celle de ses ennemis, miliciens ou soldats nazis ; la fraternité, aussi, avec les Républicains espagnols dans les prisons toulousaines. Au fil de son récit se dessinent les portraits de femmes et d’hommes portés, comme lui, par la fierté d’accomplir une mission et d’œuvrer pour un monde meilleur, au péril de leurs jeunes existences. Le roman de Jean-Claude Sandrier, inspiré des mémoires de son père, Roger Sandrier,  est un hommage nécessaire à la Résistance, pour contrer l’oubli et les révisionnismes de tous horizons.

• TODESCHINI Magali : Poésies au bord du fleuve. 1 vol. br, éd. Les éditions du Net (93400 – Saint-Ouen).

Nul ne peut infléchir le cours des sentiments. En chacun de nous, ils vont et ils viennent au gré du temps, des rencontres, des joies et des peines. Ils éclairent nos jours ou assombrissent nos nuits. Ils nous bousculent, nous ballottent dans la tourmente de la vie, nous rendent heureux ou nous attristent. Passé, présent et futur s’entremêlent parfois dans l’écriture de certains poèmes. L’auteure a également souhaité rendre hommage à cette nature extraordinaire qui caractérise sa région natale, le Berry. Ce recueil de poésies se lira n’importe où, mais il prendra toute sa dimension au grand air, dans un univers bucolique ; et pourquoi pas le temps d’une pause au bord de l’eau.

• VERDIER David : Le testament Dumas. Nouvelle édition. 1 vol. br, 240 p, éd. la Bouinotte éditions, coll.  Berry Cold-case, 19 €.

► Par une nuit sans lune, sur une route isolée traversant les forêts de Brenne, un conducteur voit apparaitre dans le halo de ses phares la silhouette d’une femme. Quelques instants plus tard, à la lisière du bois, c’est un corps sans vie qu’il retrouve. Jeanne Deltambre n’avait pourtant plus l’âge de gambader pieds nus et vêtue d’un seul peignoir en pleine campagne. L’équipe du commissaire Tharel conclut à un arrêt cardiaque, mais les circonstances viennent en écho à d’autres apparitions au cours des semaines précédentes. Il fait appel à son ami Paul Kestevan, détective privé de son état et spécialiste des énigmes complexes. En fouillant la vie si ordinaire de la victime, Kestevan va exhumer des mystères enfouis, des cadavres oubliés et de vieux démons. À commencer par les siens. Sept ans « après », le retour de Paul Kestevan ! Au fil d’une intrigue menée magistralement, David Verdier mélange les genres et les époques pour notre plus grand plaisir, dans la grande tradition du roman policier.

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• GOLDMAN Philippe, LAURENT Xavier, SURRAULT Jean-Pierre (sous la direction de) : Berry, lieux de mémoire, 1 vol. relié, 350 p, 300 illustrations n-b et en couleur, éd. La Bouinotte éditions, 41 € .

L’ouvrage  se définit comme “un livre-album de prestige, pour embrasser tout ce qui fait le Berry, rédigé par les meilleurs spécialistes. Art, paysages, langue, traditions, patrimoine, sport, littérature”. Sur la notice de l’éditeur, on peut lire : “Qu’est-ce que le Berry ? Une centaine de notices, rédigées par plus de soixante-dix auteurs, à chaque fois les meilleurs spécialistes, proposent quelques pistes de réponse. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif, ni d’un catalogue d’anecdotes, mais de réflexions sur les « lieux de mémoire », des lieux matériels et immatériels, pays, monuments, événements historiques, figures illustres, parlers et musiques, croyances, activités… qui dessinent le portrait de l’ancienne province, aujourd’hui assimilée aux deux départements du Cher et de l’Indre. Cinq parties les regroupent : espaces et paysages ; coutumes, traditions et vie spirituelle ; culture et patrimoine ; histoire et mémoires ; travaux et productions. Une province discrète, à l’identité moins revendiquée que d’autres, aux richesses méconnues, mais si attachante ! Cet ouvrage largement illustré est une invitation à découvrir de nombreuses facettes, parfois inattendues, et à comprendre le Berry”.

GROSJEAN Patrick : Échoppes et demeures du XVè siècle au Blanc (Indre). 1 vol. br, 60 p, illustrations, éd. Association des Amis du Blanc (36300 Le Blanc), 15 € (18 € franco)

En 1453, la guerre de cent ans qui  prend fin a été particulièrement destructrice pour la ville du Blanc, aux confins du Poitou  devenu anglais et du Berry, resté français. S’ouvre alors une intense période de reconstruction qui va donner naissance à un impressionnant ensemble de maisons, bâties entre la fin du XVè siècle et le début du XVIè. Passionné d’architecture, Patrick Grosjean  invite le lecteur à découvrir cette série d’échoppes. Après avoir franchi les portes à arc en accolade, il propose  d’emprunter les escaliers en vis  pour  voir les différents niveaux de la cave. Une véritable découverte d’un patrimoine pratiquement inconnu. Patrick Grosjean, professeur de philosophie, a enseigné  en Bourgogne, en Lorraine et surtout en Berry.  Auteur de plusieurs ouvrages et  d’une centaine d’articles sur Le Blanc et sur la Brenne, il est aujourd’hui président de l’association des Amis du Blanc.

• HAYOT Denis : L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle – Un paradigme à l’échelle du royaume. Tome V : Centre – Val de Loire. 1 vol. br, 570 p, 870 illustrations n-b et en couleur, éd. CeCaB – Centre de castellologie de Bourgogne, 30 €.

► Le problème du « château philippien », avec ses tours rondes, ses flanquements systématiques et ses archères en sifflet, hante la castellologie européenne depuis plus de 50 ans. Pour faire avancer cette question, Denis Hayot n’a pas hésité à reprendre un à un tous les sites fortifiés du XIIIè siècle dans le royaume de France. Il en est sorti une thèse éblouissante, dont beaucoup ont entendu parler, mais que peu ont pu lire. Le CeCaB a relevé le défi de publier in extenso ce monument de la castellologie française que constituent les six volumes, dont un de synthèse et cinq de monographies régionales. Ce cinquième volume, qui  contient 55 notices sur des fortifications des régions Centre et Val de Loire, concerne notamment les départements du Cher et de l’Indre. La série sera complète avec le tome VI qui couvrira le Bourbonnais, l’Auvergne et le Languedoc. Sa parution est annoncée pour la fin de 2023. Denis Hayot, docteur en histoire de l’art, est spécialiste de l’architecture fortifiée médiévale à laquelle il consacré sa thèse de doctorat. En 2019, son livre Histoire et archéologie d’une capitale fortifiée par Philippe Auguste (CNRS éditions) a été couronné par le Prix littéraire Provins qui récompense  depuis 2007 un essai historique destiné à un grand public cultivé, paru dans l’année et traitant du Moyen Âge.

• Marcel Bascoulard, dessinateur vagabond du Vieux-Bourges Nouvelle édition. 1 vol. br, 148 p,  illustrations en couleur, éd. Le Berry Républicain – Centre France, 19,90 €.

► Pour réaliser cet ouvrage, riches de nombreux dessins, pour certains iconiques et pour d’autres méconnus, ainsi que de photographies, les journalistes du Berry républicain sont allés à la rencontre de ceux qui ont connu, côtoyé, échangé avec Marcel Bascoulard (1913-1978).  Le résultat, c’est une invitation à pénétrer dans l’univers artistique de celui qui fut une figure pittoresque et attachante de Bourges. Marcel Bascoulard, c’était un œil infaillible, un don extraordinaire pour le dessin et une mémoire quasi-photographique. De jour comme de nuit, en été comme en  hiver, il cheminait dans Bourges sous l’aspect d’un clochard. Il en dessinait les monuments et les rues, les jardins et les quais. Les Berruyers se souviennent avec tendresse, souvent même avec émotion, de cet être fantasque et tourmenté qui a chroniqué leur cité avec un sens du détail hallucinant et une mélancolie poétique.  Son œuvre donne de Bourges une image inoubliable : celle d’une ville qui bascule, lentement, de son histoire vers notre temps présent. Depuis quelques années, les photos de Marcel Bascoulard, d’abord, et désormais ses dessins, dont la cote flambe, sont exposés à Paris, à Vienne, à Venise, à New York. Œuvres, témoignages et documents d’archives exceptionnels sont au menu de cet ouvrage qui célèbre la figure marquante de la ville de Bourges.

• MÉRY-BARNABÉ Christine : Le grand dictionnaire des Berrichons célèbres : Tome I. 1 vol. br, 300 p, illustrations n-b et en couleur, éd. La Geste édition, 35 €.

Dans cet ouvrage sont rassemblés tous  les  Berrichons et  Berrichonnes  du Cher et de l’Indre. Des rois, des princes, des saints, de preux chevaliers, des révolutionnaires, d’ardents communards, des militaires, des combattants de la liberté mais aussi des crapules, des explorateurs, des hommes politiques de tous bords et des industriels, des peintres et des architectes, se retrouvent épingles dans ces pages. S’y ajoutent quelques sportifs, des as de l’aviation, des humoristes et des acteurs. Pour certains d’entre eux le titre de “célèbre” pourra sembler un peu exagéré mais leur nom reste attaché encore aujourd’hui à l’une des communes du Berry.

• MÉRY-BARNABÉ Christine : Le grand dictionnaire des Berrichons célèbres : Tome II. 1 vol. br, 250 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, sitographie, éd. La Geste édition, 35 €.

Dans ce second volume, complété par une bibliographie et une sitographie, on retrouve la même recette que dans le tome I :  évoquer tous  les  Berrichons et Berrichonnes  du Cher et de l’Indre, qui ont laissé une empreinte dans l’histoire, qu’ils soient ou aient été   rois, princes, saints, preux chevaliers, révolutionnaires, communards, militaires, combattants de la liberté mais aussi explorateurs, hommes politiques de tous bords et industriels, peintres et architectes. Ils sont en compagnie de  quelques sportifs, d’as de l’aviation, d’humoristes et d’acteurs. Un dictionnaire que l’on  picorera au fil des notices, pour découvrir ou simplement redécouvrir ces personnages illustres.

• RAUDET-OVAERE Nicole : Blaise, un soldat anarchiste en Berry, au XIXè siècle. Préface de Xavier Laurent, directeur des archives départementales du Cher.  1 vol. br, illustrations, éd.  Cercle généalogique du Haut-Berry, 16 €

► Pour rédiger cet ouvrage, Nicole Raudet-Ovaere a été épaulée  par sa cousine Janine Raudet-Salaun. Leur grand-père paternel, Blaise, né en 1869 à Farges-en-Septaine, avait consigné ses souvenirs de soldat dans un livret resté inconnu et révélé seulement après son décès. Le contenu des mémoires de Blaise et ses idées anarchistes ont été une découverte pour toute la famille et l’analyse de ce document s’est imposé comme un devoir de mémoire. En 1890, Blaise, soldat aux idées anarchistes est appelé au  service militaire à Avord et, durant son séjour à Lyon, bravant les interdits de l’armée, il est puni et transféré à Constantine au régiment du 3ème  Zouaves, où il séjournera deux années. À la fin de son service militaire, il obtient néanmoins un certificat de bonne conduite. Il travaillera  ensuite en famille dans le bois, avec cinq enfants à élever. Lorsqu’il deviendra propriétaire, ses idées anarchistes disparaîtront totalement, ce qui explique qu’elles ont été longtemps  ignorées de ses descendants. C’est donc une partie du parcours de vie d’un jeune campagnard berrichon que propose de dévoiler  cet ouvrage.

• ROUSSET Henri (1906-1977), ROUSSET Solange : Les derniers maréchaux-ferrants de notre famille Bouquin : XIXe et XXe siècles en Berry. 1 vol. br, 237 p, illustrations en couleur, éd.  Cercle généalogique du Haut-Berry, 20 €

Solange Rousset emmène le lecteur à travers deux siècles, jalonnés de  trois guerres, à la découverte de l’histoire de ses ancêtres, les maréchaux-ferrants, ces “Tabliers de cuir”, vivant à Sainte-Thorette dans le Cher. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur une véritable bible laissée par sa famille, et sur ses nombreux souvenirs. L’Histoire débute sous le règne de Charles X en 1824. Un  livre remarquablement documenté, sourcé, et agrémenté de ombreuses photographies, d’actes d’état civil, d’actes notariés, et de documents divers.  En tournant la dernière page de cette histoire, on quitte avec regret  François-Amédée Bouquin, qui fut  le tout dernier maréchal-ferrant, avant de cesser ses activités en 1965.

• TOUCHET Gérard : Les écoles de Thevet-Saint-Julien, de la Révolution à la Première Guerre Mondiale. 1 vol. br, 140 p, éd. YouStory, 23 €.

Une contribution à l’histoire des écoles de Thevet Saint Julien (Indre) En 1850, l’école du village, ouverte depuis 1836, n’appartient toujours pas à la commune. Le local est sombre, manque de tout et de lieux d’aisance. La salle de classe reste dans un état de dégradation tel qu’il n’est pas possible de la réchauffer suffisamment pendant l’hiver. A l’inverse, en 1910, l’inspecteur loue les conditions matérielles et l’installation, tout à fait excellentes, estimant que l’école de Thevet Saint Julien devrait servir de modèle à beaucoup de municipalités. Que s’est-il passé durant ces 60 années déterminantes pour le développement de l’instruction publique ? Le XIXème siècle, marqué par de multiples coups d’État, révolutions et guerres, a aussi connu d’importants progrès économiques et sociaux. Notamment, l’éducation du peuple a progressé, surtout après les lois instaurant l’obligation et la gratuité de l’école pour tous les enfants, filles et garçons, âgés de  7 à 11 ans. Avec un taux d’illettrisme d’environ 95 %, à la Révolution, la commune de Thevet Saint Julien s’est lentement adaptée aux lois scolaires successives. Non sans difficultés, avec des moyens trop limités, la scolarisation des garçons, puis des filles, a progressé, peu à peu, à Thevet, en même temps que la qualité de l’enseignement. Ainsi, au début du XXème siècle, quand la France s’enlise dans un premier conflit mondial, presque tous les jeunes adultes, femmes et hommes, savent lire et écrire, pour le moins, à Thevet, comme dans le reste du pays. Sans prétendre à une exhaustivité inaccessible, avec les lacunes des archives, cette monographie contribue à l’histoire d’un village attachant, au pays de George Sand. Gérard Touchet a fait carrière dans l’enseignement, notamment en tant qu’inspecteur  de la jeunesse et des sports. Féru d’histoire locale, il a choisi de partager le  fruit de ses recherches.

VERNEUIL Jacques de : Châteaux et belles demeures de l’Indre, autour de 1900 : Tome 1 : Au fil de l’Indre et de la Claise. 1 vol. br, 300 p, 400 illustrations, autoédition Jacques de Verneuil (Le Riau 36500 – La Chapelle-Orthemale), 24 €.

Cet ouvrage, abondamment illustré, se veut d’abord le témoignage d’une époque, celle des années 1900. Grâce à la photographie, on a pu conserver la trace visuelle d’un grand nombre de bâtiments remarquables. De quoi permettre  d’en garder la mémoire. L’auteur est partie d’une  collection de cartes postales anciennes, prolongée  par des clichés photographiques, notamment ceux d’Eugène Hubert., archiviste départemental.  Le contenu ne donne que les informations qui étaient connues autour de 1900. Le lecteur est donc censé s’identifier à une personne de cette époque, ne pouvant savoir ce qui est advenu des lieux, par la suite.  Chaque image est accompagnée  de brèves notes historiques et descriptives. Des index, avec plusieurs entrées,  facilitent la consultation, que l’on soit à la recherche  d’un lieu précis, ou simplement d’une commune ou d’un canton. Cette publication se déclinera en trois tomes : après celui-ci,  un autre traitera de la partie nord-est de l’Indre et le dernier traitera  de la partie sud-ouest.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• SIMON Maud : Bourges, capitale du Berry. Cartographie établie par Frédéric Clémençon et Aurélie Huot. 1 vol. br, 144 p, illustrations en couleur, éd. Hachette, coll. Un grand week-end à…, 10,95 €.

►  Un ouvrage  entièrement inédit et 100% terroir, qui propose de partir  à la découverte de la ville de Bourges et du Berry. Dans ce guide : La visite des splendides sites de Bourges : sa cathédrale inscrite à l’Unesco, le palais Jacques Cœur et ses maisons médiévales. – Les environs de Bourges pour un grand bol d’air : les vignobles de Menetou – Salon et Sancerre, la majestueuse abbaye de Noirlac, le château de Mehun-sur-Yèvre, le village de potiers de la Borne et les bords du canal du Berry. – Des expériences uniques : Se balader en barque dans les marais, déguster le vin chez un vigneron de Sancerre, goûter les  » couilles d’ânes  » et se gaver de crottin de Chavignol ou partir à la rencontre des potiers de La Borne. – Une sélection d’adresses pour se faire plaisir : chambre avec style dans un hôtel particulier, restau caché dans une ancienne chapelle, cuisine de terroir ou bar à cocktail cool.

◘ BANDES DESSINÉES

• BOUILHAC Claire (scénario), MULLER Catel (illustrations) : Indiana  Album de bandes dessinées. 1 vol. relié, 176 p, illustrations en couleur, éd Dargaud, 25,50 €.

Une adaptation en bande dessinée du roman de George Sand qui permet de redécouvrir le destin d’une femme qui se retrouve à la fois sous le joug d’un mari tyrannique  qui pense que les épouses sont faites pour obéir,  et d’un amant scélérat qui  veut la dominer pour mieux l’abandonner….  Indiana a épousé pour son malheur un officier en retraite, antipathique et autoritaire. Elle vit avec lui dans la tristesse d’un château de province. Tout la dispose à se laisser séduire par l’amour : Raymond qui possède la fougue et la jeunesse que n’a plus son mari. Hélas, cette aventure (et son amant) s’avère bien décevante. Alors que tout prédestinerait l’héroïne à une fin tragique, elle trouvera le réconfort et la sérénité sur l’île Bourbon, dans la compagnie de son cousin Ralph. Une intrigue amoureuse fougueuse et délicate, une étude des mœurs incisive, une charge contre l’oppression dont les femmes sont victimes font d’Indiana un classique de la littérature féministe.

◘ DIVERS

• ALVES Cidàlya : L’Hiver en Berry. 1 vol. br, 58 p, illustrations en couleur, autoédition Alves  Cidàlya, 15 €.

► Recueil de photographies sur la saison hivernale au cœur du Berry. Cidàlia Alves vit et travaille entre Paris et la Brenne en Berry mais c’est à Antibes, dans les années 80 qu’elle a commencé sa carrière de photographe. Sa rencontre et son travail avec le peintre Hans Hartung et sa femme Ana Eva Bergman ont décisifs et ont ouvert son regard vers l’art abstrait. Elle a commencé à exposer en 1985 au Portugal, son pays de naissance, puis a poursuivi son parcours aux États-Unis avant de  revenir en France au milieu des années 90. C’est à ce moment-là et précisément en Brenne qu’elle a développé une véritable connexion avec la Nature, à la fois sauvage et familière, graphique et poétique. Pour s’approprier son univers, avec pour première l’hiver…

• RICHARD Anne : Mon herbier du Berry : 93 planches botaniques anciennes, revisitées, plantes sauvages et cultivées en France. Nouvelle édition. 1 vol.  relié, 216 p, illustrations en couleur, glossaire, biblio, éd. La Geste édition, coll. Mon herbier de campagne – Le P’tites natures, 13,90 €.

Cet herbier reprend des planches dessinées par de célèbres lithographes français : Mignot,  Pretre ou encore Leclerc du Sablon. L’auteur, Anne Richard, botaniste, s’est attaché à rassembler ces planches, à les regrouper par régions. Pour chaque plante sont indiqués : le nom français usuel,  le(s) nom(s) en latin,  le nom de la personne qui a nommé la plante,  les noms scientifiques, la famille botanique, l’étymologie, l’origine, la distribution géographique, ainsi que l’habitat, la période de floraison.

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FOREZ

◘ LITTÉRATURE

• D’URFÉ Honoré : L’Astrée : première partie. Édition établie par Camille Esmein-Sarrazin et Joséphine Gardon-Goujon Joséphine. 1 vol. br, 320 p, biblio,  éd. L’Atlande, coll. Clefs concours – Lettres XVIIè siècle, 21  €.

Traitant de l’œuvre d’Honoré d’Urfé au programme 2024 des agrégations externes et internes de Lettres classiques, de Lettres modernes, de Grammaire et Spéciale, cet ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat. Comme tous les livres de la série Clefs-concours de Lettres modernes, l’ouvrage est structuré en quatre parties : Repères : le contexte historique et littéraire – Problématiques : comprendre les enjeux de l’œuvre – Le travail du texte : questions de langue, de stylistique et de grammaire  – Outils : pour retrouver rapidement une définition ou une référence.

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• ROCHETEAU Dominique : Foot sentimental. 1 vol. br, 210 p, illustrations, éd. Le Cherche-Midi, 18,50 €.

La soif d’idéal d’un grand joueur de football…Dominique Rocheteau a toujours occupé une place singulière dans le milieu du football professionnel. Joueur emblématique du Saint-Étienne des années 1970, attaquant du Paris Saint-Germain (100 buts) et de Toulouse, il a également pris part à trois Coupes du monde avec l’équipe de France. Par la suite agent, directeur sportif, président du comité d’éthique, responsable de centre de formation, il a gardé l’envie constante de faire vivre ce sport populaire qui rassemble et exalte toutes les générations. Avec la sincérité d’un homme attaché à ne pas trahir ses rêves d’enfant, celui qu’on surnommait  » l’ange vert  » se confie sur sa vie de sportif autant que d’homme – libre et sensible – comme rarement il avait accepté de le faire. S’appuyant sur ses expériences personnelles, Dominique Rocheteau évoque aussi les problèmes d’éthique, la violence dans les stades, l’omniprésence de l’argent, la pression médiatique. Il le fait sans donner de leçons, plutôt comme il délivrerait une passe. Car ce qui l’anime, c’est le  » jeu  » plus que le  » je « , la ferveur des supporters, les émotions partagées, le volontarisme des joueuses à qui il rend un bel hommage, l’investissement sans faille des bénévoles sans qui la planète football s’arrêterait de tourner.

• RONDELET Rémy, BEAUCHAMP Denis, CHARLAT Nadine : Petites et grandes histoires du Roannais : Tome 1 : 19 récts insolites et réels qui ont fait l’histoire du Roannais. 1 vol. br, 112 p, éd. Association Culturons demain, 20 €.

► Recueil de 19 récits insolites et réels qui ont fait l’histoire du Roannais, racontés par des membres de l’association Culturons Demain. Saint-Martin-d’Estraux, berceau du romantisme – Saint-léger-sur-Roanne, querelle de clochers – Régny et son passé industriel – Le château de la Roche – Saint-André-d’Apchon, la Belle Maréchale – Les sacrifiés du gué de la Chaux – Le Crozet, accident de train sur la colline- La forêt communale d’Ambierle – L’arsenal de Roanne – Le train western de la Loge des Gardes – L’incendie des Dames de France – Populle, poker menteur avec les Autrichiens – La cité perdue de Lespinasse – Roanne ville thermale – Le vaudeville Roannais – La Chorale de Roanne – Les papeteries de Villerest – Renaison et la vengeance des nazis – Le carnaval de Lentigny Lien pour écouter les épisodes radio inclus.

◘  DIVERS

• CHAZELLE  Fabienne : La fourme de Montbrison AOP : 40 recettes de cheffes et chefs du Forez. Préface d’Hubert Dubien. 1 vol. relié, 94 p, illustration en couleur, éd. Hauteur d’homme, 18 €.

► Au cœur des monts du Forez, le secret de l’élaboration de la fameuse Fourme de Montbrison a été préservé. Il s’est transmis de génération en génération et, depuis 12 siècles, cette ancestrale tradition fromagère se perpétue. Les nombreuses espèces florales qui prospèrent dans les prairies des Hautes chaumes confèrent au lait des vaches un arôme exceptionnel. Une fois coupée, la Fourme de Montbrison révèle une pâte souple et ferme de couleur crème, marbrée de bleu. Fondante, sa texture agréable délivre en bouche un bouquet laitier, fleuri et boisé. Cette fourme unique séduit non seulement les gourmands de fromage, mais aussi les grands chefs qui la convoquent dans leurs recettes les plus raffinées. Reflet de la richesse de son terroir, elle exprime avec authenticité les reliefs, les parfums des prairies, l’influence des saisons, mais aussi le caractère des femmes et des hommes de ce pays des monts du Forez. Une douzaine de cheffes et de chefs cuisiniers ont ouvert leurs cuisines pour livrer quelques recettes à base de Fourme de Montbrison, dans cet album richement illustré : Pierre Gagnaire, Sophie Carret du Carré buffet à Saint-Galmier, Julien Magne du Clos perché à Montarcher ou encore Fabrice Laurençon de L’Intuition à Montrond-les-Bains. Le résultat, c’est une quarantaine de recettes présentées et mises en évidence par la qualité des photos de Luc Olivier, accompagné dans cette aventure culinaire par Vincent Chambon et Fabienne Chazelle du Syndicat de la fourme, pour les textes. Tiré à 3.000 exemplaires, l’ouvrage prouve que le fromage AOP ligérien peut se cuisiner de mille et une façons : crème brûlée de fourme et salade de betteraves, foie gras et artichaut frit à la fourme, terrine de Saint-Jacques fourme de Montbrison et petits légumes croquants accompagnés de mayonnaise au safran…

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