L’ACTUALITÉ DES AUTEURS, DES ÉDITEURS, DES LIBRAIRES ET DES MÉDIAS : N° 48 (MARS – AVRIL 2024)

Cette rubrique fera l’objet de nombreux additifs et de  mises à jour, jusqu’au 30 avril  2024, en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations

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MISE À JOUR : 18 AVRIL   2024
A-la-une

• UN DOSSIER SUR LES ÉCRIVAINS PAYSANS

PUBLIÉ PAR LA REVUE FRANCO-ALLEMANDE  À PROPOS

• Sous la direction de  Fabien Conord et de Timo Obergöker, la  revue franco-allemande À propos (n° 11 – hiver 2023) vient de publier un dossier consacré aux écrivains-paysans, qui concerne en partie le Bourbonnais. L’introduction de Fabien Conord (Quand des dominés prennent la plume : les écrivains-paysans (XXe-XXIe siècles) met en contexte et questionne sur  cette catégorie d’écrivains. L’historien  évoque évidemment Émile Guillaumin mais aussi Pierre Petitjean (1904-1989).

Pierre Petitjean, militant syndical actif, cultivateur à Buxières-les-Mines, où il a passé toute sa vie, est l’auteur de plusieurs ouvrages : Chez les autres (1954), Les villageois de Bel-Air (1956), Enfin, le soleil se lève (1959), Le sentier des violettes (1961), Les kolkhoziens de Viselune (1964),  Plus de bergères derrière les haies (couronné par le prix Émile Guillaumin en 1980), ainsi que En glanant sur les campagnes. On lui doit aussi un inédit, Esclaves du XXè siècle, histoire d’un prisonnier de guerre. Un texte basé sur son expérience puisqu’il fut prisonnier de guerre entre 1940 et 1945. Ses deux tentatives d’évasion lui valurent d’être interné au camp disciplinaire de Cracovic.

◄ Dans cette même revue, trois  contributions reviennent plus spécifiquement sur Emile Guillaumin, une d’Agnès Roche  et deux de Joris Lehnert: un article en allemand, probablement le tout premier qui soit consacré dans cette langue au Sage d’Ygrande, et une courte présentation en français de la traduction parue en allemand de deux de ses textes. Émile Guillaumin est également à l’honneur sur la couverture de la revue avec une photographie du manuscrit de La vie d’un simple.

• L’ensemble des articles de  la revue est téléchargeable : Introduction : Fabien Conord : Quand des dominés prennent la plume : les écrivains-paysans (XXe-XXIe siècles) – Agnès Roche : La trajectoire d’Émile Guillaumin- Joris Lehnert : “Übrigens, wo liegt Ygrande?“ Emile Guillaumin, ein Autor zwischen dem Bourbonnais und Deutschland (« Au fait, où se trouve Ygrande ? » Emile Guillaumin, un auteur entre le Bourbonnais et l’Allemagne – Joris Lehnert : Émile Guillaumin en allemand : deux traductions.

Accéder à l’intégralité de la revue en ligne

L’ACTU DES AUTEURS

GRANDES RENCONTRES DE VICHY

UNE QUATORZIÈME ÉDITION LES 9 ET 10 MARS

• La 14ème édition des Grandes Rencontres de Vichy se sont déroulées les 9 et 10 mars, sur la scène  du Palais des Congrès, toujours sous la houlette de Philippe Lapousterle, ancien rédacteur en chef de RMC. Cinq invités s’y sont succédé : Tatiana de Rosnay, Rachida Brakni, Pascal Bruckner, Christiane Rancé, lauréate du prix de la critique Valery-Larbaud, et Jérôme Fourquet : « Cinq invités, cinq têtes bien faites et argumentaires affûtés au service du débat d’idées, de la contradiction sereine et du partage des savoirs. Loin de vociférations télévisuelles ou chacun assène   plus qu’il n’écoute, les Grandes Rencontres prennent chaque année le contrepied de l’éditorial de comptoir”, écrivait Matthieu Perrinaud dans La Montagne (19 février). Et d’ajouter qu’elles “permettent de penser haut et fort et de prendre le temps de comprendre ”. Dans le prolongement de ces Grandes Rencontres, gratuites et ouvertes à tout public,  des séances de dédicaces étaient organisées   en partenariat avec les librairies  Carnot et À la page.

Accéder au programme détaillé des Grandes Rencontres

• UNE FRESQUE EN HOMMAGE

À GASTON DEPRESLE

• En août 2023, à la demande de la municipalité de Saint-Marcel-en-Murat, la commune où il résida de 1929 à 1961 et dont il fut le secrétaire de mairie, Xavier Arnault, artiste originaire de Saulzet, a réalisé une grande fresque en hommage à Gaston Depresle (1898-1968). Située sous l’ancien préau de l’école primaire, où enseigna son épouse, elle marque la création d’un espace Gaston-Depresle (Photographies aimablement communiquées par Christian Laurent). 

• ENTRE VÉCU ET FICTION  UNE FEMME SI TRANQUILLE

NOUVEAU ROMAN DE JEANNE CRESSANGES

• Jeanne Cressanges rêvait durant son enfance de devenir musicienne et cantatrice. Finalement elle a fait le choix de la plume et, à bientôt 95 ans, elle vient de publier un nouveau roman, Une femme si tranquille (éditions Christine Bonneton, 198 pages, 17,90 €). 

• Comme dans ses romans précédents, Jeanne Cressanges réussit à mêler le vécu et la fiction, dans une nouvelle histoire qui emmène le lecteur à la rencontre de deux  femmes,  dont les vies s’imbriquent et se confondent parfois dans un Montmartre populaire. Dans une galerie de personnages hauts en couleur, que l’auteure a en partie croisés dans la vraie vie, Anne Dauvent et Carina se découvrent peu à peu. On ne se connaît jamais vraiment, alors comment imaginer qu’on puisse deviner les autres ? Chacune étale sa vérité et cache ses mensonges, ou l’inverse, en fonction des événements et des situations. Finalement, cette femme si tranquille, ce pourrait être Jeanne Cressanges elle- même  qui esquisse aussi  le portrait d’un milieu littéraire qu’elle a bien connu.

• Jeanne Cressanges  se révèle à petites touches dans chacun de ses  livres. Pour son roman Le luthier de Mirecourt publié en 1999 et qui vient de faire l’objet d’une réédition, elle était allée jusqu’à Saint-Pétersbourg afin d’ancrer son récit dans la réalité historique d’une profession et d’une époque. La romancière, dont la bibliographie compte une quinzaine de romans, dont certains adaptés par la télévision, se double aussi d’une essayiste avec  Les Chagrins d’amour (1976), La vraie vie des femmes commence à quarante ans (1979), Ce que les femmes n’avaient jamais dit (1982), Parlez-nous d’amour (1986) et Seules (1992).

• De tout cela, elle a pu s’entretenir avec les lectrices et lecteurs qui sont allés à sa rencontre. Le 16 février, à l’initiative de l’association Pré-Textes, elle était présente à la salle d’exposition des Imprimeries réunies, à Moulins pour y  parler de son roman  La petite fille aux doigts tachés d’encre. Le 17 février, en compagnie de l’auteure Chantal Forêt, qui vient de publier Le choix de Maud (éditions Christine Bonneton, 17,90 €), elle était à la librairie Le Moulins aux Lettres pour y dédicacer Une femme si tranquille.

• JOSEPH VOISIN (1882-1969) REJOINT LA COLLECTION

 DES “ÉCRIVAINS OUBLIÉS DU BOURBONNAIS”

Joseph Voisin (1921)

• À travers la collection Les écrivains oubliés du Bourbonnais, l’association Pré-Textes (pretextes.asso@outlook.fr) s’est donné pour mission de remettre en lumière des auteurs bourbonnais qui furent célèbres en leur temps mais qui sont  tombés dans un oubli, plus ou moins profond. Après Albert Fleury, Simone de Tervagne, Harry Alis, Henri Laville et Yvette Prost, c’est Joseph Voisin qui fait son entrée dans la collection avec son roman Fontaine revient, publié pour la première fois en 1945, suivi de  Yzeure, promenade des Moulinois, recueil de chroniques.

• C’est l’occasion de rappeler son parcours de paysan, de jardinier et d’apiculteur, mais aussi de romancier, de journaliste et d‘ami d’Émile Guillaumin. Joseph Voisin (1882-1969),  né à Yzeure où il a toujours vécu, était à l’origine un modeste paysan, apiculteur, devenu  soldat entre 1914 et 1918. Son goût pour la lecture et l’écriture a fait  de lui un écrivain, un journaliste éclectique, observateur de son temps et du monde littéraire dans lequel il a réussi à acquérir une place et une autorité surprenantes.

• Avec cette réédition de Fontaine revient, le lecteur pourra se plonger dans  l’histoire de Baptiste Fontaine, ce fils de paysan qui aura à choisir sa destinée. Il serait heureux de quitter la discipline militaire, mais il n’éprouve guère de joie à l’idée d’aller retrouver la vie campagnarde, telle qu’il l’avait connue. En ces quelques semaines de 1944 qui le séparent de la libération, il  s’interroge sur la question difficile de son avenir. Étendu sur son lit, dans son étroite chambre de sous-officier, il regarde la lampe qui pend au bout de son cordon. Mais les bonnes idées ne viennent guère…

• Yzeure, promenade des Moulinois, est un  recueil de chroniques journalistiques publiées en 1934, qui offre en complément une redécouverte divertissante de Joseph Voisin, mémorialiste. Outre Bellevue qui, avant dix ans, tombera en ruine, les voyageurs des lignes Paris-Lyon, de Bourgogne et du P-O remarquent le belvédère Sainte-Catherine. C’est le Charenton bourbonnais, bien connu, même hors le département … Gagnant vers le bourg d’Yzeure, le voyageur longe le quartier de Bardon où, autrefois, de leur baguette magique, les prestigieuses fées avaient construit, en une nuit, une chapelle fort belle, dit-on. On sait que les eaux de Bardon étaient réputées minérales…Ne dit-on pas qu’un séjour à Bardon était recommandé aux personnes qui souffraient de coliques et de maux d’yeux…

Joseph Voisin : Fontaine revient, suivi de Promenade des Moulinois  (1 vol. br, 392 p, éd. Association Pré-Textes, coll. Les écrivains oubliés du Bourbonnais, 20 €).

• CRAYON NOIR, SAMUEL PATY, HISTOIRE D’UN PROF

• Il y a quelques mois paraissait Crayon noir, Samuel Paty, histoire d’un prof  (154 p, illustrations, éd. Studio Fact, 23 €), un roman graphique  qui était le fruit d’une enquête particulièrement fouillée menée par l’historienne Valérie  Igounet. Illustré par Guy Le Besnerais, il retraçait la vie et le destin  tragique de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie,  né en 1973 à Moulins, sauvagement assassiné par un terroriste islamiste, le 16 octobre 2020, à Conflans-Sainte-Honorine.  En octobre 2023, Valérie Igounet était même  venue à Moulins présenter l‘ouvrage, dans le cadre d’une rencontre dédiée à la liberté d’expression, avec le soutien de la fondation Varenne.

• Depuis, le succès  du livre ne s’est pas démenti avec des ventes qui ont atteint les 20 000 exemplaires. De nombreux journaux et magazines,  régionaux et nationaux, lui ont consacré des articles,  comme Le Monde, L’Obs, Le Point, Télérama, Elle,  The New York Times, et même  la presse pour la jeunesse comme Okapi. Les médias audiovisuels en ont également parlé, à l’image de La Grande librairie et de C à vous sur  France 5, ainsi que de Télématin sur France 2, ou encore France Inter et France Culture.

• PÉRON TÉLÉVISION DISTINGUÉ

POUR LA TROISIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE

• Pour son reportage Charles-Louis Philippe, un écrivain populaire témoin de son époque et de son territoire,   la rédaction de Péron TV, qui fonctionne depuis plusieurs années dans le cadre du collège François-Péron, à Cérilly,  a reçu le prestigieux prix des Alliances françaises, des collèges et des lycées, doté de 1 000 €. La remise des prix, décernés dans le cadre du 8ème festival francophone du reportage court,  aura lieu samedi 9 mars à Avermes. Cette  distinction s’ajoute aux deux précédentes, puisque la classe média du collège  avait déjà  été couronnée pour ses reportages intitulés  La forêt de Tronçais : un patrimoine d’exception à partager et Coincer la bulle.

• Pour réaliser ce reportage, dont le thème imposé  était  L’histoire et le territoire, les élèves ont pu rencontrer Annie Badower, qui préside l’association des Amis de Charles-Louis Philippe, ainsi que Fabien Thevenoux, maire de Cérilly, et Nino Sourd, ancien élève du collège, demi-finaliste du concours de lecture à voix haute de la Grande Librairie.  Béatrice Limoges et sa classe de CE1-CE2, qui ont travaillé  sur Le Conte des trois petites poulettes, ont  aussi apporté leur contribution.

• Le reportage met en lumière l’intérêt qu’a porté  l’écrivain pour les évolutions économiques et sociales de la région, tout en explorant les réalités sociales variées de la Belle Époque. Une période qui, comme le souligne le reportage, “ était une belle époque pour la bourgeoisie mais pas pour le peuple”. Fort de ces succès, la rédaction de Péron TV se prépare déjà pour la 9e édition du festival, dont le thème sera la fête.

• LA VIE EN PAYS DE TRONÇAIS AUJOURD’HUI

UN PROJET DE LIVRE  ET D’EXPOSITION

• Après avoir exploré la vie des jeunes en Pays de Tronçais, dans les années 1940 et 1960, les collégiens de Cérilly vont se lancer dans la rédaction d’un livre qui portera sur le thème Habiter aujourd’hui en Pays de Tronçais. Ce livre qui adoptera le format  “mook”, un format intermédiaire entre livre et revue,  contiendra les portraits d’une trentaine d’habitants du territoire. Il sera  rédigé dans le respect des règles  littéraires imposées et il  sera accompagné de photographies prises  par les élèves.

• Après avoir été familiarisés à la pratique des entretiens semi-directifs, les élèves réaliseront avec chacun des habitants sélectionnés un entretien radiophonique qui servira de matière à la rédaction des portraits. Comme pour tout reportage radio, l’environnement sonore  remplacera les photographies. Ces entretiens de formats courts seront diffusés sur Péron FM et intégrés à la future exposition photographique via des QR codes.

• Les élèves vont aussi s’initier à la photographie de presse, avec l’intervention de journalistes photographes qui leur expliqueront  comment on illustre un fait d’actualité et comment on documente un fait social par la photographie. Cette approche de  la photographie (histoire de la technique, photographie de presse) sera prolongée par des ateliers de pratiques animés par Bony Chatagnon. De quoi compléter un parcours photographique qui a  déjà  conduit les élèves  à pratiquer le sténopé, le cyanotype, la photographie à l’argentique avec l’association Aline et les Argenteurs et la photographie numérique.

• Leurs productions devront répondre aux  contraintes spécifiques liées à la publication dans un ouvrage collectif et à la présentation des photographies sous la forme d’une exposition. Chaque élève devra  réaliser une série de photographies comportant  un portrait,  une photographie de l’habitant en situation et une autre  représentant ce que signifie pour la personne photographiée “vivre en pays de Tronçais”.

• Ce travail débouchera sur un livre qui sera officiellement présenté lors du vernissage d’une exposition programmée, le vendredi 5 juillet à la salle des fêtes de Cérilly. Les photographies réalisées par les élèves seront  complétées par des QR codes qui renverront vers les reportages sonores.  Pour aboutir, ce double projet de livre et d’exposition nécessite un financement, le coût global étant évalué à 4 000 €, dont la moitié pour les frais d’impression du livre de l’exposition photographique.  Une campagne de financement participatif a été lancée, avec un objectif optimum fixé 2 000 € qui permettra de financer à la fois  les ateliers de pratique photographique, les déplacements à la rencontre des habitants et l’impression de 200 livres. Différents niveau de dons sont proposés avec pour chacun des contreparties.

Accéder à la page dédiée au financement du projet.

• HUBERTINE AUCLERT (1848-1914)

LA  “SUFFRAGISTE” SANS STATUE

• Invitée par le collectif  Hubertine Auclert, Nicole Cadène, docteure en histoire,   présentera, le 7 mars,  au Donjon, une conférence intitulée Pas de statue pour Hubertine Auclert. Elle est l’auteure de Journal d’une suffragiste (240 p, éditions Gallimard, collection Folio-Histoire, 8,30 €),  un ouvrage paru en 2021 et   dans lequel elle a voulu contextualiser  les écrits intimes de la Bourbonnaise  pour les rendre accessibles à un lectorat plus contemporain. L’étude de ses journaux, même si une partie de ses écrits ont disparu, lui a permis d’explorer les liens entre vie privée et militantisme. En même temps, elle a cherché à  répondre à la question de savoir quand et comment Hubertine Auclert a pu s’engager dans la lutte, alors même qu’elle avait été  éduquée dans des principes de soumission.

• Selon l’historienne, elle fait aujourd’hui partie de ces figures féminines, grandes oubliées de la mémoire : “À part  celle qui orne sa tombe au Père Lachaise, non seulement Hubertine Auclert n’a pas de statue, mais son nom ne figure pas  dans le petit Larousse”.   Ses luttes pour l’obtention par les femmes des droits civils et civiques, pour l’égalité sociale ou pour l’accès égal à l’éducation et le partage des tâches domestiques, ainsi que son engagement  contre les violences faites aux femmes, restent des combats d’actualité. Pour Nicole Cadène, “Si Hubertine Auclert  n’a pas obtenu grand-chose,  elle a fortement contribué à faire évoluer les mentalités”. Une raison suffisante pour ne pas l’oublier…

• GISÈLE GASTON, ENTRE PASSION POUR L’ÉCRITURE

ET VOLONTÉ DE TRANSMETTRE

• Éditrice et auteure, au service de la mémoire bourbonnaise… C’est la double casquette que porte Gisèle Gaston depuis  deux décennies, avec son association Mémoires pour l’avenir.  Après avoir passé son enfance et son adolescence à Treteau, village proche de Varennes-sur-Allier, elle en est partie à 17 ans pour exercer son métier d’infirmière dans le secteur de la psychiatrie. À l’heure de la retraite, elle a choisi de coucher sur le papier ses souvenirs sur le Bourbonnais, afin  de transmettre et de témoigner  sur une époque, des paysages, des activités ou des modes de vie en voie de disparition, depuis le basculement dans les Trente Glorieuses et la société de consommation.

•  Pour elle, “il y a tellement de choses qui disparaissent  et qui ont marqué un contexte, une époque, qu’il semble important de le faire savoir et d’expliquer comment les gens vivaient à la campagne. Cela peut être à travers un outil,  un événement dans le village, le travail  dans les champs, la façon de s’alimenter, de se retrouver  lors des manifestations ou des veillées”. C’est ce qu’elle  explique dans une interview publiée par La semaine de l’Allier (15/02).  Un programme tellement riche qu’elle lui a consacré  plus d’une quarantaine d’ouvrages en 20 ans, le dernier en date  s’intitulant  Le bistrot de Joséphine. Elle y relate l’histoire ce bistrot emblématique, qui était situé au hameau de Coutant sur la route de Varennes et qu’elle a connu dans son enfance. L’occasion de rappeler  que Treteau comptait  alors 11 bistrots et 7 ou  épiceries pour 732 habitants. Malgré cette abondante bibliographie, Gisèle Gaston est loin d’avoir épuisé le filon de sa mémoire et d’autres livres devraient encore suivre.   Contact : Tél : 06 78 40 44 54.

• GEORGES FRELASTRE (1924-2011)

 “LE CHIEN VERT DE PARIS

NATURALISÉ BOURBONNAIS

• Sous le titre Georges Frélastre, le “Chien vert de Paris”, naturalisé Bourbonnais, La Montagne (29/02) est revenu sur le parcours de celui qui aurait eu cent ans,  cette année. Il fut tout à la fois homme politique, chef d’entreprise, grand voyageur, un brin aventurier, professeur, conférencier et écrivain. Né à Paris en 1924, c’est après la disparition de son père que la famille Frelastre  s’était installée à Cusset, la cité des Chiens verts, une commune qui allait devenir son principal  port d’attache. On lui doit de nombreux articles et  reportages, notamment sur les pays de l’Est, dont il était devenu un spécialiste.

• Sa bibliographie compte une douzaine d’ouvrages parmi lesquels Paysans et collectivisme qui obtint en 1977 le prix Sully-Olivier de Serres. On lui doit aussi : Les complexes de Vichy ou Vichy les capitales (1975) – À l’Est d’Oder-Neisse (1976) –L’aménagement du territoire en Europe de l’Est (1983) – Le chien vert de Paris (1989) – De Berlin-Est à Moscou, le socialisme quotidien avant le dégel (1990) – Hommes et femmes célèbres de l’Allier (1995) – Horizons variés d’un sourcier de Vichy (2000) – Un Vichyssois sous Vichy : adolescence dans les années 40 (2002) –  Le chien vert (2006). Georges Frelastre est décédé au Vernet en 2011.

• SAINT-POURÇAIN-SUR-SIOULE REND HOMMAGE

À JEAN CLUZEL (1923-2020)

• La ville de Saint-Pourçain-sur-Sioule a rendu hommage à Jean Cluzel (1923-2020) en donnant son nom à une passerelle et à la rue qui la jouxte. Face au pont Charles-de-Gaulle, elle sert de trait d’union entre les deux berges de la Sioule. Né à Moulins, Jean Cluzel était très attaché à la cité vigneronne, qui avait fait de lui un “citoyen d’honneur” et   où il avait débuté sa carrière politique, en 1959, en tant que conseiller municipal. Une carrière qui devait le conduire ensuite au Conseil général (1967), dont il fut le président à deux reprises, et ensuite au Sénat, de 1970 à 1998.  

• Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, dont il a été le secrétaire perpétuel, Jean Cluzel a été un auteur prolixe, entre ses ouvrages historiques et politiques,  ses rapports publiés sur l’audiovisuel, sans oublier ceux  consacrés plus spécifiquement au Bourbonnais. Outre ses Carrefours de Bransat, dans lesquels il a  accueilli pendant soixante ans des personnalités de tous horizons, il se voulait aussi un ardent défenseur de la littérature bourbonnaise qu’il s’est évertué à promouvoir, par l’organisation des biennales des lettres et des écrivains, devenues ensuite Rencontres des arts et lettres, ainsi que  par des expositions au Sénat et par la création des Prix Allen. En 1974, il avait été un des initiateurs des prix Émile-Guillaumin et Achille-Allier.

• LÉON DUBOIS,   PHOTOGRAPHE ET ARTISTE

SUR LES TRACES  DE SAINT-EXUPÉRY ET DU PETIT PRINCE…

EN BOURBONNAIS ET AILLEURS

• On ne le sait pas toujours, mais avant d’être le père du Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry commença par être   représentant de commerce, passant par les départements de la Creuse, de l’Allier et du Cher dans les années 1924-1925. Une période de sa vie sur laquelle on a très peu de traces : à l’époque, il est totalement inconnu et n’a pas encore publié le moindre livre. Ce n’est qu’après 1931, avec l’attribution du Prix Fémina en 1931 pour Vol de nuit, qu’il  accède à la célébrité. On peut désormais presque le suivre à la trace, ses déplacements étant alors sont alors médiatisés

• Cette quasi-absence d’informations n’a pas empêché Léon Dubois, photographe originaire du Poitou, de se lancer depuis deux ans sur les traces du futur aviateur-écrivain. Au-delà d’une reconstitution de cette tranche vie d’avant la célébrité, il s’agit pour lui de comprendre  comment ce que Saint-Exupéry  a vécu dans sa jeunesse a pu influencer son récit le plus célèbre, traduit dans plus de 300 langues et dialectes, vendu à plus de 200 millions d’exemplaires depuis sa première parution et auxquels il faut ajouter 5 millions d’exemplaires bon an, mal an.  Pour ce faire, il a choisi d’explorer  les territoires par lesquels il est passé pour comprendre dans quelle mesure ils ont pu le marquer. Retrouver ce qui reste du passage de Saint-Exupéry et ce que représente Le Petit Prince pour les habitants des territoires traversés, figurent aussi parmi ses thèmes de recherches.

Le Café Riche, à Montluçon

• Après Lyon, Le Mans, Alexandrie, le Canada, les Etats-Unis, mais aussi la Creuse, ou encore en Creuse en 2023, le jeune photographe a donc posé ses valises en février, durant deux semaines, en résidence artistique au Shakers, à Montluçon. Pour retrouver des traces du passage montluçonnais de l’écrivain, les seuls éléments sont sa correspondance avec ses proches, écrite sur papier à en-tête des hôtels dans lesquels il a séjourné. Autre indice : dans  une lettre écrite à Montluçon, il parle d‘un dancing où il se rend avec un ami, mais sans préciser le nom des lieux. Une énigme donc que Léon Dubois  voudrait solutionner : “Ce qui est touchant, explique-t-il,  c’est aussi que l’on n’est pas face à l’aviateur célèbre mais à un jeune homme de 24 ans qui veut aller danser avec les filles comme les jeunes qui vont en boîte aujourd’hui”. Cette correspondance comporte aussi des dessins qui  annonçant les futures  illustrations du Petit Prince.

Léon Dubois

• Cette volonté de faire des habitants du territoire des acteurs de sa  recherche, il l’a développée dans une interview publiée le 15 février  par La Montagne : “ Je veux raconter, par la photographie, un Petit Prince contemporain. Aujourd’hui, qu’est-ce que cela signifie pour les territoires où est passé Saint-Exupéry ? Je ne demande pas aux habitants de me raconter l’œuvre. Ce que je cherche, c’est leur rapport au livre. Ça peut être un regard décalé, une anecdote… Cela permet de voir l’impact du livre et les processus de transmission du récit ”.

• Après Montluçon, celui qui affirme n’en être qu’à un tiers du parcours, va  poursuivre par Le Caire, Marseille et d’autres villes avant de revenir en Creuse. En 2026, pour le 80ème anniversaire du Petit Prince, il présentera une exposition composée de vingt-sept photographies (cyanotypes)  prises au gré de ses voyages, représentant les vingt-sept chapitres du livre.

Contacts : mail: leondubois.pro@gmail.com – Tél : 06 76 48 29 66.

• UN DOSSIER SUR “GEORGE SAND, L’IMMORTELLE”

PUBLIÉ PAR LA REVUE DES DEUX MONDES

◄ Dans son numéro de février 2024, la Revue des deux mondes a publié un important dossier sur George Sand, l’immortelle (200 p, 20 €): “Ecrivain, journaliste, engagée en politique, George Sand (1804-1876) est la première femme à égaler par son succès ses contemporains masculins tels qu’Hugo, Flaubert, Musset. Elle devient célèbre à 28 ans après la parution d’Indiana. Son métier, l’originalité de sa vie et sa grande liberté d’esprit suscitent autant la méfiance et la réprobation que l’admiration. La majorité de ses livres véhicule ses idées sur les femmes, les paysans, le peuple, l’égalité et la nature. Tocqueville salue son ampleur de vue et la modernité de sa pensée”. La revue propose un retour sur la vie, l’œuvre et les engagements de celle qui fut une des plumes de la Revue fondée en 829des Deux Mondes que le XXIe siècle continue d’apprécier.

► Sommaire : Aurélie Julia : Une grande dame – Robert Kopp: George Sand, son féminisme, son socialisme, son attachement à la terre –  Frédéric Verger : “Écoutez ; ma vie, c’est la vôtre”– Brigitte Diaz : “ Aimer les yeux ouverts ” : George Sand amoureuse – Eryck de Rubercy : Une militante des arbres – Olivier Bara : Lever de rideau – Stéphane Guégan : À vos pinceaux ! – Olivier Cariguel : L’égérie de la Revue des Deux Mondes : “Tout était permis à George” – Annick Steta: Le business model de George Sand – Hélène Montjean et Jacques Letertre : Quatre lettres à Gustave Flaubert – Marin de Viry : Je veux savoir ! – Michel Delon : Une certaine nostalgie du XVIIIe siècle – Stéphane Guégan : Plaidoyer pour quatre inconnus – Naoko Takaoka : George Sand au Japon.

Savoir plus : Sur le site de la Revue des deux mondesRubrique Archives,  on peut accéder à une quinzaine d’articles qui lui ont été consacrée.

VALVÈDRE (1861), UN QUARANTIÈME TITRE

DANS LA COLLECTION

DES ŒUVRES COMPLÈTES DE GEORGE SAND

• Depuis plusieurs années, la librairie Honoré Champion, qui fête son cent-cinquantenaire, s’est lancée dans la publication des œuvres complètes de George Sand, sous la direction de Béatrice Didier, dans la collection Textes de littérature moderne et contemporain.  Chaque volume fait l’objet d’une édition critique établie par une ou un  universitaire spécialiste de l’écrivaine. Le prochain volume, à paraître en avril, est Valvèdre (1861), dans une édition critique établie par Françoise Massardier-Kenney (390 p, 45 €). Sur le site de l’éditeur, on peut retrouver le catalogue général des ouvrages de Georges Sand, qui compte déjà une quarantaine de titres, ainsi que la liste des  livres  publiés par le même éditeur  et qui sont consacrés à sa vie et à ses écrits. On y trouve notamment un monumental Dictionnaire George Sand en deux volumes (1264 p) , publié en 2015 (180 €) et réédité en 2020 dans un format plus économique (38 €). 

• Sous la direction de Simone Bernard-Griffiths et de Pascale Auraix-Jonchière, qui ont réuni autour d’elles  84 collaborateurs, il comporte 181 entrées par œuvre et 143 entrées thématiques. Le Dictionnaire donne une vue d’ensemble d’une “œuvre-vie” qui compte parmi les grandes aventures scripturales du siècle romantique. Ont été prises en compte la pensée philosophique, politique et religieuse, la quête identitaire, la construction d’un monde imaginé qui s’expriment dans la diversité des genres et des modes d’écriture et s’unifient autour de figures archétypales, de thèmes et de motifs récurrents. Les conditions de la production littéraire et la réception de l’œuvre en Amérique, en Asie, en Europe, ont aussi fait l’objet d’études.

• GEORGE SAND ET LES FIGURES

IMAGINAIRES DE LA RURALITÉ

• De George Sand, il est également question  dans un article d’Alix Ricau, doctorante en littérature comparée,  intitulé Les figures imaginaires de la ruralité desservent autant l’écologie que les agriculteurs” (Le Monde – 8/02): “ La romantisation du monde rural et les projections liées à la figure de l’agriculteur occultent la diversité des pratiques agricoles et font obstacle aux réflexions sur l’avenir de notre système alimentaire ”, écrit en introduction l’universitaire.

• Après avoir rappelé que les bouleversements socio-économiques du XIXè siècle ont fait évoluer la perception de la paysannerie en Europe occidentale, elle traite de l’évolution de la figure de l’agriculteur dans la littérature et dans les médias. Jadis moqué, jugé stupide voire dangereux, le paysan va se retrouver loué pour son travail acharné, sa piété et sa vie simple: “Son image est redorée par des auteurs  comme George Sand dans ses romans champêtres, avant qu’il ne devienne un héros de littérature populaire, du roman rural à la littérature enfantine. dans ces récits qui  côtoient des tentatives de description se voulant plus réaliste, comme chez Zola, le paysan est décrit comme un ami de la nature, un défenseur des régions. Les peintures émouvantes et  stéréotypées de la vie rurale s’y succèdent: charmantes gardeuses d’oies,  vaches heureuses aux champs, campagne riante, tous les éléments qui font la joie des publicitaires d’aujourd’hui sont en place”. Et Alix Ricau de préciser que « c’est à un public bourgeois, urbain et nostalgique  que s’adressent ces représentations qui se propagent ensuite  vers un lectorat plus large et rural”. Bref, c’est un imaginaire  pastoral moderne, auquel George Sand a contribué,  qui s’installe et qui “exotise  le monde rural”, en opposition aux villes, avec leurs miasmes, leurs vices et leur absence de verdure.  

•  LA FORÊT D’ARGENT, UNE TRILOGIE

DE NICOLAS JACQUEMIN

• Nicolas Jacquemin, qui habite à Lurcy-Lévis, a passé une grande partie de sa scolarité au fond de la classe, à écouter… d’une oreille. Petit garçon sensible et mystérieux, volontiers rêveur, il  préférait dessiner des dragons et des licornes dans les marges de ses cahiers. Curieux des autres et du monde qui l’entourait, il a montré des capacités pour les disciplines artistiques. En même temps, il s’est passionné très tôt pour les romans d’aventures, le cinéma et la musique. Aujourd’hui, à quarante ans et après avoir exercé une dizaine de professions différentes, il propose  une synthèse de ses réflexions sur la vie et la nature humaine, à travers les 3 tomes de  La Forêt d’argent, publiés par les éditions Beaudelaire.

• Il s’agit d’un conte, avec une force émotionnelle et une portée psychologique, une histoire à plusieurs niveaux de compréhension, porteuse d’un message à destination de celles et ceux qui construiront le monde de demain. Le fait d’inscrire le  récit au début de XVIIIè  siècle a demandé à l’auteur  un important travail de recherche pour représenter le plus fidèlement possible la vie à la campagne à cette époque. Nourriture, vêtements, usages, fêtes, Nicolas Jacquemin a plongé dans l’histoire du Bourbonnais pour en extraire le cadre de son roman. Un Bourbonnais rongé par la misère et la famine, qui va pousser deux adolescents bousculés par la vie à abandonner leurs foyers pour trouver refuge  dans une mystérieuse forêt interdite, la forêt d’argent. On pourra retrouver la présentation des trois volumes dans Parutions récentes – n° 40 (janvier-avril 2024 – Rubrique Bourbonnais-Littérature).

•APRÈS LA DISPARITION DE MICHELINE PRESLE

LA DOYENNE DES VEDETTES DE CINÉMA EST…BOURBONNAISE

• À l’occasion de la disparition de Micheline Presle, survenue le 21 février, à l’âge de 101 ans, les médias ont rappelé qu’elle était la doyenne de vedettes de cinéma françaises. Un « titre » qu’elle a partagé avec Danielle Darrieux  (décédée à 100 ans en 2017), Michelle Morgan (décédée à 96 ans en 2020) et Suzy Delair (décédée à 102 ans en 2020). C’est désormais une actrice bourbonnaise, Lise Bourdin, née le 30 novembre 1925, à Néris-les-Bains, qui est devenue la doyenne des actrices de cinéma  en France. Si sa carrière sur le grand écran fut brève (1949-1959), elle lui a permis de tourner,   aux côtés de Gary Copper ou d’Eddy Constantine. À bientôt 99 ans, elle vit sa retraite à La Bastide d’Armagnac. Elle a publié ses mémoires en deux volumes : Mémoires d’une femme libre née en 1925 et Derrière la balustrade, ou la vie fracassée.

• RÉSISTER, ART ET CULTURE EN TEMPS DE GUERRE

UN BEL ALBUM POUR UNE BELLE ACTION DE SOLIDARITÉ

• Christophe de Contenson, maire de Couzon, et le photographe Félix Giraudon viennent de publier Résister, art et culture en temps de guerre (128 p, illustrations en couleur,  disponible sur le site  Terre des Bourbons, 22 €). Avec ce livre-album, ils  se sont donné pour but de  montrer  l’importance de la culture dans la résistance des Ukrainiens.   Dans un pays qui, dans le plus parfait mépris des lois internationales, a subi en février 2022 l’invasion russe, Kyiv a su au cours de combats d’une violence inouïe, repousser l’armée russe pour rentrer désormais dans une autre forme de résistance.

Christophe de Contenson

• Si quelques photos de guerre introduisent l’ouvrage, comme un rappel à ce qui s’y passe toujours, les deux auteurs ont avant tout voulu, a contrario, montrer la beauté de cette ville et la folie que représenterait la destruction de monuments pour des millénaires. Avec “Be brave like Ukraine”,  ils ont donné la parole à une jeunesse dynamique et résiliente afin qu’elle témoigne de ses vérités. Ces photographies d’une vie quotidienne en apparence sereine malgré les alertes missiles, ces peintures murales réalisées par des artistes de renommée internationale, d’autres conjointement avec des artistes ukrainiens suscitent un émerveillement de chaque instant. Les  tulipes du printemps de Kyiv, les chefs d’œuvres architecturaux et les œuvres d’art essaimées ainsi, ici et là, témoignent de la force d’une culture comme arme de guerre face à la folie destructrice de l’ennemi.

• L’intégralité des profits réalisés grâce à la vente des 1 500 exemplaires de  ce livre ira au projet “Art of Peace”. Créé à l’initiative des auteurs et mené conjointement avec l’association ukrainienne Art Therapy Force, il vise à apporter, grâce à un bus itinérant et à des équipes de professionnels, un soutien psychologique à toutes celles et ceux atteints de syndrome post traumatique.  Un beau livre, en même temps qu’une belle action de solidarité.

• MAISONS D’ÉCRIVAINS:

DES LIEUX DE MÉMOIRE

 EN QUÊTE D’INNOVATIONS

• La Fédération nationale des maisons d’écrivains et des patrimoines littéraires a été  fondée en 1997 à Bourges. Vingt ans plus tard, le succès était au rendez-vous, avec  245 adhérents, parmi  lesquels  157 maisons et fonds d’écrivains, et 38 associations d’amis d’auteurs. On estimait alors à environ 200 le nombre de maisons d’écrivain ouvertes ou  » entrouvertes  » à la visite.

Le domaine de Nohant

• Toutes ces maisons, qui présentent de nombreuses différences, notamment en termes de fréquentation et de notoriété,  ont en commun d’avoir été habitées par un auteur, sur une période plus ou moins longue de sa vie. La création de la fédération, soutenue par le ministère de la culture, visait à protéger et à mettre en valeur ce patrimoine matériel et immatériel que représentent les maisons d’écrivains, à la fois lieu et mémoire. Autour de ce qui constitue une exception française, s’est développé un tourisme rassemblant aussi bien des passionnés que de simples curieux. C’est aussi un moyen pour donner envie de lire les œuvres de l’écrivain dont on vient de visiter la demeure.  Parmi ces maisons, celle de George Sand à Nohant est l’une des plus visitées, avec près de 28 000 visiteurs, rien que pour la période comprise entre le 1er janvier et le 31 août 2023.

• Pour attirer un public plus large, et pour  éviter de faire de ces lieux des “mausolées”, mais de véritables lieux de culture vivante, il faut innover en mêlant expositions, rencontres, résidences d’écrivains ou d’artistes. C’est le cas à Bellac, pour  la maison natale de Jean Giraudoux. Le collectif Or Normes a mis en place  des installations interactives, immersives et vivantes, qui permettent de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre et l’auteur, dans un lieu entièrement repensé, avec au programme réalité augmentée et escape Game.

La villa Algira, à Gargilesse

• À Gargilesse, dans l’Indre, un nouveau projet est en cours autour de la villa Algira, qu’Alexandre Manceau, son dernier amant, avait offerte à George Sand. Il est porté par une association regroupant élus et personnes-ressources comme Georges Buisson, son président qui a été administrateur du domaine de Nohant. En développant des activités autour de la nature et de l’écologie,  il vise à mettre en lumière une facette de l’œuvre et de l’action de George Sand, différente de celle présentée  à Nohant. L’ouverture devrait avoir lieu en  2026, à ‘occasion du 150ème  anniversaire de la mort de l’auteure. D’autres projets sont en cours parmi les membres de la Fédération des Maisons d’écrivain avec, par exemple, la réouverture de la maison de Pierre Loti en 2025, ou encore l’ouverture au public de celle de Maurice Druon.

HOMMAGES

• LES BELLES ÉPOQUES DE DOMINIQUE KALIFA

UN LIVRE HOMMAGE COLLECTIF À L’HISTORIEN

• Le journal Le Monde (15/03), a évoqué la parution récente  de Les belles époques de Dominique Kalifa . Retour sur une œuvre d’historien, un livre hommage publié sous la direction  d’Arnaud-Dominique Houte (314 p, éditions de la Sorbonne, 22 €). Né à Vichy en 1957, Dominique Kalifa s’était donné la mort à Brugheas, le 20 septembre 2020 : “La brutalité de cette fin  a bouleversé la communauté savante des dix-neuviémistes en France et à l’étranger. Le volume  collectif d’hommages et d’analyses  (…) porte la marque de cette émotion et restitue les apports bibliographiques de Dominique Kalifa, sans jamais les séparer de la personnalité  magnétique, un peu mystérieuse de celui qui fut à la fois un boulimique dévoreur d’archives et un enseignant d’exception”, écrit André Loez.

• Les textes, rédigés par  ses collègues et ses élèves, soulignent  ses apports fondamentaux dans les domaines de l’histoire  de la presse, du crime et des faits divers, celle des bagnes  ou des chrononymes : “Autant  d’objets autour desquels  il élabora progressivement la notion d’imaginaire social, aussi féconde pour les chantiers qu’elle permit d’ouvrir que pour les discussions de méthode, parfois vives, qu’elle fit naître“. Et André Loez de conclure : “ Dans cette belle évocation de sa trajectoire  se lit ainsi la béance d’un manque, mais la présence maintenue d’une œuvre”.

• De son côté, la revue l’Histoire, consacre une note de lecture au même ouvrage  dans lequel “se côtoient hommages et rétrospectives, travaux de certains de ses élèves et enquêtes menées par ses collègues et amis, voire par des admirateurs de ses ouvrages. Le volume, éclectique, vogue d’une analyse de “La Grande illusion” de Jean Renoir à un décryptage des articles de presse sur le vol de La Joconde en 1911, en passant par une évocation de “ l’amour 1830”. Des contributions venues du Mexique au Japon témoignent aussi d’une carrière de chercheur-voyageur et de la large réception de ses travaux. Surtout, ce patchwork curieux de voix et de thématiques donne l’impression d’un dialogue qui se prolonge, et d’un héritage profondément vivant. Des jeunes chercheurs discutent librement des propositions de Dominique Kalifa, y apportent leurs contributions et leurs nuances (…). Enfin, point d’orgue de ce livre : un épilogue impressionnant par Jean-Claude Caron, qui examine les réactions à l’annonce de la mort de son confrère, comme Dominique Kalifa passait lui-même au crible les pages de faits divers“.

• DAVID VIGOUROUX (1974-2024)

GUIDE DE HAUTE MONTAGNE ET AUTEUR

• Parmi les 4 victimes de l’avalanche meurtrières survenue le 25 février,  au Val d’Enfer, dans le massif du Sancy, figurait David Vigouroux. Né en 1974, à Aurillac, c‘est à l’adolescence qu’il avait découvert l’escalade et la montagne. Véritable passionné, il était devenu guide de haute-montagne en 2014, validant une expérience forte qu’il avait acquise en Auvergne mais aussi à travers le monde, que ce soit au Groenland ou en  Amérique du Sud… C’est pour transmettre sa passion et son expérience qu’il avait publié en 2013 le topo-guide Escalade,  glace et neige dans le massif du Cantal, co-écrit avec  Hervé Bessenay, enseignant à l’Erea d’Aurillac. L’ouvrage recensait plus de 200 itinéraires dans le Cantal, contribuant à  crédibiliser la pratique de l’alpinisme dans le département.

• En 2020, il avait fait paraître aux  éditions de la Flandonnière        L’Auvergne et les Auvergnats – Une culture montagnarde authentique (Préfaces d’Antoine Cayrol et  Philippe Fabre, 191 p, 29 €). En combinant photographies et archives inédites ainsi que billets d’humeur, David Vigouroux faisait ainsi  entrer le lecteur  dans la grande famille des sportifs montagnards qui ont choisi l’Auvergne comme terrain d’exercice, qu’ils en soient originaires, comme lui,  ou pas : “Sur plus de 150 ans, il nous accompagne, avec son style très « nature », dans cette épopée qui se découvre comme un album photo où on a besoin de regarder de plus près pour voir tous les détails, reconnaître des amis… On mesure bien la force de caractère de ces femmes et de ces hommes, souvent pionniers dans leur discipline et leur région et on se rend compte que, même un petit massif, peut générer de grandes vocations ! 

EN BREF…

◄ Pages choisies, c’est le titre du recueil d’écrits de Gaston Depresle (1898-1968),  publié par les éditions Publifrance (1 vol. br, 26 p). On y trouve plusieurs de ses  nouvelles : Ramasse ta monnaie (chapitre VI de Chez les souvenirs),  Conte villageois : la Mère Cadenette, Le coq qui pond !…,  Les distractions (chapitre IV de Chez les souvenirs)Pijote et les riches (chapitre XXIV), Le bûcheron. La plaquette s’achève par un poème, Le Rêve, composé en novembre 1915. Sur la 4ème de couverture figurent de précieuses indications sur la vie de Gaston Depresle,  sur son  parcours personnel et professionnel, ainsi que sur ses écrits, sans oublier son travail d’imprimeur et d’éditeur des Lectures bourbonnaises.

• Olivier Bordaçarre vient de publier son 10ème roman, La disparition d’Herve Snout (éditions Denoël, 21 €). Dans un article intitulé “ Very bad tripes au pays des carcasses” (La Montagne – 31/01) Martial Delécluse écrit: “Une famille bien sous tout rapport et un abattoir. Le nouveau roman d’Olivier Bordaçarre dresse un portrait sombre du couple et du monde du travail (…).  Un roman noir que l’auteur a pris un malin plaisir à écrire (…). Une approche qui permet à l’écrivain montluçonnais d’instiller dans son roman des touches d’humour et de burlesque. Sans doute pour éviter que le lecteur ne finisse par se noyer dans l’océan de noirceur qui semble tout emporter sur son passage au fil des pages”.

• Le 25 janvier, à la librairie Les Volcans, à Clermont-Ferrand, a été présenté le livre de Nathalie Ponsard : Rencontres en milieux puydômois, des années 1968 au temps présent (Presses universitaires Blaise Pascal, 2023, 633 p., 28 €). Le 30 janvier, au même endroit,  a eu lieu une rencontre-dédicace avec les auteurs de Glozel, un siècle de controverses (Presses Universitaires Blaise Pascal, 2023, 320 p., 35 €), publié sous la direction de  Jean Guilaine et Didier Mialliet.

• Le 6 janvier, dans la salle socioculturelle de Saint-Léon, l’association  Les fourmis vagabondes a organisé la projection du  film Les recettes de Minna, Terezin 1944, réalisé par Anne Georget, documentariste et journaliste,   qui possède une résidence secondaire à Chatelperron. Il s’agit de l’histoire de Minna Pächter, internée dans le camp de Terezin en Tchécoslovaquie.  Avant de mourir dans ce camp en 1944, elle avait écrit  ses meilleures recettes de cuisine pour les envoyer à sa fille qui avait pu s’enfuir en Palestine. A l’issue de la projection, a eu lieu une séance de dédicace du livre d’Anne Georget, Les carnets de Mina (éditions Le Seuil, 2008, 155 p.).

◄ La revue Histoire urbaine (n° 67 – 2023/3) a publié un compte-rendu du livre de Cyril Triolaire, Tréteaux dans le Massif central, publié en 2022 par les Presses universitaires Blaise-Pascal.

• La doctoresse moulinoise Fanny Anthony Moumouni a été élue Bourbonnaise de l’année 2023 dans le cadre du concours organisé par l’hebdomadaire  La Semaine de l’Allier. Elle est notamment l’auteure, en collaboration, de l’article : « Infections invasives à Nanmizziopsis obscura : à propos de deux cas survenus au CHU de Clermont-Ferrand« , paru en 2017 dans le Journal de mycologie (vol. 27 – 3) .

• Lundi 22 janvier, dans la chapelle de l’hôtel de Paris, à Moulins, Stefan Lune, directeur de  L’Aurore du Bourbonnais, a reçu Klaus Welle, ancien secrétaire général du Parlement européen, qui a présenté  une conférence sur les relations franco-allemandes et l’Europe au XXIe siècle.

• Le journaliste, écrivain et  scénariste, Santiago Amigorena a passé trois jours à Vichy début février, à l’invitation du  lycée Saint-Pierre, dans le cadre du projet Erasmus. Le 7 février il a assisté au cinéma Étoile Palace à la projection de son film En corps, coécrit avec Cédric Klapisch. Le lendemain, les élèves de terminale qui avaient étudié en cours son roman Le ghetto intérieur (éd. Gallimard, coll. Folio) ont pu échanger avec l’écrivain. L’après-midi, retour au cinéma, pour  une discussion  avec les élèves de 3ème,  autour des professions de scénariste et de producteur. Enfin, la matinée du vendredi était consacrée à des échanges en espagnol sur le thème « Dictatures en exil ».                                                                                                                                                          

• Née en Algérie en 1950, Mirose Bianchi, rapatriée à l’âge de 12 ans, s’est fixée à Riom en 1983  après avoir fait carrière dans la fonction publique. Son premier roman publié en 2022 et  intitulé De chacun, ce que j’en sais  est une biographie fictive à trame policière. Elle  relate l’histoire de Camille, contrainte à la fois de prendre la fuite pour sauver sa vie et celle d’un petit garçon, et de  se réfugier dans le domaine de l’Hermitage. Après l’avoir dédicacé dans des librairies de Riom, de Vichy et  d’Issoire,  elle était à la Maison de la presse de Gannat, le 10 février.

• Chris L. P. Elliott, né en 1964, a voyagé à travers le monde et il  a vécu plus de 25 ans en Asie. Ses ouvrages appartiennent aux genres polars-thrillers et romans situés dans une catégorie décalée ou « cosy mystery« . Son dernier ouvrage sorti en 2021, Un chihuahua dans la théière : week-end à Bornholm (éditions BOD-Books on demand, 334 p., 12 €) est un polar nordique qui débute dans un port de la Baltique. Il l’a dédicacé, le 11 février, à la Maison de la Presse du Donjon.

• À Vichy, dans les nouveaux locaux de la Mission locale, Frédéric Aguilera, maire de la cité thermale, s’est vu remettre la bande dessinée Tchatterstone . Élaborée par 38 jeunes, elle raconte l’histoire d’un petit groupe de jeunes qui souhaitent créer un lieu alternatif.

• Le journaliste Étienne Huvert, lauréat en 2016 du Prix Albert-Londres, est intervenu face à des élèves de 4ème  et de 3ème  du collège Saint-Exupéry de Varennes-sur-Allier, pour leur parler de son travail d’investigation.

◄ Le 17 février, dans le salon de la mairie de Bert, le romancier Gilles Belin a présenté son dernier roman Le chapelet de la veuve (Atelier d’écriture de Vichy). La lecture était assurée par Anne-Marie Briand.

• Pendant ce temps, au Petit Théâtre impérial de Vichy, Jean-Marie Rouart  a présenté  en visioconférence son denier livrer La maîtresses italienne (éditions Gallimard, 176 p., 19 €). Il a évoqué son parcours de journaliste, puis d’écrivain, avant de…faire  visiter son appartement parisien.

•  Ce même  17 février, la librairie Carnot, à Vichy, a accueilli René Chanaud  qui a présenté une conférence intitulée Et si on parlait du sacré? Selon lui, on le définit comme “ce qui est lié au divin, aux religions”, mais cette définition est un peu courte et demande sans doute à être revisitée.

• La 25ème  édition du concours de bande dessinée pour jeunes et adultes en situation de handicap, organisé par l’association Hippocampe, a récompensé des jeunes de l’Institut d’éducation motrice (IEM) Thésée, à Saint-Pourçain-sur-Sioule.

• Le 23 février, à la librairie Carnot à Vichy, Daniel Fohr a présenté son dernier roman, La vague qui vient (éditions Inculte, 23,50 €) qui est « une peinture tragi-comique parfois irrésistible de la vie insulaire avec  ses personnages hauts en couleur… »

• Les égéries de la Révolution Française…Tel était le thème de la conférence présentée fin mars, à Désertines, par l’écrivain Claude Vignais. Il a d’abord évoqué les égéries prérévolutionnaires,  telles que Suzanne Necker, Anne-Catherine Helvétius, Sophie de Condorcet, Fanny de Beauharnais. Il s’est également penché sur le cas des deux favorites de la reine Marie-Antoinette, Mesdames de Lamballe et de Polignac, avant de s’intéresser à Madame de Genlis et à Madame de Staël. Pour la période révolutionnaire, 6 égéries avaient été retenues :  Théroigne de Méricourt, Olympe de Gouges, Marie Roland, Charlotte Corday, Thérésia Cabarrus et Madame Tallien. Pour le conférencier, la Révolution s’est montrée misogyne dans la mesure où elle n’a pas accordé le droit de vote aux femmes et où la Déclaration des Droits de l’Homme est purement masculine. Conclusion : “Ces héroïnes, grandes figures féminines de la Révolution, ont perdu. Il faudra attendre plus d’un siècle pour que ce qu’elles ont semé porte enfin ses fruits”.

PRIX LITTÉRAIRES

• CHRISTIANE RANCÉ, LAURÉATE

DU PRIX DE LA CRITIQUE VALERY LARBAUD

Christiane Rancé

• Le prix Valery-Larbaud est devenu le Prix de la critique Valery-Larbaud. En 2021, la ville de Vichy avait décidé de retirer son soutien financier à l’association des Amis de Valéry Larbaud, chargée de l’organisation du prix, suite à une polémique autour de Christian Giudicelli. Ce dernier, lauréat du prix en 1982 et membre “historique” du jury, s’était retrouvé sous les feux de l’actualité, suite à une enquête publiée par le site d’information Médiapart. Il était question des “relations étroites entretenues avec l’écrivain Gabriel Matzneff”, accusé de pédophilie.

• Depuis, le jury a été renouvelé et le prix se veut désormais ouvert à “une littérature plus large”, tout en gardant l’idée de distinguer un ouvrage qui aurait plu à Valery Larbaud. C’est Christiane Rancé qui a été distinguée par le nouveau jury pour son dernier livre Bella Italia publié par  les éditions Tallandier: « Sous la plume alerte et enjouée de l’autrice on croise des saints et des héros, des musiciens et des mafieux. Riche en découvertes et en paradis secrets, ce voyage en Italie est une invitation à retrouver le goût du bonheur et de l’éternité« .  Il s’agit d’un itinéraire amoureux à travers l’Italie, “à travers ses paysages“ et en allant “à la rencontre de celles et de ceux qui l’ont façonnée”. La romancière,  essayiste et journaliste  recevra son prix, le 9 mars, dans le cadre de la 14ème édition des Grandes rencontres de Vichy, au palais des Congrès.

• PRIX RENÉ FALLET 2024

4 ROMANS SÉLECTIONNÉS

• Réuni à la médiathèque communautaire de Jaligny, le jury littéraire du prix René-Fallet, présidé par la romancière Hélène Gestern, a dévoilé la liste des 4 romans retenus pour le prix 2024. Il  sera officiellement décerné lors des 36èmes  journées littéraires qui se tiendront les 8 et 9 juin. La présélection a été réalisée par le jury populaire du prix qui compte désormais  22 comités de lecture, suite à l’intégration des  médiathèques de Cérilly et de Bourbon-l’Archambault, ainsi que du club de lecture du quartier Saint-Jacques, à Clermont- Ferrand. 

► Dans la cour (éd. Héliopoles, 210 p, 17 €) de Jérôme Rebotier, restitue la vie d’un adolescent du milieu des années 80.. Barnabé Voisin a 15 ans. Passionné de musique, il retrouve sa bande de copains, Hercule, Émile, Antoine, John, Kadour et Jean-Albert. Ces inséparables amis s’apprêtent à vivre toutes leurs premières fois : leur groupe de rock, les manifs, les clopes en douce, les filles… Mais lorsque les profs interrogent Barnabé sur ses parents, il écrit machinalement : « Décédés ». Alternant le récit à la première personne d’un jeune lycéen et celui d’un adulte interrogeant la mort prématurée de ses parents, Jérôme Rebotier nous entraîne dans un roman personnel, drôle et émouvant, où le parcours initiatique d’un adolescent et sa joie de vivre l’emportent sur les fractures originelles.

► Le Lac au miroir (éd. Viviane Hamy, 236 p, 19 €)  d’Odile Lefranc, relate la quête d’une femme qui, suite à la mort de sa mère, se lance sur les traces d’un peintre… Hannah Springer, 38 ans, au point mort dans sa vie, trompe son ennui existentiel à Bali lorsqu’elle apprend le décès brutal de sa mère, Magda Springer. Fâchées, elles ne s’étaient pas vues depuis vingt ans. De retour à Paris, bien résolue à comprendre les causes de la mort de sa mère, Hannah fouille le passé familial et fait une découverte qui va bouleverser son existence. Près d’un siècle plus tôt, Walter Spies, jeune artiste allemand en quête de liberté, fuit son pays et s’installe à Bali. Là-bas, il peindra ses plus belles œuvres. Qu’est devenu Le Lac au miroir, ce tableau disparu de Walter Spies que, enfant, Hannah admirait sur le mur de sa chambre ? Et si un lien unissait le destin de ce peintre iconoclaste et celui de la famille Springer ? Commence alors pour Hannah un voyage à la recherche de ses origines qui l’emporte dans une traversée du XXᵉ siècle, entre la France, l’Allemagne et Bali. Ce premier roman offre une méditation singulière et émouvante sur la mémoire familiale et la relation mère-fille. Mais c’est avant tout une ode à la liberté, et la célébration d’un plaisir de vivre retrouvé et des pouvoirs magiques de l’art.

► L’allègement des vernis (éd.  Philippe Rey, 352 p, 22 €) de Paul Saint-Bris conte l’histoire d’Aurélien,  directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné qui est  une femme énergique d’un pragmatisme désinhibé, et d’implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de La Joconde. À contrecœur, Aurélien part à la recherche d’un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s’attaquer à l’ultime chef-d’œuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à Mona Lisa, l’Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l’humanité retient son souffle… Dans un  roman au style vif, Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu’au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l’allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux œuvres qu’aux êtres qui leur sont proches.

► Il ne doit plus jamais rien m’arriver (éd. L’Iconoclaste, 255 p, 20 €), de Mathieu Persan, est concentré sur les trois jours qui suivent le décès de la mère du narrateur. Le récit retrace la vie de celle-ci et en offre un portrait tendre et plein d’humour “Ça a commencé dans son bas-ventre. Une multiplication de cellules qui semblait anarchique. De mitose en mitose, une forme s’est dessinée. Une protubérance, puis des excroissances sont apparues et un battement rapide s’est fait entendre. C’était il y a bien longtemps, et cet amas de cellules, c’était moi. Flottant dans l’utérus de maman, au chaud, grandissant en paix, protégé du monde par le liquide amniotique”.

• PRIX BOURBONNAIS

• Pour le prix Bourbonnais qui sera remis lui aussi lors des Journées littéraires, trois titres ont été sélectionnés : Petite histoire d’une grande forêt : Tronçais en Bourbonnais de Jacques Farinotte (éd. l’Harmattan, 256 p, 29 €), Dans la grotte des fées, Guillaume-Joseph Bailleau. Journal et correspondance d’une figure de l’archéologie français. Édition scientifique établie par Raphaël Angevin (éd. Bleu autour, 496 p, illustrations, 36 €) et Journal intime de l’Allier de François Colcombet (éd. Bleu Autour 186 p, illustrations, 20 €).

• CONCOURS DE LA NOUVELLE D’AVERMES

• Le 6ème   concours de nouvelles d’Avermes, organisé par l’Atelier patrimoine de l’Association pour la vie culturelle d’Avermes, en partenariat  avec La Passerelle, est lancé. Les candidats ont jusqu’au 30 avril 2024 pour faire parvenir leurs textes. Ils  devront respecter deux règles en écrivant  l’histoire de deux figurines en terre blanche de l’Allier (voir le détail de la photo). D’abord, la longueur de la nouvelle qui ne devra pas excéder  les 12.000 signes (espaces compris). Ensuite, l’histoire racontée pourra se dérouler  à n’importe quelle époque et dans n’importe quel lieu. Le concours est ouvert à deux catégories : moins de 18 ans et adultes. Le texte peut être soit individuel, soit ou collectif. L’inscription est gratuite et le concours est doté de prix culturels (livres…).

• CONCOURS DE NOUVELLES DE NAVES (CORRÈZE) :

ET LES DEUX LAURÉATS SONT…

Julie Ruocco

• Parmi les 34 textes reçus, venant de France mais aussi de Belgique ou d’Espagne,  le jury du concours de nouvelles de Naves (Corrèze), présidé par  l’écrivaine Julie Ruocco, lauréate du Prix des lecteurs corréziens 2023, en a d’abord sélectionné deux qui se détachaient nettement des autres…Lesquels n’avaient  pas  pour autant démérité, d’autant que, cette année, la contrainte était de taille : il fallait intégrer, de préférence en incipit, la maxime zen  “Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as”. Outre le Prix spécial du jury et le Prix jeunes, une dizaine de textes ont été retenus pour être publié dans un recueil  qui sera présenté le 10 mars, lors de la foire du livre de Naves. Les deux lauréats sont Estelle Lemerlet (Prix jeunes) pour Vagabonde (Catégorie Jeunes – lycées et étudiants) et Emmanuel Dufour, Prix spécial du jury, pour Le joyau (Catégorie Adultes).

• Les autres nouvelles retenues pour être publiées sont :  La quête d’Anna (Colette Beyssen-Laprévote,  Les flûtes enchantées (Henri Bouchetoux),  N’essaye pas d’écrire la fin (Owan Bouihac),  Celui qui fera de grandes choses (Yves Claval),  Dompté (Clémence Girard-Coussy,  La chaleur du foyer (Xavier Corman),  L’éveil à soi (André Estrade),  Au moment d’embarquer (Bénédicte Frisée),  Possible (Daniel Raymond et, enfin,  Formule 1 (Patrick Uguen).

• Une nouveauté à signaler, qui pourrait bien devenir fréquente, dans un avenir proche : au milieu des textes reçus, figurait  une nouvelle écrite avec chat GPT. Si le jury “n’y a vu que du feu”, selon  l’expression d’André Estrade, président de l’association organisatrice, elle n’a toutefois pas été retenue parmi les textes lauréats.

L’ACTU DES ÉDITEURS

• ASTÉRIX ET GASTON LAGAFFE

 CHAMPIONS DES VENTES 2023

• Dans son numéro de février, Livres Hebdo – Le Magazine a publié le palmarès  des meilleures ventes de livres pour  2023. Dans la catégorie des romans, les 100 premiers  titres du classement représentent une vente cumulée de  plus de 8 millions d’exemplaires. C’est 5% de moins qu’en 2022. Le trio de tête est constitué par  Jean-Baptiste Andréa, prix Goncourt 2023 pour Veiller sur elle (éd. L’Iconoclaste,  453 500 exemplaires), Fred Vargas (Sur la dalle, éd. Flammarion,  348 700 exemplaires) et Pierre Lemaître (Les années glorieuses, éd. Calmann-Lévy, 233 100 exemplaires). Parmi les auteurs régionaux, figurent le Limousin Christian Signol (Une famille française, éd. Albin Michel, 65 000 exemplaires) et l’Auvergnate Marie-Hélène Lafon (Les sources, éd. Buchet-Chastel,  58 800 exemplaires).

• Dans la catégorie Essais et documents, deux titres se détachent nettement : Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Dufour (éd. Stock, 266 500 exemplaires) et Le suppléant du Prince Harry (éd. Fayard, 246 900 exemplaires). Du côté des bandes dessinées, Astérix et Gaston Lagaffe devancent très largement les autres. Le 40ème album d’Astérix, L’iris blanc (éd. Albert René) s’est vendu à…1 614 000 exemplaires.  Quant au volume 22 des aventures de Gaston Lagaffe intitulé Le retour de Lagaffe, (éd. Dupuis), il s’est vendu à 498 000 exemplaires.

• MOINS DE TITRES PUBLIÉS EN 2022

DANS TOUS LES DOMAINES, SAUF LES MANGAS

• Dans son numéro de mars, Livre Hebdo-Le Magazine, s’est penché sur le nombre de  titres produits par les éditeurs français en 2023. L’étude prend en compte  les nouveautés mais aussi les nouvelles éditions revues et augmentées, ainsi que les rééditions en format poche.  Il en ressort que, avec 63 565 nouvelles publications, le nombre de titres affiche une baisse globale de 5,7% par rapport à 2022. C’est le recul le plus important jamais enregistré depuis 1997, si l’on excepte 2020, l’année du Covid. Par rapport à 2014, c’est même  10 points de moins. À part le manga dont le nombre de titres a progressé de 16,1%, tous les autres domaines sont en recul, que ce soit la BD (- 3,2%), les sciences humaines et sociales (- 11,5%), les livres d’art (- 5,3%),  les romans (- 2,1%), les livres pour la jeunesse (- 11,6%) ou les livres pratiques  (- 10,2%).

• La même étude s’est aussi intéressée au nombre de titres publiés par les 4 450 éditeurs qui ont produit au moins un livre en 2023, le classement publié ne prenant toutefois en compte que les 300 premiers. Dans le peloton de tête, figurent  les éditions de l’Harmattan (2 434 titres contre 2 698 en 2022), Hachette (2 028 titres contre  1 876),  Classiques Garnier (1 550 contre 831), Gallimard (1 232 contre 1 113) et Larousse (815 contre 976). En revanche, ne compte dans les 300 que deux éditeurs installés en Auvergne : De Borée, au  138è rang (89 titres en 2023 contre 99 en 2022 et 122 en 2021) et les éditions Christine Bonneton au 208ème rang   (60 titres en 2023 contre 51 en 2022 et 2021)

• LE PILON… DESTINATION FINALE

POUR 1 LIVRE SUR 8 EN 2021 – 2022

• En 2021-2022, sur l’ensemble des livres imprimés, 13 % ont connu le pilon comme destination finale. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le Syndicat national de l’édition qui s’est aussi intéressé aux flux entre éditeurs et points de vente. Sur la même période 2021-2022, le flux moyen aller  (les livres transportés sur les points de vente)  équivalait  à 192.600 tonnes (contre 199.100 tonnes sur la période précédente, 2018, 2019 et 2020). Quant au flux  retour (les ouvrages invendus retournés par les points de vente), il représentait près de 36.900 tonnes. Une fois récupérés par les distributeurs, les ouvrages retournés sont ensuite soit pilonnés (en moyenne 25.000 tonnes de livres par an), soit réintégrés dans le stock (en moyenne 8 700 tonnes), soit triés par l’éditeur (en moyenne 3 200 tonnes).

EN BREF…

• 25 % du chiffre d’affaires net d’une maison d’édition revient aux auteurs et 18 % est conservé par l’éditeur, une fois ses coûts directs assumés. C’est ce qui ressort d’une étude concernant le partage de la valeur générée par l’édition de livres. Elle a été réalisée  à partir des comptes 2022 de 36 maisons d’édition, dont 26 issues des cinq premiers groupes éditoriaux. Celles-ci représentent près de 30 % du marché des cinq genres éditoriaux étudiés Dans le détail des genres éditoriaux, la part des droits d’auteur est plus importante en littérature générale (près de 30 %) et en BD (27 %), tandis qu’elle est la plus faible dans le secteur de la jeunesse (18 %) et du pratique (19 %). 

ZZZ

• UN DOUBLE ÉVÈNEMENT À NEUVY, LE 28 AVRIL

POUR LA 17è ÉDITION DE LA FÊTE DU LIVRE

• Le 28 avril, l’association Lecture et Loisirs organisera sa 17ème  Fête du livre, à la salle polyvalente de Neuvy (Entrée libre et gratuite, de 10 h à 18 h).  Un événement qui a été  distingué en 2015 par le  Prix culturel  Allen, remis par Jean Cluzel qui en fut le créateur et le président du jury. Au fil des ans,  la Fête du livre a pu   accueillir des personnalités comme  Jean Anglade, Raymond Poulidor, Claude Lorius, Pierre Bonte, Jeanne Cressanges, Christophe Deloire, Yves Duteil, Bruno Brel, ou encore Serge Camaille et la chanteuse  Stone.  Pour  cette nouvelle édition, 32 auteurs seront présents, représentant tous les styles: romans terroir, policiers, fantastique,  jeunesse et  petite enfance, biographies, carnets de voyage, histoire locale et  patrimoine bourbonnais. Les deux invitées d’honneur sont   Agnès Marin, auteure de romans à la tonalité intimiste qui  rendent hommage à la femme dans la société contemporaine,  et   Monique Devez-Vallienne, dont les romans sont inspirés d’histoires vécues.  La chanteuse Annie Stone sera également présente l’après-midi, avec son livre de souvenirs et celui qu’elle a dédié aux chats.

• Le même jour, au même endroit et aux mêmes heures,   Lecture et Loisirs présentera une  exposition largement inspirée du  dernier ouvrage de Sylvie Livet, La musique de l’âme sur la ligne bleue – Histoire du Sergent Pierre Baugé (1892-1917).  Pierre Baugé, grand-oncle de l’auteure,  a été tué  au Chemin des Dames, au Moulin de Laffaux, et il a été  inhumé au carré militaire de Souvigny. À  travers  son histoire, c’est la mémoire de tous ces héros que furent, au quotidien,  les Poilus, mais aussi celle des femmes qui ont pris la relève des hommes,  dans les usines ou dans les champs, sans omettre la place  des animaux dans cette guerre. Une vingtaine de panneaux  présenteront des photographies, des cartes postales d’époque adressées depuis les  tranchées, des journaux datés d’août 1914 et divers documents ou  témoignages. On y trouvera aussi l’écho des grandes batailles, telles que le   Chemin des Dames et Verdun, avec les offensives pour s’emparer du fort de Douaumont. Enfin des objets viendront témoigner de cette ombre période. Un devoir de mémoire pour ne pas les oublier.

• AUGUSTIN TRAPENARD 

INVITÉ DE L’ODYSSÉE DU LIVRE

• Depuis près de 4 ans l’association La Loco s’efforce de créer du lien social dans le village de Bègues en organisant différentes manifestations à visée culturelle, avec la volonté  de rendre la  culture accessible à tous. C’est ainsi que, le  2 mars, la salle polyvalente a abrité  l’Odyssée du livre. Cette première édition s’est déroulée  en  présence du critique littéraire Augustin Trapenard, dont on connaît les attaches pour le Bourbonnais, où il aime à se ressourcer. Sa mère est originaire d’Ébreuil, tandis que son père, ancien éleveur de chevaux, a été maire de Lalizolle. Il est intervenu à deux reprises. D’abord pour partager avec le public son amour pour les livres, ses secrets de lecture ou encore  ses réflexions sur la littérature moderne. Ensuite, durant la veillée qui constituait le point final de l’Odyssée, il a convié  le public à un voyage épique, à travers les méandres de l’imagination, via la lecture de contes.

Pour explorer l’univers du livre, la manifestation accueillait aussi un éditeur (De Borée), deux  illustrateurs (Edith David et Mélanie Rigaud) et un relieur (Bruno Henrique).  On pouvait également  voir une exposition sur les formes du livre, ainsi que des ateliers d’illustration (Edith David et Mélanie Rigaud). Des temps d’échanges étaient  programmés sur les métiers d’éditeur, d’auteur, de libraire et bibliothécaire.

• SALON DU LIVRE DE VICHY

150 AUTEURS PRÉSENTS

•Les amateurs de littérature ont pu s’en donner à cœur joie, avec la nouvelle édition de l’événement littéraire d’exception  qu’est le Salon du livre de Vichy. Il s’est tenu le 23 mars, au palais des Congrès avec  plus de 150 auteurs à l’affiche. C’était donc  l’occasion pour les passionnés de littérature de rencontrer en personne les auteurs et d’échanger avec eux autour de leurs œuvres. Tous les genres littéraires étaient représentés, entre  romans, récits, poésie, contes, biographies, ouvrages spécialisés, bandes dessinées ou  livres pour la jeunesse. Aux traditionnelles séances de dédicaces s’ajoutaient des rencontres avec les auteurs, des animations littéraires et des  tables rondes…

• UNE QUATRIÈME ÉDITION POUR  LE FESTIVAL

 RÉGIONAL DU LIVRE DE MONTLUÇON

•Faire encore mieux que la 3ème édition (octobre 2023) qui avait accueilli  52 auteurs dont 35 originaires de l’Allier…C’est l’objectif que s’est assigné  Marie-France Lefèvre, présidente de L’être et l’écrit, l’association organisatrice. La 4ème édition se déroulera les 19 et 20 octobre, toujours à la Ferme des Ilets, à Montluçon, “parce que je suis montluçonnaise et très attachée à l’écriture locale, sans oublier les autres”, explique-t-elle. Un appel est lancé aux collégiens et lycéens  du Bassin pour participer au concours Jeunesse. Contact : Marie-France Lefèvre – Tél : 06 14 73 29 81 – Mail : mfl.ecrivain@sfr.fr.

EN BREF…

Le 3 mars, à Bellerive-sur-Allier, l’association « Une mémoire pour l’avenir« ,  que préside Gisèle Gaston, a organisé son 16ème  Salon du livre « Les Plumes d’Auvergne« .  Une quarantaine d’auteurs ont pu y présenter des  livres sur des sujets des plus  divers.

• La 22ème  édition de Festi BD, le Festival de la bande dessinée, s’est tenue à l’Espace Villars, à Moulins, les samedi 16 et dimanche 17 mars. 38 artistes étaient présents dont Brice Cossu, la tête d’affiche, dessinateur de la série d’aventures fantastiques Frnck.

L’ACTU DES LIBRAIRES

• FRANCE LOISIRS FERME SA BOUTIQUE DE MOULINS

APRÉS CELLES DE   VICHY ET DE  MONTLUÇON 

• Le 16 mars, la librairie France Loisirs, installée depuis une trentaine d’années au 17 rue de l’Horloge, dans le quartier historique de Moulins, va baisser définitivement son rideau.  Déjà, en 2018, elle avait frôlé la fermeture une première fois, suite aux difficultés du groupe, puis une seconde fois en décembre 2021,  après la reprise par la société Financière Trésor du patrimoine. À la différence de celles de Vichy et de Moulins, la boutique avait survécu et, en plus des 4 000 adhérents de l’Allier, elle comptait aussi des clients venus  des départements limitrophes, comme la Saône-et-Loire et le Puy-de-Dôme.

• Selon les responsables, les hausses de charges et du loyer, les difficultés des commerces de centre-ville ainsi que le vieillissement de la clientèle expliqueraient cette fermeture. Un projet de dépôt dans un commerce moulinois, avec une affiliation à France Loisirs, est en cours d’étude. En attendant, les clients pourront se tourner vers les deux boutiques les plus “proches”, Lyon et Roanne. Quant aux deux salariés, avant de perdre leur emploi,  ils devront mettre en carton tous les livres encore stock à Moulins qui rejoindront ensuite  les entrepôts du groupe.

• LA LIBRAIRIE LES VOLCANS (CLERMONT-FERRAND)

VA FÊTER LES 10 ANS DE SA REPRISE PAR UNE SCOP

ET LES 5O ANS DE SA FONDATION

• Il y a dix ans, la  librairie  Les Volcans, à Clermont-Ferrand, ouverte en 1974, semblait vouée à disparaître…  D’abord librairie indépendante, elle avait  été rachetée après le départ à la retraite de son fondateur. Elle était   entrée  dans le réseau des librairies Privat puis elle avait intégré le  groupe Chapitre. En 2013, le groupe qui était en difficultés financières décidait de se séparer de sa branche librairie. Celle de Clermont-Ferrand, faute de repreneur avait dû fermer ses portes en février 2014…avant de renaître grâce à la mobilisation d’une partie de son personnel.

• Une décennie plus tard, la librairie Les Volcans est non seulement toujours en activité mais elle a connu un important essor, devenant même  l’une des plus  importantes  librairies indépendantes de France : le chiffre d’affaires a pratiquement doublé, en passant de 4 M € en 2014  à 7,8 M € en 2023, l’objectif étant d’atteindre au moins les 8 M € en 2024. De quoi permettre  aux Volcans de se hisser  à la 17ème   place du classement des librairies indépendantes en France,  établi en 2023  par la revue professionnelle Livres-Hebdo. Le développement s’est aussi concrétisé en 2018 par le rachat de la librairie Horizon, à Riom.

• Ce “miracle” s’explique par le risque qu’ont pris en 2014  douze ex-salariés qui ont décidé de reprendre Les Volcans en y investissant  leurs indemnités de licenciement pour constituer une Scop ou société coopérative de production.  Elle est aujourd’hui dirigée par deux cogérants, Boris Surjon et Philippe Pelade, lequel faisait partie des  douze « historiques » de 2014. Leurs indemnités, ajoutées à la solidarité des clients et des Clermontois, ainsi que le soutien apporté par les collectivités, ont constitué le capital de départ. Si tous étaient compétents en librairie, il leur a fallu apprendre le métier de gestionnaire. La Scop compte aujourd’hui vingt-et-un associés qui sont en même temps des salariés, auxquels  il faut ajouter  une dizaine de salariés non-associés. En dehors des investissements, la moitié des profits sont mis en réserve pour développer l’entreprise et 31% sont versés à l’ensemble des salariés sous forme de participation. Du côté des salaires, ils sont supérieurs de 3% par rapport à la convention collective de la librairie.

• L’activité des Volcans ne se limite pas à la vente de livres et d’articles  de papèterie. C’est aussi un lieu d’animations culturelles avec plus de  300 manifestations  qui s’y déroulent chaque année entre dédicaces, rencontres, concerts, expositions… S’y ajoutent la mise en valeur du territoire et des auteurs locaux, ainsi que des  partenariats noués  avec des manifestations locales comme le festival du Court Métrage ou  Carnets de voyage

• En 2024, l’équipe des Volcans qui va lancer un site marchand, permettant de  payer en ligne compte aussi fêter les 10 ans de sa reprise avec trois journées dédiées à l’anniversaire, les 13, 14 et 15 juin. Ce devrait être une fête joyeuse à laquelle seront associés l’ensemble des clients pour les remercier de leur fidélité. Autre projet, mais pour 2025 : l’ouverture d’un café avec une programmation culturelle qui offrira “un lieu et du temps ».

EN BREF…

• Fin mars, s’est ouverte  à Montluçon une nouvelle librairie, créée à l’initiative de Dominique Filleton et de l’association ECE.  Située 12 place Notre-Dame, au cœur de la cité médiévale, elle s’appellera tout naturellement La librairie du Vieux Montluçon. On pourra y trouver des livres d’occasion, avec différentes thématiques (au moins 2 000 titres, au départ), ainsi que des livres neufs régionaux. Ces derniers  proviennent de la maison d’édition de Dominique Filleton (éditions Champs-Élysées) qui publie principalement ses livres,  et du fonds de son ancien éditeur, Philippe Chatel. La marraine de la librairie est la chanteuse Stone (du duo Stone et Charden) dont Dominique Filleton a publié un livre de souvenirs.

L’ACTU DES BIBLIOPHILES

• Au catalogue de la librairie F. Teissèdre, à Paris : Coustumes d’Auvergne paraphrasées par Aymon et Bessian (…) par Me George Durand, advocat en Parlement (Paris, Lamy, 1640 – 1008 p. 800 €) : Publicius Aymon, avocat général puis président de juridiction à Chambéry, dans les États du duc de Savoie, expulsé de son pays, avait été assigné à résidence à Montferrand. C’est pour  son ennui, qu’il il se mit à rédiger un commentaire de la coutume locale, mise par écrit en 1510. Ce commentaire avait été publié à Paris en 1548.

• Au catalogue de la librairie Paul Jammes, à Paris : Nicolas Catherinot : Recueil de 62 opuscules concernant le Berry et différents sujets dont l’imprimerie (Bourges, 1660-1689 – Fort vol. in-4° – 6 500 €). L’auteur, laborieux philologue et jurisconsulte, mort en 1688, habitait Bourges et avait organisé une imprimerie dont il fit usage pour mettre au jour quelque 150 opuscules dont il est à peu près impossible de trouver la réunion complète.

 

L’ACTU DES MEDIAS

BULLES D’ESSAIS, UNE FUTURE  REVUE DÉDIÉE

AUX TALENTS ÉMERGENTS DE LA BD

• Avec l’aide de la maison d’édition Cratère installée à Murat (Cantal), le cantalien  Paul Stern s’est attelé à la préparation d’une revue trimestrielle, un projet qu’il mûrit depuis une quinzaine d’années. Intitulée Bulles d’essais, elle  sera totalement dédiée aux talents émergents de la BD qui souhaiteront y publier leurs œuvres. Paul Stern a pu connaître,  lui aussi,  des désillusions lorsqu’il a contacté,  au début des années 1990, les éditions Dargaud, une des principales maisons d’édition de BD. Depuis, il a rencontré “pas mal de monde qui galère à se faire publier (car) la BD, c’est un milieu très fermé”. D’où l’idée de lancer une revue à destination des “auteurs en devenir”. Prévue pour sortir son premier numéro en 2025, la revue “présentera une à deux pages de chaque auteur. À la fin, il y aura un coupon qui permettra de voter pour ses auteurs préférés”. La suite, ce sera la publication,  à compte participatif, celui qui aura obtenu  le plus de voix des lecteurs et de professionnels travaillant avec la revue.

Contact et renseignements :mail : meloax@hotmail.fr ou robertmadial@orange.fr.

• JEAN-PIERRE DE KERRAOUL

DIRECTEUR DE LA SEMAINE DE L’ALLIER

DÉNONCE  “UNE LOI DE CIRCONSTANCE”

• Intimidation… C’est le titre de l’éditorial de  Jean-Pierre de Kerraoul, publié le 15 février  dans La Semaine de l’Allier. Il s’en prend à une récente loi votée par le Parlement,  qu’il qualifie de “loi de circonstance”, ces lois votées “sous l’émotion d’un événement qui a marqué l’opinion, répond à cette émotion plus qu’au problème posé et suscite des effets pervers”. Il s’agit de la loi “renforçant la sécurité des élus locaux et la protection des maires”.  Dans ce texte figure un passage  qui allonge de trois mois à un an le délai de prescription en cas d’injure ou de diffamation quand elles visent un élu ou un candidat à un mandat électif. Or, pour le directeur de La Semaine de l’Allier, comme pour nombre de ses confrères, cette disposition  apparaît “choquante dans son principe car elle porte gravement atteinte à la liberté d’expression garantie par la loi du 29 juillet 1881”. En outre“ en agissant ainsi, nos parlementaires ouvrent un boulevard aux démagogues sur le mode “Une fois de plus, les politiques se protègent eux-mêmes”.

• Là où le bât blesse, c’est que  « le principe du délai de trois mois  avait précisément pour but d’éviter à la presse d’être soumise au risque d’une poursuite pendant une longue période. Quadrupler ce délai pour toute l’information politique et le débat public, c’est exercer une pression judiciaire  et une intimidation  pour brider la critique”. Et d’ajouter à destination des parlementaires : “Toute le presse, en particulier régionale, a résolument soutenu les élus, en particulier les maires menacés, agressés, parfois victimes mortellement de comportements inqualifiables. Mais que nos parlementaires ne se trompent pas de cible, ceux qui menacent la sécurité des élus ne sont pas les journaux  ni les sites édités par des professionnels identifiés, employant des journalistes et dont les directeurs de publication sont personnellement et pénalement responsables ”.   À ses yeux,  le problème vient essentiellement “des réseaux sociaux où règne l’anonymat,  les sites de propagande et de désinformation, voire certains blogs qui appellent ouvertement à la violence en toute impunité”.

• Conclusion de Jean-Pierre de Kerraoul : “ La sécurité de nos élus mérite mieux qu’un texte de circonstance. Chacun dans leur fonction, élus  et presse servent la démocratie. Si les premiers entendaient faire pression sur la seconde, c’est l’information du citoyen qui  serait la première victime”.

• LA DIFFUSION DE LA PRESSE FRANÇAISE

GLOBALEMENT EN BAISSE EN 2023

• Selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM), la presse française a diffusé en 2023, toutes catégories confondues,   2,7 milliards d’exemplaires, dont 721 millions en version numérique, soit un recul de 4,6% par rapport à 2022 à périmètre constant

• Avec 37% de parts de marché, la presse quotidienne régionale (PQR) reste en tête de la diffusion, même si elle affiche une baisse de 3% par rapport à 2022. A l’inverse, avec 36% du total, la presse magazine affiche une croissance de 4%, tandis que la presse quotidienne nationale (PQN) stagne, à 16% de parts de marché.

• La part de diffusion en  numérique qui a  augmenté de deux points, avec près de 29% du total. est majoritaire dans la diffusion de la PQN avec 73% de la diffusion, contre 18% pour  la PQR et 23% pour la presse magazine.

• UNE TENDANCE À LA BAISSE CONFIRMÉE

POUR LES TITRES DU GROUPE CENTRE FRANCE…

• En 2023, l’ensemble des titres du groupe Centre France a enregistré une baisse de sa diffusion payée comprise entre – 4,6 et – 6,8%. Selon l’APCM, les chiffres sont les suivants : La Montagne (Clermont-Ferrand) : 118 605 exemplaires (   -4,99 %) – Le Populaire du Centre (Limoges): 22 886 (-5,22 %) – Le Berry Républicain (Bourges): 21 088 (-5,66 %) – Le Journal du Centre (Nevers): 17 182 (-4,65 %) –L’Éveil de la Haute-Loire (Le Puy):        7 763 (-5,14 %) – La République du Centre: 20 745 (-6,88 %) – L’Yonne républicaine: 18 309  (-6,78 %).

 • LES TITRES DE LA PRESSE HEBDOMADAIRE RÉGIONALE

EUX AUSSI À LA PEINE

• En dehors des publications du groupe Centre France, la tendance est la même pour la presse hebdomadaire régionale, avec les chiffres suivants ; L’écho du Berry : 10 935 exemplaires payés (- 5,23 %) – Le Pays Roannais : 10 380 (-6,20 %)- La Semaine de l’Allier : 5 484 (-4,37%) – L’Éveil Hebdo : 3 094 (- 4,27%) – La Voix du Sancerrois : 2 871 (- 4,84%).  La Renaissance de Saône-et-Loire fait figure d’exception avec une diffusion de  5 333 exemplaires, en hausse de 3,47%. Pour le département de l’Allier, on ne trouve ni L’Aurore du Bourbonnais, ni L’Allier agricole, ces deux titres n’étant pas adhérents à l’APCM.

• DEUX NOUVEAUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX

ADJOINTS POUR LA MONTAGNE

• Le 13 décembre, lors du  conseil d’Administration de La Montagne,  Soizic Bouju, directrice générale du groupe Centre France La Montagne, a annoncé la nomination, à partir de janvier 2024, de deux directeurs généraux adjoints. Franck Espiasse-Cabau, directeur Business du groupe Centre France depuis 3 ans sera  en charge de la Stratégie développement et croissance externe. Philippe de Lambertye, qui était jusqu’alors directeur administratif et financier sera  en charge des opérations, finance et supports. Le groupe Centre France emploie 1 481 salariés et diffuse chaque jour pour l’ensemble de ses titres 275 000 exemplaires. Il réalise 163 M € de chiffre d’affaires.

PASSAGE EN REVUE(S)

• MON BOURBONNAIS MAGAZINE

TERRE DES BOURBONS

◄ Changement de titre et de maquette, mais pas de formule,  pour le trimestriel Terre des Bourbons, lancé en 2016. Il  devient, à partir du n° 32 (printemps 2024) Mon Bourbonnais magazine, tout en gardant son sous-titre d’origine  (Magazine bourbonnais d’exploration locale). Au sommaire : Nos trésors : La chapelle de la Croix Verte à Montluçon- Vert l’avenir : Castors et loutres – Sports : Vichy, le Creps à l’heure olympique – Nous et le monde :  1777, l’aventure Américaine et les demeures des du Buysson – Écho business : Campinambulle, l’innovation au service du voyage – Notre histoire : À l’ère de la Pangée, Stephen Durif géologiquement vôtre  – Les paysages Bourbonnais il y a 300 millions d’années- La liste de nos envies en Bourbonnais

• MASSIF CENTRAL

◄  Le magazine Massif Central, fondé en 1994, fête ses 30 ans, avec la publication de son n° 150Printemps 2024 (132 p, illustrations en couleur, 9,90 €).  Trente ans plus tard, peut-on lire dans l’éditorial, sa vocation n’a pas changé “en restant conforme à notre attachement au Massif, aux femmes et aux hommes qui en font la richesse, la force, la multiplicité”. 

• Aurore Staiger propose d’accomplir un voyage enchanteur à travers Vichy, la « Reine des Villes d’Eau« , dont une photographie orne la page de couverture de la revue. Un exploration de ce qui est une  destination emblématique du Massif Central, imprégnée de charme et d’histoire. Au programme : la découverte  de ses thermes réputés, de ses magnifiques parcs et jardins, ainsi que son ouverture sur le monde moderne. De quoi se plonge dans l’atmosphère unique de Vichy et se laisser séduire par sa beauté intemporelle.

• Au sommaire également : Les Animaux Migrateurs du Massif Central : Anne Bourges nous transporte dans le monde fascinant des animaux migrateurs du Massif Central, avec les stratégies étonnantes et les parcours fantastiques de ces créatures extraordinaires qui peuplent montagnes, vallées et forêts : “ Explorez leur habitat naturel, leurs comportements migratoires et leur importance pour l’écosystème du Massif Central. Laissez-vous émerveiller par la diversité et la beauté de la faune sauvage de notre région”. – La Lutte pour les Terres du Larzac : Corinne Pradier retrace l’histoire héroïque de la lutte pour les terres du Larzac, il y a cinquante ans en faisant revivre  les moments forts de ce combat courageux mené par les habitants de la région pour protéger leurs terres et leur mode de vie. On découvrira les idées innovantes et les valeurs de solidarité qui ont émergé de cette période tumultueuse et on pourra explorer  les leçons de cette lutte pour l’avenir du Massif Central et de ses communautés.

• Enfin,  des articles évoquent plusieurs grandes figures du Massif central comme la suffragiste Hubertine Auclert,  les écrivains Jean Ajalbert et Frank Bouysse ou encore la famille Farfounoux.

• PAYS DU LIMOUSIN

◄ Comme dans ses précédents numéros, Le magazine Pays du Limousin (n° 117 – avril 2024 – 132 p –  6,90 €) qui a été repris par le groupe de presse  Centre France, propose de partir à la découverte de la véritable richesse du Limousin à travers ses musées, où l’histoire et l’authenticité s’entrelacent pour offrir une expérience unique. C’est l’occasion de mettre en valeur  les secrets de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne.

• Pour observer les richesses insoupçonnées du Limousin, le magazine présente une exploration fascinante de ses musées emblématiques : de  Limoges à Aubusson, au cœur d’une immersion culturelle sans pareille, où l’histoire et l’authenticité se rencontrent. En abandonnant  les clichés, on se laissera surprendre par la diversité et la profondeur des collections du Musée National de la Porcelaine et du Musée Adrien-Dubouché. Ces trésors cachés dévoilent des pièces uniques, des antiquités aux chefs-d’œuvre du XXIe siècle, mettant en lumière la céramique dans toute sa splendeur.

• En compagnie de Nathalie Goursaud, Pays du Limousin met en avant dix coups de cœur décoiffants dans une balade déstructurée à travers les musées du Limousin. Le tout  dans des récits riches en émotions et en découvertes, où chaque œuvre raconte une histoire captivante. Il suffit de se laisser emporter dans cette exploration sans chronologie mais riche en révélations, où chaque visite promet une expérience inoubliable : “Plongez-vous dès maintenant dans les trésors culturels du Limousin. Avec ses musées riches en histoire et en émotions, cette région promet des découvertes inoubliables pour tous les passionnés d’art et d’histoire. Laissez-vous inspirer par la beauté authentique de notre patrimoine et embarquez pour un voyage au cœur de la richesse véritable”.

• LA BOUINOTTE

LE MAGAZINE DU BERRY

◄ Avec ce nouveau numéro,  La Bouinotte, le magazine du Berry  propose dans son n° 167 (printemps 2024)  un voyage au cœur du Berry, une plongée dans  des paysages et  une découverte des personnages qui ont fait l’histoire de l’Indre et du Cher, ou qui les animent et les font vivre aujourd’hui.

• Au sommaire :  Loubna Tahif, une boulangère à Sidiailles : A 31 ans, elle a choisi d’installer son  » Fournil fleuri  » à Sidiailles, aux confins du Cher, pour y produire du pain comme autre fois, au levain, et au feu de bois. Elle ne se doutait pas qu’elle allait, par la même, créer un nouveau lieu de vie – Jean Béguin, un Berrichon dans le ciel de la guerre : Le 9 juin 1944, Jean Béguin s’élance nuitamment dans le ciel breton. Le jeune homme a rejoint les forces spéciales britanniques un an plus tôt. À l’occasion des 80 ans du débarquement, un hommage s’imposait à celui qui, devenu facteur à Lignières, ne fera jamais étalage de ses médailles… 

• Destination…Saint-Benoît-du-Sault : Saint-Benoît-du-Sault, emblématique figure de proue des Plus beaux villages du Berry, réinvente la notion de patrimoine, en harmonie avec sa vocation contemporaine : être un centre de vie, de commerces, de services, au cœur du Boischaut – Henrichemont… Royale ! Rêve avorté du Duc de Sully qui créa la ville de toute pièce au 17ème  siècle pour son ami Henri IV, Henrichemont surprend. Son cœur, aux allures de rose des vents, bat au rythme des associations et entreprises locales qui se mobilisent au service de l’histoire, de la gastronomie, des musiques d’hier qui sont en fait de demain ! – Dans les poussières du Bon Pasteur : À Bourges., entre 1842 et 1968, des centaines de jeunes filles ont été enfermées au Bon Pasteur , confiées aux religieuses par la Justice, la préfecture ou  leurs familles, dans une discipline monacale et carcérale. Une partie des bâtiments du Bon Pasteur a été démolie en 2023, faisant table rase des souffrances endurées – Dans les pas des chouans à Palluau-sur-Indre

• VENTS DU MORVAN

◄  Vents du Morvan (n° 90 – Printemps 2024) : Éditorial, par Élisabeth Guillemain – Dossier :  La Grande-Verrière :  Le mot du maire, par Marie-Claude Barnay – Tant qu’il y aura des chemins, par Marie-Paule Blein – Portfolio de Christian Petitot, par Yvon Letrange –  Ronde des châteaux : un parcours découvertes du patrimoine, par C. Vallée et H. Petitjean –  L’association “ Renaissance du Château de Vautheau”, par C. Vallée et F. Devoucoux – Vautheau : le vieux château a de beaux restes, par Colette Vallée et F. Devoucoux – Le Vouchot, de la forteresse médiévale au château actuel ,par Ludovic de Lanouvelle –  La vie et l’art au château avec Brigitte de Lanouvelle, par Yvon Letrange – Bouton : un beau château bien exposé, par Bernard de Montmorillon –  La chapelle mariale de Bouton, par Bernard de Montmorillon – Les mystérieuses ruines du château de Glenne, par Jean-Claude Perraudin – Minéralogie à La Grande-Verrière, par Daniel Lakota –  Le Méchet : belle rivière entre haut Morvan et val d’Arroux, par Jean-Claude Perraudin –  Historique du mot Paut’née, par Marcel Alexandre – La Pautnée… 20ème  édition, par Pierre Virely – Artisans et chapeliers, un mode de vie réussi, par Patrick Mayen – Un poney-club pas comme les autres, par Sophie Letendard –  Les Essoreurs de poignées : quand la passion de la route rassemble, par Alain Perrot –  Chez Cécile, par Yvon Letrange –  Hommage à Jeanne Bérard,  par Marie-Claude Barnay

• Histoire : Au mont Beuvray, incroyable, la table d’orientation a disparu, par Michel Porte – Société : Architecture en campagne… par Christine Bonnard –  Le message d’une photo, par Philippe Berte-Langereau – Étapes dans la longue histoire de l’école à Anost, par Marie Aimée Latournerie – – Artiste : Emmanuelle Grillot, une histoire en verre, par Jean Sarcinella – Culture : Philippe Villiers, l’acteur, le peintre et l’improbable évidence, par Christine Bonnard – Les crayons et les marteaux de Jean Després, par Patrick Mayen Cinéma au carrefour de Dun, par Pierre-Yves Billiard – Artisanat : Stéphanie Calvin et Prunelle’S Céramique, par Yvon Letrange

• Nature : Les coucous annoncent le printemps, par Yvon Letrange –  La gazette de l’aigrette de la garzette et du garde-bœufs, par Francis Traullé –  Le charme (carpinus betulus), par Bernard Leblanc – Tradition : Les anciens usages du bois dans le Morvan, par Philippe Berte-Langereau – Langue : Les Éduiains chu le Buvrait, par Jules Devilerdeau – Témoignage : Un couple de Hollandais installé dans le Morvan, par Linda Weijer – Gastronomie : Worstenbroodjes, par Linda Weijer – Éducation : Transmettre pour ne pas oublier, une évidence, par Séverine Darcque –Association : Rejoignez l’équipe de Vents du Morvan, par Yvon Letrange – Patrimoine : Sermages : village du Morvan. Son église, son pèlerinage, par Jean-Claude Perraudin – Hommage Cathy Gaspoz nous a quittés, par Jean Sarcinella – Morvan Médias Actualités des médias régionaux..

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