EXPOSITIONS, HISTOIRE, PATRIMOINE, ARCHÉOLOGIE, ASSOCIATIONS CULTURELLES: N°47 (JANVIER – FÉVRIER 2024)

MISE À JOUR 11  FÉVRIER 2024

Cette rubrique fera l’objet d’additifs et de mises à jour  jusqu’au 29 FÉVRIER  2024,  en fonction de l’actualité.

N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement  de ces compléments d’informations.

Pour nous contacter et/ou communiquer vos informations :

allier-infos@sfr.fr

• À l’aube de cette nouvelle année 2024, Vu du Bourbonnais vous présente ses meilleurs vœux de bonheur, de santé et de réussite dans tous vos projets ou recherches, en cours ou à venir. À partager en famille et avec toutes celles et ceux qui vous sont chers.

• QUELQUES NOUVELLES

DU SITE  VU DU BOURBONNAIS

• En 2024, Vu du Bourbonnais compte bien poursuivre l’aventure débutée en juin 2016. En 7 ans et demi d’existence, le site a comptabilisé 261 000 pages vues. Pour l’année 202317 400 visiteurs sont venus sur le site et  ont consulté près de 28 500 pages, contre respectivement 15 950 visiteurs 25 000 pages en 2022. Si la tendance est plutôt positive, on se gardera bien de crier “victoire. On est loin des années “fastes” que  furent 2020 (40 500 pages vues) et 2018 (plus de 50 000  pages vues).

• Il en est de même pour le nombre de nos abonnés qui peine à décoller. Nous en sommes actuellement à seulement 116. Si vous appréciez, même partiellement, nos contenus, n’hésitez donc pas à faire connaître Vu du Bourbonnais  auprès de celles et de ceux dont vous pensez que nos articles peuvent les intéresser. Cela peut passer par  l’abonnement à Vu du Bourbonnais qui est totalement gratuit et sans le moindre engagement, car supprimable à tout moment. Vous serez ainsi  informés  automatiquement de nos nouvelles publications.

• Pour le reste, vous retrouverez en 2024 nos publications bimestrielles (L’Actualité des auteurs…, Expositions, Patrimoine, histoire…) ainsi que Parutions récentes, au rythme quadrimestriel. C’est l’occasion de redire  que tous  ces articles sont actualisés, avec des additifs et de nouvelles informations chaque jour…ou presque. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour en bénéficier. À ces parutions régulières, s’ajouteront des articles  thématiques, en fonction ou non de l’actualité.

• Enfin, rappelons-le une fois de plus, les lecteurs que vous êtes peuvent aussi devenir des acteurs de la publication  en nous transmettant toute information  que vous pensez utile de faire connaître, notamment, mais pas uniquement, sur les publications nouvelles. De même que pour tout projet d’article que nous examinerons toujours avec bienveillance.

En vous souhaitant une bonne année, remplie de belles lectures.

Vu du Bourbonnais

• ATTENTION AUX COURRIERS INDÉSIRABLES

ET AUTRES SPAMS…

• Depuis quelque temps, il se peut que vous ayez reçu des mails dans le titre desquels apparaît l’expression Allier-Infos. Si votre boîte mail ne les pas automatiquement expédiés vers la corbeille, supprimez-les. Ce sont en général des spams ou messages dont le contenu renvoie à des liens divers, avec des propositions d’apparences commerciales, destinés à vous soutirer quelques informations personnelles.  Sachez simplement que Vu du Bourbonnais n’y est pour rien.  En passant le pointeur sur “l’expéditeur”, vous verrez apparaître des adresses mails « usurpées ». Lorsque nos abonnés reçoivent un message leur annonçant une nouvelle parution, l’adresse d’expédition porte toujours la mention WordPress.com. Merci de votre vigilance.  

 

A-la-une• SALON DES PATRIMOINES BOURBONNAIS

UNE TROISIÈME ÉDITION À MONTLUÇON

(24 ET 25 FÉVRIER 2024)

• Après Moulins en 2022 et Vichy en 2023, c’est Montluçon qui accueillera en 2024 la troisième édition du Salon des patrimoines Bourbonnais. Il se déroulera les 24 et 25 février 2024,  de 10 h 00 à 18 h 00, au Centre Athanor. Organisé par Patrimoine bourbonnais, patrimoine d’avenir (PBPA) qui regroupe une soixantaine d’associations patrimoniales, il avait accueilli 2 000  visiteurs lors de sa première édition. Un chiffre qui avait doublé, l’année suivante à Vichy, avec 4 000 visiteurs pour  120 exposants présents. On sait d’ores et déjà qu’à la mi-décembre 70 exposants sont  inscrits pour l’édition montluçonnaise. Un chiffre qui pourrait encore  doubler d’ici à février, selon Marie Faure responsable de la communication de PBPA. Quant au nombre de visiteurs attendus, l’objectif a été fixé à 5 000. 

• Pour que ce salon gagne  encore en renommée et poursuive sa progression en termes de visiteurs, cinq grands axes de travail ont été définis: la mise en valeur des associations et la mise en avant du Pays de Montluçon –  Les jeunes et le patrimoine – La transmission des savoir-faire  et les nouveaux savoir-faire. Des entreprises auront ainsi l’opportunité de mettre en avant leurs savoir-faire et surtout la nécessité de les transmettre aux jeunes générations. L’avenir sera également abordé à travers la question de  l’apport des nouvelles technologies au patrimoine.

• LE PROGRAMME DÉTAILLÉ DES DEUX JOURNÉES

EXPOSITION

 • MUSIC-HALL ET CABARET

AU CENTRE NATIONAL DU COSTUME ET DE LA SCÈNE

JUSQU’AU 30 AVRIL 2024

• Music-hall et cabaret… Plumes strass  et paillettes à volonté…C’est le thème de la nouvelle exposition intitulée Cabarets ! qui a ouvert ses portes au public le  9 décembre 2023 et qui restera visible  jusqu’au 30 avril 2024. Le commissariat général est assuré par Annabelle Poincheval, inspectrice de la création, directrice générale de la création artistique au ministère de la Culture, et par Delphine Pinasa, directrice du CNCS. La scénographie, conçue par François Gauthier-Lafaye,  entend proposer un écrin qui se veut « coloré, joyeux, inclusif, très ouvert destiné à mettre en valeur les costumes dans l’esprit du cabaret. Pour  Clément Vriet, assistant du scénographe,  “le cabaret est une forme d’art qui représente tous les corps, tous les genres” qu’il était donc indispensable de ”représenter dans toute sa diversité”.

• Mission accomplie ! Les  visiteurs ont donc cinq mois pour se plonger dans l’univers si particulier du  Music-hall,  dont les plus grandes (et belles)  heures  se situent entre la fin du XIXè siècle et la seconde guerre mondiale. Un genre qui a connu de nombreuses évolutions, depuis son apparition en Angleterre, avant de se propager sur le continent et particulièrement en France. Paris a alors vu fleurir une multitude de salles devenant des “temples” du genre et dont les noms sont passés à la postérité : le Moulin Rouge, le Casino de Paris, les Folies Bergère, l’Olympia, l’Alhambra, Bobino ou encore le Paradis latin. C’est tout cet univers que permet de faire revivre l’exposition, avec 120  costumes  présentés. Outre ceux provenant des grandes salles précitées, on pourra aussi voir des pièces provenant du Crazy Horse mais aussi de cabarets et de salles  de spectacle de travestis, tels que les célèbres Michou ou Madame Arthur.

• En mettant les plus grands cabarets parisiens au cœur de cette exposition, ses concepteurs ont voulu avant tout proposer “une exposition suffisamment évocatrice des différents espaces d’un cabaret”, à commencer par le foyer, l’espace d’accueil où les artistes viennent saluer le public. L’immersion dans l’univers des salles de spectacle débute dès l’escalier, avec une création artistique, d’immenses cache-tétons pailletés, objet emblématique du cabaret. Ensuite, on découvre “la loge, remplie de costumes encore suspendus, où les artistes se préparent avant de gagner le plateau, où on enfile chaussures, accessoires…” On peut y voir, pêle-mêle des perruques, un casque à pointe de soldat recouvert de plumes, ou encore des coiffes bigoudènes, prélude à la fameuse cape des Folies Bergère, évoquée plus haut.

• Le parcours se poursuit  par la tournée des cabarets classiques, tels que  le Crazy Horse, le Paradis latin et d’autres, puis par des costumes de différents artistes indépendants, qui peuplent les nouveaux cabarets qualifiés “d’interdisciplinaires”. Comme dans tout spectacle, il faut un grand final : dans la fameuse salle 13, il a été “pensé comme un grand show mêlant cabaret classique et nouveau”. C’est l’occasion de découvrir ce qui est sans doute le clou de cette  exposition, fruit de plus de six mois de travail : un manteau d’escalier  d’une dimension exceptionnelle. Cette cape  mesurant 10 m sur 6 m, provient  de la revue – spectacle Nuits de folies, présentée en 2002 aux Folies Bergère. Cette année-là, le célèbre établissement parisien inauguré en  mai 1869 avait voulu renouer avec la grande tradition de la revue qui avait fait ses très riches heures.  Plumes et French Cancan occupaient une place de choix dans ce spectacle qui entendait rendre hommage à la Parisienne. Les 500 costumes, dont cette cape XXL,  étaient signés par le flamboyant David Belugou.

Accéder au parcours détaillé de la visite

• Ajoutons que des vidéos ont été installées dans la plupart des salles, afin de donner à voir  ces costumes en mouvement. Les enfants n’ont pas été oubliés : un mini-cabaret a été reconstitué, leur  permettant  de comprendre ce que sont les  étapes successives dans la préparation d’un spectacle. Ils ont aussi la possibilité de  s’amuser en  reproduisant des figures de l’exposition sur une petite scène. Enfin,  grâce à un jeu de  cartes,  ils pourront retrouver des éléments disséminés dans l’exposition.

Infos pratiques : L’exposition Cabarets ! est visible au Centre national du costume et de la scène (Quartier Villars, route de Montilly à Moulins) jusqu’au mardi 30 avril 2024. Elle est ouverte tous les jours de 10 h 00 à 18 h 00. Contacts : Tél : 04.70.20.76.20 – mails : accueil@cncs.fr

• UN BILAN SATISFAISANT POUR LE CNCS EN 2023

APRÈS UNE ANNÉE 2022 EXCEPTIONNELLE

• En 2023, le CNCS a attiré 66.600 visiteurs, après une année 2022 qui avait été exceptionnelle, en totalisant 99.188 visiteurs, soit le record absolu de fréquentation depuis son ouverture en 2006. Selon Delphine Pinasa, directrice du CNCS, la  moyenne annuelle tourne autour des 70.000 visiteurs et  La barre des 91.000 n’a été atteinte qu’à trois reprises. Si l’exposition La marionnette, instrument pour la scène, présentée après  Danser l’image, était moins grand public, elle n’en a pas moins séduit 40.000 visiteurs et “elle  a fait consensus au sein des professionnels du secteur”, souligne Delphine Pinasa. Et d’ajouter: “C’était la plus grande exposition organisée sur le sujet en France depuis quinze ans, et elle s’inscrivait dans une démarche de labellisation de centres nationaux de la marionnette. Le colloque organisé en octobre a réuni toute la profession à Moulins”.  Quant à la nouvelle exposition, Cabarets !, elle a connu un bon démarrage, en accueillant  près de 5.000 visiteurs en trois semaines, avec pour certains jours des pointes jusqu’à 500 visiteurs, parmi lesquels beaucoup de groupes de scolaires.

• AVEC PLANÈTE(S) DÉCOUFLÉ…LE CNCS SE METTRA 

À L’HEURE DES J.O. DE PARIS À PARTIR DU 25 MAI

• Après Cabarets, le CNCS se mettra à l’heure des jeux  olympiques de Paris 2024, avec sa nouvelle exposition “Planète(s) Decouflé !”, qui sera visible du  25 mai jusqu’au 3 novembre. Elle présentera des habits de scène créés par Philippe Decouflé à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville, en 1992. On se souvient que le chorégraphe avait transformé la cérémonie à rayonnement mondial, vue par au moins deux milliards de téléspectateurs,  en une fête poétique, artistique, haute en couleur. Le spectacle de rêve et d’imagination débridée, convoquant le monde de la danse, du cirque et même des arts forains, avait alors mobilisé quelque 3.000 artistes professionnels et amateurs.

• Philippe Decouflé, chorégraphe majeur de la nouvelle vague française de la fin des années 80, à la carrière internationale, n’a cessé de créer des univers à mi-chemin de la danse, du cinéma et du dessin animé vivant. Chacune de ses productions révèle des mondes burlesques, fantastiques. Outre les costumes conservés par le CNCS, l’exposition présentera des archives vidéo, des dessins, des clips et des films. Près de 200 pièces permettront d’explorer toutes les facettes de l’artiste, ses productions pour sa compagnie DCA, mais aussi pour le Crazy Horse, ou encore, le Cirque du soleil.

 

• “SCROGNEUGNEU, L’EXPOSITION LA PLUS MIEUX

QUAND LE MIJ REND HOMMAGE

À PHILIPPE CORENTIN (1936-2022)

• Depuis 16 décembre et  jusqu’au 16 juin 2024, le Musée de l’illustration jeunesse (MIJ), à Moulins (Allier), propose une nouvelle exposition intitulée  Scrogneugneu, l’exposition la plus mieux qui rend hommage à Philippe Corentin. Initialement programmée en 2020, elle avait dû être remise à plus tard pour cause de  Covid et de fermeture des musées. Entre temps, Philippe Corentin est décédé le 7 novembre 2022. Cette exposition en forme d’hommage à l’artiste et à son œuvre présente de nombreuses planches originales. Elle  permettra aux visiteurs  de s’immerger dans son univers artistique, tout en essayant de percer les secrets cachés dans ses réalisations. Ils  pourront aussi découvrir des représentations 3D des œuvres de Philippe Corentin.

• Pour monter l’exposition, le MIJ a pu s’appuyer sur une double  collaboration. D’abord celle  de la scénographe et designer  Juliette Laval : « Au début, explique-t-elle dans La Montagne (21/12), je ne connaissais pas cet auteur. Quand j’ai su que le musée m’avait choisi, je me suis plongé dans ses histoires et j’en suis tombée amoureuse. J’étais très touchée par les sujets qu’il abordait et de la manière dont il parlait aux enfants« . Ensuite, on a également  fait appel à l’art d’Alex Rochereau, qui “apporte un charme supplémentaire à l’exposition”.

• Au fil du parcours, grâce à deux interviews on pourra découvrir  la personnalité de  Philippe Corentin, “ un auteur qui ne cherchait pas la reconnaissance, mais qui était heureux que son art soit reconnu« , explique  Emmanuelle Martinat-Dupré, responsable du MIJ. Elle souline que, malgré le côté enfantin de l’exposition, l’artiste traite de questions de société qui concernent tout le monde, comme l’impact écologique de chacun ou les violences intrafamiliales. L’exposition propose des jeux mis à disposition à destination des enfants, ainsi que des structures comme des bancs ou des commodes, qui ont toutes un rapport avec l’univers des livres de l’artiste. Des livres que l’on peut, par ailleurs, lire en cours de visite.

Savoir plus... Accéder au dossier de présentation  de l’exposition réalisé par du Musée de l’illustration jeunesse

Infos pratiques : Le MIJ est ouvert de 10 à 12 h 00 et de 14 à 18 h 00, du mardi au samedi.  Les dimanches et les jours fériés il est ouvert de 14 à 18 h 00. L’exposition fermera ses portes le 16 juin 2024.

Des expositions à voir …

jusqu’en janvier 2024

• À LA MÉDIATHÈQUE SAMUEL-PATY 

À MOULINS

•  Jusqu’au 7 janvier 2024, la médiathèque Samuel-Paty, à Moulins, en partenariat avec la Société bourbonnaise des études locales (SBEL), met à l’honneur Blaise de Vigenère (1523-1596), à l’occasion des 500 ans de sa naissance. Une exposition, intitulée Secrets de la Renaissance, dont le commissariat est assuré par  Paul-Victor Desarbres, y est  présentée. Ce dernier, qui a réalisé, pendant quatre ans, une thèse sur Blaise de Vigenère, est aujourd’hui maître de conférences à la Sorbonne.

• L’exposition permet d’aborder les différentes facettes de Blaise de  Vigenère, tout en insistant sur l’importance du secret   dans les livres de la Renaissance.  Né à Saint-Pourçain-sur-Sioule en 1523,  un an après la mort d’Anne de France, il fait aujourd’hui trop souvent figure “d’illustre inconnu” en Bourbonnais et au delà, même si son nom, qui  figure sur quelques plaques de rue, a été donné à la cité scolaire de sa commune natale. Son ouvrage le plus célèbre, Traité des chiffres (1586), traite des façons de décoder les dépêches.

• Autodidacte, à la fois écrivain, traducteur pratiquant l’italien, le latin, le grec, voire l’hébreu, Blaise de Vigenère a aussi été un diplomate, sorte “d’agent secret”, en même temps qu’un amateur d’art et  d’archéologie, au point de s’intéresser aux mystères des hiéroglyphes,  trois siècles avant Champollion. Ce véritable touche à tout (alchimie, astronomie), qui rencontra Michel-Ange en Italie, s’était également  fait un nom à la cour du roi Henri III, devenant  secrétaire de la Chambre de la Majesté du Roy.

• AU MUSÉE HENRI-LECOQ

À CLERMONT-FERRAND

• Au Musée Henri-Lecoq (Clermont-Ferrand),  jusqu’au 14 janvier, Le parc, terre de pollinisation permet aux visiteurs de découvrir les pollinisateurs du parc naturel régional des volcans d’Auvergne, où plus de 2.400 espèces ont été inventoriées.

jusqu’en  février  2024

• À LA MAISON DES MÉTIERS D’ART, À MOULINS

L’ÉPOPÉE ARCHITECTURALE DU CINÉMA LE COLISÉE

• Jusqu’au 10 février, la Maison des métiers d’art et du design  propose de redécouvrir l’histoire du site  dans lequel la nouvelle structure portée par Moulins Communauté s’est installée, au terme de plusieurs  mois de travaux.  Sous le titre Du 7ème Art aux métiers d’art : l’épopée  architecturale du Colisée en photographie, elle offre une rétrospective riche en documents. On pourra retrouver cette histoire dans l’article que lui a consacré Jean-Luc Galland sur la page Facebook de la Société d’émulation du Bourbonnais (voir également  notre Rubrique Associations culturelles – Société d’émulation) L’exposition gratuite et en accès libre,  est ouverte du mardi au vendredi (14 h 00 – 17 h 00) et le samedi (14 h 00 – 18 h 30).

. À BEAUNE D’ALLIER, DANS L’ANCIEN CAFÉ DU BOURG

LES ÂGES DE LA VIE ET  LES RITES DE PASSAGE

• Une exposition et un livre…C’est ce que propose de découvrir jusqu’au 18 février l’association Beaune accueille au fil du temps, dans les locaux de l’ancien café du bourg. Basée sur de nombreux documents et objets, l’exposition porte sur les âges de la vie  ou les rites de passage et leurs représentations symboliques dans  la société rurale du centre de la France, au XIXè siècle et au début du XXè siècle.  

Le baptême

• Elle  présente les rituels et coutumes  qui marquaient certains temps forts de l’existence, considérés comme des temps “de passage dans la vie, depuis la naissance jusqu’au deuil final.  Nombre de traditions animaient alors les sociétés rurales du Bourbonnais. Les cérémonies comme les fêtes (le baptême, l’entrée à l’école,  la communion,  la conscription, le mariage…) pouvaient mobiliser une partie de la population du village. Ces événements constituaient des rites de passage obligés  et permettaient à chacun  de passer d’une étape de sa vie à la suivante, d’un statut social à un autre.

Le mariage

• La conscription et le passage du conseil révision définissait qui était “bon pour le service”, accordant au passage un véritable brevet de “virilité”.  Gare aux réformés qui se retrouvaient socialement déclassés. Venait ensuite le rite du mariage, souvent entre personnes du même village. À l’inverse, le “statut de vieille fille” était alors mal vu.  Souvent on faisait appel au gourlaud”, l’intermédiaire obligé, à la fois pour la demande en mariage et pour les négociations, parfois âpres  sur la dot de la future mariée. Autres rites, ceux liés au deuil avec l’arrêt de la pendule et les miroirs voilés de noir. Le tout prolongé par le port de vêtements noirs pendant six mois pour la veuve, tandis que le veuf n’arborait qu’un simple brassard noir… Ce qui n’excluait pas la convivialité, avec le repas  qui suivait les obsèques et dans une ambiance qui n’était pas forcément funèbre.

Après le conseil de révision…

Chaque rite se déclinait en trois séquences : la séparation d‘avec l’état antérieur suivi du franchissement d’un nouveau seuil de la vie  et de  l’intégration dans le nouvel état. Ces rites ont perduré jusqu’à ce que les deux guerres mondiales viennent y mettre fin. De tout cela il est question dans le livre  sur lequel ont travaillé Arlette et Alain Chouzenoux ainsi que Claude Moreau. Reprenant le titre de l’exposition,  Les âges de la vie  ou les rites de passage et leurs représentations symboliques dans  la société rurale du centre de la France, au XIXè siècle et au début du XXè siècle, il est disponible au prix de 19 € auprès de l’association Beaune accueille au fil du temps. Les recettes de ses ventes contribueront à la poursuite de la restauration du patrimoine local.

Infos pratiques : L’exposition est visible jusqu’au 18 février, les week-ends, de  13 h 30 à 18 h 00, dans l’ancien café du bourg. Entrée libre et gratuite.  Contact : beauneaccueil@orange.fr

• AUX ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU CHER

LE CANAL DE BERRY, HISTOIRE D’UN PATRIMOINE

Jusqu’au 11 février 2024, les archives départementales du Cher (Rue Jean Marie Heurtault de Lamerville,  à Bourges) présentent dans leur salle des expositions temporaires  Le canal de Berry, histoire d’un patrimoine à travers les archives

• Le canal de Berry figure parmi les constructions les plus emblématiques du Cher au XIXe siècle. Son déclassement en 1955, conséquence de la fin de son utilité économique, faillit entraîner sa disparition. Mais son empreinte dans le paysage et les mémoires est restée profonde. Il est même devenu en ce début de XXIe siècle vecteur de développement touristique avec l’aménagement de ses rives pour le projet Canal de Berry à vélo.

• À travers cette exposition, les Archives départementales reviennent sur l’histoire du canal depuis sa création sous le Premier Empire, sur les enjeux économiques et industriels qui ont conditionné son tracé, sur les conditions de sa construction et de son entretien.

• Témoins de la révolution industrielle, les cartes et les plans qui ont servi à la réalisation sont pour la première fois présentés au public. Ils permettent de visualiser les ouvrages d’art les plus remarquables parmi les dizaines d’écluses, ponts et aqueducs du canal, qui font désormais partie du patrimoine départemental. Une sélection de documents et d’objets liés à la vie sur le canal sont également présentés, illustrant l’histoire des mariniers, des éclusiers, des cantonniers et des riverains, souvenirs d’une époque qui a pris fin il y a près de 70 ans. L’histoire se poursuit cependant. Riche de ses atouts naturels et patrimoniaux, le canal de Berry connaît désormais, entre eau et vélo, une nouvelle vie.

• AU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE

DE CHAMALIÈRES

• Au Musée de la Résistance de  Chamalières (7, place de Beaulieu – 63400 Chamalières), l’exposition Le temps suspendu, est prolongée jusqu’au 24 février. À travers un ensemble de photos originales, elle s’attache à mettre en valeur  des instants d’intimité, et de calme, contrastant avec les affres de la guerre.

Créé en 1994 par Jean Bac, ancien résistant interné, le Musée de la Résistance évoque tous les événements de la Seconde Guerre mondiale. Sur une superficie de 134 m2, le musée travaille à informer, documenter et passer le flambeau de la mémoire aux plus jeunes. Outil pédagogique incontournable, il participe à la transmission essentielle d’un des plus sombres héritages historiques de la période contemporaine. Les principaux  thèmes y sont abordés de façon chronologique :  la montée du nazisme , la Résistance, la collaboration et la vie quotidienne durant la Seconde Guerre mondiale, l’internement, les ghettos, la déportation et procès des « bourreaux » à Nuremberg.

jusqu’en mai 2024

• AU MUSÉE BARGOIN

À CLERMONT-FERRAND

• Au Musée Bargoin,  Les collections permanentes d’archéologie rassemblent les découvertes réalisées dans le bassin clermontois et le département. Le Laboratoire, un espace évolutif créé pour imaginer avec le public le nouveau musée qui mêlera les collections du musée d’art et les collections de textiles extra-européens, fait le point jusqu’en février. Deux présentations du projet du nouveau musée, sont programmées les  17 janvier et 23 février.

• Autre exposition visible, toujours au musée Bargoin et jusqu’au 24 mai, Le temps de la Méridienne, 5.000 ans d’histoire sous l’autoroute A75. Elle présente les découvertes archéologiques réalisées de 2018 à 2020 lors des travaux d’élargissement de l’autoroute A75 sur quatre sites : Pontcharaud à Clermont- Ferrand, Le Péretine et La Jonchère au Crest et Le Douleix à Veyre-Monton. Menées dans le cadre des opérations d’archéologie préventive, ces opérations de grande envergure ont permis de renouveler la connaissance de l’histoire du territoire sur 5 000 ans, du Néolithique à la période gauloise. Des vestiges inédits ont été mis au jour : des alignements de menhirs, des architectures funéraires méconnues, une immense tombe sous un cairn, … Environ 300 objets sont présentés ainsi que des vidéos, des maquettes et des vues 3D des tombes néolithiques. Le parcours chronologique permet de réaliser un véritable voyage dans le temps à la rencontre des anciens habitants de la région clermontoise. Enfin, un espace spécialement conçu pour les jeunes visiteurs leur permettra d’appréhender les divers métiers de l’archéologie, grâce à des manipulations et des expériences.

Jusqu’en juillet 2024

• AU MUSÉE D’ART ROGER-QUILLIOT

À CLERMONT-FERRAND

• Le Musée d’art Roger-Quilliot propose, une nouvelle présentation de la collection Combe,  une  collection d’art moderne, constituée de plus de 400 œuvres. Jusqu’au 7 juillet, le musée met aussi  à l’honneur son fonds d’arts graphiques en présentant une quarantaine d’œuvres sur papier du XXe siècle, célébrant Picasso, Braque, Chagall, Léger…

• AU MUSÉE DE LA VIGNE ET  DU VIN

DE LA BASSE AUVERGNE À AUBIÈRE

• À Aubière, le Musée de la Vigne et du vin de Basse Auvergne présente une exposition intitulée De Louis à Pasteur 1822-1825. Elle a été réalisée à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur et elle s’intéresse  plus particulièrement aux travaux scientifiques qu’il a réalisés sur le vin.

• Témoin de la tradition et du renouveau viticole, le Musée de la Vigne et du Vin est une invitation à découvrir les produits, les paysages et le patrimoine architectural du vignoble de Basse-Auvergne. Il  met en scène les savoir-faire et les objets caractéristiques de la fin du XIXè siècle jusqu’au milieu du XXe siècle. A la fin du XVIIe siècle, les caves du musée appartiennent à Gilberte de la Roche-Brillant, héritière de la seigneurie d’Aubière. L’endroit prit donc le nom de « Cave à Madame ». Aménagé dans des caves datant des XVIIe et XVIIIe siècles, le musée de la vigne et du vin entraîne le visiteur à voyager dans le passé, au cœur des traditions du vignoble auvergnat. En parcourant le villages et coteaux de Limagne, le visiteur peut saisir la place qu’occupèrent et qu’occupent encore la vigne et le vin de la région d’Auvergne. On y découvre, successivement, une salle présentant une reconstitution du cycle végétatif sur une année, des expositions d’outils du vigneron, un atelier de tonnellerie, une mise en scène au sein du cuvage relatant les différentes étapes de la vinification jusqu’aux réjouissances entourant les vendanges et le monde viticole.

• TRÉSORS DU BAROQUE,

LA PEINTURE BOURBONNAISE AU XVIIè SIÈCLE

AU MUSÉE ANNE-DE-BEAUJEU À PARTIR DU 10 FÉVRIER

• La prochaine  exposition Trésors du baroque, qui sera présentée à partir  du 10 février 2024 et jusqu’au  5 janvier 2025,  au musée  Anne-de-Beaujeu, à Moulins, mettra en lumière l’art local du XVIIè siècle, en offrant une perspective nouvelle  de la création artistique de l’époque :“Contrairement aux idées reçues, la fin du duché n’a pas asséché  le goût des nobles et du clergé pour les beaux arts, explique le magazine Reflets d’Allier (janvier – février 2024). Les commandes picturales affluent auprès des peintres locaux mais aussi  des artistes de renom national. En présentant des tableaux inédits, grâce à de prestigieux prêts de musées nationaux et d’institutions régionales,  le musée départemental réhabilite un siècle longtemps mal considéré. Pourtant, il recèle des chefs-d’œuvre signés de La Hyre, Parrocel, Moillon,  Vuibert et d’autres”. L’exposition qui présentera un parcours en  six grandes étapes entend leur apporter un nouvel éclairage. C’est Guennola Thivolle, conservatrice  des antiquités et objets d’art, auteure d’une thèse sur le sujet, et Giula Longo qui en sont les deux commissaires.

• En attendant, le département de l’Allier a lancé une campagne de restauration de 6 tableaux qui y seront exposés. Parmi eux, figure  le portrait de Pierre de Sève (1628-1695), par Marie-Joséphine Nicolas-Drapier, d’après Henri Gascard. Le tableau  est considéré par les spécialistes comme “l’essence du baroque ” en Bourbonnais.

 • LA FINE FLEUR DE LA BRODERIE

AU MUSÉE DE LA VISITATION

• La prochaine exposition temporaire du musée de la Visitation de Moulins sera consacrée à La fine fleur de la broderie.  Depuis celle qui avait été dédiée à cet art en 2009, le musée a reçu en dépôt de très nombreux objets brodés, ornés de motifs floraux. 150 pièces  toutes inédites et datant de la période  du XVIè siècle à la seconde moitié du XXè siècle seront présentées. On pourra y voir des vêtements liturgiques mais aussi des éléments  de mobiliers ou de vestiaires civils. Comme pour les précédentes expositions,  un livre intitulé La fine fleur de la broderie sera publié. Tout en revenant sur les origines de cette mode dans la Renaissance puis dans les Florilèges du XVIIè siècle, il montera également comment les Visitandines s’en sont emparées, notamment lors de la canonisation de François de Sales, leur fondateur, en 1665. À cette époque, le décor floral a connu son apogée dans la mode civile avec différentes déclinaisons : vêtements, mobilier, vase et orfèvrerie. Dans les périodes suivantes,  les visitandines conserveront leur attachement à ces décors.

• Si vous avez manqué une des expositions temporaires du Musée de la Visitation… Entre Splendeurs dévoilées, cinq siècles d’art à Moulins (2007) et La nouvelle Artémise, Marie-Félice Orsini, duchesse de Montmorency (2023) le Musée de la Visitation a publié 17 ouvrages accompagnant  ses expositions successives. La plupart d’entre eux sont encore disponibles sur le site du Musée de la visitation.

PATRIMOINE

• À MONTLUÇON,  LE CRAIUM CONTINUE

D’ENRICHIR SES COLLECTIONS

• Il y a  quarante ans, René Bourgougnon (1909-1995), qui avait été professeur d’histoire au lycée de garçons de Montluçon, publiait en compagnie de Michel Desnoyer, professeur de lettres et passionné d’archéologie, un livre qui allait faire date : Montluçon au siècle de l’industrie : le temps du canal, du fer et du charbon. Publié initialement par les éditions des Marmousets, à Moulins, il allait connaître trois rééditions entre 1989 et 1991 et il est devenu la référence  en matière d’histoire de l’industrie dans le bassin montluçonnais.

• Dans le même temps, René Bourgougnon et Michel Desnoyer, avaient fondé dès 1983 le CRAIUM. Derrière cet acronyme, se cache  le Centre de recherches d’archéologie industrielle et urbaine de Montluçon. À un moment où la plupart des vieilles usines montluçonnaises de la première génération était en train d’être rayées du paysage, leur objectif était de sauver, sinon les murs, du moins du matériel et des machines condamnés à partir à la ferraille. Tout ce qui a pu être collecté, y compris un vieux car Dunlop utilisé pour le ramassage des ouvriers, a été alors entreposé pêle-mêle dans un hangar désaffecté. Après la disparition de René Bourgougnon, en 1995, le projet de constituer ce qui aurait pu être un musée de l’industrie avait  été mis peu à  peu en sommeil. 

• Il a fallu attendre le début des années 2020 pour qu’une nouvelle génération de passionnés se décide à  reprendre le projet et à le redynamiser, avec l’élection d’un nouveau bureau  présidé par Philippe Desguis. En attendant de pouvoir (peut-être) disposer d’un nouveau local et de décider de ce qu’il est possible de faire avec  tout ce qui a été amassé, la collecte continue. La dernière pièce entrée dans les collections est un laminoir fabriqué à la fin du XIXe siècle par les usines Saint-Jacques de Montluçon. La machine, qui pèse plus de 40 tonne, avait  été mise en service au début du XXe siècle, par les Forges commentryennes.  Durant plus d’un siècle, elle  a façonné des dizaines de milliers de  tonnes de métal.

• Pour l’acquérir, le CRAIUM a dû débourser pas moins de 38 000 €. Il a ensuite fallu démonter ce laminoir pièce par pièce et l’acheminer de Commentry vers Montluçon, avant de procéder au réassemblage. Une tâche d’une très grande ampleur quand on sait que la seule partie haute avec ses tirants et son volant, qui servait à régler l’épaisseur des cylindres, pesait à elle seule pas moins d’une douzaine de tonnes. Pour Philippe Deguis, le problème urgent à résoudre est désormais celui du manque d’espace. Le CRAIUM pourrait déménager à proximité de la zone commerciale Saint-Jacques, dans un bâtiment industriel désaffecté “qui n’est pas délabré et qui est situé dans un endroit où il y a de la circulation”, ce qui donnerait de la visibilité au CRAIUM (…), mais qui n’est pas gratuit”. Tout cela aura donc un coût et les responsables de l’association espèrent que la Ville, le Département et la Région accepteront d’apporter leur aide pour faire aboutir le projet.

• Une fois installé dans ses nouveaux locaux, le CRAIUM  voudrait y créer  un musée vivant et ludique sur la grande période industrielle dans le Bourbonnais. Le lieu s’adresserait autant aux simples amateurs et néophytes  qu’aux connaisseurs les plus aguerris, dans une scénographie qui serait  “actuelle et immersive”.

Contact: Tel: 06 12 52 96 81 – info.craiumgmail.com

• Reflets d’Allier (janvier-février 2024), magazine du conseil départemental,  a consacré un article au CRAIUM et à ses activités, sous le titre “Le CRAIUM va au charbon”. On peut lire que “le Centre de recherche d’archéologie urbaine de Montluçon souhaite redonner vie à une partie de la mémoire de l’ancien bastion de l’industrie française. L’association relève un lourd défi fait d’acier et de sueur”. L’article évoque les origines ainsi que  les projets de l’association, avant de lister  quelques-unes de ses “pièces phares”. Parmi celles-ci figure  un bus Berliet des années 1950 qui assura pendant trois décennies le ramassage des ouvriers de l’usine Dunlop, jusqu’à la reprise par le groupe japonais Sumitomo en 1984.

• RETOUR SUR L’HISTOIRE DE L’HÔTEL DE VILLE

 DE MONTLUÇON, AVANT SA RESTAURATION COMPLÈTE

L’ancien hôtel de ville

• Alors que la ville de Montluçon s’apprête à ouvrir un vaste chantier de plusieurs années pour restauration de son hôtel de ville, Fabrice Redon est revenu dans La Montagne (18 décembre) sur l’histoire de sa construction entre 1910 et 1912. Initié  dès 1899 pour remplacer l’ancienne maison commune qui s’était installée depuis  1812 dans les locaux vétustes de l’ancien couvent des Ursulines, le projet soutenu par le maire, Paul Constans, a été mis en œuvre par l’architecte Gilbert Talbourdeau, père (1863-1943).  Pour ce faire, il a fallu raser entièrement l’ancien couvent avant  de construire  en s’appuyant sur une partie des anciennes fondations. Entre la démolition et l’inauguration de l’hôtel de ville, il  aura seulement fallu deux années de travaux, gros œuvre et finitions compris.

Le nouvel hôtel de ville

• Un véritable record, compte tenu des moyens matériels de l’époque, d’autant que si l’inauguration n’a eu lieu qu’en décembre 1912, les services municipaux s’y étaient installés depuis le moi de mai. En même temps, on a procédé à la construction du nouveau théâtre, inauguré en 1913 par Gabrielle Robinne. L’article insiste aussi  sur les nombreux artistes qui ont été sollicités pour la décoration des lieux. Parmi eux, figurent le maître verrier Francis Chigot, les frères Barbéris, peintres moulinois, ainsi que les grandes figures artistiques montluçonnaises que sont  Pierre Leprat et Lucien Pénat. Le montant total des travaux s’était élevé à 1 millions de francs de l’époque, ce qui équivaudrait, selon le convertisseur de l’Insee, à plus de 4 M € d’aujourd’hui.

• LE MUSÉE DE LA RÉSISTANCE DE MONTLUÇON

RECHERCHE TOUJOURS DE NOUVEAUX LOCAUX

• L’Association bourbonnaise des amis du musée de la Résistance nationale (ARMN) de Montluçon, présidée par  Jacky Laplume, est toujours à la recherche “de nouveaux locaux dignes de ce nom qui soient accessibles aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées et aux enfants”. D’où l’appel renouvelé à destination de la ville de Montluçon.

• Hébergé dans une salle de l’école Paul-Lafargue, le musée a dû fermer ses portes au public, après la tempête du 15 juillet 2023 qui a emporté une partie de la toiture du bâtiment, provoquant un important dégât des eaux. Fort heureusement, l’essentiel des documents et des archives a pu être sauvé. Depuis l’ensemble est stocké dans un local mis à disposition par la ville. Pour Jacky Laplume, il faut passer à une nouvelle étape, celle de la réouverture du musée, dans un nouveau local, avec l’appui des collectivités. Et de citer l’exemple de Châteauroux, où la Ville et le Département de l’Indre apportent leur soutien à  la création d’un musée de la Résistance au sein de l’espace Mendès-France. Autre exemple, celui d’Aubusson où un  projet similaire est en cours.

• Du côté de la ville, qui “porte en ce moment beaucoup de projets comme la rénovation de l’hôtel de ville et le château des ducs de Bourbon”, si le projet d’un musée n’est pas rejeté, il ne semble pas faire partie des priorités. À l’inverse, pour l’opposition municipale, “il est incompréhensible de ne pas trouver un espace digne pour accueillir les collections de l’association et recevoir des chercheurs”. Et de poursuivre : “Les collections de l’association sont inestimables puisqu’elles concernent l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à Montluçon. Une histoire qui comporte des moments de gloire mais aussi des parts sombres. Un de nos maires, ministre de l’Intérieur du Front populaire, a été assassiné par la Cagoule. Il y a aussi l’assassinat de la carrière des Grises qui est encore entouré de mystères”.

• En attendant, les bénévoles de l’association entendent bien poursuivre leur travail avec la préparation d’une grande exposition qui sera présentée à l’occasion de la célébration du 80ème  anniversaire de la Libération de Montluçon. Elle retracera les combats qui ont vu les résistants et les Allemands s’affronter du 19 au 26 août 1944. Si les délais sont tenus, elle devrait être prête en avril.

• 80 CHÂTEAUX BOURBONNAIS ET AUTANT DE SECRETS

À DÉCOUVRIR DANS L’ALBUM  DE CATHERINE BEAUGRAND

• Sur les 700 châteaux que compte le Bourbonnais, entre ses vieux donjons, ses forteresses médiévales, ses gentilhommières et autres castels, une cinquantaine seulement  ouvrent leurs portes ou leurs jardins, voire les deux à la fois, au grand public. Dans un premier volume paru au printemps dernier, Catherine Beaugrand en avait sélectionné une dizaine, ceux qu’elle appelle “ses châteaux coup de cœur”,  voire ses “châteaux chouchous”  et  autour desquels s’est écrite l’histoire du Bourbonnais. Ce deuxième  volume se présente donc  comme une nouvelle version  enrichie de nombreux documents, avec une mise en page  entièrement revue, tout en présentant  de nouveaux châteaux à explorer. Pour réaliser les  80 photographies qui illustrent cet album, elle a fait appel à deux photographes de talent,   Mario Tarantini et Catherine Senotier, qui ont su mettre en valeur l’âme des différents édifices.

• Après la préface, suivie d’une brève étude sur les blasons, l’auteure  guide le lecteur dans la visite et l’histoire des châteaux de Hérisson, de Veauce, du Max au Theil, d’Huriel, de Quinssaines, de la Crète à Audes, de Fourchaud, de Fontariol, et des ducs de Bourbon, à Montluçon.  En conclusion elle évoque ces temps forts qu’ont été ses rencontres avec les propriétaires de ces lieux chargés d’histoire. Catherine Beaugrand, qui réside à  Quinssaines, aux portes de Montluçon, a déjà à son actif plusieurs romans qui ont pour cadre le Bourbonnais, à l’époque médiévale. Sa saga historique “Le Prince Maudit”, a connu un prolongement avec une adaptation au cinéma. En 2019, elle a créé sa propre maison d’édition, Angelfall. Châteaux et secrets en Bourbonnais (1 vol. relié, 92 p, 80  illustrations en couleur, 30 €) est disponible en librairie et directement auprès d’Angelfall éditions (angelfall-editions@orange.fr).

• SIX SITES CLUNISIENS BOURBONNAIS

CANDIDATS AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

• Sur les  2 000 à 3 000 abbayes, monastères ou églises bâties en Europe,  sous l’influence des moines de l’ordre de Cluny, les deux tiers se trouvent en France.  Plus d’une centaine  sont en lice pour figurer  sur la liste  qui sera présentée par la fédération européenne qui les regroupe et qui leur permettra, peut-être, d’être inscrits  au Patrimoine mondial de l’UNESCO. La réponse est attendue pour 2025.

• En tête, figure bien évidemment  l’abbaye de Cluny,  chef d’œuvre de l’art roman bâtie à partir du XIè siècle. À l’échelle de l’Auvergne, on compte 18 sites clunisiens candidats et, dans le seul département de l’Allier, on en trouve 6 réunis au sein d’un comité territorial : Souvigny, Arronnes, Broût-Vernet,  Châtel-Montagne, Saint-Germain-des Fossés et Neuilly-en-Donjon.

Châtel-Montagne

• L’inscription au patrimoine  mondial présente des avantages, comme le souligne Michel Barbarin, maire de Souvigny. Elle apporterait à sa commune une reconnaissance internationale ainsi qu’un essor économique et touristique important. La médaille présente toutefois un revers : l’obligation de réaliser des travaux de restauration et des aménagements au cœur médiéval de la cité. Certains sont déjà en cours,  sur la façade  et sur la toiture  de la prieurale. D’autres sont en projets, comme la réhabilitation de la chapelle neuve des Bourbons, estimée à 3 M €. Au-delà, l’objectif final est de parvenir à restaurer la totalité de la prieurale, avec une facture globale estimée à au moins 18 M €. Un montant pour lequel la commune est éligible à des aides financières, entre  la Région, le Département et l’État, même si, au bout du compte, il y aura un reste à charge pour Souvigny. Pas de quoi décourager toutefois  Michel Barbarin qui estime que l’inscription permettrait de décupler le nombre de visiteurs qui s’est élevé à 40 000 en 2021. Quant aux incertitudes sur l’issue de la candidature, il les balaie : “J’y crois dur comme fer car nous avons des atouts énormes  dans notre jeu et un dossier très solide”, affirme-t-il.

• UN LIVRE REMARQUABLE CONSACRÉ

AUX TRÉSORS DU PRIEURÉ DE SOUVIGNY

• Dans le cadre de la participation du site de Souvigny à la candidature pour l’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco, portée par la Fédération européenne des sites clunisiens, le musée de Souvigny a édité un ouvrage référence intitulé Souvigny : Trésors d’un prieuré clunisien .  Ce beau livre grand format, imprimé sur papier semi-brillant, avec une  couverture cartonnée, témoigne de la richesse actuelle et passée de ce site d’exception. 25 auteurs, parmi lesquels des conservateurs, des spécialistes, des archéologues et des  historiens retracent la riche histoire du berceau des Bourbons et du prieuré clunisien. Ce livre  s’inscrit également dans le cadre de l’exposition temporaire Trésors d’un prieuré clunisien, présentée au musée de Souvigny, du 1er avril 2023 jusqu’au 3 novembre 2023. Au travers de 328 pages, agrémentées de plus de 420 photos en couleur, le lecteur découvre des éléments inédits issus des dernières recherches scientifiques. Le livre  est disponible auprès du musée de Souvigny (Tél : 04.70.43.99.75). 

• TROIS PROJETS RETENUS PAR LE PUBLIC

LORS DE LA SOIRÉE DE LA FONDATION DU PATRIMOINE

Neuilly-le-Réal

• En décembre, la Fondation du patrimoine a organisé sa troisième soirée du patrimoine au théâtre municipal de Moulins. À cette occasion, après un tour d’horizon des projets achevés, en cours ou programmés, concernant aussi bien des édifices que des objets mobiliers,  les trois projets retenus pour 2024  ont été dévoilés. Parmi les 7 dossiers qui concernaient Bessay-sur-Allier, Chapeau, Château-sur-Allier, Neuilly-le Réal et Souvigny, le public a finalement choisi  le projet de restauration du Prieuré clunisien de Souvigny, ainsi que ceux de  l’église de Neuilly-le-Réal et du tableau de Saint-Marc, dans la prieurale de Souvigny.

• C’est l’occasion de rappeler que,  sur le site de la Fondation du Patrimoine, particuliers comme entreprises peuvent  effectuer  des dons pour soutenir tel ou tel projet. Ils sont déductibles  des impôts dans les limites et conditions précisées sur le site. Contact mail: allier@fondation-patrimoine.org.

• UN PARCOURS POUR METTRE EN VALEUR

L’HISTOIRE ET LE PATRIMOINE DE CHAZEMAIS

• En décembre, pour mettre en valeur son histoire et son patrimoine, la commune de Chazemais a inauguré six pupitres matérialisant la vie de la commune.  Visiteurs et touristes vont pouvoir partir  à la découverte du patrimoine local, avec l’église Saint-Denis (XIIè siècle), la rue principale, l’ancien hôtel, l’ancienne école, ou encore  des photos de l’ancien café, qui servit de lieu de transfert de résistants pendant la guerre…Le tout grâce à  un panel de pupitres qui regroupent de nombreuses photos. Avec ce sentier patrimonial, qui répondait d’abord à une demande des habitants eux-mêmes, la petite histoire locale peut ainsi croiser la grande histoire. Il sera intégré aux petits et moyens sentiers de randonnée et on pourra le parcourir soit  partiellement, soit en totalité, à pied, à vélo, à cheval.

• UN CHANTIER DE QUINZE ANS ET DE 3,4 M €

POUR RESTAURER L’ÉGLISE SAINT-BLAISE DE VICHY

• Le 27 novembre, en présence de la ministre de la Culture présente à Vichy  dans le cadre du Prix Albert Londres,  Frédéric Aguilera, maire de la station thermale a officiellement lancé  les travaux de restauration de l’église Saint-Blaise. Un chantier urgent, qui sera mené “en profondeur” et qui doit s’étaler sur une quinzaine d’années.   “Il y a Saint-Louis, la bonne élève consensuelle, au cœur contemporain de Vichy. Et il y a Saint-Blaise, la rockeuse clivante, au cœur historique de la ville. Saint-Blaise, dont on ne sait souvent pas trop quoi penser, tant son architecture désarçonne. Qui n’y est pas entré ne peut d’ailleurs pas saisir l’incroyable ambivalence artistique de la bâtisse, en découvrant l’explosion Art nouveau derrière la grise austérité, toute de béton vêtue”, pouvait-on lire dans La Montagne. Quant à l’hebdomadaire La Semaine de l’Allier,  il n’était pas en reste en parlant de “L’église Saint-Blaise, trésor de Vichy”, avant d’ajouter : “Impossible de ne pas lever les yeux au ciel en passant près de l’église”, qualifiée quelques lignes plus loin  “d’incroyable”.

• La construction de l’église a été lancée à l’aube des années 1920. Il s’agissait de répondre à l’afflux des fidèles, curistes inclus, et c’est ce qui avait poussé l’abbé Robert à s’adresser aux architectes Antoine Chanet et Jean Liogier. La crise économique étant passée par là, il a fallu redimensionner le projet  et renoncer à la pierre pour le béton, matériau réputé nettement moins cher. Sous le regard du  chanoine Piotte, successeur de l’abbé Robert, les travaux ne s’achèveront qu’en 1956, avec l’édification du clocher, culminant à 67 mètres.

• Depuis cette époque,  la bâtisse, dont une partie porte le nom de Notre-Dame-des-Malades, a mal vieilli et l’enjeu du chantier est d’assurer sa pérennité en stoppant d’abord les infiltrations et en mettant l’édifice en sécurité.  La mise hors d’eau et hors d’air, implique la restauration de toutes les toitures et de quelques vitraux. Il faudra aussi purger les bétons fragiles en façade, avant mettre en place d’un ascenseur dans le clocher pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à la nef, le tout complété par l’installation de toilettes adaptées.

• La première tranche de travaux, qui est estimée à 1,5 M € et qui  devrait durer une année,  portera donc sur la mise en sécurité des personnes et du bâti. Viendront ensuite les travaux de restauration et de mise en valeur de l’intérieur. Au final, le montant total des travaux devrait atteindre 3,4 M €, dont plus d’un tiers subventionné par  le département et l’État, via la Direction régionale des affaires culturelles.

• L’ENTREPRISE DAGOIS

BIENTÔT UN SIÈCLE AU SERVICE DU PATRIMOINE

Gare de Vichy (Photo Site Dagois)

• Fondée à Yzeure, en juin 1928,  par Émile Dagois, l’entreprise éponyme de maçonnerie et de couverture, spécialisée dans la restauration du patrimoine ancien et des monuments historiques,  qu’ils soient publics ou privés, fêtera son centenaire dans quatre ans. Châteaux, églises, cathédrales, maisons anciennes, moulins, remparts sont autant de sites sur lesquels sont intervenus ou interviennent ses équipes de compagnons hautement qualifiés. Pour s’assurer de la qualité des matériaux, Dagois entretient des relations privilégiées avec quelques-uns  des plus grands carriers français : lave, marbre, calcaire ou  granit aboutissent à l’atelier de Varennes-Vauzelles (Nièvre) où s’affairent  métreurs, scieurs, sculpteurs et tailleurs.

Saint-Denis de Chemilly (Photo Site Dagois)

• L’Allier, la Nièvre, le Cher et le  Puy-de-Dôme constituent l’essentiel des  zones d’interventions de l’entreprise, 70 % de l’activité provenant des marchés publics et 30 % des particuliers À l’actif de la société Dagois,  qui emploie aujourd’hui une quarantaine de  personnes, figurent entre autres la restauration de l’escalier monumental du CNCS, à Moulins, les pieds du Jacquemart (classé MH en 1929), ou encore le chantier de  l‘église Sainte-Croix et celui de la cathédrale de Moulins, achevé récemment. Souvigny, La Charité-sur-Loire le parc des Thermes à Vichy font partie des chantiers en cours ou à venir. Si l’entreprise a pu traverser près d’un siècle, c’est aussi parce qu’au-delà de son savoir-faire qu’elle pérennisé, elle a réussi plusieurs transmissions, entre  son passage dans le giron de l’entreprise Marcel Rabette en 1958, son intégration au groupe Eiffage en  1993 et son récent rachat par le groupe Helios en 2023, dirigé par Nicolas Barathon. Conclusion de ce dernier qui considère le bâti ancien comme une véritable passion: “On est discrets et ça nous va bien, c’est encore familial. On est tout petit face à des grands groupes, mais c’est un secteur très spécifique, avec une concurrence saine”.

• NOTRE-DAME   DU PORT À  CLERMONT-FERRAND

LE BILAN D’UN QUART DE SIÈCLE DE TRAVAUX

• Il y a un quart de siècle, le 2 décembre 1998, la basilique Notre-Dame-du-Port, à Clermont-Ferrand, faisait son entrée au Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France. Depuis, plus de 5,7 millions d’euros ont été consacrés  aux travaux de restauration de l’édifice roman, afin  de le préserver des atteintes du temps et de lui  redonner une nouvelle jeunesse.

• La première étape (2001-2006) a porté sur la restauration extérieure, avec le nettoyage ou le remplacement des pierres habillant l’édifice, tandis que les tuiles canal ont fait leur retour sur les toitures. Entre 2006 et 2008,  on est passé à la restauration de l’intérieur de la basilique aux dimensions impressionnantes. Dans un premier temps, on a rétabli les badigeons d’origine  qui avaient disparu, lors d’une rénovation conduite  avant la Première Guerre mondiale par l’architecte Gabriel Ruprich-Rober (1859-1953).  Après quelques années de pause, les travaux ont repris en 2018-2019, avec la révision complète et le grand nettoyage de l’orgue. En même temps, une étude  a été lancée pour déterminer le caractère exceptionnel de deux têtes romanes en bois polychrome du XIe siècle qui, depuis, sont visibles par le public.

• De 2020 à 2022, le chantier de restauration a concerné   la crypte et la sacristie Au passage, on a découvert que la sacristie était en fait l’ancienne salle capitulaire du chapitre du Port, construite à la fin du XIIe siècle avec le cloître. Des chapiteaux sculptés, des boiseries, et  des fresques polychromes ont été mises en valeur. Enfin, depuis 2022 a été ouverte une nouvelle étape qui devrait durer jusqu’en 2027 : dans le cadre d’un programme de valorisation de la basilique, engagé dès 2016 par la Ville de Clermont-Ferrand et la Métropole, un projet de requalification des abords est en cours de réalisation.

• LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE L’ASSOMPTION

L’AUTRE GRAND CHANTIER CLERMONTOIS

• À la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Clermont-Ferrand,  la baie médiévale losangée, donnant sur la place de la Victoire menaçait de tomber, suite à la tempête survenue dans la nuit du 16 au 17  novembre 2022. Elle a fait l’objet d’un important chantier de  consolidation et de restauration complète, pour un montant total de plus de 521.000 € financés par le ministère de la Culture dans le cadre du plan France Relance. De quoi envisager avec sérénité les 100 années à venir.

• D’autres travaux vont suivre dans les prochains mois, avec une priorité : la mise hors d’eau de l’édifice, pour mettre fin aux  infiltrations, ce qui impliquera une restauration de la couverture, en particulier au niveau des flèches. Il faudra aussi revoir les installations de sécurité incendie, en créant à la fois des colonnes sèches et des planchers sécurisés, afin de permettre aux pompiers d’intervenir plus rapidement et en toute sécurité, en cas d’incendie dans les combles. D’autres travaux d’ampleur devraient suivre pour s’étendre sur une dizaine d’années…au moins. En attendant, on pourra à nouveau visiter la crypte fermée depuis longtemps au public. Sa réouverture interviendra  avant la fin de cet hiver, la dernière question à trancher restant celle du nombre maximal de personnes autorisées lors de  chaque visite.

• BOSMOREAU-LES-MINES (CREUSE)

FÊTE LES VINGT-CINQ ANS DE SON MUSÉE DE LA MINE

• Tout comme l’Allier, avec le musée de Noyant-d’Allier, le département de la Creuse possède aussi son musée de la mine. Installé à Bosmoreau-les-Mines, il a célébré en décembre son vingtième anniversaire, en présence de deux des filles de celui qui  fut le  principal concessionnaire de la mine, Valéry de Mongolfier. Quarante-cinq ans après la fermeture de la  dernière mine et au terme de  quatre ans de réflexions, de recherches, de récoltes de documents, d’objets et surtout de témoignages, le musée de la mine avait été inauguré le 5 décembre 2003,  jour de la Sainte Barbe, patronne des mineurs. Depuis, il a accueilli  plus de 26 000 visiteurs.

• Hébergé dans une partie de l’ancienne école et des appartements autrefois réservés aux instituteurs, le musée est organisé autour des deux périodes de l’extraction du charbon : celle dédiée à l’extraction par galerie, entre 1784 et 1922, et celle consacrée à l’exploitation à ciel ouvert, entre  1942 et 1958. L’espace muséographique regroupe six salles, avec autant que de thématiques. Le premier étage évoque  les différents exploitants des mines, les  conditions de vie et de travail des mineurs, les deux types d’exploitation, ainsi que l’aspect social, avec la lutte des syndicats en faveur des droits des mineurs. Des maquettes permettent de mieux comprendre ce qu’étaient l’exploitation du sous-sol et la vie des villages. Quant au rez-de-chaussée, il est consacré à  la reconstitution d’une salle de classe telle que celle que pouvaient  fréquenter les enfants des “gueules noires”, au milieu du XXè siècle.

Contact : Musée de la mine : Tél : 05.55.64.20.52 ou 06.08.89.67.11. Courriel :   contact@museedelamine.fr.

• LE FONDS PHOTOGRAPHIQUE MICHEL CHADEYRON

UN TRÉSOR DE PLUS DE 82 000 CLICHÉS

• En 60  ans d’activités, entre 1947 et 2007, le photographe corrézien Michel Chadeyron (1926-2008) a réalisé sur différents supports plus de 82 000 clichés de la ville d’Ussel et de ses alentours. Un travail qui rappelle celui de son  collègue Montluçonnais Robert Parant (1905-1976). À sa mort, survenue le 27 avril 2008, il a laissé  une maison pleine à ras bord de clichés mais  dans un désordre absolu : “ Il y avait des photos dans toutes les pièces de la maison, Dans des boîtes à chaussures. Tous les espaces étaient occupés” explique Verena Feola, archiviste, aujourd’hui à la retraite.

• Face à ce trésor aux apparences de capharnaüm,  le nouveau propriétaire des lieux a choisi d’en faire don à Haute-Corrèze Communauté, qui les a confiés, à son tour, en 2014, aux Archives départementales de la Corrèze. Après déménagement, il a fallu ensuite entreprendre un minutieux travail de classement qui a demandé plus de 5 ans. Une démarche qui s’est apparentée à un véritable travail d’enquête pour remonter aux origines de cet homme connu de tous les Ussellois et de ce professionnel étonnant. Carton après carton, il a fallu  exhumer  tirages papier, plaques de verre, négatifs sur négatifs souples et sur film 24×36, ekta par milliers, avant de tenter de se livrer à l’identification des personnages et des lieux, tout en essayant les situer sur l’échelle du temps.

• Cette mission ayant été  totalement accomplie, est venu ensuite le temps de  la numérisation des Archives, pour permettre leur communication. Afin de partager le fonds photographique Michel Chadeyron, les Archives départementales ont décidé d’y consacrer quatre fascicules de souvenirs de la vie locale. Les deux premiers, centrés sur le cœur de ville d‘Ussel, les boulevards et le quartier ouest, ont été présentés officiellement le 20 décembre. Vendus 12 € chacun, ils  sont disponibles à l’accueil des Archives départementales de la Corrèze (rue Touron – 19000 Tulle), ou sur la boutique en ligne archives.correze.fr. Les deux suivants, qui porteront sur le  nord de la ville, le  quartier de la gare, puis sur l’est et sur la Jaloustre devraient paraître au cours du premier trimestre 2024.

EN BREF…

• Des travaux sont en cours à l’Historial du paysan soldat, à Fleuriel. Un nouveau bâtiment pourra être utilisé dès la réouverture du musée en avril 2025.

◄ Parmi les  lauréats de la Mission Bern 2023, on trouve  le donjon du Petit-Fourchaud, à Besson. Les fonds attribués  vont servir à la restauration  de cet édifice de la fin du Moyen Age. L’association porteuse du projet Présence Bourbon, est active sur le site depuis une dizaine d’années et elle  souhaite, à terme, y créer un musée sur la régente Anne de France.

• L’association Patrimoine donjonnais est désormais “réputée d’intérêt général” après décision de la Direction départementale des Finances publiques de l’Allier.

◄ Au Breuil, lors d’une réunion de l’association des Amis du patrimoine, avait été émise  l’idée de restaurer les 18 croix disséminées dans le village et ses hameaux. Depuis, 16 d’entre elles ont déjà été rénovées par des bénévoles. Une ballade des croix est envisagée.

• Le concours des Rubans du Patrimoine récompense les communes ayant restauré leur patrimoine. Le Prix régional a été attribué à Gannat pour la restauration de l’intérieur de l’église.

HISTOIRE

HOMMAGES

 • CATHERINE MARTIN-ZAY

((1936-2023)

◄ Catherine Martin-Zay, fille aînée de Jean Zay (1904-1944), ancien ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts sous le Front populaire et député du  Loiret (1932-1940), est décédée à Orléans, le 28 décembre 2023, à l’âge de 87 ans.  En 2013, lorsqu’elle avait reçu les insignes d’officier des Arts et des Lettres, Catherine Martin-Zay qui était née en 1936 avait rappelé qu’elle avait appris à lire alors que son père  était  incarcéré à Riom, par le régime du maréchal Pétain.

• Tout au long de sa vie, en compagnie de sa sœur, Hélène Mouchard-Zay, elle a œuvré pour perpétuer la mémoire de son père, assassiné en 1944. Un combat qui avait trouvé un aboutissement avec l’entrée de Jean Zay au Panthéon en mai 2015.  À plusieurs reprises, elle était venue dans l’Allier et  dans le Puy-de-Dôme lors des cérémonies commémoratives en l’honneur de son père. C’est ainsi que le 20 juin 2022, elle était présente aux Malavaux, sur la commune de Molles, devant le monument érigé à la mémoire de son père, sur les lieux-mêmes  de son assassinat par des miliciens, le 21 juin 1944. En 1964, elle avait fondé à Orléans la librairie indépendante Les Temps Modernes– un nom choisi en clin d’œil à la revue de Jean-Paul Sartre –qui allait devenir  “un lieu de rencontres pour les esprits libres et contemporains”. 

• ANDRÉ GUESLIN

(1950-2023)

L’historien André Gueslin, professeur émérite de l’université Paris – Cité, enseignant-chercheur en histoire contemporaine aux universités de Lorraine et de Clermont-Auvergne, est décédé le 22 décembre 2023, à l’âge de 73 ans. Agrégé d’histoire (1973), il était  titulaire d’un doctorat ès-lettres après avoir soutenu sous la direction de Pierre Barral une thèse consacrée aux  origines du Crédit agricole (1977). Il était aussi titulaire  d’un doctorat de science politique (1978). De 1987 à 1993, il avait été maître de conférences à l’université Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand.

• Ses travaux portent sur l’histoire bancaire (Crédit agricole, Crédit mutuel et Caisses d’épargne), sur l’économie et l’histoire sociales, plus particulièrement sur  l’histoire des plus pauvres et de l’exclusion sociale. Il a poursuivi ses travaux sur la question des représentations, notamment de l’Argent avec Les peurs de l’argent dans la France d’après 1945 (2017) et de la grande pauvreté, avec D’ailleurs et de nulle part : Mendiants, vagabonds, clochards, SDF en France depuis le Moyen Age (2013).

• Sa bibliographie personnelle compte une quinzaine de titres, parmi lesquels : Les Origines du Crédit agricole (1977) – Le Crédit mutuel. De la caisse rurale à la banque sociale (1982) – Histoire des Crédits agricoles (2 volumes, 1984)  – L’Invention de l’économie sociale. Le XIXè siècle français (1987) – L’Économie ouverte 1948-1990 (1989) – Limagrain. De la Limagne à la Californie (1992) – L’État, l’économie et la société française XIXe-XXe (1992) – Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIXè siècle (1998) – Les gens de rien. Une histoire de la grande pauvreté dans la France du XXè siècle (2004, réédition en 2013) – Mythologies de l’argent : essai sur l’histoire des représentations de la richesse et de la pauvreté dans la France contemporaine (XIXè-XXè siècles) (2007) – D’ailleurs et de nulle part : Mendiants, vagabonds, clochards, SDF en France depuis le Moyen Âge (2013) – Les peurs de l’argent dans la France d’après 1945 (2017) – Enfance volée : le travail des enfants au XIXè siècle (2022).

• André Gueslin a aussi dirigé ou codirigé une douzaine d’ouvrages dont certains ont trait directement à l’Auvergne : De Vichy au Mont-Mouchet. L’Auvergne en Guerre 1939-1945 (1991) – Michelin, les hommes du pneu. Les Ouvriers Michelin à Clermont-Ferrand (1889-1940) : Tome 1(1993) et Tome 2 (1992) –  Les Facs sous Vichy (1994). On peut également mentionner Les Exclus en Europe 1830-1930, dont il assuré en 1999  la codirection avec l’historien  Dominique Kalifa.

• MARX DORMOY AU CŒUR DE L’ACTUALITÉ

◘ UN PARCOURS MÉMORIEL

 DÉDIÉ À MARX DORMOY

• L’association Montluçon Patrimoine va mettre en place un parcours mémoriel consacré à l’œuvre de Marx Dormoy, ancien maire de Montluçon (1926-1940), ministre de l’Intérieur sous le Front Populaire (1936-1938), mais aussi député de l’Allier (1931-1938) et sénateur (1938-1940). C’est l’aboutissement d’un projet né en juillet 2021,  lors des cérémonies liées au 80è anniversaire de son assassinat. Pour les responsables de Montluçon Patrimoine “ Marx Dormoy est un oublié de la ville de Montluçon et ce parcours est un moyen de rendre hommage à son œuvre” en mettant en valeur quelques-unes de ses grandes réalisations urbaines, durant ses 14 ans de mandat de maire.

14 juillet 1939: l’inauguration du pont du Châtelet

• Pour ce faire, dix plaques avec un QR Code ponctueront le futur parcours mémoriel, du  jardin Wilson au pont du Châtelet en passant par l’école Émile-Zola et les Bains douches de la Ville-Gozet. Grâce à une application  téléchargeable sur Smartphone, chaque QR Code permettra aux futurs visiteurs de  découvrir l’histoire de chacun des sites grâce aux textes explicatifs et aux illustrations du graphiste David Roux. Après l’obtention de l’accord de l’architecte des bâtiments de France, Montluçon Patrimoine n’attend plus que le feu vert de la ville pour installer chacune des plaques. Pour l’association, la date idéale d’inauguration officielle du parcours serait le 26 juillet prochain, à l’occasion du 83ème anniversaire de l’assassinat de Marx Dormoy.  

• UN LIVRE À PARAÎTRE EN MAI 2024  

SUR SON ASSASSINAT

La version anglaise (2020)

• À plusieurs reprises, Vu du Bourbonnais s’est fait l’écho du long travail d’investigation sur l’assassinat de Marx Dormoy, mené par deux universitaires américaines, Gayle Brunelle et Annette Finley-Croswhite. En 2020, leurs recherches avaient abouti à la publication d’un livre en anglais, intitulé Assassination in Vichy. Marx Dormoy and the struggle for the soul of France (312 p, University Press of Toronto). Il aura fallu attendre quatre ans pour que la version française puisse voir  le jour. Ce sera chose faite en mai prochain avec la parution de L’assassinat de Marx Dormoy. Enquête sur la Cagoule (388 p, éditions Nouveau Monde, 22,90 €).

La version française (à paraître en mai 2024)

• L’ouvrage qui reprend l’intégralité de la version en anglais est présenté ainsi par l’éditeur : “Dans la nuit du 25 juillet 1941, une bombe à retardement est placée dans le lit de l’ancien ministre français de l’Intérieur Marx Dormoy, défenseur négligé mais essentiel de la Troisième République française. En 1937, Dormoy avait mené une enquête sur la Cagoule, organisation terroriste d’extrême droite, qui cherchait à se venger.  L’explosion de la bombe, le 26 juillet à 1h50 du matin, tuant Dormoy, a déclenché une enquête policière longue de deux ans qui a permis de remonter le fil du complot visant à assassiner Dormoy jusqu’aux plus hautes sphères du régime de Vichy. Basé sur l’examen méticuleux de milliers de documents, cet ouvrage raconte l’histoire de l’assassinat de Dormoy et l’enquête menée par le commissaire de police Charles Chenevier, qui a insisté pour traquer les assassins de Dormoy malgré l’opposition du régime de Vichy et des collaborationnistes pronazis à Paris.  En évoquant les divisions politiques profondes de la France, les choix faits pendant la guerre et la mémoire de l’après-guerre, les auteures analysent l’impact de l’extrémisme fasciste sur l’histoire de la France et explique pourquoi, après la guerre, aucun des assassins de Dormoy n’a été puni pour le meurtre de ce dernier.  Attentif au cadre de la justice en temps de guerre, ce livre combine une enquête de premier ordre et des portraits magistraux de ses protagonistes – de Marx Dormoy lui-même à ses assassins, en passant par les fonctionnaires qui les ont traqués – avec une analyse fine du contexte historique. Un travail essentiel, qui manquait en France – et qui au-delà des amateurs d’histoire et d’affaires judiciaires, intéressera tous ceux qui s’inquiètent des menaces que l’extrême droite fait peser sur la démocratie”.

• HISTOIRE ET MÉMOIRE(S) 2024

UNE DEUXIÈME ÉDITION À VICHY

• Après une première en 2023, la Ville de Vichy proposera une deuxième édition d’Histoire et mémoire(s), du 22 au 28 janvier 2024. Au programme : une semaine d’événements organisés “dans le cadre de la politique mémorielle de la ville qui souhaite renforcer ses actions pour la mémoire des génocides et pour la prévention des crimes contre l’humanité afin de rappeler les valeurs humanistes et les principes juridiques qui fondent notre démocratie”. L’ensemble portera sur l’année 1944 ainsi que sur la question du “Sport face à la haine, à l’épreuve de la géopolitique, de la guerre et des discriminations”. Le tout sera prolongé par des expositions.

Pour le détail des lieux et des horaires, on pourra se reporter au programme détaillé accessible ici

• D’abord, une exposition…On pourra ainsi découvrir, du  23 janvier au 22 février, à la Médiathèque de Vichy, l’exposition Paris 1924 – 2024, les jeux olympiques, miroir des sociétés, réalisée par le mémorial de la Shoah.  À partir d’images marquantes des différentes olympiades et dans le but de déconstruire les préjugés, elle  interroge sur les questions des discriminations, de l’antisémitisme, et  du racisme et elle  les met en résonnance avec l’actualité.

• Ensuite, le vendredi 26 janvier, au Palais des Congrès, se déroulera un colloque sur Les temps forts de l’année 1944 pour les Juifs. Il sera  placé sous la présidence de Serge Klarsfeld qui l’introduira. Plusieurs historiens et  universitaires spécialistes de la Shoah se succéderont au cours de la journée :   Tal Bruttmann (Qui arrêtait les Juifs en 1944 et où ?), Dominique Vidaud, Directeur de la Maison d’Izieu (Les enfants d’Izieu dans la mémoire collective), Alexandre Doulut (Le sort des Juifs déportés en 1944 par rapport à ceux de 1942 et 1943), Katy Hazan (La rafle des enfants des Centres de l’UGIF), Stéphane Courtois (Les Juifs du groupe Manouchian), Serge Klarsfeld (La Justice face aux dirigeants allemands de la solution finale et à leurs complices français).

• D’autres évènements à noter : Lundi 22 janvier : Inauguration de la plaque en hommage à Marc Juge, commissaire de police et résistant français, fusillé à Clermont-Ferrand le 18 janvier 1944 –  Conférence de Fabrice Grenard : La Résistance en France : radicalisation de la répression au cœur de l’hiver 1944.

Mardi 23 janvier : Inauguration de l’exposition  Paris 1924 – Paris 2024, les JO miroir des sociétés, suivie d’une table ronde en présence de Jean-Baptiste Alaize, rescapé du Burundi et champion paralympique de saut en longueur, et de Paul Dietschy, professeur d’histoire contemporaine – Université de Franche-Comté, Directeur du Centre Lucien Febvre et commissaire de l’exposition.

►  Mercredi 24 janvier : Conférence de Tal Bruttmann autour de son ouvrage Un album d’Auschwitz : Comment les nazis ont photographié leurs crimes.

Jeudi 25 janvier : Journée autour d’Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz, avec la représentation de la pièce de théâtre Sélectionné, interprété par Amir Haddad. L’exposition Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz  réalisée par le Mémorial de la Shoah sera présentée en marge du spectacle, le même jour  à l’Opéra de Vichy puis, du 26 janvier au 22 février, dans le hall de la Mairie de Vichy.

Dimanche 28 janvier : Journée nationale commémorative de l’Holocauste et du 79ème  anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz  avec plusieurs temps forts : l’inauguration de la rue Étienne-Espinel, Juste parmi les Nations suivie d’une cérémonie à la stèle de la rue du Parc.

• SUR LA PISTE DES BOURBONNAIS ENGAGÉS

 DANS LA GUERRE D’INDÉPENDANCE AMÉRICAINE

• Qui étaient donc  ces officiers et ces simples soldats  Bourbonnais qui ont bravé les dangers de la traversée de l’Atlantique et des combats, en emboitant les pas du marquis de La Fayette, parti soutenir les “insurgents” des colonies anglaises d’Amérique ? Qu’est-ce qui a motivé leur engagement dans une guerre si lointaine ?  Que sont-ils devenus ? À quels combats ont-ils participé et dans quels régiments ? Telles sont quelques-unes des principale questions auxquelles, le Conseil départemental de l’Allier et l’association Francophonie en Auvergne Bourbonnais entendent apporter des réponses, dans le cadre du projet  Bourbonnais aux Amériques.

La première étape consiste à recenser tous les Bourbonnais qui ont fait le choix de partir combattre en Amérique. Pour les officiers et les nobles, les recherches sur leurs motivations et sur leurs parcours s’avèrent moins compliquées. Certains de leurs descendants résident encore en Bourbonnais. Ils  ont pu conserver des archives familiales dans lesquelles on retrouve des documents surs leurs ancêtres.  Pour les simples soldats et marins, la tâche est  nettement plus complexe.

• Selon un premier bilan établi en décembre, par Jean-Claude Mairal, ancien président du conseil général et  coordinateur général du projet, 80 combattants, dont 34 nobles,  issus de 40 communes ont déjà pu être identifiés. La liste complète a été publiée dans La Montagne (13 décembre 2023). Et de préciser : “Pour certains soldats, nous avons des lieux indiqués, mais nous ne trouvons rien dans les registres paroissiaux. Pourtant ils étaient enregistrés dans les rôles de l’armée comme venant du Bourbonnais”. C’est donc pour compléter ces éléments biographiques, voire pour découvrir d’autres combattants, qu’un appel a été lancé aux particuliers, aux passionnés de généalogie et aux communes disposant d’archives, de tous types de documents.

• En s’appuyant sur tous ces éléments, le Conseil départemental et l’association Francophonie en Auvergne Bourbonnais vont organiser jusqu’en 2026 une programmation mémorielle et culturelle. Elle  associera  universitaires,  chercheurs, et  descendants des officiers qui participèrent à la guerre d’Indépendance. Ce sera à la fois l‘occasion de mettre en lumière une  histoire trop souvent méconnue et de  valoriser les liens historiques du Bourbonnais avec les Amériques. Jean-Claude Mairal insiste sur le fait  que  ce projet ne répond pas à une logique passéiste: “ Il s’agit de regarder l’Histoire de ce département en face. Regarder le passé, c’est construire le présent. Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir”.  

Savoir plus : Plusieurs initiatives ont d’ores et déjà été annoncées, selon le calendrier suivant : Septembre 2024 : Journées d’études franco-américaines –  Octobre 2024 : Inauguration d’une   stèle en hommage aux combattants bourbonnais de la guerre d’indépendance –  Novembre 2024 : Inauguration, dans le hall du conseil départemental, d’une exposition réalisée par le  musée Anne-de-Beaujeu. Elle sera  dédiée aux liens tissés entre le Bourbonnais et États-Unis (1770-1830). Une exposition itinérante est aussi prévue, dans les collèges, médiathèques, communes… D’autres projets sont évoqués, tels que la réalisation d’un court métrage, la rédaction de biographies, une création théâtrale avec des élèves bourbonnais et américains, ainsi que  la mise en place d’une route qui conduira “Sur les pas des combattants bourbonnais pour l’Indépendance américaine”. Pour 2026, est annoncée l’organisation des  premiers échanges culturels entre des collégiens et des lycéens des deux continents.

Infos pratiques : Toute personne intéressée peut rejoindre le comité de parrainage, devenir partenaire actif des commémorations et participer à leur promotion. Contact : Christophe de Contenson, conseiller départemental délégué au monde combattant, à la mémoire et à la coopération internationale: Tél : 06.33.69.45.70  – mail : de-contenson.c@allier.fr

•  Thierry Martin-Douyat, auteur de Moulins sous l’Occupation et de  L’Allier entre  Résistance et Occupation, prépare actuellement un nouveau documentaire vidéo. Il s’intitulera  Entre Allier et Saône-et-Loire : la ligne de démarcation. Pour compléter sa documentation,  il est à la recherche de photographies et de tout autre document, y compris des extraits d’archives personnelles,  libres de droits et portant  sur la ligne de démarcation dans l’Allier et la Saône-et-Loire. Contact : Thierry Martin-Douyat – Tél : 06 07 83 36 59.

• UN CHEMIN DE MÉMOIRE POUR RAPPELER CE QUE FUT

LA MUTINERIE DES SOLDATS RUSSES, À LA COURTINE, EN 1917

Il y aura bientôt 107 ans, alors que le Grande Guerre faisait rage, éclatait durant l’été 1917  dans le camp militaire de la Courtine (Creuse) la mutinerie des soldats russes. Ces derniers qui faisaient partie du corps expéditionnaire russe envoyé en France, y avaient été parqués afin de les isoler.  

•  La révolution de Février 1917 avait certes renversé le Tsar Nicolas II mais elle avait  instauré un gouvernement provisoire qui avait alors clairement affiché son intention de poursuivre la guerre aux côtés des Alliés. La déception des soldats russes devait se muer en refus croissant face à la guerre et à la perte d’autorité du gouvernement provisoire russe d’Alexandre Kerenski, fidèle à l’alliance franco-russe, quelques mois avant que n’éclate la révolution d’Octobre. Il faut y ajouter la faible considération qu’avaient une partie des  Français pour leur rôle dans la guerre. Environ 9 000 soldats russes refusèrent alors de combattre et installèrent dans  le camp de la Courtine ce qu’on a pu qualifier d’embryon de “République soviétique”, tout en réclamant leur retour en Russie.

• Les armées régulières française et russe durent mener un combat longtemps passé sous silence pour écraser la mutinerie et reprendre le contrôle du camp. Selon les rapports militaires établis en 1917, les  combats auraient fait 12 morts, dont 9 du côté des mutins. Un chiffre que les historiens contestent, au vu des recherches réalisées depuis et qui serait plus proche de la centaine.

• Pour porter le souvenir de ces événements tragiques, le Conseil communautaire de Haute Corrèze Communauté a lancé un  projet de “chemin de mémoire” à La Courtine qui devrait être inauguré en juin 2024. Il retracera “l’histoire d’êtres humains qui disent « non » à la guerre, « oui » à la paix, de 16.500 soldats russes qui ont vécu pendant un été dans notre petite commune qui comptait 1.500 habitants sur le plateau de Millevaches”, explique le conseil. Ce chemin de mémoire à La Courtine pourra s’inscrire à la fois dans les réseaux de tourisme mémoriel et dans les réseaux artistiques. Le projet  qui a été conçu par un scénographe  et une paysagiste, a séduit les élus par “sa dimension sensible, poétique et soucieuse de s’ancrer sur le territoire”. Ce chemin de mémoire pourra s’inscrire à la fois dans les réseaux de tourisme mémoriel et dans les réseaux artistiques.

ARCHÉOLOGIE

• DES FOUILLES EN CONTREBAS DU PRIEURÉ

DE CHANTELLE, en 2024… PEUT-ÊTRE

 • Au terme de trois mois de fouilles préventives, les archéologues du service départemental d’archéologie  de l’Allier (S.D.A.) ont déposé une demande pour entreprendre des fouilles programmées, avec à la clé les autorisations et les subventions à décrocher. Si elle est retenue, la zone à fouiller se situera en contrebas du prieuré de Chantelle sur un terrain situé sur les bords de la Bouble. Propriété du département, il recèle un ensemble de ruines qui constituent les vestiges de plusieurs moulins qui ont fonctionné ici pendant près de quatre siècles mais dont on est encore loin d’avoir une connaissance exhaustive. De quoi en faire“  un ensemble très intéressant”, selon  Éric Yéni,  archéologue et topographe au S.D.A. qui parle même d’une sorte de “zone industrielle à l’époque préindustrielle”.

• Pour trouver les premières mentions de ces moulins, il faut remonter jusqu’en 1440.C’est la révolution industrielle et ses techniques nouvelles qui aurait mis fin à leurs activités dans les  années 1890. Ce sont donc plus de 400 ans d’activités, avec leurs traces visibles ou enfouies que les archéologues souhaitent fouiller, d’autant qu’il y a “ beaucoup de potentiel et qu’en plus, l’accès est facile”.

•  S’il reste beaucoup à explorer et à apprendre, les archéologues ne partent toutefois pas de rien : deux moulins ont été mis à jour dans ce vallon traversé par un grand chemin de randonnée : “ On distingue bien la chaussée subversive dans la rivière, le seuil et le bief pour alimenter les moulins”, souligne Éric Yéni. Autre motif mis en avant : combler un vide  face aux peu d’études réalisées jusqu’à présent sur ces moulins hydrauliques qui ont connu un essor important durant le  Moyen Âge et qui ont pu jouer un grand économique de premier plan. Ces fouilles pourraient aussi mettre au jour d’autres moulins non destinés à la production de farine : carderie pour la laine, maillerie pour le chanvre et moulins à tan pour le tannage du cuir. IL faudra attendre le début de cette année pour savoir si les demandes déposées sont ou non acceptées.

• GERGOVIE 360, PODCAST PANORAMIQUE

DU MUSÉE DE LA BATAILLE DE GERGOVIE

• En même temps que son exposition permanente et son exposition temporaire, actuellement consacrée aux Gergoviotes, des étudiants en résistance, visible jusqu’au 15 septembre 2024, le Musée de la bataille de Gergovie propose une série de podcasts intitulée  Gergovie 360, le podcast panoramique du Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie ! Dans ce programme, l’équipe du musée donne la parole à toutes les personnes qui font vivre l’histoire de Gergovie, les chercheurs, les archéologues mais aussi les passionnés. Ils évoquent leurs vocations, leurs découvertes et leur rapport sensible au site de Gergovie. Un moyen de mettre en valeur ceux qui ont été à l’origine des découvertes que présente le musée, ainsi que les métiers liés à l’archéologie.

• La première saison de Gergovie 360 donnait rendez-vous avec Dominique Garcia, président de l’Inrap, Laurent Olivier, conservateur du Musée d’Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye, ou encore Marion Dacko, ingénieure de recherche en archéologie… La nouvelle saison, mise en ligne en octobre, est centrée sur les chercheurs, les archéologues, les passionnés qui évoquent  leurs vocations, leurs découvertes et leur rapport sensible au site de Gergovie. Un des derniers podcasts mis en ligne s‘intitule La Bataille de Gergovie : quelle symbolique et quel impact au XXe siècle ? L’historienne Françoise Fernandez, spécialiste des questions mémorielles et de  l’histoire de la 2ème guerre mondiale en Auvergne s’interroge sur deux thèmes majeurs : comment des faits historiques ont-ils pu être utilisés et manipulés à des fins politiques notamment ? Comment un site aussi symbolique que Gergovie a-t-il pu  être un facteur d’engagement comme ce fut le cas pour les Gergoviotes, ces étudiants devenus résistants.

Accéder aux podcastes du Musée de Gergovie

• REVUE ARCHÉOLOGIQUE DU CENTRE DE LA FRANCE

• Dans la Revue archéologique du Centre de la France, (Tome 62, année 2023), figure le compte-rendu accessible en ligne  du livre publié sous la direction de Damien Martinez : Un quartier de forage urbaine en milieu humide (IIeXVe siècle) : les fouilles de la rue Fontgiève à Clermont-Ferrand (Lyon, éditions ALPARA, 2012, 278 p.). Cette fouille a clairement mis en évidence le mouvement de va et vient entre phases bâties  et usages agricoles, voire périodes d’abandon. Le croisement des données matérielles, textuelles et iconographiques (pour la fin de la période) est mené avec rigueur.

• À noter également dans la même revue  l’étude d’Antoine Scholtès, Jacqueline Argant, Hervé Cubizolle, Jacques Verrier et Priscille Chapuis, sur Les dynamiques agropastorales pendant le Haut-Empire sur les Hautes-Chaumes des Monts du Forez (Puy-de-Dôme, Loire, France). Architecture saisonnière, occupation du sol et gestion du territoire au cours des premiers siècles de l’époque romaine. Comme le précédent, l’article est accessible intégralement en ligne. 

EN BREF…

• L’Allier est l’un des trois départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes à disposer d’un Service d’archéologie préventive et celui-ci est le plus important des trois, souligne Cécile de Breuvand,  vice-présidente du Conseil départemental (Reflets d’Allier – novembre-décembre 2023).  Ce Service, dont les recherches alimentent des expositions, organise notamment des Rencontres archéologiques, des chantiers-écoles…

• À Moulins, des fouilles archéologiques réalisées par ce même  service départemental ont mis à jour les vestiges du pont Mansart. Il avait été  englouti par une crue en 1710, alors qu’il était en cours de  construction.

ASSOCIATIONS CULTURELLES

BOURBONNAIS

Emulation

• Le 2 décembre, Robert Pommery a proposé aux membres de la Société d’émulation de se  plonger dans l’héritage artistique du peintre Henri Harpignies  (1819-1916) à travers une conférence axée sur la vie et l’œuvre fascinantes de l’artiste,  tout en mettant l’accent sur ses séjours dans le Nivernais et le Bourbonnais. De Valenciennes à l’Yonne, il a laissé à la postérité un legs artistique qui est encore source d’inspiration, avec ses  paysages intemporels qui sont autant d’empreinte indélébiles. Celui qu’Anatole France avait surnommé le Michel-Ange des arbres, s’est inscrit solidement dans l’histoire de l’art et il  a aussi marqué de son influence l’École picturale dite de Barbizon.

• Le 6 janvier, à l’Auditorium du musée Anne-de-Beaujeu, à Moulins, Jean Marie Linsolas, directeur des Archives départementales de l’Allier, a présenté une conférence sur le  fonds photographiques de la Société d’Emulation du Bourbonnais. Confié aux archives départementales, ce fonds a fait en 2023 l’objet d’un examen et d’un inventaire des plaques photographiques réalisé par Sylvain Lagonie. Cette conférence était  donc l’occasion de découvrir les particularités et les richesses de ce fonds iconographique exceptionnel accumulé au fil des décennies et  qui constitue un pan  fascinant de notre patrimoine visuel.

• Le 27 janvier,   Christiane et Georges Chatard  ont présenté une conférence, agrémentée d’une cinquantaine de documents photographiques,  sur  Les relais de poste sur le chemin royal  de Paris à Lyon, dans sa traversée du Bourbonnais.

Samedi 3 février  à 15 h 0,  à l’auditorium du Musée Anne de Beaujeu.  Jacques Cordez présentera une conférence sur la Chapelle Vieille de l’église prieurale de Souvigny : les signes, les symboles et les emblèmes.

• Au sommaire du Bulletin de la Société d’émulation du Bourbonnais (Décembre 2023 – Tome 81) : Comptes rendus des différentes séances – La 112ème excursion de la société d’émulation  en Charolais – Brionnais – Annie Badower Le livre de paroisse de l’abbé Cabanne, curé de Cérilly de 1893 à 1919Pierre Bordes : Joseph Sorrel,  le tanneur, l’élu municipal, le président de la Chambre de commerceRoland Fleury : La plaque des membres de la société d’émulation  morts de la guerre de 1914-1918. – Bibliographie.

L’ÉMULATION EST AUSSI SUR FACEBOOK…

◘  L’HISTOIRE D’UN  ANCIEN
QUARTIER DE MOULINS

• Sur la page Facebook de la Société d’émulation, Georges Chatard a publié un article intitulé Un ancien quartier de Moulins : des maisons du ban et de l’Isle du Palais. Au sein du quartier historique de Moulins, écrit-il,  se trouve un groupe d’immeubles situé entre la rue des Orfèvres et la place de l’Ancien Palais”.  

• Il s’intéresse notamment à l’immeuble du n° 4 de cette place, rappelant que “le propriétaire en était Messire Gabriel Giraud, prêtre, official de Moulins, docteur en théologie”. C’est grâce à une gravure qu’Armand Queyroy  avait réalisée avant 1875, que l’on peut se rendre compte aujourd’hui de l’aspect qu’avait cet immeuble au XVIIe siècle : “Une surélévation de l’aile droite a malheureusement rompu l’harmonie architecturale primitive de la façade.  Par contre, l’escalier en bois a été conservé dans son intégralité”, précise Georges Chatard.

• Il rappelle également qu’il existe des liens forts entre  l‘immeuble, sis au n°4, et la Société d’émulation, puisque cette dernière en fit l’acquisition en 1928 pour y établir son siège avant d’acheter en 1937 l’immeuble contigu du n° 6. Datant du XVè siècle, il devait abriter pendant près de 70 ans le musée de Folklore, inauguré  le 27 mai 1939. Ses  collections d’art et traditions populaires ont longtemps fait le bonheur des visiteurs, qu’ils soient bourbonnais ou touristes de passage. Après la fermeture du musée, en 2004,  la Société d’Emulation a choisi de louer à la Ville de Moulins et par bail emphytéotique ses deux immeubles, pour une autre affectation.

◘ DU CAFÉ AMÉRICAIN
À L’AMERICAN CINEMA

• Autre article qui passionnera les Moulinois, cinéphiles comme non cinéphiles : À Moulins il y a 100 ans : un Noël sous le signe de Zorro ! Jean-Luc Galland propose de partir à la redécouverte de l’American Cinéma, qui fut un des hauts-lieux des cinéphiles moulinois, bien avant l’heure des multiplex. En décembre 1923, on s’y pressait  pour assister à la projection du  Signe de Zorro, interprété alors par Douglas Fairbanks. Au-delà du seul Zorro, Jean-Luc Galland souligne de ce cinéma “ a joué un rôle essentiel dans la diffusion des principaux films du cinéma muet, notamment américains, dans les années 1910 et 1920”. On a pu y voir Quo vadis (1913), premier véritable long métrage péplum, Fruit défendu (1922) de Cecil B. De Mille, L’amour a-t-il un maître (1923) avec Gloria Swanson…et de nombreux autres longs-métrages comme  Forfaiture  ou  Amour de Geisha qui mettaient tous les deux en scène Sessue Hayakawa, star hollywoodienne du muet, d’origine japonaise,. Ce qui distinguait alors l’American Cinema de ses concurrents locaux, tels que l’Artistic, situé place Garibaldi, c’est que  ces derniers  donnaient le plus souvent dans le  film comique ou mélodramatiques.

• Jean-Luc Galland rappelle que c’est un Italien, Humbert Robiolio, qui fut à l’origine de ce cinéma. C’est aussi lui qui avait fondé en 1903, sur l’actuel cours Anatole France, le  Café Américain, faisant appel  aux nouvelles tendances architecturales et décoratives de son époque. Ce qui devait valoir à ce dernier bâtiment son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Pour transformer ce café “américain” en un vrai pôle d’attraction moderne, une académie de billard avait été installée au premier étage. Il devint aussi le siège du Football Club Moulinois.

Le site du Colisée, avant travaux

• Pour attirer une nouvelle clientèle, Robiolio organise les premières séances de cinéma…en extérieur : “Le projecteur est placé à l’étage et l’écran sur les cours, les spectateurs regardant depuis la terrasse du café”, explique Jean-Luc Galland. Faute d’avoir à chaque fois un temps idéal, Robiolio décide en 1909 de transformer un ancien atelier de serrurerie, jouxtant le café, en une salle de skating, qui se convertira à chaque fin de semaine en  salle de cinéma. Pour assurer à son public un maximum de grands films, Robiolio signe des contrats  avec les grandes maisons de cinéma telles que Pathé ou  même la Paramount.

Après travaux…La maison des métiers des arts

• Devenu salle de cinéma à part entière, l’American Cinéma qui  se veut à la pointe du progrès en matière de matériel, peut aussi accueillir  des concerts et récitals comme celui du grand pianiste Eugène Reuchsel américain. En 1935, Humbert Robiolio cède l’affaire à Louis Florentin qui  le transformera en Cinéma Le Colisée. Six ans plus tard, ce dernier acquiert le Café Américain. Avec son fils, il va devenir une  des figures marquantes de Moulins pendant la deuxième moitié du XXè siècle. Comme le rappelle en conclusion Jean-Luc Galland, si le site du  Café Américain a survécu, celui de l’American cinéma, devenu Colisée,  est tombé sous les assauts des démolisseurs avant de se muer en une Maison des métiers des arts et du design. Et l‘auteur de formuler un vœu : que l’ancien café “ retrouve vie rapidement et apporte à nouveau chaleur des rencontres  et convivialité aux Moulinois”

• Signalons que cet article a fait, par ailleurs, l’objet d’une publication intégrale dans l’édition dominicale de La Montagne (7 janvier), sous le titre Toute une histoire …Un pionnier du grand écran à Moulins. 

• QUID DE L’ENTREPRISE VOISIN-RAY

ET DE SES VOITURES HIPPOMOBILES ?

• En inventoriant les archives de Camille Gagnon (1893-1983) détenues par la bibliothèque de la Société d’Emulation du Bourbonnais, Michel Morer est tombé sur ce que l’on appelait jadis   une « réclame »,  vieille de 120 ans.  Il s’agit d’un long texte vantant les mérites d’une voiture hippomobile bourbonnaise sortie des ateliers Voisin-Ray, à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Les recherches réalisées par Michel Morer lui ont permis de découvrir que derrière l’appellation Voisin-Ray se trouvait l’auteur du texte, un certain Jean Voisin, né le 4 juin 1839 à Louchy-Montfand, marié le 23 avril 1866 à Saint-Pourçain-sur-Sioule avec Madeleine Ray. De cette union naquirent deux fils : Nicolas, qui mourut jeune, et Charles qui travailla pendant quelque temps dans l’entreprise familiale et qui trouva la mort dans un accident, à l’âge de 25 ans.

• Il reste toutefois de nombreux points à  préciser en ce qui concerne cette “Bourbonnaise”, notamment sur le fait de savoir s’il s’agit du type de  charrette reproduite sur certaines cartes postales. Michel Morer souhaiterait aussi en savoir plus sur l’entreprise Voisin et ses productions. D’où un  appel à contribution  que Vu du Bourbonnais relaie bien volontiers.

Savoir plus : On pourra retrouver le texte intégral de la “réclame” sur la page Facebook de la Société d’émulation.

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• En décembre, les Amis de Montluçon ont rendu hommage à  Maurice Malleret (1931-2021), auteur notamment de L’encyclopédie des auteurs du pays montluçonnais et de leurs œuvres, ainsi que de Pour voir Montluçon d’une autre façon (tous les deux publiés par les éditions des Cahiers bourbonnais). À l’issue de l’assemblée générale de l’association, Alain Gourbet lui a dédié sa conférence intitulée   Des plaques et des rues. Les activités des Amis de Montluçon reprendront dès le 12 janvier 2024, selon le programme suivant:

• Le 12 janvier,   Marie-Jo Malergue a présenté une conférence intitulée  Le docteur Pierre-Marie Dechaux (1815-1895) : Parcours d’un médecin montluçonnais avant l’ère pasteurienne.   Fils et petit-fils de médecin,  le Docteur Dechaux était né à Montluçon le 23 septembre 1815. Après de brillantes études à l’école de médecine de Paris, il avait soutenu sa thèse en 1842 et avait choisi d’exercer à Montluçon. Durant sa longue carrière, il avait assisté à l’essor de la ville avec toutes les difficultés sanitaires et sociales que cette évolution engendrait. Médecin de l’hôpital et des principales usines, il pratiquait une médecine naturelle, fondée sur l’observation, le contexte du moment et les particularités de ses patients. Hippocrate « le plus grand des médecins observateurs de la nature » était son médecin référent. Il s’est éteint dans sa chère ville natale le 29 décembre 1895 en laissant pour la postérité des ouvrages qui nous permettent aujourd’hui de retrouver ce versant méconnu de l’histoire montluçonnaise.

• Prochaines conférences: Vendredi 9 février (18 h 00 – Salle Salicis): Jean-Paul Perrin: Eugène Jardon (1895-1977), maire de Domérat (1929-1939), premier député communiste de l’Allier (1939-1940) :  “L’oublié” du 10 juillet 1940. Né en 1895 à Domérat, fils de vigneron et vigneron lui-même, Eugène Jardon fait son entrée en politique après la grande guerre, via le syndicalisme agricole. Adhérent du parti communiste, il entre au conseil municipal en 1925 avant d’être élu maire en 1929 et réélu en 1935. Il fait alors figure d’espoir pour le PCF et s’il échoue à la députation en 1936, face à Marx Dormoy, il l’emporte en avril 1939, lors de l’élection partielle qui suit l’entrée de Dormoy au Sénat. Il devient ainsi le premier député communiste de l’Allier. Quelques mois plus tard, faute d’avoir suivi la ligne du Parti communiste, après la signature du pacte germano soviétique, il fait figure de « renégat », d’autant qu’il put finir par  conserver son mandat de député, alors que la plupart des parlementaires communistes ont été déchus. C’est ce qui lui vaudra, le 10 juillet 1940, avec Marx Dormoy et Isidore Thivrier, de figurer parmi les 80 parlementaires qui  voteront contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Cet événement marquera la fin d’une carrière politique qui s’annonçait prometteuse. Si Dormoy et Thivrier se sont inscrits dans la mémoire locale, voire nationale, Eugène Jardon a longtemps fait figure « d’oublié » du 10 juillet 1940, y compris dans sa propre commune.

Samedi 9 mars (15 h 00 – Salle Robert-Lebourg): Jean-Claude Lemonnier : L’art roman en Berry sud et Bourbonnais. L’art roman est né avec la féodalité. À partir de l’an mil, de nombreux chantiers d’églises, dont certaines minuscules, se mettent en place. Les sculptures et les fresques propagent les messages de l’Évangile illustrés parfois à l’aide d’animaux fabuleux  puisés aux tréfonds des mythologies antiques. Le centre de la France et en particulier le sud du Berry (Boischaut), le nord du Bourbonnais ainsi que la rive droite de l’Allier nous offrent de multiples exemples de cet art, véritable coquille spirituelle, témoin d’une foi populaire, vivante et profonde.

Cercle d'archéologie de Montluçon

Le 20 janvier,  Alain Gourbet  a présenté une conférence intitulée  Au temps des Canalous… La petite histoire du  canal de Berry. Ses origines remontent à 1807, avec la volonté de Napoléon Ier de rendre le Cher navigable pour le transport des marchandises,  en suivant son cours, depuis Montluçon jusqu’à son embouchure avec la Loire.  Après la modification du projet  initial de l’ingénieur Dutens, pour cause de ressources en eau insuffisantes pour son alimentation, les travaux de creusement du “petit canal” ont été lancés. Il comporte, comme l’a rappelé Alain Gourbet, 97  écluses, 5 pont-canaux dont celui de Vaux et 65 pont-levis.  Ouvert en 1845, il est à l’origine de l’essor industriel montluçonnais. Fermé et déclassé en 1955, il a été comblé à Montluçon. Quant au terme “Canalous”, c’est le surnom qu’avaient donné les mariniers des grands canaux à leurs pairs du canal de Berry. 

• Au programme des prochaines  conférences: Samedi 7 février : Arlette Chezenoux : Âges de la vie et rites de passage à Beaune-d’AllierSamedi 16 mars: Assemblée générale de l’association –  Samedi 20 avril: Éric Yéni: Fouille des moulins de la Bouble sous la ville de ChantelleSamedi 18 mai: L’eau à boire à Montluçon, du Moyen-Âge à aujourd’hui.  Les conférences du Cercle d’archéologie de Montluçon et de la région  ont lieu  à 17 h 30, à l’Espace Boris-Vian  (Salle Henri-Nourrissat) et elles sont ouvertes à tout public.

• AMICALE DES ANCIENNES ET ANCIENS ÉLÈVES

 DES LYCÉES DE MONTLUÇON

L’association amicale des anciennes et anciens élèves des lycées de Montluçon, présidée par Lucienne My-Martinat, vient de publier son Bulletin annuel 2024, diffusé à 380 exemplaires. Au fil des 24 pages, après le Mot de la présidente consacré à l’organisation des voyages et sorties, la publication revient d’abord sur le déroulement de la journée et du repas rencontre du 28  janvier 2023.

◄ L’invité d’honneur était Olivier Feniet, ancien élève et jeune journaliste, notamment sur France 2, dont l’intervention à l’issue de l’assemblée générale est reproduite in-extenso. Sous la plume de leurs  dirigeants respectifs, on trouve aussi des échos des établissements : le collège Jules-Ferry (ancien lycée de garçons), et les lycées Madame-de-Staël, Paul-Constans et Albert-Einstein. Suivent les très riches pages des Nouvelles de partout, ainsi que des articles plus développés, Anciens, vous avez la parole. Après les comptes-rendus des différentes sorties et rencontres de l’année 2023,  suivis des projets pour 2024, place à la nostalgie avec une série de photos anciennes de groupes d’élèves ou de professeurs. Le bulletin se referme sur une double page intitulée  Ils nous ont quittés, avec les nécrologies des membres disparus au cours de l’année écoulée.

• La prochaine assemblée générale et le repas-rencontre  auront lieu le samedi 27 janvier 2024, à 11 h 00, au collège Jules-Ferry. L’invité d‘honneur sera Christian Perret, ancien élève, qui présentera son “expérience professionnelle, originale et passionnante ”, entre secteur public et secteur privé.  

• Inquiétudes... Comme nombre d’associations d’anciens élèves, l’amicale a du mal à recruter de nouveaux membres et les 7 nouveaux membres enregistrés en 2022-2023 ne compensent pas les disparitions. De 419 cotisants en 2007, leur nombre est tombé à 199 en 2020 et à seulement 160 en 2023. Les sites spécialisés tels Copains d’avant expliquent sans doute, en grande partie, cette désaffection.

• LES AMIS DU PATRIMOINE D’AUDES

• Lors de leur assemblée générale, les Amis du Patrimoine de la commune d’Audes, présidés par Christian Perret,  ont dévoilé le calendrier de leurs  animations pour 2024. L’association, qui a fêté ses 25 ans en 2023,  participera d’abord  au Salon du patrimoine bourbonnais les samedi 24 et dimanche 25 février, qui sera prolongé  par une animation dans le village ou un concert de chants et de musiques basques dans l’église. Comme les années précédentes, l’association sera présente à la brocante du village (dimanche 5 mai) et elle participera au Salon du livre de Néris-les-Bains (octobre).

• Il est aussi prévu de rééditer le  livre consacré aux vitraux. Les Amis du patrimoine projettent, par ailleurs, de descendre la cloche de Beaucaire pour l’exposer dans l’église. Comme pour nombre d’associations, il est indispensable de préparer la relève. D’où l‘appel lancé par Christian Perret “pour que des membres plus jeunes s’investissent aux côtés des membres du bureau”. Contacts : Mails : patrimoine.audes@orange.fr  – Tél : 04.70.06.71.11 ou 04.70.06.70.56.

• CERCLE D’HISTOIRE VIVANTE DU PAYS D’HURIEL

• “Contribuer à la connaissance du Pays d’Huriel au moyen de la recherche historique, principalement par le biais d’une petite publication annuelle, Le Grimoire”…C’est le but que s’est assigné, dès sa création, l’association le Cercle d’histoire vivante du pays d’Huriel. Lors de son assemblée générale tenue en janvier, ses membres sont revenus sur l’année 2023 qui a vu la publication d’un numéro spécial sur l’histoire du maquis de Chazemais, fruit de longues recherches menées par Alain Godignon. La sortie de l’ouvrage  s’est accompagnée d’une conférence  qui a attiré un public nombreux à Chazemais.  Le prochain Grimoire, tiré à 300 exemplaires,  paraîtra en juillet et il est question de sortir en 2025 un numéro spécial qui retracerait l’histoire de la célèbre foire de la Chambérat.

SHAVE Vichy

• Après la conférence d’Élizabeth Szwarcbaum, Prendre les eaux  de Vichy au XVIIIè siècle, une histoire sociale de la santé (novembre), c’est Mathieu Boisseau qui a clôturé l’année en présentant, en décembre,  une conférence intitulée La rivière Allier,  ses crues et celles de ses affluents locaux.   

• Dans son fonctionnement naturel, tout cours d’eau peut connaître des crues, en s’étendent alors dans une partie plus ou moins importante de son lit majeur. Si elles peuvent s’avérer bénéfiques pour le milieu naturel, ces crues sont redoutées par les hommes qui, en s’installant  à proximité, voire dans le lit majeur, n’ont pas toujours fait preuve de prudence, face aux aléas de la pluviosité et aux crues qu’ils peuvent générer.  Dans l’Allier, le développement urbain témoigne également de cette trajectoire et l’histoire de la ville et de l’agglomération de Vichy montrent comment le développement de la ville a été amené  à prendre en compte et à lutter contre ces phénomènes désormais mieux connus. Aujourd’hui, en se basant sur ces connaissances nouvelles, ville et agglomération continuent de s’adapter et de se préparer à la survenue de tels évènements, afin de réduire la  vulnérabilité du territoire.

◄ Le Bulletin semestriel (n° 181- décembre 2023) vient de paraître. Au sommaire : Daniel Mouline: Esquisse de l’histoire de la vie consacrée en BourbonnaisMichel  Promérat : La photographie en temps de guerre 1940-1945P. Momon : De marbre et de grès : histoire de la mosaïque à Vichy pendant la Belle Epoque Jacques Corrocher: Vichy fortifié revisité par l’histoire

• Les conférences à venir, au premier semestre 2024…  La conférence du vendredi 12 janvier 2024, au cours de laquelle François Ternon devait intervenir sur la question  de  La première fête franco-suisse à Vichy  en 1936, a dû être annulée et remise à une date ultérieure. De février à  juin, le programme des conférences s’établit ainsi:  Vendredi 9 février : Assemblée générale de la SHAVE suivie de L’histoire du bâti du Castel Franc (Mathilde Duriez) – Vendredi 22 mars : Vichy et Cusset, vues par les géographes (Fabien Conord) –Vendredi 26 avril : Curiosités historiquesVendredi 14 juin : Le régime nutritionnel (Vichy) en médecine thermale (Jean-Yves Bignon). Détails et mises à jours éventuelles sont disponible sur le site de la SHAVE et sur sa page Facebook.

CIERV BANDEAU

• UNE CONVENTION SIGNÉE ENTRE LE CIERV

 ET LA FONDATION NATIONALE DE LA RÉSISTANCE

• Lors des VIIè Rencontres organisées, les 17 et 18 novembre, par le  Centre international d’études et de recherches de Vichy, consacrées au sport et aux sportifs durant la Seconde Guerre mondiale, une convention a été signée, entre le CIERV et la Fondation nationale de la Résistance. Les deux associations, qui travaillent régulièrement ensemble dans le cadre des conférences proposées par le CIERV, ont souhaité transformer cette coopération ponctuelle  en un véritable partenariat.

• La convention prévoit que la Fondation nationale de la Résistance, désormais représentée au sein du conseil d’administration, fera bénéficier le CIERV de ses interventions et des ressources et qu’elle sera associée à la préparation et à l’organisation des journées annuelles d’études du CIERV. En outre, les deux structures se sont engagées à faire connaître réciproquement leurs activités auprès de leurs adhérents et réseaux respectifs. Pour Michel Promérat, président du CIERV, cette convention constitue “une véritable reconnaissance du sérieux du travail accompli au service d’une connaissance objective et scientifique de cette période. ”

• DES PISTES DE RÉFLEXION  POUR “RÉPONDRE AU MIEUX

AUX ATTENTES DES ADHÉRENTS” 

• À l’occasion de l’assemblée générale annuelle du CIERV qui se tiendra le 3 février, au-delà de l’ordre du jour habituel et pour nourrir les débats, Michel Promérat  a suggéré quelques pistes de réflexion afin de “répondre au mieux aux attentes des adhérents”. Premier sujet : la satisfaction ou non sur les conférences, y compris celles présentées lors des Rencontres annuelles, leur qualité mais aussi  leur nombre et leurs thèmes. Depuis 2016, près de 70 conférences ont été présentées, dont 62 traitant de sujets nationaux ou internationaux, 8 de sujets liés à l’histoire de la ville de Vichy et de sa région durant les années 1940-1945. Faut-il conserver cette proportion ? Quels nouveaux thèmes aborder ? Quelles autres conférences et manifestations organiser ? Autre sujet à discuter, celui des brochures que publie le CIERV : faut-il les maintenir ainsi que le rythme de parution  de 2 brochures par an. Autant de questions qui seront débattues le 3 février prochain.

• LÉON BLUM, LE COURAGE ET LA FIDÉLITÉ

THÈME DE LA CONFÉRENCE DE PHILIPPE COLLIN

• Léon Blum, le courage et la fidélité … Tel est  le thème de la conférence que présentera, le 3 février, Philippe Collin. Il traitera plus particulièrement de la période 1940-1945, pendant laquelle Léon Blum est arrêté, interné administrativement, puis appelé à comparaître devant la Cour de Justice de Riom, avant d’être déporté à Buchenwald.  Journaliste à France Inter, Philippe Collin vient de publier Léon Blum, une vie héroïque (370 p, éditions Albin Michel, 24,90 €). Dans cet ouvrage,   aux côtés d’historiens et de chercheurs éminents, parmi lesquels figurent entre autres  Pascal Ory, Laurent Joly,  Bénédicte Vergez-Chaignon Pierre Birnbaum, Ilan Greilsammer, Frédéric Salat-Baroux, ou  encore Renaud Meltz, Olivier Dard, il décrypte la vie de Léon Blum … On peut  feuilleter une quarantaine de pages du livre sur le site des éditions Albin Michel.

•  Philippe Collin est parti d’un constat : Léon Blum occupe une place modeste dans notre mémoire, loin de refléter l’importance de son héritage et l’intensité de son destin, hors du commun. Dandy parisien, adulé par les ouvriers,  redouté par le patronat, haï par les réactionnaires et les antisémites de tout crin, le leader socialiste  a été au carrefour des fractures de la société française de l’entre-deux-guerres. Devenu le bouc émissaire du régime pétainiste, après la défaite de 1940, Léon Blum rescapé de la Shoah a été déporté à Buchenwald. Son combat pour la justice et l’égalité a concentré sur sa personne toutes les haines. Une violence qu’il a su affronter, toute sa vie durant, avec un courage encore trop souvent  méconnu.

Savoir plus Sur le site de Radio France, on peut retrouver les podcasts des 9 émissions retraçant la vie du leader socialiste, depuis l’épisode 1, Léon Blum, juif alsacien, dandy parisien, jusqu’à l’épisode 9, L’héritage de Léon Blum.

• ALLIER GÉNÉALOGIE 

RACINES BOURBONNAISES

Allier Généalogie (n° 144 – décembre 2023): Aline Berna: Le bon Saint-Nicolas et ses légendes : S’il est une fête particulièrement attendue  et célébrée dans le nord de l’Europe et dans l’Est de la France, c’est bien celle de Saint- Nicolas, avec ses légendes sur lesquelles revient l’article Maurice Sarazin: 25 octobre 1943 : une crue désastreuse de l’Allier : Comme l’actualité l’a rappelé récemment, les crues des rivières et fleuves peuvent s’avérer particulièrement dévastatrices. C’est cette situation que les riverais impuissants de l’Allier ont dû affronter en octobre 1943. Certains sauveteurs se distinguèrent alors, à l’image de  Jean Coutière qui se vit décerner la médaille d’argent de première classe, pour acte de courage de dévouement.

• M-J Fraisse:  Histoire du timbre-poste : Il faut remonter jusqu’en janvier 1849 pour qu’apparaissent en France  les premiers timbres de  20, de 40 centimes et de 1 Franc, tous  l’effigie de Cérès, déesse des moissons. C’est le premier maillon d’une très longue chaine qui  dure encore, avec la récente sortie  d’une Marianne de l’avenir. Un timbre de plus en plus menacé face aux transformations numériques qui entraînent une chute importante du nombre des lettres échangées – Maurice SarazinManifestations diverses au Grand Casino de Vichy en 1943 : Alors que l’Occupation de tout le territoire français est devenue la réalité en novembre 1942, le Grand Casino de Vichy semble s’inscrire dans la continuité, côté programmes. Certaines  conférences qui y sont données peuvent toutefois ramener à la triste réalité du moment. À l’affiche des spectacles, on relève les noms de Jean-Louis Barrault,  de Lucienne Boyer, de Jacques Pils mais aussi  du chansonnier Gabriello… De quoi donner une apparence de normalité à cette programmation de 1943 – Aline Berna: Air France et ses hôtesses, des ambassadrices de haut vol : Tandis que  la  compagnie aérienne fête des 90 ans, c’est l’occasion de revenir sur l’évolution technologique de l’aviation, à laquelle la France a pu largement contribuer. Depuis les années 1960, les uniformes des hôtesses de l’air sont l’œuvre de grands couturiers français qui trouvent là un moyen de faire rayonner l’excellence et l’élégance à la Française.

• CERCLE GÉNÉALOGIQUE

ET HÉRALDIQUE DU BOURBONNAIS – C.G.H.B.

• Généalogies bourbonnaises et du Centre (n° 179- décembre  2023 : Jacky Popy : Marché de travaux de maçonnerie, 6 août 1593François-Xavier Duchon : Essai de généalogie : de La Poix de Fréminville  M-C Picard :  La foire à Talenne et la Loire  – Cécile et Marie Desliens, deux sœurs peintres d’Auvergne (1853-1937 et 1856-1938) G. Fayolle :  Quand les Pluchon sont en fait des Verjat  – T. Thorineau :  Remède pour bœuf et vache malades et moutons D-S Bonnet : Une belle photo familiale vers 1920, ravivant une pléiade de souvenirs  – Fonds des Gozis – Familles bourbonnaises,…

• AZI LA GARANCE

• Depuis quelques années, Jean-François Glomet, président de l’association Azi la Garance s’est lancé dans un travail de recherches sur les moulins  de l’Andelot, dont beaucoup conservent encore une part de mystère, notamment ceux situés sur la partie gannatoise. Ce travail de recensement vise à concerner la totalité des moulins  qui étaient installés le long de l’Andelot, depuis sa source  à l’étang de Giat, dans le Puy-de-Dôme,  jusqu’à ce qu’elle se jette dans l’Allier, à Paray-sous-Briailles. L’Andelot recevait aussi plusieurs petits affluents, dont quelques-uns seulement alimentaient un moulin. Bien que la toponymie recèle  encore quelques noms de moulins, une douzaine d’entre eux restent difficiles, voire impossibles à situer. Il s’agit  des moulins Chiroux, Faucheux, des Barres,  Belliant, Mandrin,  de la Rosse, Foulet, des Moines, Chambon, Mousset, Mizery et  de la Rejonnière. Afin de compléter ses recherches,  Jean François Glomet invite donc toute personne ayant des informations ou documents sur ces moulins à le contacter (Tél : 06 74 47 26 12).

Amis de napoléon III Vichy logo

Les prochaines conférences à noter: 27 janvier 2024: Maxime Michelet, président des Amis de Napoléon III de Paris: 2023, année Napoléon III  –  24 févrierDenis HannotinCertains comptes privés de Napoléon III  –  23 marsChristian Humbrecht : Trois femmes de Napoléon III : Joséphine (grand-mère de Napoléon III), Marie-Louise et Marie Walewska –  27 avril: Jean-Paul PerrinMontluçon au Second Empire : ville industrielle en plein essor.

La note de liaison des Amis de Napoléon III de Vichy (n° 35 – janvier 2024) revient sur Secrets d’histoire,  l’émission de Stéphane Bern, consacrée à Napoléon III et diffusée le 22 novembre. On y apprend qu’elle a été suivie par près de 2 millions de téléspectateurs. D’une durée de deux heures, elle comportait  trois minutes de reportages spécifiquement consacrées à Vichy, seule ville de province mise à l’honneur par Secrets d’histoire. Les principales réalisations  ont été  énumérées, avec un ensemble de vues aériennes. On a ainsi pu survoler les grandes avenues, la gare, l’église, le parc, les chalets impériaux mais aussi le Casino.

• Le même bulletin présente aussi une liste des grandes manifestations qui ont marqué le 150ème anniversaire de la mort de Napoléon III, tant au plan national qu’au plan local.

AUVERGNE – VELAY

• SOCIÉTE DES ÉTUDES LOCALES

DE THIERS (1923-2023)

UN SIÈCLE D’EXISTENCE ET DES DÉFIS À RELEVER

• La Société des études locales de Thiers, fondée en 1923, a fêté son centenaire, avec deux défis qu’elle entend relever : lutter contre une “image élitiste et poussiéreuse” et attirer de nouveaux membres. Pour avoir un panorama complet de son histoire, on pourra se reporter au dernier bulletin à destination des adhérents, qui  présente une rétrospective de l’association.

• À l’origine, elle a été créée sous l’égide d’Alexandre Bigay et d’Henri Soanen, qui était alors l’archiviste municipal, pour réaliser des recherches sur l’Histoire de Thiers et de ses environs.  C’est eux qui l’ont développée dans les années 1930 et pendant la deuxième guerre mondiale. La société, qui comme toutes les sociétés savantes a connu des hauts et des bas, a participé à la création du musée de Thiers, installé rue de Barante. Elle a connu un certain renouveau dans les années 50. En mai  2022, après une quinzaine d’années passées à la présidence, Jean-Paul Gouttefangeas a transmis le relai à Michel Sablonnière. Au-delà des études et des recherches historiques conduites par ses membres, tant dans des archives publiques que privées, l’association s’est doté d’un bulletin annuel diffusé auprès des adhérents et échangé avec d’autres associations, comme Les amis des Bois noirs, ou Escotal. 

Jean-Paul Gouttefangeas

• Chaque année, de septembre à mai, après choix des thèmes proposés, sont présentées des conférences mensuelles, assurées aussi bien par des adhérents locaux que par des conférenciers venus de l’extérieur. On peut y évoquer Jean Zay, comme ce fut le cas au printemps dernier, ou le peintre Prosper Marilhat comme ce sera le cas  prochainement. “Quand on arrive en septembre, nous avons toujours deux ou trois conférences prêtes, et pas toujours sur de l’histoire locale, explique Michel Sablonnière. L’objectif final est de laisser une trace pour les futures générations, de donner à connaître un peu, d’instruire les gens, de faire partager ce que l’on sait, ce que l’on découvre. Le peu que l’on sait, il ne faut pas le garder pour soi. Il faut le transmettre, par les  conférences et par les bulletins”.

Michel Sablonnière

• Aujourd’hui, l’une des priorités est de renouveler les cadres de l’association,  ouverte à toutes et à tous,  en recrutant  des adhérents plus jeunes et  en gommant, si possible l’image jugée souvent “vieillotte et poussiéreuse” que peut véhiculer ce type de structure culturelle. Il est vrai que les premiers présidents et membres  étaient des notables : des médecins, des avocats, des archivistes et autres sommités, œuvrant au sein de ce que l’on a longtemps appelé “société savante”, dans laquelle on entrait par cooptation. Et l’actuel président, qui avoue ne pas avoir le bac,  de préciser : “ On peut aimer le passé, l’Histoire, à n’importe quel âge, sans être vieux. Moi j’adore ça, et ce n’est pas pour autant que j’aurais voulu vivre aux XVIe et XVIIIe siècles, qui sont mes époques de prédilection”.

Contact: Michel Sablonnière: Les Ferriers –  63300 Escoutoux

NIVERNAIS – BOURGOGNE

Pays de Bourgogne (n° 271 – Décembre 2023) : Ce numéro  clôt l’année des 70 ans de la revue  Pays de Bourgogne. Des ponts suspendus en Bourgogne… Qui l’eût cru. C’était le pari avec l’avènement du fer dans la première moitié du 19ème  siècle. 29 ponts suspendus ont été construits. Un seul subsiste et fait l’objet de tous les soins : c’est celui de Cézy sur l’Yonne près de Joigny. Le prendre est toute une aventure et ce ne sera à nouveau possible que dans une quinzaine de mois. En effet, il est fermé jusqu’en mai 2025 pour la réalisation de travaux importants. La commune l’affiche fièrement en page de garde de son site Internet. Après les ponts sur l’Yonne, ce sera au tour de ceux de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. À lire également dans ce numéro : La vie d’une nourrice morvandelle – Le charme de Sarah Bernhardt au Clos Vougeot – Les 5 Bourguignons qu’il faut connaître et qui ont été proches d’Eiffel (48 p, illustrations en couleur, 5 €). 

• MÉMOIRE BRIONNAISE UN CINQUANTIÈME NUMÉRO

POUR  UN VINGT-CINQUIÈME ANNIVERSAIRE

Mémoire Brionnaise, à la fois  revue et association, fête ses 25 ans en y consacrant une partie de son n° 50 (Décembre 2023). C’est en 1997 qu’un groupe de passionnés, amoureux du Brionnais, ont répondu à l’appel lacé par Armand Merle, afin de créer une revue destinée à mettre en valeur les sites, les personnages et  les événements qui ont marqué le Brionnais. En mai 1998,  les statuts de l’association Mémoire Brionnaise déposés en préfecture en ont précisé les contours : “Défendre et promouvoir le patrimoine culturel brionnais  (partie intégrante du Charolais  et de la Bourgogne du Sud) sous toutes ses formes et par tous moyens appropriés en particulier la publication périodique d’ouvrages comportant des articles de synthèse et de vulgarisation des diverses disciplines.”  Connaître et faire connaître, recueillir et partager les fruits de ses récoltes, tels sont donc  les objectifs de l’Association L’année suivante, paraissait le premier numéro de la revue semestrielle  éponyme.

• Aujourd’hui, Mémoire Brionnaise fédère des Brionnais d’origine ou d’adoption. Qu’ils soient issus du terroir des cantons de Chauffailles, La Clayette, Marcigny et Semur-en-Brionnais, tous sont passionnés par la connaissance de tout ce qui touche à leur pays : le souvenir des hommes et des événements, l’évocation des arts et traditions populaires, la découverte du patrimoine bâti et paysager, bref tout ce qui fait l’originalité et l’histoire du Brionnais.

• Au sommaire du n° 50 (décembre 2023 : Petites Histoires, indissociables de la  Grande Histoire  (André Tuloup) –  25 ans : Historique de l’association (Daniel Jauffret) – Deux anecdotes qui ont émaillé l’histoire de Mémoire Brionnaise (Michel Boffet) – Maurice Démurger, photographe et distillateur à Chassigny-sous-Dun (1889-1969) (Bernard Démurger et Patrick Rossignol) – Les écrivains du Brionnais (Daniel Margottat et Jean-Louis Raymond) – L’ail des ours (Daniel Jauffret) – Charlieu : évolution de l’activité industrielle du XIXe au XXIe siècle (Jacky Darne) – Corinne Jourdain, dirigeante de la Manufacture de Digoin (Roseline Fricaudet et Jacky Darne) – Le premier résistant de Charolles (Émile et Marie-Anne Gerbe) – La formation d’un bocage d’élevage en Brionnais aux XVIIe et XVIIIe siècles (Dominique Fayard – Jean-Baptiste Commerçon 1871-1934 (Jean-Claude Berthelier) – Les dents de la mer à Baugy (Guy Blanc) – Hommage au préfet Bonnefoy (Jacques Bonnefoy) – Voiturage de sapins dans le sud du Brionnais en 1712 Guy Martin).

• 2024 sera l’année du centenaire pour L’association La Physiophile.   Créée dans le prolongement des sociétés savantes du XIXè siècle, elle se veut ouverte à toutes les personnes physiques et morales, de tout niveau et de toute condition, qui s’intéressent aux sciences naturelles et aux sciences humaines : botanique, mycologie,  géologie, zoologie, histoire locale, archéologie, patrimoine, histoire sociale, architecture, art roman, linguistique… Elle a pour mission la vulgarisation de ces sciences.

• Depuis 1924, elle  publie une revue semestrielle éponyme qui paraît en juin et en décembre et qui  expédiée à tous ses adhérents, à jour de leurs cotisations. Au fil des décennies, la revue avec ses pages  agrafées, à l’origine,  est devenue une revue illustrée en quadrichromie, avec dos carré collé et couverture pelliculée. Ses colonnes sont ouvertes non seulement à ses adhérents spécialisés dans certains domaines,  mais aussi à toutes les personnes qui souhaitent publier les fruits de leurs recherches et travaux: étudiants et doctorants, érudits locaux ou simples lecteurs “ayant quelques propos intéressants à exprimer”.

• Les tout premiers numéros publiées entre décembre 1924 et juin 1939 (du n°1 au n° 25) ont été intégralement numérisées par la BNF et sont accessibles sur le site BnF Gallica.  Sur le site de la Physiophile, on peut aussi accéder aux tables décennales avec la liste complète des articles qui ont été publiés, depuis le n° 1 (1924) jusqu’au n° 179 (2023).

• Au sommaire du dernier numéro paru :  La physiophile (n° 179 – Décembre 2023) : Raphaël Angevin : L’origine du crâne fossile dit de Châtelperron : une énigme enfin résolue – Robert Chevrot : La verrerie de Blanzy : origine – Valérie Morin : Découverte en Tournugeois : une voûte crânienne déformée attribuée aux Burgondes ( 1ère partie ) – Roger Marchandeau : La droite montcellienne de la chute des Chagots à la deuxième Guerre Mondiale

Contact : La Physiophile : 58 quai Jules Chagot – 71 300 Montceau-les-Mines – Tél : 09 54 63 26 95 – mail: la.physiophile@free.fr.

• IMAGES DE SAÔNE-ET-LOIRE

 GROUPE PATRIMOINE  71

Fondé en 1969 à l’initiative de Fernand Nicolas (1919-2014), le Groupe 71 est né dans les rangs de naturalistes soucieux de protection de la nature. Dès sa création l’association – devenue depuis 2011 Groupe Patrimoines 71 – s’est intéressée à tous les types de patrimoines en affichant pour objectifs “La connaissance, la protection et la mise en valeur du patrimoine humain et naturel en Saône-et-Loire”. Depuis sa création, l’association a édité sans discontinuer une revue trimestrielle Images de Saône-et-Loirequi en est à son 216ème numéro (décembre 2023). Tout en se faisant l’écho de découvertes, elle  s’emploie à faire connaître l’histoire des patrimoines du département, leurs situations et leur évolution, en recueillant des textes auprès d’auteurs locaux, de membres des sociétés savantes et historiques, de responsables d’établissements culturels. 

Au sommaire du dernier numéro d’Images de Saône-et-Loire (n° 216 – décembre 2023) : Daniel Barthélémy, Michel Dégrange, Jean-Marc Meurville : Mâcon, à l’époque gauloise. Évocation par images de synthèse (Suite) – Alain Dessertenne : Morgeot, grange cistercienne –  Annie Bléton-Ruget : 8 octobre 2023 : Découverte de Mâcon, en compagnie  de la Société d’études mâconnaises –  Martin Raether : Flânerie à Suin. – Michel Bonnot : La mise en œuvre de la loi de séparation de l’Église et de l’État, à Fontaines – Haut-Mâconnais : Le patrimoine de Lugny, décliné en 31 plaques – Martin Raether : De Paris à Saint-Gengoux-le-National, à véloLe gartelot du loup (Conte par l’abbé Claude Nouveau) – Votre bibliothèque…  

• Sur le site internet des Archives départementales de la Nièvre, on peut feuilleter les 176 premiers numéros de la revue Images de Saône-et-Loire publiés entre 1969 et 2013

LIMOUSINssnac

• La prochaine séance de la SSNAHC se tiendra à Guéret,  le Samedi 20 janvier, à 15 h 00, dans la grande salle de l’hôtel de ville. Trois interventions sont au programme. La première, présentée par Pierre-Valéry Archassal conférencier,  historien des lieux et des familles, portera sur Le caveau Vernet à Clugnat: une architecture symbolique et une mystérieuse épitaphe. Outre ses dimensions importantes, ce caveau du cimetière de Clugnat  étonne les visiteurs par le symbolisme ésotérique de son architecture et l’inscription portée sur une plaque de marbre blanc. En se basant sur une  étude approfondie de ces singularités, suivie d’une enquête historique, Pierre-Valéry Archassal se propose d’aider à  résoudre l’énigme du caveau.

• Dans la deuxième, Thierry Rémuzon retracera L’itinéraire combattant d’un jeune Creusois (1893-1918). Il s’agit d’Émile Glomot,  fils unique d’une famille de propriétaires cultivateurs, établis à Jouillat. Alors qu’il était destiné à reprendre l’exploitation familiale, il a été appelé en 1913 à rejoindre le 109ème RI, pour y accomplir ses obligations militaires. L’année suivante, il devait se retrouver plongé dans la Grande guerre et sa conduite lui valut de devenir officier. Il  est mort pour la France, en mai 1918, lors de l’offensive allemande. La légion d’honneur lui fut décernée à titre posthume Pour reconstituer ce parcours, de l’Alsace à l’Artois et des Vosges à la Champagne, avec ses temps de permissions et d’hospitalisation,  Thierry Remuzon s’est appuyé sur  la découverte fortuite de sa correspondance, à laquelle sont venus s’ajouter  les journaux de marche et d’opérations de son régiment. Il reste toutefois une question non résolue : son corps est-il toujours inhumé au cimetière militaire de Château-Thierry ou a-t-il été rapatrié à Jouillat, après guerre ?

• Troisième et dernière conférence, celle portant sur Un maquis F.T.P.F. en Creuse (juin-août 1943), présentée par Yves Guiet (ancien professeur d’histoire au lycée Raymond Loewy de La Souterraine)  et Raoul Vaugelade (président du comité départemental de l’A.N.A.C.R.). Durant l’Occupation, en 1943, les actions armées de la Résistance se sont amplifiées  en Creuse et, à  la mi-juin, un maquis s’est établi  à Montautre, près de Fursac, à l’initiative du mouvement des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Faits prisonniers, nombre d’entre eux mourront  en déportation. Pour quelles raisons  ce camp s’est il constitué et comment était-il organisé ? Quelles actions armées ont été menées et contre qui ? Autant de questions qui trouveront réponses et permettront de comprendre pourquoi les cantons de La Souterraine et de Bénévent ont pu devenir  des zones particulièrement hostiles à Vichy et étroitement surveillées par ses services de répression. 

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• Le bulletin 2023 de l’association les Maçons de la Creuse, qui  s’inscrit dans la continuité de ceux publiés en 2021 et 2022, sortira vers la mi-janvier.

•  Avec sa quinzaine d’articles et  ses 76 pages, il permettra de de mettre en lumière quelques tranches de vies, individuelles ou collectives, des  maçons de la Creuse : des entrepreneurs au goujat, du maçon au stucateur en passant par le fumiste, du XVIIe au XXe siècles, de l’Eure-et-Loir à la Saône-et-Loire en passant par l’Yonne, la Loire, la région parisienne, l’Ariège, la Marne, le Loiret, mais aussi de  la Nouvelle-Calédonie aux USA en faisant  un détour par la Russie, l’Uruguay…

• Sommaire : Maçons – moissonneurs dans le Pays de Châteaudun (Eure-et-Loir) au XVIIè siècle – Les maçons dans l’Yonne – Les maçons de Saint-Sernain-du Plain (Saône-et-Loire) – Saint-Goussaud de 1674 à 1920 : pourquoi les maçons vont-ils dans la Marne ? – Des entrepreneurs creusois de maçonnerie à Saint-Étienne (Loire) – Les tuilerie de La Fouillouse (Loire), un monopole creusois – Des briquetiers – fumistes limousins en Ariège – Michel Barosier sur le chantier du duc de Morny, au château de Nades (Allier) – Les Foussadier de Saint-Sylvain-Bellegarde employés par les Fougerolle de Champagnat – Un maçon de la Creuse sur le pont Saint-Michel, à Toulouse – Fin XIXè – début XXè, nombreux étaient les maçons de la Creuse à Saint-Rambert – l’Île-Barbe (Rhône) – André Chervy, un maçon de la Creuse communard en Nouvelle-Calédonie – Migrants creusois : maçons et charpentiers à Vitry-aux-Loges (Loiret) – Les stucateurs , ambassadeurs de la Creuse et de leur savoir-faire ornementaliste, à l’autre bout du monde – Guillaume-William Coulloudon (1845-1918), de Vallière aux Etats-Unis – Les registres – matricules pour mieux connaître les maçons de la Creuse nés au XIXè siècle – En surfant sur les pages de l’annuaire numérique.

BERRY

• Fondé en octobre 1983, le Cercle d’histoire d’Argenton-sur-Creuse (Indre) a fêté ses quarante ans. L’objectif initial de ses fondateurs était de “créer une association culturelle chargée de porter à la connaissance de tous, passionnés ou non, l’histoire d’Argenton sur Creuse et de son canton”. Pour ce faire cinq grandes pistes de travail  avaient été définies : la vulgarisation et la promotion de l’histoire d’Argenton et de son canton, des origines à nos jours – La conservation et à la préservation du patrimoine historique local – La sensibilisation de la population à l’histoire, au moyen d’études, de réunions, et d’expositions – L’achat, la conservation de tout document d’intérêt historique (livres, photos, documents, archives…) – L’accueil des étudiants, de chercheurs ou de toute personne intéressés par l’histoire d’Argenton et de son canton.

• Le Cercle d’Histoire propose différentes conférences dont Les Plumes de l’Histoire qui font  régulièrement appel à des auteurs régionaux pour présenter leurs travaux. Autre activité : les expositions qui, lors des  Journées du Patrimoine donnent l’occasion de mettre en lumière un thème lié à l’’histoire d’Argenton et de son canton. Enfin, au printemps et à l’automne, sont proposées deux excursions.

• Au sommaire du Bulletin n° 40 (novembre 2023) : Les colombiers en pays argentonnais (P. Grosjean) – La Dorure de la statue de la Bonne Dame à Argenton (P. Brunaud) – La croix de la place de Saint-Marcel (J.P. Lecubin) – La création de la commune de Pont-Chrétien Chabenet (A. Gautier) – Le Pêchereau : deux églises et des regrets (R.de Laforest) – Les chapelles du canton d’Argenton (M. Lagonotte) – L’atelier Hautreux à Argenton-sur-Creuse (C. Rogier) – Almodis de la Marche (J. Rogier) – Le Cercle d’Histoire au sud de la Creuse (M. Lagonotte) – Chazelet, Villebuxière, la Villefranche (A. Gautier)  Nécrologie : J.P. Gires, J. Rogier, J. Brunaud (P. Brunaud).

• ACADÉMIE DU CENTRE (CHÂTEAUROUX)

HISTOIRE –  BERRY – INDRE

• Fondée en 1878, l’Académie du Centre (1 rue Jeanne-d’Arc –  36000 Châteauroux) est la doyenne des “sociétés  savantes” de l’Indre. En près d’un siècle et demi d’existence, ses objectifs n’ont pas varié : contribuer à la connaissance de l’histoire du Bas-Berry ou de l’Indre, ainsi que de son patrimoine. De par son histoire, elle est très liée aux Archives départementales où se situe actuellement son siège. Chaque année, d’octobre à mai, l’Académie du Centre organise huit conférences toutes centrées sur l’Indre. En été, elle  propose une “sortie foraine”» qui a pour objectif de faire connaître le patrimoine local public ou privé. Autre activité essentielle : la publication annuelle de la Revue de l’Académie du Centre. Histoire et Patrimoine de l’Indre qui  s’efforce de “diffuser les acquis des recherches les plus récentes auprès de ses adhérents”, tout en contribuant “à promouvoir une activité intellectuelle de haut niveau dans le département”. Elle s’efforce également “d’orienter ses contributions sur des thèmes qui préoccupent nos contemporains comme l’histoire de l’environnement naturel ou patrimonial”.

• L’Académie du Centre a établi le calendrier de ses conférences de janvier à mai : 16 janvier 2024 : Vanessa Weinling,  conservatrice du musée de La Châtre et de la Vallée Noire : Autour d’un album inédit de dessins de George Sand légué à la ville de La Châtre-  20 février :Thierry Caillaud : Ferdinand de Lesseps et sa commune de Guilly19 mars : Olivier Prisset : Les Dauvergne : les sources d’inspiration d’une dynastie d’architectes liés à l’Indre (Conférence présentée dans le cadre de l’année Dauvergne) – 16 avril : Jean- Pierre Dermenghem : La réussite d’une famille issoldunoise aux Etats- Unis au XIX e siècle, les Dinsard. Aux origines lointaines de la Quintonine à Châteauroux – 21 mai : Jean-Luc Stiver : Berrichonne et solognote. Regards sur Chabris : histoire et patrimoine d’une commune du nord de l’Indre.

Contact : academieducentre@gmail.com – Tél : 06 11 75 67 86

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