L’ACTUALITÉ DES AUTEURS, DES ÉDITEURS, DES LIBRAIRES ET DES MÉDIAS N° 45 (SEPTEMBRE – OCTOBRE 2023)

Cette rubrique fera l’objet de nombreux additifs et de  mises à jour, jusqu’au 31 OCTOBRE 2023, en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations

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MISE À JOUR :  7  OCTOBRE 2023

A-la-une

• CONTRE-ALLÉES, UNE “AVENTURE POÉTIQUE”

QUI DURE DEPUIS VINGT-CINQ ANS

• Alors que tant d’autres ont disparu les unes après les autres, la revue de poésie contemporaine Contre-Allées, installée à Montluçon depuis 2002, a réussi l’exploit de fêter ses  25 ans, avec 47 numéros  publiés, à ce jour.

Romain Fustier
Amandine Marembert

• À l’origine de sa création, on trouve deux étudiants à la faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, Romain Fustier et sa future épouse,  Amandine Marembert. Tous les deux  écrivaient alors poèmes et nouvelles, dont certaines on été publiées dans le supplément dominical de La Montagne.  En 1998, pour à la fois se faire connaître et pour permettre “à la poésie d’exister, de respirer et de durer”, ils ont relevé le défi un peu fou de lancer une revue entièrement consacrée à la poésie. Leur chemin a croisé celui d’Emmanuel Flory et d’Aurélien Perret, poètes comme eux. Leur premier abonné fut Jean-Pierre Siméon, créateur du festival La semaine de la poésie. Depuis, plusieurs de leurs recueils ont été publiés par des éditeurs.

• Devenus enseignants en lettres à Montluçon, Amandine et Romain Fustier  codirigent toujours Contre-Allées dont l’ambition est restée intacte : “Donner des pistes aux lecteurs pour les inciter à faire de belles découvertes et de permettre à de jeunes auteurs de se faire connaître”. Chaque parution s’ouvre sur un invité d’honneur, en général un grand nom de la poésie, comme Bernard Chambaz dans le numéro qui vient de sortir des presses. Les textes inédits  de ces invités coexistent toujours avec ceux de jeunes poètes jugés  prometteurs. On peut ainsi découvrir des textes de Julie Gaucher et  de Michel Dvorak, ainsi qu’un  entretien avec l’éditeur Vincent Courtois. La revue reçoit de nombreux manuscrits qui émanent “aussi bien d’auteurs publiés par des éditeurs tels que Gallimard que de jeunes auteurs qui n’ont encore jamais été publiés”, explique Romain Fustier. De quoi donner de plus en plus de travail au comité de rédaction.

• Pour continuer à être accessible au plus grand nombre, notamment aux étudiants, la revue qui est imprimée à Clermont-Ferrand, a fait le choix de réduire un peu sa pagination (48 pages sous couverture illustrée) afin de conserver un prix raisonnable (5 €). Vingt-cinq ans après son lancement, Contre-Allées, qui est l’une des dernières revues de poésie imprimée, a réussi son pari :  servir de tremplin à de jeunes poètes, dont certains figurent aujourd’hui dans des manuels scolaires.

Infos pratiques : Contre-Allées : 16 rue Mizot 03100  Montluçon – Mail : contre-allees@wanadoo.fr. – Accéder à la boutique en ligne

L’ACTU DES AUTEURS

• LA RUSSIE, AU CŒUR DE LA XIVè ÉDITION

DES RENCONTRES ALBERT LONDRES

• Après la Chine en 2022, les 14èmes Rencontres Albert Londres qui se sont déroulées du 25 au 27 août, à Vichy, avaient  pout thème la Russie . Un sujet d’une actualité brûlante, qui était   l’occasion d’aborder les influences et les enjeux autour de la question russe, en souvenir du voyage en URSS que réalisa Albert Londres. Il en avait  tiré matière à reportages qui donnèrent lieu   en 1920 à la publication du livre Dans la Russie des Soviets. Un reportage édifiant réalisé à force de courage et de persuasion, dans le contexte de la montée du communisme et qui allait à l’encontre de ce qu’avaient pu publier d’autres reporters et envoyés spéciaux de la “grande presse”  de l’époque. Publié en 1996 par les éditions Arléa, Dans la Russie des Soviets  a fait l’objet d’une nouvelle édition   en 2008, dans la collection Arléa Poche

• À la suite d’Albert Londres  et de son regard le plus juste possible porté  sur la Russie du siècle dernier, ces Rencontres devaient  permettre de s’interroger, un siècle plus tard, sur le devenir de ce vaste territoire ainsi que sur  les relations extérieures de la Russie, replacées  dans son actualité, que ce soit en Asie du Sud, en Arctique ou en Afrique, sans oublier la question de la société russe. Conférences, débats, projections, avec notamment le film de Frédéric Tonolli, Poutine, le retour de l’ours dans la danse, ont  permis d’illustrer les enjeux géopolitiques dans cette partie  du monde. Les différents intervenants, qu’ils soient reporters ou écrivains, ont pu  ainsi apporter un éclairage pertinent sur ces différentes thématiques. Pour Hervé Brusini, président du Prix Albert Londres, “L’énigme russe est à l’échelle du pays, transcontinentale.  gigantesque, profonde, quasi impénétrable. Un pied en Europe, l’autre en Asie du nord. On aura rarement envisagé autant de registres du mystère sous une seule et même bannière”…

Savoir plus :   Celles et ceux qui n’auraient pu assister à ces journées pourront  retrouver la liste des intervenants et des thèmes développés  sur le   programme détaillé des XIVè Rencontres

• POUR SES 90 ANS, LE PRIX ALBERT LONDRES

SERA REMIS À VICHY, LE 27 NOVEMBRE

• À l’occasion  des 90 ans de sa création, le prestigieux prix Albert Londres, avec ses déclinaisons presse écrite, audiovisuel et livre,  sera officiellement remis à Vichy, ville natale du grand reporter, le 27 novembre prochain. D’ores et déjà, un programme est en cours d’élaboration, afin de profiter de la présence du jury, qui sera dans la station thermale  dès le 24 novembre,  pour organiser différents événements et inviter le grand public à y prendre part. Hervé Brusini, qui préside le jury, s’est expliqué sur ce choix : “Nous ne venons pas à Vichy par nostalgie bêta, c’est un retour aux sources fondamental pour nous. Dans cette ville, nous sentons l’esprit d’Albert-Londres et nous avons envie de re-respirer cette atmosphère. À l’heure de l’intelligence artificielle et de la désinformation, nous revenons sur ses terres puiser notre énergie pour redéfinir le reportage de terrain auprès des gens”,

• De son côté, Frédéric Aguilera, maire de Vichy, s’est réjoui de ce choix : “ Nous en sommes honorés, la Ville a toujours été très attachée à Albert-Londres et à son héritage. C’est l’un des plus grands prix mondiaux du journalisme, nous en sommes fiers”, a-t-il déclaré. Autre réaction, celle Marie de Colombel, qui préside l’association Maison Albert-Londres. Pour elle,  “c’est une superbe récompense pour nos bénévoles, après quinze années de travail. Nous en sommes extrêmement reconnaissants”.  Rappelons toutefois que ce n’est pas une première, puisque le prix Albert Londres avait déjà été remis à Vichy en 1982 à la journaliste Christine Clerc.

• CRAYON NOIR, UN ROMAN GRAPHIQUE

SUR L’ASSASSINAT DE SAMUEL PATY

• Il y a trois ans, le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, qui avait fait ses études à Moulins et dont la famille vit en Bourbonnais, était sauvagement assassiné, à la sortie de son collège, en région parisienne. La médiathèque  de Moulins, qui   porte désormais son nom, accueillera en octobre l’historienne Valérie Igounet, spécialiste du négationnisme, du complotisme et de l’extrême droite en France. Son dernier livre qui  s’intitule Crayon noir, Samuel Paty, histoire d’un prof (1 vol. br, 160 p, illustrations, éditions Studiofact, 23 €), et qui paraîtra le 6 octobre,  est un “roman graphique”, illustré par Guy le Besnerais. Il  retrace la genèse et les suites de ce crime  particulièrement horrible que fut la décapitation de l’enseignant. Une rencontre-débat aura lieu au sein de l’établissement culturel moulinois qui fêtera ses dix ans. Soutenue par la fondation Varenne, elle sera animée par Jean-Yves Vif, ancien  directeur des éditions de l’Allier de La Montagne.

LA NUIT DES 9 ERRANTS, D’ALBERT BONNEAU,

SUR LES ÉCRANS À LA FIN DE 2024

• Le tournage du film La nuit des neuf errants,  basé sur le roman de l’auteur bourbonnais Albert Bonneau (1898-1967), publié en 1941, s’est poursuivi au cours de l’été, le clap final étant prévu pour le 8 octobre. Après le  montage, qui devrait prendre  au moins un an, le film devrait  sortir sur les écrans à la  fin du premier semestre 2024. Il sera projeté dans différentes  salles de l’Allier et des départements voisins et particulièrement dans le département de la Creuse où est décédé  Albert Bonneau.

La partie technique étant assurée par la Caméra moulinoise et par Netbocage production,  Jean-François Crost, le metteur en scène et président de la Nouvelle rampe moulinoise,  dirige une équipe de 12 acteurs. Si tous sont des non professionnels, ils n’en sont pas moins des interprètes avertis, issus de troupes d’amateurs de la région moulinoise, avec des prestations proches de celles des acteurs professionnels. Les scènes ont été tournées  sur plusieurs sites : à Lusigny, aux  châteaux de Pommay, pour les scènes d’intérieur, et d’Orvallée, pour celles d’extérieur. Des prises de vue ont également eu lieu à  l’arboretum de Balaine (Villeneuve-sur-Allier) .  

Publié pour la première fois en décembre 1941La nuit des neuf errants se déroule au moment de l’Exode qui voit des populations fuir  les régions menacées par la guerre. Une jeune journaliste parisienne, un marchand de vin d’Orléans et sa famille, un diamantaire belge et son associée, un écrivain parisien et sa femme, ainsi qu’un personnage étrange cherchent tour à tour refuge pour la nuit dans une maison bourbonnaise abandonnée par ses propriétaires…Pour Odile Bonneau, la fille de “l’écrivain aux mille romans”, qui préside l’association des Amis d’Albert Bonneau, cette adaptation  «  correspond bien à ce que (s)on père avait souhaité. C’’est dans l’esprit ». 

• À propos d’Albert Bonneau et Gaston Depresle… Le 21 octobre 2023, l’Association des Amis d’Albert Bonneau et la commune de Saint –Marcel-en-Murat proposeront  une déambulation littéraire entre Saint-Marcel-en-Murat et Voussac. Dans la première commune, on pourra redécouvrir Gaston Depresle. Dans la seconde, on retrouvera Albert Bonneau, avec   l’exposition permanente qui lui est consacrée au château de La Motte-Verger. La déambulation entre les deux communes sera agrémentée par la lecture de textes choisis des deux auteurs. 

• MAIGRET, BIENTÔT DE RETOUR À VICHY…

• Après le procès des assassins de la comtesse de Saint-Fiacre qui s’était tenu à Moulins, l’association Georges Simenon en Bourbonnais va bientôt récidiver. Le mercredi 4 octobre, à 20 h 00, se déroulera au théâtre de Cusset une nouvelle fiction judiciaire, dans le « prolongement » du roman Maigret à Vichy.  Organisée avec des magistrats du Tribunal judiciaire de Cusset, des membres du  barreau de Vichy-Cusset et avec la participation de comédiens amateurs, cette soirée inédite se déroulera en présence de John Simenon, fils du romancier,  qui représente les ayant-droits. Contacts et renseignements auprès de Joël Talon, secrétaire de l’association Simenon en Bourbonnais (Tél : 06 03 61 56 61)

• 1676 ET 1940 :

LA MARQUISE ET LE MARÉCHAL À VICHY

• La collection Cette année-là, à…, publiée en format poche par les éditions Midi-Pyrénéennes, vient de s’enrichir de deux nouveaux titres concernant Vichy. Le premier, signé par Samuel Cuisinier-Delorme, maître de conférences en langue et littérature anglaises à l’université Clermont-Auvergne, renvoie à l’année 1676. Intitulé  1676. Une curiste célèbre à Vichy, la marquise de Sévigné (1 vol. br, 48 p, 7,50 €), il est centré sur le séjour de la marquise de Sévigné. Le 18 mai 1676, Vichy accueille pour trois semaines l’une de ses plus célèbres curistes, Madame de Sévigné. La marquise, restée dans l’histoire pour sa correspondance avec sa fille, la comtesse de Grignan, vient y soigner un rhumatisme des mains. Ses lettres permettent de découvrir la vie de la station thermale à la fin du XVIIe siècle, à un moment où l’hydrothérapie connaît un essor considérable. À quoi ressemble Vichy à cette époque ? Comment la médecine thermale s’y développe-t-elle ? De quels traitements les curistes bénéficient-ils ? Le récit de la marquise ouvre les portes d’une période assez méconnue de l’histoire de la station, bien avant la “fièvre thermale” du XIXe siècle, et il constitue le premier vrai récit d’un séjour en cure à Vichy.

• Le second ouvrage,  dû à Michel Promérat, agrégé d’histoire et  président du CIERV, s’intitule  1940. Pétain et le gouvernement s’installent à Vichy (1 vol. br, 48 p, 7,50 €). Le 1er juillet 1940, une dizaine de  jours après la signature de l’armistice avec l’Allemagne, le maréchal Pétain s’installe à Vichy avec son gouvernement. Le 10 juillet, il obtient de l’Assemblée nationale “tout pouvoir afin de promulguer une nouvelle constitution”, mais il instaure un état autoritaire et s’engage dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Pourquoi Vichy a-t-elle été choisie pour devenir capitale ? Comment les Vichyssois ont-ils réagi à la présence, pendant quatre ans, d’un gouvernement qui a bafoué les valeurs républicaines ? Comment, après 1944, a-t-on géré la mémoire d’une période qui a profondément marqué la ville, souvent en décalage avec la mémoire nationale ? Autant de questions sur lesquelles cet ouvrage fait le point.

•  AURORE BALLAND-PIEUCHOT

DES LIVRES ET DES HISTOIRES “HORS NORMES”

• Entre Ma vie de chiottes, son tout premier opus, et Bonchoix.com, le dernier paru, Aurore Balland-Pieuchot,  née en 1978, a déjà à son actif cinq ouvrages, aux titres qui  interpellent le lecteur et aux  contenus des plus éclectiques dont plusieurs ont été distingués par des prix. Elle a ainsi réalisé son rêve d‘enfance de  partager par ses livres des histoires “hors normes”.

• Ma vie de chiotte se veut  un roman décalé… qui a d’ailleurs décroché le  Prix décalé 2022. L’auteure y  aborde un sujet tabou mais qui pourtant concerne tout le monde. Ce faisant, elle entrouvre la porte sur le petit coin, toujours  de façon audacieuse, mais sans vulgarité. À travers ce choix, elle peut ainsi se pencher sur le comportement sociologique des humains.

• Ma vie de rêve, finaliste du Prix Miaou 2021, retrace avec humour les tribulations caustiques d’Orphée un chat qui  décrypte les comportements des humains. Un ouvrage qui se révélera sans doute  vite indispensables pour tous les amoureux des chats.

• Avec L’air du temps Aurore Balland-Pieuchot propose d’accomplir  un voyage dans le temps. Elle narre l’histoire d’un pianiste philatéliste fêtant ses 66 ans. Pour son anniversaire, sa fille lui offre une missive vieille de deux siècles qui porte encore son timbre. Au-delà de la valeur marchande de ce dernier, c’est une toute autre chose qui va  l’intéresser.

• Sept promesses pour un suicide, son quatrième titre,  sorti en mai 2022, a pour personnage central  Hortense qui  avait tout pour être heureuse. Une belle réussite professionnelle, une relation amoureuse comblée, un don pour la sculpture, une famille aimante. Elle est également dotée d’une intelligence et d’une beauté hors norme. Pourtant, elle souffre d’un mal profond, qui la pousse à vouloir en finir avec la vie. Mais rien ne se passera comme prévu.

• Enfin, dans Bonchoix.com publié en  avril 2023, on fait la connaissance de Gabriel qui accumule les mauvais choix. De mauvaises décisions en mauvaises options, le bilan de sa vie n’est guère brillant. Seul, divorcé et sans travail,  il va devoir apprendre de ses erreurs. Pour éviter de perdre du temps, un ami d’enfance détient peut-être la solution : Bonchoix.com – l’agence du meilleur choix …

• THÉODORE DE BANVILLE (1823-1891)

UN CONCERT ET UNE EXPOSITION POUR UN BICENTENAIRE

• Il y a deux siècles, le 14 mars 1823,  naissait à Moulins un certain Théodore de Banville, qui a aujourd’hui une avenue, un parc et un lycée  à son nom dans sa ville natale. Dès 1830, il avait gagné  la capitale où il devait se consacrer, comme on le sait, à la poésie, encouragé notamment par Victor Hugo et Théophile Gautier. Surnommé le “poète du bonheur”, il a acquis la célébrité avec ses Odes funambulesques (1857) et Les Exilés (1867). Il est aussi l’auteur de contes et de pièces de théâtre, dont la célèbre Gringoire. Banville, grande figure du monde littéraire du XIXè siècle,  était également critique dramatique  et chroniqueur  pour différents journaux.

• Marié à Marie-Élisabeth Rochegrosse avec laquelle il eut 13 enfants, il est décédé à Paris en 1891. C’est pour marquer le bicentenaire de sa naissance que la médiathèque Samuel-Paty, à Moulins, a choisi de lui rendre hommage en musique par l’organisation d’un concert. Au programme figuraient des poèmes de Banville mis en musique par plusieurs des grands compositeurs de son époque comme Charles Gounod ou Claude Debussy. En même temps, l’exposition  de portraits de Banville, ouverte depuis le 18 juillet, s’est prolongée jusqu’au 3 septembre.

• QUAND LA ROMANCIÈRE MARIE-HÉLÈNE LAFON

 SE DÉLOCALISE EN  CÉZANNIE

• Dans une interview intitulée Voyage en Cézannie,  recueillie par Pascal Fauriaux (La Montagne – 22/09), Marie-Hélène  Lafon est revenue sur la genèse de son dernier livre, Cézanne. Des toits rouges sur la mer bleue (160 p, éditions Flammarion, 18 €). À propos de cet essai, qui constitue  “un pas de côté par rapport à la fiction”, elle explique avoir voulu partager  son goût pour la peinture en général et pour Cézanne en particulier : “Cela fait une trentaine d’années que je vois de la peinture. J’ai l’habitude de dire que j’en mange, confie-t-elle.  C’est devenu une nourriture très essentielle (…). Cézanne est au nombre des peintres avec qui j’ai une relation forte, pour des raisons qui m’échappent un peu à moi-même. Il y a sans doute le côté un peu rugueux du personnage”.  Pour mieux approcher son sujet, Marie-Hélène Lafon a exploré l’entourage du peintre: ses parents, sa femme, Émile Zola ou encore le docteur Gachet et le jardinier des Lauves, autant de personnages avec lesquels les relations n’ont pas toujours été faciles. Elle s’est aussi penchée sur les lieux : “Aix, le début et la fin,  Auvers, Paris, l’atelier des Lauves, la Sainte-Victoire, toujours, Talloires à contrecœur”. Conclusion de l’auteure : “Toute écriture est une expérience. Là, je me suis délocalisée”.

• UNE EXPOSITION POUR ÉLUCIDER

“LES MYSTÈRES DE PASCAL”

• Depuis le 15 juin et jusqu’au 15 octobre prochain, à l’occasion des festivités liées aux 400 ans de la naissance de Blaise Pascal, le Musée d’art Roger-Quilliot, à Clermont-Ferrand  présente une exposition intitulée  Les Mystère de Pascal. Préparée en partenariat avec  les bibliothèques universitaires de Clermont-Ferrand, le MARQ, le muséum Henri- Lecoq, la bibliothèque du patrimoine, la bibliothèque du diocèse et le Centre international Blaise Pascal, elle se décline en 6 grandes thématiques, parmi lesquelles les cinq premiers sont visibles dans la chapelle du musée.  

• La première partie,  Blaise Pascal, de Clermont à l’Europe, établit le contexte historique de la Régence. Elle est également l’occasion de montrer les relations entre Blaise Pascal et le territoire clermontois à travers des objets ayant appartenu à la famille Pascal, mais également le rayonnement de ses idées sur le territoire national et européen (Christine de Suède entre autres). La deuxième partie est consacrée à son esprit scientifique et entrepreneurial, un esprit géométrique au service de la société à travers plusieurs éléments  comme  l’utilisation de la machine à calculer, son expérience du puy de Dôme ou encore ses recherches sur les cycloïdes. La troisième partie traite des textes de Blaise Pascal dans le contexte de la censure religieuse et politique à travers ses écrits clandestins, Les Provinciales. La quatrième partie est centrée sur la présentation de  l’abbaye Port-Royal des Champs. Quant à la cinquième partie, elle  traite des Pensées et de la mort de Blaise Pascal en 1662.

• Pour découvrir le dernier volet de l’exposition, il faudra se rendre dans la salle modulable de la coursive au 1er étage. Il y est question de la postérité de Blaise Pascal dans histoire de l’art, en commençant par les derniers portraits réalisés à partir des masques mortuaires, les sculptures commémoratives, jusqu’aux œuvres plus récentes de Redon, Gleizes ou Dufy. C’est aussi l’occasion de comprendre comment s’est élaborée la figure nationale de Pascal, d’abord sous l’Ancien régime avec l’œuvre de Pajou puis sous la République et dans la ville de Clermont-Ferrand (Ramey, Guillaume…)

• JAMES JOYCE EN BOURBONNAIS (1939-1940)

UN SÉJOUR DE DOUZE MOIS À DÉCOUVRIR

AU MUSÉE DE SAINT GÉRAND-LE-PUY

• La commune bourbonnaise de Saint-Gérand-le-Puy, dans laquelle l’auteur irlandais James Joyce, célébré partout dans le monde, a vécu la dernière année de sa vie, lui a dédié un musée étonnant. Tous les 16 juin, la diaspora irlandaise célèbre en chœur l’écrivain, la date correspondant  à  la journée  relatée dans Ulysse,  son roman le plus connu à travers le monde. Il y décrit 24 heures de la vie de son personnage fictif, Léopold Blum. Une date qui renvoie aussi à la propre histoire de Joyce puisque c’est un 16 juin qu’il rencontra celle qui allait devenir son épouse.

• C’est le 24 décembre 1939 que l’écrivain irlandais arrive dans la petite commune bourbonnaise, lui qui avait toujours vécu dans de grandes villes comme  Dublin, Trieste, Zurich et surtout Paris où il s’était  installé peu  après la première guerre mondiale.  Il vient s’y mettre au vert et il y séjournera jusqu’au 14 décembre 1940. Entre temps, la France a connu la défaite et les  Britanniques et Irlandais installés sur son  sol apparaissent comme des suspects potentiels. Après avoir passé avec sa famille les fêtes de Noël 1939 à Saint-Gérand, chez des amis, il aura l’occasion de recevoir Beckett et il ira rendre visite à   Valery Larbaud qui a été son traducteur. Malgré sa femme qui l’implore d’y rester, Joyce dont la santé et le moral se sont détériorés, fera le choix de quitter Saint-Gérand-le-Puy, pour s’installer en Suisse, près avoir pris le train à  la gare de Saint-Germain-des-Fossés. C’est dans ce pays qu’il décédera,  peine un mois plus tard, le 13 janvier 1941, des suites d’une opération.

• Si le musée dédié à l’écrivain et à son séjour est une idée ancienne, il aura fallu attendre la dernière décennie pour qu’il acquière une toute autre dimension. Il le doit particulièrement à une Irlandaise, Marion Byrne qui rappelle, au passage,   que  ses œuvres étaient tabous en Irlande : “Accusé d’être trop cru, l’auteur se plaît à décrire des scènes triviales du quotidien. Même si c’est sublimement écrit, ça ne se faisait pas à l’époque” explique-t-elle. Après s’être immergée dans l’univers romanesque de Joyce, elle a découvert l’existence du musée bourbonnais visitée avant le confinement. C’est alors qu’on lui a proposé de devenir la présidente déléguée de l’association à l’origine du musée, ce qui a permis de lui conférer  une dimension internationale, face aux grands Centres James Joyce que sont ceux de Dublin ou de Trieste : “Nous travaillons souvent ensemble, et l’ambassadeur d’Irlande vient tous les ans. Des artistes de renommée internationale partagent ici leur travail, inspirés par James Joyce. Illustration, photographie, musique, peinture… C’est une chance d’exposer des artistes d’une telle qualité”, souligne Maion Byrne.

Infos pratiques : Le musée James Joyce (2 rue Maurice Dupont, Saint-Gérand-Le-Puy) est ouvert  les samedis et dimanches après-midi, de 14 h 00 à 18 h 00, jusqu’à la  mi-septembre, et durant les Journées du patrimoine. On peut y voir Filer à l’anglaise,  une exposition temporaire. Devant le musée, a été installée une statue en bronze de l’écrivain. Œuvre du couple vichyssois Marion et Patrick François, elle a été inaugurée lors du centenaire de la parution  d’Ulysse. Des visites sur rendez-vous sont possibles toute l’année. Contact : Tél : 06.84.88.95.82 – Mail : jamesjoyce.sglp@gmail.

• QU’EST-CE QUE LE BERRY ?

LA RÉPONSE DANS UN LIVRE À PARAÎTRE EN OCTOBRE

• Berry, lieux de mémoire, tel est le titre du livre annoncé pour cet automne par les éditions de la Bouinotte. Publié sous la direction de Philippe Goldman, Xavier Laurent et Jean-Pierre Surrault, l’ouvrage comportera plus d’une centaine de notices, rédigées par 70 contributeurs (1 vol. relié, 352 p, 300 illustrations). Jusqu’au 30 septembre, une souscription est ouverte auprès de l’éditeur au prix de 36 € (franco de port).À  parution, Berry lieux de mémoire sera vendu au prix de 39 €.

• L’ouvrage  se définit comme “un livre-album de prestige, pour embrasser tout ce qui fait le Berry, rédigé par les meilleurs spécialistes. Art, paysages, langue, traditions, patrimoine, sport, littérature”. Sur la notice de l’éditeur, on peut lire : “Qu’est-ce que le Berry ? Une centaine de notices, rédigées par plus de soixante-dix auteurs, à chaque fois les meilleurs spécialistes, proposent quelques pistes de réponse. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif, ni d’un catalogue d’anecdotes, mais de réflexions sur les « lieux de mémoire », des lieux matériels et immatériels, pays, monuments, événements historiques, figures illustres, parlers et musiques, croyances, activités… qui dessinent le portrait de l’ancienne province, aujourd’hui assimilée aux deux départements du Cher et de l’Indre. Cinq parties les regroupent : espaces et paysages ; coutumes, traditions et vie spirituelle ; culture et patrimoine ; histoire et mémoires ; travaux et productions. Une province discrète, à l’identité moins revendiquée que d’autres, aux richesses méconnues, mais si attachante ! Cet ouvrage largement illustré est une invitation à découvrir de nombreuses facettes, parfois inattendues, et à comprendre le Berry”.

► Contacts : Éditions La Bouinotte – 26 rue de Provence – 36000 Châteauroux –  Tél. : 02 54 60 08 06 – Mail : commandes@labouinotte.fr

• GEORGE SAND ET GUSTAVE FLAUBERT

UNE AMITIÉ NÉE SUR LE TARD…

• Dans sa série estivale consacrée aux Amitiés littéraires, le journal Le Monde  (28 juillet 2023) a consacré un article à l’amitié qu’entretint George Sand (1804-1876)  avec Gustave Flaubert (1821-1880): “Gustave Flaubert et George Sand se croisent sur le tard, à la fin des années 1860 et s’apprivoisent lentement. Un compagnonnage nourri de leurs dissemblances, ce dont témoignent leur correspondance et le Journal de Sand. Quand l’affection  se fait art de vivre et art d’écrire…”, écrit Denis Cosnard, en préambule.

• Leur rencontre à Nohant a lieu le 23 décembre 1869,  sous la pluie et la neige, un an après que Flaubert eut décliné une première invitation: “Un an plus tard, L’Éducation sentimentale achevé, l’écrivain arrive enfin dans l’Indre pour Noël. Et, miracle, l’ermite normand, misanthrope et bougon, se mue en un délicieux convive. Drôle, brillant, joyeux. Le plus ­débridé de tous”. Embrassades, rires, déguisements ponctuent ce premier séjour :“Des rires, des canulars « hénaurmes », des coups de main et des tiraillements, quelques colères, infiniment d’affection et autant de littérature  écrit Denis Cosnard. Prodigieuse complicité que celle qui se noue entre Gustave Flaubert et George Sand. Un compagnonnage de plus de dix ans entre deux auteurs que tout oppose, ou presque. L’une est optimiste, l’autre incurablement pessimiste. L’une réconforte amis et lecteurs, l’autre peste et gémit”.

• Ces divergences n’empêchent pas chacun des deux de reconnaître dans l’autre “un talent et une personnalité exceptionnels, qui ne peuvent que l’enrichir”. Pourtant  leur amitié, devenue quasiment amour,  a mis du temps à germer et les appréciations de Flaubert sur les écrits de Sand n’ont pas toujours eu la même tonalité : “Longtemps, Flaubert a jugé la prose de son aînée intéressante mais trop bourgeoise, pleine de bons sentiments”.

• Avant Nohant, Flaubert avait déjà pu rendre visite en 1859 à l’écrivaine, à son domicile parisien. Il n’est alors qu’un “aspirant écrivain”, dont l’œuvre se réduit à Madame Bovary, alors que George Sand, “de dix-sept ans plus âgée, est déjà célèbre, avec plus de cinquante livres à son actif, dont La Mare au diable et Histoire de ma vie”. Lorsque Madame Bovary a été publié, elle a parlé d’un “livre remarquable” et, en 1863, à la parution de Salammbô, “elle applaudit de nouveau “une œuvre complètement originale”, une “montagne inexplorée” gravie par un audacieux”. Denis Cosnard  souligne que Flaubert, en la remerciant, lui réclamera même un portrait d’elle “ pour l’accrocher à la muraille” de son cabinet de travail. Trois ans plus tard, en avril 1866, nouvelle rencontre mais, cette fois-ci pour un diner lors d’une soirée de journalistes : “ Flaubert, passionné, est plus sympathique à moi que les autres”, écrira George Sand dans son journal, sans qu’elle sache pourquoi il lui apparaît ainsi. En mai 1866, nouveau dîner qui  renforce leur complicité ou “plutôt une intense camaraderie intellectuelle nourrie d’un respect absolu entre cette mère au prénom d’homme et ce disciple passablement rebelle. Une association entre “ troubadours”, ainsi que se désignent les deux auteurs”.

• À son tour, George Sand ira rendre visite trois fois à Flaubert en Normandie, tandis que ce dernier se rendra deux fois en Berry. En dehors de ces rencontres physiques, leur amitié se mesure à l’abondante correspondance, riche de 400 lettres, qu’ils échangent en dix ans, jusqu’en 1876, année de la disparition de l’écrivaine : “ Des merveilles où chacun parle à cœur ouvert, rit, pleure, doute, s’énerve, vitupère, conseille l’autre, le console parfois. Et blague”. Leur confiance réciproque est telle qu’ils échangent leurs manuscrits. Quand il le faut George Sand soutient Gustave Flaubert, que ce soit face à la critique qui a étrillé son Éducation sentimentale ou pour jouer les intermédiaires entre l’écrivain et son éditeur, Michel Lévy.

• Autre soutien, celui qu’elle lui apporte au début des années 1870, alors que Flaubert sombre dans l’amertume, se sentant “tout seul, dans un trou”. Le désastre de la guerre de 70 et la Commune de Paris sont passés par là.  Les conseils qu’elle lui prodigue alors, dont celui de se marier, finissent parfois par l’agacer, au point qu’il confie à la princesse Mathilde que “ son bénissage perpétuel, sa raison, si vous voulez, me tape quelquefois sur les nerfs”. George Sand, elle-même, n’est pas en reste, exaspérée qu’elle est lors de la venue de Flaubert à Nohant u printemps 1873 : “Je suis fatiguée, courbaturée, de mon cher Flaubert”, notera-t-elle dans ses carnets.  Pourtant, face à l’écrivain devenu “désespérément sombre”, elle y va encore de son conseil : “Tu aimes trop la littérature, elle te tuera”.

Dans les dernières années de leurs échanges épistolaires, les lettres de l’une et de l’autre se font plus rares. La toute dernière, adressée en 1876 est celle dans laquelle Flaubert annonce qu’il vient de se lancer dans l’écriture de Un cœur simple. Un conte  rédigé “ à l’intention exclusive” de Gorge Sand, “uniquement pour lui plaire”, comme il l’écrira à Maurice Sand, mais qu’elle ne lira jamais. Le  8 juin 1876, à 72 ans, elle meurt d’une occlusion intestinale. Quatre ans plus tard, l’auteur de l’Éducation sentimentale la suivra dans la tombe.

Source : Denis Cosnard : “Pas de vraie amitié sans liberté absolue” (article publié par Le Monde, dans sa série Les amitiés littéraires  –  28 juillet 2023).

Pour approfondir la question: « Tu aimes trop la littérature, elle te tuera. Correspondance », de George Sand et Gustave Flaubert (préface de Danielle Bahiaoui, 693 p, éditions Le Passeur, 12,50 €) .

• UN DEMI-SIÈCLE APRÈS SA FONDATION

QUEL AVENIR POUR “L’ÉCOLE DE BRIVE” ?

• Quid de l’avenir de l’école littéraire dite de Brive, après la disparition de plusieurs de ses grandes plumes ? La question était au programme à l’occasion de l’hommage rendu à l’École par l’association Le Plaisir de Lire, à Felletin, le 28 juillet.

Michel Peyramaure

• Portée depuis les années 1970 par les écrivains  Claude Michelet (1938-2022) et Michel Peyramaure (1922-2023) ainsi que par l’éditeur Jacques Peuchmaurd (1923-2015), L’École de Brive ne s’est pas limitée à la seule Corrèze Elle  s’est peu à peu ouverte à d’autres auteurs, qu’ils soient issus de la Creuse ou du Lot, voire de la Vendée ou de Paris . En ont été ou en sont membres  Denis Tillinac (1947-2020), Gilbert Bordes (né en 1948), Jean-Guy Soumy (1952), Christian Signol (1947) ou encore Yves Viollier…sans oublier Colette Laussac (1946) la seule  auteure qui y figure.

Claude Michelet

• Vue de l’extérieur, beaucoup  notamment chez les lecteurs, ont tendance à considérer cette École comme un mouvement littéraire de “roman de terroirs”. Une catégorisation que l’on retrouve chez nombre de critiques littéraires qui évoquent parfois avec une certaine condescendance ses écrits. Aux yeux de  ceux qui en sont membres, il serait plus conforme à la réalité de parler de Groupe :Ce qui définit notre bande, explique Gilbert Bordes, c’est justement son indéfinition”.  Quant à  son camarade, Yves Viollier, “le Vendéen de l’École de Brive”, il explique: “Nous étions des amis, pleins de dérision et de cœur. C’était au-delà de la littérature”.

Jean-Guy Soumy

• Finalement, comme le souligne le Creusois Jean-Guy Soumy, c’est la personnalité, les différences, mais surtout l’harmonie, qui ont fédéré l’École “du moment que le contact passait et que le groupe conservait son âme”. Au fond, bien plus qu’un courant littéraire, on aurait davantage affaire à une bande d’amis : “Notre groupe n’existe que par l’amitié et parce que nous sommes cette bande qui fonctionne bien”, explique le même auteur, tout en insistant sur le fait que  la production littéraire de ses membres est marquée par un grand nombre de différences.

Gilbert Bordes

• Quant à savoir ce qu’il reste de l’École de Brive, un demi-siècle après sa naissance et au terme d’une série de décès qui ont clairsemé ses rangs, outre la dénomination et la reconnaissance, Yves Viollier comme Gilbert Bordes considèrent  que “ la bande” appartient à une époque, à une période de la littérature qui “arrive bientôt à son terme”, mais qu’il sera “difficile de la faire évoluer sans ses protagonistes”. Gilbert Bordes l’affirme d’ailleurs nettement : “Notre bande a appartenu à une époque et n’a pas vocation à perdurer dans le temps.  Peut-être qu’un autre collectif s’inspirera de notre histoire pour se former”. D’où un appel aux jeunes plumes pour prendre le relais avec la création de ce qui serait une “Nouvelle école de Brive”. Bref renouveler l’opération que les “anciens” avaient réalisée au début des années 1970.

EN BREF…

◄ Maurice Bougerol est un auteur atypique. Après avoir travaillé dans l’industrie, il est a été brutalement frappé de cécité,  en 2010. Après avoir réappris à vivre avec le handicap, il a relevé le défi de devenir écrivain. Il a ainsi publié un premier livre  Sans domicile fixe, un recueil  de contes animaliers (éditions Renaissances). La solidarité, l’entraide, le respect et la défense  de l’environnement étaient quelques uns des thèmes développés au fil des pages.  Il vient de faire paraître un deuxième titre, Mystère dans les ruines du vieux moulin, en autoédition. Il s’agit cette fois-ci  d’un récit d’aventure, dont l’action se déroule  entre Colombier et Lapeyrouse et qui invite le lecteur à emboîter les pas de Toinou, le tailleur de pierre, pour déambuler entre le moyen âge et nos jours. L’ouvrage est disponible au prix de 12 €, directement auprès de l’auteur (mb.bougerol@orange.fr). 

•Depuis sa création, Cheminements littéraires en Bourbonnais s’est donné pour mission de mettre à l’honneur  tous les écrivains et auteurs originaires du Bourbonnais ou y ayant vécu. Pour ce faire, l’association organise chaque année des événements tels que rencontres littéraires, conférences, cheminements, lectures, théâtre …).  Après le  succès  des manifestations de 2022, il a été décidé de  lancer en 2023 Terr’Histoire,  un festival mêlant littérature, patrimoine et histoire. Il  se déroulera dans 16 communes de l’Allier,  entre le 7 octobre et le 17 novembre. Parmi les auteurs qui seront mis à l’honneur, figurent Lily Jean-Javal, Ernest Montusès (Montluçon),  René Fallet (Jaligny),  Émile Guillaumin (Ygrande),  James Joyce (Saint-Gérand-le-Puy) ainsi qu’Émile Clermont (Montaigu-le-Blin). On pourra retrouver  le détail des différentes manifestations sur le site de Cheminements littéraires en Bourbonnais.

◄ Clermontois d’origine et cantalien d’adoption, Serge Vieira, restaurateur étoilé à Chaudes-Aigues et Bocuse d’Or 2005, est décédé le 1er juillet, à l’âge de 46 ans. En 2017, il avait publié un livre intitulé  Émotion culinaire (éditions Quelque part sur terre, 296 p., 49 €). Préfacé par  Marc Meneau et par Régis Marcon, il était illustré de photographies de Pierre Soissons.

• Le 1er juillet, la librairie À  la Page, à Vichy, a organisé une rencontre autour de quatre des illustratrices des éditions Tibert, une petite entreprise artisanale de création de beaux livres illustrés. Fondée par François Tibert, la maison d’édition est  installée à Billezois, depuis 2016.

• Le 4 juillet,  le café culturel  Le Bouillon, à Bellerive-sur-Allier, avait invité  Noémie Calais pour  une rencontre avec ses lecteurs. L’auteure était accompagnée de Clément Osé. Elle a présenté  Plutôt nourrir : l’appel d’une éleveuse (éditions Tana, 254 p., 18,90 €). Sorti en 2022, cet ouvrage conte  l’histoire d’une diplômée de  Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante anti-agrobusiness.

• Le Figaro du 13 juillet a publié un entretien avec Laurent Wauquiez,  le président  la Région Auvergne – Rhône-Alpes, dont on connaît le sens de la nuance… À propos de la cause des émeutes récentes qui ont éclaté dans plusieurs villes, il a pointé la responsabilité d’un ancien professeur du Lycée Banville à Moulins. Selon lui, “ Nous avons succombé à une idéologie de la déconstruction  qui vient de loin, portée par des philosophes comme (Pierre) Bourdieu et (Jacques) Derrida”. Comme on le sait,  Pierre Bourdieu a été professeur de philosophie au lycée Banville, durant  l’année scolaire 1954-55…

◄  La jeune écrivaine vichyssoise Mélissa Brun (Maya Brown en littérature), agrégée de lettres classiques, était le 15 juillet au Point presse du Grand marché à Vichy pour dédicacer son premier roman : De(s) crescendo, dont le tome 2,  Bis Repetita venait de paraître : “Jai voulu, explique-t-elle, mettre en avant le fait que dans la vie, nous passions tous par différentes phases, montantes ou descendantes…”

• Sous le titre Les fantômes et la liberté,  Valérie Mazerolle a consacré un article à  Jean-Christophe Rufin, né à Bourges en 1952 (La Montagne – 13 août). Elle évoque “ses mille vies” de médecin engagé dans l’humanitaire, de conseiller ministériel, de  diplomate,  d’écrivain et d’académicien, qui l’ont mené sur tous les continents.

◄ “Les gens ? Les gens ne m’intéressaient pas ”…  Dans le quotidien régional, daté du 15 août le journaliste bourbonnais Bertrand Yvernault est revenu sur l’histoire de Jacobus Van Nierop,  ce dentiste néerlandais qui s’était installé dans le Morvan. Dans son cabinet de Château-Chinon (Nièvre), par ses pratiques plus que douteuses, il a mutilé des centaines de patients, entre 2008 et  2012. Un sujet que Bertrand Yvernault, chef de rubrique et chroniqueur judiciaire au Journal de Centre,  connaît particulièrement bien, pour avoir suivi toute l’affaire et lui avoir consacré un livre, Le dentiste du Morvan (130 p, 17 €) publié récemment par les éditions  de Borée  (La Montagne,15 08 23).

◄ Dans l’hebdomadaire Marianne (17 août), Bruno Rieth s’est intéressé à La médium “cartésienne” Patricia Darré. Journaliste et écrivaine, née en 1958 à La Châtre (Indre), elle   raconte dans ses livres les interactions qu’elle entretient avec l’au-delà… 

• Dans L’Aurore du Bourbonnais (25 août), l’éditorial de Stefan Lunte porte sur “ Émile Mâle traducteur bourbonnais des cathédrales”.  Il rappelle que sa  thèse L’Art religieux au XIIIe siècle marqua un tournant important  dans l’étude de l’histoire de l’art et dans  la perception du Moyen Age par les spécialistes et par la grand public.

◄ Le 11 août, à Saint-Gérand-le-Puy, Antoine Paillet a présenté une conférence sur l‘évolution du paysage  en Bourbonnais. Il a conclu en rappelant que la nature était dans une  perpétuelle évolution, dont il fallait maîtriser les effets. Antoine Paillet est l’auteur de La Fabrique d’une province française, le Bourbonnais, publié en avril 2020 par les éditions Bleu Autour (570 p, 36 €). Il s’agit d’un essai, sur les processus mis  en œuvre dans la formation puis la représentation d’une province française à partir du cas du Bourbonnais. On lui doit aussi une étude intitulée Le bocage bourbonnais Regard sur un patrimoine,  paru en 2011 aux éditions Loubatières. 

HOMMAGE

LOUIS PASSELAIGUE (1936 – 2023)

• Louis Passelaigue, fin connaisseur de l’histoire de l’Auvergne en général et de Clermont Ferrand en particulier, est décédé brutalement à l’âge de 87 ans, dans les derniers jours de septembre. Né le 18 avril 1936 à Clermont-Ferrand, il était le fils d’un couple d’instituteurs des Combrailles. Ancien instituteur lui-même, d’abord en Haute-Loire puis dans le Livradois, il était l’auteur de plus d’une vingtaine de livres sur l’Auvergne, dont L’histoire des rues de Clermont et Monferrand, d’hier à aujourd’hui dont la première édition était sortie en 1997 aux éditions  De Borée. Une nouvelle édition entièrement  revue, corrigée et augmentée par ses soins venait tout juste de paraître (420 p, illustrations, 26,50 €). Pour plusieurs de ces livres, il avait fait équipe avec Bernard Streinbrecher.

• Dans sa bibliographie, en dehors de l’édition annuelle de L’Almanach des gens d’Auvergne et du Velay, figurent des titres tels que La belle époque de la Dore, en pays de Thiers (2006), La belle époque de la Tiretaine, Clermont au fil de l’eau (2007),  La belle époque de l’Ance et de l’Arzon (2012),   On lui devait aussi deux biographies publiées par les éditions de la Galipote : Le cardinal Jean Villot (1905-1979), de l’Auvergne au Vatican (2014), ainsi que Jean Anglade, homme de plume (2015).  Il avait par ailleurs collaboré à de nombreuses revues régionales, avec plus  de 300 articles parus dans La Galipote, Auvergne Magazine, Bizà Neirà, Le Gonfanon, ou encore Les Cahiers Bourbonnais.

Il aimait tant ses livres, son journal, l’Auvergne et toute cette documentation qu’il avait rassemblée, c’était sa vie”, peut-on lire dans l’hommage publié sur la page Facebook des éditions de Borée, son principal éditeur depuis plusieurs décennies : “Il venait de mettre la dernière main à la réédition de son ouvrage Les rues de Clermont-Ferrand et Montferrand, écrit  son éditrice Stéphanie Jardy.  Une révision de longue haleine, mille détails à vérifier, des précisions et des corrections… un travail de fourmi fait avec passion et érudition ! Il n’aura malheureusement pas tenu dans ses mains le livre imprimé qui venait juste d’arriver. Nous ferons de notre mieux pour faire vivre son œuvre et accompagner l’ouvrage en souvenir de celui qui y a mis tout son cœur”. Ses obsèques devaient être célébrées le 3 octobre.

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À  Bourbon-l’Archambault, après délibération, le jury  a proclamé  les résultats du concours pour le Prix bourbonnais de la nouvelle. Le prix jeunes a  été décerné à Julia Gravin (Derrière moi le soleil) et à Jules Marti (Le funambule), tous les deux ex-æquo. Le prix du Conseil départemental est allé à Chloé Boyer (Du poison dans l’air) et le prix Robert Chaput à Albino Amato (Un toast aux fous d’amour). Enfin, le Grand Prix a été attribué à  Gilles Verdet (Sur la ligne de vie).

• La 10ème  édition du Salon du livre  Des Plumes chez la belette, organisé par l’Andra, s’est tenue le 9 juillet à Ebreuil,  avec la participation de plus d’une vingtaine d’auteurs. Le prix du jury a été  attribué ex-aequo à  Aurélie Prevost pour Reflet du passé (éditions Librinova, 338 p., 19,90 €) et à Antoine Longiéras pour Mes 3 Amériques à l’allure d’un papillon à vélo (publié en autoédition).

L’ACTU DES LIBRAIRES

LE LIVRE À VENIR

UNE NOUVELLE LIBRAIRIE À CHANTELLE

• Le Livre à venir, c’est le nom de la toute nouvelle librairie qui vient d’ouvrir à Chantelle. À l’origine de cette création, on trouve  le couple Florine et Richard Jaillet. Après 23 ans de librairie dans le village de Cuisery,  en Saône-et-Loire, ils ont été séduits par le dynamisme culturel de la commune bourbonnaise où ils se sont installés en février dernier. Le Livre à venir propose  “ des livres épuisés dans le commerce, avec une spécificité  sur les ouvrages d’art et de poésie”. Éditions à tirage limité,  avec dédicaces et illustrations pour certains  se côtoieront sur les rayonnages. Des choix qui ne sont guère étonnants dans la mesure où Richard Jaillet se dit  passionné par la poésie qui “a toujours su faire son chemin”.

• Depuis les années 1970, selon lui, la poésie  s’est largement renouvelée, en attirant un lectorat plus jeune :La poésie s’est surtout révélée pendant les périodes de guerre, de situation chaotique comme c’est le cas aujourd’hui un peu partout dans le monde”, explique-t-il. Le Livre à venir doit donc être un moyen de sortir cet art  de son éloignement des médias et de sa confidentialité et de faire prendre conscience qu’il se passe beaucoup de choses dans l’univers de  la poésie en France. La librairie, située au  41 place de l’Oscambre à Chantelle, est ouverte les samedis et dimanches. Contact: Tél : 06 44 78 76 58 – Mail: livre.a.venir@orange.fr

Accéder au site de Livre à venir

• L’ALLIER FOU DE BD ET DE MANGAS

• La Montagne (22 septembre) a publié un dossier intitulé L’Allier fou de BD : “Entre festivals et ouvertures de commerces spécialisés, BD et mangas ont le vent en poupe”. L’article s’intéresse plus particulièrement aux librairies qui en ont fait tout ou partie de leur activité, à l’image de la librairie  BDfugue, ouverte début septembre,  rue de Paris à Vichy par Julien Brisse. C’est, à l’heure actuelle, l’unique librairie bourbonnaise ne proposant que des BD et mangas sur ses rayons (13 000 références dont 7 000 mangas). Ancien joueur de rugby et coach sportif, il connaît bien le milieu bédéphile puisqu’il a été chroniqueur BD pour France 3 Alsace.

• Autre librairie vichyssoise, À la page propose, dans un cadre historique entièrement rénové, au moins 20 000 références. Il est même question d’ouvrir prochainement une boutique spécialisée , rue Sornin, à la place de l’ancien cinéma Mat. À Moulins, Frédéric Chaussin, responsable de l’espace culturel Leclerc, explique avoir doublé la surface de l’espace BD-manga. Selon lui, “Le genre est solidement ancré à Moulins ”, au point que “certains lycéens dépensent l’intégralité de leur Pass Culture en mangas”. Enfin à Montluçon, Virginie Ansel, à la tête de La Gozette depuis 2016, a elle aussi développé son rayon BD. Elle s’appuie sur le constat suivant : “Le public est plus large,  de par la production des éditeurs, les auteurs, les illustrateurs, les sujets (…). De nombreux romans graphiques  publiés actuellement prouvent le dynamisme, la variété  de la BD,  sans pour autant céder sur la qualité, la BD faisant partie du patrimoine français”.

• En présence des nombreux auteurs invités, Venez Buller à Cusset, la 6ème  édition du Festival de la bande dessinée, manga et comics, a eu lieu le samedi 30 septembre. Au programme : Rencontres – dédicaces,  ateliers, animations et expositions. Des dessinateurs et auteurs se sont déplacés dans les écoles. C’est ainsi que les élèves d’une classe de CM de l’école de  Chassignol ont reçu Romain Huet qui a détaillé son parcours. Les élèves de la classe Média de 4ème  du collège Constantin-Weyer ont pu s’entretenir avec Laurent Bordier tandis que Charles Berbérian a dédicacé ses albums à la médiathèque de Gannat.

• LA LIBRAIRIE DU VIEUX NÉRIS

BAISSE DÉFINITIVEMNT LE RIDEAU

Ouverte au 5 rue Hoche dans la station thermale, depuis  le 15 avril 2022,la librairie du vieux Néris  va fermer définitivement ses portes, le 2 octobre, au terme de 17 mois d’existence. Sur sa page Facebook, son fondateur, Dominique Filleton, qui est également auteur et éditeur , explique qu’elle a été  “victime de la conjoncture économique ainsi que du peu d’intérêt de la population locale et de ses environs”. La maison d’édition, en revanche continue ses activités, Dominique Filleton travaillant actuellement à un nouveau roman policier ainsi qu’à un album photographique sur l’histoire de la boxe à Montluçon. Il est par ailleurs l’éditeur des souvenirs de la chanteuse Stone (Annie Gautrat, pour l’état civil), un  livre dont la diffusion vient franchir  cap des 700 exemplaires . 

L’ACTU DES ÉDITEURS

•  BLEU AUTOUR, À SAINT-POURÇAIN-SUR-SIOULE

UN QUART DE SIÈCLE D’EXISTENCE

ET 160 TITRES AU CATALOGUE

• Si le Bourbonnais a su rester une terre d’écrivains, comme en atteste notamment l’association Cheminements littéraires en Bourbonnais, il n’en est pas de même pour les maisons d’édition. Après le foisonnement, certes relatif, des années 1970-1990, nombreuses sont celles qui ont disparu, à l’image des  Marmousets et d’Ipomée, à Moulins, de Des figures et des Lieux, à Dompierre-sur-Besbre ou encore des Cahiers bourbonnais, à Charroux…Pour ne citer que celles-ci. Au milieu de ce  cimetière éditorial, rares sont celles qui, non seulement, ont survécu, mais qui ont su  ou pu se développer, en sortant du strict cadre du régionalisme. C’est le cas des éditions Bleu Autour, fondées par Patrice Rötig, à Saint-Pourçain-sur-Sioule, il y a un quart de siècle. Si la maison d’édition est officiellement née en 1997, les aventures journalistiques et éditoriales  de son fondateur,  ont vraiment débuté il y a plus de 40 ans, via la publication de L’Almanach nouveau du Bourbonnais, de  La Lettre de l’Allier et de plusieurs journaux “de pays”. Une histoire à découvrir dans l’article qui leur est spécialement consacré sur ce site. 

• UN GUIDE PRATIQUE POUR TOUT SAVOIR

AVANT DE SE LANCER DANS  L’AUTOÉDITION

• Avec les progrès de l’impression numérique à la demande et le développement des plateformes spécialisées, l’autoédition a connu depuis quelques années un développement. Sans cesse croissant. Dans sa rubrique Parutions récentes, Vu du Bourbonnais recense de plus en plus d’auteurs ayant eu recours à l’autoédition. C’est ce qui a conduit la revue Livre-Hebdo à lui consacrer un guide pratique sorti en juin : “L’auto édition n’est plus ce monde des marges tels que peuvent encore l’imaginer les observateurs inattentifs, lit-on en introduction. Désormais solidement implanté dans le paysage, elle s’affiche  chaque jour plus visible dans le classement des meilleures ventes et dans les salons où les auteurs indépendants  (…) n’hésitent plus à s’offrir des stands et à tenir boutique”.

• L’ampleur du phénomène a d’ailleurs poussé la revue professionnelle à y consacrer une rubrique spécifique depuis 2020. Face à ce qui est devenu “un écosystème en évolution constante avec chaque mois de nouveaux enjeux à décrypter”, ce premier guide de l’autoédition a pour finalité de “rassembler  l’expertise acquise au fil du temps et de le proposer sous une nouvelle forme  pour toucher une audience plus large”. Sur une soixantaine de pages, il se décline en 5 grandes thématiques : Auteurs autoédités : comment se lancer dans l’écriture ? (p. 3-14), Comment promouvoir et vendre son  ouvrage autoédité ? (p. 15-34), L’autoédition, passerelle vers l’édition traditionnelle ? (p 35-44), Revenus, statuts, coûts : que dit lal loi ? (p.45-49) et, enfin, Actualité de l’autoédition. Le guide est disponible sur le site de Livre Hebdo.

• TIBERT ÉDITIONS, À BILLEZOIS

L’ART DE CONCILIER   PLAISIR DE LIRE

ET  PLAISIR DE FEUILLETER

• Installées à Billezois, au  lieu-dit Les Bruyères, les éditions Tibert fondées il y a 7 ans  par Francis Andrieux, ont su se forger une place à part et une réputation,  dans la conception de livres illustrés de qualité. Amoureux des livres, et plus particulièrement des classiques, ce dernier a franchi le pas en 2016 en s’installant comme éditeur, au cœur du Bourbonnais, après avoir travaillé dans le monde des livres. Le nom qu’il a choisi pour sa maison renvoie au personnage malin du chat du roman de Renart. Il s’est donné pour objectif par ses productions de livres illustrés et reliés  de qualité d’associer pour le lecteur  le plaisir de lire et celui de feuilleter, tout en mettant “des coups de projecteurs sur des textes intemporels”. À ses yeux, un bon livre est d’abord “un texte sublime qui met en avant une héroïne et une autrice”.

• Pour atteindre cette exigence de qualité, Francis Andrieux commence par  rechercher une  illustratrice qu’il apprécie, avant de lui soumettre l’ouvrage à illustrer et de discuter de “la perception des personnages”. Le travail se poursuit avec la graphiste Camille Flahault, son épouse, qui va insérer  les illustrations dans les décors. Chaque nouvelle parution fait l’objet d’une promotion sur le site des éditions Tibert, avec photos, témoignages, clip vidéo, et d’une prévente via la plateforme Ulule. Ensuite, explique l’éditeur, “Pas d’intermédiaires, pas de points de vente, pas de salons littéraires, mais un solide réseau de libraires… et le Net”. Côté tirage, on se veut “raisonné et raisonnable” avec des tirages limités et des exemplaires  numérotés destinés aux premiers contributeurs.

Contact : Tibert Éditions : Les Bruyères 03120 Billezois –  Tél :  06.79.33.49.18.

• RENTRÉE LITTÉRAIRE D’AUTOMNE

UNE BAISSE DU NOMBRE DE TITRES QUI SE CONFIRME

• La baisse se confirme en 2023… Pour la deuxième année consécutive, le nombre de parutions annoncées pour la traditionnelle rentrée littéraire d’automne devrait être largement inférieur à 500.

Les Rentrées littéraires depuis 2014 (Livres-Hebdo.fr)

• Selon la revue professionnelle Livres-Hebdo, qui consacre un numéro à cette rentrée, 466 romans arriveront en librairie, entre la mi-août et octobre. Dans le détail, on devrait compter 321 romans français, dont 74 premiers romans, et 145 ouvrages d’auteurs étrangers. C’est une baisse globale de 5% par rapport à la rentrée 2022 où l’on avait compté 490 titres. La baisse la plus forte (- 18%) concerne les  premiers romans, alors que le nombre de romans étrangers reste stable. La baisse est encore plus spectaculaire si l’on remonte aux années 2010 (701 titres) et 2011 (654 titres).

• Dans son éditorial, intitulé Rentrée durable (Livres-Hebdo – n° 27), Jacques Braunstein écrit : “Je vous parle d’un temps que les moins de quarante deux ans et demi ne peuvent pas connaître, un temps de la fin du XXè siècle où les rentrées littéraires comptaient moins de 500 romans. C’était déjà pas mal et la presse affirmait déjà que c’était trop. Pourtant, les chiffres se sont ensuite emballés, pour atteindre 711 romans en 2010. Puis les choses se sont un peu calmées. Pas d’effondrement, mais un repli en bon ordre impulsé lorsque les éditeurs  ont constaté qu’ils étaient chaque automne plus nombreux à ne pas rencontrer leur public. En 2022, on est passé sous la barre  des 500 romans, 490 exactement. Et cette année, Livres-hebdo  décompte 466 romans à paraître de fin août à début octobre”. Pour Jacques Braunstein, l’inflation et le renchérissement du papier, joints à une volonté  de contenir les frais sont autant d’éléments qui expliquent ce recul : “Les éditeurs se veulent mesurés, sans se montrer frileux”. Et d’ajouter que “la plupart des acteurs littéraires pensent qu’un peu moins de romans, c’est avant tout l’occasion de mieux les éditer, de mieux les accompagner et de mieux les faire connaître”… Et d’éviter que nombre d’entre eux ne finissent au pilon.

• Parmi les romans français, on retrouvera quelques “locomotives” avec des auteurs habitués des best-sellers tels que Laurent Binet, Eric Reinhardt, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt ou encore Carole Fives. Du côté des romans étrangers,  figurent plusieurs plumes  de renommée mondiale, comme Karl Ove Knausgaard, Joyce Maynard ou Salman Rushdie.

• DE L’IMPORTANCE DU CHOIX DU TITRE POUR UN LIVRE

 ET DES RECETTES POUR LE FABRIQUER

• Comment choisit-on un livre ? Une bonne critique…Une émission littéraire… La lecture des premières lignes… Le bouche à oreille… La consultation de la quatrième de couverture peuvent être déterminants. À ces éléments, il faut évidemment ajouter le titre, sur  lequel  auteurs et éditeurs peuvent être amenés à cogiter longuement. Comment s’y prend-on en 2023 pour choisir le titre d’un roman et pour se démarquer des 400 ou 500 romans qui ponctuent chaque rentrée littéraire.

• C’est pour répondre à cette question que le supplément littéraire du journal Le Monde (22 septembre) a publié un long article signé par Denis Cosnard sous le titre “Ce que les titres disent de l’époque” : “Comment sont fabriqués les  titres des romans ? Un mélange d’intuition, de bricolage, de marketing et du respect de quelques règles”, écrit-il en se basant sur les titres de la dernière rentrée littéraire romanesque. Et d’ajouter : “Courts, directs, sombres et violents, emplis de vent, d’arbres et de bêtes, leurs titres reflètent à la fois les préoccupations des écrivains et des éditeurs et l’état de la société (…).

• En moyenne, le titre 2023 compte 3,5 mots d’un total de 18 lettres”. Sur les 446 titres étudiés, Denis Cosnard en a même répertorié 62, soit 14 %, qui se limitent à un seul mot. Le modèle “classique”, avec un article et un substantif comme La peste de Camus ou La nausée de Sartre n’en a pas pour autant disparu. L’usage d’un verbe d’action à  l’infinitif  (Frapper le ciel, Tâter le diable…) semble aussi se développer depuis plusieurs années. Le recours à l’utilisation de formules ou de mots percutants est un autre moyen d’appâter le lecteur.

• On peut aussi “muscler le titrepar des superlatifs et par des expressions visant à dramatiser. Certains éditeurs n’hésitent à attirer l’œil avec  des mots  rares ou tombés en désuétude (Psychopompe, Orchidéiste…), voire des néologismes (L’indésir).  Le jeu de mots (Tu meurs ou tutu) et la phrase interrogative (Que ferais je à ma place ?  À quoi pensent les saumons ?) peuvent aussi s’inscrire sur les couvertures. Enfin, il faut éviter un dernier écueil : “ Se distinguer  des concurrents pour ne risquer ni confusion pénalisante, ni plagiat condamnable” conclut Denis  Cosnard en rappelant que le code de la propriété intellectuelle stipule  que “Le titre d’une œuvre  de l’esprit, dès lors qu’il présente un caractère original  est protégé comme l’œuvre elle-même”. Avis donc aux futurs  auteur(e)s qui auraient songé aux Misérables, à L’assommoir ou à La peste pour intituler leurs futurs écrits.

EN BREF…

• Crées en 2009 au Mayet-d’Ecole, les éditions Musimot sont spécialisées dans la publication de textes poétiques et dans l’élaboration de collections.  Lors des journées du patrimoine, à la librairie Carnot, à Vichy, Colette Thévenet, Bernadette Leconte, Claire  Desthomas-Demange et Noée Maire, des auteures publiées par  cette maison, ont présenté et lu des passages de leurs livres.

Livres-Hebdo Le Magazine (n° 34 – septembre 2023) a publié son traditionnel classement des 200 premiers éditeurs français, en fonction de leurs chiffres d’affaires. Hachette Livres (groupe Lagardère) occupe, sans surprise, la première place avec 2.748 M€ de CA en 2022 contre 2 598 M€ en 2021. À la 74ème place figure Centre France livres (Clermont-Ferrand) qui regroupe les éditions de Borée et Mon poche éditions. Entre 2021 et 2022, le chiffre d’affaires a baissé de 13,8%, en passant de 2,039 M€ à 1,758 M€, pour un résultat net qui s’avère négatif (- 267 000 €). Centre France livres compte  7 salariés.

• Fondée en 2013 par Charlotte Allibert et Laure Prételat, et officiellement lancée en mars 2014, la plateforme d’autoédition Librinova  fête ses 10 ans d’activités. En une décennie, elle a publié plus de 10 000 titres qui se sont vendus globalement à un million d’exemplaires.  180 d’entre eux ont fait l’objet d’une reprise par des éditeurs “traditionnels”. Dès l’origine, Librinova  a cherché a cherché à jouer “la carte de la complémentarité avec d’autres acteurs de la chaîne du livre◘, en nouant des partenariats avec  Hachette-Livre, Lire-Magazine littéraire ou encore Sobook pour l’impression à la demande. L’entreprise, qui propose désormais une activité d’agent littéraire,  se considère aujourd’hui comme “un tremplin vers l’édition.

L’ACTU DES MEDIAS

• LE CENTRE DE LA PRESSE DE MAISONNAIS

ET DU CHÂTELET (CHER) A FÊTÉ SES TRENTE ANS

• Il y a trente ans,  un petit groupe de passionnés de la presse écrite  et de son histoire, réunis autour de François Roblin, fondait l’association qui allait donner naissance au Centre de la presse. Trois décennies plus tard,  le centre associatif de ressources et d’activités culturelles dispose de deux sites : à celui de  l’ancien presbytère de Maisonnais (Cher), où il était installé depuis l’an 2000,  il a dû ajouter  en 2015 celui de  l’ancienne maison de retraite du Châtelet. C’est ici qu’est abritée  ce qui est sans doute l’une des plus importantes collections de presse écrite en France : elle compte 6 000 titres de journaux et magazines, nationaux, régionaux mais aussi étrangers, publiés entre 1621 et nos jours. Le plus ancien titre est un exemplaire relié du Mercure françois, paru en 1621, soit dix ans avant la fameuse Gazette de  de Théophrase Renaudot.

• Un inventaire,  lancé en 2015 et réalisé par une équipe de bénévoles à hauteur de 40% des collections permet d’estimer le fonds à  au moins deux millions d’exemplaires. Outre la conservation des collections, le Centre de la Presse a aussi une vocation culturelle. Dans ses locaux du Châtelet, le Centre de la presse   dispose d’une bibliothèque  de 500 ouvrages consacrés aux médias et à leur histoire. De quoi ravir étudiants, chercheurs et historien  qui peuvent profiter d’espaces de travail. En plus des expositions thématiques, une exposition permanente, De la gazette à la tablette, est présentée à Maisonnais.

• L’association qui compte 130 membres, s’investit aussi  dans l’animation d’un site Internet et dans l’éducation aux médias, à travers différentes interventions en milieu scolaire. Autre corde à son arc, la publication d’albums thématiques illustrés, tels que  La grande guerre sous le regard de la presse (2018), Satires sur les présidents de la république publié à l’occasion de la dernière élection présidentielle,  ou encore  L’Odyssée agricole, 150 ans d’histoire de l’agriculture française  sous le regard de la presse, récemment paru. Chaque titre fait l’objet de plusieurs déclinaisons, entre livres à couverture rigide en librairie et  hors-série sous couverture souple diffusés   dans les réseaux de presse, dont celui de Centre-France – La Montagne. Pour Pascal Roblin, il l’objectif est aujourd’hui  de mieux faire connaître au plan national le Centre de la presse pour en faire une référence en la matière, et pour ne plus être seulement  considéré comme  un musée porté par une association de collectionneurs.

► Contact :  Centre de la presse : Tél : 09 82 24 99 08 – mail : lecentredelapresse@gmail.com.

• DE L’O.J.D À L’APCM (1923-2023)

UN SIÈCLE DE CONTRÔLE DE LA DIFFUSION DES MÉDIAS

• Il y a un siècle, en 1923, était créé l’OJD ou office de justification de la diffusion. Il s’agissait pour les organes de presse qui voulaient bien y adhérer, de se soumettre à des contrôles réguliers portant non seulement sur leur tirage mais aussi, et surtout, sur leur diffusion réelle et certifiée, en faisant notamment la distinction entre diffusion gratuite, payante et par abonnement. Pour l’OJD, il s’agissait et il s’agit toujours  de véhiculer une image de crédibilité et de transparence des médias auprès du marché publicitaire.

• C’est en décembre 2015 que l’ACPM (Alliance pour les chiffres de la presse et des médias) est née de la fusion entre l’OJD et la SAS AudiPresse (mesure d’audience de la Presse), dans le but de mieux répondre aux besoins du marché : “ Transparence et confiance sont, depuis 1923, partagés par les près de 2 000 adhérents de l’APCM, rassemblant toujours la tripartite : éditeurs, annonceurs et agences conseils”, écrit Stéphane Bodier directeur général de l’APCM. En 2023, la Presse c’est du papier, des sites, des applications, des newsletters, des podcasts, de la vidéo et même de la télévision. Et demain ? La Presse ne cesse d’innover depuis qu’elle existe et l’ACPM sera toujours présente pour faire valoir la transparence de tous ses chiffres quelque soit le support et être son Tiers de Confiance”.

• Pour les différents médias adhérents, les chiffres de diffusion sont accessibles au grand public sur le site de l’APCM., avec le détail des ventes (diffusion en kiosque,  par portage, par abonnement et diffusion gratuite). Pour le groupe Centre France (Clermont-Ferrand), la plupart des titres affichent une nouvelle baisse de diffusion. Une tendance qui concerne la plus grande partie de la presse quotidienne, qu’elle soit nationale ou régionale, avec pour cette dernière, la question du vieillissement de son lectorat et la difficulté à gagner de nouvelles générations de lecteurs.

• La Montagne, titre phare du groupe, affiche une diffusion déclarée sur l’honneur   pour 2022 de 124 830 exemplaires, soit une baisse de 5,4% par rapport à 2021. Pour les autres principaux titres du groupe, les chiffres sont les suivants : Le Populaire du Centre à Limoges : 24 147 exemplaires (- 6,23%) – Le Berry Républicain à Bourges : 22 353 exemplaires (- 6,41%) – Le Journal du Centre à Nevers : 18 020 exemplaires (- 5,9%) –  L’Éveil de la Haute-Loire au Puy-en-Velay: 8 184 exemplaires (- 5,4%). Le groupe Centre France contrôle également La République du Centre, à Tours (22 278 exemplaires, – 7,4%), L’Yonne Républicaine (19 640 exemplaires, – 7,1%) et l’Écho Républicain, à Chartres (19 317 exemplaires, – 6,3%).

• De son côté,  La Semaine de l’Allier affiche pour 2022 une diffusion totale de 5 288 exemplaires, soit un recul de 0,2% par rapport  à 2021. L’hebdomadaire départemental, fondé par Jean Bergeron de Charon,  fait maintenant partie du groupe Sogémédia qui compte  une douzaine d’hebdomadaires départementaux indépendants. Il  est   dirigé par Jean Pierre Vittu de Kerraoul.

• À propos de ce  dernier, on pouvait lire dans La Lettre A : “À 73 ans, Jean-Pierre Vittu  de Kerraoul engage une lourde bataille contre les tout-puissants GAFA : à la surprise générale, il a été élu, le 30 juin, président de l’ENPA, le lobby qui représente les journaux européens à Bruxelles. Ce patron de presse, plutôt solitaire, a toutefois su jouer habilement sa partition au cœur des instances professionnelles.”

LES AIDES À LA PRESSE, EN 2022

• En prélude aux futurs états généraux de la presse, le ministère de la culture a publié le détail des différentes aides dont a bénéficié la presse française en 2022. Au total ces aides directes s’élèvent à 110,4 M€ dont 28 M€ répartis entre 370 titres, dans le cadre des six aides au pluralisme. Selon le ministère, elles visent“ à garantir la diversité des médias, essentielle à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d’opinions et d’idées diverses”. 51 M€ sont allés aux   aides au transport et à la diffusion (portage inclus) et 31,4 M€ pour les aides à l’investissement. S’y ajoutent des aides indirectes, avec le taux “super-réduit” de TVA (2,1%) appliqué à la presse. Une disposition fiscale dont le coût est estimé  par le ministère des finances estime à 150 M€ en 2022.

• Comme chaque année, c’est le groupe LVMH (Bernard Arnault), avec 14,6 M€ qui concentre le plus d’aides à la presse (aides directes et à la distribution confondues), suivi par les médias le groupe NJJ/Le Monde (Xavier Niel) avec 10,4 M€. Ensuite, viennent plusieurs  groupes de presse qui ont touché, au total, entre 5 et 6 M€ : le groupe de presse régionale Ouest-France (6,7 M€), Bayard Presse (6,1 M€), le groupe Dassault (Le Figaro), Altice (principalement Libération), talonnés par le groupe des journaux de l’est  Ebra (4,8 millions. Quant à  L’Humanité, toutes aides confondues, elle a bénéficié de 3,9 M€ d’aides.

• La presse régionale n’est pas oubliée. Pour les différentes publications du groupe Centre-France, le rapport donne les chiffres suivants des aides attribuées au titre du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) :

La Montagne, L’Eveil, Le Populaire du Centre, Le Journal du Centre, L’Yonne Républicaine, Le Berry Républicain, L’Echo Républicain, La République du Centre, Le Pays Roannais, Le Courrier du Loiret, L’Eclaireur du Gâtinais, L’Eveil Hebdo, La Gazette de Thiers et d’Ambert, Le Journal de Gien, Le Régional de Cosne et du Charitois, La Ruche, La Voix du Sancerrois (0,21 M€)

La Montagne, L’Eveil de la Haute-Loire, Le Populaire du Centre, Le Berry Républicain (1,5 M€)

Le Journal du Centre, L’Yonne Républicaine, L’Echo Républicain, La République du Centre, Le Pays Roannais (depuis mars 2022), Le Courrier du Loiret, L’Eclaireur du Gâtinais, L’Eveil Hebdo (depuis mars 2022), La Gazette de Thiers et d’Ambert (depuis mars 2022), Le Journal de Gien, Le Régional de Cosne et du Charitois, La Ruche (depuis mars 2022), La Voix du Sancerrois (23 674 €)

EN BREF…

• En proie à quelques difficultés financières, le magazine La Galipote a dû retarder la parution de son n° 148 (été – automne 2023). Il devrait finalement sortir  dans le courant du mois d’octobre. En attendant, dans un contexte morose, la bonne nouvelle c’est la diffusion du n° 146 (été-automne 2022) qui s’est vendu à 4 000 exemplaires.

Contacts et abonnements : La Galipote : 22 rue du Commerce – 63910 Vertaizon – Tél :  04 73 68 08 83 mail : journallagalipote@gmail.com

• L’hebdomadaire professionnel L’Allier Agricole, dirigé par Patrice Bonnin et publié depuis 1996  par la société SAECA, à Moulins,  annonce un tirage de 4 800 exemplaires. 

• RMB (Radio Montluçon Bourbonnais), doyenne des radios locale émettant sur le bassin montluçonnais, fonctionnait depuis les origines sous un statut associatif.   Après avoir connu des difficultés financières récurrentes,  la station avait été placée en redressement judiciaire, il y a quelques mois. Elle a finalement pu poursuivre  ses activités mais sous le statut  d’une SARL RMB avec pour objet “ édition et diffusion de programmes radiophoniques”. La gérance est assurée par  Wilfried Eugène.

PASSAGE EN REVUE(S) 

MASSIF CENTRAL

LE FOREZ ET SES MONTS

MIS À L’HONNEUR PAR LE MAGAZINE

• Le numéro 148 du magazine Massif Central (132 p, illustrations en couleur, 9,90 €), qui vient de paraître, met le cap sur les Monts du Forez, aux confins du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire. Au-delà de lever le voile sur le dilemme de la prononciation ou pas du Z final, il dévoile les trésors de ce territoire. Au fil des pages, l’édition automnale détaille ses trésors incontournables, comme la coutellerie (évidemment), le renouveau de la vallée des usines, la maison Granet et sa collection de papiers peints, tout en fêtant les 40 ans de la radio Variance FM. C’est aussi l’occasion de découvrir l’histoire forézienne de la boule de pétanque, puisque c’est à Saint-Bonnet-le-Château que fut créée la toute première boule en acier. Les Monts du Forez offrent également un formidable terrain de jeu pour les amateurs de randonnées entre le Sentier de papetiers, sur les hauteurs d’Ambert, le col des Supeyres ou encore la Pierre Pamole.

• Au delà du Forez, ce même numéro propose   de partir à la  découverte du monde fascinant des lépidoptères, quand les papillons donnent des ailes aux couleurs de l’automne. En Margeride, Massif Central est allé à la rencontre de  Nadine Marchal, à la fois  tisserande, artiste visuelle et conteuse, qui a renoué avec le tissage en tant que langage ancestral. Le magazine propose aussi une virée sur les traces de Jean-François Marmontel : écrivain, conteur, romancier, philosophe, dramaturge, encyclopédiste, cet Auvergnat de cœur qui reste encore trop  méconnu, alors qu’il a été l’un des plus grands esprits du siècle des Lumières. Enfin, outre les rubriques habituelles, le lecteur pourra découvrir une interview de l’écrivaine Florence Roche, qui réside en Haute-Loire et  qui a publié une vingtaine de romans.

AUVERNHA

LE MAGAZINE 100% AUVERGNAT

• À la Une d’Auvernha n° 9 (juillet – août – septembre – 116 p, illustrations en couleur, 7,50 €) figure un bel hommage Jean-Louis Murat, un artiste viscéralement attaché à l’Auvergne. Ensuite le magazine propose de mettre le cap sur  le puy de Dôme à l’occasion du retour de la Grande Boucle sur ce sommet mythique. Temple de Mercure et vie antique sur le col de Ceyssat, expériences météorologiques, exploits sportifs en tous genres… Le site n’aura plus aucun secret pour vous ! Au sommaire également, une invitation à marcher dans les pas de Robert Louis Stevenson dans le Velay, à moins de préférer  survoler le massif du Sancy en hélicoptère avec le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne du Mont-Dore.  Côté gastronomie, on vous emmène dans la charmante Auberge des Milans, havre de saveurs, de culture et de paix. Direction le cœur de la vallée de la Jordanne, avant de prendre une bouffée de vapeurs d’alcool avec deux curieux distillateurs ambulants en Haute-Loire. Une rencontre à faire, celle avec Agnès Quincy-Laquenaire et son apprentie, qui fabriquent des objets de luxe à l’aide de chutes de tissus et de cuir haut-de-gamme. Dans un autre domaine, Auvernha propose de se replonger dans la vie de Louis Rosier, pilote héroïque qui a marqué l’histoire. Enfin, un passage par  le Moulin de Nouara, tout récemment reconverti en centre culturel et touristique, avant de finir de parcourir le magazine en perçant les mystères des vitraux aux couleurs chatoyantes de la cathédrale de Clermont-Ferrand.

PAYS DU LIMOUSIN

• Pays du Limousin, désormais édité par le groupe de presse Centre France – La Montagne, tout comme la revue Massif Central, vient de publier son numéro d’automne (n° 115). Il comporte d’abord un dossier spécial de plus de trente pages sur les vins et liqueurs. Il propose de partir  en balade au milieu des vignes du territoire limousin pour faire découvrir ou redécouvrir ses terroirs et ses producteurs –  En cette période de Coupe du monde de rugby, un focus particulier s’imposait  sur l‘attachement du Limousin au rugby et à son histoire. Entre ses origines, ses illustres représentants comme Pierre Villepreux, le titre européen historique du CA Brive et les fameux All Blacks de Treignac, il y a beaucoup à dire  – Autre thème majeur de ce numéro : Avoir 70 ans en Limousin, avec au menu les questions de santé, de logement, ou encore de douceur de vivre,  le tout accompagné  de nombreux portraits de super retraités –  Trois communes sont mises à l’honneur : Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze), Feytiat (Haute-Vienne) et Dun-le-Palestel (Creuse). Quant la traditionnelle balade gourmande, elle emmène le lecteur du côté d’Ambazac. Enfin, à retrouver désormais dans  chaque numéro, sept cartes de randonnées détachables pour accompagner les sorties marche.

LA BOUINOTTE

LE MAGAZINE DU BERRY

La Bouinotte – Le magazine du Berry (n° 165 – automne 2023) : Le four couché de Verneuil : C’est un four couché, le dernier du département de l’Indre, que Paul Demeure a « fait chauffer » jusqu’en 1949 au cœur du village potier de Verneuil-sur-Igneraie, au cœur de la Vallée noire. Sa petite fille veille aujourd’hui avec tendresse et respect sur ce témoin d’un monde disparu. –  Les nouveaux maraîchers : Le maraîchage progresse en Berry depuis les confinements successifs, lesquels ont stimulé la créativité des cultivateurs pour diversifier leurs modes de commercialisation. Zoom sur ce phénomène en pleine expansion, synonyme de métier porteur de sens. – Chabris, étoile du Nord : La commune de Chabris  forme la pointe nord de l’Indre, entre Berry et Sologne, et détonne par sa vitalité. Au creux d’une jolie campagne irriguée par le Cher et son affluent, le Fouzon, industrie, commerces et associations s’épanouissent à Chabris. – Escale en Septaine : La Septaine s’étend à l’est de Bourges, un plat pays d’où ont jailli, dès le 12e siècle, des églises romanes et de majestueux châteaux. Une terre centrale et peu peuplée qui a aussi séduit l’armée : elle y déploie deux sites stratégiques, la base aérienne 702 d’Avord et un polygone de tir. – Des fresques sous l’enduit : Châteaumeillant, sud du Cher. L’église Notre-Dame-la-Petite recèle un secret connu seulement de quelques initiés, historiens locaux, photographes ou peintres chanceux. Des fresques médiévales, sans équivalents en Berry, qui ont souffert de l’histoire mouvementée de cette église désaffectée. – Maurice Sand écrivain ? Spécialiste de la famille Sand, Claire Le Guillou s’est intéressé à l’œuvre littéraire de Maurice, au rôle qu’y tient le Berry, à l’accueil par la critique de ses romans et à l’impact de l’ombre maternelle. À l’heure où un roman inédit de Maurice Sand refait surface !

• Fondé en 1998 par une équipe de bénévoles amoureux du Morvan, le magazine trimestriel Vent du Morvan – Cœur de Bourgogne  est entièrement élaboré, conçu et imprimé en Bourgogne. Il se définit comme “le Trait d’union entre les 4 départements bourguignons et il se veut  la voix du monde associatif qui, par sa variété et sa vivacité honore le territoire par d’innombrables initiatives”.

Au sommaire du n° 87 – Été 2023 : Éditorial (Élisabeth Guillemain) –  Dossier : Lavandières et Lavoirs– Nausicaa ! La fille insouciante que voilà !– Les lavoirs du Morvan à travers les siècles– De la vie dans les lavoirs– La lavandière de nuit !– Histoires de linge sale– Ma grand-mère…– Jour de lessive– Plantes des sources et lavoirs – Patrimoine :  Uchon, pays des pierres… et des histoires qu’on raconte encore –   Portfolio : Drôles de rencontres  – Artistes : Le collectif Morvan Artistique – Festivités La fête du lac des Settons par Vents du Morvan – Histoire : Les Settons et la saga Denèfle –  Témoignage : La nourrice et le jardinier, des Morvandiaux à Paris Économie C’est l’histoire d’une cigogne… – Nature : Une nuit étoilée à Blanot (Côte-d’Or) mardi 8 août 2023 – Tourisme vert : Marcher dans la vallée de la Cure par le GR13  – Apprendre autrement, grâce à l’eau et la biodiversité des langues – Festivités « Lai féte de lai Mouchon » par Martine Ducrot – Tradition : Juments et étalons dans les villages du Morvan – Culture : Georges Chevalier, photographe occasionnel du Morvan – Art : Une biennale aux allures de festival  – Témoignage : L’attente – Histoire :– Des dinosaures dans le Morvan – Un petit pâtre appelé à une destinée exceptionnelle : Laurent Bureau – Après les Harkis… Les mineurs…-  Association : La fête du livre d’Anost…pétillante d’animations !– Un nouveau projet, une nouvelle étape – Littérature : La 2ème édition du prix des lecteurs des bibliothèques du Morvan – Éducation : Le lycée La Barotte de Châtillon-sur-Seine à la découverte du Morvan (par les élèves du lycée La Barotte) – Édition : Sortis des Rails, une BD qui raconte le TGV à vélo – Gastronomie : – C’est l’été, mangeons frais, original, léger – Le bœuf créole au gingembre  – Poésie Ternin – Festivités : Un festival de culture en Sud-Morvan – Morvan Médias: Actualités des médias régionaux