Cette rubrique fera l’objet de nombreux additifs et de mises à jour, jusqu’au 29 FÉVRIER 2024, en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations
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MISE À JOUR : 1 FÉVRIER 2024
L’ACTU DES AUTEURS
• CÉCILE COULON, JEANNE CRESSANGES ET CHANTAL FORÊT
SUR LA LISTE DE LA RENTRÉE DE L’HIVER 2024
◘ CÉCILE COULON
• En passant en revue les différents titres de la rentrée romanesque d’hiver, Livres Hebdo commence par mettre en avant “les incontournables de la rentrée littéraire” On y trouve Cécile Coulon, écrivaine et poétesse clermontoise en même temps que chroniqueuse pour l’édition dominicale de La Montagne. Elle va publier aux éditions l’Iconoclaste un roman intitulé La langue des choses cachées. Point de départ de l’intrigue : “Inlassablement, jour après jour, une mère apprend à son fils son travail, celui de soigner, de réparer les autres. À la tombée du jour, le jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a constamment répété de ne jamais laisser de traces de son passage. Il obéit toujours à sa mère… Sauf cette nuit-là. Dans le hameau du Fond du puits, il va découvrir l’erreur commise par sa mère, des années auparavant. Face à cette révélation, il ne sait pas comment réagir”…
• Cécile Coulon explore dans ce roman des thèmes universels que sont la force poétique de la nature et la noirceur des hommes. Elle est l’auteure de “ Trois saisons d’orage”, prix des Libraires, “Une bête au Paradis”, distingué par le Prix littéraire du Monde, et du recueil de poèmes “Les Ronces”, prix Apollinaire. Avec “La Langue des choses cachées”, ses talents de romancière et de poétesse se mêlent dans une œuvre littéraire exceptionnelle. … L’éditeur y croit fortement, le tirage initial ayant été fixé à 30 000 exemplaires.
• JEANNE CRESSANGES
• En parcourant ensuite la bibliographie des autres nouveautés, on découvre aussi Une femme si tranquille (200 p, éditions Christine Bonneton, 17,90 €) de la Bourbonnaise Jeanne Cressanges. Elle confirme ainsi qu’à plus de 90 ans, elle est loin d’avoir renoncé aux plaisirs (et à l‘aventure) de l’écriture. Dans la présentation du roman par l’éditeur, on peut lire: “Pourquoi Anne Dauvent, romancière de talent, n’a-t-elle pas remis comme à son habitude son nouveau manuscrit en main propre à Robert Masson, grand éditeur parisien qui, depuis toujours, éprouve pour elle de l’estime et de l’amitié? Pourquoi une certaine Carina répond-elle à sa place au téléphone et parle d’un voyage en Égypte pour expliquer l’absence de l’auteure? Qui est Anne Dauvent, cette femme à l’apparence si tranquille? Que lui est-il réellement arrivé? Quels liens entretenait-elle avec les diverses personnes qu’elle fréquentait, notamment avec Carina cette jeune femme à la fois débrouillarde et fragile? Entre l’évocation du petit peuple d’un Montmartre envahi par les touristes et de nouveaux habitants «branchés», le milieu de l’édition, du journalisme littéraire, des médias, la plume limpide teintée de tendresse ou d’un humour féroce de Jeanne Cressanges ne cesse de surprendre le lecteur, de l’inquiéter, de le faire sourire.” À noter également la réédition chez le même éditeur et en format poche du Luthier de Mirecourt, accompagné d’une postface de Jacques Pagès, maître luthier (1 vol. br, 400 p, édition Christine Bonneton, 9,90 €).
◘ CHANTAL FORÊT
• Un nouveau roman et une réédition pour Chantal Forêt… C’est ce que proposent les éditions Christine Bonneton avec, tout d’abord, la parution de Le choix de Maud (280 p, éd. Christine Bonneton, coll. Romans, 17,90 €) et ensuite la réédition de Qui vive en format poche (240 p, éd. Christine Bonneton, coll. Bonneton Poche, 9,90 €). Originaire de l’Allier, Chantal Forêt qui réside aujourd’hui à Ceyrat., a déjà à son actif plusieurs romans, parmi lesquels Qui-vive (Prix national Lion’s de littérature en 2012) et La Passagère (Prix Agir 2019). Depuis 2021, avec Délit mineur, elle a fait son entrée catalogue des éditions Christine Bonneton.
• Dans Le choix de Maud, elle met en scène une jeune femme qui va avoir 18 ans. Par un de ces hasards que réserve la vie, c’est elle qui découvre à leur domicile le couple de ses grands-parents paternels en éternel repos : malades, l’ayant caché à leurs proches, ils ont décidé de partir ensemble. Le choc est d’autant plus violent que, pour cette adolescente solitaire, secrète, au caractère rebelle, ils étaient les seuls, semble-t-il, à la comprendre, à l’aimer et à être aimés d’elle. La cérémonie passée, entre chagrin et désarroi, Luc son père veuf, Stéphanie sa nouvelle compagne, Judith et Véronique, ses deux tantes et sœurs ennemies, Serge et Oscar leurs compagnons, Thomas, l’ami d’enfance, Sylvain l’infirmier, la couvent d’un regard inquiet. Tourmentée par la pression qui s’exerce sur elle, Maud, ne trouvant plus sa place nulle part, décidera de s’enfuir. Au gré des rencontres, son chemin la conduira jusque dans sa famille maternelle avec laquelle tout lien a été rompu. Elle découvrira là les raisons des silences familiaux, des blessures. Mais aussi ce qui l’a forgée et ce qui fera d’elle une adulte apaisée. Entre chronique d’une famille bouleversée et roman d’apprentissage, Maud la vagabonde entraîne le lecteur dans son errance, parcours initiatique à l’issue duquel, elle dévoilera ses secrets.
• Qui vive, tout premier roman de Chantal Forêt publié en 2010 et réédité en format poche, a pour personnage central Abel. Après vingt ans d’absence, il revient dans le village de son enfance pour renouer avec sa famille. Une famille anéantie après la disparition d’Agathe six ans, la cadette de la fratrie, un soir de fête foraine. A l’époque, l’enquête minutieuse, jalonnée de soupçons, relayée par les médias n’a jamais abouti et le silence a fini par retomber. Tandis qu’Abel parcourait le monde, appareil photographique en main, chacun a survécu à sa façon : son frère aîné, Arnaud devenu médecin s’est enfermé dans son travail, son père dans la vieillesse, sa mère, malade d’Alzheimer, dans l’oubli… Si sa belle-sœur et ses neveux se réjouissent du retour d’Abel, sa présence bouscule la morne existence des siens qui l’accueillent avec plus d’inquiétude que de joie… Que cherche-t-il en revenant après tout ce temps ? Pourquoi vouloir raviver des plaies en évoquant le passé ? Espère-t-il briser le silence, les non-dits, les secrets qui les ont éloignés les uns des autres ? Autant de question qui jalonnent ce roman.
• 80 CHÂTEAUX BOURBONNAIS ET AUTANT DE SECRETS
À DÉCOUVRIR DANS L’ALBUM DE CATHERINE BEAUGRAND
• Sur les 700 châteaux que compte le Bourbonnais, entre ses vieux donjons, ses forteresses médiévales, ses gentilhommières et autres castels, une cinquantaine seulement ouvrent leurs portes ou leurs jardins, voire les deux à la fois, au grand public. Dans un premier volume paru au printemps dernier, Catherine Beaugrand en avait sélectionné une dizaine, ceux qu’elle appelle “ses châteaux coup de cœur”, voire ses “châteaux chouchous” et autour desquels s’est écrite l’histoire du Bourbonnais. Ce deuxième volume se présente donc comme une nouvelle version enrichie de nombreux documents, avec une mise en page entièrement revue, tout en présentant de nouveaux châteaux à explorer. Pour réaliser les 80 photographies qui illustrent cet album, elle a fait appel à deux photographes de talent, Mari0 Tarantini et Catherine Senotier, qui ont su mettre en valeur l’âme des différents édifices.
• Après la préface, suivie d’une brève étude sur les blasons, l’auteure guide le lecteur dans la visite et l’histoire des châteaux de Hérisson, de Veauce, du Max au Theil, d’Huriel, de Quinssaines, de la Crète à Audes, de Fourchaud, de Fontariol, et des ducs de Bourbon, à Montluçon. En conclusion elle évoque ces temps forts qu’ont été ses rencontres avec les propriétaires de ces lieux chargés d’histoire. Catherine Beaugrand, qui réside à Quinssaines, aux portes de Montluçon, a déjà à son actif plusieurs romans qui ont pour cadre le Bourbonnais, à l’époque médiévale. Sa saga historique “Le Prince Maudit”, a connu un prolongement avec une adaptation au cinéma. En 2019, elle a créé sa propre maison d’édition, Angelfall. Châteaux et secrets en Bourbonnais (1 vol. relié, 92 p, 80 illustrations en couleur, 30 €) est disponible en librairie et directement auprès d’Angelfall éditions (angelfall-editions@orange.fr).
• HALTE À L’INSÉCURITÉ!
LE LIVRE DE DANIEL DUGLÉRY
TRADUIT EN … MANDARIN
• En octobre 2021, Daniel Dugléry, ancien directeur national de la sécurité publique et ancien maire de Montluçon, avait publié un livre intitulé Halte à l’insécurité ! (352 p, éditions Saint-Honoré, 19,90 €). Son éditeur le présentait ainsi : “ La France connaît depuis des décennies une montée en puissance des criminalités et une dégradation du tissu social que l’émergence du communautarisme aggrave. Daniel Dugléry tire de sa double expérience de haut fonctionnaire et d’élu local un constat inquiétant sur la situation du pays et décline des propositions inédites pour restaurer la paix et la tranquillité publiques dans les territoires perdus de la République. Pour faire face à l’explosion de la violence et de la criminalité, amplifiée par le laxisme des gouvernements depuis trente ans, il en appelle à la nécessité d’associer le citoyen à l’incontournable restauration de l’autorité, tout en soulignant que l’autorité est le ciment de la liberté”.
• Après les lecteurs francophones, ce sont les lecteurs chinois qui vont pouvoir s’y plonger puisque le livre, qui entend donner des solutions pour lutter contre la délinquance et l’insécurité, vient d’être traduit en mandarin. Pour en assurer la promotion, l’auteur dédicacé son livre dans les locaux parisiens de Mandarin TV, chaine de télévision chinoise, en attendant un déjeuner à l’ambassade de Chine à Paris, prélude à une tournée en Chine prévue pour 2024.
• “ DE TRACES LE MONDE ABONDE”
UNE EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES DE LUC BAPTISTE
• Jusqu’au 7 janvier, on pouvait voir à la librairie À la page, à Vichy, une exposition intitulée De traces, le monde abonde. Elle mettait en scène une série de photographies qui visaient à présenter un ensemble de “moments-vestiges” choisis par Luc Baptiste, enseignant, écrivain et grand voyageur, mais aussi photographe de talent.
• Quelques jours plus tard, à l’invitation de l’Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation), il a présenté cette même exposition au campus de Moulins. Passionné de marche, de course, de ski de fond et de voyage, Luc Baptiste a accompli toute sa carrière au sein de l’éducation nationale d’abord comme professeur des écoles puis professeur d’université et formateur. Il est par ailleurs titulaire d’un doctorat en sciences de l’éducation, consacré à l’apprentissage de l’écriture. Il en a tiré un livré publié en septembre 2021 sous le titre Pour un enseignement de l’écrit — Faire écrire des textes à l’école (108 p, éditions ESF – Collection Pédagogie, 18 €). Il a été aussi un des premiers auteurs à rejoindre la maison d’édition Bleu Autour, que venait de fonder Patrice Rötig, à la fin des années 1990.
• Luc Baptiste a ainsi à son actif un ensemble de récits littéraires publiés par Bleu Autour tels que Le village et enfin, La vie belle, Sur la route du Karakoram (carnet de voyage). On lui doit aussi un recueil de nouvelles La position de Juste, ainsi que plusieurs albums de photographies. Avec Marie-Hélène Lafon, il a écrit Le corps des pays. Enfin, c’est lui qui a illustré de ses photographies, l’essai littéraire Simple silence de l’écrivain turc Enis Batur, lui aussi paru chez Bleu Autour.
• De ses voyages lointains (Pakistan, Chine, Indonésie, Jordanie,…), Luc Baptiste qui se passionne pour la composition, “la recherche du flash visuel qui saisit la couleur d’un moment” a ramené des instantanés de vie. Des images qui interpellent et qui posent questions : que se passe-t-il hors du cadre ? Que nous dit le regard du photographe des moments dont il a été témoin ? Une raison de plus pour ne pas manquer cette exposition.
► Infos pratiques : L’exposition De traces, le monde abonde restera visible au campus de Moulins (28, rue des Geais) jusqu’au 23 février 2024. Par ailleurs, une rencontre-dédicace se déroulera à la librairie moulinoise Le Moulins Aux Lettres, vendredi 26 janvier, de 16 h 30 à 18 h 30.
• LES PARLERS DU CROISSANT
• L’P’TIT PRINCE DE SAINT-EXUPÉRY
À LIRE EN “PATOUAUS D’BIAUNE”…
• Depuis sa parution, Le Petit Prince de Saint-Exupéry est l’ouvrage qui a été le plus traduit à travers le monde entier, puisque l’on ne recense pas moins de 545 traductions. Au-delà des grandes langues nationales, l’ouvrage a également fait l’objet de traductions en divers parlers locaux. C’est ainsi que depuis quelques années, sous l’impulsion des linguistes du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Le Petit Prince, a été traduit en différents parlers ou patois de la zone dite du Croissant, y compris en parlers bourbonnais. Une collection qui ne cesse de s’enrichir de nouveaux titres.
• Après les traductions en parlers de Naves, de Chatel-Montagne et d’Archignat, Jacques Robin, membre de Beaune accueille au fil du temps a réalisé avec l’appui de Nicolas Quint, L’P’tit Prince une version en “ patouâs d’Biaune” (Beaune-d’Allier) Un travail aussi lourd que fastidieux à réaliser, d’autant que la conversation du Petit Prince est sans rapport avec celles que pouvaient tenir nos ancêtres. En outre, il faut écrire une langue que l’on ne connaît qu’oralement et même si l’on peut s’appuyer sur l’alphabet phonétique international (API), que seuls les linguistes sont à même d’appliquer. D’où l’appui appréciable apporté à Jacques Robin par Nicolas Quint, expert et linguiste au CNRS.
► Robin Jacques, Quint Nicolas : L’P’tit Prince : Traduction en beaunois (Beaune-d’Allier, Allier) du « Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry.1 vol. br, 96 p, éd. Titenfass, coll. Les parlers du Croissant, 19 €. L’ouvrage est aussi disponible auprès de l’association Beaune accueille au fil du temps (Tel : 04 70 64 37 77).
• ET AUSSI, LE CH’TI PRINCE.
EN “PATOI D’PARCENA”
• Dans la même collection, et avec la même méthode de travail, Monique Méténier-Poirier propose sous le titre Le ch’ti Prince. Patoi d’Parcena, la traduction du Petit Prince en parler de Barberier (Bourbonnais d’Oc), qui s’intègre lui aussi dans l’aire des dialectes du Croissant traditionnellement parlés dans le centre de la France, à la limite nord du Massif Central. Faisant partie de la famille des langues gallo-romanes, elles présentent simultanément des caractéristiques de l’occitan (Limousin ou Auvergnat), ainsi que de la langue d’oïl (Limousin ou Auvergnat) (français, berrichon, bourbonnais ou poitevin-saintongeais). La langue de Barberier (Allier) est une variété originaire de la partie orientale du Croissant (aire linguistique du Bourbonnais d’oc).
► Méténier-Poirier Anne Marie, QUINT Nicolas : Le ch’ti Prince. Patoi d’Parcena. Traduction du Petit Prince de Saint-Exupéry en parler de Barberier (Bourbonnais d’Oc). 1 vol. br, 96 p, éd. Titenfass, coll. Parlers du Croissant, 19 €.
• RECHERCHE LOCUTEURS DU BOURBONNAIS D’OC
POUR MENER À BIEN DE NOUVEAUX PROJETS DE TRADUCTIONS
• Ne pas s’arrêter en si bon chemin… C’est l’un des principaux objectifs de l’association des Parlers du Croissant qui, grâce à la participation de nombreux locuteurs, est déjà parvenue à publier 25 traductions distinctes du Petit Prince dans des parlers de l’ensemble du Croissant linguistique qui s’étend de l’Allier jusqu’à la Charente. Parmi elles, figurent celles en patois de Beaune-d’Allier et de Barberier (voir ci-dessus). Deux autres traductions sont sur le point de paraître et une troisième est en cours de préparation.
• Pour poursuivre dans cette voie, l‘association est toujours à la recherche de locuteurs pour conduire des projets similaires dans le tiers-sud du département de l’Allier, dans la zone dite du Bourbonnais d’oc, en priorité dans les communes suivantes : La Celle, Colombier, Coutansouze, Isserpent, Louroux-de-Bouble, Saint-Christophe-en-Bourbonnais, Saint-Étienne-de-Vicq, Saint-Palais et Vendat. Elle recherche également des informations sur les trois communes suivantes, situées dans le Puy-de-Dôme, à la limite de l’Allier : Buxières-sous-Montaigut, Durmignat, Lapeyrouse.
• Si vous êtes né et avez grandi dans l’une de ces communes (ou dans une localité voisine) et que vous pratiquez le parler (ou « patois ») local ou si vous connaissez une personne qui est dans ce cas et qui aimerait partager ses connaissances vous pouvez entrer en contact avec Maximilien Guérin (mguerin.ling@gmail.com) ou Nicolas Quint (nicolas.quint@cnrs.fr)
• LE TÉMOIGNAGE D’UN PAYSAN DE SAZERET
SUR LES MUTATIONS DE L’AGRICULTURE
• Les éditions du Mauconduit viennent de publier dans leur collection Vivre écrire, un livre intitulé Agriculteurs, témoignages 1900-2023 (textes réunis et présentés par Hélène Parisot, 144 p, 13 €). Dix agricultrices et agriculteurs ont accepté de se livrer dans ce recueil de témoignages, revenant sur leur parcours, racontant leur quotidien ainsi que les joies et les difficultés de leur métier. Parmi ces écrits, figure un texte de Joseph Blanchet, agriculteur à Sazeret. Décédé en 2012, il avait écrit ses mémoires en 1996. Dans l’extrait choisi d’une quinzaine de pages, il évoque les profondes mutations qu’a connues l’agriculture française à partir des années 1950 et durant les fameuses Trente Glorieuses : le début de la motorisation, l’emploi généralisé d’engrais pour augmenter les rendements et la production, l’arrivée de l’électricité sur les exploitations qui a amélioré le confort mais qui a aussi allongé les journées de travail en hiver. Il est aussi question du manque de main-d’œuvre et de la dureté du travail…
• À l’origine de cette publication, il y a Sylvie Blanchet, fille de l’agriculteur, qui avait envoyé le manuscrit de son père, au début des années 2000, à l’Association pour l’autobiographie, qui collecte des témoignages pour les mettre à la disposition d’historiens ou de chercheurs : « Lorsqu’au printemps dernier, j’ai reçu un coup de téléphone pour me demander mon accord pour la diffusion d’un extrait des mémoires de mon père, mes sœurs et moi avons été très surprises et flattées, explique-t-elle. Nous n’avons pas hésité à donner notre accord. Mon père aurait été tellement fier ! »
• LE CHANT DE L’ENCRE
OU L’ART DE METTRE EN IMAGES
DES CITATIONS DE VIALATTE
• Créée il y une vingtaine d’années, l’association Le Chant de l’encre, s’est constituée autour d’anciens élèves des beaux-arts de Clermont-Ferrand, ayant tous eu Michel Brugerolles comme professeur. Après avoir consacré une série d’illustrations aux fables de La Fontaine, 21 artistes qui en sont membres viennent de concocter un nouveau recueil de gravures et de dessins dédiés, cette fois-ci, à Alexandre Vialatte. Ils ont ainsi voulu relever le défi d’illustrer des citations de l’écrivain et chroniqueur.
• Pour Marc Brunier-Mestas, le président de l’association, ce choix s’explique par la volonté de “ rendre hommage à un écrivain local auquel tout le monde adhère”. Un travail qui n’est toutefois pas aussi simple qu’il y paraît car “ c’est hyper complexe à illustrer. C’est tellement fin… Certains graveurs ont laissé tomber, parce qu’ils n’y arrivaient pas. Mais quand on se prend au jeu, c’est très visuel et ça marche”. Le tout dans le respect de l’humour et de la poésie du chroniqueur. Au-delà des seuls membres de l’association, cinq autres artistes ont été également invités à participer à cette mise en dessin ou en gravure des citations. Dans la présentation du portfolio, Lionel Zwenger se plait à souligner que “aimer Vialatte, c’est accepter cette fantaisie tourbillonnante, ses digressions d’équilibriste, ses démonstrations acharnées, ses collages déstabilisants”.
► Info pratique : L’ouvrage est disponible au prix de 25 € auprès de Reflet d’atelier (rue du Commerce à Riom), de l’Hôtel Vialatte (place Delille à Clermont-Ferrand) et à la Manufacture de l’image-Le Bief (Ambert). Contact via la page Facebook Le chant de l’encre.
• UNE CAGNOTTE EN LIGNE LANCÉE PAR ZOÉ AUDINEAU
POUR FINANCER SON PREMIER ROMAN
• En un été, Zoé Audineau, élève en classe de quatrième au collège Jean-Monnet de Bénévent-l’Abbaye (Creuse), a rédigé un premier roman qu’elle a intitulé Killer Shadow. Il s’agit d’un thriller, un genre très prisé par la jeune auteure de 14 ans. L’ouvrage, volontairement court, mêle habilement rebondissements et suspense. Les 7 personnages qu’elle a mis en scène sont des jeunes entre 17 et 18 ans, évoluant dans une “atmosphère électrique”. Quant au décor, c’est celui d’une colonie de vacances, où l’ambiance s’assombrit au fur et à mesure que surviennent de funestes événements.
• Elle dit avoir puisé son inspiration dans son environnement et dans la musique qu’elle écoute, avant de laisser place à son imagination. Son manuscrit achevé, elle l’a montré à son professeur de français, qui en a assuré la relecture et les corrections, épaulé par plusieurs de ses collègues. Après avoir reçu les premières épreuves, il lui reste à franchir une ultime étape, celle de la publication. Pour réaliser son rêve et financer l’impression de son roman, ainsi que les dépenses annexes, dont la diffusion via notamment des séances de dédicaces, la jeune auteure en herbe a lancé avec ses parents une cagnotte de financement participatif sur le site Ulule. Elle est ouverte jusqu’au 24 février, avec l’objectif de réunir 1 300 €.
► Accéder au site participatif Ulule et à la présentation détaillée du roman.
• AUGUSTIN TRAPENARD, À BÈGUES, LE 2 MARS
POUR LA PREMIÈRE ÉDITION DE L’ODYSSÉE DU LIVRE
• Depuis près de 4 ans l’association La Loco s’efforce de créer du lien social dans le village de Bègues en organisant différentes manifestations à visée culturelle, avec la volonté de rendre la culture accessible à tous.
• Le prochain rendez-vous, qui aura lieu le samedi 2 mars à partir de 14H00 à la salle polyvalente, sera l’Odyssée du livre. Cette première édition se déroulera en présence du critique littéraire Augustin Trapenard, dont on connaît les attaches familiales bourbonnaises. Pour explorer ce qu’est l’univers du livre, la manifestation se déroulera en présence d’un éditeur (De Borée), de deux illustrateurs (Edith David et Mélanie Rigaud), d’un relieur (Bruno Henrique). Il y aura aussi une exposition sur les formes du livre, ainsi que des ateliers d’illustration (Edith David et Mélanie Rigaud) un scrapbooking marque page (Géraldine Laffite). Sont également programmés des temps d’échanges sur les métiers d’éditeur, d’auteur, de librairie et bibliothécaire. La soirée se terminera dans la convivialité avec la veillée consacrée aux contes du Bourbonnais. Elle sera précédée d’un petit en-cas, avec en vedette le célébrissime pâté aux pommes de terre.
HOMMAGE
RENÉ CHICOIS (1935-2023)
SPÉCIALISTE DU PARLER “BIACHET”
• René Chicois, à qui l’on devait Le parler biachet et montluçonnais au milieu du XXè siècle (préface de Lucien Dubuisson, hommage de Georges Fontbonnat, 140 p, éditions des Cahiers Bourbonnais, 2006) est décédé à Saint-Michel-sur-Orge (Essonnes), le 8 décembre 2023, à l’âge de 88 ans. Né dans une famille originaire de Désertines (“La Biache” dans le parler local) aux portes de Montluçon, il y avait effectué ses études primaires, avant de poursuivre ses études secondaires au lycée de garçons de Montluçon. Muni du baccalauréat, après être passé par l’École normale d’instituteurs de Moulins, il avait entamé une carrière d’instituteur qu’il avait ensuite poursuivie en tant que directeur. Après avoir enseigné pendant cinq ans dans le Morvan, il avait rallié la région parisienne où pendant un quart de siècle, il a enseigné à Saint-Michel-sur-Orge. Pendant 18 ans, il fut élu au conseil municipal de cette ville, devenue sa commune de résidence, dont 9 ans en tant qu’adjoint en charge des affaires scolaires.
• Cet éloignement de son Bourbonnais natal ne signifiait pas pour autant qu’il avait rompu les liens avec le berceau familial. Bien au contraire, il y revenait le plus souvent possible, observant au passage l’évolution du parler local et plus particulièrement du parler biachet. Rassemblant ses notes, couchant sur le papier les expressions du cru en les ajoutant à celles qu’il connaissait depuis son enfance, il avait décidé d’en faire un livre grand public, sans prétendre à l’exhaustivité. Conscient de ce que le parler biachet pur s’était dilué au fil du temps, il disait avoir simplement voulu “rassembler le plus grand nombre de mots ou d’expression utilisées à cette époque intermédiaire”, celle du milieu du XXè siècle, en reconnaissant que certains de ces mots et expressions avaient pu “être importés des régions voisines”
•Son attachement au Bourbonnais, il l’avait aussi montré en collaborant à la revue Les Cahiers bourbonnais, à partit de 1986. Durant une vingtaine d’années, il a avait publié près de 80 articles, sous le titre générique de Grand-père m’a appris. Il y traitait, d’une manière très pédagogique et très concrète de tout ce qui touchait aux plantes, aux fleurs, aux arbustes et aux arbres de nos campagnes. Il était par ailleurs membre des Amis de Montluçon. On lui doit enfin un ouvrage consacré aux arbres de la vallée de l’Orge, publié en 1986 à Saint-Michel-sur-Orge. René Chicois a été inhumé le 18 décembre au cimetière de Désertines.
EN BREF…
◄ Le 30 novembre, à la Maison de la Culture à Clermont-Ferrand, les poètes de la revue ARPA ont rendu hommage à Colette Minois, née Girard en 1935 à Moulins, décédée le 1er août 2023 dans cette même ville. Dans L’Aurore du Bourbonnais (1er décembre 2023), Christiane Keller lui a consacré un article dans lequel on peut lire : “ Bien connue des Moulinois, ancienne professeure au lycée Banville, puis au lycée Blaise-Pascal à Clermont, elle était éminemment poète, fine lectrice et excellente chroniqueuse”. Rappelons que la revue ARPA (n° 39) lui a consacré son dernier numéro.
• Le 2 décembre, Alain Juppé, ancien Premier ministre (1995-1997) “droit dans ses bottes”, était l’invité du Petit Théâtre Impérial, à Vichy. Il a livré quelques anecdotes et réflexions sur son parcours d’homme d’État, à la suite de la publication de son livre autobiographique : Une histoire française (éditions Tallandier, 393 p., 22,90 €).
• Dans la revue du conseil départemental Reflets d’Allier (novembre – décembre 2023), Charles Wright a signé une billet intitulé L’Allier, la patrie intime de Denis Tillinac : “À coté de la Corrèze et de Paris, écrit-il, se tenait un troisième ancrage plus méconnu : l’Allier!”. Charles Wright est membre du jury du prix littéraire Denis Tillinac.
◄ Les éditions Colophin (Place Claude Wormser – 03000 Avermes) viennent de publier 10 poèmes de nuit photos de jour (24 p, illustrations, 15 €), un recueil de Noël Delmat, illustré par Eric Pouyet. Écrire dix poèmes en une nuit, c’est le défi qu’avait relevé Noël Delmat pour qui l’art de jouer avec les mots n’a aucun secret. Que ce soit pour parler de statuettes gallo-romaines ou pour écrire des chansons pour enfants, Noël Delmat aime mettre en scène les sonorités et les rythmes. Pour ces textes courts, il a joué avec la forme des poèmes. Aucune majuscule, peu de ponctuation, mais des espaces comme des respirations qui donnent du relief aux mots. En s’associant avec le photographe Éric Pouyet, un compère de longue date, il a donné à ce dernier l’occasion de fouiller dans ses milliers de photos pour retrouver l’image qui corresponde à l’énergie des mots. Des choix certes inexplicables mais qui apparaissent finalement évidents. Comme pour un spectacle, une fois le message posé et les clichés sélectionnés, il restait en assurer la mise en scène, tâche à laquelle s’est attelé Olivier Delmat. En respectant l’intention de départ, il a installé les poèmes dans un écrin. Le résultat est à la hauteur, avec des lignes, des espaces, des effets miroir qui se succèdent et interpellent la curiosité du lecteur.
• Dans les locaux de l’Atrium à Vichy, les représentants du Crédit agricole ont remis un chèque de 1 500 € à Garance Rouvet, auteure du livre L’Allier déjà en transition, un ouvrage qui fait le point sur les actions menées pour la transition écologique sur le territoire bourbonnais.
• Pour pouvoir concrétiser son projet et atteindre un large public, elle avait lancé une cagnotte en ligne qui a dépassé ses espérances. L’ouvrage de 200 pages développe cinq grands thèmes : préserver la biodiversité, adapter les pratiques agricoles, favoriser une économie circulaire, énergie et habitat et mobilités : se déplacer différemment. Il est désormais téléchargeable téléchargeable gratuitement en format PDF .
◄ Le 8 décembre, Alain Roy, président de l’Académie des arts et des lettres de Vichy, a présenté son recueil de poèmes Mille et une petites choses de la vie. Alain Roy est déjà l’auteur de nombreux écrits, parmi lesquels figurent des recueils poétiques mais aussi des pièces de théâtre qui ont toutes été montées. Lorsque des textes lui viennent à l’esprit, il les couche sur des feuillets. Ce recueil rassemble une quarantaine de ses poèmes offerts d’une écriture légère et en même temps d’une grande profondeur. Photographe reconnu, il a illustré son livret de quarante photos vantant de manière originale la cité thermale.
◄ L’essayiste bellerivoise Lucette Terrenoire a publié deux romans d’anticipation : Les amis d’Elsa (180 p., 11,50 €) et Retour sur le futur, Elsa 2035 (159 p., 11,15 €). Ils sont disponibles sur le site BoD-Books on demand. Elle est aussi l’auteure d’un essai philosophique : Ici Vichy, le pays du dieu Borvo, la nature se révoltera. Ce livre illustré regroupe une partie de courriers et mails, échangés avec les ministères, les élus nationaux et locaux, entre 2016 et 2023, pour la relance du projet Parc national zones humides en Bourbonnais.
• Le 23 décembre, la romancière Fanny Couturier a dédicacé ses deux romans fantastiques, publiés dans la série Orbem : L’attrape-rêve (2022, 414 p., 23 €) et Les enfants-libres (2023, 288 p., 20 €) parus aux éditions les Presses du Midi.
◄ L’historienne et essayiste Lucile Peytavin est l’auteure de Le coût de la virilité : ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes (Le Livre de poche, 2023, 189 p., 7,70 €). Le 21 décembre, elle a présenté son livre à une centaine d’élèves du lycée Valery-Larbaud, à Cusset.
• Le 22 décembre, à l’espace culturel Leclerc de Belllerive-sur-Allier, Aurore Balland-Pieuchot est venue à la rencontre de ses lectrices et lecteurs, à l’occasion d’une séance de dédicaces de ses œuvres. Sa bibliographie compte plusieurs romans pour adultes (Ma vie de chiottes, Ma vie de rêve, Quand les tableaux parlent…) et un roman jeunesse.
• Fin décembre, Christa-Maria Lerm Hayes, professeure de littérature et auteure de Joyce in Art, a présenté une conférence à Saint-Gérand-le-Puy, avant l’inauguration de l’exposition qui est dédiée à l’écrivain irlandais. On se rappelle qu’il séjourna dans la commune bourbonnaise, quelques mois avant sa mort.
L’ACTU DES ÉDITEURS
• 482 ROMANS ANNONCÉS PAR LES ÉDITEURS
POUR LA RENTREE LITTÉRAIRE D’HIVER
• Après la vague des publications romanesques engendrée par la rentrée littéraire d’Automne, qui avait vu affluer en librairie, entre la mi-août et octobre, 466 romans dont 321 romans français (parmi lesquels 74 premiers romans) et 145 ouvrages d’auteurs étrangers, place à rentrée littéraire d’hiver. Les libraires vont devoir à nouveau faire de la place pour accueillir dès le début de janvier 2024 pas moins de 482 romans : 348 romans français, dont 61 premiers romans, et 134 romans étrangers. Selon la revue professionnelle Livres Hebdo qui y consacre un numéro spécial, c’est globalement un peu moins qu’en 2023 (517 titres) et nettement moins qu’en 2022 où l’on avait atteint un pic de parution avec 545 titres. Il est vrai que le Covid 19 avait retardé de nombreuses sorties qui se sont retrouvées en 2022. Il restera à savoir combien de ces romans sauront séduire les lecteurs et ne finiront dans les entrepôts des éditeurs et diffuseurs, prélude à la découverte du “monde merveilleux du pilon”.
• Pour celles et ceux qui n’auraient pas été rassasiés, il reste la possibilité de se plonger dans les 1 319 nouveaux essais et documents du cru de l’hiver 2024. Des ouvrages dans lesquels “personnalités bien connues du public, issues du milieu associatif et journalistes partagent et confrontent parfois leur vision du monde”, peut-on lire dans Livres-Hebdo. Une production qui, selon les données officielles, serait en hausse de 10% par rapport à 2023.
• ASTÉRIX, GASTON LAGAFFE, JEAN-BAPTISTE ANDRÉA,
MEILLEURES VENTES DE LIVRES EN 2023
• Fin décembre, l’institut GFK a dressé la liste des livres les plus vendus en France en 2023. Comme en 2021 avec Astérix et le Griffon, puis en 2022 avec Le monde sans fin, la bande dessinée créée il y a plus de 60 ans par le duo René Goscinny – Albert Uderzo, a encore raflé la mise. L’iris blanc signé par Fabcaro et Didier Conrad (éditions Albert René) figure sur la plus haute marche du podium : mis en vente le 26 octobre dernier, le titre s’était déjà écoulé à 1,5 Million d’exemplaires en à peine deux mois… et le compteur continuait à tourner, sans parler des ventes à l’étranger et des traductions.
• Sur la deuxième marche, mais très loin derrière le Gaulois rebelle, on trouve Gaston Lagaffe qui a marqué son grand retour avec un 22ème volume: signé par Delaf et publié par les éditions Dupuis, Le Retour de Lagaffe, a séduit un demi-million d’acheteurs. Quant à la 3ème place, elle est occupée par Jean-Baptiste Andrea, prix Goncourt 2023, pour son roman Veiller sur elle (éditions L’Iconoclaste), qui a dépassé le seuil des 400 000 ventes. Un résultat qui confirme le pouvoir prescripteur du prix Goncourt…en mettant toutefois entre parenthèses 2022, année où la lauréate Brigitte Giraud ne pointait qu’en 28ème position sur la liste des meilleures ventes.
• QUID DE LA SITUATION DE L’ÉDITION
EN AUVERGNE – RHÔNE-ALPES ?
• Selon le dernier rapport de l’Agence Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture, 166 maisons d’édition indépendantes sont établies dans la région Aura, avec un chiffre d’affaires cumulé d’environ 161,2 M €, soit 5,2% du chiffre d’affaires national. 40% d’entre elles ont plus de 20 ans d’existence, ce qui laisse présager un nombre important de cessions dans les années à venir… ou de fermetures en cas de non-reprise.
• Entre 2018 et 2021, 12 nouvelles maisons ont été créées et 3 ont été reconduites, tandis que 7 ont fermé leurs portes. 52% sont des éditeurs généralistes qui exploitent au moins deux catégories d’ouvrages, alors qu’ils étaient 66 % en 2017. Comme dans la plupart des régions françaises, la littérature générale arrive en tête, suivie par le livre jeunesse, les sciences humaines et sociales et le secteur BD qui connaît une forte croissance.
• Face à la hausse du coût des matières premières et à l’inflation, deux maisons d’édition sur cinq sont amenées à exercer d’autres activités : culturelles (36%), conseil éditorial et formation (20%), librairie/ papeterie (10%) ou encore diffusion/distribution (5%). Pour ces éditeurs en région, la librairie reste le canal de vente privilégié, grâce à des diffusions et distributions déléguées. Compte tenu des problèmes économiques, de plus en plus d’éditeurs sont amenés à resserrer leur catalogue sur un nombre restreint de genres, les principaux étant la littérature générale (43%), la jeunesse (31%) ainsi que les sciences humaines et sociales (25%).
• COMMENT METTRE UN MAXIMUM D’ATOUTS
DE SON CÔTÉ POUR TROUVER UN ÉDITEUR ?
• ALCA (Agence Livre, Cinéma et Audiovisuel), l’Agence culturelle de la Région Nouvelle-Aquitaine, vient de publier le Guide de la recherche éditoriale. Son ambition est d’épauler tous les novices en quête d’un éditeur. Pour ce faire, il recense l’ensemble des étapes indispensables à franchir pour multiplier ses chances d’être publié.
• Ce guide, qui résulte de l’accompagnement mené par ALCA auprès des auteur(e)s s’attache donc à les guider dans cette démarche essentielle. Réalisé par Nathalie André, rédactrice et éditrice indépendante, sous la direction de Denis Gombert, auteur, éditeur et directeur de DG édito conseil, il répond d’abord à la question fondamentale que suppose tout projet littéraire: Comment trouver un éditeur : “La recherche éditoriale et tout ce qu’elle comporte est la première des préoccupations entre connaissance du domaine de l’édition, de son fonctionnement, des relations interprofessionnelles, du contrat d’édition, de la diffusion, et de la commercialisation”. Autant de notions que tout auteur se doit de connaître, au moins pour les aspects fondamentaux. Le guide se déroule donc en cinq chapitres et fournit des ressource pour répondre à presque toutes les interrogations. Il liste méthodologiquement les étapes nécessaires pour mettre les meilleures chances de son côté : Devenir auteur – S’orienter dans la galaxie éditoriale – Adresser son projet – Et soudain… un éditeur vous propose un contrat – Votre livre : de sa conception à sa commercialisation.
• En annexe de ce guide figure un dossier qui recense les annuaires du livre disponibles en France. Enfin, sur le même site ALCA on peut télécharger la synthèse d’une enquête menée en 2023 auprès des auteurs de la région Nouvelle-Aquitaine.
• LIVRES AUTOÉDITÉS…
DEUX OU TROIS CHOSES À SAVOIR
◘ PAS DE PRÊTS POSSIBLES EN BIBLIOTHÈQUE
• Dans chacun de ses numéros mensuels, la revue Livres-Hebdo Le Magazine consacre une page à l’actualité de l’autoédition, un moyen souvent utilisé par les auteurs qui, par nécessité ou par volonté, ne sont pas passés par la case éditeur. Dans le n° de décembre 2023, Charles Knappek rappelle que l’autoédition peut aussi receler des surprises : “Contrairement aux ouvrages publiés à compte d’éditeur, les livres autoédités ne sont pas éligibles au prêt en bibliothèque”. Bien que cette possibilité existe dans d’autres pays, comme au Québec, le code de la propriété littéraire prévoit que “Lorsqu’une œuvre a fait l’objet d’un contrat d’édition en vue de sa publication et de sa diffusion sous forme de livre, l’auteur ne peut s’opposer au prêt d’exemplaires de cette édition par une bibliothèque accueillant du public”. Si le système en place permet bien de rémunérer les auteurs au titre du prêt de leurs livres, il ne s’applique donc pas du tout aux auteurs autoédités. Ce que déplorent la plupart des plateformes d’autoédition françaises comme Librinova en citant en exemple le modèle québécois.
◘ 2023, L’ANNÉE DU REBOND
POUR LES PLATEFORMES D’AUTOÉDITION
• Après le coup d’arrêt de sa progression en 2022, l’autoédition a fini par rebondir en 2023 avec une triple croissance : nombre d’auteurs, de titres et chiffre d’affaires. Librinova qui a vu son CA croître de 10%, a ainsi travaillé sur 2 000 manuscrits ou tapuscrits et a permis à 1 400 auteurs de voir leurs œuvre publiées. La plateforme éditoriale, qui emploie 14 salariés, propose 9 formules de publication et pas moins de 47 services à la carte, parmi lesquels une fiche de lecture synthétique, la possibilité de mettre en avant le livre dans la revue Lire – Le Magazine ou encore une Masterclass intitulée Comment faire de son livre un succès ?. En 2024, Librinova compte développer le livre audio, la traduction ou encore la distribution à l‘international.
• Autre plateforme, Kobo, annonce une croissance de 6,5% du nombre de titres publiés et ayant eu…au moins une vente. Le nombre de nouveaux comptes ouverts a grimpé de 22% tandis que les revenus générés par les ventes on connu une hausse de 50%, fin septembre. Enfin, chez BoD (Books On Demands), “on se félicite de l’engouement de plus en plus important en France pour l’autoédition”. En 2023, la plateforme allemande a publié plus de 3 000 titres papiers.
PRIX LITTÉRAIRES
• PRIX JEAN-ANGLADE 2024
SI VOUS SOUHAITEZ CONCOURIR…
• Créé par les Presses de la Cité en 2018, le prix Jean Anglade est un prix littéraire national qui récompense des auteurs primo-romanciers ayant mis en avant dans leurs textes les valeurs d’humanisme et d’universalité, chères à Jean Anglade (1915-2017) qui fut l’un des auteurs majeurs de la maison d’édition. Depuis 2020, ce prix Jean Anglade du premier roman a permis de faire connaitre, entre autres, des auteurs comme Caroline Hussar (2023), Sarah Perret (2022), Stéphane Poirier (2021), Antonin Sabot (2020). Le manuscrit primé bénéficie d’une édition prise en charge par les Presses de la Cité. Pour l’édition 2024, un appel à manuscrits pour concourir au Prix Jean Anglade est ouvert jusqu’au 15 janvier 2024. Il va donc falloir faire très vite pour y concourir.
► Accéder au règlement complet du prix Jean Anglade 2024.
• CHRISTIAN BOUCHARDY PRIX FERDINAND MÈGE
• En janvier, à l’occasion de la remise de ses différents prix, l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont a décerné le prix Ferdinand-Mège à Christian Bouchardy. Ce prix, destiné à rendre hommage à la carrière et aux travaux d’une personnalité de la région, met ainsi en lumière les nombreux ouvrages (publiés pour la plupart par les éditions de Borée) que Christian Bouchardy a consacrés à la nature, à la faune sauvage et à l’Auvergne. C’est aussi l’occasion de saluer ses actions pour la protection de l’environnement. Selon un communiqué de son éditeur, dans “Un discours plein d’émotion, l’accent a été mis sur la vulgarisation et la volonté de transmission du savoir. Pour flatter la curiosité et toujours s’émerveiller”.
• LE POINT SUR LES PRIX LITTÉRAIRES
DÉCERNÉS PAR LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL…
• Après la vague automnale des prix littéraires, le début d’année fait presque figure de “temps mort” et incite à quelques réflexions sur ces prix et sur leur devenir, voire sur leur intérêt. C’est ainsi qu’entre les prix Émile-Guillaumin et Achille-Allier, dont l’avenir semble incertain, et la création en 2022 du prix Denis-Tillinac, le Conseil départemental de l’Allier décerne chaque année trois grands prix littéraires…Du moins en théorie. Alors que le premier de ces prix devrait fêter son cinquantenaire en 2024, Vu du Bourbonnais a choisi de faire le point sur la question.
• LE DOYEN : LE PRIX ÉMILE-GUILLAUMIN (1973)
• Il y a 50 ans, était décerné le tout premier prix Émile-Guillaumin. Il avait été institué par le vote d’une délibération du Conseil Général, suite à la proposition de deux ardents défenseurs et amoureux des Lettres bourbonnaises, Maurice Brun et Jean Cluzel. L’ensemble des conseillers généraux, “considérant l’intérêt qui s’attacherait à l’institution d’un tel prix, destiné à honorer la mémoire du sage d’Ygrande et à perpétuer son souvenir et son exemple” avaient alors adopté cette résolution, à l’unanimité, le 18 décembre 1973.
• Par ailleurs, la création de ce prix se situait dans le prolongement des manifestations culturelles qui avaient ponctué 1973, année du centenaire de la naissance de l’écrivain – paysan. Parmi celles-ci, figurait un colloque qui s’était tenu à Moulins, le 20 octobre, sous l’égide d’un Comité du Centenaire et dont les actes avaient ensuite été publiés (Le centenaire d’Émile Guillaumin, éditions Klinsksieck, Paris, 1975). On avait pu voir à la tribune d’éminents spécialistes de la littérature et des historiens disserter sur les différentes facettes d’Émile Guillaumin (Le réalisme, le pacifisme, l’influence, la sensibilité ainsi que Guillaumin, l’apôtre social et le journaliste). Lors d’une séance organisée par la Société d’émulation du Bourbonnais, il avait été aussi question de son enfance et de sa jeunesse, avant que ne soient mis en avant les deux grands esprits fraternels que furent Émile Guillaumin et Daniel Halévy, que l’Ygrandais reçut à trois reprises, dans le cadre des différentes Visites aux paysans du Centre, en 1910, 1920 et 1934.
• Dans le règlement du prix, il était précisé que ce prix annuel récompenserait un auteur (ou une auteure) soit d’un ouvrage consacré à Émile Guillaumin, soit d’un ouvrage de fiction, une biographie, une autobiographie, un essai, un recueil de nouvelles…dont le sujet central, dans l’esprit d’Emile Guillaumin, devait être le monde rural passé ou actuel. Était aussi éligible au prix, l’auteur d’un ouvrage à portée scientifique (anthropologique, sociologique, historique) ou d’un livre de science politique consacré au monde rural passé ou actuel.
• Le tout premier prix fut décerné en 1974 à André Touret pour sa thèse sur Les campagnes bourbonnaises sous la IIIè République. Elle devait être publiée, en version allégée par les éditions Créer, vingt ans plus tard. L’année suivante, c’est Claude Joly-Parent qui fut distinguée pour son livre Bonnes gens, puis Marcel Contier, en 1977, pour son Marchand de besugnes. Et il en fut ainsi jusqu’en 2019, les trois derniers lauréats ayant été Jean Michel Delaveau pour La Tiretaine, rivière secrète du Grand Clermont (2017), le photographe Léonnard Leroux pour Allier Terre natale (2018) et Franck Bouysse pour Né d’aucune femme (2019). On pourra retrouver la liste des auteur(e)s primé(e)s et de leurs œuvres sur le site du conseil départemental, ainsi que le texte complet du règlement.
• La proclamation des résultats avait en général lieu en décembre à l’occasion de la cérémonie des vœux, la remise du prix, se déroulant en début d’année suivante. Quant à la dotation, elle était passée entre temps de 10 000 francs, à l’origine, à 1 425 €, après l’instauration de la monnaie unique et à 2 000 €, Et puis, après 2019 ? Plus rien…En 2022, pour la quatrième année consécutive, aucun prix n’a été attribué. Il reste alors à se poser la question : pourquoi cette interruption ? N’y aurait-il eu aucun candidat apte à prétendre au prix ? Ou bien, serait-ce la chronique d’une mort annoncée ?
• LE CADET: LE PRIX ACHILLE-ALLIER (1991)
• En 1991, dix huit ans après le prix Émile-Guillaumin, naissait un second prix baptisé Prix Achille-Allier, en hommage à l’écrivain et artiste bourbonnais, “Historien, conteur, imagier bourbonnais”, selon le titre de la biographie que lui a consacré le chanoine Léon Cote en 1942. Il s’agissait de “répondre à la diversité des genres littéraires comme des thèmes abordés par les auteurs“ et il devait couronner “plus spécifiquement des ouvrages documentaires notamment ceux consacrés au Bourbonnais”.
• Les premiers lauréats en furent le duo Jean-Yves Vif et Dominique Chassenieux pour La route des vins de Saint-Pourçain (1991), Alain Auclair pour La grande industrie dans l’Allier (1995) et André Mallet pour Vignes et vignerons de la région du Veurdre au XIXe siècle (1996). Comme on l’aura noté, il y eut dès le départ 3 années “blanches” : 1992,1993 et 1994. Le prix était doté d’un montant qui avait fini par atteindre lui aussi, au fil du temps, un montant de 2 000 €, les derniers livres couronnés auront été le Catalogue raisonné des décors de scène de l’opéra de Vichy, (2018) ainsi que La peinture en Bourbonnais du XVe au XVIIIe siècle, de Guennola Thivole , ouvrage déclaré ex-aequo avec Ebreuil, la puissante abbaye royale d’Auvergne de Georges Jousse (2019). 2020 comme 2022 et, apparemment 2023 ont été des années blanches. Entre temps, en 2021, Olivier Perret a été distingué pour la biographie intitulée Gabriel Péronnet, un Bourbonnais Républicain« .
• LE DERNIER-NÉ ET LE MIEUX DOTÉ :
LE PRIX DENIS-TILLINAC (2022)
• Alors que les prix Achille Allier et Émile Guillaumin entraient quasiment en sommeil, on a vu poindre un nouveau prix créé par le conseil départemental : le prix Denis-Tillinac du roman et le prix de l’essai, en hommage à l’écrivain, journaliste, essayiste et polémiste bourbonno-corrézien, “mordu de poésie, amateur de sport…”, dont une partie de l’adolescence et des études se déroulèrent à Vichy et alentour. Dans le règlement de ce prix doté de 7 000 €, il est précisé qu’il récompensera, en alternance, des romans et des essais. Remis officiellement “aux alentours du 26 mai – date anniversaire de la naissance de Denis Tillinac – ces prix récompenseront les récits qui s’inscrivent dans la veine des écrits et des passions de Denis Tillinac, à savoir : la France des Terroirs, le respect de son identité et sa mise en valeur, l’amitié et l’art de vivre à la française”.
• Peuvent concourir, les livres imprimés et publiés en langue française dans le courant de l’année précédant l’attribution du prix. Ils doivent être adressés en 2 exemplaires, avant le 31 janvier, au secrétariat du prix Denis-Tillinac Conseil départemental de l’Allier, Hôtel du département, 1 avenue Victor Hugo, B.P. 1669, 03016 Moulins Cedex), le tout accompagné d’une lettre de candidature. Le règlement précise que “les membres du jury peuvent proposer des livres qu’ils souhaitent voir concourir, dans la limite de trois”. En revanche, “aucun livre de membres du jury ne peut concourir”. Enfin, le jury se réserve “le droit d’attribuer une mention d’appui à une œuvre prometteuse qui ne termine pas en tête du scrutin”.
• Le jury, constitué de “12 personnalités issues du monde littéraire et des médias” est placé sous la présidence d’honneur de Monique Tillinac. Il respecte un certain “dosage” puisque doivent y figurer 3 membres amis de l’écrivain, 5 membres romanciers ou essayistes et 2 membres issu des médias. En 2022, il comptait dans ses rangs Claude Riboulet (président du conseil départemental), Patrick Besson, Éric Neuhoff, Jean de Charon (fondateur et ex-directeur de La Semaine de l’Allier, dont Denis Tillinac fut un des actionnaires), Hubert Delaume, Michel Guenaire, Jean-Jacques Kegelart, François d’Orcival, Jean-René Van Der Plaetsen, Aude Terray et Charles Wright. En 2023, le nombre de membres est passé à 13, après le départ de Patrick Besson et l’entrée d’Éric Naulleau et de Jacques Mailhot.
• Pour la première édition, en 2022, c’est Thomas Moralès qui a été distingué, face à 8 autres candidats, pour son roman Et maintenant, voici venir un long hiver… publié par les éditions Héliopoles. En 2023, le prix a été décerné à François Cérésa, journaliste littéraire et écrivain, pour son Dictionnaire égoïste du panache français (éditions du Cherche Midi). L’ouvrage rassemble 52 portraits d’hommes et de femmes français(es) qui ont fait preuve de panache, d’Astérix à Fabio Quartararo en passant par Louise Michel, Romain Gary et Marie Curie.
ET POUR CONCLURE…
• Que l’on aime ou que l’on n’aime pas Denis Tillinac, il faut reconnaître que l’homme avait une belle plume une aura médiatique certaine. De fait, la remise de ce nouveau prix se retrouve nettement plus médiatisée que celles des prix Émile Guillaumin ou Achille Allier. Dans le premier cas, les médias nationaux y consacrent nombre d’articles, alors que pour les deux autres prix, on n’en trouvait guère d’échos que dans La Montagne (au mieux dans l’édition de l’Allier) et dans quelques publications s’intéressant au Bourbonnais. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils n’avaient aucun intérêt. Bien au contraire. Il y aurait donc urgence, du côté du Conseil départemental, à clarifier la situation, en espérant que l’essor des prix Denis-Tillinac ne sonne pas le glas des deux autres.
• PRIX GEORGES-EMMANUEL CLANCIER
TROISIÈME ÉDITION
• Pour la troisième année consécutive, l’association des Amis du Pays de Bugeat et les éditions Maiade ont lancé le concours de nouvelles Georges-Emmanuel Clancier. Ce concours vise à un double objectif : faire découvrir, au plus grand nombre, l’œuvre de Georges-Emmanuel Clancier (1914-2018), en même temps que le Limousin qui a servi de cadre à la plus grande partie des ses romans, nouvelles et contes.
• Ce prix est ouvert à deux catégories : adultes et jeunes (collégiens et lycéens). Les trois lauréats de chacune des catégories verront leurs écrits publiés par les éditions Maiade, dans un recueil qui sera présenté à l’occasion du Salon du livre de Bugeat, dans le cadre du Festival, qui se tiendra du 21 juillet au 4 août 2024.
• Le règlement du concours stipule que les candidats doivent rédiger un texte en prose, original et inédit, qui ne doit pas avoir été primé antérieurement par un autre concours littéraire. L’histoire devra obligatoirement s’inscrire dans le Limousin et comporter, en épigraphe, dans le corps du récit, les deux phrases distinctes ou pas, de la citation suivante de Georges-Emmanuel Clancier : “Sombre pierre, granit de l’âme, Remonte la rivière d’enfance. Quel souvenir quel chemin cherches-tu Qui te donneraient cette clé ou cet écho Si longtemps sans les savoir espérés”.
• Au sein du jury, présidé par l’ethnologue, écrivaine et éditrice Marie-France Houdart, siègent des écrivains, des journalistes et des lecteurs non professionnels. On y trouve aussi Sylvestre Clancier, fils de Georges-Emmanuel Clancier, lui-même poète et critique littéraire, et Alain Absire, Prix Femina 1987. Pour celles et ceux qui souhaiteraient concourir, la date limite d’envoi des textes à l’Association des Amis du Pays de Bugeat est fixée au 23 mai 2024. À vos plumes !
► Infos pratiques : Règlement complet et fiches d’inscription sont disponibles sur le site des amis de Bugeat.
L’ACTU DES LIBRAIRES
• LE TALON D’ACHILLE, À MONTLUÇON
TOUJOURS PAS DE REPRENEUR EN VUE
• Fondée par Benoit de Peufeilhoux en octobre 1985, à une époque où Montluçon comptait encore 7 librairies indépendantes, et reprise en 2012 par Jean-Claude Deteix, qui en était un des clients, la librairie Le Talon d’Achille, installée place Notre-Dame, pourrait bien fermer définitivement ses portes en décembre 2024, faute de repreneur. Depuis plus d’un an, Jean-Claude Deteix qui souhaite partir à la retraite, l’a mise en vente, mais sans succès. Vu du Bourbonnais s’en est fait l’écho à plusieurs reprises. Pour épauler cette quête d’un repreneur ou d’une repreneuse, France Inter lui a consacré une rubriques dans ses Carnets de campagne du 13 décembre. Benoît de Peufeilhoux, qui ne voudrait pas voir disparaître la librairie qu’il a fondée, en appelle à “oser se lancer car c’est un métier formidable”, tout en soulignant que Le Talon d’Achille est la seule librairie généraliste indépendante de la ville, face aux Cultura, Fnac et autres espaces culturels Leclerc. L’émission a suscité quelques appels de personnes se disant “intéressées” par une reprise. On peut accéder au podcast de 13 minutes de l’émission qui fait le point sur la question.
► Infos pratiques: La librairie dispose d’une surface de vente de 90 m2. Elle recèle une stock permanent de 9 000 titres, rangés “à l’ancienne” sur des rayonnages en chêne provenant l’ l’ancienne et historiques librairie Lebienheureux. Le Talon d’Achille emploie deux libraires à plein temps en CDI. Le prix de vente (négociable) est fixé à 230 000 € et Jean-Claude Deteix propose d’accompagner pendant quelque temps le futur repreneur, comme Benoît de Peufeilhoux l’avait fait pour lui en 2012. Contact: Tél: 04 70 28 34 61.
• LA PETITE BOUQUINERIE À RIOM
DES LIVRES D’OCCASION À (TRÈS) BAS PRIX
• Le livre d’occasion a le vent en poupe…En dehors des sites Internet spécialisés et des recycleries qui en proposent au milieu objets divers, on voit s’ouvrir depuis quelque temps des boutiques dans lesquels on peut trouver des livres à très petit prix. C’est le cas de la Petite Bouquinerie, à Riom, dont l’échoppe très discrète se trouve depuis le mois de juin au 13 bis avenue du Commandant-Madeline. Pour l’exploiter une association éponyme, présidée par Sonia Soriano, a été créée. Née dans une famille de libraires, libraire elle-même pendant une dizaine d’années, c’est parce qu’elle souhaitait retrouver le contact des livres et des lecteurs qu’elle s’est lancée dans cette aventure. Sur ses rayonnages, on peut trouver un choix très large de livres d’occasion couvrant de multiples domaines (romans, livres jeunesse, histoire…) avec une forte part de formats poche. On peut aussi y découvrir des biographies et de livres d’art. Comme la plupart proviennent de dons, ils sont presque tous vendus à 1 €, l’essentiel étant pour Sonia Soriano que “ces livres circulent”.
• Au-delà de la vente d’ouvrages, la fondatrice souhaite faire de l’endroit un lieu d’échange autour des livres, du théâtre ou du cinéma. Pour ce faire, une arrière-salle, avec table basse et canapé a été aménagée, en attendant que la cour intérieure permette d’accueillir de nouvelles activités. La Petite Bouquinerie, qui recherche des bénévoles, est ouverte les samedis de 9 h 30 à 12 h 00. Contact : Sonia Soriano : Tél. 07.45.25.24.39.
• UN ÉTAT DES LIEUX DE LA LIBRAIRIE
DANS LA RÉGION AUVERGNE – RHÔNE-ALPES
• En partenariat avec la Région Aura et la Direction Régionale des Affaires Culturelles l’Agence Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture a publié son Baromètre régional 2023 de l’économie du livre, basé sur les données de 2021.
• Selon cette étude, la région recensait 326 librairies, toutes catégories confondues, dont 37 supplémentaires depuis 2018 (21 créations et 16 reprises). 23% d’entre elles sont spécialisées dans le livre alors que les autres proposent une offre commerciale au-delà du seul livre neuf (11% vendent des livres d’occasion, 60% des produits dérivés et des jouets, 72% de la papeterie/presse) et 9% revendiquent même un statut hybride (librairie et café ou salon de thé).
• Avec en moyenne 1 librairie pour 24 523 habitants, le maillage s’est densifié par rapport aux données du baromètre précédent (1 librairie pour 28 102 habitants en 2017), Si l’Ardèche, la Haute-Loire ou la Métropole lyonnaise sont des territoires bien ou très bien pourvus, l’Allier, l’Isère ou l’Ain constituent en revanche “des territoires encore à exploiter”.
• Du côté des revenus, près de 50% des libraires interrogés déclarent percevoir une rémunération inférieure à 16 500 € par an. Autre enseignement, si 29% des librairies ont moins de 10 ans d’activités, on peut s’attendre pour l’avenir à un nombre croissant de cessions : 1 libraire sur 4 déclare envisager de transmettre son entreprise dans les 5 ans à venir.
L’ACTU DES MEDIAS
HOMMAGE
LOUIS CANCE (1939-2023)
PIF LE CHIEN À NOUVEAU ORPHELIN
• Pif le Chien est en deuil depuis le décès de son dessinateur, l’Aurillacois Louis Cance (1939-2023) survenu le 13 décembre dernier, à l’hôpital d’Aurillac, à l’âge de 84 ans. À l’origine, le personnage de Pif était né en 1948, sous le crayon de José Cabrero Arnal (1909-1982), réfugié politique espagnol qui avait dû fuir l’Espagne dictatoriale de Franco. Proche du parti communiste, il publia longtemps ses planches dans l’Humanité et dans le magazine de BD Vaillant. Sa mauvaise santé, conséquence de sa déportation en camp de concentration, avait conduit Arnal à ralentir ses activités. Après Roger Mas qui avait pris la suite, ce devait être le tour de Louis Cance, à partir de 1967.
• Ce dernier, né à Marmiesse (Cantal) avait été sensibilisé très tôt à l’art du dessin. Pour élaborer le scénario, il fera notamment appel à Patrice Valli et Christian Godard. Décrit comme “un homme exceptionnel au sens où il tenait à aider et à encourager le dessin, Louis Cance a mis le pied à l’étrier à de jeunes dessinateurs, comme Michel Pouget. Il avait aussi fondé en 1973 Hop ! un fanzine trimestriel dédié à la BD qu’il aura porté à bout de bras jusqu’en 2020. Pour ce faire, il avait monté une structure baptisée l’Association d’étude du mode d’expression graphique de la bande dessinée. Il était aussi le père de plusieurs héros qui ont peuplé les pages de revues comme Amis-Coop, Lisette-Nade ou encore Record. Dessinateur prolifique, il était aussi à l’origine de Pépé Dynamite, publié à partir de 1970 dans Formule 1. Il avait aussi travaillé pour Édi-Monde, filiale du groupe Hachette, notamment sur des scenarios de BD Disney.
• LES TALENTS DU JOURNALISME RÉCOMPENSÉS
• Remise des prix Varenne : les talents du journalisme récompensés…Sous ce titre, le journaliste (d’origine montluçonnaise) François Desnoyers a publié dans La Montagne (8 décembre) un long article sur cette désormais traditionnelle soirée de remise des prix : “Ils prennent le pouls de notre société, au coin de la rue, comme au bout du monde. Une vingtaine de journalistes ont été récompensés, hier soir, à Boulogne-Billancourt, au siège de TF1), lors de la remise des prix Varenne”. Comme Vu du Bourbonnais l’avait déjà mentionné dans son précédent numéro, les choix du jury n’ont pas été des plus aisés puisqu’il a fallu sélectionner une vingtaine de lauréats parmi plus de 500 dossiers reçus. Même s’ils ne sont pas allés au bout du monde, “à travers ces sujets les journalistes nous permettent de prendre le pouls de la société, de mieux la saisir”, a souligné Jacques Mailhot, président de la fondation Varenne. Et de conclure : “Cela nous confirme d’ailleurs toute l’importance d’un journalisme de proximité, les pieds dans la glaise”.
• Une proximité et un contact qui ne dispensent pas de la nécessaire prise de distance, comme l’a rappelé Ludovic Romanens lauréat du grand prix des JRI (journalistes reporters d’images). Quant à Christophe Deloire, secrétaire général de RSF (Reporters dans frontières) et président de la soirée, il n’a pas caché que si le journalisme de qualité est précieux, il connaît “son lot de crises” : entre “les régimes autoritaires, les mutations technologiques, la crise économique… la presse doit faire face à de nombreuses menaces qui mettent l’intégrité de l’information en danger”. Selon lui, il ne faut pas toutefois désespérer car “le public estime aujourd’hui qu’on a besoin de la fonction sociale du journalisme. Et il conserve un attachement profond aux valeurs qui font notre profession comme l’indépendance ou le respect d’une éthique”.
► Accéder à la liste complète des lauréats des prix 2023
• UN NOUVEAU RAPPORT D’IMPACT
POUR LA MONTAGNE ET LE GROUPE CENTRE FRANCE
• Comme chaque année, le journal La Montagne vient de publier son rapport d’impact annuel qui s’ouvre sur un éditorial signé par Thibaud Vuitton et Stéphane Vergeade. Il y est question de la “proximité” du journal, qu’elle soit géographique, temporelle ou émotionnelle. De son côté, Soizic Bouju, directrice générale du groupe Centre-France, plaide pour “une intelligence à taille humaine” : “Bien que l’intelligence artificielle ouvre des questionnements nouveaux”, elle affiche sa préférence pour “l’intelligence émotionnelle valeur forte de nos rédactions pour réinventer votre journal chaque jour”. Le supplément du quotidien se décline ensuite en plusieurs grands thèmes : Premiers degrés, pour mieux informer sur le climat, à travers 7 engagements – On met quoi dans le journal ? – Le défi de la réactivité sur le web – Les opérations spéciales de la rédaction – Récit et enquête contre la fatigue informationnelle – Le bilan du médiateur…
• Le rapport annuel, c’est aussi l’occasion de donner quelques chiffres. Les journaux du groupe Centre France couvrent le cinquième de l’Hexagone, soit 4 000 communes avec 3 800 points de vente, réparties sur 15 départements. Pour confectionner les différents titres, Centre France emploie 503 journalistes (en CDI ou en CDD) répartis entre le siège clermontois et les 43 agences, auxquels il faut ajouter les 1750 correspondants locaux.
• Centre-France c’est à d’abord 8 quotidiens : Le Berry Républicain (Bourges), La Montagne (Clermont-Ferrand et l’Allier), Le Populaire du Centre (Limoges), La République du Centre (Nevers), L’Éveil de la Haute-Loire (Le Puy), L’Écho Républicain (Chartres) et L’Yonne Républicaine (Auxerre). S’ajoutent 9 hebdomadaires : La Voix du Sancerrois, Le Pays roannais, Le Régional de Cosne, L’Éclaireur du Gâtinais, La Gazette de Thiers, le Journal de Gien, la Ruche et Le Courrier du Loiret. La diffusion moyenne des éditions papier s’élève à 266 179 exemplaires pour les 8 quotidiens et à 56 326 exemplaires pour les 9 hebdos. 784 000 lecteurs consultent quotidiennement les 9 sites web et applications mobile du groupe, soit une hausse de 8% en un an. L’activité presse génère 114,5 M€ de CA auxquels il faut ajouter les revenus publicitaires, à hauteur de 34,7 M€. En 2022, les 17 titres du groupe Centre-France ont perçu 1,8 M€ d’aides de l’état au titre du pluralisme, de l’aide au transport et à la diffusion. 90% de ces aides sont allés au portage.
• Enfin, Centre France se définit comme “un groupe multi-activités”. Agence de presse, il intervient aussi dans le conseil aux entreprises, l’innovation et l’incubation avec La Compagnie Rotative, et l’événementiel, sans oublier les éditions de Borée, principale maison d’édition implantée en Auvergne, qui affichent un chiffre d’affaires de 2 M€.
PASSAGE EN REVUE(S)
• Terres des Bourbons, le Magazine bourbonnais d’exploration locale (Culture & Société, Économie, Développement durable) vient de publier son n° 31 (hiver 2023-2024). Au sommaire : Belles demeures en Bourbonnais : Moulins confidentiel : Lumière sur les hôtels particuliers – Échos business : Le serpent de porcelaine – Vert, l’avenir en Bourbonnais : La nurserie du Pal – Racines en Bourbonnais : Le design, selon Fred Frédy – Notre histoire en Bourbonnais : Commentry : de la fonte, du charbon et des libellules – Quelle culture en Bourbonnais : L’Ilot Gramont, c’est de la bombe – Les bonnes fourchettes : Le bistrot de l’écailler : les huîtres ont leurs terroir – La liste de nos envies en Bourbonnais…(68 p, illustrations en couleur, 7 €)
• MASSIF CENTRAL
CAP SUR LE CANTAL
• Pour ce numéro 149, à la charnière de 2023 et de 2024 (136 p, illustrations en couleur, 9,90 €), le magazine propose un dossier spécial consacré au Cantal (Un hiver dans les monts du Cantal) et à ses éléments “incontournables”. Il s’ouvre ainsi: “ Une fois n’est pas coutume, j’écris à la première personne. Avec un parti pris éhonté, délibéré, assumé. Oui j’aime le Cantal. Et aussi le cantal ! Mais, on ne va pas en faire un fromage, comme disait celle qui a eu la sagesse de me le faire apprécier au creux des années 70. Nous étions du coté de Salers. Bien au chaud sous les imposants toits de lauze. Ou ensevelis sous une neige abondante et légère (…). Ces vacances d’hiver simples, loin des remontées mécaniques, étaient rythmées par la météo et l’état de routes pas souvent mises au noir. On faisait avec. Entraide et savoir conduire étaient nos meilleurs alliés. Les années ont passé. Les conditions de circulations n’ont plus rien à voir et ne cessent de s’améliorer, grâce au travail de femmes et d’hommes fiers de leurs montagnes. Pourtant, les monts du Cantal gardent leur caractère unique, cette ambiance sauvage que l’écir magnifie quand il se manifeste sur les cimes du plus grand volcan d’Europe. C’est ce que nous avons voulu raconter, à commencer par les singulières caractéristiques du relief et du climat cantalous. En faisant intervenir ceux qui en parlent le mieux, des Cantaliens investis passionnément dans l’animation et le développement raisonné de leur Cantal”.
•Outre ses rubriques habituelles, Massif Central propose une rencontre intimiste avec la famille Troisgros, en faisant une virée du côté d’Ouches (Loire), là où s’écrit une nouvelle page de la saga familiale. D’autres articles conduisent le lecteur sur les traces du poète Gabriel Marc à Lezoux ou proposent une montée à vélo vers la Loge des Gardes.
• VINS D’AUVERGNE
UN HORS-SÉRIE PUBLIÉ PAR LA MONTAGNE – CENTRE FRANCE
• Vins d’Auvergne, un numéro hors-série publié par La Montagne (100 p, illustrations en couleur, 9,90 €) propose un large tour d’horizon de la viticulture régionale en partant à la redécouverte des vins d’Auvergne. Il revient d’abord sur la longue histoire du Saint-Pourçain, du Tressallier à la Ficelle. Comme le souligne Stéphane Vergeade dans son éditorial, “il est maintenant permis de servir un flacon auvergnat sur un dîner tiré à quatre épingles sans essuyer une rafale de regards en coin laissant entendre que votre cave frôle le mauvais goût”. Après un petit détour par le Cantal et la Haute-Loire, ce supplément revient dans le Puy-de-Dôme avec la formidable aventure des vins volcaniques, révélée à Pierre Desprat lors d’un voyage à Montréal. Au fil des pages, on retrouve une galerie de portraits de viticulteurs passionnés, de Chloé Itier à David Pélissier, en passant par Benoît Montel, Corinne Laurent, Jean-Baptiste Deroche ou Vincent Auzolle. Mais aussi toute une nouvelle cuvée de vignerons à découvrir. Ainsi certains, autour de Saint-Pourçain-sur-Sioule ou de Veyre-Monton, évoquent les avantages de travailler en coopérative et de travailler ensemble pour vinifier plus loin. Léa Desprat, de la cave Saint-Verny, explique même pourquoi l’exportation a permis de tirer les vins d’Auvergne vers le haut. Ce n’est pas un hasard si les vins d’Auvergne sont devenus tendance à Paris. De quoi voir dans ces vins des “tubes en devenir”. Enfin, après un focus sur les vins nature ou sur le développement de l’œnotourisme, chefs et sommeliers vantent les qualités des productions régionales pour s’accorder avec un repas de fête ou pour pimenter une table entre copains.
• AUVERNHA
LE MAGAZINE 100% AUVERGNAT
• Pour son 11ème numéro paru en janvier (132 p, illustrations en couleur, 8,90 €), Auvernha, le magazine 100% auvergnat s’est doté d’une nouvelle charte graphique, tout en conservant sa ligne éditoriale déclinée en 4 grandes thématiques qui entendent “faire la part belle aux femmes et aux hommes qui font battre le cœur de l’Auvergne”.
• Au sommaire : Outdoor : Escapade à vélo dans le parc des volcans avec l’équipe des cycles Victoire – L’ascension du puy de Sancy en peaux de phoque, pour une journée découverte en ski de randonnée – Le tour du monde en Auvergne à la découverte des plus beaux sites touristiques – Terre et saveurs : Visites gourmandes à Trizac, dans le Cantal, de la biscuiterie artisanale Raynal-Hautier, du restaurant Le Garage pour finir à la ferme des frères Raymond – Les secrets de fabrication de la fameuse moutarde de Charroux qui n’a rien perdu de son piquant !- Savoir-faire : La manufacture Chapal, maison de tanneurs depuis 1832 devenue l’une des plus grandes maisons de luxe françaises – La Manufacture de Couleuvre, fabricante de porcelaine d’exception depuis 1789, sauvée par l’historienne de l’art Sophie Salager – Culture : Le centre culturel de la Croix de Fer, à Thiers, un lieu hybride qui n’a pas fini de faire parler de lui – La folle histoire de la construction du viaduc de Garabit illustrée par des documents inédits.
• PAYS DU LIMOUSIN
ENTRE FILIÈRE BOIS ET GARE DE LIMOGES
• Au sommaire du n° 116 – janvier-mars 2024 (116 p, illustrations en couleur, 6,90 €), accompagné de cartes de randonnées détachables, figurent un dossier inédit sur la filière Bois en Limousin, ainsi qu’une invitation à partir à la découverte de la gare des Bénédictins à Limoges.
• À propos de la filière bois en Limousin, on peut lire dans l’éditorial : “ En Limousin, peut-être plus qu’ailleurs, la forêt est un élément constitutif de notre identité mais aussi un acteur économique qui compte, au travers d’une filière bois bien installée. Pour préserver ce bien vital, le débat (souvent polémique) est ouvert, les initiatives se multiplient, les expériences pullulent. Certes. Mais, comme en toute chose, il faut se méfier des recettes miracles. Elles sont parfois le terreau de maux encore plus perfides. Dans la forêt comme dans l’entièreté de notre environnement, rien n’est simple, tout mérite de prendre le temps d’observer. C’est ce que défend le botaniste creusois Gilles Clément. Il en appelle à la sagesse : “Évitons les planifications et les recettes dogmatiques”. Il est donc urgent de se presser… lentement. Pour nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits enfants. Faisons en sorte que l’arbre ne cache pas une forêt de fausses bonnes idées”.
• LA BOUINOTTE
LE MAGAZINE DU BERRY
• Comme dans chacun de ses numéros précédents, La Bouinotte le magazine du Berry invite à découvrir des hommes et des femmes qui valorisent le territoire du Berry. Au sommaire du n° 166 : Carole Lambert, à la recherche du teint perdu. : Dans son atelier berruyer, dans le silence des églises du Berry et d’ailleurs, le brouhaha de prestigieux musées, Carole Lambert exerce un métier passion : elle est conservatrice-restauratrice du patrimoine peint. – Mardes d’alors! C’était avant la douce musique de la chasse d’eau. Quand, pour se soulager, le Berrichon empruntait le “chemin d’aisance” – ou “rue Mardouse”-, fréquentait la cabane au fond du jardin, faisait de ces besoins naturels des chansons … Petite histoire des mardes d’alors ! – Le Panache blanc, du rêve sur mesure. Le Panache Blanc à Issoudun est l’une des dernières entreprises françaises qui crée et fabrique des costumes historiques pour enfants. Elle approvisionne les boutiques de châteaux comme Chambord, le parc du Puy du Fou… – Ardentes, sauce forestière…Nées de la forêt, les forges d’Ardentes ont permis l’essor industriel de la cité. Tantôt ressource, tantôt décor prisé, l’arbre et le chêne en particulier, a façonné le paysage de la petite ville aux portes de la Vallée noire.
• À découvrir également : Le Châtelet, l’art de la terre… Au programme : un détour haut en couleurs par Le Châtelet et son village des Archers, une rencontre avec les potiers qui en ont fait la renommée et une ascension de la rue de la Montée à la découverte d’une maison rose fantasmagorique. – Berry ferroviaire… Le Berry vit sa révolution ferroviaire ! Après quarante ans d’abandon, trois chantiers majeurs sont en cours : entre Bourges et Montluçon, Salbris et Valençay, Paris et Toulouse… De quoi donner des idées aux partisans de la réouverture totale de la ligne ferroviaire Tours-Châteauroux. – La Cave de Vaux… “Sous” la commune de Lye, la cave de Vaux est une ancienne et très étendue carrière de tuffeau creusée dans le Boischaut Nord. Elle garde, intacts sur ses parois blanches, les témoignages, écrits, dessins, des hommes qui l’ont arpenté.
• VENTS DU MORVAN CŒUR DE BOURGOGNE
• Au sommaire du n° 89 (Hiver 2023-2024) : Éditorial par Élisabeth Guillemain – Dossier cinéma – Le cinéma, un service culturel, à portée de tous dans le Morvan– Sceni qua non– Le cinéma à Autun. Une histoire pleine d’évolutions– L’Étoile de Saulieu– Le Vauban. Une citadelle du cinéma– Cinéma au village avec cinévillage, aussi une affaire de bénévoles– Le cinéma d’Anost… au-delà du cinéma– Janusz Mrozowski, réalisateur morvando-polonais-burkinabé – Portfolio : Un hiver en Morvan – Dossier Laine : La laine dans tous ses états – Balades au pays de la laine : Le festival “La Bêêêle et Laine” – Cécile Riffet. Plumes de Mouton et Cie – Le Collectif Morvanlaine par– Anaïs ou la passion du tricot – Nature : L’aigremoine eupatoir– Le lierre grimpant – Langues : Les loups de la Gravelle / Lâ loups d’lai graivelle – Tradition : La place du seigle dans le Morvan– Course de la Bague – Économie : Anost : La gare de Vaumignon a trouvé chefs de gare
• Collection : Les postes de radio… une tranche d’histoire du vingtième siècle – Art : La Galerie Soleil à Poil– Artiste : Gérard Guinot, la sculpture a du sens – Culture : Quand le hameau de La Montagne à Saint-Honoré-les-Bains revit son passé – Paysan hors contrôle – Festivités : Les 25 ans de Vents du Morvan – Parc : Après les piquants, la douceur… – Hommage : Claude Péquinot n’est plus – Édition : Prix des lecteurs des bibliothèques du Morvan – Morvan médias : Actualités des médias régionaux – Société : Prix de l’Essor 2023 en Morvan – Édition : La réédition par Vents du Morvan de la BD Sortis des Rails
Intéressant, merci !
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