L’ACTUALITÉ DES AUTEURS, DES ÉDITEURS, DES LIBRAIRES ET DES MÉDIAS N° 34 (NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2021)

Cette rubrique fera l’objet de nombreux additifs et de  mises à jour, jusqu’au 31  DÉCEMBRE 2021, en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations

Pour nous contacter et/ou communiquer  vos informations

allier-infos@sfr.fr
MISE À JOUR: 16 DÉCEMBRE    2021

L’ACTU DES AUTEURS

JEAN-FRANÇOIS HEINTZEN (MAXOU)

SPÉCIALISTE DES “CANARDS SANGLANTS

OU L’ART DE “CHANTER LE CRIME”

• Jean-François Heintzen, alias Maxou, agrégé de mathématiques, docteur en histoire et spécialiste des musiques populaires, vient de publier    Chanter le crime. Complaintes tragiques et canards sanglants. L’ouvrage qui comporte plus de 700 pages, rehaussées par de nombreuses illustrations, est édité par les éditions Bleu Autour, avec une préface de Jean Lebrun et une postface de François Colcombet.  Dans cet ouvrage, on  trouve  la somme de ses recherches sur les chansons criminelles qui ont circulé en France, jusqu’à la popularisation de la radio et l’avènement de la télévision, dans les années 1950. Des chansonniers composaient des textes  évoquant des crimes et scandales politiques qu’ils plaquaient ensuite sur des airs connus, tels que La Paimpolaise ou Sous les ponts de Paris. C’était ce que l’auteur appelle des Canards sanglants” qu’il a étudiés depuis de nombreuses  années, au point d’en répertorier plus de 1 200 sur le site Criminocorpus.

JFH (2)• Au fil des chapitres,  il s’attache  à décrire les procédures formelles et techniques qui se sont interposées entre l’événement et son récit chanté et imprimé. Il étudie plusieurs exemples emblématiques comme  celui de Madeleine Albert qui fut exécutée en 1811 pour avoir assassiné ses parents, à Biozat. On retrouve aussi l’affaire Dreyfus  qui inspira pas moins de 7 chansons ou encore l’affaire Violette Nozière, la Nivernaise  qui avait assassiné son père en 1933. Le massacre d’Oradour-sur-Glane semble avoir été  l’un des derniers crimes chantés à travers la France. L’ouvrage est prolongé par une clé USB, vendue à part sous coffret,  sur laquelle figurent un conte sonore  de Philippe Busser et un entretien avec Jean-François Heintzen.

Savoir plus: à lire sur  Vu du Bourbonnais : Jean-François Heintzen, Maxou: 1178 complaintes criminelles (1870-1940) recensées.

Sans titre (2)

CC0076• La lettre d’information du  site  Criminocorpus (Novembre-Décembre 2021 – n°44) revient également sur le travail mené par Jean-François Heintzen. C’est à la fois un bilan de la collecte effectuée et un appel à poursuivre  dans cette voie : “ La base de données sur les complaintes criminelles, peut-on lire,  s’est considérablement enrichie et propose en cette fin d’année 2021, près de 1240 complaintes composées entre 1870 et 1939, relatives à 615 crimes commis en France métropolitaine. Jean-François Heintzen, le principal et inépuisable collecteur de ces complaintes vous rappelle que vous pouvez contribuer à cette base de données si vous possédez une feuille de chanson avec les paroles d’une complainte criminelle absente de notre corpus”… Lire la suite de l’article.

• Enfin, on peut aussi accéder aux complaintes recensées à travers toute la France en s’appuyant sur une carte interactive.

CHARLES-LOUIS PHILIPPE

ET LE GROUPE DES “DIMANCHES DE  CARNETIN”

• Le 16 octobre, l’association des Amis de Charles-Louis Philippe a tenu son assemblée générale à Cérilly, la commune natale de l’écrivain. Après la présentation du bilan de l’inventaire du musée et du projet de nouveaux statuts, les participants ont pu rencontrer l’écrivain et universitaire  Bernard-Marie Garreau. Il est l’auteur du livre Les dimanches de Carnetin (210 p, éditions Complicités, 19 €), un groupe  auquel Charles-Louis Philippe a appartenu avec d’autres écrivains de son temps. L’ouvrage  fourmille d’anecdotes  inédites sur les habitués de ces dimanches, où se sont croisés, outre Charles-Louis Philippe,  Marguerite Audoux, Valery Larbaud, Marcel Ray, Léon-Paul Fargue, Francis Jourdain, Léon Werth, Charles Chanvin, Régis Gignoux…

• Encore pour la plupart largement ignorés du public lettré de l’époque  et de l’Histoire littéraire, ces compagnons de route, liés par l’amitié et le partage de leurs propres créations se sont réunis  de 1904 à 1907 à Carnetin, un village de la banlieue est de Paris. Le Groupe de Carnetin a signé ainsi son acte de naissance.

• Bernard Marie Garreau a fait œuvre originale puisque, jusqu’à présent aucun essai n’avait encore été écrit sur le sujet. Seuls quelques articles publiés dans des revues spécialisées avaient assuré une existence en pointillé à ce rassemblement de personnalités fortes. Avec ce livre, il  a donc cherché à cerner l’existence, l’œuvre et l’originalité de chacun de ses membres, leur rôle dans le groupe, ainsi que leur ouverture à la culture de l’époque. En 2005,  Bernard-Marie Garreau avait déjà exploré en 2005  Le terroir de Marguerite Audoux  (181 p, éditions L’Harmattan, 16 €).

AGATHE FALLET

UNE ÉVOCATION TOUTE EN FINESSE

DE L’AMITIÉ ENTRE FALLET ET BRASSENS

Equateurs2110_BRASSENSDans le Canard Enchaîné (13 octobre), sous le titre “Brassens est né et mort en octobre : un siècle après sa naissance, le regretté Gorille reste vivant”, Jean-Luc Porquet a passé en revue quelques-uns des livres publiés pour l’occasion. Parmi eux, il s’est intéressé à celui d’Agathe Fallet, Brassens des souvenirs trop beaux pour moi (éditions des Équateurs, 130 p, 18 €). Il parle d’un “bref ouvrage sans prétention”, avant de revenir sur la genèse de l’amitié entre Fallet et Brassens : « C’est à la suite d’un article enthousiaste  de René Fallet, dans le Canard, en 1953, que naît l’amitié  des deux moustachus. Agathe n’a que seize ans quand elle rencontre pour la première fois, par l’intermédiaire de son amoureux, ce chanteur “incroyablement beau”. Elle sera de leurs voyages dans les Pyrénées, de leurs soirées pâtes et chansons, dans leur deux-pièces au bas de la Butte Montmartre. Brassens lui donnera des leçons de conduite et lui glissera un jour cette drôle de question : “Tu ne trouves pas que je ne fréquente que des cons ?”. Et Jean-Luc Porquet de poursuivre : “ Peu d’anecdotes, et c’est tant mieux, dans ce recueil de souvenirs écrit par une femme toujours légèrement en retrait, qui livre ici une évocation toute en finesse qui en dit plus qu’une exhaustive bio à l’américaine (quelques belles photos souvenir en prime”.

•“DE NATURE BOURBONNAISE

LE SUCCÉS AU RENDEZ-VOUS POUR LE LIVRE – DVD

• Des milliers d’heures passées  à l’affût, des milliers de kilomètres parcourus pendant deux ans et demi, à cheval, à pieds, avec une ânesse, en canoë… Double-page-MB (2)C’est ce qui a fait le quotidien de Frank Pizon afin de saisir le meilleur plan, que ce soit pour une photographie ou une séquence  vidéo  afin de montrer la richesse de la mosaïque que constituent la faune et la flore bourbonnaise. Ce périple “humanimalier” à travers 10 régions naturelles et historiques de l’Allier a permis de constituer un véritable  trésor, d’où ont été sélectionnés 400 photos et 1 400 plans. Ils ont ensuite servi à la réalisation de l’ouvrage De nature bourbonnaise, livre de 288 pages, richement illustré et prolongé par un DVD de 90 minutes. À l’issue d’un cycle de 28 projections qui ont rassemblé 4 000 spectateurs, l’heure du bilan à sonné  en forme de très heureuse  surprise. L’ensemble livre-DVD, dont la conception, le financement et l’édition ont été entièrement pris en charge par l’association s’est vendu à près de 5 000 exemplaires, là où la diffusion pour ce type d’ouvrage peine à atteindre les 2 000 à 3 000 exemplaires.

 • Le pari était particulièrement osé, compte tenu des enjeux financiers avec 195 000 € investis, même si  plus d’une centaine de partenaires l’ont soutenu, que ce soit des particuliers, des entreprises, des collectivités, des associations ou des  administrations. Frank Pizon un des coauteurs se félicite qu’il ait été “ largement diffusé dans les médiathèques de l’Allier et sur de nombreuses tables de salon”. Et de préciser : “On a été ambitieux. On a misé sur l’attachement des habitants de l’Allier à leur territoire. On a eu raison. Et on se rend compte que ça va au-delà. Les commandes sont arrivées de 45 départements”. Alors que le tirage est en voie d’épuisement, il n’est pas question d’envisager une réédition qui se révèlerait “trop lourde pour une association”.

MAISON ALBERT LONDRES

RETOUR SUR UNE RESTAURATION AUX LONGS COURS

maison_Al_fin_XIX_2_1d766d2148• Il  y 4 ans, débutait l’immense chantier de restauration de la maison Albert Londres, sise rue Besse, à Vichy, porté par l’association que préside Marie de Colombel. La maison, en triste état,  avait été acquise trois ans plus tôt pour 54 000 €. Dans son édition dominicale du 21 novembre, La Montagne a consacré une double page  à ce qui était, au départ un pari particulièrement audacieux, d’autant que la ville de Vichy, dirigée alors par Claude Malhuret  avait refusé de “se lancer dans une opération immobilière risquée”. Une position qui avait été confirmée en 2015 par le vice président de la communauté d’agglomération de Vichy : “Nous ne serons pas partenaire sur la réhabilitation du site. Et cela restera un projet associatif avec des cofinancements”, avait alors déclaré Jean-Sébastien Laloy.

• Il en aurait toutefois fallu davantage pour empêcher l’aventure de se poursuivre, contre vents et marées : entre 2017 et 2021, près de 307 000 € ont été consacrés à la restauration, avec l’appui de différentes fondations et mécènes. L’association Maison Albert Londres  a réuni  plus de 31 000 € et une souscription ouverte par la Fondation du patrimoine a rapporté plus de 47 000 €. L’Agglo et la ville de Vichy ont finalement rejoint le projet, ainsi que le département, apportant plus de 80 000 € à eux trois. Enfin, les fonds Leader européen ont contribué à hauteur de plus de 57 000 €.

unnamed• Le résultat, c’est un enchaînement continu de travaux, avec la réfection des toitures (2017), des façades et tourelles, avec reconstruction du balcon (2018), suivie de celle des fenêtres de l’étage (2019-2020). Enfin, en 2021, les travaux ont porté sur les huisseries et vitrines du rez-de-chaussée et sur l’aménagement d’une salle d’exposition. La suite des travaux, ce devrait être  l’aménagement final du rez-de-chaussée (salle d’exposition, auditorium), la rénovation de l’escalier et l’isolation de la toiture…à condition de réunir les 100 000 € nécessaires.

images• En attendant, l’association a reçu un signal des plus encourageants avec le succès de l’exposition des cartes postales du reporter envoyées à sa fille Florise. Elle a attiré  plus de 5 000 visiteurs et elle a dû être  prolongée jusqu’au 20 novembre.  En 2022, à l’occasion du 90ème anniversaire de sa disparition, une nouvelle exposition portera sur Albert Londres et le grand reportage  des années 1920-1930.  Autre temps fort,  les 13èmes Rencontres Albert Londres auront lieu en août 2022.

JEAN-CLAUDE SOULIAC (1933-2021)

BIOGRAPHE DE SAINT GILBERT

SOULIAC (2)• Jean Claude Souliac est décédé, fin novembre,  à l’âge de 88 ans. Retraité des Ponts et chaussées, il s’était passionné pour l’histoire de saint Gilbert, le  saint patron du Bourbonnais. C’est à la suite d’une exposition de ses peintures, à l’abbaye Saint-Gilbert de Neufonts, à Saint-Didier-la-Forêt, qu’il avait décidé de mener l’enquête sur la vie de ce saint pour lequel on ne disposait d’aucune biographie. Au terme de cinq années de recherches, il avait publié Gilbert, saint patron du Bourbonnais (162 p, éditions des Cahier Bourbonnais, 1996), suivi  16 ans plus tard de Gilbert : vers un renouveau (1952-2012) (54 p, autoédition, 2012). Entre temps, il avait également fait paraître  Pauvreté et révolutions : le temps du curé d’Ars et d’une lignée de saints lyonnais (345 p, éditions des Écrivains, 2003).

Souliac Gilbert (2)• Jean-Claude Souliac était aussi un collectionneur passionné.  Au fil des années,  avec son épouse, il avait constitué pièce après pièce  sa “gallinothèque », une collection centrée sur le coq, sous toutes ses formes. En 2011, il avait choisi d’en faire don à la ville d’Yzeure. En tout, plus de 300 pièces telles que des assiettes, des figurines, des textes littéraires, des illustrations, des livres, des tableaux et d’autres objets divers. L’ensemble avait trouvé place, l’année suivante, dans deux salles du château de Panloup.

PASCAL DEPRESLE

UN AUTEUR PROLIXE, ENTRE POÉSIE ET ROMAN

105033450_111653893925171_1534255946216957669_n (2)• Après une vie professionnelle qui n’a pas été qu’un long fleuve tranquille, Pascal Depresle, quinquagénaire  originaire de Montluçon et résidant dans le Puy-de-Dôme, s’est découvert une passion pour l’écriture. Il vient d’enrichir sa bibliographie de deux nouveaux titres, en publiant coup sur coup un recueil de poésie, Le temps se passe bien de nous et un polar “de gare”, Des osselets pour le dessert. Avec ces deux  livres sortis chez Hervé Éditions,  il en est désormais à son 10ème titre, depuis la parution de son premier opus , Le cri des autres, en 2018,

• Le temps se passe bien de nous est un recueil de poésie dans lequel l’auteur se plaît à poser des questions sans réponse, à moins que ce soit des réponses sans question : “On dit que le temps passe alors que ce n’est pas vrai. C’est nous qui passons. Le temps était là avant et il sera encore là après”, explique-t-il, dans un entretien publié par La Montagne

Z DEPRESLE (2)• Dans un genre totalement différent, Des osselets au dessert, un polar auquel il dit avoir songé  depuis longtemps, se veut un hommage ou un clin d’œil à Frédéric Dard et à San Antonio. Pascal Depresle explique ainsi sa démarche : “Je voulais écrire un polar de gare à la mode San Antonio des années 80. J’avais envie de remettre au goût du jour ce genre qui est très critiqué, lui redonner ses lettres de noblesse à mon modeste niveau. J’ai mis longtemps à l’écrire, car je ne savais pas par où commencer”. À coup sûr,  il a trouvé la solution en commençant par situer l’intrigue, “plutôt mince” (c’est du moins lui qui le dit), à Montluçon. C’est là que débarquent pour enquêter les fins limiers que sont ses deux héros, Marx et Blondel, policiers versaillais. L’un des deux connaît d’ailleurs bien la cité puisqu’il en est originaire. Visiblement, l’écriture a été une partie de plaisir pour l’auteur qui confie s’être  “ amusé à poser les personnages, à les faire interagir”, tout en expliquant “avoir  vraiment pris (s)on pied à l’écriture de ce roman”. Dernier clin d’œil adressé à Frédéric Dard : la rencontre entre les inspecteurs Marx et Blondel et le fameux inspecteur Bérurier coulant une retraite bien méritée en Creuse.

GINETTE BRIANT

BIENTÔT 64 ROMANS À SON ACTIF

2000002358643 (2)• Le 26 novembre, à Vichy,  Ginette Briant était l’invitée d’honneur des Soupers littéraires du quartier thermal. L’écrivaine, qui a des dizaines de  romans à son actif, ainsi que des chansons et des poèmes, est revenue sur son parcours, ponctué de  rencontres étonnantes.  Face à Jean-Jacques Peyraud, journaliste, et à Alain Mossé, bibliothécaire et conteur, elle a captivé le public en déroulant sa vie, “au fil des pages et de (s)on cœur”.

• Née dans une famille de photographes, installée à Vichy, elle a décroché à seulement 9 ans un prix littéraire  à l’occasion d’un concours d’écriture. À l’adolescence, ses poèmes ont été eux aussi primés à plusieurs reprises. Elle a étudié le piano auprès d’Antiga,  qui avait eu pour maître Jules Massenet, et elle est devenue auteure et compositrice de chansons, reconnue par la Sacem. En 8 ans, elle a ainsi composé musique et  paroles de quelque 260 chansons.

BIRZND

• C’est en 1956, qu’elle est devenue  membre de la Société des Gens de lettres. Il suffit d’un été,  Son tout premier roman publié en 1961, a lancé sa carrière  littéraire, prélude à un succès jamais démenti. 62 autres romans ont suivi,  publiés par les Presses de la Cité ou par les éditions du Rocher, auxquels il faut ajouter les feuilletons parus  dans la presse française (de La Montagne à l’Aurore ou au Pèlerin) et étrangère. Selon elle, “l’écriture n’est pas fastidieuse” et, ajoute-t-elle, “grâce à elle, j’ai vécu plusieurs vies”. Le succès  exige  une certaine lucidité : à ses yeux,  pour réussir, l’écrivain doit “se critiquer sans complaisance”, se poser les bonnes questions (Pourquoi écrit-on ? Pourquoi y a-t-il un écho ?), en n’oubliant jamais que “les trois juges sont l’écrivain, l’éditeur et le lecteur qui s’emparent du livre”. Ses écrits lui ont valu d’être faite chevalier des arts et lettre, une décoration qui lui a été remise en présence d’André Malraux, alors ministre de la culture. D’ores et déjà, elle s’est attelée à la rédaction de ce qui sera son 64ème roman…en attendant les suivants.

ALAIN MASCARO

UN PREMIER ROMAN DOUBLEMENT PRIMÉ

•  Avant que le monde ne se ferme (éditions Autrement, 2021, 256 p., 17,90 €) … Tel est le titre du premier roman d’Alain Mascaro, né à Clermont-Ferrand en 1964 et professeur de lettres, au lycée Albert-Londres,  à Vichy.  Le 23 octobre,  à la librairie À la Page, à Vichy, il est venu présenter cet ouvrage qui vient d’être couronné par les prix Première Plume et Talents Cultura 2021.AA ibrairie-forum-du-livre-rennes-3 (2) Il  reflète ses deux fascinations : les Tziganes et les chevaux. Résumé de l’intrigue: Torvath, tzigane et dresseur de chevaux, est né  au cœur de la steppe kirghize,  peu après la Première Guerre mondiale. Il grandit au sein d’un cirque, entouré d’un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce “fils du vent”  va traverser la première moitié du  siècle des génocides, devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d’un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l’homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l’Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent. À la fois épopée et récit intime, Selon son éditeur,  Avant que le monde ne se ferme  est “ un premier roman à l’écriture ample et poétique. L’auteur s’empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde”. Alain Mascaro,  qui avait  décidé en 2019 de  tout plaquer pour voyager avec sa compagne, a déjà  été  distingué par le prix Pégase de la nouvelle 1990 et 1992 et le prix Club Internet Publibook pour La Sourate de la Répudiation  en 2001.

Alain Mascaro, bis... Le 22 septembre, a eu lieu la remise des prix de la 24ème  édition du Concours de nouvelles de  l’académie  de Clermont-Ferrand. 61 nouvelles écrites par 57 auteur(e)s étaient parvenues au comité de lecture qui en avait retenu 8, avant de les soumettre au jury académique qui était  présidé par l’écrivain Franck Bouysse. Le 1er prix a récompensé  Mon royaume pour un pantalon d’Alain Mascaro. 

OLIVIER BORDAÇARRE

APPARTEMENT 816, UN  ROMAN AUX ACCENTS ORWELLIENS

Bordaçarre_2015Après Séquelles paru l’été dernier, le comédien, metteur en scène et écrivain bourbonnais, Olivier Bordaçarre vient d’enrichir sa bibliographie d’un nouveau titre, Appartement 816 (160 p, éd. L’Atalante, coll. Fusion, 14,90 €).  Un livre qui lui a été en partie inspiré par les confinements successifs. Et si les restrictions de nos libertés, mises en place pour cause de Covid 19,  devenaient la norme ? Telle est la question que sous-tend ce roman d’anticipation aux accents parfois orwelliens, dans lequel l’auteur  en profite pour s’interroger sur ce reniement de nos libertés. L’action se situe dans un futur proche : on est en 2030 et le monde traverse une période peu ordinaire. Depuis trois ans, la France a assigné ses citoyens à résidence. Chacun reçoit ses courses par drone. Interdiction d’ouvrir sa fenêtre en dehors des heures programmées.

appartement816-s• C’est le quotidien de Didier Martin, comptable, qui vit avec sa femme, son fils et son chien dans un immeuble d’une ville moyenne. Il raconte sa propre histoire à la première personne. Sur les murs, sur les meubles, sur les objets, partout autour de lui, il écrit. Petit à petit, le lecteur se retrouve happé par le mystère de sa situation. Le monde extérieur est devenu infréquentable, mais Didier Martin semble s’en satisfaire. Il aime l’ordre, le respect et préfère la compagnie de ses poissons exotiques à celle des humains. Dans le huis clos de cet appartement, un suspense psychologique se noue. Les héros de polar ne sont pas toujours sympathiques. “Un tueur sur la route” (James Ellroy), “Dirty week-end” (Helen Zahavi) ou encore “Londres Express” (Peter Loughran) ont marqué le genre pour cette raison et ont parfois fait scandale. “L’homme qui habite l’appartement 816”  se revendique finalement comme  leur héritier.

DANIEL DUGLÉRY

UN RETOUR EN LIBRAIRIE

Daniel_Dugléry (2)• Il en était question depuis plusieurs mois… Daniel Dugléry vient de publier Halte à l’insécurité. (332  p, éditions  Saint-Honoré, 19,90 €), un essai sur l’état de la France, centré sur la question de l’insécurité et dans lequel, au-delà d’un simple état des lieux, il avance des propositions. Pour l’ancien maire de Montluçon,  c’est un retour en librairie puisqu’il avait déjà publié en 2013 un essai historique intitulé Marx Dormoy, la force des racines (PHR éditions).   

• Né à Montluçon, en 1948, Daniel Dugléry est entré dans la police en 1969 et il a été secrétaire général du syndicat des commissaires et hauts fonctionnaire de la police. En 1993, il a été nommé directeur de la formation de la Police nationale puis,  en 1995, directeur national de la sécurité publique. Il a ensuite embrassé  une carrière politique, à l’aube des années 2000 : maire de Montluçon, président de la communauté d’agglomération Montluçon Communauté, conseiller général puis  conseiller régional.

001CV9782407023295-449x659• Fort de cette double expérience de haut fonctionnaire et d’élu local, il se sent donc  légitime pour dresser dans ce livre d’entretien réalisé avec Michel Peisse, un constat alarmant. Résumé de la situation: la France connaît depuis des décennies une montée en puissance des criminalités et une dégradation du tissu social que l’émergence du communautarisme aggrave encore.  Selon lui, le pays “est très mal en point et l’unité nationale se retrouve menacée”.  À ses yeux, la France  souffre d’une insécurité galopante, dans laquelle il voit la conséquence d’une forme de déni, d’abandon, de désinvolture et de laisser-aller, de la part des gouvernements de droite comme de gauche, qui se sont succédé durant ces dernières décennies.

• Face à cela, il  décline des propositions qu’il juge inédites pour restaurer la paix et la tranquillité publiques, dans ce qu’on appelle souvent  “les territoires perdus de la République”. Pour contrer l’explosion de la violence et de la criminalité, amplifiée par le laxisme des gouvernements depuis trente ans, il en appelle à la nécessité d’associer le citoyen à l’incontournable restauration de l’autorité, tout en soulignant que cette dernière  est le ciment de la liberté. La solution passe d’abord par des moyens pour les forces de sécurité. Il  prône aussi la création d’une commission parlementaire permanente de la sécurité intérieure qui fixerait les politiques à mettre en œuvre, et les moyens à y affecter. Si l’auteur est convaincu que ces remèdes peuvent s’avérer efficaces, la lecture de cet essai permettra à chacun de se forger une opinion, face à une question devenue un élément central du débat politique.

• JÉRÔME MOMCILOVIC

UNE ÉTUDE SUR LE CINÉASTE MAURICE PIALAT

ACTUALITECRITIQUE_new-validee_page-0001• Dans la famille Momcilovic, il y a le père, Jean-Pierre Momcilovic, élu montluçonnais  et auteur de plusieurs polars. Et puis il y a le fils, Jérôme Momcilovic, critique de cinéma. Après  “Prodiges d’Arnold Schwarzenegger” (2016) et “Chantal Akerman, Dieu se reposa mais pas nous”(2018), publiés  par les éditions Capricci,  il vient de  faire paraître  un nouveau livre, Maurice Pialat, la main, les yeux (128 p, éditions Capricci, collection Actualité critique, 13,50 €). Le cinéaste, qui a à son actif onze films, n’était  pas du genre à laisser indifférent. On se souvient qu’à  Cannes, face à un  public “aveugle” qui avait accueilli par des sifflets et des huées son film,  Sous le Soleil de Satan, il avait répondu  bras tendu et poing serré. Mai, pour Jérôme Momcilovic,  ce n’est pas le poing qu’il faut regarder, c’est la main. Avant de réaliser ses films, Pialat avait commencé par la peinture, sur les conseils d’un oncle qui lui avait  trouvé un réel don. Il a fait des films parce que la vie ne donne à voir qu’une seule fois : des films pour regretter. Les yeux font mal, mais c’est la seule consolation. Qu’est-ce que c’était que cette main ? Qu’est-ce que c’était que ces yeux ? Autant de  questions auxquelles  ce livre tente d’apporter des réponses.

• À propos du livre de Jérôme Momcilovic, Jacques Mandelbaum écrit dans le supplément Livres du journal Le Monde (3 décembre) : “Voici autour du monument Maurice Pialat (1935-2003), un petit livre vif, incisif, pénétrant, en courts paragraphes, en éclats de pensées librement raccordées. Cet œil et cette main qui paraphent le titre de l’opuscule  désignent le rapport au réel du cinéaste guidé par un naturalisme draconien”.

JULIAN ALAPHILIPPE

LA COURSE EN TÊTE… MÊME  EN LIBRAIRIE

AA Alaphilippe• Julian Alaphilippe, double champion du monde cycliste, dont on connaît les liens forts avec le Bourbonnais, fait la course en tête… même chez les libraires. Dès sa sortie,  son autobiographie, Mon année arc-en-ciel, écrite avec la collaboration de Jean-Luc Gattelier (192 p, illustrations en couleur, éditions Hachette Livres – Marabout, 22,90 € ) s’est classée en 13ème position du Top 50 des meilleures ventes, catégorie non fiction. Un classement établi par GFK-Livres Hebdo qui fait référence en la matière.

• Le livre illustré par des  photos de Sigfried Eggers, retrace l’ensemble de son parcours personnel et sportif depuis sa toute première course jusqu’aux championnats du monde, tout en consacrant des pages à sa vie privée, à sa famille et à ses proches. Il revient aussi sur ces derniers mois qui ont été pour lui forts en émotions, entre  défaites et victoires, naissance de son fils et décès de son père.

•  ALAIN REY (1928-2020)

UN LIVRE HOMMAGE 

“AU FURETIÈRE ET AU LITTRÉ DE NOTRE TEMPS

téléchargement (2)• Il y a un an, le  28 octobre 2020, disparaissait à l’âge de  92 ans, Alain Rey dont le nom est associé au célèbre dictionnaire Le Robert.  L’écrivain, chroniqueur et lexicographe, était né à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), le 30 août 1928.  C’et pour rendre hommage à celui qui pendant près de 70 ans a été la cheville ouvrière de cette aventure éditoriale que fut Le Robert, que les éditions éponymes   viennent d’éditer “ Salut Alain ! Hommage à Alain Rey” (288 p, éditions Le Robert, 23,90 €). Un “salut” qui fait écho au “mot de la fin vraiment final” qu’il avait adressé aux auditeurs  de France Inter, en 2006, après 13 ans de chroniques quotidiennes consacrées aux mots et à leur histoire. Une formule qu’il devait reprendre par la suite à la télévision.

812adUMByaL• L’ouvrage, dont la couverture est ornée d’une photo d’Alain Rey, “souriant au lecteur, les yeux vifs et malicieux au-dessus de ses lunettes baissées”, est d’abord constitué  de plusieurs de ses textes. On y trouve des extraits de dictionnaires, des textes de chroniques, des articles et entretiens, ainsi que des préfaces qu’il avait rédigées. Il donne également la parole à celles et ceux qui ont collaboré avec lui à la réalisation de son grand œuvre lexical, entre  le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, avec sa version en un seul volume – le fameux Petit Robert – et l’innovateur Dictionnaire historique de la langue française. C’est ce travail titanesque qui lui valut d’être qualifié par  son ami et collègue Giovanni Dotoli de “ Furetière et de Littré de notre temps”.

004547798 (2)• Au-delà des seuls collaborateurs, on trouve aussi une cinquantaine de contributions, aussi diverses que variées,  émanant d’auteurs et de praticiens de la langue, qu’ils soient  enseignants, journalistes ou artistes. Ces hommages mêlent enthousiasme et émotion, à la fois pour l’homme et pour sa persévérance à explorer les richesses de la langue française, tout en saluant son savoir encyclopédique mais aussi exceptionnelle capacité à faire partager ses découvertes et son amour des mots au grand public. Alain Rey avait finalement le grand art du partage et ses émissions à la radio, tout autant que ses apparitions à la télévision, transformaient ce qui aurait pu être matière ennuyeuse en une chronique passionnante, toujours mâtinée d’humour,  “ n’hésitant pas à faire sourire de l’ambivalence ou du sens caché d’une expression, voire à ironiser sur… les puristes”, comme l’écrit le journal Le Monde (3 novembre).

• Aux yeux de celui qui disait l’avoir explorée comme “un artisan ébéniste”, rejetant autant  la frilosité que le laxisme, la langue française n’était “ ni pure ni soumise” et, bien avant que terme ne soit repris dans le débat politique, il s’était penché sur la “créolisation” et sur le  métissage du français, comme le rappelle le chapitre intitulé “Frontières”. C’est justement parce que cette langue bâtie sur le latin, lui-même issu du grec, avait bénéficié d’apports germaniques, puis arabes, portugais ou anglais, sans ignorer pour autant les régionalismes, qu’elle se portait finalement bien.

HENRI KAMINSKA

QUARANTE ANNÉES D’UNE VIE

Henri_Kaminska (2)◄ En 2018, Henri Kaminska avait publié un premier roman autobiographique, Mes Années aux Louées (Éditions du Loir). Il y  racontait sa vie d’enfant, placé par l’Assistance publique dans l’Allier, au sein d’une famille d’accueil communiste. Avec Quarante années (238 p, éditions Édilivre, 19 €), son deuxième livre qui vient de paraître, maniant à la fois distance et humour, il fait le récit des événements qui ont rythmé quatre décennies de sa vie, à partir de son arrivée à Paris. On est en 1959 et il a seulement 18 ans. Une époque où l’on pouvait assez facilement trouver à s’embaucher, dans une industrie qui était en pleine croissance. C’est ainsi qu’il entre chez Citroën, comme ouvrier ajusteur. Dans cette entreprise, comme dans beaucoup d’autres, on cherche alors  à pousser le taylorisme à son paroxysme, en maximisant la production et en s’assurant la soumission des salariés. C’est l’époque des “ syndicats maison”.

21I0Xt1B-5L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_ (2)• Pour lui qui avait connu une enfance bourbonnaise sans eau courante et avec les toilettes au fond du jardin, le foyer logement qui l’héberge apparaît comme un vrai bonheur, d’autant que tout autour les activités proposées sont nombreuses pour que la culture ne soit pas réservée aux seules “élites” sociales. Il peut ainsi  découvrir le théâtre ou le cinéma, mais aussi la photo. Cette période est également pour lui celle où il découvre le militantisme. L’insurrection de Budapest en 1956, le détourne des jeunesses communistes. Ce n’est pas pour autant qu’il se sent attiré par la vieille SFIO ou par le mouvement gaulliste. Bien que non  croyant, il n’y a guère que la Jeunesse ouvrière chrétienne qui trouve grâce à ses yeux. C’est là qu’il apprendra  à “voir, juger, agir”.

41r8SVMSfbS._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_ (2)• L’histoire finit par le rattraper, avec la guerre d’Algérie, qui lui vaut de devenir un de ces appelés envoyés sur place pour des “opérations de maintien de l’ordre”… selon la terminologie officielle. Autre temps fort de son séjour parisien, les événements de mai 1968, avec des syndicats comme la CGT qui ne savent sur quel pied danser, face à ce grand mouvement parti de la base. Il fait aussi le récit de la montée en puissance d’un certain François Mitterrand, parvenu à remettre sur les rails le Parti Socialiste, après avoir enterré la SFIO.

• Le récit fourmille de détails et souvent d’anecdotes sur les luttes au sein même du parti, en particulier lors des élections dans ce que l’on appelle encore les “banlieues rouges”.  Il est vrai qu’Henri Kaminska disposait d’un solide poste d’observation puisqu’il a été  adjoint à la mairie d’Argenteuil . Dans cette ville du Val d’Oise, comptant 100.000 habitants, il a siégé durant trois mandats, en tant que socialiste, en s’inscrivant dans la ligne défendue de Jean-Pierre Chevènement, qui prônait alors l’union de la gauche.

• LA COMMUNAUTÉ  HISTORIENNE

REND HOMMAGE À DOMINIQUE KALIFA

(VICHY-1957  – BRUGHEAS – 2020)

Dominique_Kalifa_2017◄ Le 12 septembre 2020, l’historien et universitaire  Dominique Khalifa, né à Vichy le 12 septembre 1957, s’était donné la mort, à Brugheas, le jour-même de son 63ème anniversaire. Le Centre d’histoire du XIXè siècle de la Sorbonne a décidé de lui rendre hommage, à travers l’organisation d’un colloque  intitulé Les belles époques de Dominique Kalifa. Retour sur une œuvre d’historien. (► Accéder au programme détaillé).

AA Colloque Kalifa• Il se déroulera les 9, 10 et 11 décembre prochains, à la Sorbonne et il devrait donner lieu ultérieurement à une publication de ses actes.  Ce sera l’occasion pour la trentaine d’intervenants de rappeler les multiples  dimensions de  son œuvre, entre l’histoire du populaire, des imaginaires et des faits divers, ainsi que celle des marges, des déviances, de la presse ou encore des chrononymes. Parmi les historiennes et historiens qui  se succéderont, à travers une dizaine de thématiques, figurent Ludivine Bantigny, Michelle Perrot, Marie-Ève Thémenty, Christophe Charles et  Alain Corbain.  À l’occasion de ce colloque une plaque portant son nom sera inaugurée.

MARIE-HÉLÈNE LAFON

C’EST AUSSI LE NOM D’UNE BIBLIOTHÈQUE

téléchargement (1)Voir, de son vivant,  son propre nom attribué à un espace public culturel, n’est pas chose courante…C’est pourtant ce qui vient d’arriver à l’écrivaine auvergnate  et professeure de lettres, Marie-Hélène Lafon auteure de plusieurs romans, dont Soir du chien (Prix Renaudot des lycéens 2001) ou encore de l’Histoire du Fils, couronné par le Prix Renaudot 2020). L’Université Clermont Auvergne a ainsi décidé de rebaptiser sa bibliothèque de Lettres Langues et Sciences humaines (ex-bibliothèque Gergovia)  pour mettre en avant Marie-Hélène Lafon qui entretient par ailleurs des liens étroits avec l’enseignement. La cérémonie d’adoubement s’est déroulée le 15 octobre. Le sort semble s’acharner sur Gergovia, le nom de la localité auvergnate qui fut au centre de la résistance de Vercingétorix face aux Romains. Déjà en 2016, un amphithéâtre Gergovia de la Bibliothèque universitaire avait été rebaptisé amphithéâtre Agnès-Varda.

189675447_909400569607956_7784390048406574242_n (2)

• Pour Marie-Aude Aumonier, responsable de la bibliothèque, ce choix n’a rien d’extraordinaire, car  “L’Université rebaptise petit à petit ses espaces de nom de personnalités, et notamment de femmes”. Selon elle, le nom de Marie-Hélène Lafon constitue “ un exemple local de réussite et d’émancipation pour les étudiants. Et puis elle enseigne dans le secondaire : son travail entre transmission et écriture est particulièrement adapté à un lieu d’études comme celui-ci”. Le même jour, l’écrivaine a participé à un colloque sur l’écriture. La bibliothèque, qui est  ouverte à tous les lecteurs, qu’ils soient universitaires ou non, dispose de 220 places et de 30 postes informatiques. Elle consacre un rayonnage entier à l’auteure auvergnate dont l’œuvre est régulièrement mise en avant.

 • LE REGARD DE GEORGE SAND 

ET DE SES CONTEMPORAINS FACE À LA COMMUNE DE PARIS

1967.1.38-HD-4 (2)• Jusqu’au 31 décembre, le   Musée George Sand de la Vallée noire, à la Châtre (Indre) présente une exposition intitulée “Regards croisés sur la Commune de Paris : George Sand et ses contemporains”. Elle est réalisée en partenariat avec le comité du Berry- Indre des Amies et Amis de la Commune de Paris Elle interroge les événements de la Commune de Paris (1871) pour tenter d’en saisir la complexité et l’effervescence. C’est ainsi l’occasion de croiser les regards des contemporains de ces événements,  qu’ils soient ceux d’acteurs, de spectateurs ou de simples commentateurs. L’exposition s’attache à  questionner surtout  ce que fut le positionnement « anti-communard » de George Sand et  elle  tente de donner quelques pistes pour le comprendre.

MAURICE GENEVOIX (1890-1980)

SOUS LES FEUX DE L’ACTUALITÉ LITTÉRAIRE

téléchargement (5)• Entré au Panthéon en novembre 2020, l’écrivain et ancien combattant de la grande guerre Maurice Genevoix (1890-1980) s’est retrouvé triplement sur le devant de la scène littéraire, cet automne. C’est d’abord  le 28 septembre, lors d’une vente aux enchères organisée à Vendôme (Loir-et-Cher) par la maison Rouillac qu’a été adjugé  à 1 100 € un lot de sept lettres inédites et manuscrites de l’auteur de Ceux de 14, alors que l’estimation initiale se situait entre 200 et 400 €. Ces lettres étaient extraites d’une correspondance entretenue par le futur académicien, un an avant le déclenchement de  première guerre mondiale, avec René Maublanc  un de ses condisciples de l’école normale supérieure. Mort en 1960, ce dernier avait été, entre autre,  un résistant d’obédience marxiste durant la Seconde Guerre mondiale. Selon Philippe Rouillac, le commissaire priseur chargé de la vente, “ces documents dormaient dans un appartement parisien depuis plus de soixante ans !”.

• LA RÉEDITION DE “UN JOUR” EN GRAND FORMAT

51tCbt6KEGL._SX195_• Une dizaine de jours plus tôt, les éditions Plon avaient choisi   de rééditer Un jour (208 p, 19  €) un roman de l’ancien secrétaire perpétuel de l’Académie Française, publié initialement  en 1976 par les éditions du Seuil et épuisé depuis. Le tout,  non pas dans une édition poche, mais en grand format, tout en l’inscrivant bien dans le cadre de sa rentrée littéraire. Selon  Julien Larère-Genevoix, petit-fils de l’écrivain,  il fallait “éviter une réédition en poche. Elles se vendent peu, alors que les livres sur lesquels on a fait un effort éditorial se voient mieux”. Si la démarche n’est pas courante, elle a été néanmoins acceptée par Plon qui y a ajouté une préface. Dans ce qui fut son avant dernier livre, le romancier décrit les pensées et souvenirs d’un vieil homme solidement ancré dans sa campagne du Val de Loire. Pour l’écrivain et critique François Nourrissier, “ Une évidence s’impose : Un jour est un livre parfait. A la fois magistral et délicat, voué à la pénombre peuplée des forêts et des mémoires. Si Maupassant ne s’était pas déjà approprié le titre, Maurice Genevoix eût pu dire : Une vie. Ou : Un homme. Ce sont des titres difficiles à mériter”.

• UN APPEL AUX DONATEURS  LANCÉ PAR LA BnF
POUR ACQUÉRIR SON FONDS D’ARCHIVES 

bnf-maurice-genevoix-appel-don-archives-2021-618401109a949881109177 (2)• Troisième  actualité pour  Maurice Genevoix… La BnF a décidé de lancer un appel à des donateurs afin de pouvoir acquérir le fonds d’archives de l’écrivain. Ce fonds reflète de manière très complète son  parcours biographique et littéraire. Il comprend la totalité des manuscrits des œuvres, à l’exception du manuscrit définitif de Ceux de 14  qui a  déjà fait l’objet d’un don à la BnF. Ils se présentent en feuilles et regroupent le plus souvent un manuscrit de premier jet, très travaillé, et un manuscrit de mise au net. S’y ajoutent les deux précieux carnets de notes préparatoires à Ceux de 14 et un exemplaire censuré de Sous Verdun (Flammarion, 1916), premier tome de Ceux de 14, dans lequel Maurice Genevoix a rétabli son texte à la main. Les dossiers de genèse sont complétés par les épreuves corrigées.

Documents issus du don Maurice GenevoixLevalois perretLe 29 septembre 2021
Carnet de notes préparatoires de “Ceux de 14” (N.Gallon – BnF)

• À ces  dossiers, s’ajoutent les manuscrits des nombreux discours prononcés par Maurice Genevoix. La correspondance de Maurice Genevoix est également très riche : correspondances littéraires (avec Jean Guéhenno, Maurice Druon, Jean d’Ormesson, et bien d’autres), correspondance de guerre (lettres de famille, lettres de poilus),  correspondance avec des peintres. Les papiers personnels comprennent, outre les papiers scolaires, de nombreux dessins de la main de Maurice Genevoix (faune et flore, caricatures…), dont certains illustrent les dossiers des manuscrits. Les archives recèlent par ailleurs  un ensemble de photographies ainsi qu’un important ensemble de documents d’époque relatifs à la Première Guerre mondiale (photographies, documents biographiques, recherches…).

Documents issus du don Maurice GenevoixLevalois perretLe 29 septembre 2021
Autoportrait

• L’intérêt historique et littéraire des archives de Maurice Genevoix provient de la complétude du fonds, de la nature des manuscrits présents (manuscrits de travail corrigés), des pistes inédites de recherche représentées par la correspondance, de la qualité visuelle et plastique de certains documents (dessins dispersés dans les notes et les manuscrits ou en séries séparées) et de la riche documentation sur la période de la Première Guerre mondiale. Le montant d’acquisition des archives de Maurice Genevoix est fixé à 400 000 € que la BnF espère réunir avant le 31 décembre 2021 pour faire entrer dans les collections nationales ce fonds d’un grand intérêt littéraire et historique.

Télécharger le bulletin de don

BERNARD LISSONDE

“LORSQUE LE PRINTEMPS REVIENT”

téléchargement• Lorsque le printemps revientOuvrage mémoriel et sentimental... C’est le titre qu’a choisi Bernard Lissonde pour son livre de souvenirs qui vient de  paraître. Le psychologue clinicien à la retraite, installé en libéral à Moulins en 1970, revient sur l’histoire de sa famille basque et bourbonnaise. Né à Souvigny, où il réside toujours, il a fait ses études à Montluçon, notamment au lycée de garçons, puis à l’université de Clermont et à celle de Nancy. Dans la capitale bourbonnaise, en plus de son cabinet, il a œuvré au sein de différentes institutions sociales,  médico-éducatives et pédagogiques. Un engagement qui lui a valu d’être distingué par le ministère de l’éducation nationale  qui a fait de lui un commandeur dans l’ordre des Palmes académiques et un chevalier de la légion d’honneur.

• Militant associatif en même temps que syndicaliste actif, il s’est aussi beaucoup investi dans de nombreuses sociétés culturelles, autant au plan départemental (La Société d’Émulation, Les Amis de Montluçon) que national. Il a été également président de la section bourbonnaise de  l’Amopa (Association des médaillés de l’ordre des palmes académiques). Son livre publié en auto édition (580 p, 50 illustrations) comporte  les textes  de plusieurs conférences faites  devant les universités, ainsi que  de nombreux discours prononcés en faveur de personnalités bourbonnaises mises à l’honneur par l’attribution d‘une distinction (Légion d’honneur, Ordre national du Mérite, Palmes académiques, …) en raison de leurs mérites et engagements. L’ouvrage se termine par un hommage à la mémoire de Samuel Paty, ancien élève du lycée Banville à Moulins.

Infos pratiques : Lorsque le printemps revient (580 p, illustrations, autoédition Bernard Lissonde : Les grands Govignons 03120 Souvigny – Tél : 04 70 43 64 35- 30 € en librairie – 40 € franco)

LISE BOURDIN

L’ACTRICE REMONTE LE COURS

 D’UNE VIE HORS DU COMMUN

Lise Bourdin, l’actrice d’origine bourbonnaise, née à Néris-les-Bains en 1925, s’est attaquée à la rédaction de ses mémoires, dans sa résidence de Labastide d’Armagnac (Landes).  Dans La Montagne (4 novembre), Guillaume Bellavoine lui a consacré un long article : “Cette native de l’Allier (qui) a été une star de l’après-guerre, tournant avec Gary Cooper et Audrey Hepburn, retrace le cours de sa vie”, peut-on lire en titre. Et le journaliste de poursuivre : “Dans le cas de Lise Bourdin, on ne galvaude pas  l’expression quand on dit que sa vie est hors du commun“. À bientôt 96 ans , “elle se rappelle avec délice sa prime enfance à Néris-les-Bains, à la fin des années 1920”, avant que sa famille ne vienne s’installer à Vichy, au début des années 1930, lorsque son père à repris l’hôtel du Globe.

lise-bourdin-2017 (2)• Tout au long des deux volumes pour l’instant inédits, elle  rétablit quelques vérités, notamment sur les amours qu’on lui a prêtés et elle explique pourquoi sa carrière cinématographique n’a duré qu’une décennie. S’affirmant comme une femme libre, face aux réalisateurs et  à des médias parisiens qui l’ont “toujours un peu prise de haut”, elle parle aussi de sa vie après le cinéma et de sa rencontre avec Raymond  Marcellin, ministre de l’intérieur sous le général de Gaulle et sous Georges Pompidou,  avec lequel elle a partagé sa vie pendant trente ans. En attendant la parution éventuelle de ses mémoires, on pourra se reporter à l’article que Vu du Bourbonnais lui avait consacré dans sa série Destins d’actrices.

POLAR EN EUROPE MAIS AUSSI…

EN  LIMOUSIN

• Jusqu’au 22 janvier, La Médiathèque du Grand Guéret (Creuse) propose une exposition consacrée au Polar en Europe, prolongée par de nombreuses animations. C’est aussi l’occasion de mettre en valeur les auteurs ayant des attaches limousine qui ont succombé à ce genre littéraire.

europe_polar• C’est le cas pour Jacques Jung qui a grandi en Creuse et qui est devenu le spécialiste du  “polar creusois”, des romans policiers qui ont toujours pour cadre la Creuse celle des années 1970, qu’il affirme connaître le mieux. Alors que son dernier opus avait s’inscrivait dans le milieu des tailleurs de pierre de Sardent, le prochain, annoncé pour l’été 2022, se déroulera dans les anciennes diamanteries de Felletin.  Refusant de piocher dans les faits divers creusois, il préfère exploiter des faits historiques de la région, qui n’intéresseraient pas beaucoup d’ordinaire.  C’est pour lui une manière de se démarquer d’autres auteurs qui font du polar limousin.

Antonin-Varenne-pano-1728x800_c (2)◄  Démarche un peu différente pour Antonin Varenne. S’il se revendique comme “auteur creusois de polars”,  ses récits se déroulent dans des univers différents. La littérature régionaliste n’étant pas son but, il n’est donc pas question pour lui d’ancrer ses polars dans son département d’origine. Une règle qui peut toutefois souffrir l’exception puisque son roman Battues, se déroulait  en Creuse.

Salon_du_livre_de_Paris_2011_-_Sylvie_Granotier_-_003◄ La bibliographie de Sylvie Granotier, à la fois auteure, actrice et scénariste, comporte une série de polars, dont plusieurs ont pour cadre la Creuse. Elle avoue avoir attendu plusieurs années, pour mieux connaître le département où elle réside une partie de l’année, avant de s’en servir comme  décor de  certains de ses romans. Pour elle, “écrire des polars de la ruralité, ça ouvre un nouveau champ de personnages et d’histoires”.

JEAN-FRANÇOIS KAHN

UNE ÉTAPE À VICHY POUR PRÉSENTER 
SES “MÉMOIRES D’OUTRE VIE”

• Entré en journalisme à 21 ans, Jean-François Kahn a derrière lui un demi-siècle d’activités, que ce soit dans la presse écrite ou à la radio, voire à la télévision où il intervient parfois. JFK C’est pour remonter le cours de cette carrière qu’il a publié le premier tome de ses Mémoires d’outre-vies (656 p, éditions de l’Observatoire, 24 €), sous-titrés “Je me retourne, sidéré”. En attendant la publication du tome II, dont il a achevé l’écriture, il était présent le 13 novembre à Vichy, au Petit théâtre impérial. Historien de formation, il a très tôt bifurqué vers la presse en intégrant la rédaction du journal Paris Presse, à la fin des années 1950. C’est le début d’une longue étape de sa vie, qui n’a pas été qu’un long fleuve tranquille et qui a été marquée par la création de deux magazines,  L’Événement du jeudi et Marianne. Se définissant comme  “témoin, observateur et acteur”, il considère que le journaliste ne peut être neutre lorsqu’il se retrouve “confronté à la misère, à la tyrannie ou à la guerre”.  Si, pour lui “l’important, c’est de ne pas tricher (…), ses passions, ses partis pris, pour les dépasser en tant que journaliste, il ne faut pas les nier”. Et de préciser sa démarche : “Je ne suis pas neutre, il faut que je lutte pour tenter d’approcher la vérité en dépassant le perçu”.

1618882219_9791032919224_v100• Sa liberté journalistique, il la revendique haut et fort : “ Dans aucun média auquel j’ai participé, comme simple rédacteur ou dirigeant, je n’ai été censuré. Ou j’ai été viré ou je démissionnais. Aussi bien dans des médias réputés à gauche qu’à droite. Car je n’étais pas dans leur ligne”. Il évoque aussi l’aventure que fut la direction des Nouvelles littéraires et la métamorphose du titre, passé de 1 500 à 70 000 exemplaires. Entre temps, alors que l’hebdomadaire “considérait la culture comme un ghetto protecteur (littérature, théâtre, cinéma d’avant-garde)”, il avait su l’ouvrir à un public plus large en y faisant entrer l’actualité à partir de la culture.

PRIX LITTÉRAIRES

PIERRE BERGOUNIOUX

LAURÉAT DU PRIX DE LA LANGUE FRANÇAISE

617036dd5848f_maxpeopleworld940715-5495791 (4)• Le Prix de la langue française a été attribué à l’écrivain corrézien, enseignant et essayiste, Pierre Bergounioux,  né à Brive en 1949, pour l’ensemble de son œuvre. Celle-ci compte plus de 60 livres, parmi lesquels  « La Toussaint« , « Miette » ou « La Mort de Brune« . Il s’agit en grande partie de récits autobiographiques qui évoquent  la disparition du monde rural, éclairée par une méditation philosophique.  Le prix, créé à l’initiative de la Ville de Brive en 1986 et doté de 10 000 €, est destiné à “distinguer une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique, dont l’œuvre contribue de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française”. Un cadre dans lequel les écrits de  l’ancien normalien et agrégé de lettres,  modernes s’inscrivent parfaitement.

• Auteur d’une thèse de doctorat consacrée à Gustave Flaubert, pour laquelle il avait été guidé par Roland Barthes, Pierre Bergounioux a enseigné en collège et sa carrière s’est achevée aux Beaux arts à Paris, où il a dispensé entre 2007 et 2014 un enseignement sur   « l’Histoire de la création littéraire« . De retour en haute Corrèze, il continue à écrire et à bâtir une œuvre qui fait a de lui  “une grande voix de la littérature française”.

• Avec ce Prix de la langue française, il succède à Louis-Philippe Dalambert, lauréat du Prix 2019, tout en inscrivant  son nom sur une liste prestigieuse. Y  figurent déjà de grandes signatures comme Jacqueline de Romilly, Pascal Quignard, Alain Rey, François Weyergans, Bernard Pivot et Pierre Assouline, ou encore  Annie Ernaux et Emmanuel Carrère… Ce n’est toutefois pas sa première distinction littéraire puisqu’il a déjà reçu le Prix Alain-Fournier (1986), le Prix France Culture (1995),  le Grand Prix de littérature de la SGDL et le Prix Virgile (2002) et le Prix Roger-Caillois (2009). En commentant le choix du  jury qui compte des membres des académies Française et Goncourt, ainsi que des journalistes et écrivains, François David, commissaire général de la Foire du livre, a salué un “long et beau débat”, avant de se dire “heureux de voir le jury reconnaître la haute qualité de son œuvre. D’autant plus que beaucoup de membres du jury ne savaient même pas que Pierre Bergounioux était Corrézien” Et de conclure : “ Un Briviste qui remporte le Prix de la langue française, c’est une jolie symbolique pour cette 40e année”, Le prix devait lui être remis à l‘occasion de la foire du livre  de Brive.

STÉPHANE POIRIER

TROISIÈME LAURÉAT DU PRIX JEAN ANGLADE
POUR SON ROMAN  “ROUQUINS”

2008__desktop_Les_5_finalistes (2)• Le 3ème prix Jean Anglade du premier roman  a été attribué à Stéphane Poirier pour son roman Rouquins. Le président du jury le résume ainsi : “ C’est l’histoire de Monty et de Lilou, le taiseux et l’errante. Deux êtres égarés, chacun à leur façon. Il fallait bien que ces âmes brisées se croisent. Stéphane Poirier orchestre cette rencontre avec une douceur infinie, c’est simple et sublime” .Créé par les Presses de la Cité, en 2018, sous l’égide d’Hélène Anglade, fille de l’écrivain, ce prix littéraire national récompense un primo-romancier ayant mis en avant dans son texte humanisme et universalité,  les valeurs chères à Jean Anglade,  qui fut l’un des écrivains majeurs de la maison d’édition. L’auteur du manuscrit sélectionné se voit offrir sa publication par les Presses de la Cité.

stephane-poirier-6065e92e7d17d338646409 (2)• “On n’écrit pas pour soi mais pour partager des moments de vie, des sentiments, essuyer la toile cirée des larmes, ouvrir une fenêtre, puis une autre, encore et encore, apporter un souffle d’air, écrit le lauréat, sur le site de son futur éditeur. Pour être la voix amicale que nous avons tous envie et besoin d’entendre à un moment T dans notre vie, pour être cette silhouette derrière les lignes, cette présence qui cherche les mots justes – qui réconforte, inspire, fait rire et voyager, à mesure que les pages se tournent”. Et de préciser : “C’est ce que j’ai trouvé dans la littérature. Et ils étaient, et sont toujours nombreux, les auteurs présents à mes côtés pour me murmurer : « Mon gars, accroche-toi et ne lâche rien. Finalement, conclut-il, ils n’avaient pas tort, puisqu’il ne m’aura fallu qu’une petite trentaine d’années pour voir mon premier roman publié. Heureux de l’être avec lui, et surtout d’avoir évité la publication à titre posthume, toujours contrariante”.

CHRISTIAN VIGUIÉ

PRIX STÉPHANE MALLARMÉ

téléchargement (2)• Le Prix Stéphane Mallarmé, créé en 1937 et doté de 3 800 €, a été attribué à Christian Viguié  pour son recueil de poèmes Damages, publié par les  Éditions Rougerie. Ce prix, qui est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses distinctions poétiques, lui a été remis début novembre, dans le cadre de la 39ème  Foire du livre de Brive. Né à Decazeville en 1960, Christian Viguié dit avoir été touché très jeune par les écrits de Rimbaud, Baudelaire, Steinbeck ou Dostoïevski. Après avoir quitté son Aveyron natal, il a vécu durant trois ans, tout seul, au cœur d’un village abandonné, avant de s’installer à Paris, puis  de devenir instituteur à Limoges. Il déjà publié une trentaine d’ouvrages, parmi lequel des recueils de poèmes, des  romans, des nouvelles et des pièces de théâtre. Parmi ces recueils de poésie, plusieurs ont été distingués par des prix : L’âge est de rompre  (prix Europe/Poésie en 1987),  Le Livre des transparences et des petites insoumissions (Prix Max-Pol Fouchet en 1997) ou La dure lumière (Prix Antonin Artaud en 2001).

ALY DEMINNE PRIX RENÉ FALLET 2020

CONDAMNÉE À ÊTRE ENVOYÉE EN “COLONIE DE TRAVAIL”

téléchargement• En raison de la crise sanitaire, l’auteure russe  Aly Démmine,  lauréate du prix René Fallet 2020 pour son roman Les bâtisseurs du vent (éditions Flammarion)  n’avait pu quitter  Moscou pour recevoir son prix et rencontrer le public. Alors qu’il était prévu qu’elle soit présente en novembre à Jaligny-sur-Besbre pour la remise du prix, on a appris qu’elle  venait d’être arrêtée et  condamnée par un tribunal russe  pour avoir soutenu l’opposant Alexeï Navalny, en publiant une série de poèmes  dans un journal russe indépendant. Pour ces seuls faits, la courageuse écrivaine a été  envoyée  en “colonie de travail”. Une condamnation qui rappelle les pires heures du régime soviétique.

MÉLISSA DA COSTA

PRIX CATHERINE DE MÉDICIS 2021 POUR LES LENDEMAINS

téléchargement (1)• Le jury du  prix littéraire Catherine-de-Médicis, organisé par le Cercle littéraire et artistique éponyme (Auvergne Bourbonnais Velay), a désigné sa lauréate pour 2021. Il s’agit de Mélissa Da Costa, jeune auteure de Les lendemains (éditions Albin Michel, 352 p, 17,90 €). Ce roman met en scène le personnage d’Amande, qui se réfugie dans une maison à la campagne, en Auvergne, après avoir perdu un être cher. En retrouvant les annotations manuscrites horticoles laissées par l’ancienne propriétaire, elle va redonner vie au jardin. Cela deviendra sa façon à elle de renaître. De son côté, Gérard Georges, lauréat du prix 2020 pour La perle de l’est (éditions Ramasay), a enfin pu  recevoir son prix, dans les salons de l’hôtel de ville de Vichy. Une cérémonie que la crise sanitaire avait empêchée

9782226447104-j• Le Cercle littéraire et artistique Catherine-de-Médicis (Auvergne Bourbonnais Velay) qui existe depuis dix ans s’est donné pour  but  de distinguer des auteurs issus de la région, ou créant des liens avec elle, qui mettent en valeur le territoire. Pour donner davantage de visibilité au prix Catherine de Médicis (à ne pas confondre avec le prix Médicis qui est l’un des grands prix nationaux d’automne) plusieurs anciens prix ont été fusionnés en un seul.  Chaque  année, le jury constitué d’auteurs, d’éditeurs, de libraires, de bibliothécaires, de journalistes et de lecteurs, établit une liste  de 5 titres finalistes, à partir d’une première liste qui en comporte entre 80 et 100. Outre Mélissa Da Costa, les quatre autres finalistes étaient Jean-Baptiste Bilger (Chamfort ou la subversion de la morale, éditions Le Cerf),  Cécile Coulon (Noir Volcan, éditions Le Castor Astral),  Marie-Hélène Lafon (Histoire du fils, éditions Buchet Chastel) et Arthur Nesdinal (Sourde oreille, éditions Juillard). Le prix consiste en un coffret en marqueterie, à l’effigie de Blaise Pascal. Il est l’œuvre de Miss Boll, une artiste installée à Billom (Puy-de Dôme).

MAURICE CHALAYER

PRIX  ARVERNE 2021 POUR “LE PORTEUR DE JOIE

AA CHALAYER (2)• Pour sa 15ème édition, le Prix Arverne créé en 2007 par la Ligue Auvergnate et du Massif Central a été décerné à l’écrivain altiligérien, Maurice Chalayer. Sous la houlette de Josyane Delmas-Bouchard et Michel Bessières, le jury a  souhaité distinguer son roman, Le porteur de joie, publié par les éditions de Borée.  Ce livre, qui est 12ème  titre à l’actif de Maurice Chalayer, conte l’histoire de Joseph Guillemot, un  jeune coureur à pied cantalien, durant la Grande Guerre. À force de ténacité et de conseils avisés de son maître d’école, il finira par voir  son rêve exaucé en devenant  champion olympique. Expert dans la filière bois, le lauréat s’est vu remettre son prix le 20 novembre. Rappelons que le prix Arverne est attribué à une publication littéraire (roman, essai, nouvelle, biographie, monographie, poésie, bande dessinée, …) remplissant au moins l’une des deux conditions suivantes : être écrite par une personne  originaire de l’un des départements couverts par la Ligue Auvergnate, ou traitant d’un sujet concernant l’Auvergne.

PRIX ALBERT LONDRES 2021

UNE NOUVELLE MISE À L’HONNEUR DU TRAVAIL
 INDISPENSABLE DES REPORTERS À TRAVERS LE MONDE

• Caroline Hayek est devenue la 83ème lauréate du prix Albert-Londres de la presse écrite, qui lui a été remis le 15 novembre. Le jury, présidé par Hervé Brusini,  a récompensé cette journaliste franco-libanaise pour ses reportages réalisés sur la vie au Liban après la double explosion survenue le 4 août 2020, ravageant le port ainsi que  la ville de Beyrouth et faisant au moins 214 victimes. 

• Ses reportages  qui “emmènent le lecteur au bout de l’humanité ont été publiés dans le journal L’Orient-Le Jour.  Parmi eux, on peut citer Promenade dans un Beyrouth en déliquescence, Les premiers jours du reste de leur vie, ou encore Ils ont fui la guerre en Syrie et Ils sont morts dans les explosions de Beyrouth. Ce prix est aussi un moyen pour le  jury de mettre à l’honneur L’Orient – Le Jour fondé en 1924. Journaliste indépendante, Caroline Hayek est par ailleurs chroniqueuse à la RTBF et correspondante pour le magazine L’Express.

FEQLY0XWQAAZp_a (3)◄ Dans la catégorie audiovisuel, Alex Gohari et Léo Mattei se sont vu décerner le 37ème  prix pour leur film documentaire   On the Line. Les expulsés de l’Amérique. Diffusé sur France 2 et Public Sénat, il raconte le déchirant destin de trois Mexicains. Vivant aux Etats-Unis depuis longtemps, ils se retrouvent expulsés et renvoyés  à Tijuana par l’administration américaine. Depuis cinq ans, les deux reporters mènent sur place un travail aux longs cours sur le parcours de migrants sud-américains

Les-Serpents-viendront-pour-toi• Enfin, le 5ème  prix du livre a couronné Les serpents viendront pour toi, une histoire colombienne écrit par Emilienne Malfatto (éditions Les Arènes, 144 pages, 15 €). Dans cette enquête d’une “très grande qualité littéraire”, la journaliste et photojournaliste indépendante qui a travaillé pour  El Espectador, à Bogota, puis pour  l’Agence France-Presse, retrace l’existence et le parcours de la Colombienne Maritza. Mère de six enfants, elle a été  assassinée, comme beaucoup de “leaders sociaux”, dans l’indifférence générale d’un pays gangrené par le trafic de cocaïne.

• Pour Hervé Brusini, ces lauréats “illustrent, chacun à leur façon, des problématiques très actuelles qui agitent la société française”. C’est aussi l’opportunité de “promouvoir le reportage, genre journalistique qui permet d’aborder la complexité du monde, loin des gestes qui se cantonnent à aligner des chiffres ou du commentaire”. Un rappel salutaire à un moment où les commentateurs et autres « toutologues », capable de disserter sur tout et sur rien, squattent à longueur de journée les plateaux de la télévision.

REVUES LITTÉRAIRES

CAHIERS JEAN GIRAUDOUX

• Depuis 1972 les Cahiers Jean Giraudoux, ont pour vocation de faire mieux connaître l’écrivain et son œuvre  par la publication de documents inédits et d’études scientifiques. Sous la direction de Mireille Brémond  et de Pierre d’Almeida, le n° 42 vient de paraîtreJean-Giraudoux (2) (éditions Classiques Garnier, 297 p, 34 €). La première partie  est consacrée au Supplément au voyage de Cook , pièce de théâtre en un acte de Jean Giraudoux, qui fut créée en   au Théâtre de l’Athénée, dans une mise en scène de Louis Jouvet : Introduction – Études sur Supplément au voyage de Cook : État de la question coloniale en 1935. Quelques précisions  (Jérôme Hélie) –  Promenade dans les hypotextes de Supplément au voyage de Cook ( Mireille Brémond) –  L’ironique sagesse des insulaires, Touiavii et Outourou (Odile Gannier) –   Der Papalagi et Giraudoux, Supplément au voyage de Cook (E. Scheurmann) –  Les sens dans Supplément au voyage de Cook (Françoise Bombard)  – L’homme civilisé dans Supplément au voyage de Cook. Surprise, naïveté, docilité et sagesse de l’homme sauvage (Nektarios-Georgios  Konstantidinis) –  Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux ou un voyage au pays du langage (Maria Cristina Pedrazzini) – Colonisation et signification dans le Supplément au voyage de Cook de Giraudoux (Frédéric Rousille) – Revue de presse. Supplément au voyage de Cook à la création, réception critique (Catherine Nier) – Suppléments à la revue de presse (Pierre d’Almeida) – Bibliographie de la pièce (Mireille Brémond).  

006586926• La deuxième partie des Cahiers regroupe plusieurs études d’ensemble : Jouons donc avec la citation. Regards sur le théâtre de Giraudoux et de Yourcenar (Guy Teissier et Mireille Brémond) – Giraudoux au risque du sensible. Une histoire culturelle à grand angle : trois études de Vincent Brancourt (André Job) – Invention de la lecture, invention de la littérature (Vincent Brancourt) – La déclaration chez Giraudoux. Quelques remarques en marge de l’article de Jean-Paul Sartre, “M. Jean Giraudoux et la philosophie d’Aristote” (Vincent Brancourt) – Soigner les corps, soigner la France. Giraudoux et l’hygiénisme (Vincent Brancourt) – La troisième partie  comporte une série d’analyses et de comptes-rendus : André Job, Giraudoux. L’Humanisme républicain à l’épreuve (Quentin Debray) – Quentin Debray, Giraudoux, Cocteau, Giono. Un réalisme multifocal (André Job) – Seigo Tanokuchi, thèse : Un théâtre de l’altérité. L’actualité politique de Jean Giraudoux, son interprétation scénique et sa réception critique sous la IIIe République (Aude Catteau-Sainfel) – Aude Catteau-Sainfel, thèse : Fiction et actualité dans l’œuvre littéraire de Jean Giraudoux (Annie Besnard) –  Conférence prononcée par André Job, le 26 février 2020, à la Maison franco-japonaise (Tokyo, Japon) (Vincent Brancourt) – Trois lettres (Pierre D’Almeida) – Chroniques de Giralducie – Bibliographie 2019-2020 . 

CAHIERS TRISTAN L’HERMITE

• Fondés en 1979 par l’association des  Amis de Tristan L’Hermite, les Cahiers Tristan L’Hermite ont pour vocation d’éclairer l’œuvre du célèbre poète, dramaturge, romancier et prosateur,  né à Janaillat (Creuse) en 1601 et décédé à Paris en 1655. 220px-Tristan_L'Hermite_1648 (2)Plus largement, ils s’intéressent la culture du premier XVIIe siècle.  Le tome 42, publié sous la direction de Sandrine Berrégard, vient de paraître (éditions Classiques Garnier, 181 p, 30 €). Tiré à 200 exemplaires, il a bénéficié de l‘appui du Centre National des Lettres.

Sommaire : Sandrine Berrégard : Introduction  – Zoé Schweitzer : La Mort de Sénèque : adieu à Sénèque ou continuation du théâtre humaniste ?  – Céline Fornial : L’inventio tragique de Tristan L’Hermite. Retour cyclique ou inspiration sérielle ?  – Sandrine Berrégard : Tristan et Hardy : un héritage problématique. – Laura Rescia : L’Amarillis de Tristan L’Hermite. Une pastorale à contre-temps ?  Josefa Terribilini : Choralités tristaniennes. Échos des chœurs humanistes dans La MarianeLa Mort de Sénèque et Osman  – Sylvain Garnier :  La représentation du furor poeticus au théâtre de Jodelle à Tristan L’Hermite  – Catherine Dumas :Le pouvoir destructeur des passions dans La Tragédie d’Amnon et Tamar de Chrétien des Croix et La Mariane de Tristan  – Catherine Grisé : Vers une nouvelle biographie de Tristan L’Hermite – Bibliographie – Chronique .

RENCONTRES ET SALONS LITTÉRAIRES

• UNE NOUVELLE ÉDITION

DE LA CARAVANE DU LIVRE À YZEURE 

AA Caravane (2)• Les samedi 6 et dimanche 7 novembre,  à Yzeurespace, la Caravane du livre a rassemblé une soixantaine d’auteurs, tout en proposant  plusieurs  animations sur le thème de l’arbre. On y a  parlé  des forêts, des haies, et de la  biodiversité, ou encore de l’écologie du livre.   Un bel exploit pour Pré-Textes  l’association organisatrice,   quand on se souvient que la toute première édition, en 2011, avait attiré moins de dix auteurs, tandis que la dernière, celle d’avant Covid (2019), en avait  fédéré une quarantaine.

• Au total, plus de 300 ouvrages étaient proposés au public et dans tous les styles Étaient notamment présents Jeanne Cressanges (Un père en héritage), Céline Maltère (Liviyatan, satire politique de Vichy dans les années 30), Patrick De Meerleer (Prix Daniel Bayon 2021), Évelyne Debourg, la cantinière d’Ebreuil pour  son livre de recettes pour enfants publié chez  Glénat. On pouvait aussi y rencontrer l’historien  Julien Bouchet (Moulins, une ville sous l’Occupation) qui voisinait avec la littérature fantastique de Catherine Beaugrand (Le Prince Maudit) ou de Mélanie Baranger (Le Chat qui rêvait d’être le fils de la lune). Quant à l’association Pré-Textes, elle a présenté sa collection Les Écrivains oubliés du Bourbonnais dont le cinquième ouvrage a été publié en début d’année. Il s’agit de Catherine Aubier,  un roman d’Yvette Prost, dont l’édition originale remonte à  1912.

• Autre motif de satisfaction,  lors des confinements, Cheminements littéraires en Bourbonnais avait lancé son premier concours de nouvelles, sur le thème L’Arbre au futur. 113 auteurs,  issus  de toute la France, voire d’au-delà y ont participé. À l’occasion de cette caravane, le public a pu découvrir le  livre regroupant les nouvelles des lauréats.

• FESTIVAL RÉGIONAL DU LIVRE DE MONTLUÇON

 UNE MOISSON DE PRIX

AA festival (2)• La toute première édition du  Festival régional du livre de Montluçon, dont les invités d’honneur étaient Claude Vignais et Christophe Grégoire, a rassemblé au château des Ducs de Bourbon  une quarantaine d’auteurs, les samedi 16 et dimanche 17 octobre. Il s’est achevé par la remise de plusieurs  prix,  L’auteure puy-dômoise Pauline Maillard a reçu le prix spécial du jury pour son roman Phobius . Ce même  jury a décerné un prix coup de cœur à Danielle Chevalier pour  Le journal d’Archie. Habitante de Saint-Fargeol, aux confins de l’Allier et du Puy-de-Dôme, elle donne dans ce récit…la parole aux chiens.

• Le prix du Bourbonnais (conseil départemental) est allé à Patricia Rappeneau (Indre) pour le roman  Requiem. Le prix du conseil régional Auvergne Rhône-Alpes est revenu à Julien Moreau (Puy-de-Dôme), pour son  polar,  Secrets de famille. André David (Puy-de-Dôme) a reçu le prix de la ville de Montluçon pour  Le voyage d’Hermès , qualifié par  Marie-France Lefevre, l’organisatrice du festival,  de “bande dessinée extraordinaire”. Côté jeunesse, le prix collège Jean-Zay a été remis à Miriam Sohid, pour son poème  L’amour.  Enfin, le prix lycée est revenu à Lydie Lazare-Lyon, auteure d’un livret poétique intitulé Immersion. La deuxième édition du  festival régional du livre se déroulera en octobre 2022.

264346395_1272473409923859_555023535275488990_n (3)

264346395_1272473409923859_555023535275488990_n (2)• Le 4 décembre, à Saint-Germain-des-Fossés, Réjane Fradin a organisé  une après-midi dédicaces qui a réuni  6 auteurs locaux : la Vichyssoise Amélie Grégoire pour son premier roman : L’enfant du Sud (City roman, 2021, 350 p., 19 €) – Pierre Gobinet, originaire de Limoges et dont les parents résident à Creuzier-le-Neuf, pour son polar  Nitrox, roman (éditions du Seuil, 2019, 20 €) – La Saint-Germanoise Marilyn Genissel pour  De l’envie à la vie (autoédition, 2014, 58 p.) qui retrace son parcours pour avoir un enfant. – Corinne Gardette qui réside à Saint-Rémy-en-Rollat, pour des recueils de poèmes édités aux Éditions de l’Atelier d’écriture : Intuitions raisonnées (2017, 144 p., 17 €),  Le sens de rose (2018, 141 p., 17 €),  et un conte : La clé des géants (coécrit avec Christophe Tourneur) (2019, 64 p., 15 €) – Christine Dubech, qui réside à Gannat, auteure de deux livres sur le thème du  développement personnel  : Échange avec mon guide et À méditer. Était également présent  Joachim Degboe, illustrateur, à Vichy, qui a notamment illustré le conte La Clé des Géants.

EN BREF …

AVT_Valery-Larbaud_333• Dans L’actu des auteurs – n° 33  Vu du Bourbonnais a mentionné la parution du Dictionnaire Valery Larbaud, publié sous la direction  d’Amélie Auzoux et de Nicolas Di Méo (éditions Classiques Garnier, 469 p, 35 €). Au-delà de l’importante bibliographie que comporte ce dictionnaire (p. 425 – 450), on pourra prolonger la recherche en consultant d’autres sources bibliographiques qui ne sont pas mentionnées : Anne Chevalier, Étude chronologique des œuvres publiées de Valery Larbaud (Valery Larbaud, Cahier de l’Herne, p. 323-387) – Jacqueline Famerie :  Valery Larbaud, essai de bibliographie (Bruxelles, 1958, 253-305 p.) –  Marcel Troulay : Valery Larbaud, essai de bibliographie chronologique des études en toutes langues, 1897-1935 (éditions Lettres modernes, 1998) – H. Talvart et J. Place : Valery Larbaud, dans la Bibliographie des auteurs modernes de langue française. – Par ailleurs, le site SUDOC comporte  404 références bibliographiques.

guillaumine• Actualité d’Émille Guillaumin… Florian Saulnier,  étudiant en littérature,  originaire de Saint-Pourçain-sur-Sioule, vient de consacrer son mémoire de Master au “Pacifisme d’Émile Guillaumin”. Selon Antoine Decorps, président de l’association des Amis d’Émile Guillaumin et responsable du musée, il s’agit d’un “ travail remarquable qui mériterait une présentation à Ygrande l’année prochaine”.

• De son côté, le même Antoine Decorps a annoncé la publication prévue dans quelques mois de sa thèse centrée sur le Sage d’Ygrande. Intitulée   Emile Guillaumin journaliste : une morale populaire au service d’un idéal d’élévation paysanne, elle est le fruit de huit années de recherches. Elle devrait paraître dans le courant de 2022  aux  éditions L’Harmattan.

AA DEBOURG (2)• Le 23 octobre,  à la librairie Ray, à Saint-Pourçain-sur-Sioule, Évelyne Debourg, cantinière à Ebreuil, élue en 2006  Meilleure cantinière de France, a présenté son dernier livre : Fruits et légumes : 40 recettes pour les aimer toute l’année (éditions Glénat, 2021). Quant à  la librairie Le Moulins aux lettres, à Moulins, elle recevait  Céline Maltère, accompagnée de Fabienne Pouradier Duteil. Elle a dédicacé son dernier roman : Liviyatan, le monstre de l’Allier,  une satire politico-fantastique  (éditions la Clef d’Argent, 2021, 150 p., 9 €).

téléchargement (2)• La prochaine exposition temporaire du Mij (Musée de l’illustration jeunesse, à Moulins) ouvrira ses portes le 11 décembre. Elle sera dédiée à l’artiste belge  Mario Ramos (1958-2012). Intitulée Le plus beau, le plus fort, le plus malin, elle permettra  de découvrir ou de redécouvrir une des grandes figures de la littérature pour la jeunesse, qui a su jouer à la fois de sensibilité et d’irrévérence. On doit à Mario Ramos  une  “revisite” des contes traditionnels et ses livres ont été traduits dans une vingtaine de langues.

• Amélie Grégoire, bibliothécaire à la médiathèque de Vichy, a dédicacé son premier roman  L’Enfant du Sud (éditions City, 2021, 352 p.)  le 16 octobre, à la Maison de la presse de Gannat. Cet ouvrage plonge le lecteur au cœur de l’Amérique des années 1950, entre secrets de famille, relents racistes et notes de jazz.

images (2)◄ L’Association James-Joyce en Bourbonnais a tenu son assemblée générale à Saint-Gérand-le-Puy. La présidente déléguée, Marion Byrne, a fait état des nombreuses activités de l’association. Le principal projet concerne une exposition en fin d’année sur la correspondance de l’écrivain irlandais envoyée et reçue pendant son séjour à Saint-Gérand-le-Puy.

• Le 12 octobre, au CDI du lycée Albert-Londres, à Cusset, a été donné le coup d’envoi du 9ème  Prix des incorrigibles.  Les organisateurs ont dévoilé les titres des 8 livres qui seront soumis au verdict de lecteurs ayant entre 15 et 25 ans, élèves de plusieurs établissements de l’agglomération vichyssoise. Le Prix sera décerné en avril 2022.

244374580_4850517831626190_3561811804059007213_n (2)• En octobre, la médiathèque de Lapalisse a accueilli une exposition dédiée à  Georges Simenon, dont on connaît les liens avec le Bourbonnais. Comportant seize grands panneaux, elle a été conçue à l’initiative de Joël Talon, président de l’association Simenon en Bourbonnais. La même médiathèque a également invité Gilles Belin, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Turpitudes bocagères, un roman policier que l’auteur a écrit lors de périodes de confinement à Loddes et à Bert.

• La 8ème  édition du Salon aux livres de Royat-Chamalières s’est tenue les 2 et 3 octobre, au casino de Royat, en présence de 70 auteurs. La manifestation était placée sous le parrainage de Jean-Christophe Ruffin et d’Émilie de Turckheim.

• Le 6 octobre, à la bibliothèque de Giat, Georges Leclerc, est venu présenter Les pieds de chez nous (La Galipote, 2020, 189 p., 18 €). Ce roman du terroir est une histoire romancée de la vie paysanne de l’après-révolution.

Les-Vingt-quatre-Contes-de-Noel• Remplacer les chocolats par des contes… C’est ce que propose aux enfants de tous âges  Lucas Primot,  en publiant  Les Vingt-quatre Contes de Noël, un conte à lire chaque soir de l’Avent (124 p, 14,90 €).  Le jeune écrivain de 24 ans, qui a passé son enfance à Thiers, a imaginé un recueil de vingt-quatre contes imprégnés du folklore, des traditions et des personnages emblématiques de Noël. Chacun des textes  ponctue un jour du calendrier de l’avent et il permet de maintenir les enfants dans la magie des fêtes. On y croise le père Noël, Befana, Christkindel, les rennes ou encore les lutins qui viennent conquérir leurs rêves et adoucir leur impatience, en les accompagnant dans cette attente enfantine féerique précédant le 25 décembre. Le calendrier peut être commandé directement auprès de l’auteur (contact : lesvingtquatrecontesdenoel@gmail.com) et il est également disponible sur différents sites marchands tels que la Fnac, Amazon, …

Lucette(portrait)• Sandra Vanbremeersch a été l’assistante de vie de Lucette Almansor, épouse Destouches (photo ci-contre). Autrement dit, elle était la  veuve de l’écrivain Louis-Ferdinand   Céline, décédée en 2019, à l’âge de 107 ans. Ce fut, selon l’auxiliaire de vie,  “une relation particulière dans une atmosphère particulière”. Ce temps vécu à Meudon n’en a pas moins été  pour elle un temps tout à fait plein, créatif et structurant. Elle l’a raconté dans La Dame couchée (éditions du Seuil, 2021, 176 p., 17,50 €), un livre de souvenirs qu’elle est venue présenter, le 8 octobre, au Petit théâtre impérial, à Vichy.

JulesIsaac (2)◄ Lors d’un événement organisé par l’association des  Amitiés judéo-chrétiennes  de Vichy, au Centre Saint-Louis, Carol Iancu, professeur émérite à l’université Paul-Valéry de Montpellier, a abordé le combat contre l’antisémitisme mené par l’historien    Jules Isaac (1877-1963)  (photo ci-contre).  Il était  l’auteur, à la suite d’Albert Malet, de célèbres manuels d’histoire, usuellement appelés « Malet et Isaac ». Jules Isaac était également un pionnier des Amitiés judéo-chrétiennes, notamment à travers sa participation active aux travaux de la conférence de Seelisberg.

ARLAND (2)• Mokhtar Chaoui  vient de publier Marcel Arland : une vie, une œuvre. Essai de biographie critique (éditions l’Harmattan,  364 p., 37 €). Le romancier, essayiste, critique littéraire et scénariste Marcel Arland , né en 1899, s’était marié le 13 janvier 1930 à Cusset avec Lucienne Jeanne Béraud. Il est mort le 12 janvier 1986 et son épouse en octobre de la même année. Il avait préfacé le volume des Œuvres de Valery Larbaud (éditions Gallimard, 1977).

• À propos de  deux  ouvrages de Jean-Christophe Ruffin, Les Flammes de pierre (éditions Gallimard, 352 p., 21 €) et Montagnes humaines (éditions Arthaud, 192 p., 13 €) Arnaud de la Grange écrit dans le Figaro (4 novembre) : “ Deux âmes en altitude : Jean-Christophe Ruffin : l’académicien publie un roman, l’histoire d’un amour sauvé par la haute montagne, et un livre d’entretiens (…) Étonnamment, lui qui célèbre si bien la montagne confie qu’elle ne sera jamais vraiment son pays. “ Je m’y sens à la fois chez moi et loin de mes origines” dit-il. Du plat Berry de son enfance, l’écrivain aime les “ couleurs toujours un peu rabattues, estompées”, “ les tons doux, un peu cassés, de verts et des marrons, ces couleurs de terre et de bois”.

81UnooqLVZL (2)• Dans la même édition, Le Figaro,  annonçait qu’Amélie Nothomb avait remporté le prix Renaudot pour son 30ème  roman Premier sang (éditions Albin Michel). C’est donc une consécration pour l’écrivaine qui, chaque année, depuis 1992, publie un nouveau livre, à l’occasion de la rentrée littéraire d’automne. Un livre qui  figure tout aussi régulièrement  en tête des ventes. En 1999, elle avait obtenu le grand prix du roman de l’Académie française. C’est l’occasion de rappeler que  son tout premier roman, Hygiène de l’assassin (éditions Albin Michel), avait été couronné en 1993 par  le prix René Fallet, décerné lors des Journées littéraires à Jaligny-sur-Besbre..

• Le 1er décembre,  à la librairie À la page (Vichy), Antoine Paillet a donné une conférence à propos de son livre La fabrique d’une province française : le Bourbonnais (éditions Bleu autour – 2020) . Dans cet ouvrage, il défend l’idée que le duché de Bourbonnais n’avait survécu que de façon fictive durant l’Ancien régime et que le concept  ne fut recrée qu’à l’époque romantique.

Je-ne-souffle-pas-je-chante-L-etonnante-histoire-de-Madame-Clarinette (2)• Ancienne élève au Conservatoire de Clermont-Ferrand, Morgane Raoux est devenue clarinettiste professionnelle. Le 10 novembre, à la librairie Les Volcans à Clermont-Ferrand, elle a dédicacé son livre  Je ne souffle pas, je chante ! L’étonnante histoire de Madame Clarinette (éditions Michalon, 146 p., 16 €), un “récit tendre et profond d’une enfant musicienne, vibrante ode à l’éducation artistique”. Et d’expliquer dans La Montagne (10 novembre) : “ La musique est ma passion, c’est ce que j’ai enseigné à mes enfants et que je transmets aujourd’hui à travers les livres et spectacles pour petits que j’écris et interprète”.

Z G SAND• Né en Charente en 1948, universitaire à la retraite et Limousin d’adoption, Gérard Peylet a publié un essai intitulé Georges Sand, de l’universel à l’intime (Presses universitaires de Bordeaux, 263 p., 23 €). Selon lui, l’écrivaineétait certes attachée au Berry, mais pas seulement, au Limousin, au Bourbonnais aussi. Elle a avoué une certaine fascination pour la Méditerranée, mais en estimant plus tard que celle-ci était trop  théâtrale, contrairement au Berry et au Limousin”.

• Le 27 novembre, à Bellerive-sur-Allier, Aurore Balland-Pieuchot  qui  “ affectionne de faire partager son besoin d’évasion et son univers de rêves”,  a présenté ses trois ouvrages : Ma vie de chiotte (éd. de la Châtaigneraie, 2019), Ma vie de rêve feel good (éd. de la Châtaigneraie, 2020, 245 p., 15 €) et L’air du temps (éd. Nombre 7, 2021, 146 p., 15€).

608• Le Docteur Hubert Manhès, né en 1938, gynécologue-obstétricien, spécialiste de la cœlioscopie chirurgicale, est décédé à son domicile à Vichy, à l’âge de 83 ans. Ses obsèques ont été célébrées le 15 novembre en l’église Saint-Blaise. Il avait publié en 2014 un livre intitulé Que va devenir la femme que j’aime ? Réflexions sur la déshumanisation de la pratique médicale gynécologique (Clermont-Ferrand, éditions LEMME, 89 p.). Dans cet ouvrage, il dénonçait les actions médicales liées aux améliorations technologiques récentes  dans sa spécialité.

• Parmi les nombreux auteurs et bédéistes invités au Salon du livre de Cournon-d’Auvergne, les 20/21 novembre, figurait Norbert Bosdeveix-Calla-Gréco.  Vivant à  Gerzat et infirmier de profession, il a présenté son premier roman  Ballade en terre sainte (éditions le Lys bleu, 184 p., 19,30 €). C’est un  hommage à la ville de Bruxelles où  il a vécu durant  5 ans.

AA PUBP 2• Le 26 novembre, au siège de l’Université Clermont Auvergne, a été organisée une présentation dédicace du livre de Thomas Kvist Christiansen : Nous sommes ici pour mourir : l’itinéraire d’Arlette Lévy-Andersen, rescapée d’Auschwitz (éditions Presses universitaires Blaise Pascal, 35 €). Cette dernière avait été arrêtée lors de la rafle du 25 novembre1943 à l’université de Strasbourg qui était alors repliée à Clermont-Ferrand.

• Quarante  ans après l’arrivée du lama tibétain Guendune Rinpoché dans les Combrailles, le Centre d’enseignement du bouddhisme qu’il a créé à Biollet (canton de Saint-Gervais-d’Auvergne, Puy-de-Dôme) est l’un des plus importants d’Europe. Yves Le Faou, qui a été longtemps journaliste à La Montagne, a raconté son histoire dans  Renaissances bouddhistes (éditions de Borée, 2021, 160 p.), livre qu’il a dédicacé le 21 octobre à la librairie Les Volcans, à Clermont-Ferrand.

Nicolas-Vigneron (2) Clermont Auvergne Métropole, l’Université Clermont Auvergne et Wikimédia France ont signé, en mai 2021, un partenariat pour l’accueil de Nicolas Vigneron, un Wikimédien en résidence pour un an.  Il a pris ses fonctions en septembre au sein de la Bibliothèque du Patrimoine, avant de se transporter à la Bibliothèque universitaire. En France, on compte  20 000 bénévoles wikimédiens, mais Nicolas  Vigneron est le seul qui soit en  résidence Sa mission consistera à rendre plus attractifs les articles concernant le patrimoine local. De manière générale ce projet a pour objectif de touche le plus possible d’habitants de la Métropole et d’étudiants et de renforcer la visibilité de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne.

visuel-du-timbre-a-l-effigie-de-valery-giscard-d-etaing_5771822 (2)• Le 22 octobre, à Châtel-Guyon, a été dévoilée la plaque  Avenue de l’Europe-Valéry Giscard d’Estaing . C’est le nouveau nom donné à l’importante artère qui permet d’accéder à la ville en venant de Riom, et qui, précédemment, s’appelait  Avenue de l’Europe. Le conseil municipal a voulu ainsi rendre hommage à l’ancien président de la République… sans doute plus qu’à l’écrivain.  

• Après une avenue, un timbre…Les 20 et 21 novembre, à Chamalières (Puy-de-Dôme), l’artiste-graveuse Sophie Beaujard dédicacera le timbre commémoratif à l’effigie de Valéry Giscard d’Estaing, qu’elle a réalisé en taille-douce. Sophie Beaujard avait déjà signé pour la Poste les portraits de Simone de Beauvoir ou de Marguerite Duras. Mais,  pour cette artiste passée par l’école Estienne,  un président de la République, c’est forcément une “belle étape”.

L’ACTU DES ÉDITEURS

LE ROMAN DIT “DE TERROIR”

LITTÉRATURE “DÉSUÈTE”

OU “RÉELLE MODERNITÉ” ?

• À la Foire du livre de Brive, à côté des grandes structures éditoriales nationales, les maisons d’éditions, qu’elles soient “régionales” ou “régionalistes” étaient aussi de la partie. Parmi elles, figuraient les éditions de Borée, propriété du groupe Centre France, qui se  positionnent entre autre sur le créneau du roman de terroir. Directrice de la maison d’édition depuis septembre 2019,  Florence Sultan considère que ce genre littéraire  pourrait bien  être boosté par le “ besoin d’espace ”  ressenti par nombre de citadins après la crise du Covid, un peu comme une envie de « retour à la terre« .253497074_4464051156982578_1991762812935111481_n

252422876_4458025177585176_5648900110889688098_n• À ses yeux, il faut considérer le roman de terroir, non pas comme une forme de littérature désuète ou passéiste, mais bien plutôt comme un genre empreint d’une “réelle modernité” : On a besoin, estime-t-elle,  d’appellations pour que les libraires puissent classer les livres, Mais le roman de terroir, c’est de la littérature tout court. Marie-Hélène Lafon ou Franck Bouysse, par exemple, pourraient en être des représentants puisqu’ils parlent de ce qui se passe loin de la ville. Ils racontent la terre.” . Cette Une vision qui correspond parfaitement à l’ADN des éditions de Borées. Dès leur création à la fin des années 1980, elles se sont solidement ancrées  au  régionalisme, dans toute diversité mais sans en faire une exclusivité. Dans le catalogue, voisinent  romans, beaux livres, recueils de cuisine. Si ces choix vont à rebours d’une certain “esprit élitiste, il n’est pas question de sacrifier “l’exigence de qualité”.

253515821_4467236519997375_7885405264774848579_n (2)
Marie de Palet

• Même si la Foire du livre de Brive, reste le plus “germanopratin des rendez-vous de province”, elle  est avant tout pour Florence Sultan “le berceau de la littérature de terroir, celle qui interroge l’époque à travers une trame romanesque”. C’est ce qui explique qu’une dizaine d’auteurs maison avaient fait le déplacement à Brive,  y voyant un moyen de retisser le lien avec les lecteurs, après une année de quasi-abstinence. On pouvait ainsi rencontrer quelques “incontournables” de la maison :  Isabelle Artiges (Isabeau de Limeuil),  Daniel Brugès (Petits plats mijotés), Marie de Palet, (Jeanne Courage),  Philippe Grandcoing (La Conspiration Hongroise),  Sylvain Larue (Les Ecuries de Diomède),  Jacques Mailhot (Pointes d’actu),  Antonin Malroux (La Source aux trois fontaines),  Martine Pilate (Les Pianos de la victoire),  Pascal Roblin (La Seconde Guerre mondiale sous le regard de la presse) et Corine Valade (Le Jardinier du fort).

Z SIGNOL (2)• Après la  clôture de l’édition 2021 de la Foire du livre de Brive, l’heure des comptes a sonné. Les organisateurs ont dressé le bilan des ventes. Dans le peloton de tête figurent justement  plusieurs auteurs régionaux voisinant avec des “pointures” nationales, telles Amélie Nothomb. Le plus gros vendeur reste Christian Signol avec 800 exemplaires vendus,  suivi (mais de loin) par Amélie Nothomb et Philippe Etchebest (480), François Hollande (320), Sorj Chalandon et Franck Bouysse (250). Quant à Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021, a écoulé les 450 exemplaires de La plus secrète mémoire des hommes et 150 exemplaires de ses autres ouvrages. Du côté de la littérature pour la jeunesse et de la BD, Jean-Luc Marcastel a vendu 250 livres, et Philippe Larbier (350).

• Autres données examinées par les organisateurs, le nombre de livres vendus et le chiffre d’affaires réalisés. En trois jours, 40.000 livres ont été vendus sur les deux sites de la Foire, pour un montant total de  652.000 €. C’est nettement moins qu’en 2019 (800 00 €), année de la dernière Foire d’avant Covid. Selon le maire de Brive, Frédéric Soulier, compte tenu du contexte sanitaire, c’est  toutefois  » un excellent résultat qui illustre parfaitement le succès populaire de cet événement majeur. » Les années précédentes, le chiffre d’affaires avait enregistré une croissance continue, dépassant le cap des 700 000 € en 2015 pour atteindre 772 000 € en 2017.

L’IRE DE L’OURS, À COURPIÈRE

MAISON D’ÉDITION SOLIDAIRE

Sans titre• Créer une maison d’édition solidaire, c’est le défi un peu fou relevé à Courpière (Puy-de-Dôme) par un petit groupe d’amis, ayant en commun  la passion des mots et des livres. Entraînés par Michaël Martin, professeur d’histoire-géographie à l’Institution Saint-Pierre de Courpière, ils ont lancé au début de l’été dernier les éditions  L’Ire de l’Ours qui affichent déjà trois titres à leur catalogue. L’objectif  premier des cofondateurs n’est pas de “faire de l’argent”, mais de “pouvoir publier simplement de jeunes talents”. Ce qui n’exclut pas  les prises de risques initiales puisque chacun des promoteurs à puisé dans ses ressources pour permettre le financement des tout premiers titres. L’aspect solidaire concerne aussi les  auteurs qui doivent accepter de ne pas toucher leurs droits d’auteur. Ils serviront, en effet, à financer les publications suivantes.

Generation-amoureuse (2)• Alors qu’au départ l’Ire de l’ours ne tablait que sur 5 ou 6 livres par an, il a fallu revoir leur nombre à la hausse, face aux très nombreux manuscrits reçus. Résultat : cinq publications sont dores et déjà prévues, en seulement  4 mois d’existence et en rythme annuel on devait atteindre la douzaine de livres, d’ici à l’été 2022. Ce sont  les membres de l’association L’Ire de l’ours, qui décident des publications, en fonction de leurs “coups de cœur”, avec cependant une préférence pour les romans, nouvelles et textes courts. Aucun manuscrit n’est écarté d’emblée et, explique Michaël Martin, “ Ce qui nous touche, c’est la poésie d’un texte, qu’il soit ancré dans le temps, que ce soit un témoignage des sociétés dans lesquelles on vit”.

• Génération anamoureuse, le tout premier livre disponible, est signé par  Sébastien de Cordes un auteur belge.  En une centaine de page, le roman raconte le parcours d’une “ nouvelle génération perdue – et éperdue – qui suffoque sous les masques et les pseudos”. Il a été suivi, début octobre, par Ma vie en rouge et noir, un recueil de 80 pages, rassemblant 11 nouvelles écrites par  Solange Schneider. L’auteure s’y  livre à une exploration des facettes sombres de l’être humain. Courant octobre, le catalogue s’est enrichi d’un troisième opus, avec la sortie de L’été des fourmis, d’Audrey Gilles. L’éditeur le définit comme “ un roman choral où chacun est une fourmi qui avance, qui s’agite dans une histoire où le drame a déjà eu lieu et où le présent demande de l’affronter”.

NAISSANCE D’IGB ÉDITION

AU COEUR DU LIMOUSIN

téléchargementMarc Gervais, un auteur  installé depuis quelques années à Chabrignac (Corrèze), ne se contente plus d’écrire. Avec Claire Izard qu’il avait  rencontrée en janvier 2020, il a décidé de lancer IGB Édition, une maison d’édition installée au cœur du Limousin,  dans sa commune de résidence. Les tout premiers titres parus, parmi lesquels  La fiancée du 11 septembre, ont permis de  tisser les liens avec les libraires. Depuis Marc Gervais, en tant qu’auteur, et Claire Izard, en tant qu’éditrice, consacrent une grande partie de leur temps à amener des talents émergents au niveau d’écriture d’écrivains confirmés”. Un travail particulièrement chronophage puisque, sur plus  de 300 manuscrits reçus, seuls huit seront retenus. Le catalogue d’IGB édition, dont la devise est “ émouvoir, divertir, sensibiliser ”, compte aujourd’hui une quinzaine d’auteurs : si trois d’entre eux  sont déjà connus, les douze autres sont des primo romanciers. Tous les styles ou presque sont présents, du contemporain au livre de poche en passant par le frisson, l’anticipation, le vécu ou encore la jeunesse, afin que tout lecteur puisse y  trouver son style et assouvir sa  passion pour la lecture.

ERRANCE ET PICARD

CHRONIQUE D’UNE FUSION ANNONCÉE

19aaec7cbc8d548f60402d5d2ce847ca69d11e8c655ecc82a19b4f33a5f913d8 (2)• Pour peu que l’on  s’intéresse à l’archéologie, à l’histoire en général ou à l’histoire de l’art en particulier,  on a forcément consulté un jour ou l’autre les manuels et ouvrages historiques publiées par les éditions Errance ou par la librairie Picard. Toutes les deux sont entrées dans le giron des éditions Actes Sud, respectivement en 2003 et en 2010. Dans le courant de 2022, les deux entités devraient fusionner. C’est ce qu’a annoncé Anne-Sylvie Bameule, membre du directoire d’Actes Sud et directrice du département Arts, Nature et Société, en parlant de “mise en cohérence”. L’objectif est d’éviter de publier certains livres d’archéologie dans le catalogue d’Errance et d’autres dans celui de Picard car cela “ brouille les lignes”. Il s’agit donc officiellement “d’affirmer et de  maintenir une seule identité éditoriale forte dans le champ de l’histoire et de l’archéologie”. Cette fusion devrait aussi permettre de “développer des projets ambitieux”, avec “un désir de montrer que l’histoire n’est pas forcément poussiéreuse, mais au contraire qu’elle a une dynamique propre et complètement nécessaire aujourd’hui

L’ACTU DES LIBRAIRIES

LIBRAIRIES FRANCE LOISIRS

UNE VÉRITABLE HÉCATOMBE QUI ÉPARGNE MOULINS

• Installée depuis près d’une quarantaine d’années rue de l’Horloge, au cœur du quartier historique de Moulins, la librairie France Loisirs (photo ci-dessous) qui emploie trois salariés était dans l’attente d’un éventuel repreneur, comme l’ensemble des 121 autres boutiques du groupe, dont celles de Vichy et de Montluçon.6071-1-n (2) Déjà, en 2018, elles avaient échappé de peu à la fermeture, lorsque de graves difficultés avaient affecté le groupe, le conduisant à un premier dépôt de bilan.  Fondé il y a 51 ans, sur le modèle d’un club de livres, France Loisirs avait connu des heures fastes, avant de  traverser plusieurs crises, encore aggravées par la crise sanitaire. Après un second dépôt de bilan, France Loisirs recherchait impérativement  un repreneur qui soit capable de revitaliser l’activité.

6216-1-n (3)
La boutique de Vichy

• Après examen des propositions de reprises, le 6 décembre, par le tribunal de commerce de Paris, le couperet est finalement tombé, le 13 décembre… C’est le dossier de la SAS Financière Trésor du Patrimoine, qui a été retenu. Société de vente par correspondance, d’abord spécialisée dans les monnaies, les médailles, les timbres et  objets de collection, Trésor du patrimoine s’est  diversifiée dans l’édition avec une petite collection de livres d’histoire cantonnés aux batailles napoléoniennes, aux décorations françaises et aux guerres coloniales.

• Cette reprise  se solde par une véritable hécatombe  au sein des boutiques, doublée d’une  casse sociale sans précédent puisque, sur les 750 salariés présents sur le territoire français, seuls 138 seront repris. En ce qui concerne les magasins, le repreneur n’en conservera que 14 sur les 122. Celui de Moulins fait partie des 14  et il pourra donc poursuivre ses activités, mais avec un poste de salarié en moins.  À l’inverse, celles de Vichy et de Montluçon sont  appelées à disparaitre.  Quant aux  22 partenariats signés avec des librairies, ils   ne devraient pas être  remis en cause.

LES VINZELLES

PREMIÈRE LIBRAIRIE  À VOLVIC

téléchargement• Volvic possède enfin sa librairie… Clémence et Laure Desbruères y ont ouvert, fin novembre, Les Vinzelles,  une nouvelle librairie généraliste, au concept original. Elle se définit comme “ un espace créatif et culturel au sens large tourné vers le mieux-être, le mieux-vivre et le mieux-manger”.  Sur une surface d’une cinquantaine de mètres carrés, elle propose plus de 5 000 livres, représentant 4 000 références le tout complété par une petite activité de carterie et de jeux créatifs. Les rayons nature, jardin, écologie et  alimentation seront valorisés.  

•  Le projet va s’enrichir en janvier 2022 d’un espace de 85 mètres carrés qui sera dédié à la restauration,  aux expositions et aux animations ouvertes aux associations locales. Seront proposés, entre autres, des ateliers, des “siestes contées”, mais aussi des concerts. Pour les deux sœurs cofondatrices, Les Vinzelles doit devenir “un lieu d’invitation à la lecture, d’incitation à la pratique artistique et de construction collective”. En attendant, plusieurs séances de dédicaces sont déjà programmées en décembre, à commencer par celle  d’Alain Mascaro qui a suivi le projet de création au cours des derniers mois.

L’ACTU DES MÉDIATHÈQUES

• LA MÉDIATHÈQUE DE MOULINS – COMMUNAUTÉ

téléchargement (2)

DEVIENT MÉDIATHÈQUE SAMUEL PATY

paty_original_backup• La médiathèque de  Moulins Communauté, qui a remporté le  Prix de l’animation 2021dans le cadre du Grand prix Livres hebdo des Bibliothèques, va changer de nom. Elle s’appellera désormais médiathèque Samuel Paty, en hommage au professeur d’histoire – géographie assassiné et décapité par un terroriste, le 16 octobre 2020. Né à Moulins en 1973, Samuel Paty y avait  effectué une partie de ses études, notamment au lycée Banville. La décision avait été prise à l’unanimité lors du Conseil communautaire qui s’était tenu  le 10 décembre 2020, deux mois après le tragique événement. Une plaque et une nouvelle enseigne seront apposées sur l’établissement le samedi 4 décembre à 11 h 00, en présence des parents de Samuel Paty.

L’ACTU DES BIBLIOPHILES

• SALON DU LIVRE ANCIEN DE SOUVIGNY

LE RETOUR  APRÈS UNE ANNÉE D’ABSENCE

e427cbfee4e06222e049f52a41ef223c03701072fcf8271e11e80ddbff5f7ceb-large (2)• Après une année d’interruption, le 22ème salon du livre ancien organisé par l’association LACMÉ, s’est tenu à l’espace Saint-Marc de Souvigny, les 20 et 21 novembre. Cette année, 17 exposants étaient au rendez-vous, dont 4 Bourbonnais : la Librairie ancienne Jean Faye (Vichy), le bouquiniste Philippe Jadras (Saint-Rémy-en-Rollat), la librairie Bruno Cadiou (Moulins) et la Malle Poste de Christian Fradin (Moulins). Étaient également présentes deux relieuses : Marie Bertinotti (Neuvy) et Amandine Vernet (Ainay-le-Château.

• Depuis sa création en 1999, le salon s’est affirmé comme le rendez-vous incontournable des bibliophiles et amateurs de livres anciens, d’autant qu’il  est désormais le seul  en Auvergne. En temps “normal”, l’organisation d’un tel salon n’est pas chose  simple et l’édition 2021 a été encore plus compliquée du fait de la crise sanitaire : il  a fallu faire face  la défection de  bénévoles et refuser la venue de  trois libraires, qui étaient pourtant des habitués, pour cause de non vaccination. Autre regret de Joël Talon, président de LACMÉ : l’impossibilité d’organiser les repas entre exposants et bénévoles qui participaient  à la convivialité de l’événement.

ENCHÈRES

• VENTE DES COLLECTIONS ARISTOPHIL…SUITE

1002889-George_Sand (2)• La vente des collections Aristophil, se poursuit. Le 27 septembre 2021, à Neuilly-sur-Seine, figuraient au catalogue plusieurs lettres autographes signées par George Sand (1804-1876). En voici la liste, ainsi que les estimations initiales : n° 464 : Lettre autographe signée  “George” adressés à Louis Blanc (3 p.- 1 000 / 1 500€).  George Sand soutient la Seconde République aux côtés de Louis Blanc) –  n° 465 : Une belle lettre littéraire, adressée au romancier Ernest Feydeau, datée Nohant, 16 août 1859 (4 p. – 1 200 / 1 500 €) –  n° 466 : Lettre autographe signée   adressée à René Biemont,  datée Nohant,  14 mars 1863 (1 000 / 1 500 €) : “ Magnifique lettre de George Sand à un écrivain qui lui avait envoyé son livre”. – n° 467 : Lettre autographe signée   à sa fille Solange, datée Nohant, novembre 1872 (4 p.- 1 000 / 1 200 €) –  n° 468 : Lettre autographe signée    à Gustave Flaubert, datée  Nohant, 6 mars 1876 (2 p. –  1 500 / 2 000 €) : “Belle lettre tardive – écrite quelques mois avant sa mort – à son ami de toujours”.

• TROIS CENTS LETTRES DE FRANÇOIS MITTERRAND

À SA FIANCÉE MARIE-LOUISE TERRASSE ALIAS CATHERINE LANGEAIS
img (2)
François Mitterrand, soldat, et sa fiancée

• L’intégralité de la correspondance signée par  François Mitterrand et adressée à Marie-Louise Terrasse entre 1938 et 1942, soit plus de  300 courriers, devait être mise en vente le 25 novembre, par la maison Piasa.  L’ensemble est estimé entre plusieurs centaines de milliers d’euros et plus de un million d’euros. Il s’agit en fait de la correspondance amoureuse de François Mitterrand (1916-1995) destinée à  Marie-Louise Terrasse… plus connue sous le pseudonyme  de Catherine Langeais (1923-1998). Elle fut l’une des premières et des plus populaires speakerines de la  télévision française, entre 1949 et 1975,  avant d’épouser le journaliste et présentateur de télévision Pierre Sabbagh, en 1954.

220px-Catherine_Langeais (2)• Leur toute première rencontre se situe en janvier 1938, lors du bal de l’École normale supérieure : elle a  alors seulement 15 ans, lui  en a 22. Ils se fianceront, peu de temps avant que le futur président de la république ne se retrouve prisonnier de guerre dans un stalag allemand, d’où il finira par s’évader en 1942. C’est cette même année qu’interviendra leur séparation.

• L’une des pièces majeures de cette vente est une  lettre datée du 25 novembre 1938, dans laquelle François Mitterrand disserte sur la  raison, l’amour, le corps et l’âme : “Le cœur n’a pas ses raisons que la raison ne connaît pas : il impose à la raison sa loi, qui n’a pas besoin de raisons pour triompher”, écrit-il, avant de poursuivre : “ L’amour doit être total ; son exigence est infinie. Total : il veut le don de tout l’être, son corps et son âme. Infiniment exigeant : il ne s’arrête pas au corps et veut saisir l’âme. Et si l’âme se dérobe, il fuit.”

• EN PARCOURANT
LES CATALOGUES

logo◄ Dans le catalogue  de la librairie Devaux, à Moulins,  figure un exemplaire de l’édition originale de l’ouvrage majeur  d’Achille Allier,  L’Ancien Bourbonnais (Moulins, imprimerie Desrosiers, 1833-1838, 2 volumes et 1 atlas – 1 600 €). À noter par ailleurs plusieurs ouvrages de Valery Larbaud, parmi lesquels  Enfantines (Gallimard, 1926 –  650 €)

• Au catalogue de la librairie  Farfouille  (Paris) : Pierre Polycarpe Faye : Essai sur les eaux minérales & médicinales de la ville de Bourbon L’Archambault (Moulins, veuve Faure et Vidalin, 1778, 464 p, in-12, –   150 €)

vente• Le Catalogue de la vente De Baecque  (14 octobre 2021, à Lyon) comportait plusieurs références en lien avec le Bourbonnais : n° 58 : Antoine Mizauld : Le jardin médical, le jardinage (Lyon, A. Gryphe, 1578) : 2 ouvrages de 462 et 399 p. L’auteur, né à Montluçon en 1510, fut un médecin et astrologue réputé (estimation 200 / 400€) –  n° 76 : Jean Auberi : Les bains de Bourbon Lancy et L’archambaut (Paris, A. Périer, 1604, 229 p).  Étude écrite par le médecin du duc de Montpensier,  résidant à Bourbon depuis 12 ans (200/ 300 €) –  n° 108 : Jean de Saint-Aubin  (Bourbon-l’Archambault 1588 – Lyon 1660) : Histoire de la ville de Lyon… (Lyon, B. Coral, 1666) : 2 tomes de 364 et 367 p. avec 7 planches dépliantes (300 / 500 €) – n° 216 : François Péron : Voyage de découvertes aux terres australes… Atlas par Lesueur et Petit. – (P. A. Bertrand, 1824) : 68 planches (500 / 700 €).

L’ACTU DES MÉDIAS

LA MONTAGNE – CENTRE FRANCE

UN RAPPORT ANNUEL D’IMPACT 2021

LMT 1 (2) Dans ses éditions du 5 octobre, La Montagne a inséré un cahier de 16 pages destiné à présenter aux lecteurs son Rapport annuel d’impact 2021. Dans son éditorial, intitulé Matière vivante, Sandrine Thomas, rédactrice en chef du journal, revient sur “cette année qui a encore longuement été marquée par la crise sanitaire” et sur le  “rapport au vide” qu’a induit la Covid 19. La pandémie a ainsi  “  englouti la majorité des actualités dont nous avons d’ordinaire à rendre compte, de la petite assemblée générale du club des aînés au grand évènement festif,  rendant d’autant plus délicate  notre mission d’information”. Selon elle, cette “difficulté insurmontable” s’est finalement transformée en “une bénédiction” : “Cette disette, écrit Sandrine Thomas,  nous a obligés à nous réinventer en permanence, à faire preuve d’innovation, et à creuser inlassablement ce que nous avions entrepris en faveur de nos territoires et des gens qui l’animent”.

LMT 2 (2)

Consulter le rapport d’impact 2021

• Au sommaire : On s’engage pour la jeunesse – On vous écoute, on teste –  Engagements et transparence : Des initiatives innovantes – La juste place des femmes – Un quotidien en pandémie – De vous à nous…Merci de nous faire confiance –  Le bilan du médiateur : lecteurs, voici votre impact – Les correspondants, sur le front de l’info locale – Dans la tête de la directrice générale du groupe Centre France (Soizic Bouju) : “Il faut se réinventer chaque jour pour servir nos lecteurs” – Le cahier s’achève par une infographie récapitulative : Notre modèle d’affaires en 2020 – Notre chaîne de valeurs.

modele-affaire (2)

• Le cahier spécial apporte quelques informations chiffrées .La zone de diffusion des 8 quotidiens et des 9 hebdomadaires du groupe Centre France couvre 1/5ème du territoire français, soit 4 000 communes réparties sur 15 départements. Les quotidiens représentent une diffusion cumulée de 300 000 exemplaires par jour contre 71 000 pour les hebdos, soit une audience globale quotidienne de 1,2 M de personnes. Quant aux différents sites Internet du groupe, ils sont consultés en moyenne par 790 000 internautes.  Pour alimenter les flux d’informations locales, départementales, régionales,  nationales et internationales, Centre-France emploie 470 journalistes, auxquels s’ajoutent les 1 670 correspondants locaux. Autre donnée mentionnée, celle du chiffre d’affaires global du groupe qui emploie 1 800 collaborateurs, toutes activités confondues : en 2020, il a atteint 185 M€.

AUVERNHA, UN NOUVEAU TRIMESTRIEL

POUR PROMOUVOIR AUTREMENT LES ATOUTS DE L’AUVERGNE

les-auvergnats-produit-magazine (2)• Nouveau venu dans le paysage éditorial auvergnat, le magazine trimestriel  Auvernha vient de publier son deuxième numéro en octobre. Il comporte 132 pages de textes et d’images pour la plupart en couleur.  Se définissant comme un “véritable magazine lifestyle”, il entend se  positionner en porte-étendard d’un territoire aux atouts et aux valeurs encore trop méconnus. Ses créateurs, Fabrice Roux et François-Xavier Forgereau,  veulent “bousculer les codes et réinventer le modèle d’une presse de territoire se nourrissant trop souvent de vieilles pierres et de nature morte (alors que) l’Auvergne est une terre vivante où il fait bon vivre”. Pour en faire un véritable objet à lire et à collectionner, ses concepteurs entendent s’appuyer sur “une direction artistique soignée, pratiquant une sélection iconographique exigeante, pour rehausser une  ligne rédactionnelle pertinente associées à une qualité de fabrication française (qui) font qu’Auvernha est plus qu’un magazine”. Bref, déclarent-ils, “sans sabots, ni béret… nous sommes fiers de nos origines mais il est temps de changer l’image de notre territoire et d’écrire une nouvelle page de notre histoire”.

AUVERNHA n° 2 (2)• Pour le deuxième numéro, la ligne éditoriale développée autour de quatre thématiques  (Outdoor, Terre et Saveurs, Art de vivre,  Art et Culture) fait la part belle “aux femmes et aux hommes qui font battre le cœur de l’Auvergne”. Au sommaire de ce numéro : un entretien avec Marie-Hélène Lafon, prix Renaudot 2020, qui évoque  son Cantal natal – Une invitation à découvrir Alta Terra dans la vallée de la Santoire, le buron des Estives dans le Cézallier,le Brin de Zingue à Thiers que  l’Arbre Vagabond en Haute-Loire. On pourra aussi escalader la dent de la Rancune, en compagnie de Jean-Pierre Frachon et dévorer l’histoire incroyable de la Michelin House à Londres, sans oublier l’enquête gauloise sur le mystère Vercingétorix…

• À propos de ce nouveau magazine, on peut lire sur le  site 7 jours à Clermont : “ À l’ère du numérique, la presse écrite n’est pas au mieux de sa forme. Il existe heureusement, dans l’univers des magazines, des éditeurs qui prennent encore le risque de proposer de nouveaux titres à l’instar de Fabrice Roux, bien connu dans le milieu presse moto et François-Xavier Forgereau dirigeant d’une des plus grosses agence de publicité de la métropole. Les deux clermontois conscients des richesses que possède le territoire, ont souhaité créer un magazine positionné “haut de gamme”, afin d’en révéler tout le potentiel et toute la beauté“. Et de conclure, après une présentation du magazine : “Si l’on accuse souvent le Bougnat de rechigner à la dépense, Auvernha prouve le contraire en ne “mégotant” pas sur la qualité et le grammage du papier, le design et la qualité iconographique. Mettre en avant les qualités de la région sans user toutefois d’un style trop ostentatoire, voilà peut-être une des recettes pour lutter efficacement contre le jansénisme désuet et la trop grande discrétion caractéristique du Massif central”. Il reste à savoir si le magazine saura trouver sa place sur un créneau déjà occupé par Massif central Magazine et, plus localement, par des publications comme Terre des Bourbons, même si les concepts sont différents de celui dAuvernha.

MASSIF CENTRAL MAGAZINE

massif-central-patrimoine-n141• Massif Central  qui se définit comme “le magazine consacré au patrimoine, à l’histoire et l’art de vivre au cœur du Massif Central”, vient de publier son numéro d’hiver (n° 141, 100 p, illustrations en couleur, 6 €). Au sommaire figure un dossier spécial consacré aux grands espaces blancs, qui propose de partir à la découverte des différentes “pratiques hivernales de nos belles montagnes, en passant du classique ski de fond à des activités plus atypiques comme le poney-luge”.

• Dans son éditorial, Thierry Gauthier écrit : “Après deux hivers plus ou moins contraints, nous faisons le vœu d’une saison hivernale joyeuse, enneigée et sportive. Nous le souhaitons à tous les acteurs du secteur touristique alpin ou nordique. Notre massif en a besoin. Nous en avons besoin (…). En raquettes, ski de fond, ski de randonnée ou en snowkite, les espaces immaculés ne manquent pas. De l’Aubrac au plateau de Millevaches, de l’Ardèche aux Monts du Cantal, du Sancy à la Montagne Bourbonnaise, la liberté est à portée de tous, pour peu que l’on sache sortir des sentiers battus pour profiter de paysages uniques. Passionnément”. Le magazine propose aussi une interview de l’écrivaine et chroniqueuse  Cécile Coulon, nouvelle présidente de Clermont-Ferrand – Massif central 2028, l’association qui anime la candidature au titre de Capitale européenne de la culture.  

SOMMAIRE

MC magazine - Copie (2)

MC magazine (2)

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.