LES PARUTIONS RÉCENTES: N° 30: JANVIER – FÉVRIER – MARS – AVRIL 2024.

 
Dernière mise à jour:  30  AVRIL 2024 

BOURBONNAIS, AUVERGNE – VELAY, LIMOUSIN,

NIVERNAIS-BOURGOGNE, BERRY ET FOREZ

• Sur les milliers de titres paraissant chaque année, l’édition régionale en assume une part non négligeable, de même que les auteurs, dont beaucoup s’autoéditent. Cette rubrique est ouverte à toutes les publications récentes d’auteurs ou d’éditeurs des provinces du centre. Sont également mentionnées les publications  des éditeurs installés en région. 

• Dans un souci de simplification, les titres sont classés par provinces:  Bourbonnais, Auvergne, Limousin, Berry, Nivernais – Bourgogne et Forez. Pour chacune, ils sont répartis en trois grandes rubriques : Littérature, Histoire – Documents et Géographie – guides.

• Ce travail étant basé sur un dépouillement de la presse nationale et régionale, des revues associatives ainsi que des catalogues et sites des éditeurs, il n’a évidemment pas la prétention d’être exhaustif. Que vous soyez auteurs (autoédités ou édités), éditeurs ou imprimeurs, n’hésitez donc pas à nous transmettre vos informations. Un formulaire type figure en fin de rubrique.

• Les notices en italiques accompagnant chaque titre sont extraites des présentations fournies par les auteurs ou les éditeurs, sauf mentions particulières. Elles ne constituent donc pas un point de vue de Vu du Bourbonnais sur le titre en question. En outre, Vu du Bourbonnais n’est pas un site marchand et ne pratique  ni dépôt, ni vente des ouvrages mentionnés.

Attention

•  Depuis le dernier trimestre 2020,  certains  titres sont suivis de la mention “à paraître”, avec la date de parution annoncée par les éditeurs. Cette date est donnée sous réserve de  modifications éventuelles, de la part des éditeurs. Dès que nous avons connaissance de la sortie du livre, la mention “à paraître” est supprimée. 

• Autre changement à noter: à partir de 2022,  Parutions récentes a adopté un rythme  quadrimestriel (Janvier à avril, mai à août et  septembre à décembre).

• « Parutions récentes » (n° 30) fera  l’objet d’une mise à jour régulière, du 1er janvier  au 30 avril 2024. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement.

• Principales abréviations utilisées dans les noticesvol = volume   br= broché    rel= relié  p= pages   n-b= noir et blanc   coul= couleur    biblio= bibliographie.

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BOURBONNAIS

◘ LITTÉRATURE

• AUBERTIN Claude : Le Bougeoir. 1 vol. br, 204 p, éd. Wlad éditions,  14,90 €.

En décembre 2004, un terrible tsunami ravage les côtes indonésiennes. Ce phénomène naturel d’une violence inouïe provoque des effets désastreux au-delà même de notre plan d’existence : un démon audacieux a profité du chaos pour posséder un des participants à une séance de spiritisme, organisée dans un appartement du centre-ville de Moulins. Mais les sorcières bourbonnaises, qu’elles soient gaies ou pas, ne sont pas du genre à se laisser faire et elles vont lui faire tâter du fouet ! (de cuisine). Un récit de sorcellerie moderne au cœur de la capitale du Bourbonnais !

• AUXIÈTRE Jean-Michel : Justine Jérémie. Une étoile m’a dit. 1 vol. br, 245 p, éd. L’Harmattan, coll. Cabaret, 25 €.

« Pétillante à souhait, Justine Jérémie entonne ses chansons sur les scènes du vieux Paris où elle exerce son art avec une spontanéité déconcertante et du talent à revendre. En particulier dans les rues et les établissements de son quartier de la Butte-aux-Cailles qui racontent l’histoire des gens, des petits cafés, des terrasses… Au milieu de tout ça, notre autrice-compositrice-interprète, son accordéon, sa voix claire, distillent un panel de ses histoires mélancoliques et joyeuses. Difficile de rester insensible tant elle “fait soleil” ! » C’est en ces termes que la critique a salué, le 2 mars 2023, la sortie de Distraite, le premier album (douze titres) de Justine. Se produisant dans les lieux les plus divers (bars, rues, écoles, hôpitaux, festivals…), en rapport étroit avec son public, elle apporte à la chanson française un souffle nouveau et rafraîchissant non dénué de profondeur, ressuscitant les valeurs oubliées de la belle époque du café-concert et du cabaret rive gauche et montmartrois. Jean-Michel Auxiètre est retraité de l’Éducation nationale. Dans un style alerte qui tient à la fois de la biographie et du genre épistolaire, il nous livre les confidences recueillies auprès de Justine Jérémie, tout en soulignant avec enthousiasme le charisme et le talent de cette jeune artiste dont le nom court déjà sur bien des lèvres. Justine Jérémie, une étoile m’a dit… est le neuvième ouvrage qu’il signe aux éditions L’Harmattan.

• BALLAND-PIEUCHOT Aurore : Le bonheur de l’oubli. 1 vol. br, 232 p, éd. Nombre 7 éditions, 18  €.

Et si vous gommiez le souvenir de trop ? Imaginez si grâce aux avancées de la médecine et à la pugnacité d’une psychologue aidée d’un docteur en chimie, tous deux trouvaient la solution pour effacer un souvenir douloureux. Cela tombe bien car certains patients de la psychologue ont entassé d’énormes casseroles. Il est temps de faire la vaisselle dans leur cerveau. Mais – car il y a toujours un mais – pour que les effets ne soient pas délétères, il faudra que ces suivis ne sélectionnent qu’un seul souvenir. Aucun autre ne pourra être gommé, oublié …Tous vont désormais se creuser les méninges à la recherche du fardeau le plus lourd à porter. Si vous pouviez vous délester d’un souvenir, lequel sélectionneriez-vous ? Aurore Balland-Pieuchot a déjà plusieurs romans à son actif : “Ma vie de rêve”, un livre pour tous les amoureux des chats, “ L’air du temps”, un voyage dans le temps, “ Bonchoix.com”, livre dans lequel un certain Gabriel va devoir apprendre de ses erreurs et aussi  “Cancre et alors ?”, dédié aux cancres passés, présents, futurs.

•BARDOT Thierry : Les méprises. Nouvelle édition. 1 vol. br, 385 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche.

Au Grand-Pommier, une bête sauvage non identifiée semble s’attaquer au bétail, et plus particulièrement au troupeau d’Antoine. Ce fait divers aurait dû en rester là si Adélaïde, la maîtresse d’Antoine, n’avait pas été retrouvée morte au pied d’une falaise, à côté du molosse sans doute responsable de sa chute. Triste accident ? Servais, braconnier solitaire et amoureux secret de la fille d’Antoine, n’est sûrement pas de cet avis depuis le jour où il a surpris le carnassier en train d’obéir à des sifflements humains. Né à Moulins en 1958, Thierry Bardot s’est finalement installé dans le Limousin. Il a  publié en 1983 un conte dans une revue de bandes dessinées ainsi que dans l’édition dominicale e La Montagne. Jusqu’en 2000, 35 nouvelles pour jeunes et adultes ont été ainsi proposées aux lecteurs. Son premier roman  a été publié en 1988 aux éditions des Monédières. Le deuxième ouvrage paraîtra en 2005, aux éditions Publibook puis, à  partir de 2008,  il a rejoint les éditions De Borée.   

• BONNEAU Albert : Fauvette et Papillon. 1 vol. br, 68 p, éd. Publifrance, 7 €.

Poursuivant sa tournée dans le centre de la France, la Ménagerie Casabonet s’est installée pour plusieurs jours dans la petite ville creusoise de Guéret. Deux heures du matin viennent de sonner au clocher de l’église toute proche… Soudain, dans la nuit, des aboiements furieux se font entendre…Une silhouette furtive vient d’apparaître et se hasarde en direction de la plus coquette des roulottes où la jeune et douce Fauvette, profondément endormie, est partie en souriant aux pays des rêves où elle retrouve son ami, le pauvre clown Papillon…

• BONNEAU Albert : Le favori de la Begum. 1 vol. br, 274 p, éd. Publifrance, 18 €.

L’action de ce roman se situe aux Indes à la fin de l’année 1767, peu de temps après que les Anglais se furent  emparé des comptoirs que les Français y avaient établis. Le capitaine Charles Sombreuse refuse l’idée de la capitulation française. A la tête d’une centaine de partisans qui ont autrefois combattu sous ses ordres, il continue de lutter contre l’envahisseur anglais en apportant une aide précieuse au Grand Mogol dont l’empire est devenu le dernier bastion de l’indépendance hindoue. Principale alliée de Shah Ali, la mystérieuse et splendide Bégum Arya, devenue l’âme de la résistance, a mis sa fortune à la disposition des aventuriers auxquels elle confie fréquemment le commandement de ses troupes. La multitude d’événements les plus divers qui se succèdent en cascade dans le cadre de ce pays magique nous émerveille, nous intrigue, et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

• BONNEAU Albert : Le vieux gîte. 1 vol. br, 122 p, éd. Publifrance, 12 €.

► Suite à différents revers de fortune et ne pouvant plus conserver l’appartement dans lequel elle vivait à Paris, Odile Verneuil se trouve obligée de venir s’installer dans la vieille propriété à moitié en ruine de La Richette héritée d’une vieille tante. Bien difficile pour une jeune fille de vingt ans à peine de se trouver ainsi obligée de s’installer dans ce coin perdu, seul endroit où elle pourra survivre avec les maigres revenus qui lui restent.

• BORDAÇARRE Olivier : La disparition d’Hervé Snout. 1 vol. br, 368 p, éd. Denoël, coll. Sueurs froides, 21 €.

Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l’angoisse commence à monter. Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail. On a bien le droit de disparaître. Dans sa langue incisive d’où émerge une poésie du quotidien, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la vie de la famille. Originaire de Montluçon, Olivier Bordaçarre est écrivain, dramaturge et comédien. Il a crée la compagnie Le Théâtre de L’Olivier en 2000, tout en écrivant ses propres créations.  « Géométrie variable », paru en 2006,  a été son premier roman, suivi de « Protégeons les hérissons” en 2007, puis de « Régime sec », en 2008, « La France Tranquille » (2011), « Dernier désir » (2014) et « Accidents » (2016).Avec “La disparition d’Hervé Snout ”, il signe son dixième roman.

• CHESSERET-COUTURIER Fanny : Orbem: Tome II : Enfants-libres. 1 vol. br, 288 p, éd. Presses du Midi, 20 €.

►En réunissant les Palladions, Diane et Matthias espéraient fermer définitivement le dernier passage d’entre les mondes. Pour une raison inconnue, les Enfants-libres en ont décidé autrement. L’Aube rouge n’a pas empêché l’Obscurité de se libérer de sa toile de lumière. Resserrant son étau, avide d’envahir notre monde, elle prépare ses forces. À Orbem, la résistance des hommes est mise à rude épreuve. Le salut ne tient plus qu’à un fil et nos héros devront voyager à travers des contrées hostiles pour dénicher l’arme capable d’anéantir les Obscurs. Serait-ce la clé de la victoire ? Pendant ce temps, à Paris, aidée de ses amis et de Marcus, chevalier d’une autre époque, Diane s’entraîne à canaliser son Wir. Mais les événements se précipitent. Les lycéens pourront-ils, en apprenant de leurs erreurs, surmonter leurs peurs ? Ici comme là-bas, la confrontation ultime est inévitable et l’issue semble malheureusement écrite d’avance. Pourtant, si les rêves sont trompeurs, la réalité peut l’être bien davantage. Les Enfants-libres ne disent-ils pas que l’on ne sauve que celui qui le veut ? ? Née à Vichy et issue d’une famille auvergnate, Fanny Chesseret-Couturier qui a fait des études de droit, est passionnée de littérature et d’histoire. Elle mêle dans ses romans références historiques et univers fantastique. Chez le même éditeur,  elle a publié en 2022 Orbem: Tome I: L’attrape-rêve.

• COGNET Marie Élizabeth, alias Acide Jovial : La pierre, l’artisan sorcier. 1 vol. br, 158 p, éd. Maïa, 19 €

L’humain s’endort parfois, le ciel, lui, ne dort jamais. Les météorites y exultent ! Alors, quand une pierre ovoïde s’échoue dans le jardin d’un type étrange, que craindre ? Et puis, à Estérandal, il y a des hommes au cœur noble, il y a des femmes généreuses, il y a sans doute des humains différents, ni homme ni femme, ou peut-être les deux ? Des “ Ils”, des “Elles” ou des “Ielles” ? Qu’importe le genre quand les êtres sont exceptionnels. Dans la ville d’Estérandal vit un artisan de grand talent. Tout ce que cet homme au regard sombre touche, se transforme en objet rare. Des bruits courent, mais en vérité personne ne sait rien. Pour Dame de Caneline, le chevalier de Böh et Yseult l’androgyne, le sorcier Nerphéus va se surpasser… Quel sera le prix à payer ? Sexe et violence pourront-ils éradiquer l’amour vrai ? Pour son 10ème roman, l’auteure s’aventure dans l’héroïque. Un voyage non prémédité en laissant parler les personnages et les caractères. Originaire de Moulins et professeure de théâtre dans le Tarn, Marie-Elizabeth Cognet écrit ses romans à “l’humour grinçant”, sous le pseudonyme d’Acide Jovial.

COGNET Marie Élizabeth, alias Acide Jovial : La double mort de Bernard. 1 vol. br, 225 p, éd. Maïa, 20 €.

Un policier à faire froid dans le dos. Les fêtes de Noël ! Un homme qui disparaît ! Le printemps qui revient ! Un véritable musée Grévin en plein air ! et puis, et puis… un américain qui tombe de bien trop haut ! Mais que se passe-t-il autour de la vie de la vieille Suzanne ? L’Allier, avec pour cadre Verneuil-en-Bourbonnais, le Tarn, la Haute-Garonne, les États-Unis ! France – Amérique! Mais bon sang, où va nous conduire cette épopée meurtrière ? Suzanne et Bernard sont mariés depuis bien longtemps et leur fille vit sa vie de jeune maman, bien loin désormais. Cette année pour leur plus grande joie, elle va venir passer les fêtes de Noël avec eux… Seulement voilà, parfois le destin se mêle de tant de choses ! Oui parfois, il faut si peu pour changer le cours de l’histoire. Alors eh bien oui, parfois l’imprévu transforme la nature humaine en bête cruelle… Balloté d’un bout à l’autre de la France, le capitaine Maxence-Émilien, homme intègre,  a toujours aussi mal au pied, c’est vrai. Quel que soit le coupable, quel que soit le cadavre nauséabond, ce farouche défenseur de l’ordre public fera son rude devoir… Un thriller où l’hémoglobine brille par son absence, tandis que l’humour, parfois grinçant, s’exhibe et se pavane, personnages truculents, dialogues d’une auteure fan de Michel Audiard, suspense rampant sous la plume d’une écrivaine passionnée par Agatha Christie…

• CRESSANGES Jeanne : Le luthier de Mirecourt. Nouvelle édition. Postface de  Jean-Jacques Pagès, maître luthier. 1 vol. br, 408 p, éd. Christine Bonneton, coll. Bonneton poche, 9,90 €.

À l’automne 1788, Denis Vintaume, luthier à Mirecourt en Lorraine, sur le point de mourir, confie à sa fille Agnès les péripéties d’une vie tumultueuse. La passion de son métier, ses amantes, les idées de son temps (celui des Lumières), l’ont entraîné dans un tourbillon d’intrigues à travers l’Europe du XVIIIe siècle. Où de Mirecourt à Venise en passant par Bruges, Gand, Vienne, Saint-Pétersbourg et Paris, il a rencontré, à côté des gens du peuple et de son art, quelques-uns des personnages les plus célèbres de l’époque, tel Voltaire dont l’amitié l’accompagnera toute sa vie. Soir après soir, dans la chambre où Denis Vintaume est tenu par la maladie, il remettra sa vie et son âme car pour ce libertin le mot a un sens entre les mains de sa fille, la pieuse Agnès, tour à tour révoltée et séduite, peu à peu prisonnière de l’ambiguïté de ses sentiments. Grâce à cette confrontation, ce roman d’aventures est aussi un roman intimiste qui nous parle d’un homme de pensée et de sensualité dans un siècle qui ressemble étrangement au nôtre, et de toutes les dérives du cœur.

• CRESSANGES Jeanne : Une femme si tranquille. 1 vol. br, 200 p,  éd. Christine Bonneton, coll. Romans,  17,90 €. 

►Pourquoi Anne Dauvent, romancière de talent, n’a-t-elle pas remis comme à son habitude son nouveau manuscrit en main propre à Robert Masson, grand éditeur parisien qui, depuis toujours, éprouve pour elle de l’estime et de l’amitié? Pourquoi une certaine Carina répond-elle à sa place au téléphone et parle d’un voyage en Égypte pour expliquer l’absence de l’auteure? Qui est Anne Dauvent, cette femme à l’apparence si tranquille? Que lui est-il réellement arrivé? Quels liens entretenait-elle avec les diverses personnes qu’elle fréquentait, notamment avec Carina cette jeune femme à la fois débrouillarde et fragile? Entre l’évocation du petit peuple d’un Montmartre envahi par les touristes et de nouveaux habitants «branchés», le milieu de l’édition, du journalisme littéraire, des médias, la plume limpide teintée de tendresse ou d’un humour féroce de Jeanne Cressanges ne cesse de surprendre le lecteur, de l’inquiéter, de le faire sourire.

• DELMAT Noël : 10 poèmes de nuit photos de jour. Photographies d’Éric Pouyet. Mise en scène graphique d’Olivier Delmat. 1 vol. br, 24 p, illustrations, éd. Colaphin (Place Claude Wormser – 03000 Avermes), 15 €.

Écrire dix poèmes en une nuit, c’est le défi qu’avait relevé Noël Delmat pour qui  l’art de jouer avec les mots n’a aucun secret. Que ce soit pour parler de statuettes gallo-romaines ou pour écrire des chansons pour enfants, Noël Delmat aime mettre en scène les sonorités et les rythmes. Pour ces textes courts, il a joué avec la forme des poèmes. Aucune majuscule, peu de ponctuation, mais des espaces comme des respirations qui  donnent du relief aux mots. En s’associant avec le photographe  Éric Pouyet, un compère de longue date, il a donné à ce dernier l’occasion de fouiller dans ses milliers de photos pour retrouver l’image qui corresponde à l’énergie des mots. Des choix certes inexplicables mais qui apparaissent finalement évidents. Comme pour un spectacle, une fois le message posé et les clichés sélectionnés, il restait  en assurer la mise en scène, tâche à laquelle s’est attelé  Olivier Delmat. En respectant l’intention de départ, il a installé les poèmes dans un écrin. Le résultat est à la hauteur,  avec des lignes, des espaces, des effets miroir qui  se succèdent et interpellent la curiosité du lecteur.

• DEPRESLE Gaston : Pages choisies. 1 vol. br, 26 p, éd. Publifrance, 5 €.

Ces pages “Pages choisies” sont un recueil d’écrits de Gaston Depresle (1898-1968), essentiellement des nouvelles dont certaines avaient été publiées dans sa revue Lectures bourbonnaises. On y trouve: Ramasse ta monnaie (chapitre VI de Chez les souvenirs),  Conte villageois : la Mère Cadenette, Le coq qui pond !…,  Les distractions (chapitre IV de Chez les souvenirs),  Pijote et les riches (chapitre XXIV), Le bûcheron. La plaquette s’achève par un poème, Le Rêve, composé en novembre 1915. Sur la 4ème de couverture figurent de précieuses indications sur la vie de Gaston Depresle, sur  parcours personnel et professionnel, ainsi que sur ses écrits, sans oublier son travail d’imprimeur et d’éditeur des Lectures bourbonnaises.

• FAYEULLE Laurent : Les jeux de Paris n’auront pas lieu…Écofiction.1 vol. br, 370 p, glossaire, éd. Les mots qui portent (Gipcy), 20 €.

À l’approche des JO, dans une France sens dessus dessous à tous les étages, des événements climatiques extrêmes s’abattent sur le pays. Plusieurs infrastructures olympiques sont menacées. Le pouvoir politique est pris au dépourvu et cherche des sorties d’urgence. Dans le même temps, après des années de boycott, les athlètes russes font leur retour sur la scène sportive internationale. L’un d’eux s’est vu confier une mission parallèle : coordonner une série d’attentats. Du sport, il va y en avoir… mais rassurez-vous, « ça va quand même bien se passer » ! Une écofiction fascinante qui interroge notre clairvoyance et la fragilité de nos liens. Une force d’évocation et des scènes cinématographiques nous plongent dans un univers d’une étonnante crédibilité. Laurent Fayeulle offre ici une partition lumineuse, menée à hauteur de personnages, sur les répercussions des changements climatiques, des innovations technologiques et des évolutions sociétales.

• FERRIEUX Claude : Amours graves ou  frivoles. Années 50-60 en Bourbonnais et côte atlantique. 1 vol. br, 113 p, éd. Scalea, 14 €.

On est à  la veille du changement de société initié par les événements de mai 1968… Claude Ferrieux convie le lecteur à découvrir des situations bien diverses engendrées  par la légèreté des mœurs. Une joie de vivre aux conséquences parfois bien funestes. Des infidélités secrètes ou révélées, fustigées ou pardonnées. Le drame, la violence…Mais aussi des histoires heureuses  et exemplaires. Claude Ferrieux est né à Varennes-sur-Allier où il a passé son enfance. Il a ainsi évoqué ses origines familiales  bourbonnaises et berrichonnes dans certains de ses livres.  Ancien professeur agrégé d’italien, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur l’histoire réelle ou romancé du Bourbonnais. On lui doit aussi une série de romans policiers qui s’inscrivent dans le cadre bourbonnais, méditerranéen ou  drômois. 

• FORÊT Chantal : Le choix de Maud. 1 vol. br., 280 p, éd. Christine Bonneton, coll. Romans, 17,90 €. 

► Maud va avoir 18 ans. Par un de ces hasards que réserve la vie, c’est elle qui découvre à leur domicile le couple de ses grands-parents paternels en éternel repos : malades, l’ayant caché à leurs proches, ils ont décidé de partir ensemble. Le choc est d’autant plus violent que, pour cette adolescente solitaire, secrète, au caractère rebelle, ils étaient les seuls, semble-t-il, à la comprendre, à l’aimer et à être aimés d’elle. La cérémonie passée, entre chagrin et désarroi, Luc son père veuf, Stéphanie sa nouvelle compagne, Judith et Véronique, ses deux tantes et sœurs ennemies, Serge et Oscar leurs compagnons, Thomas, l’ami d’enfance, Sylvain l’infirmier, la couvent d’un regard inquiet. Tourmentée par la pression qui s’exerce sur elle, Maud, ne trouvant plus sa place nulle part, décidera de s’enfuir. Au gré des rencontres, son chemin la conduira jusque dans sa famille maternelle avec laquelle tout lien a été rompu. Elle découvrira là les raisons des silences familiaux, des blessures. Mais aussi ce qui l’a forgée et ce qui fera d’elle une adulte apaisée. Entre chronique d’une famille bouleversée et roman d’apprentissage, Maud la vagabonde nous entraîne dans son errance, parcours initiatique à l’issue duquel, elle dévoilera ses secrets. Jamais l’auteure, dont on connaît la finesse des analyses psychologiques, n’a manié avec autant de sûreté le scalpel qui dissèque les âmes. Originaire de l’Allier, Chantal Forêt réside aujourd’hui à Ceyrat. Elle  est l’auteure de plusieurs romans, dont le premier, “Qui-vive”, a obtenu le Prix national Lion’s de littérature 2012. Elle a été  aussi lauréate du Prix Agir 2019 avec “La Passagère” (Marivole éditions 2018). Depuis 2021, elle a fait son entrée aux éditions Christine Bonneton qui ont publié ”Délit mineur” en 2021.

• FORÊT Chantal : Qui vive. Nouvelle édition. 1 vol. br, 240 p, éd. Christine Bonneton, coll. Bonneton Poche, 9,90 €.

Réédition du premier roman de Chantal Forêt, publié en 2010. Après vingt ans d’absence, Abel revient dans le village de son enfance pour renouer avec sa famille. Une famille anéantie après la disparition d’Agathe six ans, la cadette de la fratrie, un soir de fête foraine. A l’époque, l’enquête minutieuse, jalonnée de soupçons, relayée par les médias n’a jamais abouti, le silence est retombé. Tandis qu’Abel parcourait le monde, appareil de photo en main, chacun a survécu à sa façon : son frère aîné, Arnaud devenu médecin s’est enfermé dans son travail, son père dans la vieillesse, sa mère, malade d’Alzheimer, dans l’oubli… Si sa belle-sœur et ses neveux se réjouissent de son retour, sa présence bouscule la morne existence des siens qui l’accueillent avec plus d’inquiétude que de joie… Que cherche-t-il en revenant après tout ce temps ? Pourquoi vouloir raviver des plaies en évoquant le passé ? Espère-t-il briser le silence, les non-dits, les secrets qui les ont éloignés les uns des autres ?

• FORGE Sylvain : Veritas. 1 vol. br, 343 p, éd. Fayard, coll. Fayard noir, 19,90 €.

2027 : un président populiste accède au pouvoir en France. Au même moment, à la DGSI, Ambre, une ingénieure en électronique, finalise la création d’un détecteur de mensonges révolutionnaire, au potentiel dévastateur s’il venait à tomber entre de mauvaises mains. Menacée, elle confie son invention à Nadir, un collègue proche de la retraite, avant de disparaître mystérieusement. Acceptant ce fardeau par amour, celui-ci s’engage dans une lutte pour sa survie, dans un monde où le virtuel se confond avec la réalité. Mais Nadir pourrait tout aussi bien exploiter cette découverte  pour enfin éclairer son passé… Et vous, que feriez-vous si vous pouviez décrypter les secrets dissimulés derrière le visage de vos proches ? Un thriller psychologique captivant. Né à Vichy en 1971, Sylvain Forge a passé son  enfance en Auvergne et il vit désormais à Nantes. Spécialiste en cyber-sécurité et conférencier en dramaturgie, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2018, avec Tension extrême (Fayard), il est notamment l’auteur de Parasite (Mazarine, 2019) et de Un parfum de soufre (Prix Plume d’argent 2016 du thriller francophone). Son roman Sauve-la (Fayard) a obtenu, entre autres, le prix Cognac du meilleur roman francophone (2020). En 2022, après Le royaume du fleuve, il a publié Sara, dans la collection Fayard Noir.

• JACQUEMIN Nicolas : La forêt d’argent : Tome I. 1 vol. br, 164 p, éd. Baudelaire, 14,50 €.

► Au début du XVIIIe siècle, dans la campagne bourbonnaise rongée par la misère et la famine, deux adolescents bousculés par la vie abandonnent leurs foyers. Pourchassés et désespérés, ils suivent les conseils d’un étrange forgeron et choisissent de se réfugier dans une mystérieuse forêt interdite. D’après une vieille légende, rares sont ceux qui ont osé y pénétrer, et personne n’en est jamais ressorti indemne. Malgré la certitude de nombreux périls, ils espèrent y trouver enfin un peu de temps pour vivre et s’aimer. Parviendront-ils à survivre au prochain hiver ? Petit garçon sensible et mystérieux, Nicolas Jacquemin, qui habite à Lurcy-Lévis, a passé une grande partie de sa scolarité au fond de la classe, à écouter d’une oreille. Volontiers rêveur, il  préfère dessiner des dragons et des licornes dans les marges de ses cahiers. Curieux des autres et du monde, il montre des capacités pour les disciplines artistiques et se passionne très tôt pour les romans d’aventures, le cinéma et la musique. À quarante ans et après avoir exercé une dizaine de professions différentes, il propose aujourd’hui une synthèse de ses réflexions sur la vie et la nature humaine.

• JACQUEMIN Nicolas : La forêt d’argent : Tome II : Arthur. 1 vol. br, 156 p, éd. Baudelaire, 14 €.

Il s’en est fallu de peu pour que le froid, les tempêtes de l’hiver et les loups n’aient raison de Rose et Louis, toujours cachés au plus profond de la forêt. Après d’interminables semaines dans l’obscurité de la minuscule cabane enfouie sous des toises de neige, ils attendent désespérément un ravitaillement. Ils ont épuisé toutes les provisions et le bois. Impossible d’attendre plus longtemps. Plus grave encore, Louis a soufflé dans la corne et les conséquences s’annoncent considérables. À travers tout le royaume, les regards se tournent déjà sur la forêt et ses précieuses ressources…

• JACQUEMIN Nicolas : La forêt d’argent : Tome III : Louis. 1 vol. br, 176 p, éd. Baudelaire, 15,50 €.

Les manuels d’Histoire ne peuvent que le confirmer : le monde change à toute vitesse et le progrès ne peut être arrêté. Nos héros ont dévoué leurs vies à la protection de la dernière forêt du Royaume, mais la lutte a tourné court. Une poignée de résistants peut-elle réellement changer le cours des évènements ? La précieuse Forêt d’Argent n’est plus qu’une terre brûlée, mais son pouvoir n’est pas encore épuisé. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour faire refleurir un désert, et c’est désormais au ciel qu’il appartient d’en décider. La Forêt d’argent est un conte, avec une force émotionnelle et une portée psychologique. Une histoire à plusieurs niveaux de compréhension, avec un message à destination de ceux qui construiront le monde de demain. L’installation du récit au XVIII  siècle a demandé un travail de recherche important pour représenter fidèlement la vie à la campagne à cette époque. Nourriture, vêtements, usages, fêtes, Nicolas Jacquemin a plongé dans l’histoire du Bourbonnais pour en extraire le cadre de son roman.

• KALMAR Pierre : Souvenirs de saisons intermédiaires ou Mademoiselle Marie-Françoise, institutrice, à l’école Notre-Dame, de Montluçon. 1 vol. br, 78 p, illustrations, autoédition Pierre Kalmar(disponible sur le site Lulu.com), 13,38 €.

Cet essai philosophique, psychologique et surtout poétique aborde les questions du Temps et de ses perceptions, à travers des réminiscences égarées dans les brumes de la mémoire. Il s’appuie en particulier sur le personnage de Mademoiselle Marie-Françoise, institutrice de Montluçon, qui enseigna à l’école Notre-Dame. Ce volume intéressera les personnes contemplatives, méditatives, qui analysent leurs impressions, leurs sensations, et qui s’interrogent sur le mystère de la vie. L’auteur s’adresse à tous les gens qui, en France ou à l’étranger, maîtrisent notre langue, qu’ils aient ou non vécu à Montluçon.

• KLAPCZYNSKI Marc : Le gardien de la Terre : La fille qui murmure à l’oreille des chevaux du Bourbonnais. 1 vol. br, 154 p, éd. Aubéron , coll. Chemins de résistance,15 €.

Récit de vie captivant, joyeux et poétique, “ La fille qui murmure à l’oreille des chevaux du Bourbonnais”  raconte le voyage initiatique d’une jeune femme,  paysanne vivrière de l’Allier, dans l’un de ces territoires ruraux qu’on appelle avec mépris  la France que l’on dit  profonde . Au gré des péripéties et des rebondissements, au cœur de la guerre territoriale qui se joue, un regard se dessine, porté par une détermination farouche à vivre autrement. Ce témoignage lucide et optimiste est aussi une lettre ouverte à ceux qui détiennent les rênes du pouvoir, à la fois éloge de la sobriété et plaidoyer percutant en faveur d’une paysannerie vivrière libre et responsable. Il nous rappelle que les sans terre ne sont pas seulement les indigènes du Chiapas ou d’une autre de ces contrées exotiques, mais qu’ils sont aussi là, chez nous, sous nos yeux, au seuil de nos résidences secondaires et des plus beaux villages de France. Romancier, un peu philosophe, un peu préhistorien, Marc Klapczynski est aussi murailler, compagnon en pierre sèche, investi dans la préservation et le renouveau des savoir-faire traditionnels. Au fil des années, ses chantiers à travers la France lui ont permis de rencontrer des femmes et des hommes qui refusent de se soumettre aux injonctions productivistes et technocratiques. Son expérience et son engagement le désignaient pour diriger cette collection, dont la vocation est de donner un écho à la parole et à l’action de ces résistants.

• LO IACONO Simona : Felice, fils de sorcières. 1 vol. br, 144 p, éd. Bleu Autour  coll. D’un lieu, l’autre,  16 €.

►  Roman traduit de l’italien par Solène Chrétien En 1938, dans un village de Sicile, les esprits d’une lignée de sorcières habitent la demeure où Rosalba lit ses histoires fétiches à Felice, son fils infirme qui est malvenu à cette sombre époque des torses bombés et qu’elle devrait dissimuler. L’enfant doit aussi de vivre heureux à son ingénieuse grand-mère qui lui fait cracher ses premiers mots, à un herboriste fraternel et coureur de jupons, peut-être demain à l’instituteur mal-pensant qu’on prive d’élèves… Tous ces personnages hors norme, et un rémouleur de passage bientôt auréolé, ne seraient-ils pas liés par un étrange et même destin ? Les volontés testamentaires écrites en 1699 par la première des saintes sorcières donnent la clé de cet hymne à l’amour fou, aux livres magiques et aux femmes libres qui déjouent la loi du plus fort.

MÉTÉNIER-POIRIER Anne-Marie, QUINT Nicolas : Le ch’ti Prince.  Patoi d’Parcena. Traduction du Petit Prince de Saint-Exupéry en parler de Barberier (Bourbonnais d’Oc).  1 vol. br, 96 p, éd. Titenfass, coll. Parlers du Croissant,  19 €.

► Avec ce nouvel ouvrage de la collection des parlers du Croissant, Monique Méténier-Poirier  propose sous le titre  Le ch’ti Prince.  Patoi d’Parcena, la traduction du Petit Prince  en parler de Barberier (Bourbonnais d’Oc). Il s’intègre lui aussi dans l’aire des dialectes du Croissant  traditionnellement parlés dans le centre de la France, à la limite nord du Massif Central. Faisant partie de la famille des langues gallo-romanes, elles présentent simultanément des caractéristiques de l’occitan (Limousin ou Auvergnat), ainsi que de la langue d’oïl (Limousin ou Auvergnat) (français, berrichon, bourbonnais ou poitevin-saintongeais). La langue de Barberier (Allier) est une variété originaire de la partie orientale du Croissant (aire linguistique du Bourbonnais d’oc).

• ROBIN Jacques, QUINT Nicolas : L’P’tit Prince : Traduction en beaunois (Beaune-d’Allier, Allier) du « Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry. 1 vol. br, 96 p, éd. Titenfass, coll. Les parlers du Croissant, 19  €.

Depuis quelques années, sous l’impulsion des linguistes du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Éxupéry, fait l’objet de traductions en différents parlers ou patois de la zone dite du Croissant. Après une trentaine d’ouvrages parus, parmi lesquels  les traductions en parlers de Naves, de Chatel-Montagne, d’Archignat et, prochainement, de Barberier, c’est  au tour de Jacques Robin de proposer, avec l’appui de Nicolas Quint, une version en “ patouâs d’Biaune”. Un travail aussi lourd que fastidieux à réaliser, d’autant que la conversation du Petit Prince est sans rapport avec celles que pouvaient tenir nos ancêtres. En outre, il faut écrire une langue que l’on ne connaît qu’oralement et même s’il existe l’alphabet phonétique international (API), que seuls les linguistes sont à même d’appliquer. D’où l’appui appréciable apporté par Nicolas Quint, expert et linguiste au CNRS. 

• SAND Laura (LAUMONIER Sandrine) : Elite Squad. Roman. 420 p, éd. Addictives, disponible en version Kindle sur  le site Amazon, 5,99 €.

► “ J’ai un léger problème avec la gent masculine. Assez gros en fait. Énorme même. J’aime pas les mecs. Ils sont perfides et mesquins. Calculateurs et machos. Ils sont tous pareils. Je sais que c’est faux mais j’ai réussi à convaincre mon cerveau qu’aucun bipède avec un truc entre les jambes ne mérite qu’on l’aime. La seule chose à laquelle ils doivent s’attendre est notre mépris, voire notre indifférence. Point.” Lena déteste les hommes de façon épidermique ! Alors quand elle doit cohabiter avec cinq militaires hyper musclés et bourrés de testostérone, elle envisage sérieusement de déménager. Le pire de tous ? Ethan, qui l’insulte dès leur première rencontre. Mais derrière les muscles d’Ethan et l’apparente sensibilité de Lena se cachent de sombres démons qui pourraient bien les rassembler. Et quand le plus dangereux d’entre eux refait surface, Ethan est le seul à pouvoir le combattre et sauver Lena. Mais le voudra-t-il seulement ? Sandrine Laumonnier, après avoir toujours été une grande lectrice, a choisi en 2022 de franchir le pas pour devenir auteure, sous le pseudonyme de Laura Sand.

• SAND Laura (LAUMONIER Sandrine): Mon coloc indésirable. 356 p, éd. Alter-Real, disponible en version E-book, 5,99 €.

Une histoire de harcèlement dont l’action se déroule à Angoulême… Nache a la rage. L’homme en qui il avait le plus confiance l’a trahi. À cause de lui, il a fait une peine de prison injustifiée, et il a tout perdu. À sa sortie, il ne sait même pas où dormir ! Heureusement, il peut encore compter sur son ami Maxime, qui lui propose une solution temporaire : une colocation à plusieurs. Une aubaine ! Sauf qu’une des colocataires n’est pas du tout d’accord… Valentine a tout pour elle. La jeunesse, la beauté et un boulot de rêve dans la pub. Mais sa vie n’est pas aussi idyllique qu’il y paraît. Elle cache des blessures anciennes et un secret douloureux. Les hommes ? Tous des connards arrogants à qui on ne peut pas faire confiance. Alors quand elle voit débarquer chez elle un ex-taulard, son sang ne fait qu’un tour…. La guerre est déclarée entre ces deux êtres abîmés par la vie. Ils ont tous les deux appris qu’on ne pouvait faire confiance à personne. Ils savent tous les deux ce qu’est la peur. Et si ensemble, ils découvraient l’amour ? Un enemies-to-lovers qui fait des étincelles !

TÉNOR Arthur: Harceleur. 1 vol. br, 136 p, éd. Scrineo, coll. Engagé, 10,90 €.

Jordan, un adulte de 38 ans, est père d’un garçon de treize ans. La famille regarde un reportage d’actualité sur le suicide d’une collégienne de 4ème. Le fils de Jordan, très sensible, est bouleversé par ce fait divers dramatique. Le père ne dit rien, il est blême, comme sidéré. Il se rappelle. Il a été bourreau en classe de 5ème, avec un complice d’un de leur camarade, Marvin, qu’ils ont pris comme bouc émissaire parce qu’il était timide, faisait de la danse, et était à cette époque chétif. L’année suivante, son complice ayant quitté le collège, c’est Jordan qui s’est trouvé la victime d’un autre harceleur. Difficile pour lui de se faire entendre avec sa mauvaise réputation, et le collège devient pour lui un enfer. En 3ème enfin, Jordan décide de réagir. Il est témoin de nouvelles situations de harcèlement. Ça ne peut plus durer, il s’associe avec Marvin, devenu un solide gaillard pour mettre en place une cellule anti-harcèlement avec les autorités du collège.

• VIALTELLE Michel: La sentinelle de l’Ardanko. Sur le chemin des Combardons. 1 vol. br, 200 p, autoédition Michel Vialtelle (12 Route de Chante-Alouette –  03000 Bressolles), 15 €.

C’est un dessin réalisé par sa petite fille Camille qui a inspiré à Michel Vialtelle le début de cette histoire, récit mythologique moderne. Fille d’une sirène et d’un phénix, Aurifailes prend vie dans ce conte dont les chapitres se succèdent à la façon des douze travaux d’Hercule. Face à Gaïa, la Terre, qui peut tout gérer, mais à son propre rythme, Aurifailes intervient plus rapidement pour compenser les excès. Michel Vialtelle porte un regard concerné sur le monde qui l’entoure et en particulier sur la planète. Au fil de ses histoires, chaque catastrophe naturelle apparaît sous les traits d’un personnage. Gouraan est le vent, la tempête, Stéched les déchets ou encore Emésis les tremblements de terre. À travers les situations, l’auteur explore la part de responsabilité de chacun, mais aussi la possibilité d’agir.

• VIOT Zoé : La Forêt de Tronçais. 1 vo. br, 300 p, éd. Héliopoles, 18,50 €.

Mauvaise passe pour Sylvain. Sa femme le quitte, son travail de journaliste n’échappe pas à la crise, sa mère le rend fou et sa chère grand-mère Amarante vient de décéder. C’en est trop ! Sylvain part se réfugier dans la maison que lui lègue « Marrante » à Cérilly, tranquille village au cœur de la forêt de Tronçais. Mais entre vieilles pierres, querelles de voisinage, problèmes d’héritage et garde alternée, la nouvelle vie de Sylvain n’est pas si paisible. Surtout depuis qu’il interroge les habitants sur la mort accidentelle de son père et sur cette mystérieuse photographie qui orne la cheminée d’Amarante. Dans la forêt de Tronçais, les secrets sont bien gardés… Dans son nouveau roman, Zoé Viot nous plonge dans la tourmente d’un homme en pleine crise, perdu dans son présent, à la recherche de son passé. Une galerie de personnages et autant de visions de la nature composent le théâtre de cette enquête palpitante dans l’un des plus beaux massifs forestiers de France. Illustratrice professionnelle, Zoé Viot a d’abord créé un blog où elle raconte avec humour sa vie de mère d’enfant handicapé. Du blog est né en 2020 un premier livre, “Rue des Boulets” (éd. Héliopoles).

• VOISIN Joseph : Fontaine revient, suivi de  Yzeure, promenade des Moulinois. 1 vol. br, 392 p, éd. Association Pré-Textes (pretextes.asso@outlook.fr), coll. Les écrivains oubliés du Bourbonnais (Disponible auprès de la librairie Le Moulin aux Lettres – 03000 Moulins), 20 €.

Joseph Voisin (1882-1969) est né à Yzeure (Allier) où il a toujours vécu. Modeste paysan, apiculteur, soldat entre 1914 et 1918, son goût pour la lecture et l’écriture a fait  de lui un écrivain, un journaliste éclectique, un observateur de son temps et du monde littéraire dans lequel il a réussi à acquérir une place et une autorité surprenante. L’ambition de cette réédition de “Fontaine revient” est de permettre de s’adonner au plaisir de la lecture de l’histoire de Baptiste Fontaine, ce fils de paysan qui aura à choisir sa destinée. Il serait heureux de quitter la discipline militaire, mais il ne se sentait pas joyeux d’aller retrouver la vie campagnarde telle qu’il l’avait connue. En ces quelques semaines qui le séparaient de la libération, il voulait se plonger dans le difficile problème de son avenir. Étendu sur son lit, dans son étroite chambre de sous-officier, il regardait la lampe qui pendait au bout de son cordon. Mais les bonnes idées ne venaient guère… “Yzeure, promenade des Moulinois”, est un  recueil de chroniques journalistiques publié en 1934, qui offre en complément une redécouverte divertissante de Joseph Voisin, mémorialiste. Outre Bellevue qui, avant dix ans, tombera en ruine, les voyageurs des lignes Paris-Lyon, de Bourgogne et du P-O remarquent le belvédère Sainte-Catherine. C’est le Charenton bourbonnais, bien connu, même hors le département … Gagnant vers le bourg d’Yzeure, nous longeons le quartier de Bardon où, autrefois, de leur baguette, les prestigieuses fées avaient construit, en une nuit, une chapelle fort belle, diton. On sait que les eaux de Bardon étaient réputées minérales… Pour les curieux, voici une indication précieuse : un séjour à Bardon était recommandé aux personnes qui souffraient de coliques et de maux d’yeux. À travers la collection “Les écrivains oubliés du Bourbonnais”, l’association Pré-Textes propose de remettre en lumière des auteurs, célèbres en leur temps et tombés dans l’oubli tels que  Albert Fleury, Simone de Tervagne, Harry Alis, Henri Laville et Yvette Prost.

◘ HISTOIRE – DOCUMENTS

• BESSON Monique, BEAUDONNET Hubert (sous la direction de) : Autour du Tacot. Introduction de Jean-François Heintzen. Avant-propos de Monique Besson. 1 vol. br, 125 p, illustrations n-b et en couleur, biblio,  éd. Mémoire du Pays cosnois, 18 € (25 € franco)

“ Autour du tacot” constitue la refonte complète et augmentée  de nombreux articles de la précédente édition, parue en 1999.  Après une mise en bouche sur L’Tacot (Jean-François Heintzen, alias Maxou),  suivie du  Mot et de l’avant propos de la présidente  (Monique Besson), ce hors série se décline en une dizaine de grandes thématiques, comprenant chacune plusieurs articles, dont plusieurs sont inédits : Témoignages –  Les spécialités ferroviaires – Trains, gares et environnement – L’artisanat et le tacot – Les répercussions sociologiques – Les difficultés – Les personnels – Déclin, fermeture et après… – Le tacot en art naïf au XXIè siècle. L’ensemble est rehaussé par une abondante iconographie.   

• CAMPO Alain : Trompez-vous ! 1 vol. br,  258 p, éd. CoolLibri.com, 17,99 €

Coach de vie, Alain Campo partage la sienne dans une autobiographie intitulée « Trompez-vous ». Il relate ainsi son parcours, de la restauration à la formation professionnelle, jalonné de sept licenciements qui lui ont permis de toujours progresser jusqu’à sa situation actuelle. Pédagogue dans l’âme, Alain Campo s’est ensuite lancé dans la formation et le coaching professionnel, il y a plus de 10 ans. “ Il a fallu que je me trompe beaucoup, explique-t-il, pour qu’enfin je comprenne, puis que je puisse transmettre par le biais de la formation et du coaching sur la deuxième partie de ma vie professionnelle. Donc trompez-vous car se tromper sert l’expérience”. Fils de rapatriés arrivés de Tunisie,  Alain Campo a passé toute son enfance et son adolescence à Cosne-d’Allier, où ses parents avaient  choisi de s’installer, à la fin des années 1950. Il a fréquenté l’école primaire puis le collège (l’actuel collège Émile-Guillaumin), avant de poursuivre ses études au lycée hôtelier d’Yzeure, au milieu des années 1970.

• CHOUZENOUX Arlette, CHOUZENOUX Alain, MOREAUX Claude: Les âges de la vie  ou les rites de passage et leurs représentations symboliques dans  la société rurale du centre de la France, au XIXè siècle et au début du XXè siècle. 1 vol. br, illustrations, éd. Association Beaune accueille au fil du temps, 19 €.

Au XIXè siècle et encore au début du XXè siècle,  des rituels et coutumes  marquaient certains moments forts de l’existence, considérés comme des temps “de passage” dans la vie, depuis la naissance jusqu’au deuil final.  Nombre de traditions animaient les sociétés rurales du Bourbonnais. Les cérémonies comme les fêtes (le baptême, l’entrée à l’école,  la communion,  la conscription, le mariage…) pouvaient mobiliser une partie de la population du village. Ces événements constituaient des rites de passage obligés  et permettaient à chacun  de passer d’une étape de sa vie à la suivante, d’un statut social à un autre Chaque rite se déclinait en trois séquences : la séparation d‘avec l’état antérieur suivi du franchissement d’un nouveau seuil et de  l’intégration dans le nouvel état. Ces rites ont perduré jusqu’à ce que les deux guerres mondiales viennent y mettre fin. Cet ouvrage, fruit d’un travail  collectif, a été réalisé  pour accompagner et prolonger l’exposition présentée en janvier et février 2024 à Beaune d’Allier.

 • CONTENSON Christophe de, GIRAUDON Félix : Résister, art et culture en temps de guerre. 1 vol. br, format à l’Italienne,  128 p, illustrations en couleur, éd. Terre des Bourbons, 22 €.

►Avec cet ouvrage, Christophe de Contenson et Félix Giraudon se sont donné pour but de  montrer  l’importance de la culture dans la résistance des Ukrainiens. Dans un pays qui, dans le plus parfait mépris des lois internationales, a subi en février  2022 l’invasion de l’armée russe,  Kyiv a su au cours de combats d’une violence inouïe, repousser l’adversaire pour rentrer désormais dans une autre forme de résistance. Si quelques photos de guerre introduisent l’ouvrage, comme un rappel à ce qui s’y passe toujours, les deux auteurs ont avant tout voulu, a contrario, montrer la beauté de cette ville et la folie que représenterait la destruction de monuments pour des millénaires. “Be brave like Ukraine ”… Ils ont donné la parole à une  jeunesse dynamique, résiliente afin qu’elle témoigne de ses vérités. Ces photographies d’une vie quotidienne en apparence sereine, malgré les alertes missiles, ces peintures murales réalisées par des artistes de renommée internationale, d’autres conjointement avec des artistes ukrainiens, suscitent un émerveillement de chaque instant. Les  tulipes du printemps de Kyiv, les chefs d’œuvres architecturaux et les œuvres d’art essaimées  ici et là témoignent de la force d’une culture comme arme de guerre face à la folie destructrice de l’ennemi. L’intégralité des profits réalisés grâce à la vente de ce livre tiré à 1 500 exemplaires ira au projet “Art of Peace”. Créé à l’initiative des auteurs et mené conjointement avec l’association ukrainienne Art Therapy Force, il vise à apporter, grâce à un bus itinérant et des équipes de professionnels, un soutien psychologique à toutes celles et ceux qui sont  atteints de syndrome post traumatique. Christophe de Contenson est maire de Couzon.

• DEMANUELE Jacqueline : L’écho du passé : Saint-Nicolas-des-Biefs, une paroisse en Montagne bourbonnaise. 1 vol. br, 145 p, illustrations en couleur, éd. Association Ceux du Roannais, 20 €

L’association Ceux du Roannais (9 Rue de la Résistance – 42300 Roanne) s’est donné pour but de promouvoir les recherches sur l’histoire des familles et de leur environnement. Généalogie, histoire et géographie régionales, démographie, étude des coutumes et du folklore, héraldique, paléographie, sociologie,  particulièrement dans l’arrondissement de Roanne et de ses environs, dont la Montagne bourbonnaise. Elle agit aussi pour Protection du patrimoine.

 • DUHAMEL Philippe : Saint-Nicolas-des-Biefs : La mémoire et la vie d’un village en Montagne Bourbonnaise. Préface de Jacques Blettery.1 vol. br, 94 p, biblio,  éd. Les Impliqués – L’Harmattan, 12 €.

Saint-Nicolas-des-Biefs est le village le plus élevé de la Montagne Bourbonnaise, situé à l’écart des grands axes routiers, mais au carrefour du Bourbonnais, de l’Auvergne et du Forez. Sa nature préservée et ses sommets en font le point de rendez-vous des nombreux randonneurs qui arpentent les GR de la région. Son histoire très ancienne révèle les importantes activités de ses verriers, puis de ses sabotiers, qui ont façonné non seulement le paysage de ses bois, mais aussi le mode de vie de ses habitants. On y retrouve le patronyme local de familles implantées depuis longtemps dans la région. Le village n’a pas échappé à l’exode rural, mais ses habitants restent à la recherche de leurs origines et de leur identité particulière. Philippe Duhamel, après avoir  exercé une activité de directeur commercial, a décidé,  à l’heure de la retraite, de se consacrer  à l’écriture. Il se passionne  en particulier pour l’histoire de plusieurs régions de France. La famille paternelle de son épouse étant originaire de Saint-Nicolas-des-Biefs, il a voulu connaître l’histoire de ce village et a entrepris de nombreuses recherches, révélant des informations inconnues à ce jour.

• FILLETON Dominique : La Montluçonnaise Boxe depuis 1921.  Préface de Hacine Chérifi  1 vol. br, 345 p, illustrations, éd. Champs-Élysées, 30 €. 

Depuis une dizaine d’années, le Montluçonnais Dominique Filleton  s’est lancé dans l’écriture puis dans l’édition. Son coup d’essai avait été un  livre de photographies qui avait attisé la nostalgie de tous ceux qui avaient fréquenté pendant un demi-siècle la piscine Saint-Jean, à Montluçon.  Entre  de nombreux autres  recueils photographique thématiques, des romans policiers au nombre de quatre, et la création du groupe Facebook “Quand tu as connu Montluçon comme ça” (devenu “Tu sais que t’es de Montluçon quand”…), il n’a guère chômé. En 2017, il avait déjà fait paraître un livre intitulé “Les anciens sportifs  montluçonnais depuis 1885”, dans lequel il évoquait entre autres  l’histoire du club  de La Montluçonnaise Boxe, à travers une sélection d’une trentaine de photos. Dans cette nouvelle publication, il a choisi de récidiver mais en consacrant ce nouvel opus exclusivement à ce  club, à la fois centenaire et quasi mythique, dans l’univers sportif local.

• FILLETON Dominique : Les archives criminelles et judiciaires en Bourbonnais : Tome 1 : 19071926. 1 vol. br, 250 p, éd. Champs-Élysées (disponible à la librairie du Vieux Montluçon : 12 place Notre-Dame – 03100 Montluçon), 20 €.

►  Ce premier tome qui couvre la période entre 1907 et 1926 présente une soixantaine d’affaires criminelles, glanées dans les journaux de l’époque. Féru de faits divers  depuis longtemps, Dominique Filleton  qui a à son actif une cinquantaine d’ouvrages,  a assisté à de nombreux procès  devant les tribunaux de Moulins, Montluçon, Riom, Nevers, Guéret ou Châteauroux.  Habitué à consulter les archives municipales de Montluçon, il en a extrait des articles concernant quelques unes des grandes affaires criminelles qui ont, en leur temps, défrayé la chronique  bourbonnaise : des  crimes crapuleux ou passionnels, des affaires d’empoisonnement, des  viols,  des infanticides, des vols qualifiés…Le tout vu à travers le prisme de la  presse locale avec les journaux  Le Centre, avant guerre, puis Le Centre républicain, Centre-Matin et  La Montagne, après guerre.

• FILLETON Dominique : Les archives criminelles et judiciaires en Bourbonnais : Tome 2 : 1926-1947.  1 vol. br, 250 p, éd. Champs-Élysées, 20 €.

Ce deuxième tome qui couvre la période entre 1926 et 1947,  présente une soixantaine d’affaires criminelles, glanées dans les journaux de l’époque. Habitué à consulter les archives municipales de Montluçon, Dominique Filleton en a extrait des articles concernant quelques unes des grandes affaires criminelles qui ont, en leur temps, défrayé la chronique  bourbonnaise : des  crimes crapuleux ou passionnels, des affaires d’empoisonnement, des  viols,  des infanticides, des vols qualifiés…Le tout vu à travers le prisme de la  presse locale avec les journaux  Le Centre, avant guerre, puis Le Centre républicain et  La Montagne, après guerre.

• FILLETON Dominique : Les archives criminelles et judiciaires en Bourbonnais : Tome 3 : 1947-1954. 1 vol. br, 250 p, éd. Champs-Élysées, 20 €.

Ce troisième tome qui couvre la période entre 1947 et 1954 présente une soixantaine d’affaires criminelles, glanées dans les journaux de l’époque. Habitué à consulter les archives municipales de Montluçon, Dominique Filleton en a extrait des articles concernant quelques unes des grandes affaires criminelles qui ont, en leur temps, défrayé la chronique  bourbonnaise : des  crimes crapuleux ou passionnels, des affaires d’empoisonnement, des  viols,  des infanticides, des vols qualifiés…Le tout vu à travers le prisme de la  presse locale avec les journaux  Le Centre républicain et  La Montagne, après guerre.

• GASTON Gisèle : Album Souvenirs. Bellerive-sur-Allier, avant-hier, hier et aujourd’hui.  1 vol. br, 154 p, illustrations n-b, éd. Une mémoire pour l’avenir, 15 €

Qui n’a pas feuilleté un grand album de photos à la couverture bleutée et brodée,  sorti de la grande armoire d’une grand-mère. La ville de Bellerive-sur-Allier est déjà bien connue à travers différents ouvrages historiques. Celui-ci est plus intime. Il met en valeur des lieux, des rues, des commerces, des monuments aujourd’hui disparus qui côtoient des personnages, des jeux d’enfants, de futurs champions en gymnastique. Le tout, sous l’œil du facteur à bicyclette, de l’instituteur ou du cantonnier. C’est aussi une invitation à monter  dans le car des  TPN et à  partir à la découverte de ces temps-là, à tout jamais révolus.

• GASTON Gisèle : Le bistrot de Joséphine. 1 vol. br., 190 p, illustrations n-b, éd. Une mémoire pour l’avenir,  20,00€

Le bistrot de Joséphine était situé  à Treteau, au hameau de Coutant, sur la route de Varennes-sur-Allier. Joséphine se levait dès l’aube, allumait le fourneau de fonte bleu et après avoir bu un bol de café-chicorée, se mettait à l’ouvrage. Elle aimait partager ses savoirs culinaires et pour l’auteure qui l’a bien connue, il était tout  naturel qu’à son tour elle transmette ses recettes. 120 recettes qui vous régaleront et votre récompense sera alors là, lorsque vos invités vous demanderont : “Comment as-tu fait cette mousse au chocolat et cette délicieuse tarte à la rhubarbe” ?  Ancienne infirmière dans le secteur psychiatrique, originaire de Treteau, où elle a passé son enfance et son adolescence, Gisèle Gaston est à l’origine de l’association Une mémoire pour l’avenir. Depuis une vingtaine d’années écrit sur le Bourbonnais et elle a à son actif une quarantaine de titres.

• GASTON Gisèle : Personnages atypiques en Bourbonnais. Madeleine et Gisèle racontent. 1 vol. br, 60 p, illustrations en couleur, éd. Une mémoire pour l’avenir, 10€

Madeleine et Gisèle retracent la vie d’une douzaine de personnages bourbonnais. Personnages appelés roulants, mendiants, passants, vieux, ayant une vie simple mais toujours honnête. Ces personnages, hauts en couleur, passaient régulièrement dans les fermes du Bourbonnais. Ils arrivaient tranquilles, sans plaintes, toujours  souriants. Quels étaient leurs noms? Personne ne le savait. Ils travaillaient quelques jours ça et là, simplement pour une soupe et le droit de dormir à l’abri. Puis ils repartaient,  au petit matin, sans aucun bruit. D’autres habitaient de petites bicoques et y vivaient chichement, cherchant à rendre service dans les environs. Certains un peu bredins parcouraient les chemins et les champs. C’est tout cet univers que reconstitue ce livre.

• HOUTE Arnaud-Dominique (sous la direction de) : Les belles époques de Dominique Kalifa : retour sur une œuvre d’historien. 1 vol. br, 316 p,  éd. Éditions de la Sorbonne, coll.  Histoire de la France au XIXè et XXè siècles, 22 €.

Le brutal décès de Dominique Kalifa, à Brugheas, le 12 septembre 2020, a été un choc inattendu pour ses proches, ainsi que pour ses collègues, lecteurs et étudiants. Né à Vichy, en septembre 1957, il était  professeur d’histoire du XIXe siècle à l’université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, et auteur d’une œuvre importante et largement discutée en France et à l’étranger, Dominique Kalifa a laissé une empreinte marquante, tant par ses livres et ses enseignements que par son inventivité méthodologique et son charisme personnel. Conçu comme un hommage scientifique et amical, cet ouvrage rassemble 31 contributions, la plupart présentées lors du colloque organisé en Sorbonne (9-11 décembre 2021) dont ce volume rassemble et enrichit les actes. Sous la plume d’historiennes et d’historiens de plusieurs générations et de plusieurs pays, ce livre propose un portrait de Dominique Kalifa à travers la présentation et l’exploration de son œuvre et de ses sujets de prédilection. On y discute donc de la notion d’imaginaire social ; on s’interroge sur les limites chronologiques du XIXe siècle ; on réfléchit à ce que les historiens peuvent tirer des images et des sons. On y parle surtout d’enquête et de crime, d’amour et de chrononymes, de mauvais garçons et de jeunes libérées. De Marseille au Mexique en passant par l’Italie et le Japon, on croise La Joconde, La grande illusion et les Peaky Blinders. Et plane sur l’ensemble l’ombre de Fantômas.

• L’eau à boire – Archéologie de l’eau en ville, des origines au XXè siècle. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Cercle d’archéologie de Montluçon, 26 €.

Publié sous la direction d’Olivier Troubat, président du cercle d’archéologie de Montluçon, “L’eau à boire – Archéologie de l’eau en ville, des origines au XXè siècle”, revient en détail sur l’alimentation en eau de la ville de Montluçon, depuis les origines, en retraçant l’histoire des modes de captage, d’adduction et de distribution du précieux liquide. L’idée  est venue à la dizaine de contributeurs  lors du confinement de 2020. Trois  années de travail, de recherches de documents et d’exploitation des archives ont ensuite été nécessaires sur ce thème fondamental de l’eau. Pourquoi l’eau  est-elle  si importante pour fonder et installer une ville ? En quoi a-t-elle un lien avec son évolution ? C’est à ces  question et à bien d’autres que cet ouvrage, rehaussé de nombreuses illustrations,  entend répondre

• LECOQ Jean-Christophe, DEGEZ Johnny : Dunlop, l’air publicitaire. 1 vol. br, 250 p, illustrations en couleur, éd. du Caoutchouc, 30 € (prix de lancement) – 49 € (prix définitif).

Collectionneur invétéré, Jean-Christophe Lecocq a amassé durant trente ans plus de 3.000 objets publicitaires Dunlop. Un trésor de guerre que celui qui n’a jamais travaillé au sein de l’entreprise aurait voulu partager avec le public à travers un musée. Faute de voir ce projet aboutir,  avec le soutien de Johnny Degez, collectionneur d’affiches, il a choisi de partager son « trésor » à travers  cet album intitulé  Dunlop, l’air publicitaire. L’ouvrage de plus de 250 pages répertorie des centaines d’objets  créés à la gloire du fabricant de pneus installé dans la cité des bords du Cher depuis le début des années 1920. Le résultat, c’est un véritable inventaire à la Prévert, avec des cendriers, des briquets, des casquettes, des calendriers, des presse-papiers, des éventails, des balles de golf, des raquettes de tennis ou encore des voitures miniatures.  Au gré de ses pérégrinations pour dénicher la pièce de collection qui lui manque, Jean-Christophe Lecocq a même déniché une boîte d’un jeu de société Les routiers sont sympa, sponsorisé par RTL et Dunlop.

• LONDRES Albert : Le Juif errant est arrivé. Récit. 1 vol. br,  260 p, éd. L’Antilope, coll. L’Antilopoche, 9,50 €

Utilisant l’Histoire pour en expliquer l’actualité, Albret Londres était en 1929  au sommet de sa gloire, lorsqu’il a décidé  d’entreprendre l’une de ses plus grandes enquêtes sur  un sujet qu’il connaissait mal: les juifs. S’ensuit un périple à travers une Europe troublée. Voyage qui commence à Londres, se poursuit à Paris en passant par les ghettos de Pologne et de Transylvanie, avant de le conduire en Palestine. Étonnamment, Albert Londres ne se rendra pas en Amérique, bien qu’il en parle à de nombreuses reprises. Dix-huit ans avant la création de l’État hébreu, son optimisme sur le sort des communautés juives de Palestine se traduit par vingt-sept articles initialement publiés en 1929 dans le journal  Le Petit Parisien  et qui donneront matière à ce livre essentiel. Tout au long de son enquête, Albert Londres relate ces extrêmes dont il est le témoin. En découvrant Tel-Aviv, il débarque à une période cruciale, où ce contraste le saisit. Loin de la misère des ghettos d’Europe centrale, la ville est ensoleillée. Les siècles d’oppression ne sont plus. Il y découvre des Juifs se comportant tels des citoyens d’un pays nouveau, dans une ville moderne et propre. Mais le trouble demeure. Le gouvernement britannique a trop promis, préparant une collision qui surviendra bien vite. La Palestine aux Arabes et aux Juifs ne sera pas telle que tous la rêvaient et l’espéraient. Par cette enquête exceptionnelle, Albert Londres n’hésite pas à avancer sur ces jugements, quitte à se tromper. Tout au long de sa lecture, chacun peut se forger sa propre opinion, et c’est là l’une des grandes forces de celui qui fut un formidable journaliste, fondateur du grand reportage.

• LONDRES Albert : Le Juif errant est arrivé. Nouvelle édition.  1 vol. br, 240 p, éd. Arléa, coll. Arléa Poche, 10 €.

► En 1929, Albert Londres entreprend une enquête internationale  sur le peuple juif. Au terme d’un périple qui, de Londres à Prague, en passant par les ghettos de Pologne et de Transylvanie, le conduira jusqu’en Palestine, il rentre avec vingt-sept articles qui formeront la matière de ce livre. Dix-huit ans avant la création de l’État hébreu, et malgré la violence des pogroms et des témoignages bouleversants qu’il relate, Albert Londres reste optimiste sur le sort de ces communautés juives.

• LONGO Giulia, THIVOLLE Guennola, REGOND Annie : Trésors du baroque : la peinture en Bourbonnais  au XVIIè siècle. Préface de Claude Riboulet. 1 vol. relié, 112 p, 70 illustration n-b et en couleur, biblio, éd. Faton, 26 €.

Le musée Anne-de-Beaujeu consacre sa nouvelle exposition à la commande artistique en Bourbonnais au XVIIe siècle. Période souvent moins considérée, le Seicento compte pourtant des trésors de la peinture dans cette province ainsi qu’une activité artistique intense, liée aux commandes de la noblesse et du clergé. Grâce à des prêts d’institutions nationales et régionales, le musée Anne-de-Beaujeu propose de (re)découvrir cette période, qui a donné naissance à de nombreux chefs d’œuvre, signés par des artistes comme Laurent de la Hyre, Pierre Parrocel, Isaac Moillon ou Rémy Vuibert, élève de Simon Vouet. Trésors du Baroque présente des tableaux inédits, plusieurs n’ont jamais été exposés et un certain nombre ont été redécouverts ces dernières années. Véritable programme de réhabilitation d’un siècle peu considéré, cette exposition permet de redonner son éclat à cette période riche de création.

• Montluçon pépinière d’architectes (1830-1960). 1 vol. br, illustrations, éd. Cercle généalogique et héraldique du Bourbonnais,  20 €

Sous la pression du développement industriel au XIXe siècle, Montluçon a vu sa population multipliée par sept, passant d’une petite sous-préfecture de 5 000 habitants à la principale ville du département avec 35 000 habitants  en 1900. Si cet accroissement a pu ralentir au XXè siècle, la ville n’en a pas moins gagné encore en population et elle a  atteint son apogée en 1968 avec 58 000 habitants. La grande majorité de cette nouvelle population est constituée d’ouvriers. Les municipalités successives ont dû adapter la ville et ses infrastructures. L’extension de la population a entraîné en cascade l’extension du nombre de logements, de la voirie, des écoles, des banques, des services municipaux, de l’hôpital, … Derrière ces réaménagements, agrandissements et constructions nouvelles, des architectes ont œuvré. Du seul Léger Tailhardat installé à Montluçon en 1840 à la vingtaine de ses successeurs, ils ont chacun contribué à rendre vivable et agréable la ville. Les préoccupations sanitaires et hygiéniques des maires du XXè siècle trouveront leurs réalisations chez ces hommes de l’art. Au coin de chaque rue, la ville garde gravé dans la pierre le souvenir de leur travail. A travers cette brochure, on pourra donc redécouvrir les architectes qui ont changé Montluçon entre 1830 et 1960.

• PARISOT Hélène (Textes réunis par) : Agriculteurs, témoignages 1900-2023. 1 vol. br, 144 p, éd. du Mauconduit, Coll. Vivre, écrire, 13 €.

Les paysans représentent aujourd’hui en France 2,5 % de la population active alors qu’ils étaient 42 % en 1901. Les huit témoignages inédits d’agriculteurs et d’agricultrices publiés dans ce livre, provenant des archives de l’Association pour l’autobiographie et le Patrimoine Autobiographique, traversent le XXè siècle et racontent cette gigantesque évolution. Ces témoins ont connu l’agriculture traditionnelle puis participé à la mutation agricole des Trente Glorieuses qui a nourri la France et l’a placée au rang des grandes puissances exportatrices. Avec humilité, ils évoquent leur métier, qui est une véritable vocation, et le travail acharné au contact de la nature qu’ils contribuent à modeler et à exploiter. Tous sont poussés par l’urgence de raconter des existences qui, à peine vécues, semblent déjà appartenir au passé, emportées par l’exode des campagnes et le bouleversement des modes de vie ruraux. Pour mettre en perspective ces témoignages d’hier, la directrice d’ouvrage, Hélène Parisot, donne la parole à un exploitant vosgien en activité, confronté aux défis colossaux de l’agriculture d’aujourd’hui. Parmi ces écrits, figure un texte de  Joseph Blanchet, agriculteur à Sazeret (Allier). Décédé en 2012, il avait  écrit ses mémoires en 1996. Dans l’extrait choisi d’une quinzaine de pages, il évoque les profondes mutations qu’a connues l’agriculture française à partir des années 1950 et durant les fameuses Trente Glorieuses : le début de la motorisation, l’emploi généralisé d’engrais pour augmenter les rendements et la production, l’arrivée de l’électricité sur les exploitations qui a amélioré le confort mais qui a aussi allongé les journées de travail en hiver. Il est aussi question du manque de main-d’œuvre et de  la dureté du travail…

• PINASA Delphine, POINCHEVAL Annabelle (sous la direction de) : Cabarets ! : Revue de costumes. 1 vol. relié, 174 p, 177  illustrations n-b et en couleur, éd. Silvana editoriale, coll. Centre national du costume et de la scène,  27 €.

S’inscrivant à la fois dans l’histoire et le renouvellement permanent, le costume de cabaret participe amplement à véhiculer l’image de ces scènes colorées, foisonnantes et joyeuses que nous connaissons tous, au moins à travers les œuvres de peintres, illustrateurs, photographes. L’exposition Cabarets ! et ce catalogue portent un regard ouvert et curieux sur les scènes contemporaines des maisons historiques – Moulin Rouge, Crazy Horse, Lido, Paradis Latin, Chez Michou – mais aussi sur les artistes indépendants, créatures de la nuit, adeptes de l’effeuillage et autres spécialistes du travestissement, dont quelques égéries mondialement connues. Toutes et tous, de Montmartre à Bordeaux, de Rennes au Quartier latin, manifestent leur créativité, leur savoir-faire et leur inventivité à travers des silhouettes, matières et mélanges aussi variés que l’éventail des propositions scéniques : de la plume, du plastique, des paillettes, du feutre, de la soie, du tulle, de l’argile… Tout concourt au merveilleux, à l’étrange, à la curiosité. Pour composer cet ouvrage, divers spécialistes ont été sollicités autour du thème et sujet central qu’est le corps en jeu : au cabaret, le corps focalise toutes les attentions, à commencer par celle de le vêtir – ou le dévêtir – le transformer, le magnifier, donner à l’artiste l’aisance nécessaire à sa présence sur scène et au cœur du public. Il doit pouvoir briller, se révéler, performer dans un costume qui parfois le contraint. Métiers d’art, inventions, recherches et trouvailles ouvrent le champ de tous les possibles pour nous éblouir, mais aussi nous questionner sur nous-mêmes, sur notre rapport au monde et à l’autre à travers ces doubles étranges et fascinants qui peuplent les cabarets.

• Souvigny, Trésors d’un prieuré clunisien. Préface de Claude Riboulet, président du conseil départemental. 1 vol. relié, 328 p, 420 illustrations en couleur, disponible dans les librairies locales et au musée de Souvigny, 39 €.

Le dernier ouvrage important sur Souvigny, qui avait été publié en 2012, se concentrait sur l’architecture et l’archéologie, après une période intense de fouilles. Dix ans plus tard, de nouvelles recherches centrées sur son patrimoine statuaire et sur ses liens avec l’empire monastique de l’abbaye de Cluny, ont conduit à l’élaboration de  ce nouvel ouvrage: “Souvigny, Trésors d’un prieuré clunisien” doit soutenir cette candidature à l’inscription au  Patrimoine mondial de l’Unesco, dont le dossier sera finalisé en 2025. Les textes et les 420 photos et dessins permettent de détailler, de comparer, de  ressusciter le faste et  mesurer les dégâts depuis la Révolution française Actuellement le site prieural, malgré sa magnificence à restaurer ne bénéficie pas d’une protection de l’État comme les cathédrales. C‘est la commune qui porte, à la hauteur de ses moyens et grâce à une équipe de passionnés, l’entretien et la mise en valeur de ce patrimoine.  Au-delà du  seul prieuré de Souvigny, cet ouvrage évoque d’autres cités  telles que  Saint-Menoux, Meillers ou encore Mozac qui sont aussi candidates à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Par ailleurs, cinq autres sites clunisiens bourbonnais sont concernés : Arronnes, Broût-Vernet, Châtel-Montagne, Neuilly-en-Donjon et Saint-Germain-des-Fossés.  Parmi les 25 contributeurs, historiens, archéologues, ou conservateurs, figurent  des chercheurs locaux : l’archéologue Sophie Liegard,  l’historienne Annie Regond, la conservatrice des antiquités et des objets d’art de l’Allier, Guennola Thivolle, le restaurateur Hubert Boursier. Ils s’ajoutent à une vingtaine  d’autres spécialistes  venus de toute la France, à l’image de  Pierre Taillefer, conservateur à la DRAC Normandie ou de  Yuko Katstutani, docteur en Histoire de l’art de l’université de Strasbourg.

◘ DIVERS

• DEMAY Ornelle : L’Allier en boule. 1 vol. br, 65 p, illustrations,  éd. la Chouette photographe, 11,60  €.

► Présentation de l’ouvrage par l’auteure : “Grâce à la lensball (une boule en verre placée devant l’objectif), partez en balade dans le beau département de l’Allier sous un nouvel angle de vue. Professionnelle de la photographie depuis 2020 avec la création de ma micro-entreprise « La Chouette Photographe » en septembre de cette même année. J’ai réalisé ces prises de vue avec le Canon 700d, le Nikon d3100 et le Canon eos6d”. Originaire de Montluçon, Ornelle Demay entend défendre son territoire et le mettre en valeur par ses photographies. Depuis 2020, elle est photographe pour son propre compte.

• DENOUX-DEWALD Maud : Révélez votre potentiel créatif. Soixante défis à réaliser. 1 vol. br, 160 p, éd. Mercileslivres,  coll. Loisirs créatifs, 13,95 €.

► Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaitent tester de nouvelles approches, les débutants comme les plus confirmés. On y découvre une soixantaine de défis innovants, répartis en huit chapitres, à réaliser dans l’ordre (ou non). Chaque défi est conçu pour explorer de nouvelles idées, briser les barrières de la routine et élargir les horizons de l’imagination. Les thématiques choisies, du végétal à l’animal, en passant par l’humain et l’architecture, sont variées et inspirantes et le but est de donner envie de découvrir de nouvelles techniques. Ce carnet, accessible à tous les niveaux, permet donc  de développer sa créativité en réalisant une série de défis stimulants. En allant du dessin au collage, en passant par la peinture, ce livre permettra à chacun d’élargir son  horizon artistique en explorant de nouvelles pratiques. Maud Denoux-Dewald, qui réside dans l’agglomération montluçonnaise, est illustratrice.

• PLANTIN Alban : Lumbago, le kiné qui ne savait pas soigner son propre mal de dos. 1 vol. br, 138 p, éd.  L’Harmattan, coll. Récits de vie, 15 €.

► Vous vous rendez au travail un après-midi de juillet, vous attachez votre vélo comme d’habitude, mais ce jour-là c’est différent. Quelque chose vient de céder dans votre dos. Quelques minutes plus tard, vous êtes emprisonné dans un carcan de douleur et vous ne pouvez plus bouger. Deux heures plus tard, vous êtes aux urgences et même les antalgiques les plus forts ne parviennent pas à vous soulager. Généralement, c’est pourtant à vous qu’on demande des conseils pour le mal de dos, car vous enseignez le traitement de la lombalgie. Mais quinze jours plus tard, vous ne pouvez marcher que quelques mètres et les médicaments sont vos meilleurs amis. Alors que votre corps est contraint à l’immobilité, votre esprit devient frénétique et vous commencez à vous poser des questions, beaucoup de questions. C’est ainsi qu’est né ce récit, qui se veut à la fois éducatif, réflexif et récréatif, écrit dans l’urgence du témoignage.  Après avoir exercé principalement en cabinet libéral, mais aussi en hôpital et en centre de rééducation pendant dix-huit ans, Alban Plantin est depuis dix ans responsable  pédagogique à l’Institut de formation en masso-kinésithérapie de Vichy. Passionné autant de littérature que de science, il a rédigé plusieurs articles scientifiques et il intervient dans des congrès professionnels sur le thème du mal de dos.

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AUVERGNE – VELAY

◘ LITTÉRATURE

• AMIS Evan : L’empereur des chats : Tome I : Nouveaux horizons. 1 vol. br, 420  p, autoédition Evan Amis – Disponible sur le site Amazon,  12,99 €.

► La vie sur la planète natale de Reveny était misérable et au bord de la fin, jusqu’à ce qu’une nation venue d’une autre planète vienne le sauver. Il découvre alors l’existence de l’Empire, plusieurs planètes où les humains vivent en harmonie avec des chats humanoïdes sous la protection d’un de leurs dieux : Ragnaer. Reveny, rêveur, désireux d’aventure et ayant tant envie de partir de son monde natal, est alors approché par un mystérieux dieu qui lui propose une place très spéciale auprès de l’Empereur Ragnaer, à condition qu’il sache prouver qu’il est capable d’avoir les épaules pour cette tâche avant cent jours. Reveny devient alors un élu, un apprenti demi-dieu aux côtés de quatre autres jeunes de son âge eux aussi recrutés par des dieux. Il souhaite trouver sa place dans ce monde et en découvrir plus sur les merveilles que le monde des chats a à offrir. Il apprend donc avec l’aide de ses nouveaux amis l’histoire de ces humains et des chats, leurs villes, leur langue… Mais Reveny doute toujours de ses capacités pour prouver sa valeur à ceux qui l’ont recruté, alors qu’au loin un mal se dresse et complote dans l’ombre pour renverser la civilisation chat. Avec la nouvelle responsabilité qui pèse sur ses épaules, il devra aider les chats à ramener la paix et combattre ce nouvel ennemi. Dans ce monde dont il ne connait rien et au milieu de ses doutes, Reveny saura-t-il relever les défis et se surpasser ? Avec “Nouveaux Horizons”, à  tout juste 20 ans, Evan Amis signe le premier tome de sa saga fantastique en devenir, “L’empereur des Chats”. Le jeune auteur qui réside à Orléat (Puy-de-Dôme)  ne compte pas s’arrêter là, et a déjà en tête le synopsis d’une douzaine d’autres romans dans la continuité du premier.

 • AZAM Jean-Paul : Mots et merveilles d’Occitanie. Anthologie Littéraire illustrée. 1 vol. br, 200 p, illustrations en couleur, éd. Papillon Rouge (27 rue du général de Gaulle – 34560 Villeveyrac) , 29,90 €.

► L’Occitanie aimante, éblouit. Depuis des siècles, elle a inspiré quantité d’écrivains célèbres séduits par ses paysages, son art de vivre, son ­histoire, ses habitants hauts en couleur… Le lecteur pourra découvrir dans ces pages les plus beaux textes qu’une centaine d’auteurs ont consacrés à la belle Occitanie. Une invitation à voyage, à rêve,  à admirer ce vaste espace en emboitant leurs pas. Liste des auteurs cités : Albert Camus – Françoise Sagan – Victor Hugo – Paul Éluard – George Sand – Lawrence d’Arabie – Antoine de Saint-Exupéry – Philippe Delerm – Jean Carrière – Ernest Hemingway – André Breton – Gustave Flaubert – Paul Valéry – Claude Nougaro – Émile Zola – André Malraux – Stendhal – Georges Brassens – Hector Malot – Chateaubriand – Simone de Beauvoir – Charles Baudelaire – Alain-Fournier – Jacques Lacarrière – Charles Trenet – André Gide – Jean-Pierre Chabrol – Alphonse Daudet – André Chamson – Robert Louis Stevenson – Michel Houellebecq – Jean-Jacques Rousseau – Christian Signol – Maurice Druon – Hans Christian Andersen – Maurice Genevoix- Jean Racine – Guillaume Apollinaire – Rudyard Kipling – Antonin Artaud – Joseph Delteil – Claude Simon – Julien Gracq – Umberto Eco – Albertine Sarrazin – Philippe Labro – François Mauriac – Antoine Blondin…

• BARDOT Thierry : Les méprises. Nouvelle édition. 1 vol. br, 390 p, éd. de Borée, coll. Terres de poche, 5,95 €.

À l’insu de ses parents, éleveurs au domaine du Grand- Pommier, Fanette aime Servais, un jeune braconnier qui partage ses sentiments. Dans la ferme voisine du Calot, un couple s’enfonce irrésistiblement dans l’ennui ; Edmond, ébéniste, ne vit plus que pour son travail tandis que sa femme, Adélaïde, s’étourdit dans les bras du père de Fanette. Sur ce fond de secrets mal gardés,  apparaît un mystérieux animal sauvage qui décime le cheptel du Grand-Pommier… Un jour, Adélaïde est retrouvée morte, au pied d’une falaise, avec à ses côtés  un molosse. Seul Servais refuse de croire à l’hypothèse d’un simple accident, d’autant qu’il avait  pu voir le loup obéir à des sifflements humains…

• BARON Sylvie : Les petits meurtres du tricot-club : Tome 2 : Une affaire de cœurs. 1 vol. br, 270 p, éd. Calmann-Lévy, 14,90 €.

Mort suspecte et pelotes de laine dans un petit village du Cantal…L’arrivée de Géraldine, la sœur de la coiffeuse, ramène l’effervescence à La Grenouille, le bar-épicerie où se réunit le Tricot-Club de Valuéjols, charmant village cantalien au cœur de la Planèze de Saint-Flour. La pétulante jeune femme est révoltée par le classement de l’affaire dite « des amants de la Planèze ». Un an auparavant, deux jeunes amoureux, Nadia et Max, ont voulu se donner la mort en sautant du haut d’une falaise. Nadia a succombé mais Max en a réchappé. L’enquête a confirmé la thèse d’une tentative conjointe de suicide. Or Géraldine a appris par une amie commune que Nadia n’avait jamais manifesté la moindre envie suicidaire. Pour elle, pas de doute : ce double suicide à demi raté cache en fait un épouvantable meurtre ! Il n’en faut pas plus pour que Joséfa et ses amis du Tricot-Club veuillent en avoir le cœur net…

• BARRAL René : La couleur de l’espérance. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 530 p, éd. À vue d’œil,  coll. Corps 18 – Terroir, 28 €.

Manon, belle jeune fille de 15 ans, lutte contre la malédiction prononcée à sa naissance par l’accoucheuse du village. Maltraitée par ses parents, harcelée par Victor, un jeune braconnier peu recommandable, le maire décide d’intervenir et la fait embaucher par les Fabre, des agriculteurs aimants. Alors qu’elle s’éprend de Julien, le fils de la famille, celui-ci est appelé pour 24 mois en Algérie et préfère ne pas s’engager dans une relation avant son départ. De son côté, vexé d’avoir été éconduit, Victor décide de se venger et ne laisse aucun répit à celle qu’il dit aimer. La malédiction prononcée à sa naissance condamnerait-elle Manon à une vie de misère ?

• BAUDIN Cécile : La constance de la louve.  1 vol. br, 496 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans  Terres de France, 23  €.

Monts de la Margeride, hiver 1835. Un étudiant en médecine est découvert mort devant l’asile d’aliénés qui l’accueillait en formation. Il se serait perdu dans la tempête de neige qui faisait rage la nuit précédente. Mais le juge de paix de Saint-Alban, par ailleurs lieutenant de louveterie, s’interroge sur l’étrange décès. Aidé par une infirmière de l’asile, il met au jour une série d’incohérences, et d’indices troublants. La piste encore fraîche le mène jusqu’au canton voisin où il déterre d’autres mystères, plus anciens, plus obscurs, qui impliqueraient des notables. En ce début de XIXe siècle, dans une ruralité où les progrès scientifiques et technologiques se font attendre, l’ombre de la bête du Gévaudan plane toujours sur les monts de la Margeride. Mais n’y aurait-il pas pire prédateur qu’elle ? Une enquête aussi passionnante que ténébreuse.

• BIANCHI Mirose : De chacun, ce que j’en sais. 1 vol. br, 320 p,  éd. The book edition.com, 16,99 €.

Une biographie fictive à trame policière qui relate à la fois  l’histoire de Camille, contrainte à la fois de prendre la fuite pour sauver sa vie et celle d’un petit garçon… À la veille de perdre son emploi de serveuse dans une auberge située en Bourgogne, décidée à aller de l’avant, Camille, âgée de 22 ans, vise à s’assurer de meilleurs lendemains. Sa rencontre avec  Mélina et Gilles, parents d’un bébé prénommé Romain, marque le point de départ de vingt années effeuillées, parsemées d’amour, de drames et d’espoir retrouvé. Confrontée à une réalité qui la dépasse, Camille fait le choix de prendre la fuite pour sauver sa vie et celle de l’enfant. Ses pas la conduisent au domaine de l’Hermitage. Sur fond d’enquête policière, chaque résident se dévoile. Camille trouve là, si ce n’est son havre de paix, son havre de stabilité en se liant affectivement, aveugle aux intrigues qui l’entourent. Née en Algérie en 1950, Mirose Bianchi, rapatriée à l’âge de 12 ans, s’est fixée à Riom en 1983  après avoir fait carrière dans la fonction publique.“ De chacun, ce que j’en sais”  est   son tout premier roman.

• BOGARD Odile : Sous le joug. 1 vol. br, 192 p, éd. du Mot Passant, 17  €.

En 1878, dans une petite bourgade de Haute-Loire, Marguerite, une journalière, accouche de son quatrième enfant. Son mari, Pierre, est mort deux mois plus tôt alors que les moissons s’achevaient, dans des conditions qui restent floues, rendant également leur fils aîné impotent. La jeune veuve va connaître alors des jours difficiles : élever ses enfants sans l’autorité de leur père et survivre financièrement d’autant plus que Vidal, l’homme qui employait son mari, n’a jamais réglé le dernier salaire qui fait tant défaut. Marguerite subit une nouvelle vie inattendue, étouffée par sa condition de femme, mais entourée par sa famille et par Étienne, un vieil ami, toujours épris d’elle. Marguerite pense alors se faire engager par Vidal pour rechercher la vérité et la justice. Malmenée, humiliée, la jeune femme va devoir faire preuve de courage… Passionnée d’histoire et attachée à sa Haute-Loire natale, Odile Bogard  est professeure des écoles, dans l’Allier, depuis une quinzaine d’années.

• BOUCHEIX Bernard : La dame aux œillets rouges. 1 vol. br,  190 p, éd. Noblesse (Royat) – Diffusion Créer Édicentre, 19 €.

Vicomtesse de Bonnemains… Fabuleuse histoire sentimentale d’une égérie de la IIIe République. Marguerite, née Brouzet, épouse d’une noblesse d’Empire, influença considérablement l’histoire nationale. Son amant, le célébrissime ministre de la Guerre et brave général Boulanger, possédait l’armée dans une main et le peuple dans l’autre. Étant donné la volonté populaire qui l’idolâtrait, une voie royale aurait pu le conduire à conquérir le pouvoir. L’œillet rouge, signe de ralliement du boulangisme, fédéra d’immenses foules en faveur du futur maître de la France : Georges 1er. Toutefois, l’Histoire en fut tout autre. Cet extraordinaire récit politico-sentimental est digne d’une tragédie lyrique. Exilé en Belgique, se suicidant sur la tombe de sa maîtresse, l’empereur des amoureux a retrouvé pour l’éternité sa dame aux œillets rouges. De cette épopée hallucinante, il est gravé sur la pierre tombale de cet amour clandestin légendaire : Marguerite 19 décembre 1855 – 16 juillet 1891 « À bientôt » Georges 29 avril 1837 – 30 septembre 1891 « Ai-je bien pu vivre 2 mois ½ sans toi ! »

• BOUCHEIX Bernard : L’empereur des amoureux : le général Boulanger. 1 vol. br,  245 p, illustrations, éd. Noblesse (Royat) – Diffusion Créer Édicentre -, 19 €.

Georges 1er… L’une des plus belles histoires d’amour au monde nous est inspirée des souvenirs vécus de Marie Quinton (1854-1933), sœur douairière, gardienne de ces illustres amants. La Belle Meunière nous lève le voile sur l’intimité du couple. Cupidon atteignait ses proies d’un regard bleu acier, mais l’une d’elles fut fatale. L’empereur des amoureux en souffrance, n’est plus. Psyché, une princesse à la beauté si parfaite aux yeux du général Boulanger (1837-1891), l’emporta dans les tourbillons de la passion. Mystérieuse vicomtesse Marguerite de Bonnemains (1855-1891) qui est devenue, par le signe de ralliement du boulangisme, la dame aux œillets rouges. Comment ce Boulanger, tombé entre de bonnes mains, a pu se faire rouler dans la farine ? Rendez-vous manqué d’un empire avorté. Destinée lyrique d’un don juan foudroyé par une idylle dévorante.

• CABROL Laurent : L’enfant de la Montagne noire. Nouvelle édition. 1 vol. br, 360 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 5,95 €.

En ce jour d’orage, les pompiers ne s’attendaient pas à une telle découverte, lorsqu’ils furent appelés pour éteindre l’incendie dans l’ancienne fabrique de laine de Saint-Laurent. Dans les décombres, ils retrouvèrent le corps ligoté d’une fillette. L’identification ne tarda pas : il s’agissait de la petite Agnès Bonnet, disparue depuis la veille, jour de la fête du village. Agnès, le trésor, la princesse adorée de François, son père, métayer sur cette terre ingrate qui monnaie chèrement ses fruits. Agnès, dont la mère, Mathilde, jeune femme à la beauté rude, est le centre de tous les commérages depuis sa jeunesse rebelle. Justin Gilles, correspondant du journal local, sent qu’il tient là l’affaire de sa vie. Il ne se doute pas encore de la puissance de l’engrenage dans lequel il a mis le doigt.

• CHALAYER Maurice : Le nouveau souffle. 1 vol. br, 256 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 20,40 €. 

►  Anne, la quarantaine, s’enlise dans une vie parisienne qui ne la satisfait plus. Un changement radical s’impose, urgemment. L’appel de la nature et le besoin d’un retour aux fondamentaux se faisant de plus en plus forts, c’est en revenant sur les terres de son enfance, au plus près de ses racines, qu’elle espère trouver un second souffle. Un autre quotidien prend ainsi forme, loin de la ville, dans la maison de famille encore imprégnée de l’âme de ses aïeux. Mais si un tel choix est pour Anne une évidence, comment son mari et leurs deux adolescents, tous en proie à d’importantes préoccupations personnelles, vivront-ils ce bouleversement ?

• CHALAYER Maurice : Le porteur de joie. Nouvelle édition. Postface de  Michel Merckel.  1 vol. br, 420 p, biblio, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,10 €. 

Joseph passe une enfance heureuse entouré d’une famille aimante. Pourtant, dans la famille Guillotot, personne n’est d’accord : tandis que Marius, son père, soutient activement les idées de Jaurès, sa grand-mère Rose, très pieuse, ne supporte pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat soutenue par son gendre ! Joseph, lui, n’a qu’une passion : courir. Qu’un rêve : devenir champion olympique. Avec ses deux amis, Rachel, la fille du maire, et Adrien, le fils du boucher, il passe des heures à s’entraîner. Mais la guerre est déclarée, et pourrait bien bousculer le destin de ces trois amis…

• COULON Cécile : Seule en sa demeure. Nouvelle édition. 1 vol. br, 300 p, éd. Collection Poche, 8,10 €.

► « Le domaine Marchère lui apparaîtrait comme un paysage après la brume. Jamais elle n’aurait vu un lieu pareil, jamais elle n’aurait pensé y vivre.  » C’est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d’un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d’oiseaux la nuit, l’emprise d’Henria la servante. Jusqu’au jour où apparaît Émeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés,  » car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles « .

• COULON Cécile : La Langue des choses cachées. Nouvelle édition. 1 vol. br, 300 p, éd. de l’Iconoclaste, coll. Romans L’Iconoclaste, 17,90 €.

Inlassablement, jour après jour, une mère apprend à son fils son travail, celui de soigner, de réparer les autres.  À la tombée du jour, le jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a constamment répété de ne jamais laisser  de traces de son passage.  Il obéit toujours à sa mère… Sauf cette nuit-là. Dans le hameau du Fond du puits, il va découvrir l’erreur commise par sa mère, des années auparavant. Face à cette révélation, il ne sait pas comment réagirCécile Coulon explore dans ce roman des thèmes universels  que sont la force poétique de la nature et la noirceur des hommes. Elle est l’auteure de “ Trois saisons d’orage”, prix des Libraires, “Une bête au Paradis”, distingué par le Prix littéraire du Monde, et du recueil de poèmes “Les Ronces”, prix Apollinaire. Avec “La Langue des choses cachées”, ses talents de romancière et de poétesse se mêlent dans une œuvre littéraire exceptionnelle.

• COYAULT Sylviane (sous la direction de) : Marie-Hélène Lafon ou l’écriture à l’épicentre. 1 vol. br, 150 p, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Littératures, 16 €.

►“ Écrire serait l’épicentre du jour” : ce titre, paru en 2019 chez Créaphis, auquel renvoie celui de ce volume dit bien l’intensité et l’engagement d’une autrice qui, depuis deux décennies, a publié dix romans, des recueils de nouvelles, des essais et des entretiens. Récompensée par plusieurs prix, entre autres le Goncourt de la nouvelle et le Renaudot, elle occupe désormais une place majeure dans la littérature hexagonale. Nous avons voulu explorer cette écriture, et nous sommes entrés clandestinement dans “ l’atelier”, nous avons observé Marie-Hélène Lafon “à l’établi”, comme elle aime à dire. Les études réunies ici rendent bien compte du double projet de la romancière : témoigner d’une société rurale  au bord de l’obsolescence  et faire œuvre littéraire, par un travail exigeant sur la langue. Le volume est couronné par un bouquet d’hommages qu’ont offerts à Marie-Hélène Lafon quelques amis écrivains : Fabienne Jacob, Monique Jouvancy, Michel C. Thomas, Luc Lang et Jérôme Meizoz.

• DAYRE Valérie : Les Nouveaux malheurs de Sophie. 1 vol. br, 128 p, éd. L’atelier du poisson soluble, 12,50 €.

Aux vacances de printemps, cette année-là, Sophie se rend avec sa mère chez sa tante et ses deux cousins. Partie de Béthune pour l’arrière pays niçois, séduite par un nouvel environnement profondément différent du sien, elle se retrouve confrontée au harcèlement. Valérie Dayre parvient à saisir les émotions contradictoires qui traversent Sophie, mais aussi à laisser entendre les enjeux de la transmission entre les générations. Avec la même finesse, sans jamais forcer le trait ni porter de jugement, elle donne à voir la cruauté et les tourments que celle-ci entraîne, laissant au lecteur toute latitude critique.

• DHUMES Franck : Pensées de traileur. Si la vie t’échappe, va courir. Recueil d’aphorismes. Préface de Thomas Lorblanchet. 1 vol. br, 86 p, éd. La Galipote, 10 €.

► « Entre l’appel de la forêt et l’appel du canapé, il y a la volonté… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’allure… Les ultratraileurs blanchissent leur nuit aux lavoirs de leurs folies».  Professeur d’EPS et dessinateur de talent. Franck Dhumes, collaborateur au journal La Galipote depuis de nombreuses années, a pris la « lourde » fonction de directeur de publication, il y a presque 10 ans. Ce qui témoigne de son engagement et son courage ! Il a publié de nombreux livres chez différents éditeurs, parmi lesquels  “Et pourtant elle rouille ! Recueil d’aphorismes et autres slogans écologiques” (2022) ainsi que “Le monde d’aujourd’hui”(2020), parus aux éditions de la Galipote.

• DIVIALLE Daniel : Souvenirs contrariés de Byzance. 1 vol. br, 182 p, éd. La Galipote, 20 €.

► L’histoire prend sa source sur les rives du Bosphore, à Istanbul, en Turquie. Une attirance ordinaire entre deux êtres qui commence par des regards et des sourires échangés. L’affaire se renforce dans la quiétude et l’admiration réciproque jusqu’à l’explosion des sens. Le symbole de Byzance gravé dans l’imaginaire impérial au temps encore de l’humanisme ressurgit dans toute sa représentation. Ce récit est confié à une femme, psychothérapeute et sociologue, à l’esprit d’analyse d’une grande acuité. Au travers du déroulement de la situation professionnelle de son compagnon, elle visite sans tabou les maux et les poncifs de la société contemporaine. Il aura fallu bien peu de temps aux penseurs du néolibéralisme pour imposer leurs idéaux purement mercantiles et faire monter les arbres jusqu’au ciel. Les conséquences en sont désastreuses tant sur le plan humain que pour la planète entière. À en croire les spécialistes du climat et les scientifiques impliqués, l’obsolescence semble déjà programmée. Daniel Divialle est né en Guadeloupe mais il vit en Auvergne depuis de nombreuses années. Ce livre qu’il publie sous forme de roman traduit le regard sans complaisance qu’il porte sur la société dans laquelle nous évoluons.

• DUCLOZ Albert : Le petit Fougaud. Nouvelle édition. 1 vol. br, 290 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,20 €.

► À la  ferme des Borie, un couple d’octogénaires spécialisés dans la fabrication du fromage du cru, l’Artisou, trouve enfin le repreneur idéal en la famille Mesyaf, tout juste arrivée de Syrie. Toutefois, cette succession à des étrangers ne plaît pas à tout le monde, pas plus que la relation naissante entre Amric, l’aîné de la famille, et Émilie Béréziat, une jeune fille du village. Mais, avec le temps, à force de travail et de patience, les Mesyaf parviennent à se faire accepter et trouvent en la famille d’Émilie de précieux alliés. Ce sont d’ailleurs Amric et Émilie qui reprendront les rênes de la ferme et créeront un nouveau fromage : le petit Fougaud !

•  DUCLOZ Albert : Les mystères de la maison forte. 1 vol. br,  272 p., éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 19,50 €.

Comme ses précédents romans, Albert Ducloz a choisi d’ancrer son récit dans son territoire auvergnat. Il conte  l’histoire d’une jeune fille qui quitte la ferme familiale pour étudier à Clermont-Ferrand où elle rencontre un éleveur de saumons qui, en parcourant l’Europe, cherche à établir des contrats pour écouler sa production. Ils deviennent amants et elle le suit jusqu’au au Canada, dans une province à la nature sauvage. Elle marche ainsi, par le plus grand des hasards, sur les pas de ses Huguenaux du XVII  siècle. Un roman d’amour dans lequel s’invite le tragique sous fond de quête de ses origines, entre Mézenc et Manitoba.

• DUCLOZ Albert : Les mystères de la maison forte. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 390 p,  éd. Féryane Livres, coll.  Détente – Corps 16, 24 €.

En froid avec ses parents, Amélie fuit la ferme familiale du Mézenc pour commencer des études à Clermont-Ferrand. Elle y rencontre Samuel, éleveur de saumons canadien qui entreprend en Europe une tournée commerciale. Amoureuse, elle ne tarde pas à le suivre au Canada. Mais elle est à cent lieues d’imaginer que, en partant si loin de chez elle, elle marche sur les traces des huguenots du XVIIè siècle. Ses découvertes sur l’histoire de sa région natale vont bientôt déterrer des secrets familiaux enfouis depuis des générations…

• DUCLOZ Albert : Les Toiles de la discorde. 1 vol. br, 272 p;  éd. de Borée,  coll. Terres d’écriture, 20,40 €.

Au milieu des années 1950, parce qu’il est doué pour les arts graphiques, le jeune François Dufour s’inscrit à l’école des Arts du Puy-en-Velay et sympathise avec sa jeune voisine, Émeline Landry. Bientôt, celle-ci pose nue pour François. Furieux, les parents du jeune artiste détruisent le tableau. Les deux adolescents, après avoir fugué, trouvent refuge chez leur professeur de peinture, Sébastien Favre, et sa femme, la belle Clara. Alors encouragé par son professeur, François reprend la peinture de nus et se met rapidement en tête de peindre Clara. Sébastien, bien que très réticent, accepte. Un choix qu’il ne tardera pas à regretter… Depuis l’enfance, Albert Ducloz écrit pour son propre plaisir romans, poésies, contes et nouvelles. En 2002, après une carrière de directeur d’établissement de soins, il a publié son premier roman, Citadelles d’orgueil. En 2015, il a obtenu le prix du Cercle littéraire Médicis pour son roman Les Trois Promesses et, la même année, le prix La Plume et la Lettre pour Le Chant d’Aurore.

• DUFOUR Emmanuel : L’égorgeur des bas-fonds. Thriller historique. 1 vol. br, 340 p, éd. LEMME éditions (Chamalières),  23 €.

Joseph Philippe (1831-1866), virtuose du couteau comme du rasoir, fut à l’origine d’une véritable psychose, particulièrement chez les « filles publiques », à Paris, sous le Second Empire. Considéré comme l’un des tout premiers tueurs en série français de notre histoire récente, aucun ouvrage n’avait jusqu’ici été consacré à ce  Jack l’Éventreur parisien, en activité vingt ans avant son homologue londonien. S’appuyant sur une solide documentation, l’auteur répare cet oubli sous la forme d’un thriller historique au cœur duquel « Joseph l’Égorgeur » prend la parole, retraçant son parcours de vie, sa Haute-Saône natale, son service au redouté bataillon d’Afrique, son alcoolisme, ses crimes, les péripéties de son arrestation, son procès retentissant et… sa fin.

• DUPLEIX André : Prier 15 jours avec Pierre Teilhard de Chardin.  Nouvelle édition. 1 vol. br, 128 p, biblio,  éd. Nouvelle Cité, coll. Prier quinze jours, 12 €.

► Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) est connu à la fois comme théologien et comme paléontologue. Il avança des idées novatrices sur l’histoire de l’univers et l’évolution de l’homme. Mais c’est une vie intérieure très intense qui a permis à ce jésuite fidèle d’affronter les risques de sa recherche et les souffrances qu’il a endurées. Prier avec Pierre Teilhard de Chardin, c’est se situer au croisement de la Révélation et des croissances du monde, de l’unique parole de Dieu et des appels ou des cris des hommes. C’est rencontrer un homme de chair et de sang, d’intelligence et de cœur, un savant et un mystique, un actif et un contemplatif, un souffrant et un confiant. Pour nous faire découvrir le priant que fut Teilhard, André Dupleix,  docteur en théologie et ancien recteur de l’Institut catholique de Toulouse,  aborde cinq grands thèmes : Révélation, Mystique, Agir, Présence, Espérance.

• ESTIVAL Julien : Songe et fumée. 1 vol. br, 56 p, éd. du Cygne, 10 €.

►“Quand pour moi l’heure dernière aura sonné, qu’on me laisse en tête à tête avec les nuages: ils en savent plus sur mes secrètes défaites que n’importe quel dieu, n’importe quel humain. Ces escarpements, ces montagnes, ces vallées, ces palais prodigieux ces temples gigantesques, ces arbres sans oiseaux qui flottent dans les airs et dont la cime pâle flamboie un instant, révèlent la lueur de mondes en partance qu’on entrevoit parfois quand le cœur fait silence. Je leur confie déjà mes intimes pensées pour qu’au jour du départ le chagrin de la vie ne pèse pas davantage dans le caïque qu’une fumée passant dans le ciel d’été”… Ces 33 poèmes gothiques  empruntent leur titre à un extrait des Essais de Montaigne.  Né en 1980 à Clermont-Ferrand, Julien Estival est auteur-compositeur-interprète en même temps que professeur, “par nécessité”. C’est son troisième recueil publié aux éditions du Cygne, après “D’entre les vivants” (2015) et “Une barque pour demain” (2012).

• FARNEL Joseph : Le retour de Fanny. Nouvelle édition. 1 vol. br, 370 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,90 €.

1942, Rafle du Vel d’Hiv. Alors que sa famille est embarquée, Fanny Goldberg parvient à se cacher et à atteindre la zone libre où elle est accueillie par des Résistants, Pierre et son épouse Simone. Avec leur aide, elle change d’identité et devient Fannie Madur, une cousine couturière. A la Libération, Fanny remonte à Paris où elle ouvre une maison de couture de renommée mondiale. Mais après une vie bien remplie, elle quitte tout et retourne rejoindre les siens dans cette campagne qui lui rappelle tant de souvenirs et où elle avait trouvé le repos et une famille

• FOUASSIER Luc-Michel : Cumulonimbus. 1 vol. br, 173 p, éd. Julliard, 18 €.

“ Les cumulonimbus se sont agglutinés, la tension est montée irrésistiblement, l’orage a fini par éclater. Et Calypso a disparu”… Pour son nouveau projet de livre, une photographe s’intéresse aux paréidolies, ces figures que l’on peut distinguer dans les nuages. Au gré des cumulus, stratus et cirrus, c’est aussi sur les traces de sa fille Calypso qu’elle part, jusqu’en Auvergne où tout a peut-être commencé. Les nuages deviennent ses plus sûrs alliés. Parviendront-ils à lui faire retrouver le chemin de l’apaisement ? Émouvante variation impressionniste sur le manque, la filiation et l’amour, Cumulonimbus retranscrit le désarroi d’une mère et son espoir de retrouver son enfant. “Quand j’écris un livre, je pars d’un lieu, et j’imagine une histoire autour. Et je voulais vraiment écrire sur le Cantal”, explique Luc-Michel Fouassier. S’il  est instituteur à Paris, il a gardé de profondes attaches avec le département dont  une partie de sa famille est originaire, entre  Pierrefort et  Massiac. Il est l’auteur du roman “Les Pantoufles”, lauréat de plusieurs prix littéraires (Griffe Noire, Mots en Marge)…

• GAY Marie-Claude : Le secret des Solignac. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de Borée, 270 p, coll. Terre de poche, 5,95 €.

Dans ce pays confronté aux mauvais sorts et aux forces occultes, Louis, jeune leveur de maux, guérit comme il l’a appris en héritage dans les écrits de son aïeul. Lui qui vit seul dans l’ancienne demeure familiale perçoit comme une évidence la rencontre de Marie, bouleversée par un douloureux secret et la mort inexpliquée de son petit frère Antoine. Dans le cœur de Louis, le visage de la jeune femme devient alors obsessionnel, d’autant plus qu’elle a à son cou l’autre moitié du pendentif qu’il porte lui-même… Après une carrière accomplie à la direction d’un organisme de formation, Marie-Claude Gay est aujourd’hui l’auteur de nombreux romans à succès, alliant vivacité de plume et style bien trempé. Point commun :les femmes sont au cœur de ses intrigues.

• GLEIZE Georges-Patrick : La fille de la fabrique. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de Borée, coll. Terre de poche.

► En 1960, Gaston Maréchal, patron autoritaire d’une fabrique de faïence non loin de Toulouse, est retrouvé noyé. Quatre ans plus tard, sa fille Monique revient au pays et s’installe dans la belle demeure familiale, espérant renouer avec les racines d’une enfance tourmentée. Mais le bourg bruit de rumeurs et son retour n’est pas du goût de tous. Sa volonté de reprendre la petite entreprise se heurte à la méfiance des employés et à l’hostilité du contremaître. Monique a-t-elle sa place dans le monde légué par son père, homme aux nombreuses inimitiés ? Dans quelles circonstances exactes est-il mort ? Menant l’enquête, elle prend peu à peu conscience du secret qui entoure sa propre naissance… Agrégé d’histoire, Georges-Patrick Gleize est l’auteur d’une vingtaine de romans, publiés aux éditions Albin Michel, Calmann-Lévy et De Borée.

• GLEIZE Georges-Patrick : La Dernière Traque. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 460 p, éd. Libra-Diffusio, 26 €.

►Xavier a récupéré un ordinateur dans une déchetterie de Toulouse. Il découvre sur le disque dur qu’il a appartenu à un ingénieur à l’Aérospatiale, mystérieusement disparu, et à une femme de ménage qui vient de se tuer en chutant d’un balcon. Après la mise à sac de leur appartement, Xavier et sa femme comprennent qu’ils en savent déjà trop et partent se réfugier dans un hameau perdu de la haute Ariège. Mais la traque continue…

• GLEIZE Georges-Patrick : Quelques pas dans la neige. Nouvelle édition. 1 vol. br, 320 p, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 8,20 €. 

►  En février 1969, Annie Bergés, serveuse dans un café d’une haute vallée des Pyrénées ariégeoises, disparaît mystérieusement un soir de neige. Les gendarmes soupçonnent alors Antoine Champot, un médecin récemment installé au pays. Il est le dernier à l’avoir vue. Quelques semaines plus tard, des pêcheurs retrouvent la jeune femme errant dans la montagne. Où était-elle donc passée? A-t-elle été séquestrée? Hospitalisée en psychiatrie à l’asile de Saint-Lizier, prostrée, amnésique, elle est incapable de livrer la moindre indication. Pour dissiper les soupçons qui pèsent sur lui, Champot décide de mener l’enquête. Ses investigations le conduisent à s’intéresser aux fréquentations masculines de la serveuse qui semblait multiplier les aventures. Sans rester lui-même insensible au charme de la jeune femme, et au risque de s’attirer de sérieux ennuis, il devra importuner quelques hommes trop tranquilles et certaines notabilités… Dans sa première édition, “Quelques pas dans la neige”  a été un véritable  succès de librairie, avec plus de 3.500 exemplaires vendus. Ce  roman de l’ancien enseignant guérétois est bâti sur un suspens bien conduit, avec une célébration de la vie paysanne au travers de l’aventure d’une jeune femme qui disparaît mystérieusement.

• GRANCOING Philippe : Une enquête d’Hippolyte Salviganc : Les démons de l’inspecteur Lerouet. 1 vol. br, 286 p, éd. de Borée, coll. Vents d’histoire,  20,40 €. 

Mars 1912. Alors que la France frémit d’horreur à la lecture des exploits sanglants de la bande à Bonnot, l’inspecteur Jules Lerouet mène de son côté une traque bien plus personnelle, mettant en danger sa carrière et sa vie afin de venger la mort de sa compagne. Sur la piste d’un mystérieux tueur, réussira-t-il, avec l’aide de ses amis Hippolyte et Léopoldine, à découvrir qui s’en prend à ses proches ? Résoudra-t-il cet autre mystère qui lui tient à coeur : la disparition de la Joconde, dérobée au Louvre quelques mois plus tôt ? Dans ce septième volume des aventures de l’antiquaire et détective amateur, Philippe Grandcoing continue d’explorer la France de la Belle Époque avec les yeux de héros toujours aussi attachants. Cette fois, il emmène le lecteur dans un univers plus inquiétant, où se déchaînent les passions de l’âme humaine…

• GRANCOING Philippe : Une enquête d’Hippolyte Salviganc : Les noyés des bords de Marne. Nouvelle édition. 1 vol. br, 410 p, éd. de Borée,  coll. Vents d’histoire – poche, 9,10 €. 

Un avion qui s’écrase et tue le ministre de la Guerre, une crise diplomatique majeure entre la France et l’Allemagne à propos du Maroc, une malle contenant un cadavre sans tête repêchée dans la Marne, un marchand juif qui disparaît mystérieusement : Hippolyte Salvignac et Jules Lerouet n’ont décidément pas le temps de s’ennuyer en ce printemps 1911. Aussi improbable que cela puisse paraître, toutes ces affaires semblent être reliées et les deux hommes se retrouvent plongés au cœur des intrigues politiques nationales et internationales du moment. Pour leur sixième enquête conjointe, l’antiquaire retiré des affaires et l’inspecteur de la Sûreté parisienne en délicatesse avec sa hiérarchie explorent les coulisses d’une « Belle Époque » où coups bas, trafics et assassinats sont légion. Avec ce nouveau volume des enquêtes d’Hippolyte Salvignac, l’historien et romancier Philippe Grandcoing, fin connaisseur de la période, poursuit l’exploration de la France des années 1900 et fait découvrir l’incroyable richesse de cette époque, à la fois proche et déjà si éloignée de nous.

• HUSSAR Caroline : La maison aux chiens. Nouvelle édition. Préface de Lorraine de Foucher. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 290 p, éd. Gabelire, coll. Corps 20, 25,40 €.

C’est une maison perdue au cœur des plaines de l’Allier. Un étonnant capharnaüm, entouré de chenils. Geneviève et Francis y accueillent des enfants à l’histoire cabossée. Entre ce couple fruste et ces gamins, dans cette maisonnée organisée autour des chiens, l’amour se fraie son chemin. Il y a Roman, que l’on a dû éloigner d’une famille déstabilisée, Nelson et Grégory, deux frères « difficiles »… Et Atalante, petite fille aussi sage que maladroite. Ces enfants qui arrivent avec leur passé, souvent traumatique, vont devoir apprendre à vivre ensemble. Et cohabiter avec la fille de leurs parents d’accueil, Angélique, qui peine à trouver sa place dans ce refuge… Un havre que le regard des autres, voisins, familles, services sociaux, va au fil du temps de plus en plus menacer. Cet ouvrage a été distingué par le prix Jean Anglade 2023 du premier roman.

• JUDENNE Roger : Les terres brunes. Nouvelle édition. 1 vol. br, 380 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 5,95 €. 

Au milieu de l’hiver, les nuits sont glaciales sur la commune de Hennebeaux. Joseph et Marie Pichot viennent de souscrire un emprunt pour devenir propriétaires de cinq hectares. Les conditions sont draconiennes mais qu’importe ! Ils sont enfin maîtres de leur destin. Mais lorsque la construction d’une ligne de chemin de fer est annoncée, c’est le branle-bas de combat au village. Touchera, touchera pas mes terres ? La question revient, lancinante. C’est alors le moment de passions fortes et d’histoires d’hommes et de haine autour d’une terre tellement précieuse… Pour la première fois, les paysans vont s’unir, et ainsi le monde va changer peu à peu.

• LABORIE Christian : À l’ombre des souvenirs interdits. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 2 vol. br, 840 p, éd. À vue d’œil,  coll. Corps 18 – Terroir, 52 €.

La lente reconstitution d’une identité, d’une histoire enfouie. Entre révélations et réminiscences, le chemin douloureux de Lina. Janvier 2002. Sans nouvelles depuis plus de quinze ans, Alice reçoit un appel de celle qui fut sa plus grande amie. Elle n’a rien oublié de Lina avec qui elle a tant partagé depuis le collège. Son intelligence, sa personnalité vive. Ses fêlures et ses humeurs changeantes aussi. Pourquoi Lina ressentait-elle un profond mal intérieur, une colère sourde ? Pourquoi pensait-elle qu’on ne lui disait pas tout ? Professeure de lettres à l’université de Montpellier, Alice mène une vie paisible quand Lina, elle, sillonne le monde pour des missions humanitaires. Son amie veut lui confier un cahier où elle a consigné tous ses souvenirs d’enfance de Guéret, de Mende, et d’ailleurs. Si Alice en connaît déjà beaucoup, elle va découvrir le secret qui a bouleversé les jeunes années de Lina. L’évocation lumineuse d’une belle amitié au cœur d’une quête vitale.

• LABORIE Christian : Les drailles oubliées. 1 vol. br, 545 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terres de France, 23 €.
L’histoire d’une famille cévenole plongée dans les tourments des deux guerres et qui, bon gré mal gré, survit et continue à mener ses troupeaux sur les drailles, ces chemins de montagne qui permettront aux résistants d’échapper à l’ennemi…La Première Guerre a plongé la famille Chabrol dans le malheur. Marie, la fille aînée, est de tous la plus affectée : elle perd tour à tour son mari, un frère, sa mère ainsi que celui qui fut son grand amour, Guillaume, père de son enfant qu’elle doit élever seule. Sa sœur Louise n’a pas hésité à braver la tradition pour remplacer les hommes partis se battre. Lucie, sa belle-sœur, a laissé son nouveau-né à la ferme pour se lancer à la recherche de son mari, disparu dans l’enfer des tranchées. Enfin, le patriarche, Antoine Chabrol, se remarie et reprend avec courage les sentiers de transhumance. Mais quand la Seconde Guerre éclate, les drailles vont devenir chemins de Résistance… Face aux tumultes de l’Histoire, les trois jeunes femmes devront prendre en main leur destin et bousculer le cours de leur vie. Ce nouveau roman de Christian Laborie constitue une suite indépendante de “L’Appel des drailles”.

• LABORIE Christian : Le secret des Terres  blanches. Nouvelle édition. 1 vol. br, 510 p,  glossaire, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,40 €.

► Otto Larguier, fils d’un général prussien, s’enrôle dans l’armée allemande pour combattre durant la Grande Guerre. Au milieu des luttes sanglantes, il tue un soldat français nommé Ruben Larguier. Intrigué et tiraillé par la culpabilité, Otto se lance à la recherche du passé de sa victime. Il s’installe alors sur le domaine des Terres Blanches, malgré les suspicions des habitants à son égard. Surnommé « l’estranger » par les femmes du village, il vit seul dans cette ferme jusqu’à sa rencontre avec Marie Larguier, la fille du défunt, dont il tombe sous le charme…

• LACOMBE Michel : La rebouteuse. Nouvelle édition. 1 vol. br, 551 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 9,40 €. 

Pourra-t-on interdire à Eléonore de pratiquer ses dons ? Célestin vit avec sa mère Eléonore au cœur de la montagne, à l’écart du village. Tous deux vivent de leur exploitation agricole et de la vente des produits fromagers. C’est au cours d’une de ses tournées que Célestin rencontre Béatrice : issue d’un milieu social très différent, elle ne manque pas de prétendants fortunés ! L’un d’eux, un jeune médecin qui ne supporte pas de la voir s’amouracher d’un jeune paysan, s’en prend alors à la mère de Célestin : il va tout tenter pour faire interdire les pratiques de la rebouteuse !

• LACOMBE Michel : Rumeurs de granit. 1 vol. br, 330 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 20,90 €. 

Années 1920. Après de longues études de médecine à Paris, Corentin Le Guern est de retour dans sa campagne bretonne. Si se faire une patientèle est loin d’être aisé, il parvient à gagner peu à peu l’estime des habitants. Il rencontre alors la très convoitée Rozen dont il tombe amoureux. Faisant face à l’hostilité du père de Rozen et à la jalousie des nombreux prétendants de la belle, les tourtereaux se font discrets. Mais quand les patients de Corentin se mettent à développer des effets indésirables suite à ses prescriptions, la rumeur enfle, se répand comme la poudre ; des plaintes sont déposées et Corentin se voit contraint de fermer son cabinet. Une question reste en suspens : à qui tout cela profite-t-il ?

•  LACOMBE Alain : L’intrépide Amazone. 1 vol. br, 368 p éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 21 €. 

Passionné par l’histoire, Alain Lacombe  a déjà publié une quarantaine d’ouvrages dont ceux  qu’il appelle  ses “romans de vie”. L’intrépide Amazone ramène  le lecteur au XVIè  siècle. Magdeleine est une jeune auvergnate éprise de liberté, au caractère bien affirmé. En atteste sa volonté d’apprendre  le maniement des armes et l’équitation. La guerre opposant catholiques et protestants lui donne l’occasion de prendre les armes. Pour bâtir son récit, alerte et accompli, Michel Lacombe a puisé dans la réalité historique et dans la véritable histoire de Magdeleine de Saint-Nectaire, tout en laissant voguer son imagination, au fil de la plume.

• LANSCOTTE Hélène : Ma femme, cette animale. 1 vol. br, 60 p, éd. Cheyne éditions (Le Chambon-sur-Lignon), coll. Grands fonds, 13 €

Ma femme crie. Elle crie à petits cris plutôt qu’à grands cris. Elle crie quand elle souffre. Elle crie de surprise, de frayeur subite, de joie, rarement de colère. Ses cris racontent différemment sa voix. Elle dit qu’elle s’en étonne, s’en effraie parfois. Elle ajoute que les cris des autres l’impressionnent énormément et qu’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a toujours sursauté et tremblé aux cris d’autorité ou de disputes. Ma femme a plusieurs registres de bêtes dans sa voix. Mais surtout plusieurs oiseaux. J’ai en tête leurs inflexions, de la plus grave à la plus aiguë, leur longueur comme leur brièveté, leur mélodie aussi.

• LARRAILLET Gisèle : L’Auvergne, aglagla ! 1 vol. br, 100 p, format à l’Italienne, illustrations en couleur, éd. La Galipote, coll. Contes d’Auvergne, 10 €.

► Certains osent prétendre que l’Auvergne (et plus particulièrement Aurillac et le Cantal) est la contrée la plus froide de France… Ce que semble confirmer les prévisions quotidiennes de la météorologie nationale. Or que nenni !… N’en croyez pas un mot !… Il s’agit d’un coup du drac. Vous savez cette créature diabolique qui fréquente les pays d’Oc et qui s’amuse à jouer des tours pendables dès qu’il est question d’eau. En vérité, l’Auvergne n’en finit pas de transpirer à grosses gouttes une bonne partie de l’année. À tel point que d’aucuns en arrivent à se demander s’il ne serait pas temps de remplacer Salers et Aubrac par des zébus…

• LÉCUREUIL Juliette : Vercingétorix : Un roman ébouriffant. 1 vol. br, éd. Eyrolles, coll. Eyrolles Poche – Roman, 6,90 €.

Un roman qui s’intéresse à la face cachée d’un leader délicat À 30 ans, Vercingétorix a tout pour être heureux : une santé de fer, une amoureuse ravissante et un corps de rêve qu’il entretient en buvant des jus détox. Mais les ambitions de Jules César le poussent à se challenger. Convaincu que le Romain peut être aplati, Vercingétorix décide de s’imposer et prend la tête d’une armée de cent mille hommes. Pas de moustaches ni de cervoise, un management bienveillant et des exercices de pleine conscience… Les méthodes modernes de Vercingétorix ne sont pas du goût de tous, et le jeune prince devra composer avec une adversité qu’il ne soupçonne pas. Le charisme de Vercingétorix, son savoir-faire militaire et la manière dont César est parvenu à le vaincre intriguent toujours les historiens. Humoristique et inédit, ce roman se propose de combler les blancs de la grande Histoire en transportant le lecteur dans un monde bien réel : celui de la guerre des Gaules et des espions de Jules César.

• LÉONARD Alain : La maison des âmes perdues. 1 vol. br, 304 p, éd. de Borée,  coll. Terres d’écriture  19,50 €

La maison des âmes perdues constitue le septième roman d’Alain Léonard. Il campe les mœurs de la Belle Époque à travers l’histoire d’une jeune fille de 17 ans qui quitte sa montagne auvergnate et devient bonne chez un notaire clermontois. Violée par le fils de la maison, elle tombe enceinte, ce qui va la rendre particulièrement vulnérable… Après avoir été militaire de carrière, Alain Léonard  est devenu infirmier, tout en se consacrant à sa passion de l’écriture. Avec cette Maison des âmes perdues, il signe un roman réaliste, bien documenté, en prise avec la Belle Époque, sombre à souhait.

• LÉONARD Alain : La maison des  âmes perdues. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 480 p, éd. Gabelire,  coll. Corps 20, 26,30 €.

Employée comme domestique dans la famille du notaire Gervais, Claire pensait avoir trouvé une bonne place à Clermont-Ferrand, mais la jeune montagnarde va vite déchanter. Sa vie bascule quand, après avoir été agressée par François, le fils de ses patrons, elle découvre sa grossesse. Commence alors pour elle une descente aux enfers qui la mènera bien malgré elle dans une maison close. Dans le sombre avenir qui l’attend, Claire parviendra-t-elle à renouer avec des jours heureux ? Dans ce roman, Alain Léonard brosse un portrait sans concession des mœurs de la Belle Époque. Après une carrière militaire en France et à l’étranger, Alain Léonard exerce le métier d’infirmier dans un hôpital clermontois. En 2017, il se lance dans l’écriture. Chacun de ses textes mêle étroitement le romanesque à la grande histoire.

• LÉONARD Alain : Puis sont venus les jours sombres. 1 vol. br, 256 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 20,40 €. 

François et Julien, des jumeaux que tout oppose et cependant très complices, vivent insouciants et heureux, encore épargnés par la menace ennemie. Loin des préoccupations de la guerre, ils profitent de leurs vingt ans, ressentant même les premiers frissons amoureux. Bientôt, pourtant, ils doivent se rendre aux Chantiers de la jeunesse, auxquels ils prennent part sans rechigner. Mais quand le maréchal Pétain décrète le STO en Allemagne, ils décident cette fois de s’y soustraire. Les deux frères, que l’on pensait inséparables, vont alors prendre des directions bien opposées… Après une carrière militaire en France et à l’étranger, Alain Léonard exerce le métier d’infirmier dans un hôpital clermontois. En 2017, il se lance dans l’écriture. Chacun de ses textes mêle étroitement le romanesque à la grande Histoire. Puis sont venus les jours sombres est son huitième roman aux éditions De Borée.

• LÉONARD Alain : Un ange dans la tourmente. Nouvelle édition. 1 vol. br, 370 p, éd. de Borée, coll. Terres de poche, 8,90 €. 

► Aurélia, jeune infirmière, s’engage dans​ la Croix-Rouge pour retrouver son frère porté disparu.​​ 1914. Près de Chinon, les Decourson, viticulteurs, vivent des jours heureux. L’équilibre familial vacille dès l’annonce de la mobilisation générale. Armand, l’unique fils de la fratrie, est envoyé au front. Très vite, les siens sont sans nouvelles, redoutant le pire. ​Alors qu’il est officiellement porté disparu, l’une de ses jeunes sœurs, Aurélia, décide d’intégrer la Croix-Rouge pour se former aux premiers soins, rejoindre à son tour la zone de combat et retrouver sa trace. ​À Amiens, au milieu des bombardements et des brancards, elle découvre la terrible réalité du conflit et l’horreur des blessures. Après une carrière militaire en France et à l’étranger, Alain Léonard est devenu infirmier dans un hôpital clermontois. À 52 ans, il entame en parallèle une carrière d’écrivain. Il compte maintenant deux romans à son actif, dans lesquels se mêlent histoire de France et souffle romanesque.

• MALROUX Antonin : L’Académicien de juillet. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 370 p, éd.  Libra Diffusio, coll. Corps 19, 26 €.

Entre larmes et renaissance, une famille auvergnate à l’épreuve de la Grande Guerre. 1913. Orpheline, Pascaline, dix-huit ans, est fille de ferme chez les Gravierse dans le Cantal. Des liens tendres se sont tissés avec le fils de la famille, Jules, si bien qu’un mariage est célébré. Mais le temps du bonheur est court. La guerre éclate. Jules est mobilisé. La nouvelle de sa mort foudroie Pascaline qui confie ses peines à un grand châtaignier baptisé“ L’Académicien”. Pour faire tourner la ferme, on fait appel à un jeune homme du pays, Victor, exempté en raison d’une malformation. Victor est un bon garçon et les parents de Jules, qui considèrent Pascaline comme leur fille, se prennent à espérer que ce deux-là se marient afin de leur succéder sur leurs terres. Le retour inattendu de Fernand, le frère aîné de Jules, disparu plusieurs années auparavant pour suivre une Parisienne, va mettre à mal cette naissante harmonie…

• MALROUX Antonin : La Noisetière. Nouvelle édition. 1 vol. br, 224 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 5,95 €. 

Il aura suffi d’une voix au téléphone pour que resurgisse dans l’esprit de François Vaillargues son enfance en Auvergne, à la Noisetière, avec la mort de sa mère, la ferme en feu, le départ de nuit avec Amandine, la fille du propriétaire du domaine. Aujourd’hui, François vit à Paris, Amandine et lui ont un fils. Jamais ils n’évoquent ce qui a réellement eu lieu. Vingt ans après, écoutera-t-il cette voix qui lui parle de « choses le concernant à la Noisetière » ? Les liens indestructibles avec sa terre, la nostalgie d’un père qu’il n’a pas connu, le pousseront-ils à reprendre ce domaine ? Pourra-t-il seulement se pardonner ? Passionné de littérature et d’histoire, Antonin Malroux qui réside  dans le Puy de Dôme est depuis une vingtaine d’années un auteur incontournable de la littérature régionale auvergnate.

• MALROUX Antonin : Le pain de paille. Nouvelle édition. 1 vol. br, 344 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,90 €. 

En juin 1918 dans le Cantal. Depuis le départ de son père pour la guerre, Valentine Troussal s’active avec sa mère et sa grand-mère auprès de son frère pour faire vivre la petite exploitation familiale. La ferme suffit à peine à les nourrir tous, aussi les Troussal sont-ils soulagés lorsque le châtelain propose à Valentine de venir travailler comme aide-cuisinière au château. Pour la timide Valentine, c’est la découverte d’un monde complètement nouveau. Quand le jeune héritier de la noble lignée, qui s’est pris de passion pour le monde rural et la vie paysanne, lui demande de l’accompagner dans ses promenades, elle s’interroge néanmoins  sur ses intentions. Au village, personne n’est dupe et chez les Troussal, le malaise grandit. Prise au piège d’une relation trouble, Valentine devra trancher un dilemme terrible…

• MANNU Cédric : Grasset d’Orcet et l’alchimie : petite histoire de l’étincelle. 1 vol. br, 364 p, illustrations en couleur, éd. Média éternité sacré, 28 €.

►  Claude-Sosthène Grasset d’Orcet (Aurillac 1828 – Cusset 1900) demeure trop discrètement étudié, et si quelques  livres ont pu voir le jour, surtout pour recenser et rééditer – de manière très fragmentaire – l’œuvre immense de cet auteur ésotérique, rares sont les publications consacrées à l’homme et à son parcours. Grasset d’Orcet s’intéressait-il à l’alchimie ? Pouvait-il être plus proche de l’Adepte Contemporain Fulcanelli que l’on n’a pu le supposer ? Aurait-il pu être son premier initiateur et son maître ? Autant de questions que cet essai propose d’examiner par thèmes successifs. Sa longue genèse a permis l’ajout d’un épilogue sur l’organisation de la société, un sujet cher à Grasset d’Orcet.

• MAURY Georges-Justin: Lo libre de Jòrdi. Le livre de Georges.  1 vol br,  éd. Lo Convise (Enclos Deltheil –  1 rue Jean Moulin – 15000 Aurillac), 25 €.

► Lo libre de  Jòrdi, présenté   en version bilingue,  propose 20 récits, 19 contes « pour rire » et 12 textes classés en « culture d’oc », le tout dans une langue naturelle et enracinée.  Georges Justin Maury a connu une enfance rurale à Puézac, sur une terre éclairée par de grands écrivains d’oc, près du hameau de Vermenouze, entre Aspre et Maronne. Mais il a grandi aussi au cœur du vieil Aurillac, dans l’effervescence fertile de la rue du Buis, active et commerçante, où ses parents tenaient un café. Sous le double signe de la terre et de la cité, il est devenu un homme sportif et ouvert, porté vers l’action et les rapports humains, l’animation, la bonne humeur. Son attachement au pays d’oc, à ses productions, à ses valeurs et à sa langue, sa lucidité amusée accompagnée de convictions et de mesure, font le charme de ses récits qui témoignent, amusent et donnent à penser. Il est le “gaudôt”, le vrai, sans la naïveté des pêcheurs de lune.

• MERCADIÉ Louis : L’enfant du buron. Nouvelle édition. 1 vol. br, 624 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 10,10 €

Enfant renfermé mais sérieux et travailleur, à dix ans, Léon Tailledur est envoyé à l’estive en tant que « garçon à tout faire ». Dès lors, louant ses bras dans les fermes durant l’hiver, il retournera à l’estive tous les ans, jusqu’à devenir chef du troupeau et jouir d’une excellente réputation. Une belle revanche pour le petit Tailledur, dont la famille a été ruinée par un père ivrogne et violent et qui lui permet de rêver à de belles ambitions : racheter le Hautbois, l’ancienne ferme familiale.

• MERCADIÉ Louis : L’enfant trouvée. 1 vol. br, 320 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture, 20,40 €. 

Une voix féministe au cœur du XIXe siècle​… Années 1820-1900. Tout comme son amie Marie, future madame Talabot, Noëlle n’a jamais rien connu d’autre que l’orphelinat. S’accrochant uniquement à l’idée de retrouver sa mère, elle affronte un quotidien harassant et surmonte dignement les difficultés qui jalonnent son chemin.​ Sa quête la conduira dans un Paris en pleine tourmente. Modifiant profondément sa façon de voir la vie, cette période agitée la mènera là où tout a commencé, au village de son enfance…

• MERCADIÉ Louis: Marie Talabot, une Aveyronnaise dans le tourbillon du XIXè siècle. Nouvelle édition. Préface de Michelle Perrot. 1 vol. br, 650 p, biblio, chronologie, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 10,30 €. 

Le fabuleux destin de Marie-Anne Savy, ​née pauvre, orpheline à 5 ans, qui devint ​l’une des femmes les plus riches du Second Empire Née en 1822, Marie-Anne Savy, partie de rien, devient l’une des femmes les plus riches et les plus connues de la France du Second Empire. Elle connaît l’orphelinat, puis l’usine. En 1837, elle quitte l’Aveyron pour le Midi.​ D’abord engagée à son service, elle épouse Paulin Talabot, ingénieur visionnaire à l’origine de l’arrivée du chemin de fer en France. ​ À Paris, elle fait de leur salon de la rue de Rivoli un lieu de rencontres où se croiseront de grands noms tels qu’Eiffel, Stephenson, Delacroix, Henner, Laurens ou Gavarni…

• MERCIER Mariette : L’arbre sur la terre. Les 36 vues d’un chêne. Photographies d’Alain Benoît. Préface de Marie-Hélène Lafon. 1 vol. br, 120 p,  illustrations en couleur, éd. La Cité de l’abeille – À la Guillaume, 24 €.

► Après avoir fait le portrait de certaines abeilles du monde, après avoir fait le portrait d’un paysan magnifique, tout en côtoyant l’arbre solitaire d’un pré paysan où souvent nous passions, telle la germination d’une graine, telle la germination d’un gland, c’est doucement que grandit le désir de faire le portrait de Quercus Robur. Ayant une filiation matrilinéaire avec le chêne de Flagey ainsi qu’un tropisme particulier pour le Fuji San, l’idée de les associer rétrospectivement au sein d’une représentation peinte avec la lumière, me devint une évidence et une nécessité…

• MOREAU Julien : L’héritier du Grand Hôtel. 1 vol. br, 240 p, éd. de Borée, coll. Terres d’écriture,  19,90 €.

Le Grand Hôtel surplombe la station thermale de La Bourboule, dont il fit les heures de gloire. Fierté d’Henri Kerjean qui lui a consacré sa vie, l’établissement a définitivement fermé ses portes en 1963.Quelques années ont passé et Paul, rongé par l’échec, claque la porte du restaurant où il est employé. Poussé par un besoin viscéral d’honorer la mémoire de son père, il prend la décision de rouvrir le Grand Hôtel. Alors que Paul rêve de ranimer la flamme d’une fabuleuse aventure familiale, de résistances en obstacles, il lui faudra puiser dans la force de ses souvenirs pour ne rien céder de ses convictions.

•NUGUES-SCHÖNFELD Julien : Le violon. Préface de Christine Péraud. 1 vol. br, 100 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Créer, 15 €.

Voici un récit bouleversant ! La découverte fortuite d’un étui en cuir marron sur une étagère dans la cave de ses grands-parents entraine Julien dans une quête, l’histoire de ses ancêtres.  Julien écrit son premier livre en hommage à son grand-père Papou. Ce voyage poignant vous mènera du début du XXe siècle de l’Allemagne à la France d’aujourd’hui. À l’histoire des réfugiés juifs allemands, l’histoire d’un grand-père et de son petit-fils. L’écriture est fraîche et entraînante. Ce récit est tiré de faits réels et historiques. Il s’inscrit dans une lignée d’auteurs engagés contre l’obscurantisme et pour la République.

• PALET Marie de : Rose et Virginie. 1 vol. br, 208 pages, éd. de Borée,  coll. Terres d’écriture, 19 €.

Dans ce 25ème roman, Marie de Palet brosse le portrait de deux jeunes paysannes amies depuis l’enfance.  Rose et Virginie sont amies depuis toujours. Mais lorsque Rose épouse en grande pompe Abel, ancien général de la Grande Armée de Napoléon, elle tourne délibérément le dos à Virginie. Certes, Rose a trouvé là un moyen de s’extraire de sa condition, mais pourquoi persiste-t-elle à exclure de sa nouvelle vie celle avec qui elle partageait autrefois ses secrets ? Rose, dans son dédain, pense-t-elle ainsi effacer ses origines modestes ? Virginie, que cette situation blesse profondément, faute de l’accepter, va tenter de comprendre.

• PARAILLOUS Alain : La vigne et la rose. Nouvelle édition. 1 vol. br, 280 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 8,20  €. 

Années 1830, François Palaizeau, fils doué mais illégitime, se voit chasser des terres familiales par son bon à rien de frère. Engagé comme homme à tout faire par un avocat d’un village voisin, ce dernier, prenant conscience de son érudition, lui permet alors de faire partie des premiers instituteurs, nouvellement imposés par la loi Guizot aux communes de plus de 500 habitants. Alors que tout semble enfin sourire à François, son frère ressurgit et avec lui, son lot d’ennuis.

• PARAILLOUS Alain : La terre blessée. 1 vol. br, 300 p, éd. de Borée, coll. Terre d’écriture, 20,40 €. 

Agriculteur heureux et passionné, Christian met toute son énergie au service de la terre, qu’il chérit tant, et qui lui rend les fruits de son travail acharné. Au mitan de sa vie, il a trouvé un équilibre entre son activité, prenante, et sa famille, compréhensive. Mais début 2009, la tempête Klaus ravage son exploitation, qu’il s’était évertué à entretenir et moderniser. Devant l’ampleur du désastre, Christian tente de faire face à ce bouleversement, qui n’est pas que climatique. Sa rencontre avec une jeune femme provoquera en effet une remise en cause profonde de tous ses choix.

• PASCAL Blaise : Les pensées. Édition introduite, établie  et annotée par Jacques Chevalier. Préface de Jean Guitton. Postface de Carlo Ossola. 1 vol. br, 510 p, éd. Les Belles lettres, 19 €.

« Il faut se connaître soi-même – écrit Pascal – : quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie, et il n’y a rien de plus juste ». Cet héritage classique s’unit, dans les Pensées, à une conscience aiguë des infinis qui nous engloutissent : c’est l’inquiétude de notre siècle, à laquelle Pascal répond promptement : « Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui. L’univers n’en sait rien ». Le « pari » pascalien n’est pas un calcul entre les options du possible : c’est un devoir être qui engage nos forces et notre vie. Ce besoin radical de chercher une plénitude : « Apprenez que l’homme passe infiniment l’homme » apparaît, avec une clarté cohérente, dans l’édition des Pensées établie par Jacques Chevalier (1882-1962), constamment réimprimée de 1925 à 1991, précédée de la Préface de Jean Guitton (1901-1999) qui accompagnait l’édition de 1962. Professeur au Collège de France, titulaire de la  chaire de  Littératures modernes de l’Europe néo-latine, Carlo Ossola, dans son essai figurant en Postface, trace la parabole des Pensées à l’époque moderne en évoquant les auteurs qui ont puisé à cet infini pascalien, de Baudelaire à Samuel Beckett, de Pasolini à Éric Rohmer.

• PIQUEMAL Michel: Les mots des Occitans. Nouvelle édition. Préface de Claude Marti. Illustrations de Nathalie Louveau.1 vol. br, 68 p, format à l’Italienne, éd de Cabardès, 14 €.

On le sait, l’occitan reste très présent dans le français quotidien du sud de la France. L’auteur en donne ici une preuve vivante et jubilatoire et le trait de l’illustratrice s’allie à sa verve. La façon dont les gens du Midi assaisonnent la langue française peut sembler surprenante avec « les mamètes barjaquent, les papètes roumèguent et les pitchous font leurs canaillous. La confiture pègue et fait des bougnes. On y fainéantèje doucemanet au soleil en se racontant des craques… Boudiou, de quoi destimbourler les estrangiers qui y comprennent parfois que dalle ». Tous ces mots colorés sont les affleurements de la langue occitane, qui a le génie du concret et de l’imagé. Bien vivante dans le français régional du XXIe siècle, elle est un trésor à partager et à transmettre. Ce petit livre plein d’humour et instructif vous permettra-t-il d’apprivoiser le francitan ? Et même de passer à l’occitan ? Un livre en français, en francitan… Et plus on avance, plus il y a de l’occitan, avec traduction française, bien sûr.

• PLUCHARD Mireille : Le Mas de la Sarrasine.  Nouvelle édition. 1 vol. br, 640 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 10,10  €. 

Après le remariage de leur mère, Louis et sa sœur Pascaline s’enfuient et sont recueillis par Antoine et Marthe, métayers au mas de la Sarrasine. Les enfants découvrent un domaine où la famille Loubaresse s’active depuis vingt ans avec passion autour des vignes et de l’élevage du ver à soie. Entre satisfactions et coups du sort, les deux orphelins ne se déroberont pas à la confiance portée par Antoine… Le destin de trois familles que les hasards de la vie vont faire se côtoyer pour le meilleur et pour le pire… Le goût d’écrire est venu à Mireille Pluchard lors de ses recherches généalogiques. Est née alors une trilogie, la saga des Teissier, narrant la vie de sept générations de ses ancêtres. Passionnée d’Histoire et d’histoires, Mireille Pluchard brosse les portraits de personnages attachants et sait entraîner le lecteur dans des intrigues palpitantes.

• PLUCHARD Mireille : La tresse d’or. 1 vol. br, 550 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terres de France, 23 €.

►À la fin du XVIIIe siècle, Estienne Tessier et Pierre Chantegrel s’unissent pour développer l’élevage du ver à soie. Les deux familles vont désormais partager leurs vies, les joies et les peines, les malheurs et l’amour. Au hameau de Montmoirac, Estienne et Anne Teissier, qui vient de donner naissance à des jumeaux en ce mois de décembre 1772, font prospérer les terres du marquis de Trémolet. Un jour de foire, en recueillant les Chantegrel, qui fuient la misère et la famine, Estienne découvre en Pierre celui qui pourra l’aider à accomplir son projet : élever le ver à soie. Ce voisinage imprévu va se révéler un tournant majeur pour le quotidien des deux familles, qui désormais partageront tout : labeur, bonheurs, peines, malheurs et amours. Jusqu’à l’union de l’un des jumeaux à Isabeau, la gracieuse jeune fille à la tresse d’or. Entre faits réels et fiction romanesque, une émouvante page de l’histoire cévenole.

• POYET Thierry : Grand dictionnaire de la littérature française. Panorama des écrivains et des œuvres littéraires du XVIè siècle à nos jours. 1 vol. br, 260 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Christine Bonneton, 23,90 €.

► Avec ce  Dictionnaire de la littérature française l‘auteur se propose de présenter et d’offrir aux lecteurs   un panorama aussi complet que possible de la création littéraire française, depuis le  XVIe siècle jusqu’à nos jours, le tout en seulement  en 200 entrées. Thierry Poyet, a grandi à Saint-Etienne où il a effectué toutes ses études jusqu’à l’obtention d’un doctorat en littérature française à l’Université Jean-Monnet en 1996.

• PROST Florian : Petit bonhomme1 vol. relié, 60 p, illustrations en couleur, éd.  L’atelier du poisson soluble, 19,50 €.

► Un petit bonhomme de neige joue avec sa maman en bordure d’un village. Prudemment, il s’approche des enfants, attiré par leurs rires. Mais, lorsqu’il veut la rejoindre, il découvre qu’elle a fondu. Avec beaucoup d’intelligence et de subtilité, Florian Prost évoque les questions de la transmission, du deuil et de l’apprentissage. Ses images, crayonnés rapides comme pour des croquis de voyage, recouverts de gouache, utilisée à la manière de l’aquarelle, sont d’une grande délicatesse.

• RAPET Judith : Les valeureuses. 1 vol. br, 290 p, éd. de Borée, coll. Terre d’écriture, 20,40 €.  

La très jeune Michelle, mariée contre son gré, prend la fuite. Une femme peut mener sa vie sans être sous le joug d’un homme, elle en est persuadée. Sa rencontre avec Bertrand est une évidence et l’enfant qui naît de leur union, le fruit d’un amour véritable. Mais la religion veille au respect de l’ordre moral en cette fin de XVIIe siècle. Existe-t-il pire scandale que la naissance d’un enfant illégitime ? Un siècle plus tard… en pleine Terreur. Marie, unie à celui que son père a choisi pour elle, s’éprend de Joseph, un prêtre très impliqué dans le mouvement révolutionnaire. Elle apprend alors par sa tante qu’une étrange malédiction pèse sur les femmes de leur lignée depuis qu’une de leurs aïeules a bafoué l’ordre établi.

• ROCHE Florence : L’honneur des Bories. Nouvelle édition. 1 vol. br, 410 p, éd. de Borée, coll. Terres de poche, 5,95 €.

► Lors de son arrivée à la ferme des Bories pour y être embauché, Yvon est accueilli à bras ouverts car le domaine, de sinistre réputation, n’attire guère la main-d’œuvre. Paul Bories, en effet, a été condamné au bagne à perpétuité pour le meurtre de sa propre fille, Paulette. Ce que la famille du bagnard ignore,  en revanche, c’est qu’Yvon, surveillant-chef de la prison où Paul est embastillé, est persuadé de son innocence. Mais si Paul n’a rien fait, qui est donc vraiment  le coupable ?

• ROCHE Nathalie : La messagère du printemps. 1 vol. br, 312 p, éd. du Mot Passant, 20 €.

Sur les hauteurs de Saint-Anthème, à Sichard, Jeanne Chanteloube vient de fêter ses 20 ans en ce mois de juillet 1914. Malgré la rudesse de la vie et la pauvreté de l’époque, sa famille va lui réserver une belle journée, simple mais riche d’affections et d’attentions. Et puis avoir 20 ans va enfin lui donner le droit d’assister au bal de la Fête des Grands Prés. Pourtant l’allégresse de ces jours passés va s’assombrir avec le départ des hommes pour le front. Ses frères partis à la guerre, Jeanne va devoir aider ses parents à tenir la ferme et à participer à tous les durs travaux agricoles sans oublier de faire les marchés pour vendre les fourmes qu’elle et sa mère fabriquent. La vie est difficile surtout l’hiver avec ce froid intense et cette neige omniprésente… Le manque d’argent va obliger Jeanne à trouver plus de tâches à faire comme la fabrication de chapelets, le ramassage de plantes médicinales et de fleurs pour des négociants, des travaux de dentelles pour des fabricants…. Va-t-elle pouvoir trouver du temps pour s’occuper d’elle ? Après le succès de son précédent roman  “Le Sac des Secrets , Nathalie Roche nous raconte une passionnante histoire de vie au cœur du Puy-de-Dôme. Elle restitue remarquablement grâce à ses personnages au caractère  bien déterminé, la vie paysanne de l’époque à la fois foisonnante, sombre et dure. Une intrigue prenante, vivante et vivifiante…

• ROUSSEAUD Christian : Ceux qui ont mal tourné. 1 vol. br, 230 p, éd. La Galipote, 20 €.

Peu avant que le “Gang des Traction Avant” ne voie le jour en 1946, quatre anciens maquisards, Bernard, Francisco, Simon et Léon – ce dernier ayant fait ses classes au sein de la milice – s’entendent pour fomenter des attaques à main armée. Profitant de l’opportunité que leur offre la pagaille généralisée consécutive à la Libération, ils organisent des braquages dans l’intention de se constituer un pécule qui leur permettrait de mener la vie dont ils rêvent. Mais le destin nourrit de curieux ressacs… et le diable a plus d’un tour dans son sac !

• ROYER Roger : L’auberge de l’Éventre-Loup. Nouvelle édition. 1 vol. br,  415 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 5,95 €. 

Au sortir de la seconde guerre mondiale, une chronique de la vie villageoise, au cœur du Massif central, marquée par le désœuvrement de la fin des combats et les querelles intestines, le tout  axé sur la vie sentimentale d’un aubergiste au grand cœur. Roger Royer met en scène des personnages attachants et drôles, sensibles, justes et vrais. Après une carrière professionnelle consacrée au commerce international, Roger Royer  a été repris  par sa passion de l’écriture, remontant  son adolescence. Très sensible à tout ce qui touche sa région, son patrimoine, sa culture, ses traditions, il essaie de traduire par ses livres, avec émotion et justesse, cet environnement qu’il aime tant.

• SIMÉON Jean-Pierre, CORVAISIER Laurent : Si tu regardes longtemps la terre.  Illustrations de Laurent Corvaisier. 1 vol. relié, format à l’Italienne, 56 p, illustrations en couleur, éd. Rue du Monde, 19,50 €.

Si tu regardes longtemps la Terre… tu vas y voir un petit chef d’œuvre : un album qui réunit enfants et adultes, peinture et poésie, autour de la beauté du monde naturel. Voici 50 phrases-poèmes de Jean-Pierre Siméon, proches de la simplicité qui était celle du poète dans son très remarqué « L’arbre m’a dit ». Des pensées venues en marchant : Le silence est malheureux, plus personne ne l’écoute. Appelle ta peur libellule ou mésange, elle sera plus légère… En toile de fond, les paysages flamboyants de Laurent Corvaisier. Spectaculaires et si expressifs. Les couleurs éclatent, les roses, les orangés, peuvent côtoyer les terres de Sienne ou les bleus les plus maritimes. Lequel des deux créateurs fait le plus grand cadeau à l’autre : Corvaisier en offrant ses toiles aux mots de Siméon ou bien Siméon en jetant ses semailles poétiques aux peintures de Laurent Corvaisier ? Enfants ou adultes vont être emportés par cette invitation à la pensée poétique qui prend vie sous nos yeux, comme une grande et sereine balade sans autre prétention qu’être pleinement au monde. Jean-Pierre Siméon est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poésie publiés aux éditions Cheyne et chez Gallimard ainsi que de nombreuses pièces de théâtre. “Si tu regardes longtemps la terre” est  son cinquième ouvrage publié par les éditions  Rue du monde.

•SOZÈDDE Jean-Paul : Emma ou l’honneur du grognard auvergnat: 1796-1815: Troisième  époque: Des canons de Vendémiaire à la cité des  canuts.  1 vol. br , 234 p, chronologie, éd. La Galipote,  coll. Roman historique, 20 €

►Après “Jeanne, une bergère auvergnate dans la Révolution” et “Adélaïde et les Chouans auvergnats”,  “Emma ou l’honneur du grognard auvergnat” constitue le troisième volet de la Saga des Servieix. Loin de la Montagne Thiernoise, Julien a le mal du pays. Engagé dans la garde républicaine, il compose avec le froid, le doute, la fatigue et la faim. La venue d’un jeune général, audacieux et conquérant, réveille en lui un désir d’aventure. Il choisit alors d’accompagner le jeune Bonaparte en Italie dans son combat contre les despotes… Cependant, le grognard qu’il est devenu finit par s’interroger sur le bien-fondé des conquêtes auxquelles il participe. Tiraillé entre son attachement aux idées républicaines, sa loyauté militaire, sa fidélité à sa terre natale et l’émoi que suscite en lui Emma, une jeune Prussienne qu’il a protégée d’un viol collectif, Julien vit dans l’incertitude de lendemains derrière lesquels se profile déjà l’ombre de la Restauration.

• STEVENSON Robert-Louis : Voyage avec un âne dans les Cévennes. Édition établie et texte traduit de l’anglais par  Jean-Pierre Naugrette. 1 vol. br, 226 p,  éd. Livre de poche, coll. Classiques de poche, 6,90 €.

► Le 17 septembre 1878, Robert Louis Stevenson, alors âgé de vingt-huit ans, écrit à son ami Charles Baxter : « Je vais bientôt entreprendre un voyage pour lequel j’achèterai un âne, et duquel, s’il n’en sort pas un livre, que ma main droite oublie son agilité. » Le 22 septembre, il entame ce périple cévenol de douze jours, qui le conduira du Monastier à Saint-Jean-du-Gard. Après le retour de la femme qu’il aime en Californie, il fait l’expérience de la solitude, avec pour seule compagne de voyage, aussi rétive qu’attachante, son ânesse Modestine. D’étape en étape, Stevenson parcourt les paysages grandioses et rugueux des Cévennes qui lui rappellent son Écosse natale. Campant parfois à la belle étoile, il communie avec la nature dans ce qu’elle a de sublime. Ce voyage initiatique au cœur d’une région baignée par le protestantisme ne le laissera pas indemne : c’est en dépeignant des personnages et des paysages hauts en couleurs qu’il pourra polir, dans le récit de sa randonnée, son art d’écrivain.

• VALLÈS Jules : Jacques Vingtras : Tome 1 : L’enfant . 1 vol. br, 465 p, éd. La République des lettres, 25 €.

► « L’Enfant », autobiographie romancée et premier volume de la trilogie sociale « Jacques Vingtras, Mémoires d’un révolté », est dédiée à tous ceux qui furent tyrannisés et roués de coups par leurs parents. Fils d’un professeur de collège et d’une paysanne bornée, Vingtras est dès le bas âge instruit à l’école du malheur, sans avoir rien à attendre de l’éducation. Sous prétexte de l’aguerrir, on s’ingénie à lui rendre la vie dure et on lui reproche le pain qu’il mange. Quoi qu’il fasse, il ne parvient jamais à gagner l’affection de ses parents et maîtres. C’est dans cette atmosphère viciée qu’il fait ses humanités, grec et latin « avalés comme de la boue ». Aussi brûle-t-il du désir de déserter la maison familiale maudite. Dans ce premier volume, Jules Vallès dresse un tableau de la vie de province en France au XIXe siècle impossible à oublier. Longtemps en proie à la misère, le révolté, futur fondateur du « Cri du peuple » et leader de l’insurrection de la Commune de Paris, arrache ici des lambeaux de sa vie, les ajuste, les coud ensemble et s’en sert comme d’un étendard. Quelle que soit l’amère complaisance qu’il mette dans ce jeu, il n’en ressuscite pas moins son époque avec un accent qui perce le cœur. « L’Enfant », comme les deux autres volumes de « Jacques Vingtras », est écrit en haine de la société et si Vallès attaque aussi durement cette société c’est, avant tout, parce qu’elle laisse dans le dénuement ceux qui refusent d’être ses valets soumis.

• VALLÈS Jules : Jacques Vingtras : Tome 2 : Le bachelier . 1 vol. br, 495 p, éd. La République des lettres, 27 €.

► « Le Bachelier », autobiographie romancée et second volume de la trilogie sociale « Jacques Vingtras, Mémoires d’un révolté », est dédié à tous ceux qui crevèrent de faim pour s’être nourris de racines grecques et latines. C’est le récit de la jeunesse de Jules Vallès, de ses luttes, de sa vie de misère et d’aventures dans la bohème littéraire parisienne de l’époque. Après sa vie d’enfant martyr dans la province française misérable du XIXe siècle, Vingtras fait sa malle et part pour Paris afin d’y tenter la fortune, mais sans métier, sans argent, la vie est dure. II tâte successivement du journalisme, du commerce et de la publicité. Il est pion dans divers pensionnats puis échoue dans une crèche. Aucun de ces emplois ne lui donne de quoi subsister. L’atmosphère de Paris ajoute à sa détresse: l’insurrection de juin 1848, durement matée par Cavaignac, ne contient-elle pas en germe le coup d’État du 2 décembre qui amènera la restauration de l’Empire ? Vingtras exècre Napoléon III. Ce qu’il faut tuer, songe-t-il, c’est tout le mal engendré par la question sociale. Il se solidarise avec les miséreux, se sent mûr pour la révolution. Guetté par la misère la plus noire, ivre de rancœur et de honte, il s’élève contre cette société qui méconnaît les droits essentiels des êtres humains.

• VALLÈS Jules : Jacques Vingtras : Tome 3 : L’insurgé . 1 vol. br, 410 p, éd. La République des lettres, 25 €.

► « L’Insurgé », autobiographie romancée et troisième volume de la trilogie sociale « Jacques Vingtras, Mémoires d’un révolté », est dédié à tous ceux qui donnèrent leur sang pour la Commune de Paris. Le futur fondateur du « Cri du peuple » et leader de l’insurrection déploie toute sa verve pour retracer ici l’histoire et le climat vibrant de la semaine tragique: l’armée des Versaillais qui pénètre dans Paris, la guerre des barricades, les incendies et massacres d’otages. En fin de compte, Thiers est maître de la situation. Vingtras se croit perdu tout de bon: «Je m’imagine que nous n’avons plus que quelques heures devant nous pour embrasser ceux que nous aimons, bâcler notre testament si c’est la peine et nous préparer à faire bonne figure devant le peloton d’exécution.» Par chance, le pire n’est pas toujours certain. Condamné à mort, Vingtras réussit à échapper aux recherches et à gagner Londres. Pendant sa fuite, regardant alors le ciel du côté de Paris, il est frappé par sa couleur: «On dirait une grande blouse inondée de sang.» Jules Vallès le révolté arrache ici des lambeaux de sa vie, les ajuste, les coud ensemble et s’en sert comme d’un étendard. Quelle que soit l’amère complaisance qu’il mette dans ce jeu, il n’en ressuscite pas moins son époque avec un accent qui perce le cœur.

◘ HISTOIRE  & DOCUMENTS

• ALBERTINI Pierre : Giscard, le président qui osa. 1 vol. br, 300 p, éd. L’Archipel, 22 €. 

À l’occasion des 50 ans de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing  (1926-2020)  à la présidence de la République, Pierre Albertini, propose un retour sur un mandat qui, selon lui, a changé durablement la face de la France avec, entre autres choses, l’abaissement de la majorité à 18 ans ou la légalisation de l’IVG et la  refonte de l’audiovisuel.  Élu après une campagne qui donna un coup de vieux à celle de ses concurrents, Valéry Giscard d’Estaing sait qu’il devra faire face à de profondes mutations économiques et que les Français aspirent à de nouvelles libertés. Son mandat s’ouvre sur un choc pétrolier qui marque la fin des Trente Glorieuses et voit naître un chômage de masse qui durera quatre décennies. Malgré l’absence d’une majorité homogène, il s’applique avec la minutie du polytechnicien qu’il est à concrétiser le projet proposé aux Français. Au nom du  » changement sans le risque « , il s’attache à réduire les inégalités, en particulier celles que subissent les femmes, lance un vaste programme d’équipement du territoire, consolide l’État de droit tout en préservant le bien-être social. À travers les réformes abouties ou abandonnées, c’est un bilan complet de son action à la tête de l’État qui est ici dressé par Pierre Albertini, ancien maire de Rouen, qui a  été proche de Giscard pendant vingt ans.

• ARSAC Jean : Les noms de lieux en Velay : origine et signification.  Nouvelle édition. 1 vol. br, 470 p, illustrations,  index, cartes, biblio, éd.  Cahiers de la Haute-Loire, 32 €.

Publié en 1991, l’ouvrage de Jean Arsac (1922-1994), “Toponymie du Velay”, couronné par le Prix Grellet de la Deyte, était depuis longtemps épuisé et sa réédition était devenue indispensable. Cette somme d’une vie est toujours la référence incontournable, jamais égalée, pour la compréhension et l’étude des noms de lieux et de lieux-dits, non seulement en Haute-Loire, mais aussi pour tout le sud de la France. Les toponymes sont classés en fonction de leur période d’origine : formations pré-celtiques, gauloises, gallo-romaines, latines ou romanes, germaniques, féodales, dialectales, …Un chapitre est consacré à la signification des patronymes. Un index et 16 cartes hors-texte permettent de se repérer aisément dans cet ouvrage. La présente réédition à l’identique comporte une bibliographie complète de Jean Arsac établie sous la direction de Jean-René Mestre.

• BOSLER Sabine : Éduquer aux médias à l’ère numérique : Perspectives franco-allemandes. 1 vol. br, 350 p, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Sphère éducative, 25 €.

L’éducation aux médias, riche d’une longue histoire, connaît actuellement un renouvellement de ses objets et de ses enjeux. D’abord le fait de professionnels engagés, les pratiques pédagogiques liées aux médias ont été progressivement intégrées à l’institution scolaire, en France comme en Allemagne. Cet ancrage s’est fortement accentué cette dernière décennie par la massification des outils et supports numériques. Dans ce contexte, quels sont les enjeux éducatifs et politiques de l’éducation aux médias ? En croisant plusieurs méthodologies ainsi que des cadres théoriques issus de plusieurs contextes nationaux, le présent ouvrage vise à éclairer comment différentes sociétés négocient le lien entre médias et éducation, et comment celui-ci se concrétise dans leur système scolaire en fonction de leurs philosophies éducatives de référence. Une démarche comparative franco-allemande est notamment déployée afin de sonder les enjeux de la médiation des savoirs en éducation aux médias, ainsi que ses objectifs éducatifs et politiques, par l’analyse des systèmes éducatifs existants.

• BRENIQUET Catherine, COLAS-RANNOU Fabienne, JAKOBI Marianne : Quelles traces pour l’histoire de l’art et l’archéologie ? Essais pour une histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaires III. 1 vol. br, 200 p, illustrations, biblio, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal coll. Histoires croisées, 16.00€.

La notion de trace est un objet de recherche pour de nombreuses disciplines et une question ouverte. Mais qu’est-ce qu’une trace pour un archéologue, un historien de l’art ? En quoi la notion de trace permet-elle de trouver des points de convergences ou de divergences méthodologiques ? Selon quels processus les traces sont-elles rendues visibles ? Qui laisse des traces ? Quelles relations les créateurs et producteurs entretiennent-ils avec les traces de leur travail ? De quelle manière les technologies du multimédia interviennent-elles aujourd’hui dans la reconstitution des traces ? Les contributions réunies ici proposent d’envisager la notion de trace selon trois axes qui peuvent être imbriqués ou dissociés : traces de fabrication, traces d’usage/d’utilisation/ voire d’usure, traces comme méthode d’interprétation. La notion de trace est envisagée de la période antique aux aspects les plus contemporains de la création artistique et architecturale et sous toutes ses formes, créations éphémères, tissus, chapiteaux en pierre, performances, céramiques… Cette publication se situe dans le prolongement de questionnements diachroniques et pluridisciplinaires qui ont nourri deux précédentes journées d’étude adossées aux travaux transdisciplinaires de l’axe 2 « Production et pratiques sociales des arts » du Centre d’Histoire  Espaces et Cultures,  publiées chez le même éditeur.

• BREUIL-MARTINEZ Véronique, CHAPPOT Pascale, PONCE Guilaine : Vitraux des églises du Cantal (XXe et XXIe siècles): Tome 1. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Revue de la Haute-Auvergne, 24 €.

► Cet ouvrage propose une découverte des verrières créées dans les églises cantaliennes du début du XXe siècle à nos jours au travers des premiers résultats de recherches menées sur un corpus imposant. L’approche monographique par édifice a rapidement été abandonnée au profit d’une présentation par artiste et atelier plus propice à la découverte de la création et à l’appréhension globale de l’œuvre qui sera illustrée par les réalisations cantaliennes. Ce parti pris révèle également la diversité des parcours des artisans et des artistes, de la production éphémère aux grands ateliers français du vitrail. L’ouvrage est le fruit d’un travail d’inventaire collectif effectué dans les églises cantaliennes par les trois auteures avec l’appui d’enquêteurs locaux et de Tess Macé-Malaury alors étudiante à l’Ecole du Louvre. Véronique Breuil-Martinez est docteure en anthropologie, ethnologie et préhistoire, conservatrice des Antiquités et Objets d’Art du Cantal.  Pascale Chappot est guide-conférencière pour Guides Tourisme Auvergne et guide-actrice pour Les Virées du Sancy. Guilaine Pons, conservatrice des Antiquités et Objets d’Art du Cantal est cheffe de projet Patrimoine au Conseil départemental du Cantal.

• BRIVET Hugues : Murat et ses environs vus par les artistes au fil des ans. 1 vol. br, 228 p, illustrations n-b et en en couleur, biblio, éd. Habeo (Vichy),  35 €

► Fruit de deux années de travail, cet essai de catalogue iconographique réalisé par Hughes Brivet présente des paysages et monuments d’Albepierre-Bredons, Celles, Chalinargues, La Chapelle-d’Alagnon, Chastel-sur-Murat, Chavagnac, Cheylade, Le Claux, Dienne, Laveissière, Lavigerie, Neussargues-Moissac, Virargues. Il comporte également des notices sur chacune des œuvres, leurs contextes comme leurs auteurs, commune par commune, sur six siècles et   de manière chronologique. On pourra ainsi tout savoir sur les célébrités des Arts et des Lettres, les personnalités et les Imprimeurs de Murat. Enfin, avec un texte de Robert Louis Liris, l’ouvrage se referme sur les  “Mystères de Murat : “Sur les pas de Guy Dauphin dernier templier du val d’Alagnon”, Cette  somme foisonnante ne devrait pas en rester là puisqu’elle s’inscrit dans une future encyclopédie illustrée de l’Auvergne, Bourbonnais et Velay, dont  le prochain tome fera encore la part belle au Cantal, et à ses villes thermales.

• DU PASSAGE Emmanuel  (présenté par) : Six frères dans la guerre : les lettres des Teilhard de Chardin en 1914-1918 . 1 vol. br, 492 p, illustrations, éd. Pierre de Taillac, 22 €.

Ce recueil de lettres nous plonge dans une exceptionnelle saga familiale : six frères – dont le célèbre jésuite Pierre Teilhard de Chardin – tous engagés dans la Grande Guerre ! La forte personnalité des frères Teilhard, comme leur attachement à des valeurs communes au sein d’une famille très unie, les aideront à tenir dans un tel « déchaînement de lutte et de douleurs ». Cette correspondance révèle six frères déterminés, courageux, à l’engagement sans faille, qui vont payer un lourd tribut à la guerre : deux seront tués, un grièvement blessé et un autre intoxiqué par les gaz. Né en 1950 à Paris, Emmanuel du Passage est le petit-fils de Joseph Teilhard de Chardin, le quatrième des six frères engagés dans la guerre de 14-18. Passionné par le premier conflit mondial, il a pu reconstituer minutieusement le parcours militaire de son grand-père et de ses cinq grands-oncles engagés dans la Grande Guerre, bénéficiant d’archives familiales abondantes – lettres, carnets de guerre, photographies – non exploitées jusque-là.

• GOUTAIN Pauline, MEYER Christelle (sous la direction de) : Œuvres  sur papier du XXè siècle.  Exposition – Musée d’art Roger Quilliot, du 15 décembre 2023 au 7 juillet 2024. 1 vol. br, 64 p, illustrations en couleur, éd. Bleu-Autour,  coll. Les Carnets du Marq, 12,50 €.

Ce livre est le catalogue raisonné de gravures et autres joyaux sur papier issus des collections du musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand qui les expose au premier semestre 2024. Très éclectique, cette rare sélection témoigne des expérimentations de grands noms de l’art moderne et contemporain autour de la figuration ou de sa déconstruction. Hommage est rendu au célèbre marchand et éditeur Ambroise Vollard, commanditaire des estampes de Picasso et Rouault qui ouvrent l’exposition. Ces œuvres et bien d’autres, une quarantaine, rendent compte de la force du trait, de la puissance de la couleur, de l’aventure de l’abstraction. Du Cubisme à Support-Surface, en passant par le Surréalisme et CoBrA, elles illustrent le foisonnement artistique du bouillonnant XXe siècle.

• HENKY Danièle : La Livradoise : l’énigme Claude Dravaine. 1 vol. br, 290 p, biblio, éd. Hauteur d’homme, 19,50 €.

Cet ouvrage se présente comme une enquête originale sur les mystères de la vie et de la mort de Claude Dravaine, auteure oubliée, qui passa l’essentiel de sa vie en Auvergne, près d’Ambert, dans la vallée des moulins à papier de Nouara. Cette brillante étudiante intégra en 1913 l’École Normale Supérieure où elle fut reçue première à une époque où rares étaient les filles qui poursuivaient des études. Dès lors, commença une vie fantasque, d’abord en Angleterre où elle fréquenta les milieux ésotériques, puis en France où elle partagea son temps entre les milieux artistiques parisiens et l’Auvergne. Amie d’Henri Pourrat et des frères Angeli, elle eut Alexandre Vialatte pour élève. Après avoir quitté l’enseignement, elle devint critique littéraire analysant les ouvrages des plus grands écrivains comme Giono ou Ramuz. Apicultrice dans un moulin à papier abandonné par ses ancêtres, elle écrivit plusieurs romans et devint la première femme admise à l’Académie des sciences et lettres de Clermont–Ferrand. Sa mort sur la Côte d’Azur est, comme sa vie, une énigme que ce livre essaie de percer.

• LEGRAND Pascal : L’aventure Louis Rosier.  1 vol br, 220 p, 400 illustrations, éd. Vals d’Allier (31 rue des Docteurs Dumas – 63300  Thiers), coll. Regards, 80 € (en souscription).

Depuis la publication de son premier livre sur Louis Rosier, le célèbre pilote automobile auvergnat, Pascal Legrand a poursuivi ses investigations, ce qui lui a permis de combler certaines lacunes et de rencontrer de nouveaux témoins. De quoi rassembler une multitude d’informations inédites. Le parcours de Louis Rosier se révèle fascinant : tour à tour transporteur, aviateur, grand résistant, garagiste, entrepreneur accompli, gestionnaire d’écurie et même  constructeur, il incarne la pluri-compétence portée  à son paroxysme. Au-delà de ces aspects, l’auteur met aussi en lumière  son intimité, particulièrement dans la période douloureuse de l’Occupation. Fruit d’un travail rigoureux et passionnant, ce livre accompagné de très nombreuses photographies démontre comment la vie relativement courte de Louis Rosier a été extraordinairement remplie. En plus de la première biographie de Louis Rosier publiée en 2005 (“Louis Rosier, une vie extraordinaire”, éditions Automobiles Historiques), Pascal Legrand est l’auteur de deux autres ouvrages sur le sport automobile : “Les 24 Heures du Mans, la course vue par son côté anecdotique”  (2005, éditions du Moulin du Theil) et  “Les Grands Prix de F1 à Charade”  (2006, Automobiles Historiques).

• LOPEZ Véronique : Histoires inouïes en Auvergne. 1 vol. br, 264 p, 200 illustrations, éd. Papillon Rouge, 21,90 €.

Située à la croisée de tant de chemins, l’Auvergne a hérité d’un passé très fertile et haut en couleurs. Dans cet ouvrage, l’auteure a ainsi sélectionné les histoires les plus folles qui ont émaillé la vie de cette région. Histoires rigoureusement véridiques, qui défient l’entendement. Histoires souvent inconnues, qui empêchent de refermer les pages de ce livre. En Auvergne, savez-vous qu’on découvrit un enfant-singe qui effara l’Europe entière, que le plus grand chasseur français de vipères fit progresser la vaccination dans notre pays, qu’un député fantasque commença sa carrière en arrachant… les poteaux électriques de sa circonscription ? Le lecteur s’enthousiasmera encore à la découverte de destins hors du commun : cette saga familiale qui partit de l’enfer des forges à la douceur des roses ; l’histoire de la petite Elisabeth dont la paternité fut le plus vaste imbroglio juridique du XIXe siècle. Avec ce livre, on s’aventure aussi dans les pas de la plus célèbre sage-femme française, de Coco Chanel qui débuta en raccommodant des chaussettes, de ce drôle d’aventurier auvergnat en terres australes ou de ce monstre mystérieux caché dans les eaux de l’Allier.

• LOUBIÈRE Dorian : Le Normandy. Texte de Serge Valente. 1 vol. relié, format à l’italienne, 50 illustrations en couleur, auto-édition Dorian Loubière (photographie@dorianloubiere.com), 69 €.

Le Normandy est un  livre en hommage au  cinéma aurillacois de la rue des Carmes qui a fermé ses portes en 2015,  après avoir accueilli des générations d’habitants, depuis son ouverture en 1945.   Le projet, accompagné d’une exposition et qui  a été émaillé   de rencontres avec le dernier gestionnaire du lieu, Jean-Pierre Cinqualbres, a été longuement mûri. Dorian Loubière est  parti du constat que durant les 70 ans d’exploitation du cinéma,  beaucoup de Cantaliens se sont assis sur ses fauteuils rouges, et parfois accoudés au coin bar, à l’entracte, en y laissant au fil des discussions une petite part de leur histoire, de leur vécu et de leur jeunesse. C’est donc pour lui rendre un dernier hommage et raviver un peu l’âme de ce cinéma disparu, que  le photographe Dorian Loubière s’est attelé à la tâche. Au gré des pages et des images, il fait entrer à nouveau le lecteur dans les salles et donne à voir ce qu’on n’aperçoit plus derrière les grilles baissées, à travers la sélection  d’une cinquantaine de photographies mêlant l’intérieur et l’extérieur. On peut y retrouver  le vieux projecteur, la plupart des salles, avec leurs  fauteuils rouges, sans oublier les hublots extraordinaires qui font penser au Nautilus, un bar aujourd’hui muré.

• MANIGAND Christine, SIBRE Olivier (sous la direction de) : Le dictionnaire Pompidou : plus cent auteurs, témoins et experts  racontent Georges Pompidou. 1 vol. br, 740 p, éd. Robert Laffont-Institut Georges Pompidou, 29,50 €.

Pour  les 50 ans de la disparition de Georges Pompidou, ce Dictionnaire regroupe 140 notices rédigées par une centaine d’auteurs réputés (écrivains, académiciens, universitaires, journalistes, politiques).  » Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, je souhaiterais que les historiens n’aient pas trop de choses à dire sur mon mandat. « La prophétie s’est réalisée, moins parmi les historiens, que dans la mémoire collective, à l’ombre du Général de Gaulle. Georges Pompidou aurait perdu le cœur des Français, alors qu’il incarne des  » années bonheur  » que rien ni personne, depuis, ne semble avoir retrouvé. Ce compromis de la grandeur avec le bonheur, de l’exigence avec la prospérité, c’est le moment Pompidou, cette rencontre d’un Français petit-fils de paysans du Cantal, fils de deux hussards noirs de la République, avec un destin national, ayant profité d’une ascension méritocratique absolument inégalée. Dernier littéraire, normalien et agrégé des lettres, à accéder à la fonction suprême, pourtant rompu aux questions monétaires, financières, économiques, et industrielles, maîtrisant parfaitement tous les dossiers du pays, parfaitement politicien, parfaitement fidèle aussi à son mentor sans avoir été en résistance, Georges Pompidou, cet humaniste passionné de culture et de création, incarne la profondeur d’une France en pleine transformation, capable de penser son avenir et de le façonner. Publié par l’Institut Georges Pompidou, ce dictionnaire inédit grand public retisse les liens entre Georges Pompidou et les Français, à travers un parcours intime et public polysémique, illustrant tous les aspects de sa personnalité et de son action.

• PERGENT Irène : Liberté, j’écris ton nom. Palestine. Préface d’Anwar Abou-Eisheh. Postface de  Sara Katz. 1 vol. br, 404 p, illustrations n-b et en couleur, éd. La Galipote, 20 €.

Un voyage en Palestine, des rencontres arrosées de soleil, des existences croquées sur le vif, une solidarité omniprésente, il n’en fallait pas plus pour qu’Irène Pergent, rebelle dans l’âme, s’approprie la cause palestinienne. Cependant, ce livre n’est pas un plaidoyer, c’est plutôt un regard posé sur l’histoire et le quotidien d’un peuple… Un livre qui se nourrit de portraits, de témoignages dont certains sont écrits par les protagonistes eux-mêmes. C’est une sorte de tableau impressionniste qui, touche après touche, prend forme pour prêter vie à une Palestine fourmillant d’initiatives et de vitalité, dans un contexte de mise sous tutelle et de répression bien réelles. Du concret, du vivant soucieux de sensibiliser le lecteur, de le convaincre du bien-fondé de la résistance d’un peuple qui ne demande qu’à s’épanouir sur une terre qui serait pleinement la sienne. On ne peut écraser sous la botte une population aussi volontaire et conquérante sans qu’elle ne relève sans-cesse la tête, tel est l’enseignement de cet ouvrage.

• ROBIN Alexis (sous la direction de) : Demeures du Cantal. Préface de Stéphane Bern. 1 vol. relié, 190 p, illustrations en couleur, éd. Beaufort (8, rue Léopold Robert – 75014 Paris),  29 €.

► Préfacé par Stéphane Bern, “Demeures du Cantal” présente une série de photographies d’une partie du patrimoine bâti du département. Selon lui, c’est un ouvrage qui doit permettre à tous les Cantaliens de prendre  conscience de ce don de l’histoire à préserver, et de s’approprier  à leur tour ce patrimoine, tout en leur  donnant  envie de le défendre contre les ravages du temps ou la folie destructrice des hommes.  Porté par une démarche d’attractivité, le Département a donné carte blanche aux éditions Beaufort, aux responsables de l’édition, Alexis Robin et Aymeric de Rougé. Ils ont fait appel à différents photographes pour mettre en valeur ces belles demeures, dans un livre à  destination du grand public. Publié à 3.000 exemplaires, il est divisé en quatre grands chapitres : Les villages d’exception – Les maisons restaurées – Les belles demeures – Les belles villes du département. À l’arrivée, c’est une invitation à redécouvrir un territoire riche d’aspérités, le  Cantal recélant  nombre de petits centres bourgs, qui montrent par leur singularité, l’universalité d’un patrimoine traditionnel, que les Cantaliens ont su préserver.

• ROUSSEL Éric : Valéry Giscard d’Estaing. Nouvelle édition. 1 vol. br, 672 p, éd.  Perrin, coll. Tempus, 12 €. 

En juin 1974, Valéry Giscard d’Estaing (1926-2020), longtemps ministre des Finances du général de Gaulle et de Georges Pompidou, entrait à l’Élysée. Élu sur sa seule image, sans le soutien d’un parti fort, celui qui était alors le plus jeune président de l’histoire de la République n’allait pas tarder à surprendre. Le début de son septennat fut marqué par des réformes de société fondamentales ; la France n’avait pas connu de tels changements depuis la Libération. Puis vint le temps des difficultés qui expliquent en partie sa défaite lors des élections de mai 1981. Presque un demi-siècle après le scrutin de 1974, Valéry Giscard d’Estaing s’est longuement confié à Éric Roussel et lui a ouvert ses archives. D’où le caractère singulier de cet ouvrage qui, bénéficiant d’autres témoignages et de l’accès à de nombreux documents inédits, cerne la personnalité complexe d’un traditionaliste libéral et réformiste, artisan d’une mutation profonde de la société française.

• SAGETAT-BASSEUIL Elsa : L’architecture pré-augustéenne à Glanum. Préface de Xavier Lafon.1 vol. br, 480 p, 200 illustrations, biblio, annexes, éd. Presses universitaires Blaise-Pascal, coll. Terra Mater, 30 €

L’agglomération de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, 13) occupée dès l’âge du Bronze jusqu’au IIIè siècle après J.-C., selon la chronologie actuellement admise, constitue une référence ornementale et architecturale en Provence, pour sa période dite « préromaine ». Pourtant, des incohérences entre chronologie (IIIè-IIè siècle avant J.‑C.) et son ornementation architecturale (de référence italique) subsistent. Le centre monumental de l’agglomération « préromaine » est attribué aux populations grecques de Marseille par Henri Rolland, principal fouilleur du site archéologique, alors qu’Anne Roth-Congès propose de rendre l’agglomération aux populations indigènes locales. Nous avons choisi d’étudier la zone centrale du site actuellement dégagée, pour discerner les influences ornementales de l’architecture publique et définir qui habitait la ville, qui était à l’origine de sa monumentalisation et quel était alors son statut administratif. À l’époque impériale, le forum est construit sur un remblai permettant l’aménagement d’une large plateforme qui autorise la conservation des édifices monumentaux antérieurs et leur mobilier architectural associé. Nous avons eu l’opportunité de mener une fouille archéologique de faible ampleur dans cette zone. Les études de la stratigraphie et du mobilier céramique autorisent désormais une nouvelle chronologie permettant de résoudre au moins certaines incohérences antérieures. L’étude du mobilier architectural montre une large influence italique mais avec des caractéristiques propres, inspirées des décors orientaux. L’examen des vestiges conservés met en évidence le même phénomène avec une adaptation des plans classiques à la topographie de l’agglomération. Enfin, le statut de l’agglomération reste difficile à décrypter, mais il s’inscrit dans le cadre de l’administration romaine qui se met en place dans le courant du Ier siècle avant J.-C. Elsa Sagetat-Basseuil est chargée d’études à l’Inrap sur le site de Marseille et chercheuse à l’Iraa. Elle coordonne désormais l’Atlas topographique de Saint-Rémy-de-Provence. Parallèlement elle poursuit son activité de responsable de recherche archéologique au sein de l’Inrap avec la direction de fouilles archéologiques, de diagnostics et d’études spécialisées sur le mobilier lapidaire antique.

• SOZEDDE Jean-Paul : Claude Rudel du Miral : un conventionnel auvergnat dans la grande révolution. 1 vol. br, 120 p, illustrations n-b et en couleur, index, chronologie, biblio, éd. Éric Jamet 10 €.

Claude-Antoine Rudel du Miral, le conventionnel chauriatois fut un acteur bien plus important qu’on ne l’imagine dans notre Grande Révolution. Il a voté la mort du roi, mais aussi la première abolition de l’esclavage (1794), la première loi de laïcité (1795) et aussi …la première loi d’abolition de la peine de mort (1795). Président doyen d’âge à l’ouverture de la Convention (1792), il fut aussi président du collège électoral de France à l’orée du directoire et président-doyen du conseil des anciens, l’ancêtre de notre Sénat. (1796). Un livre qui,  à travers son histoire personnelle, permet de redécouvrir celui qui est devenu un  grand oublié du panthéon auvergnat. Né, en Auvergne, Jean-Paul Sozedde a été maire de Chauriat, commune proche de Clermont-Ferrand, dans les années quatre-vingt-dix. Il est l’auteur de plusieurs romans centrés sur l’histoire de la lutte pour la République, et d’un essai politique et historique intitulé “De quoi Napoléon est-il le nom ?”.

• ZAY Jean : Souvenirs et solitude. Introduction et notes d’Antoine Prost. 1 vol. br, 570 p, index, éd. Alpha, coll. Histoire, 12 €.

En 1936, à 32 ans, Jean Zay se voit confier par Léon Blum le ministère de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le Musée de l’Homme, le Festival de Cannes, le Musée d’Art Moderne, l’ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits de l’écrivain. Il est sans relâche violemment attaqué par l’extrême-droite française comme ministre du Front Populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l’armistice, il est l’une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné à Riom, jusqu’à son assassinat par la milice, le 20 juin 1944. Il n’a pas 40 ans. Dans la cellule de la prison où l’avait enfermé le régime de Vichy, Jean Zay a tenu au jour le jour pendent trois ans le journal de sa captivité. Au-delà de cette chronique de la vie quotidienne d’un prisonnier, Souvenirs et solitude est un regard aigu porté sur la vie politique du moment, une réflexion hautement lucide de l’auteur sur son action passée et sur la situation de la France. Ce livre, tout à la fois méditation intime et témoignage historique, nous laisse le portrait d’une personnalité exceptionnelle : homme politique, résistant, écrivain et penseur d’une immense culture.   Jean Zay (1904-1944), jeune ministre de l’Éducation nationale et des Beaux arts du Front populaire, fut constamment attaqué par l’extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon et désigné comme l’homme à abattre. En octobre 1940 il est condamné à la déportation par le tribunal de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom, jusqu’au jour où – le 20 juin 1944 – des miliciens le font sortir de prison pour aller le massacrer dans un bois.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• L’Auvergne des volcans : Clermont-Ferrand et la chaîne des Puys. Nouvelle édition. 1 vol. br, 160 p, illustrations en couleur, cartes, plans,  biblio, index, éd. Michelin éditions, coll. Le Guide vert – Week-end, 10,95 €.

Ce “Guide vert – Week-end, l’Auvergne des Volcans, Clermont-Ferrand” permet de profiter à 100% des quelques jours que l’on a à passer sur place ! Il traite la partie volcanique,  au départ de Clermont-Ferrand : de la chaîne des Puys (Puy de Dôme, Vulcania), avant de descendre jusqu’au Cézallier et Riom-es-Montagnes en passant par le Puy de Sancy (Mont-Dore, La Bourboule). Principaux thèmes : Les incontournables – Les coups de cœur – Les bonnes adresses pour tous les budgets – Des suggestions d’itinéraires – De nombreuses cartes et plans pour retrouver les principaux sites étoilés de la destination.

• BRUGÈS Daniel : Mon Cantal. 1 vol. br, 112 p, illustrations en couleur, éd. de Borée, coll. Beaux livres, 18 €. 

Le Cantal ne se livre pas facilement. Il se découvre peu à peu, au rythme des coups de cœur et des émotions. Quoi de mieux alors, pour le raconter, que l’aquarelle et le dessin ? Daniel Brugès pose son regard teinté de poésie sur les terres et les gens d’ici. De ces terres auvergnates qu’il connaît si bien pour y vivre, il délivre des images qui reflètent l’ambiance et l’âme des lieux. Mieux que quiconque, il sait dénicher la petite église romane cachée au creux d’un vallon ou peindre la lumière d’un ciel d’automne enveloppant les vieilles pierres d’un buron. En quelques coups de pinceau, il croque l’ambiance d’un troupeau à l’estive ou celle d’un champ de foire. Il exprime la richesse intimiste d’un geste séculaire, nous conte secrets longtemps gardés et restitue et des atmosphères uniques. Daniel Brugès est né en 1958 à Neuvéglise (Cantal) où il vit toujours. Après une carrière d’instituteur en milieu rural puis de conseiller pédagogique en arts visuels, il a choisi d’aborder à travers ses livres et de ses œuvres (aquarelle, peinture) la richesse du territoire qu’il connaît si bien. En outre, il est à l’origine de la Foire aux livres de Ruynes-en-Margeride. Patrimoine, gastronomie, mystères, contes et légendes… Ce chantre du terroir nous invite à une promenade imagée et poétique sur les hautes terres du Massif central.

• BRUGÈS Daniel : Terres d’Aubrac. 1 vol. br, 112 p, illustrations en couleur, éd. de Borée, coll. Beaux livres, 18 €. 

L’Aubrac s’offre sur plus de 2500 km2, des gorges de la Truyère à la vallée du Lot, des Boraldes à la Viadène en passant par les pays de Peyre, d’Apcher ou les hauts plateaux, des drailles millénaires mènent vers une rencontre inoubliable. Daniel Brugès connaît parfaitement cet « ailleurs de rêve » pour l’avoir parcouru en tous sens au fil des saisons. Par ses aquarelles et ses mots, il en devient le guide pour livrer l’âme et l’identité de l’Aubrac, à nulle autre pareille. Terre de contrastes, terre d’espaces infinis, terre de traditions, l’Aubrac est avant tout terre d’authenticité et d’attachement. Ici le vent raconte des histoires aux pierres, aux plantes et aux bêtes. Les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle cheminent à travers les immensités. Fières, les vaches aubrac, ces « belles blondes aux yeux cernés de noir » quittent leurs étables au printemps pour ruminer paisiblement au cœur des estives. Étendu sur trois départements (Cantal, Lozère et Aveyron), l’Aubrac se joue des lois administratives : il vibre à son propre rythme, simplement fier d’être lui même, attirant et sauvage.

• CHARDON Samuel : Clermont-Ferrand en carnet : redécouvrir ma ville. 1 vol. br, 96 p, illustrations en couleur, éd. du Chardon migrateur, 26 €.

Une ville ça bouge, ça évolue, ça respire. Avec la volonté de la fixer lors de sa mue en arpentant ces rues, ces avenues, boulevards et autres ruelles, alternant l’ancien et le moderne, l’auteur s’est attaché à retranscrire par le biais du dessin et de l’aquarelle, l’essence de sa transformation. Une série non-exhaustive d’illustrations des plus beaux bâtiments nous raconte sa ville et nous invite à la redécouvrir. « Quand on vit dans ses murs, on finit par ne plus voir. Il suffit de lever la tête, ouvrir grands les yeux pour s’émerveiller à nouveau et Oh surprise ! Il reste encore quelques trésors cachés ».

• Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle : du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port. Nouvelle édition. 1 vol. br, 220 p, illustrations en couleur, cartes,  biblio, sitographie, index, éd. Michelin éditions, coll. Le Guide vert, 15,95 €.

► Le guide Michelin Chemins de Compostelle / Le Puy-en-Velay à Saint-Jean Pied de Port (avec des fonds cartographiques mis à jour) est un outil indispensable pour tous les marcheurs sur le chemin de Saint Jacques. Du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port, les 730 km du parcours sont découpés en étapes de 4h30 à 7h30 de marche. Grâce à son format, on peut retrouver facilement  pour chaque étape  des informations pratiques, telles que la localisation des auberges, des refuges, des pharmacies, des épiceries, ou  des restaurants, ainsi que les distances parcourues et celles  restant à parcourir.

Clermont-Ferrand et ses alentours. 1 vol. br, 44 p, illustrations en couleur, éd. Connaissance des arts, 11,90 €.

Ce hors-série de la revue Connaissance des arts explore le territoire de la métropole clermontoise, de ses paysages, avec la célèbre chaîne des Puys, à son riche patrimoine historique, architectural et même culinaire, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Il complète  le hors-série consacré aux six musées de Clermont Auvergne Métropole paru en 2022.Extrait de la présentation par Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand) : “Ce hors-série Connaissance des Arts dédié au patrimoine est, après celui consacré aux six musées de la Métropole, une invitation à découvrir la diversité et l’originalité de ce territoire qui nous parle des volcans, de la nature, mais aussi, indissociablement, de l’empreinte de l’homme, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Tout est là, stratigraphié : temple antique, ruelles pavées, maisons à pans de bois, hôtels particuliers, pierre de lave, pierre d’arkose blonde, toits en sheds, cheminées d’usines, cités ouvrières, église en béton brutaliste, parcs et jardins. En 2024, Clermont Auvergne Métropole obtiendra, nous l’espérons, le label Pays d’art et d’histoire pour l’ensemble de ses 21 communes. Ce label est décerné par le ministère de la Culture aux territoires qui s’engagent dans une démarche de valorisation de leur patrimoine, qu’il soit historique, architectural, paysager ou immatériel”.  

GLOAGUEN Philippe: Guide du Routard Auvergne 2024/25. Nouvelle édition. 1 vol. br, 480 p, cartes, plans, illustrations n-b et  en couleur, éd. Hachette Livre – Département Tourisme, coll. Le Routard France, 14,95 €.

► Sous le signe de l’air pur, du silence et de la randonnée contemplative, l’Auvergne a beaucoup à offrir avec ses paysages verdoyants qui comptent parmi les plus singuliers et les mieux préservés d’Europe. De quoi s’imprégner de la majesté de l’Aubrac, s’offrir un bon fromage à Salers ou participer  au festival de théâtre de rue d’Aurillac. Une première partie en couleurs permet de découvrir l’Auvergne à l’aide de photos et de cartes illustrant les coups de cœur des auteurs. Ce sont d’abord des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces indispensables pour réussir et profiter pleinement de son voyage. Ensuite le guide propose des activités (monter au sommet du puy de Dôme découvrir le lac Pavin…), des visites (déambuler dans les rues de Thiers, découvrir le château-musée La Fayette…), à partager en famille, entre amis ou à faire en solo. Enfin, une vingtaine de  cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir l’Auvergne hors des sentiers battus…

• GUELFF Pierre : Surprenants, curieux et mystérieux Auvergne et Périgord.  1 vol. br, 200 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Papier 3-0 (Fléron – Belgique), coll. Le guide des curieux, 19,90 €.

Cette collection de  guides met l’accent sur l’étrange, le mystérieux et l’insolite, avec un  auteur qui mélange avec talent les faits historiques et l’anecdote.  Un guide qui plaira à un public pluriel : les voyageurs et  les lecteurs qui aiment l’étrange et l’insolite. Vous pensiez connaître les régions du Périgord et de l’Auvergne ? Saviez-vous qu’elles regorgent de lieux secrets ou discrets, fabuleux ou énigmatiques, de temples maçon- niques, de sites maudits, d’oratoires votifs, d’endroits sacrés ou diaboliques, de terres divinisées ou magiques, de cathédrales alchimiques, d’autels druidiques, de châteaux médiévaux étranges, de ruines légendaires… ? Tout au long de cet ouvrage, se côtoient l’étrange et l’insolite, la légende et le réel, le fait historique et l’anecdote, les légendes séculaires et les symboles venus de la nuit des temps. L’auteur vous guidera à travers ce patrimoine trop souvent méconnu, oublié, ou que nous visitons sans en percevoir la subtile origine ou l’antique affectation. Une mine d’informations pour découvrir le Périgord et l’Auvergne et étendre et approfondir nos connaissances.

• LEPÈRE François, HECKMANN Céline : Chemins de Compostelle. De Vézelay au Puy-en-Velay et variante par Ambert. Itinéraires pour pèlerins et randonneurs à pied. Nouvelle édition. 1 vol. br, 124 p, cartes, illustrations en couleur, éd., coll. Guides de poche du randonneur et du pèlerin, 21 €.

De Vézelay au Puy par les GR 13 et 3, et une variante par la vallée d’Ambert : un chemin de liaison entre deux villes de départ pour les grands chemins de Saint-Jacques. Au Puy, l’itinéraire vers Compostelle se poursuit avec le Chemin du Puy. Depuis la colline éternelle de Vézelay, ce guide vous propose de rejoindre à pied un autre lieu de départ mythique pour les pèlerins de Compostelle : Le Puy-en-Velay. Les 421 km entre Vézelay et Le Puy en Velay ont été soigneusement répertoriés, tous les commerces ainsi que les possibilités d’hébergements y sont indiqués. Des cartes IGN en couleur vous aident à vous repérer sur le parcours. Un concentré d’astuces afin de trouver tous les soirs la table et le gîte !

• Puy-de-Dôme : Les 30 plus beaux sentiers Chamina : Chaîne des puys, Sancy, Cézallier,  Livradois-Forez, Limagne, Combrailles. Nouvelle édition. 1 vol. br, 64 p, illustrations en couleur, cartes, éd. Chamina éditions,  coll. Les plus beaux sentiers Chamina – Balades et randonnées, 13,50 €.

Le territoire concerné va de Manzat (avec le gour de Tazenat) au nord à Anzat-le-Luguet au sud, dans le massif du Cézallier, et de Condat-en-Combrailles à l’est, à Saillant à l’ouest. Les circuits sont situés dans la zone de 2 Parcs naturels régionaux : celui des volcans d’Auvergne et celui du Livradois-Forez. Vous pourrez parcourir les massifs de la chaîne des Puys, du Sancy, du Cézallier, et du Livradois, mais aussi la plaine de Limagne et les alentours de Thiers.30 itinéraires entre 4 et 18 km, avec une cartographie établie sur fond IGN au 1/25 000è et au 1/50 000 pour se repérer facilement. On y trouve aussi le détail des centres d’intérêt et un ensemble de renseignements pratiques et d’adresses utiles, le tout dans une version entièrement actualisée.

• Tour des monts d’Aubrac : GR Pays, GR 6, GR 60 : plus de 10 jours de randonnées. 8ème édition. 1 vol. br, 72 p, cartes, illustrations en couleur, biblio, index, éd.  Fédération française de la randonnée pédestre, coll. Topo-guides GR, 18,40 €.

Avec plusieurs boucles de 2 à 8 jours de marche, cette nouvelle édition du guide propose plus de 10 jours de randonnée à travers l’Aubrac, vaste plateau volcanique composé de prairies et de lacs, où les pierres de basalte et de granit jalonnent les chemins et les drailles. Après la transhumance qui marque le début de la belle saison, les troupeaux de vaches de race Aubrac font revivre les burons. Les villages à l’architecture de caractère, la mémoire des traditions ancestrales, la saveur de l’aligot, tout ici ramène à l’essentiel.  Haut lieu d’élevage de vaches de race Aubrac, il est aussi le berceau des couteaux Laguiole, village emblématique situé au cœur du Parc Naturel Régional de l’Aubrac.

◘ DIVERS

• Gault et Millau : Guide Auvergne  Rhône- Alpes : itinéraires et découvertes gourmandes : 161 villes – 109 hôtels – 479 restaurants – 259 artisans. Nouvelle édition. Avant-propos de Stéphane  Bréhier. 1 vol. br, 496 p, illustrations n-b et en couleur,  index, éd.  Gault-Millau, 17 €.

► Toutes les conditions sont réunies pour faire d’Auvergne-Rhône-Alpes la première région de France : la richesse des terroirs, la montagne et le fleuve, la tradition paysanne, une forme d’abondance généreuse qui se rencontre partout, des monts d’Auvergne à la Vanoise, en passant par la Bresse et le Bugey, le Lyonnais ou les Baronnies, aux portes de la Provence. Au-delà de cette richesse, il y a les hommes qui ont su faire briller leur patrie. Hier Brillat-Savarin, et puis Bocuse, Troisgros, et tant de très grands aujourd’hui, comme Régis Marcon, Patrick Henriroux et Marc Veyrat. Tous ont eu, en dehors de leur talent, d’ajouter la qualité suprême : savoir transmettre. Combien, grâce à eux, sont devenus les porte-oriflammes d’une nouvelle génération de cuisiniers auvergnats et rhonalpins ! Ce vaste espace est aussi une terre de découvertes, de beautés touristiques, d’émerveillements au quotidien.

• MARTY Audrey : Peintres et couleurs d’Occitanie. 1 vol. br, 188 p, 188 tableaux reproduits en couleur, éd. Papillon Rouge (27 rue du général de Gaulle – 34560 Villeveyrac), 27,90 €.

►Pour la première fois, un livre présente les grands peintres qui ont coloré et enchanté l’Occitanie. Depuis des siècles, cette région a en effet attiré des générations d’artistes en quête de belles lumières, d’une grande diversité de paysages et d’un patrimoine architectural remarquable. Sur leur chevalet, ils nous entraînent – des rivages de la Méditerranée aux montagnes enneigées – à travers un voyage éblouissant plongeant au cœur des 13 départements d’Occitanie : travaux des champs, places et rues animées, arbres en fleurs, rivières qui chantent, petits villages paisibles, sous-bois ensoleillés, marchés colorés… Plus que jamais, ce livre rend hommage à tous les peintres qui ont laissé de ces territoires magiques d’Occitanie une œuvre éternelle.

• MIGNOTTE Dany : La cuisine d’Auvergne. 1 vol. br, 128 p, illustrations en couleur, éd. J-P Gisserot, 6 €.

Un proverbe auvergnat dit que « La France, c’est l’Auvergne avec quelque chose autour ». C’est une façon de dire avec un peu de chauvinisme et beaucoup d’humour que l’Auvergne, juchée sur son Massif central, est au cœur de notre pays. Les Auvergnats, dont nombre ont quitté leurs volcans et leurs vallées pour conquérir Paris aux XIXe et XXe siècles où ils étaient réputés pour le commerce du charbon et du vin, ont ainsi fait connaître leurs spécialités aux Parisiens puis à toute la France. Dany Mignotte  propose d’explorer dans ce livre quelques-unes des grandes spécialités de cette cuisine mettant en valeur les produits d’une région à la fois rustique et aux terroirs variés et riches.

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LIMOUSIN

◘ LITTÉRATURE

• AUBARBIER Jean-Luc : Le fils du dragon. Une enquête de Cavaignac et Karadec.  1 vol. br,  320 p, éd. City, coll. Poche-Thriller,  8,20 €.

Sur son lit de mort, un vieil aristocrate excentrique arrache une promesse à ses amis, les archéologues Marjolaine Karadec et Pierre Cavaignac. Ils devront poursuivre ses recherches sur l’énigme à laquelle il a consacré sa vie : découvrir ce que sont devenus les Cathares, réfugiés en Espagne, et le fameux Graal. Les deux archéologues sont loin de se douter que cette promesse faite à un mourant va les plonger dans les ténèbres. Sur la route des Templiers, ils se heurtent à l’ordre secret du Minotaure qui puise sa source dans les croyances ésotériques du régime nazi. De plus en plus puissante, cette secte n’hésite pas à faire couler le sang et à tuer pour tenter de s’emparer du secret historique des Cathares. En effet, le posséder, c’est détenir la source d’un pouvoir incommensurable et destructeur… Né en 1955 à Sarlat, Jean-Luc Aubarbier  a été attaché de direction, puis libraire, chroniqueur littéraire, conférencier, et auteur de guides touristiques et d’histoire. Aujourd’hui, il se consacre pleinement à l’écriture et est membre de la Société des Gens de lettres. Du roman historique au thriller ésotérique, il est l’auteur d’une vingtaine de romans, dont Les démons de sœur Philomène (adapté au cinéma sous le titre Ici-bas), la saga des enquêtes de Cavaignac et Karadec et aux Presses de la Cité, Un kibboutz en Corrèze  et Le Champ des martyrs, Prix Littéraire Régional « Panazo » 2023.

• AUBARD Yves,  BOUDRIE Jean-Louis : Limoges nocturne : hommage à  Joël Nivard1 vol. br, 355 p, éd. La Geste édition, coll. Le geste noir, 13,90 €.

Auteur de 17 polars, originaire de Limoges, Joël Nivard (1951-2023)  était un écrivain incontournable dans le monde du roman noir en Limousin. Son dernier ouvrage, “La Révolte des vaincus”, était sorti en librairie quelques jours seulement avant sa disparition survenue en février 2023. Ses amis, auteurs et autrices de Geste éditions, ont tenu à lui rendre hommage en écrivant ce recueil. Les 12 nouvelles sont rédigées par : Yves Aubard,  Jean-Louis Boudrie, Laurent Bourdelas,  Franck Bouysse,  François Clapeau, Philippe Grandcoing, Julia Malinvaud,  Martine Janicot Demaison, Patrick Granger,  Laurine Lavieille,  Franck Linol, François Tacot, Fabrice Varieras et Christian Viguié. L’ensemble constitue un bel  hommage rendu à un écrivain local, grand spécialiste de la région et du roman noir. Les nouvelles relatent bien une ambiance de nuit, de noirceur, de mélancolie. Le livre, entrecoupé d’extraits de textes de Joël Nivard, se concentre sur un quartier propice à ce style.

• BAYLE Ghislaine : Les larmes des Ramblas. 1 vol. br, 382 p, éd. de la Veytizou, 23,95 €.

À La veille de Noël 1919, Rosellita et les siens, une famille d’émigrés espagnols, arrivent à Peyrat-le-Château, en Haute-Vienne, juste à temps pour la naissance d’une petite fille qui s’épanouit en grandissant en France. Ils veulent s’installer comme commerçants. S’ensuivent des jours heureux, jusqu’au moment où le père décide de rentrer en Espagne où la famille va se heurter à la rébellion de Franco et basculer dans les tourments et les drames de la guerre civile, passant des rires aux larmes. De l’école de Peyrat-le-château jusqu’au collège d’Eymoutiers, Ghislaine Bayle a grandi en Limousin où elle a choisi d’ancrer son roman.

• BERGOUNIOUX Pierre : Le matin des origines. 1 vol. br, 64 p, éd. Verdier, coll. Verdier Poche, 7 €.

“La Vie s’entend à s’attacher les services des créatures en qui elle est éparse et persiste. Il n’y a que les nôtres qu’elle paraisse un peu dédaigner. On ne serait pas, sans cela sujet au doute. On n’aurait pas tous ces regrets ni cette envie, souvent, de ne plus vouloir. La tentation d’abandonner ne serait pas tapie au creux de chaque jour et jusqu’au cœur de nos entreprises. Cette félicité qu’il faut supposer aux animaux, elle nous a peut-être été accordée un très court instant, au commencement. Il serait dans sa nature non seulement qu’elle se dissipe mais que son souvenir lui-même s’efface après qu’elle a rempli son office, qui est que nous restions. Ensuite, nous vivons par habitude. Quelques complications, du côté de mes origines, ont laissé dans ma mémoire deux ou trois fragments que je soupçonne d’en être issus”.

• BOUYSSE Franck : Et tant de choses dont je ne me souviens plus…Chroniques. 1 vol. br, 60 p, éd. Guêpine éditions (Loches), 17 €.

Chroniqueur pour le groupe de presse Centre France qui regroupe entre autres titres La Montagne et Le Populaire du Centre, Franck Bouysse aborde le genre de la chronique en toute liberté. Se méfiant de l’actualité comme des réactions immédiates, il laisse surgir des sujets qui viennent de loin. Selon lui, “il faut que les mots passent par le corps”. Les chroniques rassemblées dans ce volume révèlent certaines sources intimes de son inspiration, des goûts littéraires, et la volonté de sauver par l’écriture “ce qui disparaît sous nos yeux indifférents, indifférents à la petite histoire”.  Franck Bouysse vit en Corrèze. Il est l’auteur d’une quinzaine de romans qui ont reçu de nombreuses distinctions, Glaise, Né d’aucune femme, Grossir le ciel, L’Homme peuplé, Buveurs de vent.

• BOUYSSE Franck : La marche du rêveur : Tome II : Âpre monde. 1 vol. br, 226 p, éd. Phébus, coll. La marche du rêveur – Littérature française, 19,90 €.

► “Dans ces montagnes, on n’a pas d’autre choix que de survivre…”Après avoir fait disparaître en fumée ce qui lui restait de possessions superflues, Elias Greenhill se réfugie dans une cabane au cœur des massifs enneigés de l’Oregon. Durant une saison en hiver, tel un irréductible Indien, il va devenir le gardien de la forêt outragée par l’exploitation frénétique de l’entreprise Drumm. Vulnérable mais déterminé, Elias va affronter à armes inégales la violence des hommes. Dans ce deuxième tome de la série, La Marche du Rêveur, Franck Bouysse, en maître du suspense et des grands espaces, nous offre le magnifique récit d’une liberté et d’une résistance car “La vie, c’est pas ce qu’il y a de plus précieux pour un homme, c’est le sens qu’on lui donne qui importe. ”

• BOUYSSE Franck : L’homme peuplé. Nouvelle édition. 1 vol. br, 290 p, éd.  Livre de poche, 8,40 €.

Harry, romancier à la recherche d’un nouveau souffle, achète sur un coup de tête une ferme à l’écart d’un village perdu. C’est l’hiver. La neige et le silence recouvrent tout. Les conditions semblent idéales pour se remettre au travail. Mais Harry se sent vite épié, en proie à un malaise grandissant devant les événements étranges qui se produisent. Serait-ce lié à son énigmatique voisin, Caleb, guérisseur et sourcier ? Quel secret cachent les habitants du village ? Quelle blessure porte la discrète Sofia qui tient l’épicerie ? Quel terrible poids fait peser la mère de Caleb sur son fils ? Entre sourcier et sorcier, il n’y a qu’une infime différence. Au fil d’un récit où se mêlent passé et présent, réalité apparente et paysages intérieurs, Franck Bouysse trame une stupéfiante histoire des fantômes qui nourrissent l’écriture et la création.

• BOUZET Maryse : Le train de l’espoir : de l’Indre à la Creuse. 1 vol. br, 256 p, éd. la Geste éditions, coll. Roman historique, 20 €.

Alphonse, abandonné à la naissance, raconte son enfance en famille d’accueil puis son mariage et la venue de ses enfants. Il décrit la vie rurale à la Belle Epoque, découvrant les progrès sociaux, économiques, technologiques et politiques. Témoins de la création des lignes de chemin de fer, de l’arrivée du téléphone et de l’électricité, d’un bureau de poste dans le village et de l’amélioration des voies de circulation, ses descendants connaîtront aussi la Grande Guerre au cours de laquelle certains perdront la vie.

CARRERON Mirella : Groseille et ses amis. 1 vol. br,  25 p, illustrations en couleur, éd. Au fil des mots, 12 €. 

Auteure et illustratrice prolifique, Mirella Carreron prouve une fois de plus qu’elle a plus d’une corde à son arc, en multipliant les rendez-vous, notamment à la Maison des patrimoines de Bénévent-l’Abbaye (Creuse) où elle est installée. Son dernier ouvrage, “Groseille et ses amis”, est un  album jeunesse destiné aux petits,   qui rassemble trois histoires autour de Groseille et des animaux de la campagne. Un livre qui est « tombé dans les mains » de son auteure qui dit l’avoir écrit  dans  la foulée, d’un seul jet. Sous peu, il devrait être  rejoint par le troisième tome des aventures des copains creusois.

• CARRERON Mirella : Les intrépides copains creusois. 1 vol. br, 76 p, illustrations, éd. Au fil des mots, 12 €.

Les copains creusois font du camping à Anzême. Mais quel est ce bruit dans la nuit ? L’aventure n’est jamais loin de Nina, Alix, Marin, Lise et Milie ! Nos jeunes amis, toujours accompagnés de leur fidèle chienne Poppy, se retrouvent au cœur d’une aventure où ils vont se montrer plus que téméraires… et toujours pour la bonne cause ! Une histoire fantastique au cœur de la Creuse, un département que nous fait découvrir l’auteure qui en est originaire. Mirella Carreron, à la fois  illustratrice et auteure,  présente ce nouvel ouvrage de la série “Les copains creusois”, animée par le plaisir de partager son univers jeunesse  et ses souvenirs d’enfance. Elle fait ainsi revivre  sa passion, à travers ses personnages attachants et ses intrigues captivantes.

• CAZINE Anna : Enquête royale à Buckingham. 1 vol. br, éd. Librinova, 16,90 €.

► Dans ce roman policier, Anna Cazine s’inspire du style léger de son auteure préférée, Agatha Christie, tout en situant son roman dans le monde de la famille royale britannique.  À Buckingham Palace, Elizabeth II adore écouter les potins à l’insu de tous. Un jour, la conversation qu’elle surprend entre deux employées fait état d’un mystérieux journal intime retrouvé par une femme de ménage, qui disparaît peu après sa découverte. Ce carnet serait celui de Lady Diana… et elle y révèlerait le nom de son futur mari. Entre ses obligations officielles et familiales, la souveraine mène l’enquête en toute discrétion afin de retrouver ce journal au contenu explosif et d’éviter le scandale. Mais comment œuvrer sans attirer l’attention ? Dans Enquête royale à Buckingham, roman policier à suspense d’Anna Cazine, découvrez une reine d’Angleterre détective. Une vie à la cour comme si on y était, tant le récit est documenté et nous entraîne dans le quotidien de la famille royale.

• FLOGISTO Béatrice : La Quatrième âme. 1 vol. br, 290 p, éd. Le Lys bleu, 22,80 €.

Passionnée d’ésotérisme et grande lectrice (Terry Pratchett, F.R. Tallis, Pierre Bordage, Lovecraft, Poe…), Béatrice Flogisto entraîne ses lecteurs dans une dystopie bien enracinée dans la réalité d’aujourd’hui : fils de milliardaire, Walt Duncan rencontre un sorcier amazonien qui lui fait écouter le vivant et il se rend compte que la Terre souffre. Il se sert alors d’un chaman pour envoyer des cauchemars aux chefs d’État, qui décident d’éradiquer une partie de l’humanité. Le lecteur est ainsi entraîné dans les  aventures de Gisèle, une belle Française aux capacités médiumniques… Elle cache ses capacités médiumniques à une époque où toute religion est interdite. Walt Duncan a modifié le destin de l’humanité en utilisant la magie et doit en payer le prix. Elle seule peut sauver son âme du sort funeste qui l’attend. La traque commence dans un monde onirique et continue à travers le bassin du Congo où chamans, sorciers et démons s’affrontent. Béatrice Flogisto, qui a toujours été animée par l’envie d’écrire, a pu assouvir sa passion après avoir quitté son emploi et s’être installée à Mainsat, en Creuse.

• GAYRAUD Noël, TROYAT Henri : Le Puy Saint-Clair. Illustration de Jean-Pierre Bellardi. 1 vol. br, p, éd. de  la Rue mémoire (2 rue de Louradour – 19000 Tulle). 

En 1940, Henri Troyat vivait à Tulle où il travaillait à la préfecture de la Corrèze, lorsqu’il écrivit la nouvelle “Le Puy Saint-Clair”. Il s’agit du  récit de la reddition de la ville face aux Huguenots, le 6 novembre 1585, à travers les aventures d’un jeune sculpteur de la Barrière. Il s’appelle Lamarsaude  et la statue, qu’il a sculptée en souvenir de la jeune fille qu’il convoitait est abattue par un boulet huguenot… La nouvelle avait  été initialement publiée dans le recueil “Le jugement de Dieu”. C’est ce texte, peu connu, du futur académicien que rééditent les éditions de la Rue mémoire. Si on ignore combien de temps il  est resté à Tulle, pourquoi il y est venu,  ce qu’il y faisait exactement et  quand il en est  reparti, on sait qu’Henri Troyat s’y maria avec une jeune fille de Bugeat et qu’il  passa à Tulle suffisamment de temps pour se plonger dans l’histoire de la ville, notamment pendant les guerres de Religion  Ce récit de guerre, d’amour et de création est complété par l’historien Noël Gayraud  qui apporte  des éléments sur les cimetières historiques de la ville, Saint-Pierre et Saint-Julien, sur le calvaire du puy Saint-Clair, sur la Barussie et du Trech, où se déroulèrent ces combats fratricides, ou les Portes Chanac, qui cédèrent devant les huguenots après quatre  mois de résistance et une rançon de 20.000 écus.

• HUERTA Maxime : Une boutique à Paris. 1 vol. br, 292 p, éd. Les Monédières (87000 Limoges), 20 €.

► L’histoire palpitante et intense des ces deux femmes courageuses, écrite avec finesse et haletante jusqu’à la fin… Teresa, orpheline, issue d’une famille aisée vit dans l’ombre de sa tante, stricte et froide. Peu sûre d’elle, elle est incapable de prendre des décisions par elle-même. Elle a tout dans son quotidien confortable du Madrid actuel, mais sa vie est grise… Alice, d’origine modeste, survit difficilement, jusqu’au jour où elle pousse la porte de l’atelier d’un peintre célèbre des années vingt. Elle ne s’y attend pas, mais le destin bouleversera sa vie… Une vieille enseigne, « Aux tissus des Vosges. Alice Humbert. Nouveautés » attire l’attention de Teresa qui suivant son intuition l’achète. Elle la conduit au Paris d’aujourd’hui où, cherchant la couleur dans sa vie, elle découvrira celle d’Alice dans le Paris des années folles de Montparnasse. Paris des peintres, de leurs modèles, des fêtes et de la haute couture. Paris où, comme sur une page blanche, elle va écrire sa vie guidée par celle d’Alice. Teresa et Alice, deux femmes que près d’un siècle sépare se retrouvent dans une même volonté farouche de devenir maîtresses de leur propre destin.

• LACOMBE Jean-Pierre, LAVALADE Yves : Le pays de Bort, terre d’oc. Préface de Jean-Claude Sangoï. Dessins et aquarelles de Marie-Louise Antraigue. 1 vol. br, 714 p,  +  1 CD audio, illustrations en couleur, éd. Carrefour Ventadour, 39 €.

Cet ouvrage est l’œuvre d’une vie. Insatiable curieux de ce pays de Bort-les-Orgues dont il est familier depuis toujours, l’occitaniste Jean-Pierre Lacombe a recueilli, des décennies durant, mots, expressions, proverbes… Une quête de la langue d’oc devenue urgente avec la raréfaction des locuteurs. Ce Pays, terre d’oc, recèle nombre de trésors : étude fouillée du parler local, imposant lexique, recensement des noms de maisons, petites histoires drôles ou moins drôles, contes, proverbes,… Sans oublier, avec la participation d’Yves Lavalade, l’analyse en profondeur des noms de lieux incluant une quantité considérable de micro-toponymes, c’est tout l’esprit, la profondeur d’âme, la force de vie de l’antique culture de ces lieux qui s’offre au monde, en se raccrochant souvent à l’Histoire. Ce livre démontre qu’il est encore possible et souhaitable, sur un petit territoire, de rassembler une grande partie de la culture occitane locale pour la faire découvrir et apprécier non seulement chez elle, mais aussi en chaque lieu du pays d’oc. Cette étude fouillée illustre en effet l’étroite proximité du parler et de la culture du pays de Bort avec les autres contrées du Limousin et de l’Auvergne, et plus loin, jusqu’avec la Catalogne et le Piémont italien. Au-delà, elle intéressera anthropologues, linguistes, philologues, historiens ou simples amoureux de la grande Occitanie. Le CD qui accompagne ce livre est voulu comme la face charnelle de l’écrit, tant il allait de soi qu’à parler d’une langue et d’un monde, il fallait aussi entendre cette langue parler de son monde.

• LAGARDE François : Marcel Jouhandeau : inventaire. 1 vol. br, 350 p, biblio, éd. Pulim – Presses universitaires de Limoges, 25 €.

► Marcel Jouhandeau, dites-vous? Connais pas, connais plus. Cet écrivain bourgeois, antisémite et “collabo”, hyper sexiste, bêtement réactionnaire, égotiste ad nauseam, ne mérite-t-il pas de toutes façons d’être oublié? L’inventaire de son œuvre intégrale montre définitivement que non. De véritables chefs-d’œuvre, grands ou petits, parsèment l’abondante production de ce graphomane de génie. Cet essai, qui peut faire office de dictionnaire, résume, analyse et critique tous ses livres, soit plus d’une centaine, hors Journaliers. Contes, nouvelles, récits de vie, récits de voyage, romans, albums d’ana, carnets, écrits autobiographiques, essais, théâtre y sont groupés essentiellement par thèmes: Chaminadour (Guéret, Creuse) et Paris (la Porte Maillot) au siècle dernier; Affaires de famille; Antisémitisme et Collaboration; Femmes de sa vie; Littérature animalière; Littérature fantastique; Homosexualités enfin, la collusion de son homosexualité passionnée et de la morale catholique bourgeoise constituant la veine majeure de cette œuvre polymorphe et pluri-stylistique. Marcel Jouhandeau, dira-t-on alors, revisité ainsi en totalité et débarrassé de ses scories, est incontestablement un très grand écrivain, canonique, qu’on lira toujours avec plaisir et fruit. Cet inventaire, qui ne jargonne pas, offre l’introduction la plus complète qui soit à l’homme, tout misérable qu’il ait été, et à son œuvre extraordinaire.

• LINOL Franck : L’œil du diable rouge. 1 vol. br, 260 p, éd. Moissons noires, 19 €.

Une nouvelle enquête de l’inspecteur Dumontel où l’on retrouve tous les personnages qui traversent la fameuse série policière dite de “l’inspecteur Dumontel ”. Jeune retraité, il a quitté sa ville natale et a fait l’acquisition d’une petite maison en plein cœur de la campagne. Là, avec son chat, Flag et Margueritte, une ânesse qu’il a recueillie,  il tente d’apprivoiser sa nouvelle vie au milieu de la nature, de la solitude, des souvenirs et des états d’âme. Mais, sa quiétude est bien  vite troublée : le flic est rattrapé par une ancienne affaire. Il y a dix ans une joggeuse avait été sauvagement assassinée dans le bois de la Bastide à Limoges. Le criminel court toujours n’ayant jamais été démasqué… En solo, rongé par la culpabilité, il reprend le dossier, bien décidé à enfin coffrer l’assassin !

• LOUTY Pierre : L’enfant aux sabots. Nouvelle édition. 1 vol. br, éd. de la Veytizou, coll. Romans de nos terroirs, 23,95 €.

Au village de Saint-Pierre, Julien avait vu le jour aux premières lueurs du XXe siècle. L’enfant avait grandi sur la métairie de Notre-Dame. A l’école, il avait bien appris ses leçons… En 1918, il avait échappé de justesse à la Grande Guerre. Il avait rencontré Catherine, une jeune bergère qui lui avait ouvert son cœur. Seulement voilà, une terrible maladie lui ravit ce bonheur. Jamais, Julien Desfarges ne s’en remit. Au village de Saint-Pierre, les socialistes avaient pris la place des radicaux : le compas et l’équerre étaient la règle ! La seconde guerre mondiale éclata. Julien fut pris dans la nasse des hitlériens. Prisonnier durant quatre années, il revint à Saint-Pierre pour apprendre que ses concitoyens l’avaient élu Maire de la commune. Alors les belles moissons se succédèrent… Les années passèrent : les grandes aiguilles de l’horloge du village tournèrent… Les chardons refleurirent ! Enfin le grand été de 1976 arriva…

• LOUTY Pierre : Le secret de Catherine. Nouvelle édition. 1 vol. br, 648 p, éd. de la Veytizou, 23,95 €.

Catherine a vu le jour dans une modeste famille paysanne, elle fréquentera l’école primaire de son village et deviendra servante au château de Parsac. C’était à la fin du 19e siècle au temps des derniers loups et des grands châtaigniers. Puis à « l’Auberge du Pêcheur Gourmand », serveuse, elle rencontrera Etienne, décorateur sur porcelaine. En 1905 les émeutes ouvrières de Limoges lui arracheront l’homme de sa vie : elle devra fuir… Au début de la Grande Guerre elle reviendra en Limousin, épousera Louis et, ensemble ils mettront en valeur le domaine de Bonneval. Enfin, retirée au Dognon, à l’orée de sa vie Catherine confiera à sa jeune voisine Marguerite son secret.

• LOUTY Pierre : Jean du maquis : Tome II : La maison des  Rouchilloux. Nouvelle édition. 1 vol. br, 352 p, éd. de la Veytizou, 20 €.

Après la Libération, Jean Roche retrouve sa famille et va s’installer dans la maison des Rouchilloux où il espère connaître des jours heureux après quatre années de lutte sur le sol limousin. Hélène lui donne un beau fils, Julien. Ensemble, ils vont découvrir la campagne seulement voilà les nostalgiques de Vichy, les miliciens et les policiers reconvertis s’acharnent sur le libérateur de Limoges. La prison de Tulle l’attend et bien pire encore… Réhabilité par le Tribunal de Poitiers, Jean du Maquis pourra enfin vivre en paix avant d’effectuer son Devoir de Mémoire.

• MALAVAL Jean-PaulLa Retournade. Nouvelle édition. 1 vol. br, 370 p, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 9,10 €.

Richard Combelle consacre sa fortune au boisement irraisonné du Méjean. Le pin noir, vorace en diable, essaime à tout-va et détruit un précieux écosystème. Patcha, en guerre contre le propriétaire forestier, pousse son troupeau de moutons à dévorer les jeunes résineux pour reconquérir son espace vital. Cette rivalité passionne un journaliste installé sur le causse Méjean, où vit une communauté bigarrée et marginale. Peu à peu, les passions s’exacerbent dans le village de Rougerol… Jusqu’au drame inéluctable. Né à Brive-la-Gaillarde, Jean-Paul Malaval a été journaliste avant de se consacrer uniquement à la littérature. Inspiré par sa terre corrézienne, il a également écrit sur les Cévennes et le Luberon. On lui doit notamment Une famille française, Le Crépuscule des patriarches, Le Notaire de Pradeloup, L’Armoire allemande et La Retournade.

MARTEL Isabelle : Les secrets de la vieille malle.  1 vol. br, 192 p, éd. de la Veytizou, 20 €.

Deux jeunes filles enquêtent après avoir découvert, dans le grenier d’une maison abandonnée d’un village oublié du Plateau de Millevaches, une vieille malle contenant des documents secrets. Ces derniers semblent liés à Mathilde, qui était la dernière habitante des lieux et qui s’en est allée pour toujours. Dans cette malle, les deux  enquêtrices en herbe s’intéressent  à des cahiers et à des photos. Au travers de ces documents, leur but est de percer le terrible secret de Mathilde.

• ROUSSIE Étienne : De la souffrance à lénifier, si possible. Préface de Bernadette Feix. 1 vol. br, autoédition Étienne Roussie (19110 Lanteuil)

Après, “La vie, une bien courte parenthèse” en 2020, “Toinette Justine” en 2021, “Léa : de la tromperie à l’héroïsme de l’ombre” en 2022, puis “La parenthèse d’Anna” en 2023, sans oublier la parution de quatre recueils de poésie, Etienne Roussie   délaisse le  genre romanesque, avec “De la souffrance à lénifier, si possible”. Dans cet ouvrage d’un autre genre, il livre une série de témoignages, parfois glaçants, sur les situations qu’il a vécues pendant les 35 années passées en tant qu’éducateur social à la sauvegarde de l’enfance, à Brive. Il raconte ce qu’il a vu et  entendu durant sa carrière, et même au-delà.  Il aborde ainsi un peu plus d’une quinzaine de situations complexes et sordides, la  plupart mettant en scène des jeunes filles ou garçons placés pour diverses raisons, mais tous victimes de violences physiques, verbales ou sexuelles… L’écriture de ce livre a constitué pour l’auteur  « une véritable thérapie, une façon d’exorciser ses vieux démons et de faire la paix avec lui-même ». Il a aussi été l’occasion de mettre le doigt sur les dysfonctionnements d’un système confronté à l’innommable et à l’indicible, qui a dû s’adapter, ensuite, par le biais de la formation. La deuxième partie de ce livre traite de situations qui se sont déroulées hors du cadre professionnel, mais qui l’ont particulièrement touché.  

• SIGNOL Christian : Une famille française. Nouvelle édition. Livre en grands caractères.  1 vol. br, 530 p, éd. À vue d’œil,  coll. Corps 16 – Terroir, 28 €.

Plus qu’une histoire de famille, ce roman constitue une histoire de la France. Antoine est né au début des années 1950 dans une famille de paysans. Destiné comme tous les siens aux travaux des champs, il passe sa vie dans les livres et aspire à d’autres horizons. Sa mère réussit à convaincre son père : il fera des études, tandis que son frère, François, prendra la relève à la ferme. Si François perpétue la tradition, Antoine devient professeur et fonde un foyer avec Mathilde à Paris. Dans l’enseignement comme partout, les choses ont changé. Le couple est témoin de l’évolution des mœurs, à laquelle s’acclimatent leurs enfants, qui deviendront pour l’un dirigeant d’une société industrielle, pour l’autre cardiologue. Sauront-ils malgré tout rester soudés autour des valeurs dont ils sont les héritiers ? Des années 1950 à nos jours, c’est le reflet d’une société autant que l’âme d’un monde jadis rural que Christian Signol saisit, de son regard profondément humain, dans ce nouveau roman qui embrasse trois générations unies par des racines communes. Couronnant quarante ans de succès, Une famille française constitue la pierre angulaire d’une œuvre en laquelle chacun se reconnaîtra, où Christian Signol célèbre l’universalité des liens familiaux.

• SOUMY Jean-Guy : L’aiguière brisée. Nouvelle édition. Livre en grands caractères.  1 vol. br, 485 p, éd. À vue d’œil,  coll. Corps 20 – Terroir, 27 €.

Singulière, érudite, du vif-argent, la jeune Anthéa est confinée dans l’ombre de son père, éminent botaniste qui l’a initiée à la science. Elle poursuit ses recherches, travaille avec le grand naturaliste Buffon, mais elle ne reçoit aucune reconnaissance des académies savantes. Car née femme. Lors d’un voyage en Haute-Auvergne, elle rencontre Étienne. Tout semble les opposer – elle, fille des Lumières, éprise de liberté, et lui, homme de traditions – mais une relation teintée de défiance et d’attraction se tisse entre eux. À ses côtés,  fascinée, elle découvre un autre savoir d’excellence : celui des maîtres verriers.

• SOUMY Jean-Guy : Le regard de Jeanne. Nouvelle édition. 1 vol. br ., 240 p, éd. Pocket, 7,70 €.

L’union de deux solitudes et la traversée d’un monde disparu, celui des foires et des artistes itinérants, au XIXe siècle. Rien ne prédestinait Jeanne à cette vie-là. Orpheline de seize ans, placée dans une ferme en Corrèze, elle a un jour le courage de fuir le destin tracé pour elle, entre servitude, ignorance et violence. Le hasard lui fait croiser le chemin de Florimont, qui la prend sous son aile dans sa roulotte. Il lui enseigne son art, celui, magique et naissant, de la photographie en ces années 1860. De foires en villages, l’homme immortalise familles, demeures et paysages, et tient boutique l’hiver à Clermont-Ferrand. Jeanne tisse avec son mentor un lien quasi filial qui révélera leurs parts secrètes. Et d’apprentissages en rencontres, Jeanne grandit, son regard s’affine…Né dans la Creuse, Jean-Guy Soumy est notamment l’auteur de la trilogie Les Moissons délaissées (Robert Laffont) et, aux éditions Les Presses de la Cité, du Voyageur des Bois d’en Haut (2019) et d’Une femme juste (2020).

• SPRIET James : Les amantes du Clos-Jacquin. 1 vol. br, 320 p, éd. de la Veytizou, 23 €.

►Avec ce livre, le lecteur  retrouvera Marie Capelle et Lafarge, le maître de forge du Glandier: un empoisonnement par l’arsenic ? Un plaidoyer féministe ? Le lecteur jugera et prononcera la sentence…L’affaire Lafarge avait secoué la chronique judiciaire de la Corrèze, sans que l’on puisse aboutir à une totale certitude : Marie Lafarge avait-elle réellement empoisonné le maître de forge ? A la retraite en Charente Limousine, James Spriet profite d’un environnement naturel propice aux rêves et à l’imaginaire. Il est l’auteur de la saga romanesque “Le loup du Catanzaro”, l’histoire d’un immigré italien employé à la construction de barrages sur la Vienne après avoir fui le fascisme…

• TORRES David : À pas de danse. 1 vol. br, 232 p, éd. Les Monédières (87000 Limoges) , 22 €.

► Roberto Esteban a été, dans une autre vie, champion d’Europe des poids moyens. Maintenant, il survit toujours grâce à ses poings, en accomplissant des petits boulots plus ou moins louches. Toujours accro à l’univers de la boxe, il n’a pour seule compagnie qu’un poisson combattant et la Fantaisie en Ut de Schumann qu’il écoute en boucle.  Sans vraiment l’avoir souhaité, Esteban se voit impliqué dans une sombre traque qui le mènera de Madrid aux plages majorquines, avec des airs de flamenco en bande son.  David Torres, avec son humour ironique et provocateur, son style cru et direct fait revivre la réalité pas si lointaine d’un Madrid méconnu, dans cette histoire déchirante où il n’y a ni gentils, ni méchants.  À pas de danse a été finaliste du prix Nadal de littérature.

• VAREILLAUD Jean : Les nuits de la vengeance. 1 vol. br, 230 p, éd. de la Veytizou, coll. La Veytizou mène l’enquête, 20 €

► À Limoges, le Champ de Juillet est passé du stade  de havre de paix, où se retrouvaient les différentes générations, à celui de paradis de la drogue, de la prostitution et du meurtre. À l’ombre de la gare des Bénédictins, de surprenants assassinats se succèdent. Une enquête sur fond de racisme est menée. Des policiers essaient de démêler les fils d’une sombre affaire. Le Champ de Juillet serait-il devenu le paradis des dealers et des tueurs après avoir été celui des enfants et des fêtes populaires ?

• VARENNE Antonin: La Piste du vieil homme. 1 vol. br, 240 p, éd. Gallimard,18 €.

 Simon, septuagénaire, a depuis longtemps rompu avec la France et avec ses enfants. Il est installé depuis des années à Madagascar, où il a monté une petite affaire de tourisme. Mais lorsqu’une lettre de sa fille lui apprend que son frère, Guillaume, est lui aussi à Mada et qu’il ne donne plus signe de vie depuis plusieurs mois, Simon part aussitôt à sa recherche. Par les routes et les pistes ravagées de la Grande Île, il suit les indices laissés par son fils. Au rythme chaotique de son voyage, de rencontres en souvenirs, Simon tente de se réapproprier son histoire. Mais n’est-il pas trop tard pour réparer le lien ténu qui l’unit encore à ses enfants ? Né à Paris en 1973,  Antonin Varenne s’est installé  à Felletin, dans la Creuse. Après avoir travaillé en Islande et au Mexique, il  a choisi de se consacrer désormais  à l’écriture. “La Piste du vieil homme” est son 11ème  roman. : 

• VIARD Philippe : Lettres à un ami du Neckar. 1 vol. br, 104 p, éd. Vérone éditions, 13,50 €.

► Parler de l’amitié franco-allemande dans une Europe en guerre ne peut s’effectuer aux yeux de l’auteur d’une position purement théorique ou institutionnelle. S’y mêlent, pour l’auteur, les sentiments qui accompagnent une amitié singulière avec un citoyen allemand ayant quitté la RDA un 16 février 1953 avec ses parents vers Staaken, le point de passage avec Berlin Ouest. Cette correspondance de neuf lettres a été rendue possible par un jumelage entre nos deux villes et la volonté de mon ami de découvrir la langue française. Le Franco-Allemand passe aussi par des rencontres personnelles loin, si possible, du formalisme d’usage. Ce dernier peut figer ce qui doit rester vivant entre les deux pays. Mon ami Gü a vécu l’exil et l’auteur un autre exil. Ces lettres interrogent les notions de frontières, de patrie, de nationalisme et finalement d’Europe. La figure de Hölderlin, point de fédération et de rassemblement pour l’un comme pour l’autre, tient un rôle peu commun dans cette amitié. Philippe Viard est  psychologue à La Souterraine.

• VIDAL Sébastien : De neige et de vent. 1 vol. br, 242 p, éd. Le Mot et le reste, 21 €.

► À la frontière des Alpes italiennes et françaises, le village de Tordinona est l’isolement incarné. Voyant la tempête qui se prépare là-haut, la patrouille de gendarmerie composée de Marcus et Nadia s’apprête à redescendre dans la vallée quand le garde champêtre du village découvre le corps de la fille du maire. Dès le lendemain, alors que le seul pont reliant le village au reste du monde a été détruit par une avalanche, le maire et une partie des villageois s’en prennent à un voyageur de passage qu’ils soupçonnent d’être l’assassin. Attachés à leur devoir, Nadia et Marcus s’opposent à leur haine et à leur désir de se faire justice ; dès lors ils s’apprêtent à lutter contre eux. Dans ce huis clos enserré par la violence des éléments, la tension ne cesse de monter, et avec elle, une question qui traverse les âges : que reste-t-il de notre humanité quand il n’y a (presque) plus personne pour faire…L’ouvrage a été couronné par le prix landerneau – Polar 2024.  Né en 1971, Sébastien Vidal est un enfant de la Xaintrie, qui a partagé ses brèves études entre Cantal et Corrèze et vit à Saint-Jal (Corrèze). Passionné d’histoire, il a d‘abord entamé une saga romanesque en hommage à la Résistance avec son  diptyque « Les Fantômes rebelles » (2011) puis « Les clandestins de la liberté » (2012). En 2017,  il s’est lancé dans le monde du polar avec le premier volet de sa « trilogie des Sentiments Noirs ».

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• BERNARD Nicolas: Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944 : Histoire d’un massacre dans l’Europe nazie. 1 vol. br, 400 p, éd. Tallandier – Ministère des armées, 22,90 €.

10 juin 1944. Quatre jours après le débarquement des Alliés en Normandie, le village d’Oradour-sur-Glane, près de Limoges, est méthodiquement rayé de la carte par la division SS « Das Reich ». L’on dénombrera 643 victimes dont plus de 200 enfants. Depuis, les ruines du bourg martyr, conservées en l’état, constituent l’un des symboles les plus poignants de la barbarie nazie. Pourtant, bien des interrogations demeurent : Qui a ordonné une telle horreur – et pour quels motifs ? S’agit-il d’un excès de zèle d’un officier SS, ou d’un acte de terreur décidé en haut lieu ? Pourquoi les principaux responsables ont-ils échappé à la Justice après la guerre ? Et pourquoi ce carnage a-t-il davantage frappé les esprits que d’autres atrocités allemandes ? Maîtrisant une importante historiographie en plusieurs langues, l’auteur a dépouillé de nombreux fonds d’archives français et allemands, jusqu’ici peu exploités, pour établir un récit plus précis que jamais des causes et du déroulement du massacre, ainsi que de ses suites mémorielles, judiciaires, politiques et diplomatiques. Ramenant cette tuerie à l’échelle de la terreur hitlérienne en Europe, il en offre une proposition de compréhension inédite, éclairée par la politique nazie des « villages brûlés ».

• BEUZELIN  Jean-Marie : Limousin insolite et secret : Haute-Vienne, Corrèze et Creuse. Le guide écrit par les habitants. 1 vol. br, 272 p, index,  illustrations en couleur, éd. Jonglez, 18,95 €.

Loin des foules et des clichés habituels, le Limousin garde encore des trésors bien cachés que la ville ne révèle qu’aux habitants et aux voyageurs qui savent sortir des sentiers battus. Une ancienne tour pour sécher les tuyaux des pompiers, une pierre miraculeuse pour faire venir la pluie, le tombeau de la dernière impératrice du Vietnam, les vestiges d’un ancien château dans une église, la fabuleuse histoire de l’invention du négoce du vin de Bordeaux par des Corréziens de Meymac, l’univers insolite d’un artiste corrézien autodidacte, des rubans multicolores pour les enfants malades, les gardes suisses de Saint-Junien (comme au Vatican), une épidémie  » psychédélique  » due à un ergot de seigle, une église avec un toit de chaume, une réplique de la statue de la Liberté de New York, un portail émaillé unique en France…

• CHADEYRON Michel :Ussel: Tome 1 : Au cœur de la ville.  Tome 2 : Autour des boulevards. 2 vol. br, illustration n-b, éd. Archives départementales de la Corrèze, 12 € chacun.

Les Archives départementales de la Corrèze souhaitent par ces publications rendre compte de la richesse, pour la ville d’Ussel, du travail de Michel Chadeyron. La sélection opérée n’en montre qu’un petit aperçu. Dépourvu de permis de conduire, il n’a de cesse de parcourir, à pied, les rues de sa ville, appareils photographiques en bandoulière, prenant sur le vif des enfants, des ménagères papotant devant l’étal de l’épicier, des clients au comptoir des cafés. Il s’attache également à en immortaliser les lieux. Ces vues permettent d’apprécier le formidable développement de la cité durant les Trente Glorieuses, les lotissements gagnant petit à petit sur les prés où paissaient les vaches. Il témoigne également de la transformation des quartiers. Aucune maison, tourelle, escalier, n’échappe à son objectif.

► Michel Chadeyron participe également à la vie sociale, fixant sur pellicule les rencontres sportives, les fêtes, les réunions et manifestations officielles. Michel Chadeyron, en voyageur immobile, nous offre également d’importants témoignages de la gare d’Ussel, ses bâtiments, ses évolutions, ses trains, et ses voies menant toujours plus loin. Deux autres volumes sont annoncés pour le premier trimestre 2024. Ils porteront, sur le  nord de la ville, le  quartier de la gare, puis sur l’est et sur la Jaloustre.

• CHAGOT Élise : Ségur intime : Histoires mêlées de pierres et d’Hommes. Photographies de Pauline De Vos.  1 vol. br, illustrations, autoédition Elise Chagot (segur-intime@orange.fr), 20 €.

► Généalogiste et historienne locale, Élise Chagot qui  a vécu plusieurs années à Ségur-le-Château, en Corrèze,  retrace l’histoire de cette cité corrézienne à travers ses trente-six logis et leurs habitants. La pittoresque cité médiévale, berceau des premiers vicomtes de Limoges, dominée par les vestiges d’un château du Xe  siècle, Ségur-le-Château fait partie des plus beaux villages de France. Situées sur la presqu’île d’une boucle de l’Auvézère, ses maisons nobles à tourelles ou à colombages, témoignent de sa grande prospérité entre le XVe et le XVIIIe  siècle. Comme de son pouvoir et de son prestige : la cour d’Appeaux de Ségur-le-Château rendait justice sur 361 Seigneuries de la région jusqu’à sa suppression en 1750.

• FAURIAC Liliane: Châlus. Préface de Sylvestre Clancier. 1 vol. br, 136 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Mon Limousin, coll. Les Abécédaires du Limousin, 21 €.

De l’article liminaire consacré à Aliénor d’Aquitaine jusqu’à la rubrique Znieff, en passant par Richard Cœur de Lion, le lecteur ira de découverte en découverte et il pourra  apprendre une multitude de choses sur des sujets très divers, notamment sur les feuillardiers, les foires, la gastronomie… On saura ce  qui a fait la réputation de ce bourg historique que le célèbre Lawrence d’Arabie vint visiter et où saint Waast, évêque de la Gaule franque, serait né en 453. Au terme de ces 130 pages, Châlus n’aura plus (ou presque) aucun secret. Liliane Fauriac a été institutrice en Haute-Vienne. Auteure engagée, désireuse de promouvoir de belles valeurs humaines, elle partage ses émotions à travers des récits de voyage, des recueils de poésie, des témoignages, des romans réalistes.

• FERRER-REVULL David : Recuerda : les Espagnols dans le massacre d’Oradour-sur-Glane. Traduit de l’espagnol par Palmira Desseix et Amada Rousseaux. 1 vol. br, 160 p, illustrations, biblio, éd. Abatte-Piolé (23140 – Pionnat), 17 €.

Le 10 juin 1944 les habitants du village d’Oradour-sur-Glane furent assassinés sans discrimination par les troupes de la SS allemande dans ce qui fut un des pires crimes de guerre nazis perpétré dans la France occupée. Parmi les 643 victimes, en majorité des femmes et des enfants, on a compté 19 réfugiés espagnols : 11 garçons et filles, 6 femmes, 2 hommes. Quatre-vingt ans après cet épisode tragique, avec cet ouvrage, David Ferrer-Revull évoque La mémoire de ces familles. En ce début d’année, alors qu’approchent les commémorations des 80 ans de la libération du territoire français de l’occupation nazie – et avec elles celle du massacre d’Oradour-sur-Glane – il semble légitime de s’interroger : était-il encore temps d’écrire un livre sur les personnes disparues lors d’un événement aussi ancien ? La réponse est évidemment oui. Il répond au devoir de mémoire réclamé par les familles des victimes elles-mêmes qu’elles soient françaises ou espagnoles.

• LEMAÎTRE Jean-Loup : Le martyrologe du diocèse de Limoges  de Martial Legros, 1790. 1 vol. br, 390 p, illustrations, biblio, index, éd. Droz, coll.  Hautes études médiévales et modernes, 83,35 €.

En 1790, Martial Legros (1744-1811), prêtre et bénéficier de Saint-Martial de Limoges, met la dernière main à la rédaction de son martyrologe du diocèse de Limoges, qui fait en quelque sorte la synthèse des travaux d’hagiographie limousine compilés depuis des années : Vies des saints du diocèse de Limoges, Supplément aux vies des Pères pour les saints du diocèse de Limoges. Il a fait partie de la commission mise en place à partir de 1758 par l’évêque Louis-Charles Du Plessis d’Argentré pour la refonte de la liturgie du diocèse, aboutissant notamment à la rédaction d’un nouveau bréviaire en 1783. Legros donne bien sûr les éloges des saints à leur jour de célébration, rédigés en français, mais avec toutes les variantes selon les églises, fêtes et translations, y ajoutant de nombreuses dédicaces d’églises ou même d’autels qui ne sont pas connues autrement. On se rend compte à sa lecture de la diversité du culte des saints au cœur d’un même diocèse au fil des années, d’un culte qui n’est pas figé comme on pourrait le croire à la lecture du martyrologe romain. On a dans ces pages le résumé de neuf siècles d’hagiographie limousine, telle qu’elle était vécue par les fidèles.

• MARTIN Jean-Paul : Limousin : les maçons de la basse Marche : histoire d’une migration. 1 vol. br, 400 p, index, biblio, éd.  La Geste éditions, 25 €.

Les Bas-Marchois tantôt paysans, tantôt maçons sont des oubliés de l’histoire et c’est la première fois que leur migration d’abord saisonnière, puis définitive fait l’objet d’une étude rigoureuse. Pour fuir la misère, ses paysans, journaliers, colons et bordiers, enfants de famille trop nombreuses n’ont qu’une seule possibilité : migrer. Dès le XVIIe siècle, encouragés lors des veillées par les récits des pionniers, au printemps ils empruntent les chemins du sel vers l’océan pour aller maçonner et reviennent dans leurs foyers à la fin de l’automne. C’est autour de Niort en Deux-Sèvres, et notamment à Usseau-sur-le-Mignon puis en Charente-Inférieure dans l’arrière-pays et sur la côte à La Rochelle et à Rochefort qu’ils migrent. Leur migration s’arrête lorsqu’ils se marient avec des femmes des communes qui les accueillent. Après des études de sciences historiques et politiques, Jean-Paul Martin a mené une carrière dans l’éducation et la formation des adultes. Passionné d’histoire sociale, il conduit des recherches sur les migrations des paysans vers les villes.

• PÉNIN Claude : Germaine Ribière. (1917-1999) : Une figure majeure de la Résistance chrétienne. 1 vol. br, 96 p, éd. Pulim (Limoges), coll. Savoir, 10 €.

Limoges, Poitiers, Paris, Lyon, Brive, Toulouse, Grenoble, Suisse, Belgique… etc. C’est à cette échelle qu’il faut prendre en compte l’action de Germaine Ribière, de 1940 à 1945. Jeune femme résistante de 25 ans (1942), elle franchissait les lignes en train et parcourait tout le pays, discrète et secrète : elle osait agir, partout. Son nom est connu par l’affaire Finaly (1953). Elle fut aussi l’une de premières femmes françaises « Juste parmi les Nations » (1967). Clandestinement, elle réalisait le sauvetage de familles et le camouflage des enfants juifs dans diverses régions de France, en Poitou avec Hélène Durand et ses amies jécistes, en Limousin en lien avec Combat, en Rhône Alpes et ailleurs avec des résistants chrétiens et juifs. Comme résistante chrétienne, son parcours est celui d’une combattante s’acquittant « en française » des missions les plus périlleuses, au service de l’Amitié Chrétienne et de Témoignage Chrétien. Avec « une intelligence inventive », écrivit le père Pierre Chaillet qui loua aussi, en 1946, « son désintéressement et son courage, magnifiques ». Figure féminine au cœur de l’équipe centrale d’un mouvement de résistance civile, elle mérite toute l’attention des générations d’aujourd’hui.

• PEYRONNET Jean-Claude : Itinéraire d’un élu des territoires : La vie politique ne se passe pas qu’à Paris. 1 vol. br, 330 p, éd. VA éditions (Versailles), coll. Trajectoires humaines, 28 €.

Dans le tumulte de la vie parisienne, on oublie souvent que la politique française a ses racines dans les territoires, bien loin des couloirs de l’Élysée et des Ministères. Ce livre vous emmène dans le monde méconnu de la politique de terrain où les élus des régions rurales ou urbaines jouent un rôle essentiel. Jean-Claude Peyronnet, un enfant du terroir, vous invite à découvrir son parcours unique de ses années d’études à la Sorbonne jusqu’à son ascension politique. Il vous emmène dans les coulisses du Conseil Général, au cœur de l’ère de la décentralisation, révélant les batailles et les triomphes d’un homme qui est devenu un pilier du Sénat français. Vous y découvrirez les enjeux majeurs de la politique locale : aménagement du territoire, gestion de l’eau, développement culturel, et bien plus. Chaque page est un mélange de stratégie politique, de gestion de crises, et d’initiatives visionnaires qui ont redéfini la France. Jean-Claude Peyronnet est diplômé de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et docteur en histoire. Dès 1979 il est devenu conseiller puis président du conseil général de la Haute-Vienne. En 1998 il a été élu député et il est ensuite devenu sénateur pendant plus de dix-huit ans. Historien, il a déjà publié plusieurs ouvrages notamment sur le Limousin, sa terre natale.

• TALLET Gaëlle, DURANTEAU Thomas (sous la direction de): Une vie en Égypte : Périchon-Bey et sa collection. Exposition Limoges : Musée des Beaux-Arts – Palais de l’Évêché (25 novembre 2023 – 10 mars 2024).  1 vol. br, 236 p, illustrations n-b et en couleur,  biblio, éd. Silvana Editoriale, 30 €.

Fleuron du musée des Beaux-Arts de Limoges, la collection d’antiquités égyptiennes a été réunie par Jean-André Périchon (1860-1929). Ingénieur, directeur d’une sucrerie en Moyenne-Égypte, Périchon–Bey par l’action du khédive – rassemble pendant les vingt-deux ans qu’il passe sur les rives du Nil près de 4 000 objets, dont la moitié sera donnée au musée en 1931. Le présent ouvrage est la première étude de cette ample collection et permet de découvrir nombre d’œuvres inédites, aujourd’hui chez des propriétaires privés. Spécialistes et chercheurs font émerger les spécificités d’une collection cohérente, porte ouverte sur une région d’Égypte encore méconnue. Au-delà, l’ouvrage dessine le portrait d’un homme passionné et attachant qui accompagne une égyptologie encore en construction.

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• AUZIAS Dominique, LABOURDETTE Jean-Paul : Corrèze. Nouvelle édition. 1 vol. br, 144 p, illustrations en couleur, index, éd.  Nouvelles éditions de l’Université, coll.  Petit futé – Carnets de voyage, 6,95 €.

► Une présentation de la région, de son histoire, de son patrimoine culturel et naturel, de ses spécialités culinaires, entre autres. Avec des idées de visites et des informations pratiques. Un code permet d’accéder à la version numérique du guide. Par sa position géographique, la Corrèze offre une diversité de paysages. Au sud se situe l’extrémité nord des causses du Quercy, à l’ouest des collines de grès et à l’est les contreforts du Massif central avec le plateau de Millevaches et le massif des Monédières. La destination conserve des guerres médiévales quelques châteaux fortifiés : Ventadour, Turenne, Ségur-le-Château, Comborn, Merle. L’un des villages sans doute les plus cités dans tous les guides touristiques est Collonges-la-Rouge. Cette cité médiévale est entièrement construite en grès rouge avec des toits de lauze ou d’ardoise. Mais la Corrèze est riche d’autres villages typiques. À Aubazine la future Coco Chanel a passé six ans dans la magnifique abbaye cistercienne, Pompadour est la ville du cheval par excellence grâce à son haras national, Treignac-sur-Vézère est une étape prisée par les pèlerins de Compostelle en route vers Rocamadour. Elle est également un spot mondial de canoë-kayak grâce à ses eaux vives. Brive-la-Gaillarde cultive l’art du bien-vivre avec sa foire du livre, son équipe de rugby et ses foires grasses. Uzerche est unique pour ses passages voûtés, ses vieilles demeures hérissées de tours, aux portes sculptées. Les sports d’eau sont nombreux : randonnées aquatiques, rafting, canoë-kayak sur la Corrèze, la Vézère, la Dordogne et la Diège, aviron, ski nautique, baignade et pêche dans les nombreux lacs. La Corrèze est fière de ses produits du terroir : viande bovine et ovine limousine, veau de lait élevé sous la mère, porc cul noir, canards et oies grasses, pommes, fraises et noix.

• Limousin et plateau de Millevaches En quelques jours. 1 vol. br, 160 p, illustrations en couleur, cartes, éd. Lonely Planet, coll. En quelques jours, 9,99 €.

► Un guide tout en couleurs, concis et complet pour découvrir le Limousin en quelques jours. Limoges, le plateau de Millevaches, les villages photogéniques de Collonges-la-Rouge et Turenne, ou la vallée des peintres dans la Creuse… tous les sites principaux décryptés et des clés pour découvrir les lieux phares du Limousin. Un découpage de la région en 4 chapitres, avec pour chacun d’eux, un focus sur les sites incontournables, des suggestions de balades et les meilleures adresses pour se restaurer et prendre un verre. Un focus particulier sur les activités de plein air : balades à vélo dans le parc naturel des Millevaches, canoë-kayak dans la vallée de la Vézère et des idées de randonnées aux quatre coins du Limousin. Des sections ciblées (les sorties avec les enfants, les produits régionaux, le patrimoine architectural).

• THRO Hervé : Les sentiers d’Émilie autour de Brive-la-Gaillarde. 1 vol. br, 64 p, illustrations en couleur, cartes, éd. Rando éditions, coll. Les sentiers d’Émilie, 9,95 €.

Ce guide propose 26 balades et petites randonnées pour toute la famille et une mini-itinérance sur 3 jours pour découvrir les richesses naturelles et patrimoniales de ce territoire où les plaisirs de la marche sont indissociables de ceux de la table ! Les alentours de Brive-la-Gaillarde, sous-préfecture de la Corrèze,  offrent une diversité de paysages et de découvertes à nulle autre pareille. Falaises et plateaux du causse, lacs, rivières (Vézère et Corrèze), châteaux, grottes, cités médiévales… petits et grands seront comblés.

◘ DIVERS

• PEUCKER-BRAUN Martine : Zigzag. Oui, c’est ici ! 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Apeiron  (8, rue Vermorel — 87200 Saint Junien) , 15 €.

Un petit livre objet décoratif ou Martine Peucker-Braun explorant son environnement creusois nous offre 70 aquarelles originales.  Une balade en 70 aquarelles zigzaguant dans le jardin de Martine Peucker-Braun. De cette observation de la nature découlent les motifs qui pourront être tissés. Elle tisse, travaille la terre et crée des bijoux. C’est finalement l’aquarelle qui lui permet de s’exprimer le mieux. Ses aquarelles et la tapisserie qui s’en inspirent (d’Aubusson ou d’ailleurs) sont en parfaite harmonie.

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◘ LITTÉRATURE

• BACHELIN Henri: Journal. Tome III : 1933-1931 . 1vol. br, 309 p, illustrations, éd. Association Henri Bachelin, 38 €

► Bien que  “monté”  à Paris, où il fréquenta Charles-Louis Philippe, Jules Romains, André Gide et Paul Léautaud, Henri Bachelin (1879-1941)qui fut tout à la fois       écrivain, romancier, critique littéraire et musicologue, est resté toujours très attaché à sa petite ville natale. Lormes a édifié un buste à sa mémoire à côté des  Promenades  devant la maison où il passa son enfance. Il a laissé plusieurs manuscrits inédits. Le premier tome de son Journal (rédigé de 1926 à 1941) est paru en 2009, le tome II en 2017 et le tome III en 2023. L’initiative en revient à L’Association Henri Bachelin, que préside Jean-Pierre Lacroix et dont le siège est à Lormes. Elle s’est donné pour objet de faire connaître son œuvre, en publiant notamment  deux bulletins par an sous le titre “L’Horizon de pourpre”.

• BACHELIN Henri : Le Serviteur. 1 vol. br, 104 p, éd. Manucius, coll. Littéra, 18 €.

Henri Bachelin, à travers ce livre publié en 1918 rend un hommage à son père, journalier et sacristain, qui mena une vie humble et résignée de « serviteur » dans une bourgade du Morvan à la fin du XIXè siècle. Ce livre – qui n’est pas véritablement  un roman mais plutôt un récit autobiographique – retrace les travaux et les jours d’un homme qui fut, pour son fils, une manière de saint. C’est l’un des rares (et des tout premiers) livres écrits à la deuxième personne du singulier. L’ouvrage a été distingué par le Prix Fémina 2018. Homme de lettres et fin connaisseur de musique religieuse, Henri Bachelin (1879-1941), né à Lormes dans la Nièvre,  fut un collaborateur régulier du Mercure de France et de la NRF où il côtoya André Gide, Paul Léautaud ou encore Charles-Louis Philippe. Disciple et ami proche de Jules Renard, il fut l’éditeur de ses œuvres complètes, mais contrairement à celui-ci, il n’y eut point d’Écornifleur ou de Journal pour assurer sa renommée.

• BOBIN Christian : Le muguet rouge.  1 vol. br, 96 p, éd. Gallimard, coll. Folio, 7,40 €.

► “Mon père mort me montre deux brins de muguet rouge. Il me dit qu’un jeune homme là-bas, dans une montagne du Jura, a inventé ce muguet et envisage de le répandre sur le monde. Il m’invite à aller le voir. L’homme tient une auberge au bord d’un lac. J’y mange une omelette, bois un vin de paille. Quand je lui parle des fleurs, mon hôte me conduit au-dessus d’un pré en pente : des dizaines de muguets rouges fraîchement poussés s’apprêtent à incendier la plaine. Je reviens vers mon père, lui demande qui est cet homme. Il me répond que c’est une partie de sa famille dont il ne m’avait encore jamais parlé. Va les voir, me dit-il, apprends à les reconnaître…” Christian Bobin, né en 1951 au Creusot, est décédé en 2022. Il est l’auteur d’ouvrages dont les titres s’éclairent les uns les autres comme les fragments d’un seul puzzle. Entre autres : Souveraineté du vide, Le Très-Bas, La part manquante, La plus que vive, La Présence pure, L’homme-joie, La grande vie, Noireclaire, Un bruit de balançoire, La nuit du cœur et Pierre… Il a reçu le prix d’Académie 2016 pour l’ensemble de son œuvre.

• BOBIN Christian : Le murmure. 1 vol. br, 144 p, éd. Gallimard, coll. Blanche, 17 €.

►  « Les poètes meurent au combat même quand ils meurent dans un lit. Ils livrent bataille toute leur vie. » Hanté depuis toujours par la mort, dès ses premiers écrits, Christian Bobin paria pour le salut par la poésie, plaçant sa vie « sous une pluie de lettres noires et blanches ». Même le dernier instant du poète — qui meurt juste après avoir achevé son dernier livre — y était vu de façon prémonitoire : « la bouteille d’encre noire renversée dans le fond de l’âme ». Commencé chez lui, au Creusot, en juillet 2022, poursuivi sur son lit d’hôpital durant les deux mois précédant sa mort, le 23 novembre 2022, Le murmure appartient à ces œuvres extrêmes écrites dans des conditions extrêmes. Dans ce livre ultime, le plus humain des poètes se révèle être aussi le plus héroïque. À l’hôpital, celui dont le rire explosif sonnait comme un défi réalise à la lettre cette parole de Rimbaud : « Je suis de la race qui chantait dans le supplice. » Le murmure est la trace d’une course entre l’amour et la mort. À la fin c’est l’amour qui gagne, faisant de ce chant un sommet d’humanité. Le destin qui s’achève sur une telle victoire ne s’arrête pas là. Il commence…

• BORDJI Samia : Tout sur Colette (ou presque). 1 vol. br, 128 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Cours toujours, 20 €.

Tout sur Colette (ou presque) est le 4ème volume d’une collection de miscellanées illustrées très appréciée, après « Tout sur La Fontaine », « Tout sur Alexandre Dumas » et « Tout sur Jules Verne ». Ce nouvel opus, dans une alternance vivante d’articles courts et plus denses, de gravures et de photos à lire au gré de sa fantaisie et de sa curiosité, est consacré à la phénoménale Colette (1873-1954). Tout en elle, la femme, l’épouse, l’amante, la mère, la journaliste, la publiciste, la danseuse de music-hall, et bien sûr l’écrivaine, est exceptionnel, surprend et épate. Celle qui est entrée en écriture presque contre son gré sous la houlette de son premier mari Willy, a toujours trouvé difficile et ingrat le métier d’écrivain. Elle a pourtant réussi à faire de sa vie un magnifique et singulier objet littéraire, en revisitant par le récit et via un style puissant et personnel, la maison de son enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye, ses jardins, ses chats, sa mère Sido, et les grandes rencontres de son existence. Audacieuse, volontaire, ne dédaignant pas un certain parfum de scandale, elle a construit une œuvre attachante, à la fois subtile et accessible, et s´est hissée parmi les écrivains majeurs de son temps. Toutes les facettes, personnelles, familiales, professionnelles et créatives de cette grande figure littéraire du XXè siècle, sont abordées dans le livre, éclairées par le contexte historique, social et littéraire.

• CORNAILLE Didier : La sucette verte. 1 vol. br, éd. Presses de la Cité, coll. RomansTerres de France, 21 €.

► Cinq lettres à son nom, cinq lettres soigneusement cachées depuis des années dans le secrétaire de sa mère. La première vient de Clovis. Un nom qui replonge Théo dans ses souvenirs d’enfance presque oubliés. À douze ans, garçon rêveur et solitaire, il s’est lié d’amitié avec le vieux Clovis qui passe des heures sur un banc public en compagnie de son chien Charly. Installé en ville à la demande de sa famille, Clovis se languit de sa vie au cœur de la campagne morvandelle, dans le hameau de La Poudroie. Il raconte à Théo sa maison au bord de l’étang, le travail à la scierie, les coins à champignons… Des mots qui résonnent comme une promesse pour Théo, habitué aux tours des HLM. Peu à peu grandit une idée folle : une escapade à La Poudroie. Mais tout ne se passera pas comme prévu… Un roman sur une belle amitié entre générations et sur la force du désir qui rend les rêves possibles.

• CORNAILLE Didier : Les arrosoirs de Casamance. Nouvelle édition. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 330 p,  éd. Féryane Livres, coll.  Romans – Corps 16, 25 €.

Un roman entre prise de conscience et espoir. Un beau plaidoyer pour la nature, pour sa préservation face à la vanité des hommes. Par l’auteur de Gentille Blandine et du Chemin de la Roncerai. À La Louverie, charmant village du Morvan niché dans son écrin de verdure, rien ne va plus ! Un article du quotidien local révèle un monstrueux projet de construction aux abords de la forêt. C’est la fronde au sein de la petite communauté. D’autant qu’un étrange couple vient de s’installer au château, suscitant bien des interrogations. Lui est un homme d’affaires à la retraite, à la réputation sulfureuse. Elle, Irma, une jeune femme pétillante mais désœuvrée. Et que vient faire Rodolphe, forestier, natif du coin, dans cette histoire ? Négociations secrètes, dessous-de-table, lettres anonymes… l’ambition des uns n’a de rivale que la cupidité des autres. Seule Irma, tombée amoureuse de Benoît, un agriculteur du pays, semble apporter de la gaieté parmi les villageois. Mais pour combien de temps ? Un fervent et joyeux plaidoyer pour la préservation de la nature doublé d’une chronique villageoise savoureuse.

• LACAILLE D’ESSE Odile : Chambre noire. Nicéphore Niépce, in memoriam.1 vol. br, 194  p, éd. L’Harmattan,  coll. Rue des écoles- Littérature, 19 €.

Reproduire les expériences qui ont permis à Nicéphore Niépce de réaliser la première photographie de l’Histoire : excellente initiative ! Une association, dédiée à la mémoire de l’inventeur et soutenue par un châtelain bourguignon, se fait fort de parvenir à ses fins. C’est oublier un peu vite que le mauvais sort s’acharne depuis plusieurs années sur la région. Entre règlements de comptes, libertinage abject et grand banditisme, difficile de mener à terme le projet.  Plongée, bien malgré elle, au cœur d’une intrigue délicate, où s’entremêlent conflit lointain, affaires judiciaires en cours et querelles de couples, la famille Lantay, le clan aristocratique local, s’évertue tant bien que mal à profiter des vacances du printemps 1975 dans le respect des traditions de Pâques.  Une véritable gageure au regard des circonstances ! Odile Lacaille d’Esse est originaire de Bourgogne du Sud. Chargée de mission Patrimoine  au rectorat de Nice pendant huit ans, elle enseigne l’histoire dans le second degré. Inspirée par sa région natale et l’univers de sa propre enfance, elle met en scène, dans ses romans, la petite aristocratie rurale d’un village bourguignon dans les années 1970. Avec empathie, elle crée des personnages attachants, qui cherchent des réponses à leurs interrogations tout en préservant leurs secrets.

• MOINOT Gilles : Vincent disparaît. 1 vol. br, 156 p, éd. Calmann-Lévy, 18 €.

Un vendredi de janvier, Jean reçoit un appel de la voisine d’un ami. Vincent s’est suicidé. Sans laisser aucune lettre, aucune explication. Rien ne laissait présager un tel geste. Ou si peu. Bouleversé, Jean s’installe chez lui, en Bourgogne, pour organiser les funérailles. Pendant quelques jours, il va vivre seul dans cette maison où il avait l’habitude de le retrouver pour un week-end ou les vacances. En parcourant ses carnets, ses dessins, en arpentant des paysages qu’ils ont aimés, il noue un dernier dialogue avec son meilleur ami, et avec lui-même. D’une plume virtuose qui restitue chaque nuance au plus près des émotions, Gilles Moinot évoque ceux qui restent avec douceur et tendresse.

• MOLLARD Michel : Dernières notes : la dernière soirée de Romain Rolland.  Pièce en un acte. 1 vol. br, 70 p,  éd. Le Condottiere (17 rue Dupin – 75006 Paris), 10 €.

24 décembre 1944. Romain Rolland est seul chez lui à Vézelay. Son épouse Macha l’a laissé, le temps d’assister à la messe de Minuit. Agé et malade, il va s’éteindre quelques jours plus tard, le 30 décembre. Le prix Nobel de littérature, conscience morale de toute une génération, s’en doute : cette veillée de Noël est pour lui la dernière. Assis non loin de son piano, son esprit vagabonde. Il revient sur toutes les questions qui l’ont hanté depuis sa jeunesse : le pacifisme, l’attitude à adopter face aux totalitarismes, le rôle des intellectuels dans la politique, l’avenir de la France et de l’Europe, la religion. Et la musique bien sûr qui s’entremêle à ses réflexions. De temps à autre, il se rend à son piano. Au moment où il sent que la vie va lui échapper, le grand écrivain qui est aussi un pianiste émérite a une dernière aspiration : jouer l’ultime sonate, l’opus 111, de celui à qui il a consacré une grande partie de son œuvre et fini par s’identifier : Beethoven. Une pièce inspirée d’un fait réel qui fait revivre un des plus grands écrivains français.

• MOSCA Lyliane : La jeune fille aux silences. 1 vol. br, 370 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terres de France, 22 €.

► Une vie marquée du sceau du secret. Le drame de la différence à travers le portrait tout en sensibilité d’une jeune fille issue du monde rural.1972… Dans un petit village de Bourgogne, Fanette, dix ans, est la dernière d’une fratrie de cinq enfants. Gaie, lumineuse, elle s’émerveille de tout malgré ce que l’on dit d’eux – « des pauvres gens » –, la dureté de son père, les corvées à la ferme. Et le calvaire de l’école… Elle, qui voudrait tant rentrer dans le rang, se sent différente. Elle se lie néanmoins d’amitié avec Théotime, brillant et choyé par les siens. Si l’adolescence voit leur relation évoluer en amour tendre, elle creuse le fossé qui les sépare. Devenu étudiant en philosophie, il fréquente la fille du notaire. Fanette en souffre mais se résigne. À la mort de son père, elle prend sa vie en main. Va-t-elle enfin réaliser ses rêves ? Quand, en 1990, Théotime apprend le secret de Fanette, il est bouleverséJournaliste culturelle, Lyliane Mosca a notamment publié Une femme en mauve, préfacé par Philippe Besson, et, aux Presses de la Cité : Les Amants de Maulnes, La Vie rêvée de Gabrielle, La Demoiselle à l’éventail, Le Jardin secret de Violette, Les Amoureux de l’écluse et Mystérieuse Juliette.

• ROLLAND Romain : Œuvres complètes : Tome VII : Écrits sur les musiciens d’Autrefois : Histoire de l’Opéra en Europe avant Lully et Scarlatti. 1 vol. br, 402 p, biblio, index des œuvres et des noms de personnes, éd. Classiques Garnier, coll. Bibliothèque de littérature du XXè siècle (n° 49), 39 €.

Édition établie par Catherine Massip et sous la direction de Roland Roudil.  Romain Rolland (1866-1944) présente dans sa thèse de doctorat (1895) l’histoire de l’opéra en Europe des origines au début du XVIIIe siècle. Nourrie des acquis de la musicologie allemande et italienne et enrichie par un travail de collecte de sources musicales, cette thèse demeure une référence. En annexe, figurent des extraits  de presse concernant la soutenance de thèse de Romain Rolland.

• ROLLAND Romain : Vie de Michel Ange. Livre en grands caractères. 1 vol br, 330 p, éd. Rue Laplace éditions (Paris), coll. Grands caractères, 23 €.

Cette “Vie de Michel-Ange” parue pour la première fois  en 1906 occupe une place éminente dans la série des biographies de Romain Rolland intitulées “Vies des hommes illustres”, dans laquelle figurent notamment Beethoven et Tolstoï. Romain Rolland y déploie avec son art habituel une analyse subtile du caractère héroïque de Michel-Ange (1475-1564), un des créateurs les plus puissants du XVIe siècle. Rolland met en exergue les contradictions entre l’affaiblissement de la volonté et la puissance du génie. Il conte cette vie depuis l’enfance jusqu’à la mort en rappelant combien elle fut marquée par la solitude et la souffrance : en témoignent les nombreux récits des contemporains et les écrits de Michel-Ange lui-même, tant ses lettres que ses poèmes, abondamment cités. Immense sculpteur (le David), peintre de génie (la chapelle Sixtine), Michel-Ange est, dit Rolland, un vainqueur qui fut aussi un vaincu. Et c’est toute l’Italie de la Renaissance, à la fois effrayante et grandiose, qui revit dans ces pages. “La Vie de Michel-Ange” se révèle une pièce essentielle dans la redécouverte de l’œuvre de Romain Rolland qui s’opère aujourd’hui.

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• BAROIN Alain : Méandres vagabonds d’un amoureux du Morvan. 1 vol. br, 334 p,  biblio, éd. L’Harmattan,  coll. Littérature et régions – Bourgogne- Franche-Comté,  28 €.

► « La tête de la France est à Lille, sa main droite à Brest, la gauche à Strasbourg, le Morvan est son cœur. Son cœur par sa position, au centre-est de notre hexagone. Son cœur par sa forme, légèrement ovoïde. Son cœur par l’irrigation de ses rivières et de ses lacs. Son cœur et aussi l’un de ses poumons, par l’air pur expiré de ses forêts. Son cœur par l’amour qu’on lui porte lorsqu’on y a vécu, passé tout ou partie de son enfance, creusé ses racines ou qu’on l’a tout simplement traversé avec envie d’y revenir. » Ces premiers mots du livre Méandres vagabonds d’un amoureux du Morvan incitent à découvrir, ou mieux connaître ce coin de la ruralité bourguignonne.  Vingt-quatre chapitres font parcourir le Morvan depuis Paris jusqu’à Autun en voyageant dans le temps, l’espace, les us et coutumes, la mémoire, l’imaginaire au hasard du vécu de l’auteur. Ce livre nous fait découvrir le Morvan à travers le regard d’un enfant du pays, de ses souvenirs, et ceux d’un auteur qui l’aborde avec simplicité et amour. Alain Baroin est très attaché à sa région d’origine. Académicien du Morvan, président de l’association régionale La Morvandelle  et rédacteur en chef du journal Le Morvandiau de Paris,  de 1997 à 2014, il a présidé le jury des prix littéraires du Morvan de 2004 à 2019. Il est l’auteur de deux ouvrages : “Le Jean de l’Abeille” (L’Armançon, 2006) et  “Michel Baroin, mon frère”( L’Harmattan, 2008).

• BEAULANT Rudi : Les pratiques de la grâce des ducs  et duchesses de Bourgogne, à la fin du moyen âge.  1 vol. br, 680 p,  biblio, index,  éd. Classiques Garnier, coll. Polen –  Pouvoirs, lettres, normes, 48 €.

Les ducs de Bourgogne ont usé d’un droit de grâce à l’égard des criminels, à l’instar des rois de France. Dans cet ouvrage, Rudi Beaulant étudie les différentes  modalités qui étaient liées à  l’usage de ce droit de grâce par les ducs de Bourgogne, sur la période qui s’étend depuis les derniers Capétiens jusqu’en 1477, l’année de  la mort de Charles le Téméraire. Il traite aussi  des enjeux sociaux, politiques, juridiques et financiers, attachés à ce droit de grâce.

• BONHEUR Rosa, KLUMPKE Anna-Élisabeth: Souvenirs de ma vie. Nouvelle édition établie par Natacha Henry Nouvelle édition. 1 vol. br, 400 p, illustrations, éd. Libella – Phébus Libretto, 11,20 €.

► Anna Klumpke (1846-1942), artiste américaine  arrive dans la vie de Rosa Bonheur (1822-1899) en 1889. Elle sert alors d’interprète – Anna Klumpke est américaine – à un admirateur new yorkais de passage en France. Rosa Bonheur est une peintre si connue aux Etats-Unis que son tableau Le Marché aux chevaux est accroché au Metropolitan Museum, et l’on offre aux enfants une poupée à son effigie. Neuf ans après cette première rencontre, Anna Klumpke est de retour au château de By, demeure de Rosa. Entre les deux femmes, une profonde affinité se fait jour. Venue pour quelques semaines, Anna finit par rester. Admirative, enthousiaste et attentive, Anna ne doute pas un instant que le monde puisse être fasciné par le témoignage de Rosa Bonheur. Elle en fera œuvre littéraire et historique. Tout au long de leurs entretiens, Rosa Bonheur évoque ses origine, sa formation tout autant que sa vie personnelle dont ces années communes avec Nathalie Micas. Il est ici question du féminisme, des droits des femmes, du statut des femmes peintres aussi bien en France qu’outre Atlantique. Elle évoque la reconnaissance officielle – elle est la première artiste femme à être faite Chevalière de la Légion d’honneur -, le succès de ses toiles sur le marché de l’art lui offrant une indépendance financière. Il est ici question des personnalités de l’époque qu’elle côtoie et apprécie comme Buffalo Bill, le duc d’Aumale, l’impératrice Eugénie et bien d’autres encore. Ce livre brosse ainsi le tableau d’une artiste à redécouvrir qui recouvre quasiment tout le XIXe siècle.

• CABATON Roger : Le Creusot, d’hier à aujourd’hui. 1 vol. br, p, illustrations n-b et en couleur, éd. Académie François Bourdon   (BP 60031 – 71201 Le Creusot Cedex), 30 €.

“Le Creusot d’hier à aujourd’hui” constitue une véritable invitation à une promenade historique, architecturale, industrielle, sociale, culturelle et urbaine au Creusot.  Au travers des différents thèmes abordés, ce travail se veut avant tout un outil de découverte et de compréhension de la ville. Parallèlement au développement industriel du XIXè siècle, cet ouvrage présente surtout le cadre de vie des nouveaux arrivants et explique les adaptations nécessaires et les aménagements permanents de la ville sous ses différents aspects : sociaux, sanitaires, architecturaux, éducatifs, culturels. L’afflux de populations arrivées de tous horizons, en quête de travail au Creusot, fait que l’on a pu dénombrer jusqu’à une cinquantaine de nationalités dans la population ouvrière creusotine. L’ouvrage n’a pas pour but de réécrire l’histoire de cette ville-usine édifiée quartier par quartier, sur les deux rives d’un fleuve industriel et très fortement imprégnée de son passé dont elle conserve beaucoup de traces. L’auteur a fait le choix de porter un autre regard, en présentant Le Creusot  sous un angle plus touristique, plus curieux, mais aussi plus documentaire, sous forme de 108 fiches thématiques illustrées de photos, de plans, de nombreux documents d’archives. Cela permet de mieux appréhender ses divers aspects, de mieux comprendre son origine, sa population, son développement, son urbanisme, et en particulier ses transformations continuelles depuis l’arrivée de la dynastie Schneider jusqu’à nos jours.

• DOREAU Olivier : Le Morvan : histoire et patrimoine. 1 vol. relié, 176 p, biblio, illustrations n-b et en couleur, éd. Sutton,  25 €.

Le Morvan a longtemps été synonyme d’enclavement, de vie rude et difficile. Au fil des siècles, ses habitants ont d’ailleurs développé de fortes capacités d’adaptation et de résilience. Flotteurs, galvachers, nourrices en firent une terre d’exil par leurs incessantes migrations, promesses d’un peu de richesse et d’amélioration du quotidien. Le XIXe siècle va entraîner des changements et des mutations profondes dans la vie du massif. La mécanisation, le chaulage, le remembrement, la révolution charolaise et la crise forestière viennent, en effet, bouleverser les activités agricole et forestière ancestrales. Malgré les espoirs, tout cela conduit, au XXe siècle, à la désertification, mais le Morvan devrait-il se résigner ? Que nenni ! Et si ses paysages incomparables, sa vie sauvage foisonnante, ses eaux vives, ses chaos de granit, ses forêts profondes ne formaient-ils pas plutôt de formidables atouts ? Dans ce magnifique ouvrage, Olivier Doreau nous invite à comprendre la montagne morvandelle et ceux qui l’habitent. « Il ne vient du Morvan ni bon vent ni bonnes gens », non vraiment ne croyez pas ce vieux dicton et bienvenue en Morvan !

• DUHL Olga-Anna, FRITZ Jean-Marie, MENEGADO Silvère : Bacchus entre Moyen Âge et Renaissance. 1 vol. br, 285 p, éd. Université de Bourgogne/Éditions universitaires de Dijon, coll. Écritures, 22 €.

► Ce recueil s’attache à montrer la réception complexe et foisonnante d’un des plus grands dieux du paganisme antique durant le Moyen Âge et la Renaissance : Bacchus. Dans une approche résolument pluridisciplinaire sont ainsi envisagés la littérature sous toutes ses formes, de la poésie aux sommes allégoriques, en latin comme en français, mais aussi les traités de mythographie et les arts figurés. Cette perspective ouverte permet de mettre en lumière les multiples visages du dieu. Etonnamment varié, imprévisible, le dieu du vin se définit par sa capacité à se transformer et à jouer des masques et des apparences. La perspective se veut aussi largement diachronique en envisageant l’articulation entre Moyen Âge et Renaissance en terme de continuité plus que de rupture et en prolongeant l’analyse jusqu’à l’aube du XVIIe siècle.

• GOIRAN-HOHL Anne, PÉCHOUX Philippe, POGGIOLO Morgan : « Nous ne plierons pas » : Marie Guillot : une institutrice féministe syndicaliste-révolutionnaire (1880-1934). 1 vol. br, 350 p, éd. Université de Bourgogne/Éditions universitaires de Dijon, coll. Sources, 25 €.

Cet ouvrage porte sur la vie et les engagements de Marie Guillot, surnommée la « Grande Marie ». Figure oubliée du mouvement social, cette institutrice bourguignonne fut à la fois une militante féministe, une pionnière du syndicalisme enseignant, une pédagogue avancée, une pacifiste durant la 1ere Guerre mondiale et la première femme à accéder à un poste de direction nationale d’un syndicat, la CGTU en l’occurrence. Son parcours est à ce titre exemplaire au vu de la condition féminine de l’époque. L’approche de ce volume ne se limite pas à une biographie classique mais offre, en plus, au lecteur un ensemble documentaire (presse, archives syndicales, archives publiques, correspondance privée …) destiné à mieux comprendre les combats menés par Marie Guillot et à mesurer l’importance de son action.

• GRESSER Pierre : Les forêts princières dans le comté de Bourgogne aux XIVè et XVè siècles. Préface de Jean-Marie Cauchies. 1 vol. br, 255 p, illustrations, biblio, éd. Brépols, coll. Burgundica, 94 €.

► Membre du Saint-Empire romain germanique depuis 1032, le comté de Bourgogne fut rattaché au duché d’outre-Saône de 1330 à 1361 et de 1384 à 1477. Cette double union bourguignonne se traduisit, entre autres, par la création d’un office (la gruerie) chargé des eaux et forêts princières. L’institution et les eaux ayant donné lieu à la publication de deux ouvrages spécifiques, ce troisième volume termine le triptyque décrivant un aspect important du domaine comtal. La principale caractéristique de la sylve princière était l’absence de résineux. L’exploitation des chartes de franchises, de la comptabilité de la gruerie et d’une remarquable série de terriers (1454-1476) permet une étude précise des feuillus. Leur description nécessite la localisation des forêts par châtellenie, l’évaluation parfois de leur superficie, et l’analyse des peuplements. Quatre essences l’emportèrent sur les autres: chênes, hêtres, pommiers et poiriers. Cette approche est complétée par le statut juridique des bois. Utilisant ces derniers, les princes et Marguerite de France donnèrent des arbres, en vendirent pour diverses raisons. Mais leurs forêts formèrent aussi une réserve de combustible (les salines de Salins étant les principales consommatrices). Quant aux animaux sauvages, ils furent chassés, seuls les porcs donnèrent lieu à la «paisson», source importante du «pesnaige» (redevance). Pendant toute la période, la protection des forêts se traduisit par un personnel et une justice efficaces. Les «mesusants» (délinquants) comparurent devant des juges dans le cadre des «jours» pour être condamnés à des amendes. Peut-on parler de sylviculture?

• JAL Jean-Marie, MAERTEN Michel : Mottes et fortifications en Bourgogne du sud (Charolais-Brionnais). 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Centre international d’études des patrimoines culturels en Charolais-Brionnais (Le Montsac 71800 Saint-Christophe-en-Brionnais), coll. Histoire et patrimoine en Bourgogne du sud,  20 € (24 € franco)

Cet ouvrage est consacré aux mottes castrales qui furent édifiées à partir du Moyen Age central dans la partie sud de la Bourgogne. Pas moins de 45 sites ont été recensés dans les anciens cantons du Brionnais, et les cantons de Paray-le-Monial, Charolles, Digoin et Palinges pour le Charolais. Quatre plates-formes fossoyées ont été ajoutées comme exemples de ce type de fortification. Les petites fortifications et mottes semblent modestes si on les compare aux énormes tertres que l’on trouve dans le nord de la France. La seule motte qui peut soutenir la comparaison, par sa taille, sa hauteur et la profondeur de son fossé, est celle qui surplombe le village de Châteauneuf. Ces 45 mottes recensées par Jean-Marie Jal et Michel Maerten forment un ensemble patrimonial exceptionnel, témoin d’une histoire féodale mouvementée. ​

•MARCHANDISE Alain : (sous la direction de) : L’idée de réforme dans les pays bourguignons et les régions voisines (XIVè-XVIè siècles) 1 vol. br, 171 p, illustrations, éd. Centre européen d’études bourguignonnes, 83,35 €.

Statuts du Centre européen d’Études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.) – Allocution inaugurale, par S.A.S. le Duc d’Arenberg – Rapport d’activités pour 2021-2022, par Alain Marchandisse – In memoriam ; Philippe Contamine (1932-2022) – Aux armes pour la réforme ? Rêves de réforme entre paix, guerre, révolte et croisade (France/Empire, XIVe-XVIe siècles) – “De grandes réformations” : les idées de réformes et leur application concrète dans le comté de Bourgogne sous Jean sans Peur au début du XVe siècle – La réforme comme arme politique ? Eudes IV et la réformation du duché de Bourgogne en 1343 –  A nous appartient la correction des administrateurs et la reformation de nos villes. Les ordonnances de réformation des villes d’Artois à la fin du Moyen Âge – Ordre et rigueur dans la ville. Lille, un laboratoire de réformes pour Charles le Téméraire ? – La cour des ducs de Bourgogne et la réforme du clergé séculier dans le diocèse de Tournai – La réforme du clergé dans la Sporta fragmentorum de Gilles Charlier : un champ discursif contesté entre clercs et laïcs – “Seigneurs, voulez-vous être damnés ?” –  Le cordelier Olivier Maillard face à la cour de Philippe le Beau (Bruges, 1501) – Autre communication présentée aux Rencontres de Lille.

• MARQUEZ Antoine : Sarkis, abbaye de Cluny. Chapelle Jean de Bourbon. La pluie, avec les couleurs de l’arc-en-ciel, résonne dans la chapelle. 1 vol. br, 24 p, 26 illustrations en couleur, éd. du Patrimoine, 20 €.

La chapelle Jean de Bourbon de l’abbaye de Cluny, construite au XVe siècle, est un joyau de l’architecture gothique. À l’occasion de sa restauration en 2023, le Centre des monuments nationaux a invité l’artiste contemporain Sarkis à réaliser les nouveaux vitraux de la chapelle ainsi que deux autels, installés à l’emplacement des anciens autels aujourd’hui disparus. Dans un dialogue empreint de poésie, l’œuvre de Sarkis s’insère avec douceur dans la chapelle, jouant avec la lumière et en y faisant pénétrer une pluie d’empreintes aux couleurs de l’arc-en-ciel.  Le texte d’Anne Marquez, complété par un entretien avec l’artiste, pose un regard rétrospectif sur l’œuvre de Sarkis éclairant sa création pour l’abbaye de Cluny. Sarkis est né en 1938 à Istanbul (Turquie), il vit et travaille à Paris depuis 1964. Son travail a été présenté a de multiples reprises lors à l’occasion d’expositions personnelles et collectives importantes et ses œuvres figurent dans les collections de nombreuses institutions publiques internationales. Anne Marquez est historienne de l’art ; elle est notamment spécialiste de l’œuvre de Sarkis, auquel elle a déjà consacré plusieurs ouvrages.

• MOLIN Pierre: Chronique de la guerre d’Algérie 1958-1959.  Préface de Paul Molin. 1 vol. br, 138 p, éd. Les Impliqués, 15 €.

Cet ouvrage est le journal d’un prêtre mobilisé comme lieutenant en 1958 pendant la guerre d’Algérie, écrit sous les balles et sur les mines, en Kabylie, où il a été lieutenant, puis capitaine.   C’est un texte brut et dur, mais manifestant un amour inconditionnel pour les Algériens. Certains épisodes sont proprement insoutenables, et à chaque instant transparaît le cruel dilemme entre la foi de l’auteur et sa fonction.  La fin est marquée par la lettre des prêtres mobilisés à leurs évêques, qui a causé de vives polémiques dans la presse et au ministère en 1959. Pierre Molin est né en 1926. Il a été prêtre, vicaire à la cathédrale de Dijon, puis mobilisé comme réserviste pour la guerre d’Algérie en 1958. Il a été lieutenant, puis capitaine. De retour en France, en 1959, il a été curé de Vielverge (Côte d’Or), puis est revenu à Dijon. Il a ensuite été secrétaire général de l’épiscopat français, puis aumônier national du Secours Catholique.

• MOUILLEBOUCHE Hervé : L’hôtel des ducs de Bourgogne puis logis du roi à Dijon. Préface de Jean Mesqui. Tome I : Prolégomènes. 1 vol. br, 482 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, glossaire, éd. Centre de castellologie de Bourgogne (Château de Limand –  71420 Ciry-le-Noble ), 30 €.  

Le “ palais des ducs de Bourgogne” de Dijon est un monument emblématique de la ville, de la région et de l’épopée des ducs Valois. Ces quatre tomes,  récompensés par un prix de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, sont le résultat de douze ans de recherche. Ils reconstituent toute l’histoire et l’évolution du palais des ducs, mais aussi celle de ses occupants : les quatre ducs Valois, puis les vingt gouverneurs de Bourgogne de l’Époque moderne. Ce premier volume 1 (Prolégomènes) contient les deux premières parties de l’ouvrage. Les sources et travaux présentent l’historiographie, l’archéologie et surtout la très riche iconographie du palais, avec l’édition de toutes les sources figurées, notamment les plans anciens, les dessins et lithographies, et les anciennes photographies. Les annexes contiennent les démonstrations nécessaires aux reconstitutions de l’hôtel, la bibliographie et le glossaire des termes médiévaux de la construction.

• MOUILLEBOUCHE Hervé : L’hôtel des ducs de Bourgogne puis logis du roi à Dijon.Tome II : Moyen Âge. 1 vol. br,  638 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Centre de castellologie de Bourgogne, 30 €. 

Ce deuxième volume consacré au Moyen Âge s’attache à retracer  l’histoire médiévale de l’hôtel ducal de Dijon, qui est reconstitué grâce à de nombreux modèles 3D. On y découvrira également l’histoire des ducs, des duchesses, et de toutes leurs familles lors de leurs séjours à Dijon. Cette étude renouvelle en profondeur les connaissances que l’on pouvait avoir jusqu’à présent sur l’histoire de Dijon et de ses ducs depuis le XIIè siècle jusqu’à 1477.

• MOUILLEBOUCHE Hervé : L’hôtel des ducs de Bourgogne puis logis du roi à Dijon.Tome III : Époques modernes – Synthèse. 1 vol. br, 482 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Centre de castellologie de Bourgogne, 30 €.

Le volume 3 (Époques modernes – synthèse) prolonge le volume précédent en suivant les modifications du  palais des ducs  réalisées depuis 1477 jusqu’aux restaurations du XIXè siècle. On y découvre également l’histoire et les modes de vie des vingt gouverneurs qui y ont résidé, et le récit des 24 visites royales qui ont animé la ville du XVè au XVIIIè siècle. La synthèse est un essai historique et archéologique sur la construction, l’architecture princière et l’occupation de l’espace au Moyen Âge et à l’époque moderne, et sur la place du « palais des ducs » dans l’histoire de l’architecture.

• MOUILLEBOUCHE Hervé : L’hôtel des ducs de Bourgogne puis logis du roi à Dijon.Tome IV : Édition des textes. 1 vol. br, 680 p, illustrations n-b et en couleur, éd. Centre de castellologie de Bourgogne, 30 €.

►   Le volume 4 (Édition des textes) présente l’édition critique de tous les textes qui documentent la construction et l’évolution du palais des ducs du XIVè au XVIIè siècle, notamment tous les comptes de construction des registres de comptes du bailliage de Dijon. On y trouvera également de nombreux textes inédits sur la vie quotidienne et les constructions des ducs Valois et des gouverneurs de l’Époque moderne (Bellegarde, Mayenne, Louis II de Condé, Louis-Joseph de Bourbon-Condé…). Ce quatrième volume est également accessible en ligne.

• PLOT Jacqueline : Barthélémy Bertoux : Un Morvandiau parmi d’autres dans la première moitié du XXè siècle. Préface de Jeanne Kanje.  1 vol. br, 140 p, illustrations, biblio, éd. L’Harmattan,  coll. Littérature et régions – Bourgogne- Franche-Comté, 16 €.

Barthélémy Bertoux, né en 1882, est le grand-père maternel de l’auteure. Il vivra chichement comme d’innombrables petits cultivateurs morvandiaux. Extrêmement doué, il a toujours été conscient de l’importance de l’école. Marié en 1904, il perdra sa première fille de poliomyélite. Ma mère naîtra en 1910 et fera le bonheur de ses parents. Elle deviendra institutrice dans le Morvan puis à Paris, où elle finira directrice d’école et de collège.1914 : c’est la mobilisation, l’infanterie, la tranchée. Il est réformé en 1917. De retour, il reprend sa ferme, s’endette pour en assurer le fonctionnement. Ma grand-mère meurt en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. Patriote, ardent radicaliste, il va aider au maximum la résistance et les maquis, avec intelligence, discrétion, générosité. Resté seul après la guerre, il meurt en 1951. Jacqueline Plot, originaire du Morvan, est professeure agrégée de Lettres Classiques. Elle est l’auteure de “Histoire morvandelle d’Ouroux” et de “La Chapelle de Savault dans l’Histoire du Morvan”.

• VAUCLAIR Gilles, CALLABRE Didier : Juin 1940, sur les routes de Côte-d’Or, de la débâcle à l’exode. 1 vol. relié, 304 p, illustrations, éd. du Brevail, 45 €.

Ce livre permet de découvrir, au jour le jour, l’incroyable et terrible Histoire de la Côte-d’Or en 1940 : celle de la guerre, du feu et du chaos. Fuyant les combats, sur les routes de l’exode, des dizaines de milliers de civils traversèrent la région. Pour plusieurs d’entre eux, ce fut un voyage sans retour. La mort les saisit là, au même titre que les soldats français et leurs alliés qui tombèrent les armes à la main ou emportés par le flot de la débâcle. Bombardements, mitraillages, combats d’arrière-garde, pillages, exactions, massacres de prisonniers… jalonnèrent les routes, les villes et les villages de la Côte-d’Or encerclée par les panzerdivisons allemandes. Civils, soldats d’infanterie, des unités blindées, des troupes coloniales… plus de 1 000 personnes furent tuées dans le département en juin 1940 ! De véritables combats se déroulèrent à Molesme, Montbard, Saulieu, Arnay-le-Duc, Beaune, Pontailler-sur-Saône, Auxonne, Saint-Seine-l’Abbaye… Parallèlement, Châtillon-sur-Seine, Coulmier-le-Sec, Dijon, Beaune, Seurre… furent bombardées. Les auteurs, Didier Callabre et Gilles Vauclair présentent une étude historique encore jamais réalisée à ce jour, qui saura satisfaire les historiens comme les Côte-d’Oriens. Cette dernière, devant l’importance des sources est présentée en deux tomes. Ces ouvrages vous feront revivre ces événements illustrés par plusieurs centaines de clichés, plans et schémas, avec des photos d’archives exceptionnelles présentant les lieux de notre région à cette époque et de nos jours.

• VOUZELLE Dimitri : Être juif en Côte-d’Or (1933-1952) : Espoirs et désastre. Préface de Claire Andrieu. 1 vol. br, 410 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. Université de Bourgogne/Éditions universitaires de Dijon, coll. Histoires, 25 €.

Cet ouvrage aborde tout d’abord les espoirs des juifs de la Côte-d’Or. Ceux des centaines de réfugiés juifs allemands et autrichiens qui s’installent dans le département à partir de 1933. Malgré un antisémitisme diffus, ils espèrent commencer une nouvelle vie. Puis vient le temps du désastre. Dijon est le lieu des déclinaisons régionales des politiques antisémites nationales française et allemande. Dimitri Vouzelle décrit avec précision les exclusions et spoliations ainsi que l’organisation et la réalisation des principales rafles. Il permet de comprendre la collaboration entre services français et services allemands. La dernière partie approfondit le « difficile retour à la vie » expression empruntée à Louise Alcan, rescapée d’Auschwitz. Entre reconnaissance, hommages, procès et oubli, les espoirs que fait naître la Libération ne peuvent effacer le désastre qu’a été la Shoah.

• YANNETTE : Le chemin entre les deux rivières. Histoire d’une vie : Jean David 1917-2007. Préface de Myriam Sunnen. 1 vol. br, 266 p, éd. L’Harmattan, coll. Graveurs de mémoire, 26 €

► De sa Bourgogne natale à la région parisienne, en passant par Nancy, le récit de la Vie de Jean David convie le lecteur à ajuster son écoute aux rythmes d’une existence individuelle discrètement inscrite dans les grands courants mouvementés de la temporalité historique du XXè siècle. En s’approchant de cet humble visage pétri par la vie, “ buriné par la modestie des tâches quotidiennes” tel qu’il se dévoile et se donne à lire au fil des pages, le lecteur attentif saura découvrir la trace lumineuse d’un vrai livre de vie. Yannette a publié aux éditions L’Harmattan  “Herbiers du Tendre”, suivis de “Gemmes d’amour” (2018), “De l’impossible au possible, itinéraire vers une rémission” (2014), “ La petite fille des baraquements, récit d’une enfance à Saint-Nazaire” (2013). Myriam Sunnen est professeure détachée au Centre national de littérature (Luxembourg). Elle a notamment édité la correspondance  et les textes en prose d’Edmond Dune (éditions Phi).

◘ GÉOGRAPHIE & GUIDES

• CHEVOLLEAU Josette, CLOUTEAU Jacques : Vézelay – Saint-Jean-Pied-de-Port : via Lemovicensis , branches de Bourges et Nevers , variante de Bergerac, Chemin de Compostelle.  Nouvelle édition. 1 vol. br, 380 p, illustrations en couleur, index, biblio, cartes, glossaire, éd. du Vieux Crayon (Les Sables-d’Olonnes), coll. Miam-Miam Dodo Le guide, 21 €.

Le guide de référence pour randonner en toute autonomie sur la Voie de Vézelay. Le tracé décrit est celui promu par l’association des Amis de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay. Il décrit la branche nord (par Bourges) et la branche sud (par Nevers), ainsi que la variante Périgueux-Bergerac. On y trouve toutes les infos pour savoir où manger et dormir dans un fuseau de 4 km de part et d’autre du Chemin : accueils religieux, hôtels, gîtes d’étape, chambres d’hôtes, campings, épiceries, boulangeries, charcuteries, pharmacies,… Mis à jour tous les deux ans, il offre les meilleures cartes à l’échelle de 1 cm = 375 m. Il  permet également d’anticiper ses  étapes avec dénivelés et kilométrages. Enfin, il présente  aussi  une partie historique et pratique.

• IRAQI Mehdi,  BENON Pascal (sous la direction de) : La Saône, bien plus qu’une rivière. Préface d’Yves Krattinger. 1 vol. relié, 150 p, illustrations n-b et en couleur, glossaire, biblio, préface et résumé bilingues français – anglais, éd. Terre en vue  (Clémencey), 28 €.

La Saône est le fil conducteur d’un département à qui elle donne son nom : la Haute-Saône. Du nord au Sud, la rivière s’écoule sur 180 km, le long desquels s’est façonné au cours du temps un littoral habité chargé de richesses multiples et diverses. Cet ouvrage résulte d’un travail universitaire en collaboration avec le département de la Haute-Saône et fait naviguer le lecteur à travers plusieurs thématiques. Archéologie, Histoire, Biodiversité, Sciences humaines, et Géographies sont autant d’aspects qui permettent l’étude d’un espace en constante évolution, d’hier à aujourd’hui et demain encore.

• Tour et traversée du Morvan : GR Pays, GR 13, GR 131 : plus de 15 jours de randonnées. 12ème édition. 1 vol. br, 128 p, cartes, illustrations –b et en couleur, biblio, index, éd.  Fédération française de la randonnée pédestre, coll. Topo-guides GR-Pays, 18,40 €.

Plus de 15 jours d’itinérance dans le Morvan, à travers son parc naturel et ses lacs. Plusieurs boucles de 2 à 5 jours sont décrites dans ce topo. Le Morvan, montagne bourguignonne aux sols granitiques, incursion du massif central en pays calcaire, ne se livre totalement qu’au randonneur. Pour preuve, le Morvan a su garder un réseau important de chemins ruraux, trésor unique qui témoigne d’une histoire et d’une culture particulière. Les emprunter, c’est s’immerger au cœur d’une nature authentique, se fondre dans les paysages, écrire sa propre histoire en mettant ses pas dans ceux d’un Eduen, d’une nourrice, d’un galvacher, d’un résistant…

◘ DIVERS

• AUSSUDRE Matthieu : Le bœuf bourguignon : petite histoire d’un grand plat. 1 vol. br, 92 p, biblio, éd. Menu Fretin (Chartres), coll. Dessous de plat, 14,50 €.

Matthieu Aussudre  propose de se plonger dans l’histoire fascinante du bœuf bourguignon, un des plats les plus emblématiques de la cuisine française. Une histoire assez différente de ce qu’on aurait pu attendre de son nom et de l’imaginaire qu’il transporte dans les pensées gourmandes de nos contemporains. Fruit d’une longue évolution débutant au XVe siècle, c’est seulement en 1867, dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, que le terme « bœuf bourguignon » est mentionné pour la première fois sans plus d’informations, si ce n’est qu’il s’agit d’un mets préparé au vin. D’où vient réellement ce plat ? En quoi est-il, ou plutôt n’est-il pas, bourguignon ? Quels morceaux de bœuf faut-il utiliser ? Quel vin ? Quelle garniture ? Quel accompagnement ? Quel récipient choisir pour le cuisiner ? Autant de questions auxquelles Matthieu Aussudre répond en s’appuyant sur une lecture critique de la littérature gastronomique et un décryptage passionnant des mythes et fantaisies qui entourent la cuisine, pour vous offrir une exploration complète et détaillée de ce trésor culinaire.

• CARPENTIER Gérald : Recettes de Bourgogne. Nouvelle édition. Photographies de Sébastien Merdrignac. 1 vol. br, 48 p, illustrations en couleur, index, éd. Ouest-France, 7,90 €.

30 recettes bourguignonnes sont réunies dans cette monographie d’un ton totalement nouveau. Entrées froides :  Terrine de tomates au fromage de chèvre le Vézelay – Salade d’andouillette de Chablis aux beursaudes – Daube de queue de bœuf à l’avallonnaise – Jambon persillé- Entrées chaudes :  Corniotte – Gougères – Tarte à l’époisses – Millefeuille de Soumaintrain à la vinaigrette de colza – Cake à l’Ami du Chambertin et aux escargots – Feuilletés d’escargots aux cèpes – Escargots de Bourgogne en coquille – Cuisses de grenouilles au beurre persillé – Œufs en meurette – Écrevisses à la crème d’aligoté – Poissons :  Filet de sandre farci aux escargots et sabayon de crémant – Pauchouse – Quenelles de brochet à la crème d’oseille – Volailles : Poulet Gaston Gérard – Coq au vin – Chapon farci au pain d’épice et son jus au ratafia – Viandes : Jambon au Chablis – Potée morvandelle – Andouillette vigneronne – Rognons de veau au Chablis et à la moutarde – Bœuf bourguignon – Desserts :  Rigodon aux cerises – Biscuit au crémant de Bourgogne et nage de fruits – Pain d’épice et poires au vin – Terrine de pêches de vigne au ratafia.

• Cuisine de Bourgogne. Recettes et petit inventaire des produits de chez nous. 1 vol. relié, 152 p, illustrations n-b et en couleur, index,  coédition éd. Sutton – Centre France, 16,90 €.

► En matière de recettes, de spécialités, de mets typiquement locaux, la Bourgogne n’est certainement pas la moins bien pourvue des provinces françaises : les œufs meurettes, les gougères, les escargots, le coq au vin, le râpé du Morvan, mais aussi, pour les amateurs de sucré, les gargaisses, le gargouilleau, le crêpiau… et tant d’autres. Nos grands-mères ne devaient pas avoir de mal à concocter un menu typiquement bourguignon pour les repas dominicaux ! D’autant plus que la Bourgogne est une région viticole de renommée mondiale. C’est donc naturellement que Dijon accueille la Cité internationale de la gastronomie et du vin et se définit comme une capitale en la matière. Dans ce livre, vous retrouverez les recettes qui font de la Bourgogne une terre de gastronomie, des plus traditionnelles à celles concoctées par nos chefs. L’occasion, également, d’en apprendre davantage sur les spécialités locales. Une belle manière – gourmande ! – de redécouvrir nos produits et plats du terroir et de revivre la cuisine de nos grands-mères, celle de notre enfance…

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BERRY

◘ LITTÉRATURE

• ALAIN-FOURNIER : Le Grand Meaulnes. Édition établie par Christian Keime. 1 vol. br, 288 p, illustrations, éd. Flammarion, coll. Étonnants classiques, 3,80 €

Énigmatique et bravache, le nouveau pensionnaire de l’école, surnommé le  Grand Meaulnes, n’en finit pas de subjuguer les autres élèves. Son mystère augmente encore quand, au retour d’une fugue, il raconte avoir rencontré une belle jeune fille dans un château inconnu… Avec l’aide de son ami François, il part en quête de ce paradis perdu. Mais le passé peut-il renaître ? C’est la question que se pose Alain-Fournier, à travers ce roman nourri de souvenirs personnels. Le dossier établi par Christian Keime à destination des élèves de collège se décline en trois grands thèmes : Tout pour comprendre (Notes lexicales – Biographie de l’auteur et contexte d’écriture – Pour mieux interpréter – Chronologie), Tout pour réussir (Questions sur l’œuvre : un roman autobiographique ? – Analyse guidée) et Groupement de textes (Augustin Meaulnes au miroir de la chevalerie).

• BEAUJEAN Isabelle : Le vol du héron. 1 vol. br, 252 p, autoédition  Isabelle Beaujean – Books on Demand, 15 €.

Il y a des histoires qui sont prétexte à d’autres histoires… Amzaëll est policière. Une simple fonctionnaire ambitionnant simplement de bien faire son boulot. Et puis un jour, on lui donne l’occasion de faire plus… Un jour où tout, progressivement, va basculer. Au fil d’une seule enquête, c’est toute sa propre vie, marquée par un décès, qui va s’ouvrir à une rencontre, un secret, une folie peut-être… Mais le plus fou, hormis l’énigme policière, c’est que tout est vrai ! Tout. Même l’impossible. Surtout l’impossible ! Ici, les vies s’entrecroisent. Les vies passent et se cherchent, mais chacune recèle un instant suspendu comme le vol d’un oiseau… Où aller ? Que décider ? Que croire ? Et si le vent nous soufflait des échos venus de plus haut ? Et si nous n’étions jamais seul(e)s tout à fait ? Plasticienne, calligraphe et auteure, Isabelle Beaujean  est née à Châteauroux (Indre) où elle  réside. Ses publications (romans, livres d’art ou pratique) s’enchaînent depuis une quinzaine d’années. Parmi les derniers titres parus figurent “De réflexologies en Réflexologie”  (2019), “Le P’tit Débarras au fond du couloir”, polar à double-lecture (2020),  “D’encre et de peau”  (2021),   “Les chants d’Esebelbel, Haïkus de ciels et de cendres” (2022) ou encore “Le miroir des anges” (2023)…

• BOCAT Alex : Âmes éditées. 1 vol. br, éd. Maïa éditions, 20 €.

► Alex a décidé de lutter contre l’individualisme avec, comme alliée, la poésie. Peut-être qu’elle est trop rêveuse ! Alex y laissera certainement sa vie, mais la poésie, elle, durera et tant qu’elle sera là, la beauté du monde sera toujours dans un coin… ou sur un côté. Elle a décidé de lutter contre l’individualisme… parce qu’elle ne peut pas faire autrement. Et si pour certains c’est perdu d’avance, pour elle chaque combat qui amène une réflexion est un petit bout de victoire. Une rêveuse ambitieuse… ou l’inverse. N’oubliez jamais ça : on fait ce que l’on peut dans la vie… On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a et ce que l’on est.  Tout comme celle ou celui qui est assis en face de vous. Tout comme celle ou celui que vous croisez en voiture à la même heure tous les jours en allant au travail. Tout comme celle ou celui qui vous énerve et que, décidément, vous ne comprendrez jamais. Nous sommes amenés à ressentir les mêmes émotions, mais dans des circonstances tout à fait différentes : on est unique, mais on n’est pas si différent. Eh bien oui, après tout, qui d’entre nous ne cherche pas un peu de bonheur ? À méditer… “Âmes éditées” est le septième livre d’Alex Bocat.

• BOIZEAU Léandre : Manuel de survie à l’usage des 50 ans et plus. 1 vol. br, illustrations, éd. La Bouinotte édition, 16 €.

En empruntant les chemins des souvenirs oubliés, l’auteur nous emmène insidieusement dans un pays que les gamins de moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître : celui de son enfance. À partir de là, il nous invite, sur le mode de l’humour, à réfléchir sur tout ce qui a changé depuis. Irrésistible ! Avec l’œil décalé qu’on lui connaît, Léandre Boizeau examine, à la loupe, les travers de la société dans laquelle nous vivons. Il passe tout à la moulinette de la dérision : la fièvre acheteuse, l’école, les « outils » de la communication, le ballon rond, la télé, la « malbouffe »… Un plaisir jubilatoire à l’état pur ! C’est tendre, irrévérencieux, nostalgique, féroce parfois, mais toujours drôle. Voilà un petit livre qui va beaucoup faire rire… et encore plus causer ! Auteur, créateur de La Bouinotte, le magazine du Berry, homme de scène, enseignant passionné… Difficile de cerner l’ensemble des activités de Léandre Boizeau. Ses romans, illustrant les conditions de vie difficiles des plus humbles, témoignent de sa haine de l’injustice. Tout comme ses engagements, dont celui en faveur de la révision du procès Mis et Thiennot. En 1980, son livre-enquête, “Ils sont innocents”, a permis de relancer le combat pour la réhabilitation de ces jeunes chasseurs condamnés pour un crime qu’ils n’avaient pas commis.

• BOUQUIN Jérémy : Bad run.  1 vol. br,  233 p,  éd. du Caïman, coll. Roman noir, 15 €.

Harry se méfie de tout le monde. C’est un gendarme à la retraite, veuf, qui vit dans une ferme qu’il n’arrive plus à retaper. Pour ajouter du beurre dans les épinards, il bosse pour Lionnel, comme « détroncheur ». Il assure la sécurité de parties de poker clandestines. Peinards, tranquilles, planqués dans la campagne berrichonne, qui viendrait les chercher ? Né à Saint-Amand-Montrond, en 1975,  Jérémy Bouquin est à la fois vidéaste, réalisateur de courts et de moyens-métrages et écrivain. Il a été éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse puis cadre de la fonction publique  Il est auteur de plusieurs romans et nouvelles, scénariste de la BD polar « Le Privé » et animateur radio. Son premier polar, « Sois belle et t’es toi ! », sorti en juin 2016, a connu un vrai  succès critique

• BRASEY Édouard : La Nuit des ombres. Les Marais de Bourges: saga romanesque.  Nouvelle édition. 1 vol. br, 390 p, éd. La Bouinotte éditions, 20 € .

► Une saga historique et romanesque dans la tradition de La Bicyclette bleue, qui a été couronnée  par le Prix de la Résistance et de la Déportation du salon du livre d’histoire de la ville de Bourges 2023. En mai 1940, Zoé et Jacques, 19 ans, s’aiment en cachette dans les marais de Bourges. Ils rêvent de mariage. Mais l’occupation vient tout bouleverser. Séparé par la ligne de démarcation, le couple s’éloigne : Zoé s’engage dans la résistance, alors que  Jacques, lui, trouve un emploi à la Kommandantur où il trie les courriers de dénonciations. Leur amour va-t-il survivre à ces heures sombres ? Au fil d’une peinture réaliste de cette période, l’auteur met en scène les questions éthiques posées à l’humanité. Un grand roman, une grande passion !

• CAMAILLE Serge : Énigme rouge en montagne noire. 1 vol. br,  290 p,  éd. City, 18,50 €.

► La Montagne Noire, sur les contreforts des Grands Causses, est un lieu sauvage et isolé. C’est là qu’un matin de juin, le cadavre d’une femme vêtue de rouge est découvert au pied d’une falaise. Un nouveau mystère pour ce lieu secret aux sentiers dérobés et aux infranchissables sous-bois. À l’évidence, il s’agit d’un meurtre. Mais, malgré les recherches pour retrouver la mystérieuse silhouette aperçue dans le secteur, l’enquête piétine . Jusqu’au moment où la police reçoit une série de lettres anonymes, révélant que la victime n’était pas une femme aussi innocente que l’on imaginait. Loin des randonnées bucoliques et des panoramas à couper le souffle, la Montagne Noire va peu à peu révéler ses sombres secrets. Ils conduisent tous vers un même individu, une âme brisée qui n’a pas dit son dernier mot et réclame vengeance… Le berceau familial de Serge Camaille se situe dans le sud du Berry, aux alentours de Sancoins. C’est là, à Sancoins, puis à Grossouvre et enfin à La Guerche, qu’il a passé  une enfance puis une adolescence des plus insouciantes. Il a été libraire, pigiste de presse et de diverses radios, notamment dans l’Auvergne voisine, et même chef de publicité pour des journaux. Depuis, , il a décidé de ne plus se consacrer qu’à l’écriture. C’est dans cette campagne, aux confins du Berry, du Bourbonnais et du Nivernais, le long de l’Aubois et du canal du Berry, qu’il puise en partie l’inspiration de ses histoires.

• COMBLEZ Catherine : Avez-vous des nouvelles?  1 vol., 236 p, disponible en version Kindle sur le site Amazon.

Puisque vous me posez la question : Oui j’ai des nouvelles pour vous. Elles sont parfois courtes, moyennes ou longues. Sur des sujets variés tels que la passion, la vie, la mort,  la société, les  souvenirs d’enfance, les amis…Humour, émotion, mystère, voyage et suspense sont au rendez-vous. Ce recueil a un côté pratique, avec la possibilité de le lire  dans l’ordre que l’on veut, selon le temps dont on dispose ou encore en commençant  par le thème que l’on préfère : “Vous pourrez ainsi lire quand et comme vous en avez envie . N’est-ce pas le but de l’auteur de satisfaire ses lecteurs et de pouvoir partager ses écrits ?” conclut l’auteure qui a déjà plusieurs titres à son actif, parmi lesquels Femmes, je vous aime…

• COMBLEZ Catherine : Femmes, je vous aime… 1 vol. br, 130 p, autoédition Catherine Comblez (disponible sur le site Amazon), 10,55 €.

►“C’est une belle déclaration, n’est-ce pas ? Soudain je me suis dit : et si nous parlions des Femmes ? Certains diront : elles sont souvent à l’honneur. D’autres rétorqueront : on n’en parle pas assez ! Peu importe ! Lors de mes nombreuses recherches, j’ai tenté surtout de  dénicher  des portraits de femmes atypiques. J’ai ensuite décidé de me mettre dans la peau de ces femmes connues, moins connues ou méconnues et de ce fait, de vous raconter mes histoires… Quoi de mieux pour comprendre les gens que de se mettre à leur place ? Ce recueil se veut à la fois instructif et ludique : Parfois, j’ai volontairement caché la signification de certains mots afin d’entretenir le mystère. Je suis sûre que vous la trouverez aisément”…

• COULAUD François : La cathédrale de Bourges a les pieds froids. Illustrations de Bill Petit Maillet. 1 vol. br, 224 p, illustrations, éd. Inanna, 10,80 €.

Franck Baluze, célèbre détective privé est beau, intelligent, subtil, perspicace et infiniment modeste comme à son habitude. C’est dire si cette petite enquête à Bourges, ne lui a posé aucun problème. Bon, avouons-le, ce fut assez sportif, brutal parfois, mais toujours avec son humour décapant et décapé. Quelques cadavres bien entendu, car une vie de détective sans cadavres, c’est comme une choucroute sans ketchup, c’est fade. De jolies femmes aussi, qui craquent toutes… devant sa collection de sourires.

• COULON Gérard : Les aventures de Brickius Maximus. Illustrations de Teoschu. 1 vol. br, 64 p, illustrations en couleur, éd. Faton jeunesse, 11 €.

Attention…il ne faut  surtout pas le répéter… mais l’Empire romain est en danger ! Brickius Maximus, intrépide et sympathique légionnaire stationné à Londinium, est à quelques semaines de la retraite. Mais voilà qu’il reçoit l’ordre de porter un message dans un camp militaire éloigné. Là, il découvre que son supérieur, le gouverneur de la province de Bretagne Clodius Albinus, prépare secrètement son armée pour prendre le pouvoir. Renvoyé à Rome pour remettre une lettre trompeuse au bras droit de l’empereur, notre héros se trouve embarqué malgré lui dans les intrigues des comploteurs. Mais Brickius est bien décidé à révéler aux autorités ce qui se trame en Bretagne : peut-être parviendra-t-il ainsi à empêcher une nouvelle guerre civile ! De Londinium à Bagacum, de Rome à Lugdunum, il se lance dans un voyage périlleux dont l’issue pourrait bien changer le destin de l’Empire. Archéologue, historien et écrivain, Gérard Coulon est  né en  1945 à Mézières-en-Brenne (Indre). Il est surtout connu pour ses ouvrages sur la civilisation gallo-romaine et pour ses livres sur l’Antiquité destinés aux enfants.

• FOURNIER Véronique : Si on regardait la mort autrement. Voyages aux frontières de la vie. 1 vol. br, 388 p, autoédition Véronique Fournier, 20 €.

Avec ce nouvel ouvrage, Véronique Fournier propose au lecteur de plonger dans le mystère de la vie après la mort, à travers une exploration des expériences de mort imminente (EMI). En se basant sur des témoignages personnels, des analyses scientifiques et des réflexions philosophiques, ce livre offre une perspective inédite et profonde sur l’un des plus grands mystères de l’existence humaine. Qu’est-ce qui nous attend au-delà de cette vie ? On pourra découvrir  un captivant mélange de récits émouvants et de recherches éclairantes, qui amènera chacun  à voir la mort – et la vie – sous un tout nouvel angle. Très attachée à sa région, la Brenne, où elle vit, Véronique Fournier est passionnée par les faits divers, la société, les civilisations anciennes, le paranormal. Curieuse de  tout, elle écrit  essentiellement des romans policiers ou des thrillers. On lui doit notamment Anathème, L’étang aux sortilèges et La barque maudite.

• George Sand, l’immortelle.  1 vol. br, 200 p, éd. La Revue des deux mondes (1-2024), 20 €.

En dehors de ses rubriques habituelles (Littérature, Études – reportages – réflexions, Critique), la Revue des deux mondes propose un dossier spécial consacré à George Sand. Sommaire : Aurélie Julia : Une grande dame – Robert Kopp: George Sand, son féminisme, son socialisme, son attachement à la terre –  Frédéric Verger : “Écoutez ; ma vie, c’est la vôtre”- Brigitte Diaz : “ Aimer les yeux ouverts ” : George Sand amoureuse – Eryck de Rubercy : Une militante des arbres – Olivier Bara : Lever de rideau – Stéphane Guégan : À vos pinceaux ! – Olivier Cariguel : L’égérie de la Revue des Deux Mondes : “Tout était permis à George” – Annick Steta: Le business model de George Sand – Hélène Montjean et Jacques Letertre : Quatre lettres à Gustave Flaubert – Marin de Viry : Je veux savoir ! – Michel Delon : Une certaine nostalgie du XVIIIe siècle – Stéphane Guégan : Plaidoyer pour quatre inconnus – Naoko Takaoka : George Sand au Japon.

• HODEL Roland : Michel de Bourges. Un amour de George Sand. 1 vol. br, 480 p, éd. La Bouinotte éditions, 22 €.

► Dès leur première rencontre, George Sand s’éprend de Michel de Bourges. Cet avocat est maître dans l’art oratoire et rude aux positions établies. Il initie la romancière à la politique et l’incite à célébrer le peuple dans ses écrits. En retour, elle lui prodigue des conseils et tempère son esprit. Républicain ardent, Michel se bat pour le suffrage universel et la justice sociale. Leur courte liaison va les marquer durablement. C’est cette fidélité intellectuelle que nous conte Roland Hodel dans ce récit romancé passionnant, précis, qui fait renaître l’exaltation d’une époque enflammée par les passions politiques.

• LAFRANQUE Henri : L’âme des ormes. 1 vol. br, 128 p, éd. La Bouinotte éditions, 16 €.

Comme son grand-père et son père avant lui, Damien travaille la terre, quelque part en Berry. Un métier de passion. Et de sacrifices, solitude, injustices, pression des créanciers… Le quotidien d’un jeune paysan. Menacé par l’agro-industrie, dénigré par les défenseurs de l’environnement, Damien perd pied. Marion est là, pourtant, sans illusions sur la condition humaine mais qui tient, tant bien que mal, la barre de leur couple. Et Éric, l’ami fidèle qui partage ses souffrances comme ses idées, trop rouges pour le paysage. Car le danger a d’abord le visage familier de ses collègues de sillons. Jaloux de sa compagne comme de ses terres, tout est bon pour étendre leur pouvoir. Ancien médecin de campagne, Henri Lafranque s’est inspiré de son expérience pour écrire ce roman, authentique et poignant, qui dépeint la réalité du monde paysan et ses enjeux, entre isolement, guerre économique et désertification rurale.

• LEBLED Sonya : La vie est une course de relais: Histoire de ces inconnus qui bouleversent ta vie. 1 vol. br, 124 p, autoédition Sonya Lebled (disponible sur le site Amazon), 9,90 €.

► La vie est une course de relais ! Seul, le coureur n’est rien. Nous avons tous besoin des autres, mais il est parfois surprenant de constater l’influence que peuvent avoir de parfaits étrangers sur nos vies. Isabelle croque la vie. Sabrina la digère difficilement. Françoise aurait aimé la donner. Irène la quitter. C’est lors d’une croisière que leurs vies vont s’entremêler. Elles n’auraient jamais pu imaginer à quel point leur rencontre allait bouleverser leurs destins à tout jamais. L’ Autre, hier encore une inconnue, devient alors celle qui vous tend le témoin. Sonya Lebled a débuté sa carrière professionnelle dans les métiers du tourisme puis de la communication.  Son besoin de fuir sans cesse la routine l’a poussée à reprendre ses études. Master en poche et passionnée des mots comme de ses congénères, elle a  crée sa société de formation. Elle se lance aujourd’hui un challenge qu’elle gardait  en elle depuis de nombreuses années : partager ses écrits.

• LEBLED Sonya : Mémoires d’outre mer. 1 vol. br, 133 p, auto-édition Sonya Lebled (disponible sur le site Amazon), 4,99 € (format Kindle).

Ne vous êtes-vous jamais dit « si c’était à refaire… » Qui n’aimerait pas avoir une seconde chance, une seconde vie ? (en se souvenant des enseignements de la première, bien sûr). C’est le destin de Gérard. Il y avait pensé quelquefois, comme nous tous. Mais jamais il n’aurait imaginé se réincarner en béluga ! Comment mettre à profit ses souvenirs ? Les blessures et les interrogations sont-elles semblables ? Et vous, quel serait le sens que vous donneriez à cette seconde vie ?

• Mortels cookies. Recueil de nouvelles.  1 vol. br, 216 p, éd. La Bouinotte éditions, coll. Polar-Black Berry, 14 €.

Recueil d’une quinzaine de nouvelles. Grisés par nos frénésies contemporaines, on ne les voit pas, on ne les discerne pas, mais ces cookies invisibles croquent de clic en clic, nos envies et pensées à mesure que nous les nourrissons de nos données les plus intimes. En silence, l’humanité cède pas à pas à sa créature son pouvoir, ses savoirs, ses décisions, à mesure qu’elle renforce son propre appétit ! L’Intelligence Artificielle s’immisce dans tous les interstices de notre vie. Jusqu’à notre conscience ? Quinze autrices et auteurs nous offrent leur vision du monde, présente ou future, angoissante ou fascinante, mais à jamais bouleversée par la révolution numérique et ses conséquences insondables sur notre civilisation. Jusqu’au plus secret de notre vie. Alors faut-il accepter ou refuser les cookies ?

• RAFESTHAIN Alain : À Tombeau ouvert. 1 vol. br, 124 p, éd. La Bouinotte éditions, 12 € 

Au début des années 60, la paisible village de Presly est secoué par la mort d’un de ses citoyens, fauché par une voiture alors qu’il traversait une route. Un banal accident ? Peut-être… Mais René Corbin, amant apprécié, selon la rumeur, compte quelques ennemis parmi les hommes de la commune. Et l’ouverture du caveau familial va révéler une drôle de surprise : sous la pierre tombale repose déjà un cadavre. C’est le début d’une enquête minutieuse, qui va raviver des plaies vieilles de dix-sept ans, à l’époque du Maquis et des trafics inavoués…Originaire de Presly, dans le Cher, Alain Rafesthain a longtemps exercé des mandats politiques qui ont fait de lui une personnalité de premier plan en Berry. Il a publié près d’une vingtaine d’ouvrages, dont une grande partie consacrée à l’histoire de la Résistance dans son département. Son œuvre romanesque s’inspire beaucoup de son enfance solognote.

• RAFESTHAIN Alain : Bal perdu. 1 vol. br, 138 p, éd. La Bouinotte éditions, 17 €.

► Au début des années 60, le paisible village solognot de Presly est secoué par la mort d’un de ses citoyens, fauché par une voiture alors qu’il traversait une route. Un banal accident ? Peut-être… Mais René Corbin, amant apprécié selon la rumeur, compte quelques ennemis parmi les hommes de la commune. Et l’ouverture du caveau familial va révéler une drôle de surprise : sous la pierre tombale repose déjà un cadavre. Le premier acte d’une enquête minutieuse pour laquelle vont devoir collaborer – non sans mal – l’inspecteur Dabert, de la PJ d’Orléans, et l’adjudant Charmiol, commandant de la brigade de la Chapelle d’Angillon. Ensemble, ils vont remonter le fil d’une histoire qui va raviver des plaies vieilles de vingt ans, à l’époque du maquis, des trafics inavoués et des bals clandestins, au milieu des bois. Là où tout a commencé.

• SABARD Clarisse : Un air d’éternité. Nouvelle édition. 1 vol. br, 540 p, éd. Pocket, 9,20 €.

Une fresque familiale époustouflante au cœur de la Seconde Guerre mondiale. Dans un recoin caché du grenier de son grand-père, Lisa découvre le journal intime de la tante de ce dernier. En se plongeant dans les pages jaunies, elle apprend qu’Aurélia et sa sœur Marie ont participé activement à des réseaux de Résistance. Au cœur du maquis, les deux sœurs ont uni leurs forces contre l’occupation allemande, jusqu’à ce qu’un drame bouleverse leurs vies à jamais…Clarisse Sabard est née en 1984 dans une petite ville située en plein cœur du Berry. Après un bac littéraire, elle s’oriente vers le commerce. Lorsqu’un AVC la rattrape, elle décide de réaliser enfin son rêve : écrire. Passionnée de littérature et de voyages, elle se consacre à l’écriture. Son premier roman, Les Lettres de Rose, a reçu le Prix du livre romantique 2016. Tous ses romans sont publiés aux éditions Charleston.

• SABARD Manon : Croix de bois, croix de fer… ! Nouvelle édition. 1 vol. br, 326  p, autoédition Manon Sabard (disponible sur le site Amazon), 16,90 €.

► Lundi 12 juin, la presqu’île de Saint-Feu s’éveille tout juste après une nuit de tempête. Alors qu’il fait le tour de la petite commune, Vincent Lerois, le maire, fait une découverte macabre sur la plage située au pied du phare. En arrivant sur place, les gendarmes remarquent immédiatement un détail. Un nom est écrit dans la paume de la main de la victime : Chloé Déviaud. Un nouveau mystère qui va conduire la jeune journaliste à enquêter sur la presqu’île située en Gironde, département où elle s’est récemment installée. Une affaire d’autant plus intéressante que la victime s’avère être Alain Guizamb, un confrère qu’elle connaissait à peine. Celui-ci était effectivement venu à Saint-Feu pour des recherches concernant la mort d’un moine dissimulée par le monastère dont personne n’avait jamais entendue parler. Pourquoi le journaliste avait-il noté le nom de Chloé dans sa main ? Quelles recherches faisait-il réellement ? Le journaliste avait-il découvert quelque chose ? Autant de questions auxquelles devront répondre la journaliste et le Commandant Maladière, venus en renfort pour résoudre cette enquête. Et s’ils n’étaient pas au bout de leurs surprises ?

• SAND George : Florilège des contes d’une grand-mère. Illustrations de Cherb. 1 vol. br, format à l’Italienne, 130 p, illustrations n-b et en couleur, éd. du Petit Pavé, coll. Des contes pour grandir, 12 €.

George Sand, célèbre auteure du XIXe siècle, a soixante-huit ans lorsqu’elle écrit quelques contes pour distraire ses petites-filles et leur montrer les bienfaits de la nature. Une sélection de ces contes, mêlant à la fois folklore et fantastique, est ici présentée, démontrant qu’avec l’auteure de La Mare au diable l’écriture pour la jeunesse, pleine d’imaginaire et de distraction, peut aussi développer une force émotionnelle et philosophique… Un trésor d’écriture oublié à redécouvrir, accompagné d’activités ludiques sur George Sand et ce florilège de quatre contes pour grandir…

• SAND George : La Petite Fadette. Nouvelle édition. établie par Geneviève Van Den Bogaert . 1 vol. br, 260 p, biblio, filmographie, chronologie, éd. Flammarion, coll. GF, 3,50 €.

Fusionnels depuis leur naissance, les jumeaux Landry et Sylvinet sont brutalement séparés à l’adolescence, lorsque Landry part travailler dans la ferme du père Caillaux. Abattu par la maladie et la jalousie, croyant son frère heureux sans lui, Sylvinet disparaît un jour sans prévenir personne. C’est en partant à sa recherche que Landry fait la rencontre de la jeune Fanchon. Dans le pays superstitieux du Berry, où l’on croit aux sorcières et aux farfadets, cette fille à l’allure farouche et à l’esprit libre effraie les villageois, qui la rejettent. Mais, très vite, l’amour qui naît entre Landry et la Petite Fadette efface un à un tous les préjugés. Dans ce récit lumineux de l’éveil à l’amour, George Sand brosse le portrait d’une héroïne pleine de fierté et fait l’éloge des joies simples, explorant la nature comme elle explore le langage.

• SAND George :  Les Beaux Messieurs de Bois-Doré. Nouvelle édition établie par Olivier Bara.  1 vol. br, 720 p, éd. Flammarion, coll. G-F Littérature et civilisation, 12,90 €.

Années 1620, dans le Berry. Tandis que la province est traversée par les derniers soubresauts des guerres de Religion, le vieux marquis de Bois-Doré, ancien compagnon d’armes du “bon roi” Henri IV, tente de vivre comme dans un roman pastoral : il se rêve en nouveau héros de L’ Astrée. Mais la grande histoire s’insinue bientôt dans son monde enchanté, sous le visage d’un Espagnol fanatique, d’une Morisque convertie de force et fuyant son pays, d’un disciple de Giordano Bruno torturé et exilé, d’une petite bohémienne exhibée comme diseuse de bonne aventure et d’un orphelin à la recherche du meurtrier de son père… Dans Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1857), la fiction historique, entre feuilleton mélodramatique, récit d’apprentissage et roman de cape et d’épée, se fait traité de tolérance.

• SAND George : Osez (re)lire Sand : 25 extraits pour voir l’idéal à travers le réel. 1 vol. br, 96 p, éd. Librio, coll. Littérature – Osez (re)lire, 4 €.

La Petite Fadette, La Mare au diable, François le Champi :derrière  les célèbres romans champêtres de George Sand se profile  une œuvre aussi riche que variée. Romans historiques, pièces de théâtre, autobiographie… Autant d’ouvrages portés par un rêve d’égalité et de fraternité qu’il est urgent de (re)découvrir ! Dans cette nouvelle édition figurent  des repères sur George Sand, et un ensemble de textes d’introduction destinés à  faciliter la lecture des œuvres de George Sand. L’édition a été  établie par Olivier Bara, professeur de littérature française du XIXè siècle à l’université Lyon II.

• SAND George : Œuvres complètes : 1861: Valvèdre. Édition critique établie par Françoise Massardier-Kenney. 1 vol. br, 390 p, biblio, éd. Honoré Champion, coll. Textes de littérature moderne et contemporaine, 45 €.

Ce récit illustre l’injonction de George Sand de “sortir de soi”. Il met en scène Francis Valigny, le narrateur qui est un jeune poète,  Henri Obernay, son ami d’enfance suisse, qui est botaniste, Moserwald, un riche banquier juif, ainsi que Valvèdre, homme supérieur et géologue remarquable. Son  épouse, la séduisante Alida Valvèdre, éprouve un profond dédain pour les  activités scientifiques de son mari et sur  les idées romantiques sur la nature des femmes. Tout cela aura  des conséquences désastreuses sur la destinée du narrateur avec qui elle entame une liaison platonique. Le narrateur ne réussit pas à s’extirper de sa liaison et, enlève Alida avec l’aide de Moserwald, pour l’emmener à Paris, puis en Algérie, car elle est souffrante… Françoise Massardier-Kenney est professeure à la Kent State University où elle enseigne la traduction, un domaine sur lequel elle a écrit  de nombreux  articles et plusieurs ouvrages. Elle a traduit en anglais les œuvres de Berman, Duras, Staël… Elle a codirigé les George Sand Studies pendant de nombreuses années.

• SAND George : Voyages : Tome I. Préface d’Hubert Prolongeau. 1 vol. br,  696 p, éd. Arthaud,  30 €.

►George Sand  n’avait que quatre ans quand elle partit pour la première fois. En 1808, la petite Aurore Dupin accompagne sa mère en Espagne pour y rejoindre son père, aide de camp du maréchal Murat. Des années plus tard, en 1829, elle rédige un court texte pour évoquer ce souvenir d’enfance. S’il est littérairement très anecdotique, le récit est passionnant car il jette déjà les bases de ce que sera le récit de voyage à la George Sand : moins une tentative touristique de décrire le pays traversé – encore que quand elle se livre à l’exercice elle y excelle – qu’un prétexte à parler d’elle, à mettre en scène son autobiographie, à jeter au fil du récit incises et digressions. S’ils n’ont pas été cantonnés à sa chambre, les voyages de Sand ont toujours tourné autour d’elle. C’est ce qui en fait aujourd’hui l’irremplaçable singularité. Ce premier volume contient Voyage en Espagne, Voyage chez Monsieur Blaise, Voyages en Auvergne, Lettres d’un voyageur et Un hiver à Majorque.

• SAND George : Voyages : Tome II : Du Var au Berry. Préface d’Hubert Prolongeau. 1 vol. br,  580 p, éd. Arthaud,  28 €.

Vers la fin de sa vie, George Sand, éprouvée par ses amours tumultueuses et endeuillée par plusieurs drames personnels, réduit son univers géographique à la France et revient à Nohant en 1865. Du Var – où elle soigne une grave infection pulmonaire – au Berry, elle se consacre désormais à une exploration littéraire minutieuse de son environnement. Tantôt empreints d’un doux lyrisme et d’un amour profond pour sa terre natale, d’une belle érudition – biologie, étude des animaux, considérations architecturales et rencontres avec des habitants – ou d’une teinte plus politique et engagée notamment en faveur de la république, ces écrits reflètent la « bonne dame » qu’est devenue George Sand : sereine, attentive et curieuse de ce qui l’entoure. Ce second volume contient  Le Voyage dit du Midi (février-mai 1861), Promenade autour d’un village, Journal d’un voyageur pendant la guerre et Nouvelles lettres d’un voyageur.

• SÉCHÉ Alphonse, BERTAUT Jules : George Sand. Livre en grands caractères. 1 vol. br, 410 p, éd. Rue Laplace éditions, coll. Grands caractères, 24 €.

« George Sand est l’une des femmes écrivains majeures du XIXe siècle. Son œuvre compte quatre-vingt-dix romans, des contes, des pièces de théâtre, de nombreux articles politiques, ainsi que des Mémoires et une abondante correspondance. Reconnue par des écrivains de renom de son époque tels qu’Honoré de Balzac et Gustave Flaubert, elle s’illustre dans une variété de genres, du roman socialiste au roman champêtre. Son mode de vie non conventionnel, la liberté de ses mœurs et son caractère indépendant ont souvent suscité la désapprobation de ses contemporains. Son nom a longtemps été associé à ses relations amoureuses, d’abord avec l’écrivain Alfred de Musset, puis avec le compositeur Frédéric Chopin… » La vie anecdotique et pittoresque des grands écrivains par Alphonse Séché et Jules Bertaut est une œuvre qui plonge dans les biographies et les histoires personnelles de divers écrivains célèbres. Ce genre d’ouvrage s’inscrit dans la tradition des études littéraires biographiques, offrant un regard plus intime et souvent moins formel sur la vie des figures littéraires majeures. Dans ce livre, les auteurs se concentrent d’abord sur les anecdotes, les événements singuliers, et les aspects pittoresques de la vie des écrivains, plutôt que sur une analyse purement académique de leur œuvre. Cela inclut des histoires sur leurs habitudes d’écriture, leurs excentricités, leurs interactions avec d’autres figures littéraires, et d’autres détails qui révèlent leur personnalité et leur vie quotidienne.

• YUNG Éric : Tantale. Métal précieux et argent sale. 1 vol. br, 232 p, éd. la Bouinotte éditions, coll. Polar Black Berry, 19 €.

► En quelques heures, trois cadavres sont découverts dans les environs si paisibles de La Rochelle. Deux hommes et une femme, jeunes, tués d’une balle dans la tête, tous délestés de leurs chaussures. Un mode opératoire qui fait crépiter les logiciels de l’Unité Lutèce. Cette brigade parisienne du « 36 », au statut incertain et confidentiel, commandée par George Carteron, est habilitée au traitement des dossiers sensibles, ceux qui font trembler la République. Et l’affaire semble sérieuse, bien au-delà d’un simple règlement de compte. Car les trois victimes sont, à des degrés divers, des militants écologistes actifs. La piste se resserre quand l’analyse des semelles de leurs chaussures, retrouvées fortuitement, révèle la présence de tantale, « métal rare » qui entre dans la composition d’équipements sensibles. Ce ne sont pourtant que les prémices d’une longue enquête dans les arcanes sombres de la politique et de la criminalité internationale. Éric Yung nous livre un polar passionnant sur un sujet brûlant, révélant en spécialiste les dessous d’un dossier ardu aux ramifications insondables.

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• AUDOUX Béatrice : Stéphane Ajasson : Le premier amour de George Sand. 1 vol. br, 270 p,  illustrations, biblio, éd. L’Harmattan, Coll. Biographies – Série XIXè siècle, 25 €.

► Tout commence en 1820. Lors d’une sortie à cheval, Stéphane Ajasson croise dans la campagne berrichonne Aurore Dupin de Francueil. Il a 19 ans, elle 16. Tous les deux sont à l’aube de leur carrière et vont avoir une grande influence l’un sur l’autre, ayant en commun la passion de l’art et l’amour de la nature.   Séparés par la vie, ils vont se retrouver à Paris en décembre 1827 pour vivre leur amour en secret, car dans l’intervalle, Aurore s’est mariée avec M. Dudevant. Une enfant, Solange, va naître en septembre 1828 et devenir le tourment quasi permanent de sa mère. Aurore écrit à cette époque qu’elle aimera toujours Stéphane. En revanche, elle choisira plus tard de faire détruire toute leur correspondance. Il reste cependant les lettres inédites de son frère Hippolyte Chatiron qui content les aventures de Stéphane dans le Paris romantique.   Celui-ci devient le collaborateur de Georges Cuvier au Jardin des plantes et se fait connaître par de nombreuses publications de vulgarisation scientifique. En parallèle, Aurore évolue et s’émancipe peu à peu de son mari. Elle va conquérir la liberté d’écrire et d’aimer… George Sand est née ! Béatrice Audoux est diplômée de l’Ecole du Louvre. Après avoir travaillé au Musée national des arts et traditions populaires à Paris, elle est actuellement en poste en tant qu’assistante de conservation du patrimoine au sein d’un service Archives-documentation d’une collectivité territoriale.

• BARRE Stéphanie : Les héros du grenier. 1 vol. br, 250 p,  autoédition Stéphanie Barre (27 chemin de la Grouille – 36110 Vineuil), 17,90 €.

François Jean-Baptiste Barre (1892-1916), jeune cultivateur berrichon de Nuret-le-Ferron dans l’Indre,  se retrouve projeté comme des centaines de milliers d’autres jeunes Français dans l’enfer de la Grande guerre,  au moment de répondre à ses obligations militaires. D’un environnement  resté  jusque là aussi calme que paisible, il passe brutalement dans une vie de terreur et d’angoisse. Ce livre retrace sa vie, depuis son enfance en Brenne, au sein d’une famille recomposée, jusqu’aux différents terrains des combats en France,  et en Belgique, et jusqu’à son décès, survenu   lors de la bataille de Verdun, à l’âge de  seulement 24 ans.

• Bourges, un territoire d’avenir. 1 vol. br, 68 p, illustrations en couleur, éd. Connaissance des arts – Hors série, 12,90 €.

Candidate au titre de Capitale européenne de la Culture 2028, la ville de Bourges dévoile son projet pour la valorisation de ses atouts culturels et naturels. Ce hors-série présente les richesses patrimoniales et paysagères d’une ville créative, tournée vers l’innovation et l’écologie, mais aussi les initiatives portées par l’agglomération Bourges Plus, le département du Cher et toute la région Centre-Val de Loire. Les contributeurs rendent compte des aménagements culturels, sociaux et patrimoniaux au sein de la ville, plaçant cette dernière au rang d’agglomération dynamique.

• De l’école centrale de pyrotechnie à Nexter Munitions : 200 ans d’histoire munitionnaire. Préface de Frantz Caillau. 1 vol. br, 312 p, illustrations n-b et en couleur, biblio, éd. Association  des Amis du patrimoine de l’armement de Bourges (associationapab@gmail.com), 25 €.

Édité par les Amis du patrimoine de l’armement de Bourges (l’APAB), cet album foisonnant  d’illustrations étonnantes et souvent émouvantes constitue le dernier volume d’une trilogie sur l’histoire de l’armement terrestre à Bourges.  Dépositaire d’un fabuleux fonds d’archives, l’APAB, en a tiré de très nombreuses illustrations, passionnantes et souvent extraordinaires, qui racontent un siècle et demi de tradition militaire et industrielle de la cité. Cette histoire débute en 1870, lorsque l’École centrale de pyrotechnie militaire se replie de Metz à Bourges. Elle se transformera ensuite en EFAB, puis en Groupement industriel de l’armement terrestre (le Giat), dont émane Nexter Munitions. L’ouvrage retrace aussi, depuis la Grande guerre, les activités et les missions du site de Guerry, avec l’âge d’or des industries berruyères d’armement qui ont employé jusqu’à 25 000 personnes en 1918, à un moment où la ville de Bourges comptait plus de 110.000 habitants. Il y est aussi question d’autres épisodes célèbres tels que la conception et la fabrication du canon de 75.

• KAGAN Judith : Le château de Bussy-Rabutin. Nouvelle édition. 1 vol. br, 64 p, illustrations n-b et en couleur,  éd. éditions du Patrimoine, coll. Itinéraires du patrimoine, 9 €.

Situé entre Valençay et Châteauroux,  au milieu d’un domaine d’une trentaine d’hectare,  » Bussy n’est pas une grande maison, mais elle est bâtie magnifiquement et les dedans sont d’une beauté singulière et qu’on ne voit point ailleurs « . C’est ainsi que le conte Roger de Bussy-Rabutin fait les honneurs de son château. Esprit vif et moqueur, écrivain élu à l’Académie française, il invente le  » rabutinage  » avec sa cousine la marquise de Sévigné. Mais sa plume audacieuse et féroce va trop loin pour Louis XIV qui l’exile sur ses terres bourguignonnes pour avoir dévoilé les galanteries des dames du monde dans une Histoire amoureuse des Gaules. Chassé de la cour, quitté par sa maîtresse, l’éternel insoumis réagit de piquante façon : quelque trois cents portraits accompagnés d’inscriptions éloquentes, d’emblèmes énigmatiques et d’impertinentes devises recréent l’univers perdu et restent aujourd’hui un témoin exceptionnel de l’esprit du Grand Siècle. Tout en revenant sur l’histoire des lieux, ce guide met en avant l’architecture du château et ses éléments décoratifs.

• LÉRY Jean de : Histoire mémorable de la ville de Sancerre. Nouvelle édition établie par Frank Lestringant. 1 vol. br, 355 p, éd. L.G.F – Le Livre de poche – Bibliothèque Classique, 8.90€.

► À la fin de l’été 1572 éclatent les massacres de la Saint-Barthélemy. Des protestants venus de tout le pays convergent vers Sancerre, l’un des derniers bastions du protestantisme en France, espérant y trouver refuge. Mais, bientôt, la ville est assiégée par les troupes catholiques, et ses habitants, confinés, sont réduits à la famine. Le siège, qui dure plus de huit mois, trouve son point culminant lorsque, affamés et au désespoir, des parents mangent le corps de leur petite fille décédée. Jean de Léry, réfugié à Sancerre pendant toute la durée du siège, en fait le récit au jour le jour dans un journal, qui deviendra plus tard l’Histoire mémorable de la ville de Sancerre. Témoin de l’horreur, chroniqueur minutieux, il porte un regard sans complaisance sur l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de France.

• STIVER Jean-Luc : Histoire de Chabris. Des Ponts sur le Cher Tome 2 : 1800-2000. 1 vol. br, 370 p, illustrations, éd. Aspharesd, 30 €.

► Ce second tome, relatant l’histoire de Chabris, couvre la période allant de 1800 au début des années 2000. Il comprend également des chapitres consacrés à l’église Saint-Phalier de Chabris, à la résidence d’été des archevêques de Bourges (de la Villa Stivalis au château de Bourges) et au prieuré Notre-Dame de Glatigny. C’est un ouvrage exceptionnel dans la bibliographie de l’Indre et du Berry, mais sans doute bien au-delà, par l’abondance des documents présentés, par l’ampleur de l’appareil critique et  par la qualité des illustrations, par l’originalité des reconstitutions imagées. La démarche de Jean-Luc Stiver est celle d’un récit chronologique construit sous forme d’une chronique. Elle se déroule au fil du temps et de l’opportunité offerte par les sources. L’auteur, qui se révèle  être un enquêteur né, a su trouver des documents peu exploités comme ceux des archives du Loir-et-Cher, mais bien peu utilisés jusqu’ici. Il a consulté les archives fontevristes à Angers pour éclairer l’histoire du prieuré de Glatigny. Jean-Luc Stiver fait preuve d’analyse critique en particulier sur la vie de saint Phalier, sur la date du passage de Louis XI à Chabris ou encore sur l’organisation de la crypte dans l’église. Les découvertes sont multiples. Pour celles et ceux qui voudront s’intéresser à Chabris, il leur faudra désormais s’informer dans “le Stiver”!

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FOREZ

◘ LITTÉRATURE

• LEFORT Jacqueline : L’héritier de la Combe noire. 1 vol. br, 390 p, éd. du Mot Passant, 20 €.

► Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté et qu’il vient d’hériter d’un oncle inconnu, Henri de Méricourt quitte Paris pour descendre à Rive-de-Gier, petite commune du département de la Loire qui l’a vu naître, avec l’intention d’empocher son legs et de retourner aussitôt à son existence de nanti. Mais, une fois sur place, les choses ne vont pas se passer aussi aisément : propulsé à la tête d’une compagnie minière dont il n’a que faire, il va se heurter à la communauté des mineurs qui ne voit pas d’un bon œil l’arrivée d’un aristocrate, étranger au pays et descendant de leur ancien maître. Car Henri comprend très vite qu’il est issu d’une famille au passé trouble et que son héritage ne se limite pas à des hectares de terre noire. Les circonstances de sa naissance semblent entachées d’un lourd secret dont il sait qu’il portera les stigmates tant que la vérité n’aura pas éclaté au grand jour. Désormais soucieux d’en apprendre davantage sur ses véritables origines, il devra aller à la rencontre d’une communauté désabusée et soudée dans les épreuves du quotidien, gagner sa confiance et puiser dans son courage et sa dignité la force d’aller au bout de sa quête.

• LEFORT Jacqueline : La disparue du calvaire. 1 vol. br, 384 p, éd. du Mot Passant, 19 €.

1921 dans un village de Haute-Loire : Léonie et Marceau ont quinze ans et s’aiment d’un tel amour que même la rivalité latente qui oppose leur famille respective n’est pas de nature à compromettre leur projet d’union future. Jusqu’au jour où Léonie disparaît mystérieusement, soi-disant victime d’un vieil ermite vivant à la périphérie du village et qui, se sentant démasqué, se serait suicidé. Mais Marceau rejette cette version qui cache en vérité un complot ourdi par certains notables à des fins mercantiles. Seul contre tous il ne peut que s’incliner devant une parodie de justice qui, non seulement a sali l’honneur d’un homme mais n’a pas permis de retrouver sa petite fiancée. Il lui faudra attendre dix-sept ans avant qu’un événement analogue permette au policier qu’il est devenu, de reprendre l’enquête. La disparition d’une autre jeune fille dans des circonstances à peu près semblables va le ramener sur sa terre natale, sur les traces de celle qu’il n’a jamais pu oublier…

◘ HISTOIRE & DOCUMENTS

• GLAUMAUD-CARBONNIER Marion : Madame contre Monsieur : Le récit du divorce au XIXe siècle. 1 vol. br, 300 p, éd.  Presses universitaires de Saint-Étienne, coll. Le Genre en toutes lettres, 20.00€

► Le divorce – s’en souvenait-on ? – est une loi née des pages des fictions du XIXè siècle. Jurisconsultes, écrivains et littérateurs de ce temps en ont en tout cas l’intime conviction. La littérature ferait-elle donc loi ? Remontant cette source, cet essai ouvre l’enquête sur les liens entre le récit et le droit au démariage, dont la législation épouse les soubresauts de l’époque : votée en 1792, introduite dans le Code civil de 1804 avant d’être abrogée en 1816, la loi du divorce est finalement définitivement promulguée sous la Troisième République, en 1884. Revenant sur le pouvoir législateur de la littérature, et sur la révolution que le démariage introduit dans les mœurs, les désirs et les rapports entre les sexes, cette étude interroge enfin la puissance encrivore d’une loi qui met en crise le roman : sur quoi écrire, en effet, si Tristan peut épouser Iseut et Emma divorcer de Charles ?

• PRAJOUX Joseph : Roanne et ses environs Réimpression en fac-similé de l’édition originale  de 1922. 1 vol. br, 228 p, éd. Le Livre d’histoire, 33 €

 La première partie de l’ouvrage évoque l’histoire de Roanne depuis le XVIIe siècle, une esquisse « éclairée et animée par les témoignages des écrivains locaux et les relations des voyageurs ». La seconde rappelle l’histoire des douze communes « voisines ou peu éloignées de Roanne  ». Sous le règne d’Henri IV, le bourg fortifié s’est développé, les quartiers du Bourg-Neuf et du Bourg-Basset se sont ajoutés à celui du Château. Le port, célèbre alors et très fréquenté, établit une communication facile entre l’Italie, la Germanie, l’Espagne, le Midi. Les voyageurs et négociants sont accueillis dans les nombreux logis et hôtelleries de Roanne. De 1630 à 1650, le bourg devient une ville prospère, « un des plus grands passages du royaume » où de nombreuses communautés religieuses s’installent. À la fin du XVIIe siècle, le climat humide et malsain, la chaleur parfois insupportable, les marais, le vent « de traverse », affaiblissent la population victime de fièvres très graves. Et les voyageurs préfèrent désormais suivre la route de Bourgogne par Mâcon et Dijon, plutôt que passer par Roanne. La durée de la guerre de Succession, la rigueur de l’hiver en 1709 et la terrible épizootie de 1714 feront régner la pauvreté, la misère et les maladies contagieuses dans la ville et aux alentours. Le commerce du chanvre (« la bourrasse »), la batellerie, gardent un peu de vie. Roanne est encore à la fin du XVIIIe siècle un important entrepôt de marchandises du Midi, notamment le charbon venant de Saint-Étienne ou le vin qu’on embarque sur la Loire pour le nord du royaume. En 1789 Roanne compte 7  641 habitants. Un an plus tard, la ville devient chef-lieu de district et chef-lieu de deux cantons. L’approvisionnement de la ville étant difficile en raison du passage de la Loire et de la disparition du pont de bois, la construction d’un pont de pierre est décidée. Les premières écoles sont établies dans les bâtiments des Minimes en 1795. Au début du XIXe siècle, un projet de canal de Roanne à Digoin fait polémique. Finalement, le projet favorisé par la municipalité est accepté. Le canal suivant la rive gauche est ouvert en mai 1838. La marine roannaise trouvera grâce à cette construction un regain d’activité et de vie. L’industrie locale prendra son essor après la guerre de 1870 avec, notamment, le tissage de cotonnades, les fabriques de lainage, les tanneries. L’Abbé Simon Joseph Prajoux est né le 21 novembre 1860 au Coteau, 11, avenue de la Libération et il est décédé le 24 avril 1942 au Coteau, rue Dorian. Il appartenait à une ancienne famille de mariniers, son père Simon Prajoux étant voiturier par eau. Il a été élève des Frères des écoles chrétiennes et l est entré  au petit séminaire de Saint-Jean à Lyon, où il sera par la suite professeur d’histoire. Il a été ordonné prêtre le 19 juin 1886.

• PRALUS Marie-Claude, MÉJEAN André : Pradines notre village. 1 vol. br, 117 p, 140 illustrations n-b et en en couleur, éd. Mairie  de Pradines, 25 €

Cette monographie se divise en six grand chapitres : Les seigneurs (Le dernier seigneur – Le château des Plaines – Autour de la révolution- Napoléon à Pradines) – L’abbaye de Pradines (La pharmacie – les soins – Les blessés de guerre et leurs soins) –  Les guerres (1914-1918 – 1939-1945 – La guerre d’Algérie) – Le village de Pradines (Les maires – La vie communale – le moulin – le four à chaux – les fermes ) – L’église (Les cloches – L’enseignement – Le Père Convert) – L’école laïque publique – Les croix – Les associations –Quelques anecdotes).

• VERRIER Michel : L’eau dans les Hautes Chaumes du Forez. 1 vol. br, illustrations, éd. GRAL (Groupe de recherches archéologiques de la Loire : 8 rue Desimiane de Montchal – 42170 Saint-Just Saint-Rambert – Tél : 04.77.52.12.78), 10 €  (17 € franco). 

C’est énoncer une grande banalité mais, mais aussi une grande vérité, que de rappeler que l’eau est comme l’air, un élément capital à la vie quels que soient le lieu ou l’époque considérés. Dans le cadre des Hautes Chaumes où le confort ne paraît pas avoir été une préoccupation primordiale, trois besoins liés à l’eau ont été identifiés. Le premier a trait aux activités domestiques : la cuisine et la préparation des repas, la boisson, la toilette. Vient ensuite l’activité consacrée à l’élevage et au pastoralisme. Elle a des exigences particulières : le nettoyage des lieux de stabulation, la fabrication des fromages, l’irrigation, le fumage des prairies et  l’abreuvage. Le dernier usage est celui de l’utilisation de la force hydraulique, devenue de plus en plus importante au fil du temps. La collecte et l’usage avaient pour destination des bâtiments installés dans une zone dont l’altitude est inférieure. Le massif était le fournisseur direct de nombreux moulins et scieries.

 

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