L’ACTUALITÉ DES AUTEURS, DES ÉDITEURS, DES LIBRAIRES ET DES MÉDIAS N° 44 ( JUILLET – AOÛT 2023)

Cette rubrique fera l’objet de nombreux additifs et de  mises à jour, jusqu’au 31 AOÛT  2023, en fonction de l’actualité. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’informations

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MISE À JOUR :  16 AOÛT  2023

VU DU BOURBONNAIS…

BIENTÔT LE PASSAGE À L’AN VIII

◘ 196 articles en ligne… plus 145 000 visiteurs qui ont vu  près de 247 000 pages…Une centaine d’abonnés…Et bientôt une huitième année d’existence qui va s’ouvrir à la fin de ce mois de juillet. C’est le bilan  dressé par Vu du Bourbonnais dont la première mise en ligne a eu lieu le 26 juillet 2016. Pour améliorer le « confort » des lecteurs, les bandeaux publicitaires qui apparaissaient dans les premières années ont été supprimés.

◘ Merci donc à tous les visiteurs, que vous soyez lecteur régulier ou simplement occasionnel. Si vous pensez que cette expérience mérite d’être partagée, n’hésitez pas à faire connaître ce site autour de vous. De même, pour être tenu au courant de chaque nouvelle parution, vous avez la possibilité de vous y abonner. C’est entièrement gratuit, sans le moindre engagement, avec la possibilité de se désabonner à tout moment. Merci  donc encore de votre fidélité et/ou de votre curiosité mais aussi pour votre participation. N’hésitez pas à nous transmettre toute information qui vous semble susceptible d’intéresser les lecteurs de Vu du Bourbonnais.

A-la-une

• UNE BIOGRAPHIE DE PIERRE PETIT (1598-1667),

SAVANT MONTLUÇONNAIS À (RE)DÉCOUVRIR

• Clermont-Ferrand célèbre les 400 ans de la naissance de Blaise Pascal…Montluçon s’apprête à redécouvrir Pierre Petit, son contemporain qui entretint avec lui des relations scientifiques. Hormis les spécialistes et quelques passionnés, qui connaît aujourd’hui la vie et l’œuvre du Montluçonnais Pierre Petit (Montluçon – 1598 – Lagny-sur-Marne – 1677) ? Il fut pourtant l’une des figures scientifiques  parmi les plus marquantes du XVIIe siècle. Dans son livre Pour voir Montluçon, Maurice Malleret n’hésitait pas à écrire que Pierre Petit “fut l’un des grands savants à la pointe de la science de son époque, avec Descartes, Pascal et Cassini” Glorieux voisinage…C’est pour sortir ce savant, tout à la fois astronome, géographe, mathématicien et physicien, que Nicole et André Poulet se sont lancés dans l’aventure de la rédaction et de la publication par leurs soins de sa biographie. Sobrement intitulée Pierre Petit, un scientifique montluçonnais oublié (1 vol. br, 239 p, illustrations, bibliographie, 20 €) elle est le fruit de plusieurs années de recherches et de travail.

• Dans cet ouvrage, outre les informations sur sa vie, qui s’est déroulée à Montluçon jusqu’en 1633, les deux auteurs ont voulu développer toutes les facettes de ce scientifique émérite. Qu’on en juge…Il a d’abord réalisé de véritables prouesses dans le domaine des  mathématiques et de la physique puisqu’on lui doit la première expérience sur le baromètre avec Blaise Pascal, en 1646, à Rouen. Ses calculs  sur la latitude de Paris ne manquent pas d’étonner par leur précision. En astronomie, il a rédigé  un ouvrage destiné  non seulement à  expliquer ses observations mais aussi à rassurer la population qui redoutait les éclipses et le passage des comètes. En 1634, il jeté les bases de la toute première version d’une règle à calculer décrite dans son livre  L’usage ou le moyen de pratiquer par une règle  toutes les opérations du compas à proportion.

Descartes

• Sous le règne de Louis XIV, en tant qu’ingénieur du roi et intendant des fortifications, il a participé à la connaissance et la protection des frontières, en réalisant des cartes et en conduisant plusieurs missions. À cela vient s’ajouter la longue et abondante correspondance qu’il a entretenue avec Christian Huygens, le célèbre astronome, mathématicien et physicien hollandais qu’il hébergea même quelque temps chez lui,  à Paris.

Huyghens

• Il a aussi débattu longuement avec René Descartes, sur les thèmes des sciences et de la philosophie. Son livre, Objections  contre le discours de la méthode et la dioptrique, lui valut d’être en froid avec Descartes, avant que les deux savants  ne deviennent amis.  Ajoutons que s’il ne fut pas retenu parmi les 7 premiers savants appelés à siéger au sein de la toute nouvelle  académie des Sciences fondées sous Louis XIV, en 1666, l’Angleterre sut faire preuve de davantage de clairvoyance en le nommant, un an plus tard, à la Royal Society of London.   

Info pratiques : Le livre est disponible à la librairie Le Talon d’Achille à Montluçon (20 €). IL peut aussi être commandé auprès des auteurs (27,60 € franco). Contact:  Nicole et André Poulet, 15 allée des châtaigniers, 03100 Montluçon – Tél.  06 88 77 05 20  – Mail : poulet.andre@wanadoo.fr. 

L’ACTU DES AUTEURS

• LES 500 ANS DE LA NAISSANCE DE BLAISE DE VIGENÈRE

À LA MÉDIATHÈQUE SAMUEL-PATY

• À partir du 16 septembre, la médiathèque Samuel Paty, à Moulins, mettra à l’honneur Blaise de Vigenère (1523-1596), à l’occasion des 500 ans de sa naissance. Une exposition, intitulée Secrets de la Renaissance  y sera présentée. Elle permettra d’aborder les différentes facettes du personnage, écrivain et génial touche à tout, et elle  insistera sur l’importance du secret   dans les livres de la Renaissance. Elle sera prolongée, les 22 et 23 septembre par un colloque  qui se déroulera à la fois à Moulins et à Saint-Pourçain-sur-Sioule, la ville natale de Blaise de Vigenère.

• Sur sa vie et son œuvre on pourra consulter avec profit l’une des rares biographies récentes qui lui ait été consacrée. Intitulée, Blaise de Vigenère, Bourbonnais : introduction à la vie et à l’œuvre d’un écrivain de la Renaissance (Préface de Marc Fumaroli, 111 p),  elle est due à Maurice Sarazin et elle a été publiée par les éditions des Cahiers bourbonnais, en 1997. On y trouve aussi une bibliographie des ouvrages de Vigenère publiés entre 1573 et 1618.  Si ce livre n’est plus disponible chez l’éditeur, qui a cessé ses activités en 2016, on peut en trouver encore des exemplaires sur les sites spécialisés via  Internet.

• SILENCE ! ON TOURNE LA NUIT DES NEUF ERRANTS

UN DES NOMBREUX ROMANS D’ALBERT BONNEAU

• Après adaptation, La nuit des neuf errants, un des très nombreux romans du Bourbonnais Albert Bonneau (1898-1967), publié en décembre 1941, est en cours de tournage. La mise en scène est assurée par l’association la Nouvelle Rampe moulinoise, sous la direction de Jean-François Crost, tandis que les prises de vue sont réalisées par La caméra Moulinoise (Jean Albertucci) et Netbocage (Cristel Delorme). Le 18 juin, toute l’équipe  s’est  installée au château d’Orvalet  à Lusigny. Pour l’occasion, 25 figurants, une douzaine de véhicules automobiles d’époque et 4 voitures hippomobiles avaient été mobilisés pour les scènes tournées sur la route d’Orvalet. On y voit des personnages portant des valises, jetés sur les routes de l’Exode,  aux heures sombres de la débâcle de mai – juin  1940 face à la ruée de l’armée allemande.

Quelques scènes du tournage (Photos La Montagne)

• Ce sombre épisode sert de toile de fond au livre d’Albert Bonneau, écrit seulement un an après les événements. Dans ce contexte de fuite massive des habitants des régions menacées pour essayer de se mettre à l’abri dans les régions du Centre, du Sud-Ouest et du Midi, le roman met en scène une jeune journaliste parisienne, un marchand de vins d’Orléans accompagné de son épouse et de son fils, un diamantaire belge et son associée, un homme de lettre parisien et son épouse, tous désireux de  s’écarter de la grand-route encombrée. Ils trouvent refuge pour la nuit dans une demeure bourbonnaise d’où les propriétaires ont décidé de fuir…

• Le matin même, d’autres prises de vues avaient eu lieu  à la grille du château des Bordes. L’aventure cinématographique va ensuite se poursuivre jusqu’à l’automne, sur différents sites en extérieur et au château de Pomay, pour les scènes en intérieur. Présente sur les lieux du tournage, Odile Bonneau, fille de l’écrivain et  présidente de l’association des Amis d’Albert Bonneau,  n’a pas caché sa satisfaction de voir ce projet aboutir: “Cela correspond bien à ce que mon père avait souhaité, c’est dans l’esprit”.

• ÉMILE GUILLAUMIN ET AMÉDÉE DUNOIS

DEUX REGARDS SUR LA CONDITION PAYSANNE

• Les éditions Plein Chant viennent de rééditer en un même livre intitulé Précurseurs et militants deux ouvrages publiés en 1909 par Les Cahiers nivernais. Il s’agit de Le mouvement bûcheron, d’Amédée Dunois et de La peine aux chaumières d’Émile  Guillaumin  (1 vol. br, 236 p, illustrations, éd. Plein Chant, 18 €).

• Selon l’éditeur, ces deux petits livres témoignent de deux regards sur la condition paysanne dans les années 1900. Amédée Dunois (1878-1945), journaliste proche de la mouvance syndicaliste révolutionnaire, donne une enquête sur la constitution de la Fédération syndicale des bûcherons, à l’origine d’un vaste mouvement social considéré comme le réveil des métiers de la terre contre l’exploitation dont ils étaient victimes. Ce mouvement se développa sur la région Centre et rayonna rapidement sur tout le territoire. Émile Guillaumin (1873-1951)  eut une action centrée sur son département. Il anima une revue syndicale durant sept ans, après avoir été l’auteur de La vie d’un simple, roman qui dénonçait l’état de servage auquel semblaient être condamnés les métayers, ces locataires non salariés à la merci des grands propriétaires fonciers. Les luttes rapportées par Dunois ou menées par Guillaumin n’eurent qu’un but, l’accession des paysans aux mêmes statuts et droits sociaux que ceux des autres branches d’activité. Pour cela leur meilleure arme fut la pédagogie, par la propagande solide et efficace de la CGT et les exemples empruntés au quotidien, transcendés par la plume directe et impartiale de Guillaumin.

• LE CENTENAIRE DE LA MORT DE PIERRE LOTI

SERA…  BLEU AUTOUR

• Il y a cent ans disparaissait Pierre Loti (1850-1923), l’écrivain  auquel le musée Anne-de-Beaujeu avait consacré une exposition en 2009-2010, en même temps que les éditions bleu Atour avaient publié Pierre Loti, dessinateur aux longs cours. L’exposition qui présentait 200 dessins originaux de Pierre Loti ainsi que des objets lui ayant appartenu, avait séduit de nombreux visiteurs. Pour marquer le centenaire de sa mort, le Musée Anne de Beaujeu a choisi  de mettre en lignes sur les réseaux sociaux quelques-uns des souvenirs de l’exposition.

• De leur côté, les éditions Bleu Autour ont annoncé plusieurs initiatives : « Le centenaire de la mort de Pierre Loti donne lieu à “une pluie de publications”, disait (…) sur France Inter Jean Lebrun, qui a mis en exergue la “ bouleversante” biographie de son frère aîné, dans le sillage duquel l’auteur de Pêcheur d’Islande a inscrit sa vie. Due à l’historien Alain Quella-Villéger, cette biographie, Gustave à la mer (car ce chirurgien de marine eut, à moins de trente ans, l’océan Indien pour linceul), a ouvert, fin 2022, la série des livres parus depuis à propos de cet “écrivain de voyage incomparable” », peut-on lire sur le site de Bleu Autour.

• Au-delà des intentions, les actes…2023 sera bien pour l’éditeur Patrice Rötig une “année Pierre Loti”, marquée d’abord par la  réédition du livre d’Adrien Quella-Villégier et Bruno Vercier Pierre Loti dessinateur, une œuvre aux longs cours (296 p, illustrations, postface de Enis Batur, 42 €). L’ouvrage était épuisé, en dépit de ses trois éditions réalisées entre 2009 et 2019 : « Le romancier à succès Pierre Loti (1850-1923) a occulté le dessinateur. Sous son véritable nom de Julien Viaud, comme reporter et pour le plaisir, il avait pourtant composé, au fil de ses campagnes de jeune officier de marine, une remarquable œuvre graphique, ethnographique aussi. La voici pour la première fois réunie. Plus de cinq cents dessins, accompagnés de gravures qui en furent tirées et de textes de l’écrivain, forment un singulier carnet de voyages autour du monde, vers les lointains de cet artiste polymorphe et raffiné : Terre de Feu, île de Pâques, Tahiti, Brésil, Amérique du Nord, Sénégal, Maghreb, Adriatique, Indochine, Japon, mais aussi Bretagne et Saintonge natale, sans oublier son cher « Stamboul ».Du simple croquis à l’aquarelle aboutie, le trait, sûr et inspiré, fait surgir un foisonnement de portraits et d’événements, d’étonnements et de fantaisies, de visions. Le monde de l’un des derniers romantiques ».

• À cette réédition viendront s’ajouter deux nouveaux livres illustrés d’Alain Quella-VillégerChez Pierre Loti – Le roman d’une maison (1 vol. br, 464 p, illustrations, 28 €) et  Pierre Loti qui ne lit jamais… – L’histoire de son élection à l’Académie française (1 vol. br, 176 p, 23 €). Il s’agit de la transcription de son discours de réception à l’Académie française en 1891.  Annoncés pour l’automne, ces trois livres font l’objet d’une souscription  et on peut retrouver, dès à présent, les autres titres  consacrés à Pierre Loti chez le même éditeur, parmi lesquels les  rééditions illustrées et commentées de Mon frère Yves et de Pêcheur d’Islande.

• TOUT BLAISE PASCAL (OU PRESQUE)

EN PLUS DE 2 000 PAGES ET POUR TOUT PUBLIC

• Un “pavé” de 2048 pages qui se veut une édition « précise, annotée et accessible à tous »…C’est le défi qu’ont relevé Laurence Plazenet et de Pierre Lyraud, deux Pascaliens émérites qui ont uni leurs efforts pour réaliser une intégrale de l’œuvre de Blaise Pascal, à l’occasion du 400ème anniversaire de sa naissance. Intitulé sobrement L’œuvre, le livre  est publié par les éditions Bouquins (38 €). Il  succédera aux précédentes éditions, comme celle de Louis Lafuma, au début des années 1960, ou encore  l’intégrale des œuvres de Pascal publiée en 1998 en  deux volumes par les éditions Gallimard, dans leur célèbre collection de la Pléiade. Vingt-cinq ans plus tard,  les deux auteurs ont voulu répondre à “un besoin pour le grand public d’une édition facilement accessible pour toutes les bourses”, en proposant aux lecteurs “les meilleurs textes en fonction des derniers travaux”.

• Alors que l’éditeur avait envisagé d’intituler le livre Tout Pascal, ils lui ont préféré plus sobrement L’œuvre : “Il nous a semblé que c’était complètement contradictoire avec l’esprit de Pascal puisqu’on a essentiellement des textes qui sont fragmentaires et inachevés. Dire Tout Pascal, ça n’a pas grand sens alors qu’il nous manque tant de choses”. On n’y trouvera pas, par exemple, “les mathématiques pascaliennes (qui) sont tellement difficiles à assimiler que pour une édition grand public”…Et qui, accessoirement,  auraient nécessité  au moins 300 pages supplémentaire ! S’y ajoute aussi le fait que “ce travail d’édition mathématique a été remarquablement effectué par Jean Mesnard”. Le choix a donc été fait, pour les œuvres scientifiques, de “garder seulement les préliminaires, les postfaces ou les textes qui montrent qu’il y a un écho avec le reste” et “ d’enlever les schémas et les descriptions mathématiques”.

• Pour que ce soit un livre  destiné à un large public, et pas seulement aux Pascaliens, Laurence Plazenet et Pierre Lyraud ont fait le choix de bannir tout jargon scientifique et d’adopter une présentation chronologique qui “ne s’écrase pas sous les introductions savantes”, tout en offrant “les bases pour que les gens entrent dans les textes et puissent les apprécier eux-mêmes”. Et de préciser, en guise de mode d’emploi : “On peut picorer du Pascal. On peut très bien ouvrir une page, on tombe sur une Pensée, on y réfléchit, ça donne envie de voir autre chose… On peut le lire de A à Z mais on peut aussi fragmenter la lecture. Cela dépend du temps dont on dispose, de sa culture, de son humeur”.

• RENÉ BOURDET (1931-2021), POÈTE, COMÉDIEN,

PHILOSOPHE ET PAYSAN,  THÈME D’UN DOCU-FICTION

A-4242354-1439047760-6302.jpeg• En décembre 2021 disparaissait René Bourdet, à la fois poète, comédien, paysan, pacifiste et philosophe. Originaire de La Celle-sous-Gouzon, où il avait le jour en 1931, il avait transformé la ferme familiale pour en faire un lieu de rencontres et de théâtre, en y créant le festival de La Spouze. Un moyen pour lui de transmettre et de diffuser dans toute la Creuse une culture qu’il voulait  tout autant exigeante que populaire.

• Dix-huit mois après sa disparition, on  peut renouer avec René Bourdet grâce au film Embrasse la Terre pour semer des étoiles – Fragments imaginaires et vécus de la vie de René Bourdet, que vient de réaliser, en  mêlant documentaire et fiction, Maude Soubeyrand, qui vit et travaille au Moûtier-d’Ahun.  Il comprend une partie reportage sur le quotidien de René Bourdet, infatigable créateur et animateur du festival du festival de La Spouze, une partie adaptation d’une pièce de théâtre, Tête de Boche, écrite par ce dernier, le tout parsemé de plusieurs de ses poèmes.. À l’origine du projet qui a demandé six ans de travail, il y a la rencontre de la cinéaste  avec René Bourdet, lors des Jardins-Jeudis de la Spouze à La Celle-Sous-Gouzon. Ce dernier n’hésitant pas à clamer que l’on pouvait “faire plein de films avec sa vie !”, Maude Soubeyran a voulu relever le défi, en s’attelant à la tâche. Elle a effectué  des tournages en extérieur et dans la maison de René Bourdet, ce lieu apparaissant “comme un personnage du film tellement sa maison est chargée d’histoires et d’archives”. C’est aussi le reflet de l’échange et de la relation tissés entre la réalisatrice et l’artiste paysan

• Le film projeté le 30 juin en avant-première, à Guéret,  devrait être le premier d’une série de portraits intitulés  Histoire de Creuse.  Quant à sa  démarche, la cinéaste la résume ainsi: “ Je tiens à faire des films avec les gens et non pas sur les gens et de la même manière, je travaille en prenant le temps pour que ce soit la relation qui prime”.

• UNE EXPOSITION À L’OCCASION DES 110 ANS

DE LA PARUTION DU GRAND MEAULNES

• Située à Epineuil-le-Fleuriel, petit village du Boischaut sud et du Berry , la Maison Ecole du Grand Meaulnes, bâtie en 1872, est devenue depuis 1994 une Maison d’Écrivain. Elle est tout naturellement  dédiée à la mémoire d’Alain-Fournier, pour lequel elle a constitué le lieu d’inspiration de son roman Le Grand Meaulnes. Elle présente  jusqu’au 31 août une exposition intitulée Le Grand Meaulnes, de 1913 à 2023. Le roman qui fête les 110 ans de sa toute première édition a été traduit en une centaine de langues et il s’est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires à travers le monde entier. De quoi exaucer largement le vœu de son auteur qui, après avoir raté de très peu le prix Goncourt, avait simplement déclaré : “Je ne demande ni prix, ni argent, mais je voudrais que le Grand Meaulnes fût lu”.

•En même temps, le roman  s’est constamment renouvelé, comme en atteste par exemple la parution en 2011 d’une version en bande dessinée,  huit ans avant celle consacrée à la vie de l’écrivain. Qu’il soit  broché ou relié, en version poche ou illustré,  transcrit en BD ou publié dans la prestigieuse Pléiade, c’est donc l’occasion pour les visiteurs de découvrir ce roman sous  toutes ses formes. L’exposition qui est installée dans le pavillon d’accueil, situé à une cinquantaine de mètres de la Maison-école, est visible tous les jours, de 10 à 12 h 00 et de 14 à 18 h 00. L’entrée est libre et gratuite.

• L’association MEGM – Maison école du Grand Meaulnes, présidée par Maire-Hélène Amizet, propose par ailleurs et  jusqu’au 24 août, des visites guidées. Elles ont lieu chaque jeudi, à 15 h 00, avec une durée d’environ 90 minutes (contact et renseignements : Tél : 02 48 63 04 82 – mail :contact@le-grand-meaulne.fr)

EN BREF…

• Réunis en juin, les membres du club des mécènes du patrimoine du Bourbonnais ont décidé d’apporter une aide de 2000 € au projet de publication d’un ouvrage sur le patrimoine religieux de l’Allier, écrit par l’abbé Daniel Moulinet. Riche de 700 pages grand format et accompagné de 300 photos, il sera publié par les Amis du patrimoine religieux  en Bourbonnais. Son prix de  vente fixé à 55 € afin de le rendre accessible ne couvrant pas les frais engagés, le club des mécènes a choisi de l’épauler car “il s’agit là d’un ouvrage de prestige, conjuguant la rigueur  scientifique à la beauté de la réalisation”.

• Jean-François  Maxou  Heintzen, auteur de Chanter le crime – Canard sanglants & Complaintes criminelles (préface de Jean Lebrun, postface de François Colcombet, accompagné de “films sonores”, éditions Bleu Autour, 672 p., 2022), a signé un long article qui occupe les deux pages centrales du Monde diplomatique (juillet 2023). Sous  le titre  Gredins, canards et chansons, il se penche sur la question de la mise en paroles et en musique des faits divers, une vieille tradition : “Au début est le fait divers, réel ou inventé mais presque toujours sanglant, peut-on lire en introduction.  De la fin du XVe siècle à la Libération, de petites publications vendues par des colporteurs décrivent, avec force détails, meurtres, assassinats et autres affaires sordides. Il y a le texte que chacun commente à sa guise ; il y a aussi la complainte chantée sur un air connu. De quoi offrir une catharsis collective à un public toujours friand de ce genre de récits”. La suite de l’article est accessible sur le site de la publication (sur abonnement) ou sur la version papier en kiosque.

• Le 19 juillet, au Petit théâtre impérial, à Vichy, Sylvain Beltran-Lamy a accueilli Jérôme Bimbenet, historien du cinéma et  auteur de Voyage à Berlin, Danielle Darrieux sous l’Occupation (302 p, éditions Tallandier, 21,50 €).  Il a été  question, notamment, du mariage romanesque de Danielle Darrieux avec le diplomate (et playboy) dominicain Porfirio Rubirosa, célébré le 18 septembre 1942 à l’hôtel de ville de Vichy, par le maire de la station thermale, Pierre-Victor Léger.  Quelques mois plus tôt, en mars 1942, Danielle Darrieux,  avec d’autres vedettes du cinéma, comme Suzy Delair, Juny Astor ou encore Viviane Romance, René Dary, et Albert Préjean,  était montée dans ce qu’on appelé ensuite “le train de la honte”, en partance pour Berlin.  Ce faisant, ces vedettes  répondaient à l’invitation du ministre de la propagande, Joseph Goebbels, et apportaient  ainsi  leur caution, consciente ou non, au régime nazi. Danielle Darrieux, comme on le sait, s’est toujours défendue d’une quelconque inclination ou complaisance  pour le  IIIè Reich, affirmant avoir fait le voyage à Berlin pour obtenir la libération de Porfirio Rubirosa. Son grand amour de l’époque, avait été   “emprisonné” à Bad Nauheim,  pour avoir tenu  quelques propos maladroits à l’adresse d’officiers allemands.

► Savoir plus…Sur l’épisode du voyage à Berlin et sur la célébration du mariage de Danielle Darrieux à Vichy, on pourra consulter l’article publié par Vu du Bourbonnais.

• Mi-juin, l’auteure neuvyssoise Sylvie Livet était à Lusigny pour y dédicacer son dernier livre autoédité, La musique de l’âme sur la ligne bleue. Pierre Baugé cultivateur-soldat Bourbonnais Elle a pu échanger avec le public qui a été sensible au fait qu’elle a mis à l’honneur un enfant du pays, Pierre Baugé, frère de son grand-père, né au Billard en 1892 et mort en 1917, lors de la bataille du Chemin des Dames, à l’âge de 24 ans. L’ouvrage a ému de nombreux Lusignois parmi lesquels plusieurs avaient  apporté de la documentation et en ont profité pour conter des anecdotes sur la ferme des Billards, ainsi que sur la la vie à Lusigny, au début du XXè siècle. Ces échanges très constructifs devraient conduire Sylvie Livet à  présenter  une exposition-conférence, dès cet  automne. L’ouvrage est disponible au auprès de Sylvie Livet : tél.04.70.20.42.78 ou sylvie.livet@wanadoo.fr. On pourra  en trouver le descriptif dans notre rubrique  Parutions récentes n° 28.

• En juillet et août, l’association Les amis de Charles-Louis Phillipe  ouvre à nouveau les portes du musée dédié à l’écrivain bourbonnais. Installé à Cérilly, dans sa maison natale, il est ouvert tous les jours, y compris fériés, de 15 h 00 à 18 h 00. Depuis 2012, le musée est labellisé Maison des illustres, par le ministère de la culture. Contact, renseignements et réservations: Tél : 04 70 67 52 00.

• Les Amis de Charles-Louis Philippe, ont publié leur bulletin annuel. Au sommaire du n° 79 – année 2023 : Louis Lumet et Charles-Louis Philippe : une découverte – Une photo du trio de l’Enclos ? – Un article de Louis Lumet de 1904 sur Charles-Louis Philippe – Une lettre à l’éditeur Fasquelle sur la publication de Croquignole – Un collaborateur peu connu de Charles-Louis Philippe : Georges Fabri – Un caricaturiste « fan » de Charles-Louis Philippe : Jihel – Lettres et livres – Assemblée générale du 15 octobre 2022.

L’assemblée générale de l’association des Amis de Valery Larbaud s’est tenue à Vichy le 3  juin. Michel Brissaud a été élu président et Christine Brissaud trésorière. Il a été décidé de créer, en partenariat avec la Ville de Vichy, un prix annuel de critique littéraire récompensant un ouvrage dont l’esprit rejoint l’œuvre de l’écrivain vichyssois

Au sommaire des Cahiers Valery Larbaud, (n° 59, année 2023) : Marie Laurencin – Valery Larbaud : Correspondance, 1920-1929 (sous la direction de Delphine Viellard). Les lettres écrites par Marie Laurencin à Valery Larbaud sont la première correspondance intégrale publiée de l’artiste. On y découvre comment elle entreprend de séduire Larbaud. Adoptant tour à la tour la posture de la femme mélancolique et souffrante et celle de l’actrice du milieu littéraire, elle offre les deux facettes de sa personnalité qui sera celle de  toute sa vie.  – « Et pourtant tu sais, mais quoi au juste ? » (J. Baetens) – Marie Laurencin et Valery Larbaud, l’ABCdaire d’une correspondance (E. Borghino) – Assemblée générale, 18 mars 2022.

◄ Une fin de saison en musique, avec un diner concert, mettant à l’honneur les différentes facettes de la carrière de sa présidente, Ginette Briant…C’est ce qu’a proposé l’Alliance française de Vichy. Ginette Briant a rappelé les deux grandes étapes de sa vie. D’abord compositrice et musicienne, de 17 à 26 ans, elle a à son actif  250 chansons inscrites sur les registres de la Sacem. Sa première chanson “rigolote” qui s’intitulait   “Cela flambe” a été interprétée  par les artistes présents, avant de laisser place à des chansons d’amour comme Lui seul, Rose  de bal, Ton visage ou encore Les amants sur la plage et  Où que tu sois, qu’elle affirme chanter pratiquement tous les jours.  De la chanson, Ginette Briant est ensuite passée à une carrière d’écrivaine, particulièrement prolifique puisqu’elle a  63 romans à son actif.

◄ Le 1er juin, l’écrivaine, journaliste, et  philosophe Sylviane Agacinski, née à Nades le 4 mai 1945, marié à Lionel Jospin en 1994, a été élue à l’Académie française. Son père, Henri Agacinski, fils d’immigré polonais, était ingénieur des Travaux publics de l’État (au Service des Mines).

• L’actrice Ariane Ascaride – épouse du cinéaste  Robert Guédiguian –  a publié un livre sur son enfance, sa passion de la scène et son parcours : Entretiens menés par Sophie Lhuillier (Seuil, 2023, 167 p., collection   Je chemine avec… ). Elle a été reçue au Petit Théâtre Impérial, à Vichy, le 3 juin.

• La juriste Céline Bardet, née à Moulins il y a 51 ans, est une enquêtrice internationale qui a publié en 2011  Zones sensibles : une femme en lutte contre les criminels de guerre (éditions du  Toucan, 246 p.). Ce livre concerne les procès intentés devant le Tribunal pénal international pour juger les crimes de guerre survenus dans l’ex-Yougoslavie. La Montagne (7 juin) lui a consacré une page sous le titre « Céline Bardet en lutte contre le viol de guerre ».

◄ Le journaliste Marc Lomazzi est l’auteur de  France 2050 : RCP8.5, le scénario noir du climat (éditions Albin Michel, 288 p, 25 €). Cet ouvrage  offre un tour d’horizon volontairement pédagogique des bouleversements climatiques qui nous attendent. L’auteur  qui était l’invité du Carrefour de  Bransat  le 8 juin,  a exliqué pourquoi la question climatique va devenir la problématique essentielle.

 • Pierre Raufast, diplôme de l’École des Mines de Nancy, était le 9  juin à la librairie Carnot, à Vichy, à l’occasion de la sortie de son livre  La trilogie baryonique, tome 1 : la trilogie de l’orgue (éditions Aux forges Vulcain , 368 p., 20 €)  dans lequel il évoque trois thème principaux : les conséquence du réchauffement climatique, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique.

• Géraud Jouve (1901-1991), né à Trizac (Cantal),  avait dirigé l’agence de presse Havas à Berlin entre 1937 et 1939. Un séjour à un moment crucial,  à propos duquel il avait publié  Mon séjour chez les nazis (éditions du Caire, 1941, 116 p). La réédition de son court récit qui vient d’être réalisée par les éditions Nouveau monde (208 p, 17,90 €) est encadrée par une présentation critique  d’Olivier Wieviorka, Nicolas Patin et Frédéric Sallée. Géraud Jouve se fait ici le précieux observateur du quotidien du peuple allemand comme le portraitiste de ses dirigeants en vue (Hitler, Goering, Rosenberg, Streicher, Ribbentrop). Parfois moins pertinent que celui des diplomates étrangers, notamment sur la spécificité du national-socialisme, son témoignage ne manque pourtant pas de lucidité sur l’antisémitisme pathologique, sur l’omniprésente Gestapo et sur la subtile propagande du régime orchestrée en direction de l’Angleterre par Ribbentrop et en direction de la France par Abetz. Beaucoup d’anecdotes rendent pour le lecteur ce séjour aussi intéressant que rétrospectivement glaçant. Au-delà de sa valeur historique, ce livre dévoile entre les lignes un auteur, fils de paysans pauvres, au destin exemplaire. Ambassadeur de France, il fut aussi député du Cantal de 1946 à 1951.

◄ Dans son livre En bande organisée : Mitterrand, le pacte secret (éditions Albin  Michel, 273 p., 22 €), le journaliste Sébastien Le Fol raconte l’épopée collégiale qui conduisit François Mitterrand au sommet de l’État : “un cas sans équivalent dans l’Histoire de France”, selon La Montagne. L’éditeur présente le livre ainsi : “D’une discrète pension religieuse aux fastes de l’Elysée, Sébastien Le Fol nous raconte comment un clan, après mai 1981, a tiré les ficelles de la politique et des affaires pendant quinze ans, héritage qui reste largement d’actualité. François Mitterrand, Pierre de Bénouville, éminence grise de Marcel Dassault, André Bettencourt, ministre et deuxième fortune française par sa femme et François Dalle, longtemps P-DG de L’Oréal : l’ambition toute balzacienne de cette bande, soudée par la guerre, le passage à Vichy, puis la Résistance, a quelque chose de fascinant. Ces quatre mousquetaires n’ont cessé de se faire la courte échelle. Et ils ont tout partagé : l’argent, l’amour, le pouvoir. Les secrets aussi. Au terme d’une exceptionnelle enquête, l’auteur décrypte l’itinéraire invraisemblable de l’ancien président – de l’extrême droite à l’union de la gauche – dévoilant ainsi la face cachée d’un système sur lequel on croyait tout savoir”. Sébastien le Fol a présenté son livre au Petit théâtre impérial de Vichy. La veille, il s’était rendu au Centre culturel de Nizerolles, la commune  dans laquelle il a passé sa jeunesse.

• Dans son roman La biographe ordinaire (éditions Edilivre, 364 p., 22 €), Élisabeth Delaygue raconte 50 ans de la vie d’Anaruby qui emmène le lecteur dans sa quête d’hier et de demain, dans un présent jamais apaisé. Métissage et abandons sont deux thèmes chers à l’auteure, néo-Vichyssoise , qui a dédicacé ce livre le 24 juin à la librairie À la page.

• Olivier Maurel a dirigé la Centrale de Moulins-Yzeure de 1997 à 2002. De cette  expérience,  il avait tiré un livre intitulé  Le taulier, confession d’un directeur de prison  (éditions J’ai lu, 2012, 246 p., 6 €) . Depuis le 1er juillet, il occupe les fonctions de secrétaire général de la préfecture de l’Allier.

HOMMAGE

• PIERRE CABANES (1930-2023)

ÉPIGRAPHISTE ET HISTORIEN

• Pierre Cabanes, épigraphiste et historien, est décédé le 13 juin à Clermont-Ferrand, dans sa 93ème année. Né au Puy-en-Velay, le 23 décembre 1930, il avait été   professeur d’histoire de l’Antiquité à l’université Paris X-Nanterre, où il a achevé sa carrière qu’il  avait débutée à Nantes. Il avait soutenu une thèse de doctorat, préparée à partir de 1965 sous la direction de Pierre Lévêque. Elle portait sur  l’Épire, de la mort de Pyrrhus à la conquête romaine (272-168 av. J.-C.). En 1969, il avait rejoint la faculté des lettres de Clermont-Ferrand, où il avait succédé à Claude Mossé, professeur d’histoire grecque. Doyen de la faculté de 1974 à 1977, il fut ensuite le premier président de l’université Clermont-Ferrand II, entre 1977 et 1982.

• Il avait aussi été le fondateur, en 1992,  de la Mission archéologique et épigraphique française en Albanie. Plusieurs archéologues et historiens l’avaient sollicité pour prendre la co-direction du chantier d’Apollonia d’Illyrie où une équipe française, dirigée par l’archéologue Léon Rey, avait déjà conduit des fouilles qui avaient été interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Il avait  également présidé la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’Université.

• Ses publications portent sur la Grèce du Nord et l’Illyrie méridionale et leurs spécificités politiques, sociales et culturelles,  notamment sur des questions telles que les  procédures d’affranchissement, la place des femmes dans la société, les questions religieuses ou encore  l’économie de la transhumance. Pierre cabanes a été à l’origine d’un monumental Corpus des inscriptions grecques d’Illyrie méridionale et d’Épire, dont la publication commencée en 1995 ne s’est achevée qu’en 2020. Auteur de nombreux ouvrages savants sur les Illyriens ou l’histoire de l’Épire, il a dirigé aux Éditions du Seuil la collection  Nouvelle histoire de l’Antiquité, ainsi qu’une Histoire de l’Adriatique, traduite dans de nombreuses langues. Ses quelque 150 articles scientifiques sont en cours de publication par l’École Française d’Athènes dans un volume spécial du Bulletin de correspondance hellénique.

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• CÉCILE COULON, PRÉSIDENTE

DU PRIX LANDERNEAU 2023

• La 8ème  édition du prix Landerneau des lecteurs sera présidée par la romancière, poétesse, éditrice et chroniqueuse Cécile Coulon. Elle sera entourée d’un jury composé de 200 membres, choisis pour leur “appétence littéraire”, ainsi que de Michel-Édouard Leclerc, président du groupe E. Leclerc. Créés en 2008, les 4 prix Landerneau célèbrent tour à tour un album jeunesse, un roman, un polar ainsi qu’une bande dessinée. En plus de la dotation liée aux prix, les lauréats  bénéficient d’une mise en avant de leurs ouvrages dans le réseau des magasins Leclerc.

• Le prix devant être décerné à Paris, le 25 octobre,  les jurés auront donc jusqu’à e mois pour lire les quatre romans finalistes, tous publiés entre le 15 août et le 1er octobre et choisis par les libraires des 225 espaces culturels Leclerc. Douze des jurés seront ensuite tirés au sort pour assister à la journée de délibération et à la remise du prix dotée de 10 000 €. En 2022, c’est Emmanuelle Bayamack-Tamn qui avait été la lauréate pour son roman La Treizième heure (éd. P.O.L).

• Née en 1990, à Clermont-Ferrand, Cécile Coulon, qui est par ailleurs chroniqueuse pour l’édition dominicale de La Montagne,  a débuté sa carrière littéraire à l’âge de 16 ans. Son troisième roman, Le roi n’a pas sommeil (éditions Viviane Hamy) a été  récompensé par le  prix Mauvais Genres en 2012. Elle a également obtenu  le prix des Libraires 2017 pour Trois saisons d’orage (éditions Viviane Hamy) et le prix littéraire du Monde en 2019 pour Une bête au paradis (éditions L’Iconoclaste). Son dernier roman, Seule en sa demeure (éditions L’Iconoclaste, 2021), s’est vendu à près de 48 000 exemplaires. Depuis 2018, elle est aussi une auteure de poésie. Son recueil de poèmes intitulé  Les Ronces (éditions Le Castor astral) lui a valu le prix Guillaume-Apollinaire. Enfin, elle est éditrice chez L’Iconoclaste et  elle anime depuis 2022, l’émission La Source sur France Inter.

• PRIX ALEXANDRE VIALATTE 2023

DIX AUTEURS EN LICE

• Depuis 1991, le prix Alexandre Vialatte, désormais  organisé conjointement par le journal La Montagne et la société des Hôtels littéraires, vise à “récompenser un écrivain de langue française dont l’élégance d’écriture et la vivacité d’esprit soient source de plaisir pour le lecteur”.

• C’est en 2011 que  ce prix littéraire a été relancé en 2011, à l’initiative du quotidien régional,  en hommage à celui qui fait partie de ses chroniqueurs historiques. Alors qu’il était Initialement remis à Paris, il est revenu, depuis quelques années, en Auvergne, après le partenariat conclu avec  la Société des Hôtels littéraires et l’Hôtel Alexandre Vialatte, situé place Delille, à Clermont-Ferrand. Pour cette nouvelle édition, le jury qui compte 8 membres a été en partie renouvelé. La famille de l’écrivain est représentée par  Claudette Vialatte, épouse de Pierre Vialatte, fils d’Alexandre Vialatte. Outre Philippe B. Grimbert, lauréat du prix 2022, les autres jurés sont Jacques Letertre, président de la Société des Hôtels littéraires et de l’Hôtel Alexandre Vialatte, à Clermont-Ferrand,  Patrick Besson, journaliste et écrivain, Astrid Eliard, romancière et essayiste, Hervé Gaymard, ancien ministre et grand admirateur de Vialatte, Jean Brousse, éditeur et Vincent Garnier, directeur général de Clermont Auvergne Tourisme,.

 • Fin juin, le jury a dévoilé une première sélection de 10 livres  parmi ceux qui avaient  été proposés par les maisons d’édition. Selon  David Ducreux, nouveau secrétaire général du prix et ancien responsable des relations presse des éditions Gallimard, “c’est une liste très ouverte  avec des auteurs débutants ou confirmés, des hommes ou des femmes publiés  dans des maisons d’édition très importantes ou plus confidentielles, mais qui représentent bien ce qui peut se faire aujourd’hui”.  C’est ainsi que le primo-romancier Julien Leschiera (libraire à Clermont-Ferrand) se retrouve face à des auteurs  plus expérimentés comme Christine Montalbetti ou Christian Authier.

• La sélection comporte les ouvrages suivants : Christian Authier, Poste restante, éditions Flammarion – Clément Bénech, Un vrai dépaysement, éditions Flammarion – Jean-Hubert Gailliot, Le pickpocket des Champs-Elysées, éditions de l’Olivier – Philippe Lacoche, Les Ombres des Mohicans, éditions du Rocher – Tiphaine Le Gall, Le Principe de réalité Ouzbek, éditions La Manufacture de livres – Julien Leschiera, Mes vies parallèles, éditions Le Dilettante – Christine Montalbetti, Le Relais des Amis, éditions P.O.L. – Laurine Roux, Sur l’épaule des géants, éditions du Sonneur – Laura Ulonati, Double V, éditions Actes Sud – Camille de Villeneuve, Le dernier torero, éditions Gallimard.

• Une 2ème sélection sera dévoilée à la rentrée de septembre et il faudra attendre le 6 octobre pour connaître le nom de celle ou de celui  qui succédera à  Philippe B. Grimbert, prix Alexandre Vialatte 2022 pour  La revanche du prépuce (éditions le Dilettante). Dès le lendemain on pourra la ou le rencontrer au Salon du livre de Royat – Chamalières. Pour mémoire, ce prix est traditionnellement doté de 6.105 €, un montant qui ne doit rien au hasard… C’est  la somme de la longueur du fleuve Congo (4.640 kilomètres) et de la hauteur du Puy de Dôme (1.465 mètres).

L’ACTU DES ÉDITEURS

HOMMAGE

• JEAN-PIERRE PETIT (1945-2023)

 TROIS DÉCENNIES AU SERVICE DES LETTRES BOURBONNAISES

• Avec la disparition de Jean-Pierre Petit, au terme d’une brève mais cruelle maladie, le monde des Lettres, des Arts et du  Patrimoine  en Bourbonnais vient de perdre l’un de ses plus fidèles serviteurs. En 1984, c’est lui qui avait fait renaître la revue trimestrielle Les Cahiers Bourbonnais, après le décès de leur fondateur, Marcel Genermont (1891-1983). Contre vents et marées, pendant 32 ans et au fil de 127 numéros, auxquels il faut ajouter  6 numéros hors-série thématiques, il avait réussi non seulement à maintenir la revue, mais aussi à la développer et à attirer de nouveaux auteurs et lecteurs. Les Cahiers avaient ainsi pu franchir le cap de leur demi-siècle d’existence en 2006. 

• À cette activité, il avait ajouté celle d’éditeur, permettant  la parution de près de 300 ouvrages. Les Cahiers Bourbonnais avaient cessé leurs activités en 2016, avec la publication d’une numéro spécial comportant la table des Cahiers bourbonnais couvrant la période 1996-2015. Elle avait été  établie, comme les deux précédentes, par Maurice Sarazin.

• Jean-Pierre Petit, féru d’histoire, de patrimoine et d’art en Bourbonnais, avait également été membre de l’Académie du Vernet, une institution qu’il a présidée de 2008 à 2017. D’autres associations ont eu l’honneur de le compter dans leurs rangs. En présence d’une assistance nombreuse, ses obsèques ont été célébrées le 21 juillet,  en l’église Saint-Jean-Baptiste de Charroux. Vu du Bourbonnais, dont il avait encouragé la création en juillet 2016, et dont il était un lecteur attentif, a choisi de lui rendre un hommage particulier en lui dédiant un article qui retrace son parcours.

• RENTRÉE LITTÉRAIRE D’AUTOMNE

UNE BAISSE DU NOMBRE DE TITRES QUI SE CONFIRME

• La baisse se confirme en 2023… Pour la deuxième année consécutive, le nombre de parutions annoncées pour la traditionnelle rentrée littéraire d’automne devrait être largement inférieur à 500.

Les Rentrées littéraires depuis (Livres-Hebdo.fr)

• Selon la revue professionnelle Livres-Hebdo, qui consacre un numéro à cette rentrée, 466 romans arriveront en librairie, entre la mi-août et octobre. Dans le détail, on devrait compter 321 romans français, dont 74 premiers romans, et 145 ouvrages d’auteurs étrangers. C’est une baisse globale de 5% par rapport à la rentrée 2022 où l’on avait compté 490 titres. La baisse la plus forte (- 18%) concerne les  premiers romans, alors que le nombre de romans étrangers reste stable. La baisse est encore plus spectaculaire si l’on remonte aux années 2010 (701 titres) et 2011 (654 titres).

• Dans son éditorial, intitulé Rentrée durable (Livres-Hebdo – n° 27), Jacques Braunstein écrit : “Je vous parle d’un temps que les moins de quarante deux ans et demi ne peuvent pas connaître, un temps de la fin du XXè siècle où les rentrées littéraires comptaient moins de 500 romans. C’était déjà pas mal et la presse affirmait déjà que c’était trop. Pourtant, les chiffres se sont ensuite emballés, pour atteindre 711 romans en 2010. Puis les choses se sont un peu calmées. Pas d’effondrement, mais un repli en bon ordre impulsé lorsque les éditeurs  ont constaté qu’ils étaient chaque automne plus nombreux à ne pas rencontrer leur public. En 2022, on est passé sous la barre  des 500 romans, 490 exactement. Et cette année, Livres-hebdo  décompte 466 romans à paraître de fin août à début octobre”. Pour Jacques Braunstein, l’inflation et le renchérissement du papier, joints à une volonté  de contenir les frais sont autant d’éléments qui expliquent ce recul : “Les éditeurs se veulent mesurés, sans se montrer frileux”. Et d’ajouter que “la plupart des acteurs littéraires pensent qu’un peu moins de romans, c’est avant tout l’occasion de mieux les éditer, de mieux les accompagner et de mieux les faire connaître”… Et d’éviter que nombre d’entre eux ne finissent au pilon.

• Parmi les romans français, on retrouvera quelques “locomotives” avec des auteurs habitués des best-sellers tels que Laurent Binet, Eric Reinhardt, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt ou encore Carole Fives. Du côté des romans étrangers,  figurent plusieurs plumes  de renommée mondiale, comme Karl Ove Knausgaard, Joyce Maynard ou Salman Rushdie.

• LES ÉDITIONS LA POULE QUI POND

UN APPEL À L’AIDE QUI A ÉTÉ ENTENDU

• Comme nombre de  petits éditeurs, les éditions La Poule qui pond, créées en 2004 par le Clermontois Valentin Mathe  et spécialisées dans les livres  jeunesse, ont traversé au printemps dernier une crise financière aussi grave que  profonde. Au point que leur disparition a même pu être envisagée.  Entre la flambée des prix du papier et celle des transports, ajoutées à la disparition de l’imprimeur installé en Ukraine et au remboursement des aides Covid, la crise couvait depuis deux ans.

• Pour se sortir de cette très mauvaise passe et éviter d’avoir à mettre la clé sous la porte, La poule qui pond a lancé un appel à la solidarité, le  22 juin dernier. Sur les réseaux sociaux sa vidéo postée a atteint les 200 000 vues et elle a permis de vendre de nombreux Packs de soutien, via son site internet. De quoi envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité et d’ espoir. On peut bien sûr continuer à soutenir l’éditeur.

• LES ÉDITIONS FATON ET LA REVUE ARCHÉOLOGIA

CHANGENT DE PROPRIÉTAIRES

• Si vous vous intéressez à l’histoire en général et à l’archéologie ou au patrimoine en particulier, vous connaissez très certainement les éditions Faton, structure indépendante et familiale basée à Dijon (7 M€ de CA et 43 salariés). C’est dans cette ville qu’elles ont été fondées en 1964 par Louis Faton (1924-2016) et, depuis son décès, elles sont dirigées par sa fille, Jeanne Faton. Elles publient une dizaine de revues d’art et d’archéologie, parmi lesquelles  Archéologia  et L’objet d’art, auxquelles il faut ajouter une dizaine d’autres  revues et titres pour la jeunesse, comme  Arkéo, Histoire Junior, Cosinus, Virgule, Le Petit Léonard, Olalar, ainsi qu’un magazine de sport, Sport & Vie. Les éditions Faton ont aussi à leur actif de  nombreux catalogues d’expositions et de musées qui s’ajoutent aux  250 monographies éditées par le département Beaux-livres  et qui constituent de véritables références pour le monde enseignant.

• C’est cet ensemble qui après rachat,  va passer sous le contrôle du groupe Pidevmedias,  lui-même actionnaire majoritaire du groupe Valmonde, lequel publie le très controversé hebdomadaire d’opinions Valeurs Actuelles.  Jeanne Faton devrait toutefois rester à la tête  de l’entreprise et de ses équipes. Pidevmedias a annoncé se réjouir “d’accueillir en son sein une maison d’édition dont les treize titres presse adultes et jeunesse constituent des marques de référence, sans équivalent dans le domaine de l’archéologie, des beaux-arts, des arts décoratifs et des métiers du livre, recherchées pour la qualité de leur contenu et de leurs contributeurs”.

L’ACTU DES LIBRAIRES

• LE DÉPARTEMENT DE L’ALLIER (ENCORE) ABSENT

DU TOP 400 DES LIBRAIRIES FRANÇAISES

• Comme elle fait chaque année, la revue Livres-hebdo – Le Magazine (n° 33 – Juillet-août) a publié son 19ème classement des 400 premières librairies françaises, établi en fonction de leur chiffre d’affaires : “ Si l’année 2022 semble en pente douce par rapport à une année 2021 trépidante, il ne faut pas s’alarmer de la baisse parfois signifiante  de certains chiffres d’affaires, mais plutôt se réjouir des beaux résultats de certains secteurs”, écrit en introduction  Marie Fouquet.  

• Entre la première (Gibert Joseph Boulevard à Paris avec 36,02 M € de chiffres d’affaires livres) et la 400ème (librairie du Musée de Cluny, avec 397 761 €), on ne trouve aucune librairie bourbonnaise, que ce soit à  Moulins,  à Vichy ou  à Montluçon. Il faut regarder du côté des départements voisins (voire un peu plus loin encore)  avec, en 20ème position Les Volcans d’Auvergne, à Clermont-Ferrand (6,32 M € de CA livres, 45 salariés, 77 000 titres en rayon). Une belle réussite quand on sait que la librairie aurait pu disparaître, il y a quelques années, si elle n’avait été reprise en coopérative par une partie du personnel. À LimogesPage et Plume (3 M € , 17 salariés, 38 000 titres) et  Anecdotes (2,22 M €, 11 salariés) se classent respectivement 55ème et 93èmeEsprit BD (Clermont-Ferrand) figure en  164ème position (1,33 M €, 6 salariés, 20 000 titres), loin devant le Cyprès – Gens de la lune à Nevers (195ème place, 1,05 M€,  7 salariés, 30 000 titres). Momie Clermont-Ferrand figure à la 219ème place (962 000 €, 9 salariés, 13 500 titres. Quant au département du Cher, il pointe  en  315ème position, avec   Librairix, à Bourges (623 856 €, 5 salariés, 10 000 titres).

L’ACTU DES BIBLIOPHILES

• UNE NOUVELLE VENTE DE GUIDES ROUGES MICHELIN

AU CASINO DE ROYAT, LE 20 JUILLET

• Chaque été, la grande vente aux enchères d’objets estampillés Michelin, à Clermont-Ferrand,  met en valeur les célèbres guides rouges publiés par la firme clermontoise depuis 1900.  C’est à chaque fois l’occasion de battre de nouveaux records au point qu’en deux décennies la cote  du Guide Michelin 1900 a quintuplé en  passant de 5 500 à 28.000 €. En 2022, un guide de 1904 avait même  battu un record mondial en grimpant à 47 000 €, après qu’un guide identique, mais en moins bon état, eut été adjugé 33 000 €, l’année précédente. La vente programmée le 20 juillet, au casino de Royat, a tenu ses promesses en confirmant que le guide rouge est bien devenu un objet de bibliophilie et qu’il ne se limite plus au cercle des férus de gastronomie.

• Les enchérisseurs ont pu s’affronter  avec la mise en vente d’une collection de 80 guides rouges couvrant la période 1900-1990. C’était une première depuis quinze ans et l’ensemble  qui avait appartenu à un chef étoilé,  a été proposé en un seul lot, qui est finalement parti à 35 000 € (hors frais). Pour Pierre-Gabriel Gonzalez, consultant de la vente et grand spécialiste des objets et guides Michelin,  « C’est vraiment un record. Le précédent datait d’il y a quinze ans, avec une vente à 20.000 €. Cela confirme que les guides Michelin tiennent la cote et suscitent toujours beaucoup d’engouement. »

• Autre pièce remarquable proposée, un guide 1900, vendu seul est grimpé jusqu’à  27.000 €. Dans  un état de fraîcheur remarquable, il avait été découvert  dans le grenier d’un château auvergnat. Pour acquérir un guide de couleur jaune, version Espagne et Portugal, datant  de 1910, un amateur n’a pas hésiter à débourser 9 000 €.  Enfin, un guide  1939, sous  couverture orange et dans sa version américaine de 1944, s’est vendu 4 400 €. Un prix qui s’explique par son histoire singulière : pour aider ses officiers à se repérer dans leurs déplacements en France, lors de  la Libération, l’armée américaine avait republié et distribué la dernière édition du guide Michelin – celle d’avant-guerre. Cet ouvrage avait l’avantage de comporter des cartes routières précises.

• Au-delà des guides, la vente proposait de nombreux autres objets Michelin dont une très rare ardoise portée par un Bibendum et datant des années 1920/1930. Il y en avait pour toutes les bourses puisque, sur les 234 lots mis en vente,  une centaine a été adjugée entre 20 et 40 €.

L’ACTU DES MEDIAS

• 3  ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES BOURBONNAIS

PARMI LES 9 LAURÉATS DU CONCOURS MÉDIATIKS 2023

• Chaque année,  l’académie de Clermont-Ferrand organise un concours baptisé Médiatiks ouvert à tous les médias des écoles, collèges et lycées dont le contenu est produit par les élèves. Il concerne les journaux imprimés, les sites d’informations et blogs, les radios et webRadios, ainsi que les réalisations vidéo et webTV. Cette année, pour décerner ses 7 prix, le jury, composé de professionnels des médias et de membres du Pôle EMI (éducation aux médias et à l’information) de l’académie a dû choisir entre les 23 établissements scolaires  qui avaient fait acte de candidature.

• Parmi les lauréats, figurent trois établissements bourbonnais. Dans la catégorie Journaux écoles, c’est   Le P’tit Berthelot de l’école Michelet-Berthelot de Saint-Pourçain-sur-Sioule, déjà lauréat académique en 2021 et 2022 et  lauréat national en 2021, qui a été distingué. Le P’tit Berthelot, réalisé par  de la classe de CM2, sous la direction de Karine Guittard, a de nouveau “ surclassé tous ses concurrents par la richesse des sujets, la diversité des formats journalistiques, la mise en page rigoureuse et l’implication des élèves”.

• Pour la catégorie radio collèges, c’est Le dindon sceptique du collège Les Chenevières de Jaligny-sur-Besbre (Allier) qui l’a emporté. Cette radio a  su convaincre le jury par “le dynamisme de ses jeunes journalistes et le ton plein d’humour de ses chroniques”.

L’équipe de Péron TV – Cérilly (photo Hervé Chellé)

• Dans la catégorie webTV collèges,  Péron TV du collège François-Péron à Cérilly a, de nouveau, été distingué. Depuis plusieurs années, Péron TV a raflé de nombreux prix, aussi bien ceux du concours Médiatiks (prix académique en 2020, 2021, 2022, prix Coup de cœur du jury national en 2021), que ceux des concours Europorters (premier prix en 2022 et en 2023), ZéroCliché (finaliste en 2023) et  Arte Reportage (premier prix en 2021, deuxième prix en 2022 et 2023)… La qualité visuelle et journalistique des sujets a  été grandement appréciée par le jury académique et par le jury national, qui lui a donné son prix Coup de cœur 2023.

Le Dindon sceptique (Jaligny-su-Besbre))

• Dans les autres catégories, ont été primés : Le p’tit monde de Blaise du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand ex-aeqou avec L’oeil de Fénelon du lycée Fénelon de Clermont-Ferrand (journaux – lycées), L’écho du buisson de l’école Ferdinand-Buisson à Clermont-Ferrand  (radio écoles), Radio Cham du lycée Valéry-Giscard-d’Estaing de Chamalières ex-aequo avec  Les plumes d’Émile du lycée Émile-Duclaux à Aurillac  (radio lycées) et enfin LDV médias du lycée Léonard-de-Vinci à Monistrol-sur-Loire (webTV lycées). Déjà primée en 2022, c’est la seule TV lycéenne de France qui soit autorisée  à émettre sur la TNT.

• EN MEILLEURE SANTÉ FINANCIÈRE…

MAIS PAS TOTALEMENT RÉTABLIE

• En introduction à son n° 147, le magazine La Galipote qui se définit depuis plus de quarante ans comme un média critique et indépendant en Auvergne, n’hésitait pas à s’interroger sur son avenir, au point de poser la question brutale : “Le n°147 sera-t-il le dernier d’une longue histoire ?”… Fin juin, sur son site Internet, on a pu lire quelques nouvelles, en partie rassurantes. En partie seulement : “Si les finances de l’association se sont assainies ces dernières semaines, le cap de la fin de trimestre reste délicat à franchir, d’autant que La Galipote n°148 ne sera pas parue à cette date… Toujours en cause les arriérés de cotisations Urssaf  liés à la période Covid”. Une partie a pu être soldée par les aides des lectrices et lecteurs qui ont été plus de 120 à répondre à l’appel à l’aide. Quelque 10 000 € ont été collectés, avec un don moyen de 85 €. L’élan de solidarités’est aussi traduit par une augmentation du nombre d’abonnements, ainsi que par des propositions de travaux d’imprimerie et des commandes de livres à compte d’auteur. Actuellement, l’équipe travaille à la réalisation d’une vingtaine d’ouvrages dont cinq sont déjà parus à ce jour… Bientôt sept !”

 • L’article mentionne deux autres éléments positifs. D’abord, un reportage diffusé par France 3 Auvergne sur les difficultés de La Galipote qui  “a éveillé l’attention des responsables Urssaf qui semblent être intervenus pour modérer l’attitude des huissiers auxquels ils avaient fait appel.  Cependant l’affaire est loin d’être réglée dans la mesure où ceux-ci exigent que l’association verse 4 400 € sur deux mois consécutifs !… Ce qui est hors de portée de la structure.” Ensuite, une bonne nouvelle du côté de la diffusion, le n° 146 s’étant écoulé à 4 000 exemplaires, “ ce qui en fait la seconde vente dans l’histoire du journal, après quarante-quatre ans d’existence”.

• Conclusion de l’équipe de La Galipote : “ Désormais l’avenir de votre journal bien aimé reprend quelques couleurs, mais pour surmonter les échéances de la période estivale, La Galipote continue d’avoir besoin de votre soutien financier… Plus que jamais nous comptons sur vous !”. D’où un renouvellement de l’appel à soutien.

PASSAGE EN REVUE(S)

• TERRE DES BOURBONS

(n° 29 – Été 2023)

• Le “Magazine bourbonnais d’exploration locale”  vient de publier son numéro d’été (n° 29 – Juin – juillet-août). Au sommaire : Belle demeure bourbonnaise : le château de Verseilles, la maison forte – Sport : Le Bourbonnais et le Tour de France – Écho business en Bourbonnais : Hervé Barnichon, une vie sur les toits – L’écrin CNCS – Les audacieux en Bourbonnais : Top chef, Jean Covillault, tombé dans la passion magique – Notre histoire en Bourbonnais : Souvigny et l’esprit médiéval de la Foire – Curiosités en Bourbonnais : Le musée du lavage et du repassage – Quelle culture en Bourbonnais : Josette Bournet, la couleur sans concession – Initiatives inspirées : Tronget en fête : le bocage s’illumine – La liste de nos envie Bourbonnaises ( 68 pages, illustrations en couleur, 7 €).

• LA GALIPOTE

(n° 147 – HIVER – PRINTEMPS 2023)

• Au sommaire du n° 147 (hiver – printemps 2023) : S.O.S. Galipote… Le n°147 sera-t-il le dernier d’une longue histoire ? – Revelha te !… Elle est pour toi cette complainte, toi l’Auvergnat…-  Mega-entretien… avec la députée LFI Marianne Maxim, élue de la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme (Clermont-Ferrand/Cournon) – Des lentilles et des ânes… Lolo W., le motocross et l’autruche !  – Raillerie sans humour… Liaison ferroviaire Clermont-Ferrand/Saint-Etienne: la ligne dévoyée ! – Roues libres… Pedalo ergo sum !  – Déminage humanitaire… Un ’’cinq étoiles’’ pour mineurs étrangers non accompagnés.  –  Alpha Oumar Diané: ’’Ce n’est pas parce qu’on est migrants qu’on est des délinquants’’.  Récré… Tweets et fable de ma fontaine – Lieu cult’… A Flayat (23), un ’’Café de l’Espace’’ ouvert au monde.  – Lieu cult’… ’’Basa Duo’’ a transporté Flayat en Afrique. – Auvernha/Oc… Istòria de la lenga occitana (2) : de la Revolucion de 1789 a auei.-  Hum(!)our… et crobards sur l’actu. – Chraz en phrases avec l’actu… Hello, happy homo-galipotus !  – Lithium… En Auvergne aussi, le terrain est diablement miné. – Les affaires qui galipotent… Cisternes-la-Forêt : madame le maire s’explique ! – H2 os à ronger… Un cas d’eau trop bien emballé. – Elections municipales de 1945… Dans le Puy-de- Dôme comme partout en France, pour la première fois les femmes ont le droit de vote ! – Ils ne sont plus que des noms de rues… Gabriel Péronnet (1919-1991), un centriste à la sauce bourbonnaise. – Archéologie livresque… ’’Notice sur l’ancien royaume des Auvergnats et sur la ville de Clermont-Ferrand’’ d’Antoine Delarbre (1805). Treizième épisode. – Auvernha/Oc (bis)… Vida distimborlada. – Livres en pâture… Parus aux éditions La Galipote, mais aussi ailleurs… Courriers, courriels… Ils nous ont écrit et on les en remercie.

• LA BOUINOTTE,

LE MAGAZINE DU BERRY

(n° 164 – Été 2023)

La Bouinotte, le magazine du Berry (Été 2023, n°164) s’ouvre sur un dossier intitulé Berry & guerre de Cent Ans. Il comporte vingt  pages d’enquête historique sur les épisodes et personnages marquants de la guerre de Cent Ans en Berry. De cette période tumultueuse, l’Indre et le Cher ont hérité d’un riche patrimoine qui est aujourd’hui au cœur de nombreuses initiatives. Autres articles : La “colo” de Péronne : en 1953 naissait la  colo de Péronne  qui a accueilli, entre les vignes et les collines du Mâconnais quelque 20 000 jeunes Berrichons du Cher. L’aventure continue, portée par une association portée par un principe : les vacances pour tous ! – Du neuf chez les Linard :  à  27 et 32 ans, Charlotte Collet et William Rouget ont acheté la Cathédrale de Jean Linard, près de La Borne, dans le Cher. Pour la sauver. Restaurer l’œuvre, transmettre son histoire, en vivre en lui imaginant une vocation nouvelle – La Fête de l’eau : de 1930 et 1985, la Fête de l’eau a attiré chaque été à Palluau des milliers de spectateurs, venus s’émerveiller devant les barques féériques mises à l’eau sur l’Indre pour l’occasion. Portfolio –  Maurice Sand, ethnographe : le fils de George Sand a peint le Berry avec autant de tendresse que de justesse. En cette année du bicentenaire de la naissance de Maurice Sand, La Bouinotte s’intéresse à l’œuvre de cet ethnographe amoureux du Berry et de ses “petites gens ” – Le collège de Lourdoueix revit : l’ancien collège religieux de Lourdoueix-Saint-Michel attira durant un siècle des élèves venus de toute la France. Il y a un an, il a été transformé en gîte de groupe. Récit d’une renaissance…

MASSIF CENTRAL

(n° 147 – Été 2023)

À LA DÉCOUVERTE DES RICHESSES DE L’AUBRAC

• Partir à la découverte de l’Aubrac et de ses richesses parfois insoupçonnées, c’est ce que propose, entre autres,  le numéro d’été du magazine trimestriel Massif Central (n° 147, 132 pages, 9,90 €). Aux confins des départements de la Lozère, du Cantal et de l’Aveyron, l’Aubrac livre ses atouts. Pas besoin d’aller au bout du monde pour s’évader et savourer ce sentiment de liberté qui nous est cher. C’est l’impression qu’on a en plongeant son regard dans les paysages de ce territoire où se succèdent vallées, lacs et tourbières façonnés par les éléments. Au fil des pages, le magazine détaille les trésors incontournables de l’Aubrac à l’image du château de la Baume, surnommé le Petit Versailles du Gévaudan, ou de la cascade du Déroc, peut-être la plus célèbre du plateau située à 3 kilomètres du village de Nasbinals.

• Paradis pour les marcheurs, le territoire est considéré comme l’une des plus célèbres portions du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. C’est aussi une terre fertile où s’épanouissent les passionnés comme le chef d’Aumont-Aubrac Cyril Attrazic, qui a reçu cette année une deuxième étoile au Guide Michelin, ou le collectionneur Raymond Capoulade qui expose ses souvenirs dans un vaste cabinet de curiosités. La gastronomie locale et les meilleurs spots de balades pour les sportifs figurent également en bonne place pour compléter le portrait de ce territoire qui attire de plus en plus de visiteurs en quête d’authenticité.

• Au-delà de l’Aubrac, le magazine s’intéresse aussi à d’autres territoires. En Haute-Loire, il invite à se plonger dans les coulisses d’une création artistique qui donne la parole aux arbres. Dans la Loire, la souffleuse de verre Florence Lemoine ouvre les portes de son atelier. Dans le Cantal, La Petite Grange, restaurant gastronomique tout juste récompensée d’un Bib Gourmand par le guide Michelin, invite à la gourmandise. Dans le Puy-de-Dôme, alors que le peloton du Tour de France se rapproche de plus en plus de l’Auvergne où il s’installera pendant quatre jours, du 9 au 12 juillet prochains, Didier Cros raconte son ascension à vélo du col de la Croix Saint-Robert au départ du Mont-Dore. Le tout accompagné, comme d’habitude, d’une très riche iconographie.

• PAYS DU LIMOUSIN

(n° 114 – Juillet-août – septembre)

• Fondé en 2002 et publié jusqu’à présent  par PBC éditions, le magazine Pays du Limousin (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne) semblait à l’arrêt après la parution du n° 113 (novembre 2022). Depuis, il a été repris par le groupe Centre France (La Montagne, le Populaire du Centre), comme cela avait été le cas, il y a quelques années pour Massif Central Magazine. Le rythme de parution est désormais trimestriel. Il reste consacré au patrimoine, à l’histoire et à l’art de vivre dans le Limousin et  propose ainsi de découvrir les richesses et secrets des départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne. Comme dans la version précédente, on y trouvera toujours des dossiers spéciaux, un agenda, des enquêtes et reportages, des propositions de randonnées et des idées de balades. Le tout abondamment illustré en couleur. Le magazine est disponible dans les kiosques et sur abonnement sur le site de Centre-France.

• Au sommaire du n° 114 (juillet – août – septembre) : Dossier : Où trouver la fraîcheur ? Vassivière – Bort-les-Orgues – Bournazel – Saint-Pardoux – Viam – Saint-Hilaire-les-Places – La Triouzoune –  Brive : le nouvel écrin du musée Labenche – Pompadour : La piste aux étoiles – Le Dorat : À la recherche du patrimoine caché – Turenne : Rencontre au château – Felletin : Laine, granit et diamants –  Les bons plans randos – Agenda de l’été…

• CHOISIR LA CREUSE

UN HORS SÉRIE DE LA MONTAGNE

POUR Y VENIR, Y VIVRE, Y RESTER

• Montrer ce que le territoire creusois  fait de mieux, dans de nombreux domaines…C’est l’objectif que s’est fixé le Conseil départemental de la Creuse, en partenariat avec  des journalistes de La Montagne, en publiant un hors série intitulé Choisir la Creuse (82 p,  illustrations en couleur, 9,90 €). Entre témoignages et informations pratiques, il se décline en trois grandes thématiques: “La Creuse, j’y viens”, “La Creuse, j’y vis”, “La Creuse, j’y reste”.

• Qu’ils émanent de Creusois, de néo-Creusois ou de simples amoureux de la Creuse,  les témoignages abondent pour  raconter leur attachement au département et leurs initiatives pour le faire vivre. Tourisme, sports, culture, technologies, entreprises, agriculture, transports, santé, sécurité, nature, éducation, petite enfance, immobilier, gastronomie sont autant de thèmes abordés au fil des pages. De quoi faire prendre conscience que  dans tous ces domaines, le département s’illustre par ses innovations, son accessibilité, et son cadre privilégié.

• Ce hors-série fourmille aussi d’informations pratiques pour ceux qui aimeraient s’y installer ou qui sont sur le point de le faire. On peut ainsi trouver une  carte des collèges, des crèches et des maisons d’assistantes maternelles, ou encore une  carte des tiers-lieux… Un hors-série qui permettra de gommer les idées reçues sur le département en démontrant  “pourquoi la Creuse est exceptionnelle, et pourquoi ceux qui y habitent l’aiment tant”.