EXPOSITIONS, HISTOIRE, PATRIMOINE, ARCHÉOLOGIE, ASSOCIATIONS CULTURELLES: N°25 (MAI – JUIN 2020)

 Cette rubrique fera  régulièrement l’objet de nombreux additifs et de mises à jour,  jusqu’au  30 juin 2020, en fonction de l’actualité, au rythme de la reprise progressive des activités culturelles,  après la paralysie quasi-totale provoquée par la pandémie de Covid-19. N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’information.

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 MISE À JOUR:   25 JUIN 2020

EXPOSITIONS

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• LES MUSÉES DÉPARTEMENTAUX

MIS À L’HONNEUR

TAN_17_une The Art newspaper, un des magazines anglo-saxons parmi  les plus réputés dans le domaine de l’art, a consacré un article à “l’essor numérique des musées français”. Le journal, qui dispose de rédactions à Londres et à New York, note que le  confinement  ayant coupé physiquement tous ces établissements de leur  public, il les a conduits à intensifier leur présence numérique. À côté des grands musées nationaux comme le Centre Pompidou ou le musée Marmotan – Monet, figurent les musées départementaux de l’Allier. Ils sont à l’honneur pour l’accent qu’ils ont su mettre  sur le numérique, depuis les premières mesures de confinement qui ont conduit à la fermeture de tous les musées et expositions.  Des efforts qui ont  permis à ces musées  d’élargir leur public. 

• Durant  plusieurs semaines, le Musée de l’illustration jeunesse et le Musée Anne-de-Beaujeu ont en effet doublé leurs publications sur Facebook, en participant notamment à l’offre numérique de la plateforme nationale #Culturecheznous lancée par le ministère de la Culture. L’objectif principal était de  donner envie aux gens de venir au musée dès la réouverture. 

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L’imagination des internautes était bien au rendez-vous

• Les résultats ont été au-delà des espoirs avec un  nombre de vues en hausse jusqu’à 50 %. C’est particulièrement le cas  pour le Mab dont certaines publications sur Facebook ont bondi de 1.500 à plus de 2.500 vues,

• Autre succès : les challenges hebdomadaires lancés par #TussenKunstenQuarantaine, qui consistaient à se mettre en scène à la façon d’une œuvre d’art des collections du musée. Ils  ont séduit de nombreux internautes, en particulier Bacchante et Dalila coupant les cheveux de Samson. On comprend aisément pourquoi, le confinement n’ayant pas stoppé la croissance capillaire. Et, cerise sur le gâteau, il y avait à la clef des entrées au musée ou des catalogues d’exposition à gagner.

• LES “PETITS MUSÉES” AUTORISÉS

À ROUVRIR DEPUIS LE 11 MAI

• Dans le cadre des mesures de déconfinement annoncées le 11 mai, seuls les  “petits musées” ont été  autorisés à rouvrir mais sous conditions. covid-19-ouverture-lieux-patrimoniaux-bibliUne notion que le ministre de la culture, Franck Riester a précisée :  “On veut limiter les déplacements, donc les petits musées et les monuments qui, de par leur type de fréquentation n’impliquent pas des déplacements importants en dehors d’un bassin de vie ou en dehors du département, pourront, s’ils respectent les conditions sanitaires, ouvrir à partir du 11 mai”. Parmi ces conditions figurent la désinfection régulière, la mise à disposition de distributeurs de gel hydro-alcoolique, la pose de cloisons en Plexiglas pour les employés, ou encore une signalétique pour le respect de la distanciation sociale, voire l’organisation des visites sur réservations. “C’est aux propriétaires de ces sites de voir s’ils sont en capacité de répondre aux préconisations sanitaires et s’ils correspondent aux critères dont je viens de  parler« , a ajouté le ministre.

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 • Concrètement, plusieurs musées bourbonnais et  des départements voisins qui  correspondent à la notion toute relative  de “petits musées ont pu   rouvrir progressivement, en mettant en application des mesures sanitaires strictes. Dès le 11 mai, il était à nouveau possible d’accéder au Musée de la Visitation à Moulins.  Pour le Musée de l’illustration jeunesse et le musée Anne-de-Beaujeu, la réouverture s’est faite  le mardi 2 juin. Le Centre national du costume de scène à Moulins (voir ci-dessous) les avait précédés  de deux semaines,  tandis que pour le Mupop à Montluçon, le public a été à nouveau accueilli dans la semaine du 25 mai.  Quant aux autres sites gérés par le département, la réouverture sera plus tardive, puisque  pour le château des ducs de Bourbon, la Malcoiffée à Moulins et Paléopolis, à Gannat, ce sera seulement le  1er juillet.

• Du côté des  grands musées parisiens, tels que le  Louvre, le musée d’Art Moderne, le Musée d’Orsay ou encore la Fondation Louis-Vuitton, il semblait peu probable qu’ils puissent rouvrir  avant l’été. Le Centre Pompidou a choisi de baser le calendrier de ses activités sur une ouverture envisagée pour le mois de  juillet. L’exposition « Matisse, comme un roman« , initialement prévue du 13 mai au 31 août 2020, en hommage au 150e anniversaire de la naissance de l’artiste, sera décalée du  21 octobre 2020 au 22 février 2021.

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• Malgré ces reprises d’activités, pour de nombreux musées, on s’attend à une vague de reports d’expositions, voire d’annulation pure et simple, ce qui constituera des pertes économiques importantes pour les musées mais aussi pour les éditeurs de beaux livres et catalogues. C’est ainsi que le CNCS, qui avait programmé, du 30 Mai au 1er Novembre 2020, une exposition sur le carnaval de Rio, a choisi de la reporter. Elle devait présenter les spécificités et les principales  étapes de l’histoire de ce carnaval qui est devenu  l’une des plus grandes fêtes populaires au monde, à travers une centaine de costumes emblématiques en provenance de Rio.

•Au Musée de la Visitation, on a choisi d’attendre  le début du mois d’octobre pour présenter la nouvelle exposition temporaire, Papiers, plumes et pinceaux. Elle mettra en lumière des œuvres jamais présentées, telles que des enluminures et des peintures des XIXè et XXè siècles.De son côté, le Musée Mandet, à Riom, a annoncé que pour  l’exposition consacrée à Salvador Dali, il faudra patienter jusqu’en 2021. 

• Quant aux expositions qui ont été interrompues par la crise du Covid-19, plusieurs musées ont opté pour un prolongement au-delà des dates initiales. Le Mij (Musée de l’illustration jeunesse) a ainsi annoncé que l’exposition Elles…sortent de leurs bulles, qui avait été suspendue pour cause de confinement,  sera exceptionnellement prolongée jusqu’au 15 novembre, alors qu’elle  devait initialement fermer ses portes le 21 juin.

Logo Moulins

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LE  C.N.C.S.PROLONGE L’EXPOSITION

COUTURIERS DE LA DANSE

• Le Centre national du costume de scène, à Moulins, qui était  fermé au public depuis le 15 mars, a décidé de rouvrir ses portes,  avec tout d’abord un grand week-end gratuit, du jeudi 21 au dimanche 24 mai. Pour Delphine Pinasa, directrice du CNCS,  il s’agissait de “donner un signe fort de reprise de la vie culturelle”. Il restait une inconnue, mais de taille : le public reviendrait-il, pour l’occasion ? La réponse ne s’est pas faite attendre puisque pour la seule journée du 21 mai, 1 100 visiteurs ont franchi les portes du Centre.

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• Si les  masques sont fortement recommandés mais pas obligatoires, toutes les mesures sanitaires nécessaires ont été mises en place. Le public peut donc visiter le musée dans le respect du protocole établi, d’autant que les espaces vastes dont dispose le CNCS permettent d’éviter toute promiscuité. Au maximum, 175 visiteurs peuvent être accueillis en même temps. Les visites guidées ainsi que l’utilisation des audio-guides ont été supprimées. Delphine Pinasa compte avant tout  sur “le comportement civique de chacun”, tout en précisant que les attitudes du public seront observées et que les mesures de sécurité seront ajustées si besoin.

• Outre le report de l’exposition qui était programmée sur le Carnaval de Rio, le calendrier des expositions temporaires a été revu. Dès la réouverture, l’exposition Couturiers de la danse, qui était présentée depuis le 30 novembre 2019, a pu bénéficier d’une prolongation exceptionnelle jusqu’au 1er novembre 2020, avec l’assentiment de tous ceux qui avaient prêté des pièces. Cette exposition, qui avait déjà  attiré 20 000 visiteurs avant la mi-mars,  entend mettre en lumière le lien qui unit les créateurs de mode à la danse. Elle permet d’admirer les créations issues de prestigieuses collaborations entre ces deux mondes, depuis Coco Chanel, pionnière par sa collaboration avec les ballets russes, jusqu’à celles signées par Gianni Versace pour Maurice Béjart ou par Christian Lacroix puis Balmain  et d’autres grands noms pour le ballet de l’Opéra de Paris. Au total, 120 costumes sont présentés par le  journaliste et auteur Philippe Noisette, avec une scénographie  due à l’architecte et artiste Marco Mencacci.

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Noureev…À découvrir ou à redécouvrir

• Lors de leur venue, les visiteurs pourront également découvrir ou redécouvrir l’exposition permanente consacrée à Rudolf Noureev.  Cette collection d’exception  présente des aspects de la vie personnelle et artistique de celui qui fut un des plus grands danseurs  des dernières décennies du XXè siècle et qui mena une carrière internationale exceptionnelle. On peut ainsi voir du mobilier, des instruments de musique, des  textiles et des  tableaux, des gravures, des sculptures, ainsi que des  costumes de ville et de scène, auxquelles viennent s’ajouter des photographies et films. En tout, une centaine de pièces  présentées dans une scénographie théâtralisée due à Ezio Frigerio  et Giuliano Spinelli.

CNCS Infos pratiques :  Centre national du costume de scène (CNCS) Quartier Villars, Route de Montilly, 03000 Moulins. Tél. : 04.70.20.76.20  Mail : accueil@cncs.fr http://www.cncs.fr

L’exposition Couturiers de la danse  est ouverte  tous les jours de 10 h à 18 h et jusqu’à 18 h 30 en juillet et août.  L’accès est exceptionnellement gratuit du jeudi 20 au dimanche 24 mai. Puis, à partir du  25 mai : Tarifs plein : 7 €. Tarif réduit : 3 €. Gratuit pour les – 12 ans.

 

• MUSÉE DU BÂTIMENT DE MOULINS

PAS D’EXPOSITION TEMPORAIRE EN 2020

MAIS DES NOUVEAUTÉS, QUAND MÊME…

80547181_2594734740771429_557615024219095040_n Entre le 11 mai et le 18 juin, les bénévoles du musée du bâtiment se sont affairés pour pouvoir accueillir, à nouveau les visiteurs, à partir du  vendredi 19 juin. L’exposition temporaire prévue en 2020, qui devait être consacrée aux routes nationales 7 et 9, avec tout ce qui contribuait à faire leur “ambiance” à Moulins a dû être remise à 2021. En attendant, il a été décidé de rendre l’entrée gratuite pour la suite de la saison 2020. Ce sera l’occasion pour les visiteurs de découvrir ou de redécouvrir le fonds muséal dans ses différents espaces dédiés. On pourra ainsi assister au travail préparatoire du charpentier, arpenter la toute nouvelle salle partagée entre la métallerie, la serrurerie et la vitrerie, avec de très belles pièces de ferronnerie, des enseignes sur vitres, sans oublier la collection de serrures Chauvat. Qui dit Moulins, dit aussi Potain avec un espace spécialement consacré à l’entreprise. Il a été installé par un ancien de la maison qui avait déjà été à l’origine de l’exposition temporaire de 2018.

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• Le musée s’est également enrichi de nouveaux objetsqui ont été mis à l’honneur. Ils  proviennent de dons d’un peintre en lettres, d’un menuisier et d’un staffeur. L’aspect ludique n’est pas oublié grâce à un petit espace consacré aux jeux de construction, entre chalets en bois d’autrefois, mécanos et Lego. Ludique mais aussi didactique grâce aux “12 travaux de Mubatix”, des ateliers qui pourront accueillir de petits groupes de jeunes en juillet et août. Une dernière nouveauté à mentionner : l’ouverture d’une boutique qui propose des objets réalisés par des artisans locaux sur le thème du bâtiment.

Musée du bâtiment : 18, rue du Pont-Ginguet. Tél. 04.70.34.23.69. Ouvert vendredi, samedi et dimanche de 14 à 18 heures et le samedi de 20 à 22 heures pendant la période des mappings vidéos.L’entrée est exceptionnellement gratuite en 2020.

 

Logo Vichy

Logo Musée opéra de Vichy

JARDINS EN SCÈNE

2020-Affiche-WEB-Jardin-en-scène-à-lOpéra-de-Vichy-727x1024• Depuis la mi-juin, on peut visiter à Vichy la nouvelle exposition Jardins en scène, concoctée par le Musée de l’Opéra. Lieux d’intrigues, de refuges, de passions ou de fêtes, les jardins se prêtent à tous les jeux scéniques. Exotique et onirique pour Madame Chrysanthème, ordonné et symétrique pour Madame Pompadour, intime et pur pour Marguerite dans Faust, le jardin se décline en autant d’interprétations et de sentiments, et forme au théâtre un répertoire décoratif à part entière.

• Le spectacle se poursuit en dehors de la scène où roses, jasmins, glycines, cerisiers, chrysanthèmes, églantines, lauriers et palmes ornent le Théâtre d’un décor végétal singulier, remarquable exemple du style Art nouveau. Enfin, Vichy, aux vastes et verdoyants parcs, où s’épanouit l’Opéra, offre l’élégante atmosphère d’une “ville-jardin”. Esquisses et décors de scène, photographies, costumes, affiches, programmes, partitions et journaux guideront les visiteurs dans cette découverte des Jardins de l’Opéra de Vichy.

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• MUSÉE DES ARTS D’AFRIQUE ET D’ASIE

 DEUX EXPOSITIONS À DÉCOUVRIR EN JUIN

Z Japon• Cap sur le Japon et sur la Chine pour  le Musée des arts d’Afrique et d’Asie, à Vichy. Victime lui aussi de la crise sanitaire, il  a dû différer  ses deux nouvelles expositions qui devraient finalement  être visibles à partir du mois de juin.

• La première s’intitule Japons. Objets inanimés. Dans “le monde flottant”, expression japonaise qui désigne la vie sur terre, éphémère et illusoire, toute chose peut s’animer et se transformer. Des chats sautent d’un dessin pour sauver un enfant, une ombrelle délaissée prend vie et tourmente son propriétaire, une marionnette du théâtre bunraku ou un avatar pixellisé incarnent un instant un amour absent. Véhiculé par les objets, le visiteur pourra  découvrir la conception du vivant au Japon et par delà  sa vision du monde. Z MAA Vichy double bonheurEn effet, le Japon accorde une importance particulière à la notion de métamorphose. L’humain est en mouvement perpétuel, il paraît et disparaît, c’est ce qui le rend touchant. L’instant pris sur le vif, comme dans les dessins des mangas, l’intérêt pour les saisons comme l’illustrent les kimonos richement ornés, le temps qui passe sont des thématiques essentielles.

• La seconde exposition, intitulée Double bonheur, concernera la Chine. À travers l’histoire d’un mariage dans le milieu de l’élite han ou mandchoue, Double bonheur raconte la place des femmes en Chine, du 18ème siècle à aujourd’hui.

• UNE NOUVELLE AFFICHE DE MONSIEUR Z

POUR LA SAISON ESTIVALE 2020 À VICHY

Z affiche vichy• La ville de Vichy a renoué avec la tradition de l’affiche estivale, destinée à célébrer la nouvelle saison. Une tradition qui avait commencé à la fin du XIXème siècle et qui, après s’être perpétuée pendant plusieurs décennies, avait été délaissée… Jusqu’à sa remise au goût du jour en 2018. L’édition 2020, intitulée Vichy mon amour,  a été dévoilée le 20 mai, au terme de près de deux mois de confinement. À travers plusieurs éléments qui y figurent, elle se veut une invitation à renouer avec le grand air :“ L’eau symbole de la station thermale et touristique, avec la source; le patrimoine thermal, avec le kiosque des Bains Lardy; la richesse du patrimoine naturel, avec le parc; et enfin la qualité de vie vichyssoise”.

• Comme en 2018, c’est l’artiste vichyssois Monsieur  Z qui l’a réalisée. Selon lui “ la composition de cette affiche ne trahit pas ce qu’est Vichy et ce que Vichy va être cet été! L’amour est partout, c’est une valeur universelle qu’il faut sans cesse répéter et illustrer”. À l’image de celles de 2018 et 2019, cette affiche ne manquera pas d’intéresser aussi les collectionneurs qui peuvent l’acquérir à l’office de tourisme. Pour accompagner le plan de relance touristique porté par Vichy Destinations, la Ville de Vichy et Vichy Communauté, une seconde affiche, toujours signée par Monsieur  Z sera présentée en juillet.

• REPRISE DES VISITES GUIDÉES

THÉMATIQUES À VICHY

• Avec la fin du confinement, l’heure de la reprise a sonné pour les visites guidées dans la station thermale. Elles ont toutes lieu, chaque jour,  à partir de 15 h 30, avec une thématique spécifique : Lundi : Palaces et Grands Hôtels de Vichy (Le Carlton, l’Amirauté, l’Astoria, l’International, le Ruhl, les Ambassadeurs, le Thermal Palace, le Plaza, Le Parc) –VICHY Mardi : Histoire d’eaux, Vichy; 2.000 ans de thermalisme (Le Hall des sources, les bains Callou, le centre thermal des Dômes, le Spa Vichy –  les Célestins) – Mercredi (et samedi à 10 h 30) : Vichy, capitale de l’État Français 1940-1944 ( Le Grand Casino, le Petit Casino, le pavillon Sévigné, l’hôtel de Portugal, l’hôtel du Parc) – Jeudi : Vichy, Art Déco (L’église Notre-Dame des Malades – Saint-Blaise, le centre culturel Valery-Larbaud, le Balmoral, le Plaza, l’Amirauté, le collège des Célestins) – Vichy destinationVendredi : Au Bonheur des dames; des anciennes boutiques, à l’essor des grands magasins (Magasins de l’hôtel du Parc, pharmacie du Parc, Galeries Parisiennes, Nouvelles Galeries, Aux Marocains, maison Moinet) – Samedi :  Second Empire, Belle Époque, Age d’Or de Vichy (Le parc et le hall des Sources, la façade du palais des congrès-Opéra, la villa Strauss, les parcs, les chalets, les galeries Napoléon III, les maisons à bow-window) – Dimanche : 2 visites proposées : Belles villas : architectures de villégiatures, 1850-1930  (chalet de la Compagnie Fermière, villa Le Castel, les cottages Anglais, chalets Napoléon III, chalet Moscova) – Grand Casino Opéra de Vichy (salon Napoléon III, salon Berlioz, auditorium Eugénie, galerie des pas perdus, bar de l’Horloge, salle de l’Opéra).

• À noter également la parution du n°8 de la revue Vichy Destinations téléchargeable ou consultable directement sur le site Vichy destinations.

Logo Montluçon

MADE IN MONTLUÇON

UNE EXPOSITION À DÉCOUVRIR PROCHAINEMENT

• Du 15 juillet au 20 septembre, on pourra renouer avec le glorieux passé industriel de Montluçon en découvrant l’exposition Made in Montluçon qui sera présentée au  château des ducs de Bourbon.

Exposition Made in Montluçon

• Du canon de 75, fabriqué par l’usine Saint-Jacques, aux téléscripteurs SAGEM, des salles à manger sorties des ateliers Dekazemaker aux sabots de chez Gaston Rivière, des compteurs Landis et Gyr aux pneus Dunlop,… C’est l’ensemble de ces productions montluçonnaises qui seront mises en scène par cette exposition, sur laquelle Vu du Bourbonnais aura l’occasion de revenir.

• MUSÉE DE SOUVIGNY

SOUVIGNY

POUR SE GLISSER DANS L’UNIFORME D’UN SOLDAT

DE 1789 À NOS JOURS

• Depuis le 25 mai, le musée de Souvigny est à nouveau accessible au public, après la mise en place de diverses  mesures sanitaires. C’est l’occasion pour les visiteurs de découvrir ou de  redécouvrir  l’exposition  Dans l’uniforme d’un soldat de 1789 à nos jours, agrémentée d’une nouvelle vitrine consacrée à la médecine. Elle restera  visible jusqu’au 17 novembre. Le parcours  se fait en sens unique, avec une entrée place Aristide-Briand et une sortie par le jardin, les lieux ayant été  réaménagés pour permettre la visite en sécurité.

5774925• Dans l’uniforme d’un soldat de 1789 à nos jours, sous-titré  De la guerre au rétablissement de la paix permet de mesurer l’évolution des équipements mais aussi de montrer la vie quotidienne des combattants au fil des époques. C’est une nouvelle leçon d’histoire, après   Le Bourbonnais dans la Grande Guerre  et  1915, une guerre juste .On y retrouve ainsi  dragons,  zouaves, et spahis, mais aussi les Poilus de la Grande guerre ou encore les Casques Bleus de l’ONU. Si cette histoire est d’abord faite de batailles, elle raconte aussi le quotidien des soldats marqué par des temps de loisirs et par l’art, avec les instruments de musique confectionnés par les soldats eux-mêmes.

• L’exposition permet de retrouver l’équipement du soldat au fil du temps, des pieds à la tête,  avec les godillots, brodequins et pataugas, les bicornes et casques à l’antique, les uniformes aux couleurs changeantes, du  bleu horizon au léopard. Les femmes étant de plus en plus présentes au sein des troupes, jusqu’à représenter aujourd’hui plus de 15% des effectifs, il était normal que  l’exposition s’intéresse à elles. L’adjudante Sandra Dumontier, engagée en 2000 dans l’Armée de l’Air, fait ainsi partager son expérience en Tanzanie, en Afghanistan et  au Tchad.  Après l’intérieur du musée, un passage par les jardins s’impose  pour y découvrir les plantes médicinales et décoratives, en même temps que le cloître du prieuré

Savoir plus : le musée de Souvigny est ouvert tous les jours  de 10 à 12 h 00 et de 14 à 17 h 00, Contact : Tél.  04.70.43.99.75 – Mail :musee.souvigny@wanadoo.fr

téléchargement• RÉOUVERTURE DES MUSÉES…

À RIOM AUSSI

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Musée Mandet

À Riom, le musée Mandet dédié aux beaux arts et aux arts décoratifs, ainsi que  le musée régional d’Auvergne (arts et traditions populaires) ont pu rouvrir leurs portes, le 19 mai.

• Comme dans les autres musées et lieux d’exposition, le respect des mesures sanitaires est de rigueur avec, entre autres, le port du masque obligatoire et un maximum de 30 visiteurs accueillis simultanément. Pour les visites de groupes, ce sera seulement 10 personnes et uniquement sur réservation. Autre précaution : la fermeture provisoire de la boutique et la mise au placard des traditionnelles plaquettes d’accompagnement de  la visite, afin d’encourager l’utilisation des QR codes sur téléphone.

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Musée régional d’Auvergne

• Si l’annulation de la grande exposition consacrée à Dali a été  vécue comme “un gros coup dur”, les responsables des deux  musées, gérés par la communauté Riom Limagne et Volcans ne sont pas restés inactifs. Au musée Mandet, il  a  été décidé de prolonger l’exposition Marie Ducaté. Au musée régional d’Auvergne,  une nouvelle exposition  centrée sur la BD sera présentée à partir de juillet. Intitulée Le musée régional d’Auvergne sort de sa bulle, elle proposera un  parcours permanent à travers les collections du musée, interprété par quinze auteurs de bande dessinée.

PATRIMOINE ET HISTOIRE

 PATRIMOINE

• APPEL À CANDIDATURES

POUR LE PRIX ÉMILE MÂLE 2020 

1578555476_media• Depuis 1985, le prix Émile Mâle récompense chaque année  les actions de sauvetage d’éléments du patrimoine artistique, historique ou ethnographique du Bourbonnais, à condition qu’ils soient antérieurs  au XXè siècle. Les candidats peuvent être aussi bien des particuliers que des communes ou des associations. Pour 2020, malgré  les contraintes de l’épidémie de Covid-19, l’appel à candidature a été lancé à la mi-avril et les dossiers pourront  être adressés, jusqu’au  mercredi 15 juin,  en 3 exemplaires à la Mairie de Commentry (place du 14 juillet 03600 Commentry) ou par mail à lapleiade@ville-commentry.fr.

• Chaque dossier devra comprendre une lettre de motivation comportant l’explication de la démarche, ainsi qu’un descriptif et un historique de l’édifice ou de l’objet, le plan de l’édifice, avec la description de la nature des travaux réalisés, le tout complété par des photos prises avant, pendant et après les travaux. Autres pièces demandées : le plan de financement, les devis et mémoires des entreprises et la liste des aides obtenues ou sollicitées.

Savoir plusLe règlement complet du prix Émile Mâle est disponible sur le site de la mairie de Commentry.

•  27 BALADES AUTOUR DES ÉGLISES

PEINTES DU BOURBONNAIS

UN NOUVEAU GUIDE SIGNÉ JIHEF

1391933153• Après un premier guide publié en 2019 et intitulé À la découverte des églises peintes du Bourbonnais (287 pages, illustrations, éd. Association des églises peintes du Bourbonnais,  25 €). Jean-Jacques Féjard, alias  Jihef, vient de récidiver avec Balades autour des églises peintes du bourbonnais (autoédition J-J Féjard, 25 €). Passionné d’histoire et de randonnées, il propose dans ce guide 27 circuits de randonnées qui traversent 32 communes du Bourbonnais : Agonges, Arfeuilles, Bagneux, Bègues, Besson, Billy, Bourbon-l’Archambault, Broût-Vernet,  Charroux,  Droiturier,  Ebreuil,  Escurolles, Fleuriel, Garnat-sur-Engièvre, Hérisson, Jenzat, Liernolles, Loddes,  Louchy-Montfond, Lurcy-Lévis, Mazerier, Monteignet-sur-l’Andelot, Meaulnes, Saulcet, Souvigny, Saint-Gérand-le-Puy, Saint-Germain-des-Fossés, Saint-Pourçain-sur-Sioule, Taxat-Sénat, Verneuil-en-Bourbonnais, Vitray, et,  enfin, Ygrande.

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Bourbon-L’Archambault

• Il s’agit de circuits qu’il a lui-même créés et expérimentés en faisant le lien entre chemins communaux et tronçons de circuits officiels, avec l’objectif de donner à voir un maximum d’éléments du  patrimoine. Chaque circuit comprend au moins 4 pages avec un historique de la localité, une carte du circuit, des photos et des explications sur les bâtiments historiques que l’on peut voir en se promenant. Avec ses 28 bâtiments répertoriés en 14 km de parcours, Bourbon-l’Archambault est sans doute la commune la plus riche en patrimoine présentée dans ce guide, depuis  l’emblématique  forteresse, jusqu’aux vestiges gallo-romains, en passant par la maison des moines et  le moulin fortifié.

Savoir plus : Le guide est disponible  dans les Tabac-Presse de Lapalisse,  Saint-Pourçain-sur-Sioule et Ébreuil, ainsi que dans les Maisons de la presse de Gannat et Dompierre-sur-Besbre, dans les Intermarché de Gannat et Lapalisse, au Cultura de Montluçon, et dans les librairies Saint-Joseph et Le Moulins aux lettres. En vente aussi sur internet.

• MAISON ALBERT LONDRES

UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LA RESTAURATION

• Depuis 2017, l’association Maison Albert Londres poursuit la réhabilitation de la maison natale du célèbre reporter et journaliste, Bâtie dans les années 1830, elle est située  rue Besse,  au cœur du Vieux Vichy  et elle a été acquise en 2014 par  l’association, alors qu’elle menaçait ruine.  83774-0unekxe4q8-whrLa réfection totale de la toiture et celle des tourelles, réalisées en 2017, ont permis de parer au plus urgent pour sauver l’édifice, avec sa  mise hors d’eau. Toutefois, avant que le site ne trouve sa destination finale, le chemin est encore long. La toute dernière étape a été l’installation de six fenêtres et dune porte-fenêtre au 1er étage. La tâche a été confiée à Patrick Drifford, menuisier au Breuil, qui a réalisé du “sur mesure” : les fenêtres sont en chêne, dans le respect de l’architecture d’origine en ogives et les anciennes crémones ont été récupérées et restaurées.  Autre volonté d’authenticité : Les boiseries ont été  teintées à la farine avec du pigment jaune et havane, confectionnée par l’artisan. Au total, l’association a investi 25 000 € pour cette nouvelle phase de travaux.

• La suite, ce devrait être, à l’automne, la pose des deux vitrines du rez-de-chaussée et de la porte d’entrée, là aussi refaites à l’identique pour un budget de 34.000 €. Lorsque la restauration sera totalement achevée, la maison Albert-Londres pourrait abriter  une exposition permanente sur le grand reporter, tout en accueillant des  journalistes en résidence

Savoir plus : Association Maison Albert Londres, 1, rue Besse à Vichy. Contacts : Marie de Colombel. Tél. 06.83.17.49.63. Mail :  lamaisonalbertlondres@gmail.com. La fondation du Patrimoine est chargée de la collecte des dons pour aider à la poursuite des travaux. 

•  LUMIÈRES SUR LE BOURBONNAIS: ACTE III

C’EST POUR LA MI-JUILLET DANS 6 VILLES

abribusspectaclechateaumoulins_1_• Les illuminations de sites emblématiques (mapping vidéo), proposées dès l’été 2019 à Moulins par le Département et la communauté d’agglomération, avaient connu un véritable succès avec au moins  150.000 spectateurs. En décembre, Montluçon avait suivi avec un spectacle projeté sur la façade du vieux château, lui aussi plébiscité par le public.  Suffisamment pour que soit décidée la reconduction du dispositif, au cours de l’été, mais en l’étendant à six villes de l’Allier. Objectif : attirer, au-delà des frontière bourbonnaises, un large public régional et pourquoi pas, des Lyonnais et des Parisiens. L’acte III de Lumières sur le Bourbonnais devrait commencer à la mi-juillet, voire plus tôt si les circonstances le permettent. Trois thématiques seront abordées : les Bourbons, bien évidemment, mais aussi le thermalisme et l’industrie.

• Le “Chemin des Bourbons” illuminera à nouveau les façades du Château des Ducs de Bourbon à Moulins, du Vieux-Château de Montluçon et de  l’Hôtel de la Borderie à Cusset.Agenda_videomapping-738x1024 Du côté des nouveautés, l’accent sera mis à Commentry sur l’industrie, afin de rappeler que au delà du petit village d’origine, le Vieux bourg, la révolution industrielle a permis de créer et de développer un ville nouvelle, grâce à l’exploitation des mines et l’essor de la sidérurgie et de la métallurgie. C’est la façade de l’hôtel de ville qui servira de toile de fond au spectacle.  À Vichy, ce sera naturellement  le thermalisme qui sera le thème central des projections sur la façade de l’opéra-palais des congrès. Née au  bord de l’Allier, connue pour ses sources depuis l’Antiquité, la “reine des villes d’eau” doit beaucoup aux séjours de Napoléon III, qui la transforma  et favorisa son développement économique et thermal. À Moulins, Moulins en scène poursuivra l’illumination des bâtiments emblématiques de l’agglomération. En dehors du château des ducs de Bourbon, seront illuminées les façades du CNCS, avec un nouveau scénario, et celles du  Sacré-Cœur, le tout dans le respect des mesures de distanciation. Quant à la façade de l’abbatiale de Souvigny, déjà mise en lumière à Noël dernier, elle bénéficiera d’une nouvelle technologie.

• PRIEURÉ DE REUGNY

UN PROGRAMME DE RESTAURATION QUI SE PRÉCISE

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Le prieuré au début du XXè siècle…

• Quel avenir pour le prieuré Notre-Dame  de Reugny, construit du XIIè au XIVè siécle et inscrit à l’inventaire des MH ? Le site comprenait un  corps de logis, un  petit donjon fortifié, flanqué de 4 tourelles dont 2 ont réussi à traverser les siècles  Ayant perdu sa fonction religieuse dès 1632, le prieuré a été transformé en  ferme à partir de 1650, la chapelle devenant même une simple grange. Au terme d’une longue dégradation des bâtiments, il a fallu attendre la fin du XXè siècle pour que les premiers travaux de restauration y soient réalisés. Ils ont été  menés  par des chantiers de jeunes et ont porté sur les charpentes et toitures. Après avoir été dans le giron de la Communauté de communes du Val de Cher, l’ensemble a été cédé pour l’euro symbolique à la commune de Reugny.

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… et en 2016

• Celle-ci compte y investir 250 000 € avec l’appui de la DRAC Aura, du département de l’Allier et de la Fondation du patrimoine. Ces travaux porteront en priorité sur l’étanchéité, les menuiseries, portes et fenêtres, ainsi que sur la maçonnerie.  Il faudra aussi mettre aux normes les installations électriques, le tout en faisant appel à des entreprises locales. Quant à l’association pour le patrimoine de Reugny qui avait été créée  pour rénover l’église et son clocher, elle compte s’investir dans l’aménagement de l’ensemble paysager des bâtiments du Prieuré. Un projet ambitieux qui comprendra  une partie potagère et une partie grandes cultures,  un verger conservatoire avec arbres fruitiers anciens, mais aussi une partie ludique et festive. Il est aussi question de récupérer le clocher provisoire installé lors des travaux pour en faire…un kiosque à musique.

EN BREF…

téléchargement• La ville d’Avermes souhaite mettre en valeur son patrimoine naturel et bâti. Pour ce faire, elle a lancé un concours  de photos, ouvert à tous les photographes amateurs. Les photos  devront répondre au thème tout en valorisant leur sujet. Chaque participant peut envoyer au maximum deux clichés, jusqu’au 15 septembre 2020. Le règlement complet et les détails pour l’envoi sont disponibles sur le site de la commune d’Avermes.

Z CouleuvreLe musée de la porcelaine est de nouveau accessible au public, dans le respect des mesures sanitaires édictées. Ouvert en 1999 à Couleuvre, il est  consacré à l’art de la porcelaine, une histoire qui a débuté en 1789. Il a fallu attendre 1930 pour que la manufacture se fasse connaître dans le monde entier pour ces collections de prestige. Une aura qui a duré jusque dans les années 1990, avant que l’activité ne connaisse de sérieuses difficultés. Le musée propose, dans le hall d’accueil, des expositions d’artisans d’art locaux et aux premier et deuxième étages, de belles pièces de porcelaine réalisées au cours des siècles passés par l’ancienne manufacture de porcelaine d’art et les différentes étapes de la fabrication.

Savoir plusOuvert en mai, juin et septembre, les week-ends et jours fériés, de 15 h 00 à 18 h 00. En juillet et août, on peut le visiter  tous les jours (sauf lundi), de 15 h 00 à 18 h 00.  Tél. 04.70.66.10.45.

téléchargement• Vichy devra attendre…En raison de l’épidémie de Covid-19, la 44ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, initialement prévue du lundi 29 juin au jeudi 9 juillet, à Fuzhou (Chine), a été  reportée à une date ultérieure. Conséquence : les évaluations sur les candidatures, dont celle de Vichy dans le cadre de la liste commune des “Great Spas of Europe / Grandes Villes d’Eaux d’Europe”, n’ont pas été transmises en mai 2020. Aucune nouvelle date n’a été fixée… Pour l’instant.

unnamed• Emmanuel Kasarhérou, né en 1960, conservateur d’origine Kanak,  a été nommé directeur du Musée du quai Branly – Jacques Chirac consacré aux arts premiers. En 2018, il avait  contribué à la mise sur pied de l’exposition  Trajectoires kanak qui avait été présentée au Musée Anne-de-Beaujeu, à Moulins. Elle proposait un parcours de visite bâti autour des récits  des aventures de trois personnages liés à la Nouvelle-Calédonie. Pour lui, le quai Branly n’est pas un territoire inconnu puisque depuis 2014, il y occupait les fonctions de responsable de la coordination scientifique des collections. En retraçant son parcours professionnel, le journal Le Monde souligne le fait que cette nomination est une première car “aucun Kanak n’avait jusqu’alors pris la responsabilité d’un grand musée métropolitain”.

ARCHÉOLOGIE

• UN CHANTIER DE FOUILLES PRÈS DE GERGOVIE

À LA DÉCOUVERTE DE « L’ARCHÉOLOGIE DE L’ARCHÉOLOGIE

• Dans le journal Le Monde (16 juin), sous le titre “À Gergovie, sur les traces de César… et de Napoléon III”, Pierre Barthélémy a publié un long article consacré aux fouilles en cours près du célèbre site : “En 52 avant J.-C., Vercingétorix inflige une cuisante défaite aux Romains, dont l’un des camps est en cours de fouille. Le site avait déjà été étudié en 1862 à la demande de l’empereur français, en quête d’un nouveau roman national”, écrit-il en introduction.

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Le village d’Orcet, avant 1914

• C’est à Orcet, à seulement 3 km à vol d’oiseau du plateau de Gergovie,  que des fouilles ont été engagées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), avant qu’une  ancienne maison ne laisse place à de nouvelles constructions. Après décapage du sol, le chantier aurait dû s’ouvrir le 13 mars, mais il a été ajourné pour cause de Covid 19. Ce n’est finalement  que le 11 mai, après la levée du confinement  que les archéologues ont pu venir sur le site.

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Grand camp et petit camp romain, face à Gergovie ( Wikipédia – Critiano64)

• Une  borne  indique que c’est à cet emplacement que se situait le “ grand camp” dont parle Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules. Un camp qui n’aura été que de courte durée. Au printemps de l’année 52 av. J.-C., la dernière de la guerre des Gaule, les légions romaines viennent d’assiéger et de conquérir Avaricum, l’antique Bourges: “César prend Bourges, la pille, tue la population et fait du butin. Il suit ensuite les troupes gauloises le long de l’Allier jusqu’à Gergovie. Vercingétorix l’attire en plein cœur du pays arverne, en territoire hostile”, rappelle Yann Deberge. responsable du chantier d’Orcet et fin connaisseur de la période gauloise.

• Gergovie, sur son plateau qui domine de 400 m les alentours, fait alors figure de cité imprenable. Pour en venir à bout, six légions romaines, soit 24 000 soldats, ont été installées sur 35 ha, constituant le Grand camp de César. Pour le protéger on a commencé par creuser  un fossé en V qui le ceinture. Toute la terre extraite a été déposée du côté intérieur, constituant ainsi un talus de 3 à 5 m de hauteur depuis le fond du fossé, le tout rehaussé par une palissade en bois. S’il ne reste rien du talus, on peut toutefois en déceler les traces au sol, ce qui a poussé les archéologues à le dégager sur une trentaine de mètres.

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Vue aérienne du chantier de fouille (INRAP-D.Gliksman)

• Un fossé secondaire, s’achevant en biais dans le premier, a été également mis au jour. Ce pourrait être dans un coin du camp de forme trapézoïdale,  “un renforcement de l’angle car les angles sont des points faibles sur le plan militaire”. Dans l’enceinte du camp romain, les chercheurs ont repéré la présence d’un four qui vient s’ajouter aux trois autres retrouvés un peu plus loin. Autres objets exhumés : trois clous provenant des sandales lacées que portaient les légionnaires, ainsi qu’une grande pointe en fer percée d’un trou, l’équivalent d’un piquet de tente. On devait en compter des centaines, toutes en cuir, suffisamment nombreuses pour abriter les légionnaires qui y dormaient par groupes de huit ou dix, sur une vingtaine de mètres carrés.  De nombreuses inconnues restent quant à la vie quotidienne des soldats, même si on suppose que les céréales et la viande constituaient une partie importante de leur alimentation. Pour l’heure, les fouilles n’ont pas permis d’exhumer des traces de grains brûlés ou des ossements animaux, pas plus qu’elles n’ont permis de découvrir des traces de latrines ou de dépotoir.

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Les manœuvres d’attaque de Gergovie (Source: Wikipédia)

• Selon Yann Deberge, entre les légionnaires, les 10 000 cavaliers éduens alliés à Jules César, les valets et autres muletiers, “ On pouvait compter jusqu’à 50 000 hommes ici, ce qui implique d’avoir chaque jour 50 tonnes d’approvisionnement et une centaine de tonnes de fourrage”. D’où des problèmes de logistiques aigus  pour un camp situé en plein  territoire ennemi, protégé par les oppida proches de Corent et de Gondole. C’est ce qui expliquerait le choix rapide par le chef romain d’une stratégie agressive”, doublée d’une “rapide prise de risques”. Après une manœuvre destinée à faire diversion, les légionnaires lancés à l’attaque de Gergovie sont repoussés par les Gaulois regroupés. Le coup est rude pour les Romains qui, selon César, y perdent 700 hommes, dont 46 centurions, qui représentaient les trois quarts des officiers d’encadrement.  C’est ce qui poussera le même César a renoncer et à lever le camp deux jours plus tard. Bientôt, il pourra prendre sa revanche, avec Alésia…

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Napoléon III en visite à Gergovie (9 juillet 1862)

• L’article nous apprend aussi que, si le chantier du camp de César  a finalement livré peu de vestiges, il a permis de renouer avec…Napoléon III. Faute d’appartenir à un lignée millénaire comme celle des rois de France, leur descendance justifiant leur pouvoir, Louis Napoléon Bonaparte, bien que neveu de Napoléon Ier se retrouve obligé “ de construire un autre roman national, une histoire des Français et il lui faut une documentation nouvelle. Il se met dans les pas des Gaulois de Vercingétorix et dans ceux de César dont il va écrire une histoire” qui paraîtra en 1860. C’est la thèse défendue par Dominique Garcia, président de l’Inrap. L’archéologie doit être à la base de sa documentation et, pour ce faire, il n’hésite pas à déployer des troupes afin de découvrir et de  répertorier les principaux sites mentionnés par César dans sa Guerre des Gaules.  Il met sur pied une  Commission de la topographie des Gaules dont les représentants débarquent à Gergovie durant l’été 1862. Sur place, elle a recruté plus de 300 personnes qui vont sonder le sol, équipées de pelles, ce qui leur permettra de retrouver les deux camps romains et le double fossé qui permettait la liaison entre les deux, en toute sécurité.

• De cette quête napoléonienne, outre une borne en basalte, portant l’inscription “Camp occupé par Jules César l’an 52 avant  J-C”, on a retrouvé  “deux mini-tranchées dont l’une a juste la largeur d’une pelle”. Bref une simple “ tranchouillette”, selon les mots de Yann Deberge mais qui permet de mettre en lumière un épisode de l’archéologie de l’archéologie, au service du “roman national”.

Source: À Gergovie, sur les traces de César… et de Napoléon III – Article de Pierre Barthélémy (Le Monde – 16 juin 2020)

Savoir plus:  à découvrir sur le site des archives départementales du Puy-de-Dôme:  La visite de napoléon III à Clermont-Ferrand et l’excursion à Gergovie (juillet 1862).

• EN BREF…

Z Préhistorama

• L’exposition permanente Préhistorama,Entre Neandertal et Cro-Magonprésentée  à Châtelperron, a reçu l’accord de la préfecture pour sa réouverture au public. Un nouveau mode de fonctionnement est désormais en place afin de respecter les mesures sanitaires et la distanciation sociale. Les visiteurs sont invités à réserver leur venue suivant des plages horaires déterminées. Réservations et renseignements. Tél. 04.70.34.84.51, de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00, tous les jours sauf le mardi;  sur prehistoramachatelperron@orange.fr.

téléchargement• Les fouilles préventives réalisées  lors des  travaux d’assainissement engagés par la commune de Varennes-sur-Allier ont révélé l’existence de plusieurs niveaux anciens de voieries, dont le premier daterait de  l’époque antique, au Ier siècle av-JC. Au total, 8 superpositions ont pu être distinguées, dont 5 remontent à l’Antiquité et 3 à l’époque médiévale. La rue Claude-Labonde était un axe de passage important, au vu des sillons tracés sur les pavés, conséquence de la fréquence importante des passages. Quant à l’actuelle rue Carnot, qui était alors située en marge de l’agglomération,  on y a retrouvé  des fosses de 3 m de largeur qui servaient de décharges. Elles contenaient des céramiques, vestiges de vaisselle de l’époque ainsi que quelques monnaies et éléments en bronze.

09ed8a1e37_50081897_glozel-allier (2)• Depuis le 7 juin, à Ferrières-sur-Sichon, on peut à nouveau visiter le musée de Glozel qui a rouvert ses portes, après avoir mis  en place une série de précautions sanitaires. Né à l’initiative d’Émile Fradin, le découvreur des premiers objets préhistoriques, le 1er mars 1924, le musée présente un trésor riche de 3 000 objets. Il est ouvert tous les dimanches, du 7 juin au 27 septembre, de 13 h 30 à 17 h 30. Le tarif des entrées est fixé à 4 € pour les adultes et  3 € pour les enfants de plus de dix ans, ainsi que pour les collégiens, lycéens et étudiants. Contact (pour les visites de groupes) : Tél : 04 70 41 12 96. – mail : contact@museedeglozel.com.

 HISTOIRE

LA FABRIQUE D’UNE PROVINCE – LE BOURBONNAIS

UN ESSAI D’ANTOINE PAILLET QUI N’EST PAS PASSÉ INAPERÇU

PAILLET_Province•  Comment le Bourbonnais s’est-il  construit une image à partir de caractères de l’ancien duché des Bourbon ? C’est la problématique  qu’a choisie Antoine Paillet pour son essai intitulé La fabrique d’une province française – Le Bourbonnais, publié par les éditions Bleu Autour (1 vol. br, 568 p, 36 €). Retardé par l’épidémie de Covid-19, l’ouvrage  a été finalement présenté à la mi-mai et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est passé inaperçu.

• Il faut dire que le titre de l’article de Jean-Marc Laurent (La Montagne – 15 mai), “Le bourbonnais est un mythe” et l’introduction s’y prêtaient : “Le Bourbonnais est un mythe. C’est aussi une revendication politique née avec la Révolution française, nous dit Antoine Paillet, dans un enthousiasmant essai paru aux éditions saint-pourcinoises Bleu autour. Une somme de 560 pages sur la construction d’une identité, qui convoque la géographie, l’archéologie, l’histoire, l’ethnographie, étayée par une riche et originale iconographie”. On notera toutefois que sur le site du journal, l’article était titré de manière un peu moins abrupte: “Antoine paillet décortique la fabrication de l’identité du Bourbonnais”.

téléchargement (2)• Dans cette interview, Antoine Paillet, qui travaille depuis trois décennies à la conservation du patrimoine de l’Allier et qui est directeur honoraire du Musée de l’opéra de Vichy, se positionne par rapport aux deux grandes figures bourbonnaises que sont Valery Larbaud (1881-1957), avec son Allen, et Achille Allier (1807-1836), avec son Ancien Bourbonnais. Il dit s’inspirer  de la démarche du premier qui “part du Bourbonnais pour ouvrir des perspectives sur ce que cette terre nous apprend des provinces françaises, et en particulier des provinces centrales”.

téléchargement (3)• Bien qu’il ne se revendique pas historien, Valery Larbaud s’inscrit bien selon Antoine Paillet,  dans l’historiographie bourbonnaise en portant “une réflexion presque philosophique sur le Bourbonnais qu’il aimait passionnément”. Quant au second, Achille Allier, il est à ses yeux le véritable fondateur de cette historiographie, renvoyant à l’arrière plan les “quelques écrivains de l’Ancien Régime qui ont glissé quelques notes historiques ou géographiques sur le Bourbonnais”, en se limitant le plus souvent aux aspects statistiques et/ou descriptif. Achille Allier “mène une réflexion profonde”. Tout en faisant un “travail d’historien”, c’est bien lui qui dresse un “monument à sa province, à une époque où l’on a besoin de cette re-création identitaire.

1608723Sans renier le terme “d’iconoclaste” lié à sa démarche, Antoine Paillet le nuance car “ il concerne uniquement la deuxième partie de l’ouvrage, pour déconstruire le mécanisme de la revendication identitaire! La première partie fait l’inventaire d’une province, dit de quoi est fait ce Bourbonnais”.  C’est paradoxalement sous la Révolution que se serait forgée “cette revendication identitaire, qui a été celle d’Achille Allier mais qui a été beaucoup plus loin avec les sociétés savantes, qui a développé un discours identitaire en partie inventé d’où ce titre de la deuxième partie : l’invention d’une province. Et de préciser : “Des recettes de cuisine au répertoire des contes populaires, de la vielle à roue au costume, tout ce que nous disons « bourbonnais » est en fait soit largement partagé, au moins par une partie de la France centrale, soit le fruit d’une invention récente (à l’échelle de l’histoire bourbonnaise). Beaucoup des spécificités et particularisations qu’ont relevées les folkloristes ne sont guère antérieures à la révolution de 1789. Les qualifier de « bourbonnaises », une fois de plus, est une forme d’amalgame puisqu’elles n’ont absolument rien à voir avec l’existence de l’ancien duché”.

Le-Bourbonnais• Le Bourbonnais lui apparaît donc davantage comme une “invention romantique”, qui a profité d’une triple conjonction politique, administrative et intellectuelle : “ Au même moment est arrivée la reviviscence des frontières du Bourbonnais avec le département de l’Allier et du diocèse de Moulins secondairement, et la revendication romantique de créer ou recréer une identité bourbonnaise. C’est la création du département de l’Allier qui pérennise et vitalise ce duché du Bourbonnais qui avait survécu de façon fictive durant tout l’Ancien Régime, depuis la mort du connétable de Bourbon en 1527 (…). 1789 a ressuscité et pérennisé ce territoire féodal. Ce département a été créé de plus, non par des Conventionnels hargneux, mais par un trio d’aristocrates moulinois qui voulaient sauver les meubles et qui ont arraché de haute lutte la création du département de l’Allier. (…) Le cadre était tracé, restait à le remplir d’un contenu historique et culturel”. Et c’est alors qu’Achille Allier est intervenu. Conclusion de l’auteur : le Bourbonnais est donc bien une « invention romantique”.

► Savoir plus...Le parcours de l’auteur:  Antoine Paillet, né en 1963 à Paris, a enseigné l’ethnographie rurale française en muséologie à l’École du Louvre et l’archéologie agraire à l’université Paris IV-Sorbonne. Depuis 1988, il travaille dans l’Allier à la conservation du patrimoine. Il a pris part au projet scientifique et au commissariat des expositions des musées de l’Allier, dont celui de Souvigny.Paillet Outre la version remaniée de sa thèse, Archéologie de l’agriculture en Bourbonnais (éd. Créer, 1996), il a publié un manuel, Archéologie de l’agriculture moderne (éd. Errance, 2005), ainsi qu’un catalogue raisonné, Armand Queyroy, 1830-1893 (éd. Musée Anne-de-Beaujeu, 2010). On lui doit aussi plusieurs  monographies, Le Bocage bourbonnais et Le vignoble de Saint-Pourçain (éd. Loubatières, 2011 et 2013), ainsi que de nombreux articles et contributions à des ouvrages collectifs portant sur le Bourbonnais. Une  province qui constitue à ses yeux un point d’observation idéal de la France centrale. Il est, par ailleurs,  président fondateur du Fonds Pierre-Bassot (Moulins) dédié à la musique classique et directeur honoraire du Musée de l’Opéra de Vichy. Il est un des auteurs de L’Opéra de Vichy – Scène fastueuse de la Reine des villes d’eaux (éd. Bleu autour-Musée de l’Opéra de Vichy, 2019) et du Catalogue raisonné des décors de scène de l’Opéra de Vichy (éd. Musée de l’Opéra de Vichy, 2017)

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Un titre différent entre la version papier (très affirmative et un brin provocatrice) et la version plus nuancée publiée sur le  site du journal

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• REVUE DE PRESSE

• Hormis l’article de Jean-Marc Laurent publié par La Montagne, d’autres recensions du livre d’Antoine Paillet ont été publiées. Vu du Bourbonnais a choisi d’en dresser progressivement l’inventaire, au fur et à mesure de leur parution ou de leur mise en ligne.

Parutions_THREE• Sur le site Parutions.com – L’actualité du livre, Jean-Étienne Caire a procédé à une longue analyse, solidement argumentée du livre d’Antoine Paillet:  “L’ouvrage que voici est l’œuvre d’une vie, ou plus exactement le bilan d’une vie intellectuelle, celle d’un Parisien devenu Bourbonnais et qui a beaucoup fait pour sa province d’adoption depuis plus de trente ans, tant pour la conservation du patrimoine que pour les musées et expositions temporaires du département de l’Allier. Auteur de nombreuses publications tant sur le patrimoine rural, maisons et instruments agricoles, que sur les richesses de l’Opéra de Vichy, ou encore de nombreuses monographies thématiques sur le vignoble ou le bocage, il s’est aussi consacré à encourager la musique classique au moyen d’une fondation. Et c’est ce double regard, celui d’un «horsain» et celui d’un connaisseur intime de la géographie, de l’histoire et de la sociologie de sa province d’accueil qui nous vaut cette somme sans équivalent” (► lire la suite).

• LES RÉSEAUX SOCIAUX OU L’ART DE PARLER D’UN LIVRE

SANS EN AVOIR LU LA PREMIÈRE  LIGNE

Comme on l’imagine, cette interview a fait naître des réactions particulièrement vives, notamment sur les réseaux sociaux, type Facebook, dont on connaît “le sens de la nuance”. À la seule vue du titre de l’article, sans même que les auteurs des commentaires aient lu  une seule page du livre, Antoine Paillet s’est retrouvé cloué au pilori par les commentairestéléchargement (4)Qualifié au choix de ”pseudo intello”, de “pseudo sachant digne de Trump”, quant il ne s’agit pas de “bobo parisien”. Petit florilège de ces réactions puisées sur Facebook : “Il ne faut pas tout croire. Comment ce mec (sic)  peut se permettre de remettre en cause la création du Bourbonnais ? Incroyable pour vendre certains se permettent toutes les audaces”… “Bientôt le type (sic) écrira un nouveau bouquin remettant en cause le Gévaudan ou bien le Limousin, ou bien le Lyonnais, pire l’Occitanie ou la Bretagne. Conseil pour lui : qu’il ne touche pas à la Corse ! ”…“La meilleure des choses est de ne pas acheter son torchon (sic). Adhemar, reviens lui expliquer, il n’a pas tout compris”…“Ce type crache sur l’histoire de France et le pire c’est que des ânes vont acheter son bouquin sans même le lire, juste pour faire beau dans la bibliothèque !”. Réflexion d’autant plus remarquable que l’auteur du commentaire avoue ne pas en avoir  lu une seule ligne… “L’article lui même est déjà bien suffisant pour comprendre où ce gars veut en venir ! Ça doit radoter grave (sic) dans son livre !”…Ce pseudo intello déclare tellement d’idioties et de contres vérités historiques qu’il veut je pense faire le buzz pour vendre son bouquin”…

• Dans cette litanie de réactions épidermiques, rares sont ceux qui essaient de ramener le calme : “Ce n’est pas un traître puisqu’il est né en 1963 à Paris…Il peut donc porter un regard extérieur…dénué de chauvinisme…sur le Bourbonnais”. De cette éruption de fièvre bourbonnaise,  à la seule lecture du titre plutôt que de l’article lui-même, il ne ressort en revanche aucune argumentation, aucune discussion et c’est bien regrettable puisque le livre ouvrait bel et bien un vrai débat entre l’histoire d’une province, dont il n’est pas question de remettre en cause la réalité historique,  et qui a eu son heure de gloire, et la reconstruction identitaire qu’on a voulu en faire.

SONGS FOR PIERRE CHUVIN (1943-2016),

EN HOMMAGE À L’HELLÉNISTE

• Le 26 décembre 2016, disparaissait l’helléniste Pierre Chuvin, spécialiste de l’antiquité tardive et fin connaisseur de l’Asie Centrale. Il était né à Saint-Angel, le 18 juillet 1943 et il avait fait ses études secondaires au Lycée de Montluçon, avant de les poursuivre à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand et de décrocher l’agrégation de lettres classiques.

• C’est la lecture de sa Chronique des derniers païens (éd. Les Belles Lettres, 1990) qui  a inspiré au compositeur américain John Darnielle qui est un passionné de l’Antiquité, tout un album qui lui est consacré sous le titre Songs for Pierre Chuvin : “Une initiative étonnante qui n’aurait pas déplu à l’helléniste”, peut-on lire dans le magazine L’histoire (n° 472 – juin 2020), dont il fut un des collaborateurs. Lors de son décès, Vu du Bourbonnais lui avait consacré un article (L’actualité des auteurs – n° 5) intitulé Pierre Chuvin, un helléniste distingué…mais pas seulement.

158940.1580353202Sur le site Canalauditif, Bruno Coulombe écrit en présentant l’initiative de John Darnielle: “Intitulé Songs for Pierre Chuvin, l’album est inspiré du livre Chronique des derniers païens de cet historien français spécialiste de la Grèce antique, mort à l’âge de 73 ans en 2016. L’ouvrage, paru en 1990, décrit le triomphe du Christianisme dans l’Empire romain en adoptant le point de vue des vaincus, les « païens ». Pareil choix de sujet peut sembler rébarbatif, mais ceux et celles qui connaissent l’œuvre de Darnielle ne seront pas surpris de la démarche, lui qui est un habitué des albums aux concepts parfois touchants (Get Lonely est un disque complet sur le thème de la solitude) ou farfelus (In League with Dragons, inspiré du jeu Donjons et Dragons).

• ASSASSINAT DE MARX DORMOY

DEUX UNIVERSITAIRES AMÉRICAINES

LIVRENT LES RÉSULTATS DE LEUR ENQUÊTE

HE000816• Dans la nuit du 25 au 26  juillet 1941, à Montélimar, mourait Marx Dormoy, sénateur-maire de Montluçon et ancien ministre de l’intérieur  de Léon Blum, sous le Front Populaire,  déchiqueté par une bombe à retardement placée sous son lit. Si on connaît assez précisément les exécutants, de nombreuses questions restent en suspens : qui avait décidé de cet assassinat ? Pourquoi les assassins avaient-ils fait le choix de s’en prendre à Dormoy ? Pourquoi un tel mode opératoire ? Très tôt, on a mis en avant la volonté de vengeance de  la Cagoule, organisation terroriste d’extrême droite, contre laquelle Dormoy avait mené le combat en 1937, permettant d’arrêter une grande partie de ses dirigeants. Mais il restait  encore de nombreuses zones d’ombre et  interrogations et c’est pour y  répondre que Gayle K. Brunelle et Annette Finley-Croswhite, deux universitaires américaines,  se sont lancées  dans l’examen minutieux de milliers de documents. Un travail qui leur a demandé plusieurs années.

Gayle K. Brunelle et Annette Finley Croswhite
G. K. Brunelle et A. Finley-Croswhite

• C’est pour elles l’occasion de revenir sur l’enquête menée par le commissaire Charles Chenevier, qui a persisté dans la recherche de la vérité, malgré l’hostilité  de proches du régime de l’Etat français, à Vichy,  en même temps que des milieux de la collaboration, à  Paris. Au-delà de l’assassinat de Marx Dormoy, les deux auteures ont voulu explorer la question de  l’impact qu’a pu avoir l’extrémisme fasciste sur l’histoire de la France, tout en expliquant  pourquoi après la guerre les assassins de Dormoy n’ont pas  véritablement été punis pour ce meurtre, l’affaire ayant été incluse dans le procès de la Cagoule. De tout cela, il sera  question dans un livre intitulé Assassination in Vichy: Marx Dormoy and the Struggle for the Soul of France à  paraître en août prochain (1 vol. br, 304 p, 20 illustrations, éd. University of Toronto Press ). L’ouvrage peu dores et déjà être pré-commandé sur le site Amazon au prix de 29,31 €. Il reste à souhaiter qu’il fasse ensuite  l’objet d’une traduction et d’une publication en français. Ce qui n’est pas assuré, pour l’instant, vu l’état de l’édition au sortir du Covid-19..

Savoir plus: Vu du Bourbonnais a consacré un article  qui présente chapitre par chapitre les principaux thèmes et questions abordés. Lire l’article…

• UN FICTION BIOGRAPHIQUE  CONSACRÉE

À NANCY WAKE, LA SOURIS BLANCHE

téléchargement• Imogen Kealey vient de publier Liberation (372 p, Londres – éd. Sphere et  New York – éd. Grand Central, 16,56 €), un livre  inspiré  de “l’incroyable mais vraie histoire de la plus grande héroïne de la deuxième guerre mondiale, Nancy Wake” (sic). Il s’agit du tout premier ouvrage consacré à Nancy Wake paru aux États-Unis. On y trouve, entre autres, une carte portant les noms de Cosne-d’Allier, Vichy, Clermont-Ferrand, Garabit, le Mont Mouchet, Aurillac et Chaudes-Aigues, autant de lieux par lesquels la “Souris Blanche” est passée.

• Cette fiction biographique et historique relate les aventures guerrières de Nancy Grace Augusta Wake, née en Nouvelle-Zélande le 30 août 1912, morte en août 2011. Infirmière et journaliste, elle rejoignit la Résistance en France et plus tard le SOE. téléchargement (1)Après-guerre  elle poursuivit brièvement une carrière en tant qu’officier du renseignement au ministère de l’Air australien. Avant la guerre, elle vivait à Marseille avec son mari, l’industriel français Henri Fiocca. Sous l’Occupation, elle fit partie du réseau d’évasion Pat O’Leary. En 1943, détectée par les Allemands, elle dut s’enfuir en Espagne, puis en Grande-Bretagne. Son mari fut arrêté et fusillé. Elle rejoignit alors le Special Operations Executive (SOE) et, les 29-30 avril 1944, faisant partie d’une équipe de 3 membres du SOE « Freelance », elle fut parachutée dans l’Allier pour assurer  la liaison avec plusieurs maquis plus ou moins  supervisés par Émile Coulaudon, alias Gaspard. Nancy Wake avait reçu plusieurs décorations dont la Légion d’honneur. Il y a quelques années,  elle avait publié  son autobiographie : The White Mouse, traduit en français : La Gestapo m’appelait la souris blanche. Une Australienne au secours de la France  (éd. Le Félin, 2001, 186 p.). Liberation qui n’a pas fait, pour l’heure, l’objet d’une traduction en français, est disponible sur le site Amazon.

• DICTIONNAIRE

MAITRON

Maitreon

• DE NOUVELLES NOTICES

RÉGIONALES  À DÉCOUVRIR

2015_11_25_reims_afmdb• En décembre dernier, s’est tenue à Clermont-Ferrand une réunion du groupe alimentant pour l’Auvergne les notices  publiées dans  le Dictionnaire biographique des Fusillés, massacrés, guillotinés, massacrés, 1940-1944. Prolongement des Dictionnaires Maitron, cette somme  est une base de données, accessible gratuitement en ligne. Elle accueille déjà 23 700 notices biographiques de résistants ou de civils tués sur le territoire national pour faits de résistance ou dans le cadre de la répression entre 1940 et 1945.

• 1 565 VICTIMES IDENTIFIÉES POUR L’AUVERGNE

• Cette base est régulièrement enrichie grâce au travail de plusieurs dizaines de contributeurs bénévoles répartis dans toute la France. Pour les quatre départements de la région d’Auvergne, une coordination scientifique a été mise en place en mai 2018, sous la responsabilité d’Éric Panthou. Elle intègre  plusieurs bénévoles, qui travaillent en partenariat avec le Centre d’Histoire Espaces et Cultures (Université Clermont Auvergne). Dans un premier temps, elle a dû identifier les 1 565 victimes (285 civils et 1 280 résistants) tuées sur le territoire d’une commune de l’Auvergne. Au gré de nouvelles recherches en cours, les chiffres pourraient évoluer de quelques dizaines.

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Jean Mathé, chef des Milices patriotiques

• Sur ces 1 565 victimes, 1 113 ont d’ores et déjà donné lieu à une notice biographique figurant dans le Dictionnaire en ligne au 8 avril 2020, contre 285 seulement en mai 2018. Dans le détail, 289 notices ont été rédigées  sur les tués dans l’Allier,  249 pour le Cantal, 102 pour la Haute-Loire et  470 pour le Puy-de-Dôme. Il reste donc à rédiger 86 notices pour Allier, 150 pour le Cantal, 129 pour la Haute-Loire et 87 pour le Puy-de-Dôme soit un total de 452 notices. Il manque aussi pour l’instant dans ce recensement les civils tués en mai – juin 1940 ou les militaires prisonniers et exécutés durant cette période pour lesquels on relève quelques cas en Auvergne).

• DES NOTICES CONSULTABLES

PAR DÉPARTEMENT

► Accéder aux notices biographiques du Puy-de-Dôme

► Accéder aux notices biographiques  de l’Allier

► Accéder aux notices biographiques  du Cantal

► Accéder aux notices biographiques  de la Haute-Loire

• DES MONOGRAPHIES SUR

LES DIFFÉRENTS  LIEUX DE MASSACRES

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Le monument dédiés aux victimes du massacre de la carrière des Grises (14 août 1944)

• À ces notices biographiques, vient s’ajouter, dès lors qu’il y a eu au moins 5 victimes tuées le même jour sur la même commune, une “monographie des lieux de massacre”, qui dresse la liste des victimes et décrit dans un texte d’une à quelques pages les circonstances du drame (15 notices pour l’Allier, 15 pour le Cantal, 8 pour la Haute-Loire  et  21 pour le Puy-de-Dôme. Toutefois, plusieurs sont incomplètes au niveau de la description des circonstances et des décès survenus. Toute aide est donc ici la bienvenue. 

► Accéder aux monographies de lieux de massacre par départements

DÉCEMBRE 2020

UN COLLOQUE À CLERMONT-FERRAND 

ET UN APPEL À TOUTES LES BONNES VOLONTÉS

En décembre 2020, l’Association nationale du Dictionnaire des Fusillés, organisera à Clermont-Ferrand un colloque national sur le thème “Mourir au maquis”, en partenariat avec le Centre d’Histoire Espaces et Cultures. Ce sera l’occasion de mettre en valeur le travail réalisé en Auvergne. Pour le parachever, un appel aux personnes et aux institutions intéressées par ce travail mémoriel et scientifique a été lancé. Entre la collecte et la copie de documents, tels que les dossiers de Résistants établis pour l’ONAC, les signalements de victimes, la rédaction de notices, le dépouillement de sources, voire l’ enrichissement des notices déjà en ligne, la tâche reste importante.

► Contacts : Éric Panthou : 10 bis avenue Pasteur, 63400 Chamalières – mail : eric.panthou@uca.fr    – Vincent Flauraud : vincent.flauraud@uca.fr.

Savoir plus... Contribuez au Maitron des Fusillés (Histoire et généalogie – Blog de Henry-Ferréol Billy)

► À lire sur Vu du Bourbonnais: Le dictionnaire Maitron des fusillés accessible en ligne 

EN BREF…

LCSI_024_L204• Dans Les Cahiers Sirice, (vol. 22-1, 2019, p. 15-29, consultable en ligne), Julien Bouchet, docteur en histoire,  a publié un article intitulé  Moulins-sur-Allier : approche sensible de la ligne de démarcation. À  Moulins, la frontière franchie et la frontière-quai (de la gare) ont été non seulement des passages obligés  pour des personnes en quête de refuge, mais aussi des lieux véritablement investis,dans un sens tactique, par leurs aidants.

Daumier Le 20 janvier 2020, Lisa Bogani a soutenu devant l’Université Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand) une thèse de doctorat d’histoire  intitulée Vols et voleurs en Auvergne au XIXe siècle : entre « réalité » judiciaire et représentation sociale. Cette étude concerne l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cantal et  la Haute-Loire. Au début du XIXe siècle,  la justice est occupée par un nombre considérable d’affaires de vols. Le système de répression pénale s’adoucit progressivement. Cette thèse, basée notamment sur les archives de la cour d’appel de Riom et  de la presse locale, entend participer à une meilleure compréhension des mécanismes d’évolution des sensibilités au  crime et plus globalement de l’état des mentalités et des univers sociaux au premier XIXe siècle.

• Autre thèse, celle de Lise Cardin (Université de Strasbourg – 2019), Introduction et diffusion du handball en France : des origines étrangères à l’affirmation nationale française (1922-2004).  Elle rappelle que la Fédération française de handball fut créée par le régime de Vichy, associé à quelques professeurs d’éducation physique qui avaient été conquis par cette  nouvelle activité de “football à la main” qui se pratiquait alors à 7 ou 11 joueurs.

GMCC_278_L204◄ Dans la revue  Guerres mondiales et conflits contemporains (n° 278, 2020/2, p. 109-121), Jacques Valette revient sur Le général Salan, l’armée et la guerre d’Algérie. L’histoire militaire de la Guerre  d’Algérie montre une réalité : la difficulté du commandement à s’adapter à un mode de conflit nouveau : la guérilla et le terrorisme. Il fallut, à ces fins, modifier les structures de l’armée et ses conceptions tactiques. Les effectifs augmentèrent de façon importante et on changea de stratégie en insistant sur le quadrillage. Salan (inhumé à Vichy) durcit l’effort militaire, car face à la guérilla, il fallait une guerre subversive. L’article est accessible en ligne (5 €)

• Dans la revue  Commentaires (n° 170, 2020/2, p. 299-308), un article d’Yves Renouard traite de  La peste noire de 1348-1350, l’événement le plus important du XIVe siècle. Un titre justifié par son caractère universel, par l’effondrement démographique qu’elle détermina dans tout le monde occidental et méditerranéen et par  l’ampleur corrélative de ses conséquences de tous ordres.

s200_annie.regond◄ Annie Regond a présenté dans L’Aurore du Bourbonnais (3 mars 2020) Un tableau atypique conservé dans une église de l’Allier. L’église de Montmarault conserve un tableau peint à l’huile sur toile de grande taille dont les qualités artistiques sont aussi remarquables que l’histoire peu banale. Autre article d’Annie Regond : Calvaires et croix de chemin, un patrimoine méconnu ( 22/29 mai 2020). Elle rappelle que d’innombrables calvaires marquent encore le territoire rural, malgré d’inévitables disparitions.

• Dans le même hebdomadaire daté  du 24 avril, Marie-Thérèse Téty s’interroge sur Quels architectes pour Moulins? Elle montre que les architectes à Moulins ont été nombreux, qu’ils soient  venus de l’extérieur, ou qu’ils soient Moulinois d’origine, ou encore que leur présence ait été simplement occasionnelle.

téléchargement (2)◄  À signaler enfin un article de Patrick Guibal (3 avril), intitulé In mémoriam : la princesse Maria Teresa de Bourbon-Parme. Née le 28 juillet 1933, elle était  la 3ème enfant du prince Xavier de Bourbon, duc de Parme, et de son épouse, née Madeleine de Bourbon-Busset.  Elle était restée attachée au Bourbonnais où elle avait vécue une enfance familiale heureuse au château de Bostz, à Besson. Parfois surnommée La princesse rouge, en raison de ses  idées et de ses engagements, elle est décédée le 26 mars 2020 à Paris des suites du coronavirus.

ASSOCIATIONS ET

SOCIÉTÉS LOCALES

• BOURBONNAIS

Emulation

• Avec un peu de retard dû à la période de  confinement, le bulletin du mois de mars 2020 (tome 80) est finalement sorti en mai. 1er_20bulletin_202018Au sommaire : Éditorial – Procès-verbaux – Nos prochaines rencontres – Joseph de Colbert : Le portrait gravé en France au Grand Siècle –  Brigitte et Charles-Marie Laubser : Neuglise, bourg et paroisse en  Sologne bourbonnaise – Pierre Bordes : Joseph Voisin 1882 1969, écrivain prolétarien – Anelise Nicolier : Un témoin de l’art roman tardif en Allier : l’église paroissiale d’Avrilly – Christine Morer et  André Recoules : Un cahier inconnu Claude-Henri Dufour– François-Xavier Duchon : Un récit inédit de Paul Duchon (1ère partie) – Ouvrages reçus à la bibliothèque – Dans nos collections..

EMULATION• Comme les autres sociétés savantes, l’Émulation a dû revoir l’agenda de ses conférences, avec plusieurs reports. La conférence d’Annie Regond-Baubet  (Le temple protestant de Vichy)  est reporté à mai 2021.C’est aussi le cas pour celle de  Georges Costecalde (Hubertine Auclert et son temps ou le combat pour le vote des femmes – 1848-1914), sans précision de date. De même, la conférence de Pierre Daumin  (Eugène Freyssinet, inventeur de béton pré-contraint à Moulins), initialement prévue le 6 juin a été reportée à juin 2021. Deux autres conférences également prévues en juin seront reprogrammées ultérieurement. Il s’agit de celles de Georges et Christiane Chatard (La rivière Allier à Moulins : les crues, les ponts, la navigation) et de Jean d’Andlau (La Révolution dans le bourbonnais : pouvoirs locaux, comportements collectifs et construction républicaine entre 1789 et 1795). Enfin, l’excursion annuelle qui devait se dérouler en juin dans la partie bourbonnaise de l’ancien diocèse de Bourges a été annulée.

Z Emulation table des matières• C’est donc le 5 septembre que les conférences devraient reprendre avec Claude Cajat qui évoquera  Un bourbonnais enchanteur des lettres : Christian de Bartillat (1930-2012). Suivront Baudime Jam (3 octobre) avec Henri Thévenin, compositeur oublié à Vichy (1922-1993), Georges et Christiane Chatard avec L’entrée des Allemands à Moulins le 18 juin 1940 (7 novembre)  et Marie-Thérèse Téty et Patrick Guibal avec Les hôtels particuliers de Moulins (5 décembre). Toutes ces conférences se dérouleront à l’auditorium du Musée Anne-de-Beaujeu à Moulins, à 15 h 00.

•  Publiés depuis plus de 170 ans, les Bulletins de la Société d’émulation du Bourbonnais représentent un véritable trésor, riche de milliers d’articles. Pour en faciliter la consultation, un nouvel instrument de recherche vient d’être mis en place, avec la mise en ligne des tables des matières détaillées des bulletins publiés entre 1851 et 2017. Le fichier sera mis à jour au fur et à mesure des saisies et des nouvelles publications.

SBEL

• Au sommaire des Études Bourbonnaises (n°360) : Maurice Sarazin : Sur la publication de trois pièces de théatre de Gilbert Giboin il y a 400 ansAdrien Quéret-Podesta : L’Europe du Centre-Est dans la Chronique du bon duc Loys de BourbonBernard Duplaix : Sainte-Agathe et le Grand Meaulnes –  Jean-Thomas Bruel : Les Bourbonnais dans la peinture (Claude Berroyer, Antoine Brugière de Lamotte).

• Rachel Lelong-Léger est décédée en juin, à l’âge de 88 ans. Née en 1932, elle était l’épouse de Jacques Lelong qui fut longtemps le secrétaire de la Société bourbonnaise des études locales. Elle avait publié en 1998 Leur chemin : un couple de militants 1914-1950 : vie et engagement,  édité par les éditions des Foyers ruraux de l’Allier. L’ouvrage, qui racontait la vie de militants et de résistants de ses parents,  Charles et Véronique Léger,  avait été couronné par le prix Achille Allier 1998. “Cet ouvrage est un recueil de souvenirs  à partir d’événements vécus par une enfant et ensuite décryptés pour devenir récit et témoignage, écrivait Marie-Thérèse Téty dans Études bourbonnaises (n°283). Il est d’abord un hommage rendu à des parents résistants de la première heure, de par un engagement politique antérieur aux événements de la guerre. Il est aussi une affirmation de la fidélité sans faille de l’auteur à l’idéologie qui a  soutenu leur vie de résistants”.

 

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 • Début mai, après avoir annulé les conférences prévues en mars, avril et juin, les Amis de Montluçon ont annoncé que  l’excursion de printemps  ne serait pas reportée en septembre, comme il avait été envisagé initialement. De même, devant les incertitudes des mesures en vigueur, les Journées du Patrimoine prévues les 19 et 20 septembre 2020 au château de Bien-Assis n’auront pas lieu. C’est donc le dimanche 11 octobre, avec la venue de Danièle Rivoletti que les activités des Amis de Montluçon devraient reprendre. Elle présentera La sculpture en Bourbonnais à la fin du Moyen Âge.

• Le calendrier des conférences pour la fin de l’année s’établira comme suit: 13 novembre : Sophie Liégard : Archéologie d’une ville médiévale bourbonnaise : Souvigny11 décembre : Frédéric Paris : Chants de l’Avent à Moulins et Montluçon, us et coutumes, contes et légendes. Cette conférence se déroulera exceptionnellement dans les locaux du MuPop.

Le bulletin annuel des Amis de Montluçon (n° 70 – année 2019), toujours aussi copieux avec ses 180 pages illustrées, vient de paraître. Numérisation_20200614 (2)Au sommaire : Bien-Assis 2019 (Jean-Paul Michard) –  Au fil des collections des Amis de Montluçon : 1- Le plan relief de Montluçon au Moyen Âge par Pierre Pradel (Samuel Gibiat et Jean-Yves Bourgain) – 2- Les fossiles de Commentry (Danielle Brindel et Marie-Hélène Meurville) –  Il y a 2000 ans, la ferme de Sagne-Batier à Lamaids (Allier) (Sophie Liégard et Alain Fourvel) – Menuisiers, sculpteurs et doreurs à Montluçon aux XVIIè et XVIIIè siècles. Du bois à la pierre, artistes et artisans en migrance entre ciel et terre (Samuel Gibiat) – Les manifestations de ménagères contre la cherté des vivres, à Commentry et Montluçon en septembre 1911 (Dominique Laurent) – Éditions de document : Dissonances aux Cordeliers :un procès-verbal de contre-visite de l’orgue du couvent des Cordeliers à l’aube du siècle des Lumières (Samuel Gibiat) – Excursion de l’année 2019 : les Amis de Montluçon à Vichy, excursion du 12 mai 2019 (Aurore Petit) – Ouvrages entrés en bibliothèque – Bilan des activités des Amis de Montluçon saison 2018-2019 – Compte-rendu de l’assemblée générale du 13 décembre 2019.

 

SHAVE Vichy

• 76è CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION

DES SOCIÉTÉS SAVANTES DU CENTRE DE LA FRANCE

PEUT-ÊTRE EN 2021 

téléchargement• La SHAVE aurait dû accueillir à Vichy le 76ème congrès de la Fédération des sociétés savantes du Centre de la France qui était programmé, les 13 et 14  juin. Le thème retenu était  “Maladie et Société : de l’exclusion à la prise en charge”. Johan Picot devait notamment intervenir sur le sujet de  la lèpre en Auvergne, et  Dominique Laurent sur les “ pestilences et mortalités” au Moyen Age à Moulins. Sur sa page Facebook, cette dernière écrivait : “C’est curieux cette prescience. Et un peu effrayant ! L’an dernier, à Châteauroux, le thème du congrès, choisi un an auparavant, était “ Les émeutes, rebellions et révoltes dans la France centrale”.

• Finalement, la ville de Vichy ayant décidé que toutes les salles de conférences resteraient fermées jusqu’à la mi-juillet, bien  au-delà du 11 mai, date officielle du début du déconfinement post – Covid-19, la SHAVE a été contrainte d’annuler le congrès. Pour Denis Wahl, son président, ce n’est que partie remise :“Étant donné un programme déjà bien établi et des communications de qualité, il est raisonnable de le maintenir tel quel en repoussant le congrès en mai ou juin 2021”.

• La Shave vient de numériser les premiers numéros de son bulletin qui sont accessibles gratuitement en ligne sur son site. Sont d’ores et déjà consultables les numéros des années 1938 et 1939 (n° 1 à n° 7/8).

• UN NOUVEAU SITE INTERNET POUR LE CIERV

CIREV

• Comme toutes les autres associations, le CIERV a dû suspendre ses activités pour cause de pandémie. Après le report de la conférence de Jean-Marc Berlière 1940-1944: Polices et policiers français au cœur des persécutions antisémites qui avait été programmée le samedi 14 mars, ce sont  les manifestations inscrites à l’agenda pour le mois de juin qui ont été elles aussi  reportées.

• Depuis quelques semaines, un nouveau site Internet est en cours de construction. On peut d’ores et déjà y retrouver  en version pdf l’intégralité des 28 panneaux de l’exposition Un Vichy du refus. Dans le courant du mois de  juin, devrait paraître une brochure rassemblant les communications présentées lors des Rencontres 2019. Gratuite pour les adhérents, elle pourra être acquise par les non adhérents au prix de 10 € . Contacts: ciervichy@orange.fr

• LES AMIS DE NAPOLÉON III 

AMIS NAPOLÉON III• Pour cause de crise sanitaire,  les Amis de Napoléon III de Vichy ont été contraints de  reporter à une date ultérieure  les  conférences  de Fabien Noble et de Gérard Sallet, ainsi que la tenue de leur assemblée générale qui se déroule habituellement fin mai.  Ils ont dû aussi renoncer à l’organisation de la 13ème  Fête Napoléon III, qui devait se dérouler début mai.

•  Dans le même temps, l’association n’est pas restée inactive. Une centaine d’exemplaires  du livre Vichy Cité Napoléon III ont été réimprimés. Par ailleurs, outre la confirmation de leur présence au Forum des associations prévu le samedi 16 septembre, ils ont établi le calendrier des conférences pour la saison 2020-2021.

• Le nouveau programme reprend d’abord  les deux conférences qui ont été reportées : Vichy Capitale d’été de la musique depuis 1865 (28 novembre) et Henry Dunant fondateur de la Croix rouge (27 février 2021).  Le 26 septembre, l’universitaire Francis Choisel évoquera les causes de la chute du Second Empire, le 4 septembre 1870. Le  31 octobre, Alain Carteret résumera, en images, les 50 années d’exil de l’impératrice Eugénie, décédée  le 11 juillet 1921, à 94 ans. Le 30 janvier 2021, à l’occasion des 120 ans de l’ouverture de l’Opéra de Vichy le 2 juin 1901, avec l’opéra Aïda, Jean-François Vinciguerra reviendra sur la vie et l’œuvre du compositeur Verdi qui a triomphé sous le  Second Empire. Le  27 mars, dans le cadre du bicentenaire  de la mort de Napoléon 1er, le 5 mai 1821, à Sainte-Hélène, Christian Humbrecht présentera un diaporama retraçant  la vie de l’oncle de Napoléon III. Enfin, le 24 avril, Christine Chaze se penchera sur  le caricaturiste Honoré Daumier.

 

CGHB Logo

Le premier bulletin de l’année 2020 (n° 165)  est paru en juin. À signaler un article de Maurice Sarazin qui relate la mort de l’écrivain Harry Alis, au cours d’un duel. 

CGHN

• DISPARITION DE JACKY POPY

UNE DES CHEVILLES OUVRIÈRES DU CGHB

• “Cette perte cruelle laisse le CGHB orphelin d’une aide précieuse et efficace”. C’est en ces termes que le Cercle Généalogique et héraldique du Bourbonnais a fait part du décès de Jacky Popy, survenu le 10 mai, des suites d’une longue maladie. Ses obsèques se sont déroulées dans l’intimité le 16 mai. 

POPY LMT• Instituteur à la retraite, il était né en 1955, à  Chappes. Alors qu’il  était encore en activité, il  s’était pris de passion, à titre personnel  pour la généalogie, en 1995. Il était devenu  en 2003 directeur de la publication du bulletin du CGHB, en même temps qu’un “dévoué collaborateur et spécialiste de la lecture des textes du XVIè siècle”, à laquelle il avait été initié par Michel Labonne, instituteur à Cressanges.  C’est ce qui l’avait conduit à publier en collaboration avec ce dernier  et  Anne-Marie Méténier  À la découverte des écrits anciens : Tome 1 (179 p, éd. CGHB, 2006) – Tome II (136) p, éd. CGHB , 2007)

• Après deux volumes consacrés  aux Notaires royaux de Neuilly-le-Réal, XVIIe-XVIIIe siècles : Tome I (212 p), Tome II (322 p), il s’était lancé dans une tâche titanesque : réaliser le dépouillement de  l’ensemble des anciens fonds notariaux de la ville de Moulins du XVIème siècle. Un fastidieux mais salutaire travail : “Plus on remonte dans le temps, plus c’est difficile. Petit à petit, j’ai eu besoin d’entrer dans des textes. Michel Labonne, grand pratiquant de la paléographie m’a aidé, puis il m’a formé. Dix ans plus tard, j’arrivais à réaliser des transcriptions seul. Je me suis d’abord intéressé aux textes concernant Chappes, où je suis né”, avait-il confié en octobre 2016 à la journaliste Stéphanie Ména.

96584617_2551898345125146_5120937739503534080_o• Ce travail avait débouché sur la publication échelonnée entre 2010 et 2019 de 6 tomes, dont le dernier est paru il y a quelques mois. En tout 7 300 minutes dépouillées et résumées, classées chronologiquement,  avec un référencement des toponymes et des communes au début de chaque volume : “ Le travail de Jacky Popy s’apparente à de la recherche fondamentale. Il transcrit les textes, il les traduit, mais ne les analyse pas. C’est aux historiens, amateurs ou professionnels, de s’en saisir”, précisait Stéphanie Ména dans le même article. Derrière ces titres d’apparence austère, c’est toute la vie des gens, qu’ils soient  artisans,  commerçants,  propriétaires terriens ou agriculteurs que l’on pouvait découvrir et bien au-delà de la seule ville de Moulins  et des limites du Bourbonnais,  compte tenu du rayonnement de ces notaires.

• Jacky Popy, musicien émérite,  s’intéressait aussi au folklore et aux arts et traditions populaires, ce qui l’avait amené à rejoindre la Jimbr’tée dont il était devenu un membre actif et un administrateur, faisant partager ses talents d’accordéoniste, lors des différentes représentations et des ateliers. D’autres passions l’animaient: il était à la fois tisserand et “apprenti chimiste en teintures végétales”, peut-on lire dans sa nécrologie.  

.Bibliographie : outre les nombreux articles qu’il a publiés dans la revue du CGHB, et les titres mentionnés ci-dessus, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont la série consacrée aux notaires royaux de Moulins, au XVIè siècle:

crbst_notairesroyauxmoulinstome1• Moulins : Tome I : des Notaires, Cantat (1531-1561) (280 p) – Moulins : Tome II : des Notaires, Cantat (1561-1598)(322 p) – Moulins : Tome III : des Notaires, Lemayre (1572-1585) & Delavaure (1572-1581) (324 p) – Moulins : Tome IV : des Notaires, Rouaud (1526-1572) & Sevyn (1557-1578) (324 p) – Moulins : Tome V : des Notaires, Sevyn (suite) (1579-1587) – Bernachier(1556-1595) – Cousin (1572) – Cornyer : 1ère partie (1581-1593) (318 p) – Moulins : Tome VI : des Notaires, Cornyer : 2ème partie (1594-1600) & Duteil : 1ère partie (1580-1583) (324 p).

Les notaires royaux de Neuilly-le-Réal, XVIIe-XVIIIe siècles : Tome I (212 p), Tome II (322 p) publiés par le CGHB. 

Corgenay à Neuvy-les-Moulins, de la seigneurie à la Jimbr’tée (édité par la Jimbr’tée, en 2009)

• En collaboration avec Philippe et Michel Carré : Escolles : une baronnie et une ville du duché de Montpensier (éd. Azi la Garance, 200 p, 2013)

Allier Généalogie

Image_COUVERTURE 129 premiere de couv• Pour cause de confinement, la revue Allier Généalogie (n°129 – Mars 2020) a diffusé son premier numéro de l’année 2020 avec deux mois de retard. Au sommaire : La vie de l’association –  Henri Mège et Albert Londres avaient rencontré le juif errant, à propos d’une thèse (1893) et d’un livre (1930) – Émeutes au Donjon et à Lapalisse suite au coup d’état du 2 décembre 1851 – Les tribulations d’un vieillard charlois en 1876, son testament attaqué en justice par la commune – Le doyen des orangers de Versailles (473 ans) provenait de Chantelle –  Les Gonnard du Mayet et de Châtel-Montagne – Généalogies de nos adhérents – Questions & Réponses (80 p, 10 € – 15,35 € franco)

vendat

BR• Au sommaire de La brique de Vendat (n° 43 – mai-juin 2020), revue bimestrielle de l’association  Vendat, son passé, pour la mémoire et la promotion du passé de la commune: Le boulanger à Vendat – Monographie de Vendat, par l’abbé Malvielle : 1944 (suite) – Le théâtre de l’Alizée à Vendat (saison 1983 – 1984, extrait du bulletin municipal) – Un beau mariage arrangé à Vendat en 1827 ? – Un four à pain datant de 1871…et peut-être plus – Le facteur rural à Vendat en 1887 – Un ancien métier : le sabotier à Vendat – Registre des délibérations 1838-1868 (suite) : juillet 1852 – janvier 1853 –  Objets insolites : des bougeoirs en argile –  Antoine Agaud, maire de Vendat en 1794 – Le cordonnier à Vendat – Publications en vente. 

• GRAHCA CENTRE ALLIER

GRAHCALe GRAHCA a dû lui aussi revoir le calendrier de ses activités, pour cause de pandémie. Le 5 septembre, salle Bocage sud, à Tronget, sera présentée la 12è publication du Grahca, François Mercier (1858-1920) l’incroyable destin d’un enfant du pays. Quant à la sortie en Montagne bourbonnaise consacrée aux ouvrages d’art réalisés par  les entreprises de François Mercier, initialement prévue le 21 juin, elle a été reportée au printemps 2021.Le 10 octobre, au même endroit, Stephen Durif, découvreur du site donnera 18 h 00  une conférence sur  Les bois fossilisés et les ateliers lithiques  en forêt de Grosbois. Elle sera précédée de la présentation de l’exposition sur le même thème à 15 h 00. Enfin, le 24 octobre, à la salle des fêtes de Buxières-les-Mines, Agnès Spiquel  présentera une conférence sur Albert camus, vu par les Algériens. Contact : Sylvie Ferrandon : tél 04 70 07 67 71

• AUVERGNE – VELAY – BRIVADOIS

Asso. culturelle d'Aigueperse Sparase

• Au sommaire de la revue SPARSAE (n° 85 – Printemps 2020) :  Éric Thibaud : Les Tapon, voituriers et aubergistes : Grâce à son commerce, la ville d’Aigueperse connut longtemps une prospérité remarquable. L’article retrace la saga familiale des Tapon, aubergistes d’Aigueperse qui a marqué durant des générations le transport des personnes et des marchandises sur la Grande route royale d’Auvergne. 85-couv1-page-001-1-scaledJacques Corrocher : La disparition d’une paroisse suite à la découpe territoriale de 1790 et à la décision de former des départements. L’Assemblée nationale reconsidéra alors l’existence même de certaines paroisses, parfois d’origines très anciennes, mais qui n’avaient plus assez d’habitants pour justifier d’une entité administrative autonome. Ce fut le cas des anciennes paroisses de Saint-Martin-des-Aloches (Olhat) et de Denone qui furent absorbées par celle d’Effiat. C’est cette paroisse de Denone que Jacques Corrocher fait revivre avec son église et son presbytère aujourd’hui disparus – Daniel Groisne et Nadine Moulin :  Un enfant abandonné : Qui était cette jeune femme de bonne famille qui, discrètement accompagnée d’une servante, est venue frapper à la porte du médecin d’Aigueperse, le docteur Lagout, en ce début de nuit de l’année 1801 – Bernard Périssel et Anne-Marie Martre : Des ingénieurs anglais à Mons : Madame Adélaïde, sœur du roi Louis-Philippe, a fait appel à des techniciens d’outre-manche pour l’aménagement de ses propriétés et ses créations randannaises – Michèle Cavatz et Danielle Crochet: Les Coutière, maîtres couvreurs Jacques Corrocher : Combien y a-t-il d’autres Aigueperse ? Aquae Sparsae, les eaux éparses, l’origine étymologique d’Aigueperse, est un toponyme qui se retrouve dans bon nombre de lieux marqués par la culture et la langue latine à travers la France et même en Italie.

Alamanach de Brioude• L’Almanach de Brioude (année 2020) vient de paraître. Il s’ouvre sur une préface de Martin de Framond, directeur des archives départementales de la Haute-Loire, suivie par un éditorial de Xavier Lochmann, président de la Société de l’Almanach de Brioude. Au sommaire : Les villes : Bernadette Brustel : Brioude (1820-1920) – Gabrielle Andrieu : Langeac au XXè siècleP1050551-300x225La vie rurale : Louis Lagrange : L’agriculture de Saint-Beauzire, de l’autarcie à la modernité (1900-2020) – Robert Flauraud : la commune de Cistrières, de 1900 à 2020. – Les activités industrielles : Nicole Darpoux : Des carrières en Brivradois – Guy Pegère : Des mines de titane dans le Brivadois : sites et inventeurs. – Armelle Chambon : De la grande tuilerie mécanique de Paulhaguet aux céramiques de Haute-Loire La vie politique et sociale : Lucie Abraham : Des Juifs à Brioude pendant  l’Occupation : souvenirs d’une Auvergnate d’adoption – Hugues Beringer : D’une république à l’autre : Paul Chambriard au Conseil de la république et Jean-Paul Chambriard au Sénat. Rubriques : Le coin du paléographe : Célébration de saint Julien (texte de 1682), fête de carillon et de majesté – Nécrologies : Christian Col – Odette Arpin – Les ouvrages reçus en 2019 – Cent ans d’éphémérides dans l’Almanach de Brioude –  Les éphémérides de 2019 – Organisation de l’Almanach – Liste des adhérents – Ouvrages disponibles en 2019.  (1 vol. br, 330 p, illustrations)

• NIVERNAIS – BOURGOGNE

Annales de Bourgogne

Au sommaire du Tome 92-1 (année 2020) des Annales de Bourgogne :  : Yves Beauvalot : Antoine Bizac (1704-1775), “Sculpteur et dessinateur de Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince de Condé” à Dijon – Stéphane Montagna : Le mobilier des écoles rurales du nord de la Bourgogne à la fin du XVIIIe siècle (Châtillonnais et plaine de la Saône) – Michel Ruffet : Stefan Zweig à Dijonannales-de-bourgogne-92-1-2020Dossier : Des frontières immatérielles (Sous la direction de Maxime Kaci et Jérôme Loiseau) : Léonard Dauphant :  Vivre sur la limite du royaume : une identité frontalière ? Franche-Comté et Artois à la fin du Moyen Âge. – Vincent Corriol : Territoires partagés, marges seigneuriales et communautés rurales dans la montagne jurassienne, XIVe-XVe siècles – Annie Bleton-Ruget : Délimitations et dénominations territoriales : ce que disent les noms de pays. L’exemple de la Bresse (XVe-XXIe siècles) – Stéphane Kronenberger : Une vision fluctuante de l’autre : les Suisses et l’opinion en Franche-Comté (XIXe-XXe siècles) – Laurent Tissot : La voix de Lip en Suisse (1974-1975). Quand les doux rêveurs francs-comtois rencontrent les vilains horlogers suissesSoutenances de thèses : Rudi Beaulant : Les lettres de rémission des ducs de Bourgogne. Etude sur les normativités sociales, politiques et juridiques – Thomas Roy : Rémunérations, travail et niveaux de vie à Dijon à la fin du Moyen Âge. (1 vol. br, 206 p, ill. n-b et couleur, éd. Éditions universitaires de Dijon – Société des Annales de Bourgogne, 15 €).

PHYSIOPHILE Revue

• Le n° 172 (juin 2020) de La Physiophile vient de paraître. Au sommaire:

La physiop

CEP Charolais brionnais

ZZZAA

Pays de bougogne

Z PDB 2020 Pays de Bourgogne (n°259 – mars 2020) propose un “numéro exceptionnel” qui parle à ses lecteurs de la Lune, avec un volet Traditions et contes, ouvert par Sandra Amani :“ Il est bon de se remémorer toutes ces traditions. On ignore sûrement qu’un nom de scientifique a été attribué aux cratères de la Lune. Ces scientifiques ont notamment servi la cause de l’astronomie, mais pas seulement. Si ce n’est Buffon, Pasteur… la plupart des autres sont méconnus et pourtant quelle carrière phénoménale, ils ont vécue ! Nouveauté, Pays de Bourgogne a voulu associer les Francs-Comtois. Parmi la trentaine de noms, on trouve aussi des littéraires”.

AMIS DU DARDON (2)

• En attendant la sortie du prochain numéro des Échos du passé, prévue en juin, les Amis du Dardon ne sont pas restés inactifs. Pierre Lahaye vient de publier une monographie  consacrée à Trizy, une commune oubliée (12 €). 

DARDON
Trois monographie à paraître prochainement

• Dans le même temps, trois autres monographies sont en cours de préparation : Un célèbre horticulteur de Digoin, Louis-Marie Martin. L’Étoile digoinnaise (Marinette Coirreaud),  La première faïencerie de Digoin (Maurice Grobeau) et Le site clunisien de Montchatel.

• FOREZ

La Diana

• La société historique et archéologique du Forez, La Diana, organise tous les deux ans à Montbrison, capitale du Forez, un festival d’histoire comprenant des expositions, des films, et un colloque universitaire, avec l’appui des collectivités locales et la participation des scolaires. La prochaine édition, aura lieu du 3 au 7 novembre 2020 sur le thème des limites et des  frontières. Le colloque sur le même thème se tiendra les 5 et 6  novembre. La notion de frontière est mouvante et en constante redéfinition. Historiquement, elle a connu des réalités et des perceptions bien différentes d’un monde à l’autre, d’une période à l’autre.

Dans l’ordre géopolitique, la mondialisation n’a pas supprimé les frontières : si leur porosité augmente dans certaines intégrations régionales, elles peuvent par ailleurs prendre des formes d’une grande rigidité et constituer de véritables murs.  Les frontières maritimes sont confrontées à des problématiques spécifiques. En particulier, les délimitations des zones économiques exclusives sont âprement disputées. Le colloque se fixe pour but d’interroger ces différentes réalités dans le temps et dans l’espace, mais aussi d’explorer cette notion dans l’imaginaire des sociétés. Pour ce faire, plusieurs disciplines seront convoquées : histoire, archéologie, géographie, sociologie, anthropologie, littérature, linguistique, géopolitique, avec recours  à des sources les plus diverses  telles que  fouilles archéologiques, documents historiques et cartographiques, œuvres littéraires ou artistiques, récits de vie, presse. Trois thèmes sont proposés pour structurer la réflexion :Faire frontière, Baliser les frontières et Dépasser les limites.

 

2 commentaires

  1. Bonjour.
    Pensez-vous faire une recension du livre d’Antoine Paillet ? Il semble que sa problématique s’inscrit clairement dans la démarche de votre blog. Cela pourrait être utile, en partant bien sûr du contenu du livre lui-même.
    Merci pour tout votre travail pour mieux faire connaître le Bourbonnais et les activités culturelles, mais pas seulement, qui l’animent.
    Bien cordialement.

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    • Merci pour votre message et pour vos encouragements. Une recension de l’ouvrage d’Antoine paillet est bien sûr envisageable…à la condition que l’éditeur, comme c’est l’usage, nous en fasse parvenir un exemplaire.

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