Cette rubrique fera régulièrement l’objet d’additifs et de mises à jour, jusqu’au 31 décembre 2020, en fonction de l’actualité . N’hésitez donc pas à y revenir régulièrement pour bénéficier pleinement de ces compléments d’information.
Pour nous contacter et /ou communiquer vos informations
allier-infos@sfr.fr
MISE À JOUR: 12 DÉCEMBRE 2020
PAGE D’HISTOIRE
•DANIEL CORDIER
PARACHUTÉ À MONTLUÇON, EN JUILLET 1942
TROIS JOURS AVANT SA RENCONTRE AVEC REX – JEAN MOULIN
• Le 20 novembre, on a appris la disparition, à l’âge de 100 ans, de Daniel Cordier, avant dernier Compagnon de la libération encore en vie, qui fut le secrétaire de Jean Moulin, entre juillet 1942 et juin 1943.Dans ses mémoires, Alias Caracalla, (éditions Gallimard, 2009), il évoque son bref passage par Montluçon (p. 310 à 319), entre son parachutage dans la nuit du 25 au 26 juillet 1942, à 2 h 00 du matin, sur le terrain de Coursages, à Quinssaines, et son départ par le train de 8 h 00 pour Lyon, le 27 juillet. Trois jours plus tard, il entrera en relation pour la première fois avec Rex, c’est à dire Jean Moulin, dont il deviendra le secrétaire jusqu’en juin 1943, date de l’arrestation de Jean Moulin à Caluire.
• Lors de son parachutage, il avait été réceptionné par plusieurs résistants de la région de Montluçon : Raymond Tronche (1913-1990) (responsable départemental du Centre des opérations de parachutages et d’aterrissages, et futur secrétaire adjoint de la mairie de Montluçon), Pierre Kaan (1903-1945) (professeur de philosophie au lycée de garçons, révoqué par le régime de Vichy et mort en déportation), René Ribière (1910-1995) (futur président du Comité départemental de libération, maire de Montluçon de mai 1945 à juin 1946, propriétaire après guerre du journal Centre Républicain, devenu Centre Matin, et de son imprimerie). Il y avait aussi le docteur Jean Billaud (1904-1943) qui soigna sur place un autre parachuté, Jean Ayral, qui s’était mal réceptionné. Jean Billaud, médecin installé en Ville-Gozet, surnommé “le médecin des pauvres”, impliqué dans la résistance, devait décéder en 1943 et plus de 10 000 personnes assistèrent à ses obsèques. Était aussi présent un autre résistant, nommé Favardin.
• À Montluçon, Daniel Cordier a été hébergé chez un employé de la SNCF, Georges Vimal, dont la maison de situait au 65 avenue de Néris, l’actuelle avenue du Président Kennedy. C’est là qu’il passe la journée du dimanche 26 juillet. Son hôte lui parle alors des cérémonies clandestines qui ont eu lieu au cimetière Saint-Paul, en mémoire de Marx Dormoy, assassiné un an plus tôt, à Montélimar.
• Le lundi 27juillet, au matin, muni de faux papiers au nom de “ Charles Daguerre, journaliste, né le 10 août 1920, à Péronne”, Daniel Cordier prend le train pour Lyon, en compagnie de Briant, l’un des deux résistants parachutés avec lui. C’est une certaine “Claudine”, agent de liaison dans la résistance, qui les a conduits à la gare: « Nous la suivons à pied vers la gare, nos valises à la main. Elle nous a recommandé de ne rien garder de compromettant sur nous et nous nous sommes séparés à regret de nos armes, cachées au fond des valises« . Cordier et Briant, déjeunent en sa compagnie à la terrasse d’un café, face à la gare. Au passage, le garçon de café leur parle d’un fermier des environs qui a été réveillé par le bruit d’un avion, rasant le toit de sa maison et dont seraient sortis trois parachutistes, la nuit précédente : “J’espère qu’ils sont bien planqués”, conclut-il. Peu à peu, la terrasse se remplit et, à son grand soulagement, Daniel Cordier qui craignait qu’on ne les suspecte, constate que la conversation porte essentiellement sur le succès de la manifestation de la veille.
• Parti de Montluçon, à 8 h 00, le train arrivera à Lyon, dans l’après-midi. En s’installant dans le logement mis à disposition par une dame “visiblement terrorisée”, Daniel Cordier écrit : “ Elle nous prépare un repas frugal qu’elle partage avec nous. Elle parle peu et garde quelque chose de pincé. Quel contraste avec l’accueil bon enfant et plein de considération du couple de Montluçon !” . Trois jours plus tard, le jeudi 30 juillet, Daniel Cordier qui vient de s’installer dans un nouveau logement, entre pour la première fois en contact avec “Rex, cet inconnu”. Pendant onze mois, il sera le secrétaire de Rex – Jean Moulin…
► Pour en savoir plus… on pourra se plonger dans ce livre passionnant et plein de lucidité de Daniel Cordier qu’est Alias Caracalla (éditions Gallimard). En plus de 900 pages, on suit son parcours, depuis le 17 juin 1940, date à laquelle il apprend la demande d’armistice faite par le maréchal Pétain, jusqu’au 22 juin 1943, après l’arrestation de Jean Moulin, à Caluire. Précisons qu’il existe aussi une version Poche, publiée également par Gallimard dans la collection Folio.
PANORAMA DES EXPOSITIONS
• PAS DE RÉOUVERTURE DES MUSÉES
AVANT LE 7 JANVIER 2021
• En raison des mesures sanitaires décrétées fin octobre par le gouvernement, dans le cadre d’un second confinement, les musées, salles d’exposition, médiathèques et autres lieux publics, ont été fermés. Les expositions en cours avaient donc été suspendues jusqu’à nouvel ordre. Début décembre, on pouvait nourrir quelques espoirs, suite aux annonces faites le 24 novembre par le président de la république: lors d’une allocution télévisée, il avait laissé entendre que les musées, mais aussi les théâtres et cinéma pourraient rouvrir le 15 décembre. Finalement, le 10 décembre, le premier ministre, Jean Castex, a douché les espoirs. S’il y aura bien un allègement très partiel du confinement à compter de cette date, cela ne concernera pas les musées qui resteront fermés. La réouverture des lieux culturels a donc été repoussée au 7 janvier 2021… à condition que, d’ici là, la situation sanitaire ne se soit pas dégradée.
• En Bourbonnais et ailleurs, toutes les grandes expositions en cours ou annoncées, notamment au CNCS ou au Musée Anne-de-Beaujeu, se retrouvent donc privées de visiteurs. Dans la mesure où elles pourraient éventuellement rouvrir leurs portes en janvier 2021 en fonction de l’évolution de la situation, Vu du Bourbonnais à choisi de les mentionner, même si elles sont provisoirement inaccessibles.
• TÉMOINS D’ARGILE
LES FIGURINES EN TERRE CUITE DU CENTRE DE LA GAULE
• Jusqu’au 19 septembre 2021, le Musée Anne de Beaujeu, à Moulins, abritera une nouvelle exposition Témoins d’argile dédiée aux Figurines en terre cuite du centre de la Gaule. L’objectif est de montrer les différents aspects de ces figurines et de confirmer l’importance de la production de ces petits sujets en terre cuite durant l’Antiquité, au sein de la vallée de l’Allier, en relation avec d’autres centres de productions importants. Il s’agit aussi de souligner la richesse de la collection que conserve le musée Anne-de-Beaujeu et qui représente plus de 20% de son fonds archéologique. Compte tenu de l’importance de cette exposition, Vu du Bourbonnais a choisi de lui consacrer un article spécifique.
(► Lire l’article Témoins d’argile, les figurines en terres cuite du centre de la Gaule…)
• Toujours à Moulins, au Centre national du costume de scène, la nouvelle exposition intitulée Scènes de Yannis Kokkos, aurait dû ouvrir ses portes le 15 décembre, avec deux semaines de retard. Finalement, ce ne sera pas avant janvier 2021. Elle restera visible jusqu’au 21 avril 2021. Vu du Bourbonnais aura l’occasion d’y revenir prochainement.
• “PROMENONS NOUS DANS LES BOIS”…
JUSQU’AU 30 AVRIL 2021, AUX ARCHIVES DE LA CREUSE
• Retardée pour cause de crise sanitaire, l’exposition Promenons nous dans les bois, qui aurait dû débuter le 25 mars 2020, aux archives départementales de la Creuse, à Guéret, avait finalement ouvert ses portes le 16 septembre… Avant de devoir les refermer jusqu’en janvier 2021 en raison de la situation sanitaire. Si l’exposition peut reprendre à cette date, les visiteurs, qui auront jusqu’au 30 avril pour la découvrir, devraient en ressortir en sachant tout ou presque tout sur l’histoire de la forêt creusoise.
• Dès l’entrée, on ne pourra pas ne pas remarquer l’arbre quasi-entier qui a été installé dans le hall, avec feuilles et lierre. L’exposition présente de nombreux objets et outils d’époque en rapport avec les métiers de la forêt qui viennent compléter l’ensemble des panneaux explicatifs et des vitrines dans lesquelles ont peut découvrir une sélection de documents d’époque en lien avec le thème général de la forêt. Le plus vieux de tous est un texte contenant une donation de la forêt de Chabrières faite en 1424 par Jacques II, comte de la Marche, aux habitants de la ville de Guéret. On comprendra mieux ainsi pourquoi le massif forestier guérétois est encore aujourd’hui étroitement lié à la ville préfecture et pourquoi un arbre est inscrit dans son blason.
• C’est aussi l’occasion de rétablir quelques vérités historiques sur l’évolution de la couverture forestière de la Creuse qui est passée de 6% du territoire au début du XIXème siècle à 30% aujourd’hui. On y apprend aussi que si les moines ont beaucoup défriché au Moyen-âge, les Romains les avaient largement précédés dans cette voie. Dans les deux cas et par la suite, il s’agissait de répondre à un essor démographique en favorisant essartage et mise en culture de nouvelles terres. À l’inverse, lorsque la Révolution industrielle a commencé à vider les campagnes creusoises, nombre de terres abandonnées sont retournées à l’état de forêt. Plus récemment, les plantations de résineux ont modifié les paysages des hauteurs limousines.
• L’exposition rappelle aussi que le reboisement organisé remonte à 1669, sous l’action de Colbert qui souhaitait garantir au royaume un approvisionnement en bois d’œuvre, à la fois pour la marine et pour le bâtiment a donné naissance aux grandes forêts sur le modèle de Tronçais. À la différence de la sylve bourbonnaise, la Marche de l’époque a connu peu de ces massifs à haute valeur ajoutée, sans doute en raison des sols peu adaptés. Finalement, les massifs historiques relèvent bien plus des monastères que de la volonté royale. Le bois est aussi à la base de toute une économie forestière qui a généré de nombreux métiers, des bûcherons aux sabotiers en passant par les charbonniers et les tonneliers, ces derniers étant bien plus nombreux qu’aujourd’hui du fait d’une culture de la vigne qui était très répandue.
► Info pratique...L’exposition est visible jusqu’au 30 avril aux archives départementales de la Creuse, du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17h 00 et le vendredi de 8 h 30 à 16h 00. Entrée gratuite. Contact : archives.creuse.fr et 05.44.30.26.50
► Savoir plus… On peut également découvrir l’intégralité de l’exposition en ligne
• MUSES ET MERVEILLES DE FABIENNE CINQUIN
AU MUSÉE MANDET (RIOM) JUSQU’AU 25 AVRIL 2021
• Muses et merveilles, tel est le titre de la nouvelle exposition que propose le musée Mandet, à Riom, jusqu’au 25 avril 2021 et qui pourrait être à nouveau accessible en janvier 2021. Elle est centrée sur le travail de l’artiste Fabienne Cinquin. Née à Aubusson, en 1970, elle a intégré l’école des Beaux-arts à Lyon, après des études littéraires. Résidant désormais à Chamalières, elle mène de concert un travail d’illustratrice avec la participation à des ateliers pédagogiques au sein d’établissements scolaires, tout en se consacrant à un travail de recherches graphiques et d’expérimentation de techniques.
• À la demande du musée riomois, l’illustratrice a réalisé une immense fresque peinte colorée, inspirée par les collections du musée. Courant d’une pièce à l’autre, elle représente “une parade multicolore d’êtres merveilleux, magiques et oniriques”. Pour la réaliser, l’artiste s’est d’abord immergée dans les collections du musée riomois. De cette quête approfondie et de l’observation attentive de toutes les œuvres présentées, entre peintures, sculptures ou céramiques, elle a accumulé nombre de notes dans ses carnets, qui ont nourri d’autant de détails sa création.
• En évoquant cette démarche, elle avoue se sentir parfois “comme une pilleuse de l’histoire de l’art” mais elle reconnaît que, pour elle, “ C’est une drogue dure” au point qu’elle ne peut “ envisager un dessin sans s’être nourri de ce qui existe déjà”. C‘est en suivant cette démarche qu’est née sa galerie de personnages qui, désormais, forme “ cette farandole immobile et colorée”. Au fil de leur parcours, les visiteurs pourront savoir, grâce à un idéogramme, à quelles pièces des collections permanentes s’est référée Fabienne Cinquin.
• Savoir plus…Des visites en compagnie d’un guide sont organisées tous les dimanches, à 15 h 00. Inscription obligatoire à l’accueil du musée et au 04 73 38 18 53.
• JULIE CHEVAILLIER
UNE NOUVELLE DIRECTRICE POUR LES MUSÉES DE RIOM
• À propos des musées de Riom...Après plusieurs mois de vacance, le poste de directrice des musées communautaires de Riom Limagne et Volcans a été enfin pourvu. C’est désormais Julie Chevaillier qui assume depuis le 1er octobre la direction du Musée Mandet et du musée régional d’Auvergne, à Riom qui comptent 13 salariés. À 35 ans, titulaire de deux DEA en histoire de l’art et en histoire ancienne, elle était auparavant directrice des musées du département de la Haute-Saône. À ce poste, elle avait notamment sous sa responsabilité le château de Champlitte, siège du musée d’arts et traditions populaires.
• En s’installant à Riom, elle a annoncé qu’elle souhaitait que les deux musées s’adressent à tous les publics. Pour ce faire, elle compte développer leur attractivité, tout en réduisant l’écart de fréquentation entre les deux sites. SI le musée Mandet reste “une locomotive” en matière culturel, le musée régional d’Auvergne, rue Delille, est en perte de vitesse et peine à attirer les curieux. Selon Julie Chevaillier, “Les musées de ce genre sont un peu à bout de souffle. On a perdu l’usage des objets qu’ils présentent. Il faut pouvoir recréer le lien entre les collections et le public d’aujourd’hui”. La solution pourrait passer par le numérique, mais aussi par de nouveaux partenariats. Ce pourrait être avec le Fonds régional d’art contemporain, l’Agence des musiques traditionnelles d’Auvergne ou le Musée d’art Roger-Quilliot, à Clermont-Ferrand.
• UN BUSTE D’ÉTIENNE CLÉMENTEL, D’APRÈS RODIN
ENTRE AU MUSÉE ROGER-QUILLIOT
◄ Étienne Clémentel (1864–1936), maire de Riom, sénateur du Puy-de-Dôme et plusieurs fois ministre, sous la IIIè République, était aussi un amateur d’art éclairé, dessinateur et artiste à ses heures. Il avait noué des relations étroites avec Auguste Rodin (1840-1917), dont il fut un des exécuteurs testamentaires. En 1916, Rodin avait commencé la réalisation d’un buste de Clémentel qui devait constituer l’image officielle que l’homme politique comptait laisser à l’histoire. L’œuvre resta toutefois inachevée, à la suite de l’attaque cardiaque dont le sculpteur fut victime en juillet de la même année. Rodin étant décédé en novembre 1917, c’était donc son ultime réalisation.
• Un siècle plus tard, Clermont Auvergne Métropole vient d’acquérir auprès d’une maison de vente suisse et pour le compte du Musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand un buste en bronze à l’effigie d’Étienne Clémentel. Il a été réalisé en 1948, d’après un plâtre d’Auguste Rodin de 1916. Montant de la transaction : 47 000 €. La sculpture rejoindra les collections du Musée clermontois. Outre des œuvres rattachées à l’entourage de Rodin, il possède déjà une vingtaine de dessins d’Étienne Clémentel lui-même, qui bénéficient d’un nouvel accrochage. Une démarche qui s’inscrit dans le projet scientifique et culturel du musée qui souhaite valoriser des personnes, des artistes et des sujets illustres rattachés au territoire.
EN BREF…
• Un premier bilan… Cinq jours avant sa fermeture, le 1er novembre, l’exposition Couturiers de la danse avait réussi à attirer 62.164 visiteurs. Une fréquentation certes en baisse mais qui, compte tenu de la crise sanitaire, ne se révèle pas aussi mauvaise que cela. Selon Margot François, responsable de la communication du musée, il y a eu “une évolution positive des visiteurs en provenance des régions parisienne et lyonnaise sur les derniers mois de septembre et octobre”. À l’inverse, les Puydômois ont été moins nombreux depuis le 24 octobre, suite à l’instauration du couvre feu dans le Puy-de-Dôme.
• Au Musée de la Visitation, place de l’Ancien Palais, à Moulins, – qui fêtera ses 30 ans en 2022 – plusieurs monastères ont mis en dépôt des ensembles remarquables, ce qui fait que le musée gère désormais près de 15 000 pièces. Son fonctionnement n’étant pas intégralement assuré pour 2021, l’association Regard sur la Visitation qui le gère a lancé un appel aux dons.
• Au musée Marcel-Sahut à Volvic, Gwenn Gayet-Kerguiduff, sa responsable, a mis en place des visites virtuelles sur les réseaux numériques. Elles comprennent l’histoire du château de Bosredon, devenu musée, une découverte de l’exposition temporaire consacrée à Daumier et une présentation de plusieurs œuvres.
PATRIMOINE
• LA CHAPELLE DE BARBATE, À MURAT,
LAURÉATE DU PRIX ÉMILE-MÂLE 2020
• Pour l’attribution du prix Émile-Mâle 2020, le jury avait à examiner 6 dossiers. À l’issue des débats, c’est la sauvegarde accompagnée d’une quasi-reconstruction de la chapelle de Barbate, à Murat, jadis associée à un pèlerinage de Sainte-Madeleine, qui a été distinguée. Ce sauvetage est le fruit du travail réalisé à l’initiative de Baptiste Monce, un jeune passionné du patrimoine, qui avait acquis en 2016 la forêt dans laquelle se trouvait au milieu de friches le bâtiment en ruines. Il n’en restait plus alors que l’autel et les quatre murs. En s’appuyant sur une équipe d’artisans, au fait des questions patrimoniales, il a fait installer une nouvelle charpente en chêne, couverte avec des tuiles provenant de la tuilerie de Doyet. Le clocheton a lui aussi été reconstruit avec des bardeaux en châtaignier. Baptiste Monce, s’est vu remettre un chèque de 5 000 €.
• Par ailleurs, deux autres prix dotés chacun de 500 € ont été décernés. Le premier est allé à la restauration des deux roues à aubes du moulin à eau de la meunerie de Montciant, au Breuil. Transformé en musée privé, le site fête des 195 ans en 2020. Le second a couronné l’association des Amis de Saint-Michel et Saint-Blaise qui a fait restaurer une statue polychrome du XVIIè siècle, représentant une Vierge à l’enfant, dans l’église de Saint-Angel. Compte tenu de la situation sanitaire, la remise officielle des prix devra attendre le printemps 2021.
• VIRGINIE LAROCHE
OU L’ART DE FAIRE RIMER MONTLUÇON AVEC PASSION
• À l’issue de ses études d’histoire à l’Université Lyon III, Virginie Laroche a souhaité renouer avec Montluçon, sa ville natale. Après avoir intégré en 2012 l’office de tourisme de Montluçon, en tant que guide vacataire, elle a permis durant 6 ans à nombre de touristes de passage, mais aussi de Montluçonnais, de découvrir les différentes facettes de l’histoire de Montluçon, à travers la réalisation de visites guidées thématiques.
• Pour prolonger ces visites et continuer de faire partager sa passion pour l’histoire, elle a décidé de créer en 2018 sa propre structure, Passion Montluçon. Sur son site éponyme, on pourra retrouver les détails et les informations pratiques concernant les 6 visites proposées, d’une durée de 1 h 30 à 3 h 00 : Au cœur de la cité médiévale, Six cents ans d’histoire à Montluçon, Les trésors de l’avenue Marx Dormoy, Le boulevard de Courtais autrement, Montluçon industriel et, enfin, Montluçon et ses hôtels particuliers. Elle a également présenté des conférences, parmi lesquelles Les architectes de Montluçon, 1900-1940 : de Gilbert Talbourdeau à Pierre Diot. Le 12 février 2021, elle devrait présenter lors de la séance mensuelle des Amis de Montluçon (18 h 30, Salle Salicis) une nouvelle conférence intitulée Le château de la Louvière, la folie d’une Montluçonnais.
• La crise sanitaire et le reconfinement ayant provisoirement suspendu ses activités, Virginie Laroche a choisi de maintenir un lien avec ceux qui partagent sa passion pour l’histoire en annonçant la mise en ligne d’une série de vidéo. La première porte sur l’histoire du château des ducs de Bourbon, des origines à nos jours Actualité oblige, la deuxième porte sur l’histoire de La Douloureuse, le monuments aux morts de Montluçon. Situé sur l’avenue Marx-Dormoy depuis les années 1960, il avait été installé à l’origine Square Fargin-Fayolle. Fin novembre, une autre vidéo a été mise en ligne. Elle concerne, cette fois-ci, l’ Édifice communal, en Ville-Gozet, un haut lieu des luttes sociales montluçonnaises.
• CHAPELLE NEUVE DU PRIEURÉ
UNE RESTAURATION ? NON, SIRE UN VÉRITABLE SAUVETAGE
• La chapelle neuve du prieuré de Souvigny, édifiée au milieu du XVè siècle dans un style gothique flamboyant, afin de servir de chapelle funéraire à Charles Ier de Bourbon et à son épouse Agnès de Bourgogne, menace ruine, suite à l’accélération de sa dégradation depuis l’été dernier. Les inquiétudes proviennent principalement des désordres structurels des voûtes : les ogives et les clefs de voûtes sont dans un état extrêmement préoccupant et la présence d’importantes fissures verticales laisse craindre que l’édifice ne se sépare en deux, entraînant un effondrement.
• Face à ces problèmes, l’interdiction d’accès au public a été imposée dès le 22 juin, suite à un arrêté de péril pris par le maire de Souvigny. L’étape suivante est la sécurisation du site par l’installation d’un système d’étayage et de protection du tombeau.
• Viendra ensuite, après diagnostic de l’architecte en chef des monuments historiques, le temps de la restauration complète de la chapelle. Des travaux qui devraient avoisiner le million d’euros. C’est ce qui a conduit, pour abonder les financements publics, au lancement d’un appel aux dons et au mécénat, via la Fondation du patrimoine. Depuis la mi-octobre, sur les 150 000 € escomptés, près de 22 000 € avaient déjà été collectés, avec des dons s’échelonnant pour la plupart entre 20 et 500 € . Exception notable, un donateur a offert plus de 10 000 €. Si ce début de collecte est plus qu’encourageant, la route reste toutefois encore longue pour boucler l’objectif.
► Accéder à la page dédiée à la Chapelle neuve du prieuré de Souvigny sur le site de la fondation du Patrimoine.
• SAINT-BLAISE DE VICHY
“UN CHEF-D’ŒUVRE DE CONTEMPLATION ARTS DÉCO”
◄ Pour qui prend le temps de la découvrir, l’église Saint-Blaise à Vichy recèle, derrière sa façade en béton, “des trésors ornementaux Art déco”. Des trésors que l’on peut découvrir à travers l’article d’Océane Jacques publié sur le site de La Montagne et accompagné d’un diaporama réalisé par la photographe Victoria Pulido. Océane Jacques rappelle que l’édifice en béton armé, “un matériau révolutionnaire dans les années 1920”, avec son clocher, visible depuis les berges de l’Allier, a été conçu par les architectes vichyssois Jean Liogier et Antoine Chavet. On était en 1925, dans une ville au thermalisme prospère, en pleine vague Arts Déco. Il s’agissait alors de pallier la capacité d’accueil insuffisante de l’ancienne église Notre-Dame, dont l’origine remontait au XIIè siècle. Si l’église a été bénie et inaugurée le 5 juillet 1931 par Mgr Gonon, évêque de Moulins, il aura encore fallu deux décennies pour que le chantier soit officiellement achevé. La décoration intérieure avait été confiée aux frères Meauméjean, issus d’une célèbre dynastie de peintres et de verriers. De leur imagination est née ce qui est devenu un “Chef-d’œuvre de contemplation Arts déco” inscrit aux Monuments historiques depuis 1991.
• ÉGLISES EN CHANTIER
• SAINT-PAUL, À MONTLUÇON
UNE NOUVELLE CAMPAGNE DE RESTAURATION AU PRINTEMPS 2021
• Construite dans les années 1860, au cœur du quartier de la Ville-Gozet, alors en plein essor industriel, l’église Saint-Paul de Montluçon, souvent qualifiée “d’église des ouvriers”, présente plusieurs particularités qui sont liées à son concepteur, Louis-Auguste Boileau (1812-1896). Connu pour son amour du style gothique et son goût pour le fer et le verre, l’architecte qui a surtout travaillé à Paris, avait imaginé un vaste édifice soutenu par de fines colonnes en fonte qui avaient été fondues par l’usine Saint-Jacques, alors toute proche. Depuis son édification, le monument classé en 1987, est devenu un témoin du riche passé industriel la cité. Il a subi plusieurs campagnes de restauration et, rien que depuis 2004, plus de 3 M € ont été investis pour sa sauvegarde.
• Après l’important chantier de 2004 qui avait concerné la façade et le clocher, celui de 2017 a montré que“ le mal était beaucoup plus profond”, selon Pierre Laroche, adjoint au maire. C’est donc une nouvelle tranche qui doit débuter au printemps 2021. L’opération a été actée par le conseil municipal, le 22 octobre, pour un montant de 376 000 €… qui pourrait même finalement avoisiner les 400 000 €. Cette tranche portera sur l’étanchéité de l’édifice, l’intérieur et l’extérieur, ainsi que sur la toiture de la sacristie et la façade de l’abside. Pour devancer d’éventuelles critiques face aux sommes engagées depuis 2004, Pierre Laroche a rappelé que “la loi de 1905 impose (au communes) de réaliser des travaux de conservation dans les édifices religieux construits avant 1905”, tout en soulignant que “ c’est tout de même une église assez unique en son genre”.
• Une fois que le diagnostic de l’édifice aura été réalisé par l’architecte des monuments historiques, la Drac donnera son aval et déterminera le montant des subventions qui peuvent être attribuées. Si tout va bien, le chantier s’ouvrira au printemps 2021, pour s’achever dans le courant de l’été. D’autres travaux, portant cette fois-ci sur des aspects esthétiques, pourraient être ensuite envisagés.
• SAINT-JULIEN, À MEILLERS
UN APPEL AU MÉCÉNAT
• 500 000 €…C’est le montant des travaux de restauration qui vont devoir être réalisés pour remettre en état l’église Saint-Julien de Meillers. Ils devraient débuter en novembre et ils concerneront les façades ouest, nord et sud, avec le remplacement des toitures, l’assainissement des pieds de murs et la gestion des eaux de pluie. L’édifice, classé MH depuis 1846, est remarquable par son clocher atypique et sa statue de la Vierge en Majesté datant du XIIe siècle.
• Pour la commune de 136 habitants, au budget des plus limités, les différentes aides provenant de la Drac, du Département et de l’Association des amis de l’église Saint-Julien ne suffiront pas. C’est ce qui a poussé la municipalité à faire appel à la Fondation du Patrimoine. Celle-ci se charge de récolter auprès des mécènes des fonds sous forme de dons (en partie déductibles des impôts) pour soutenir les différentes actions de sauvegarde du patrimoine.
• SAINT-MARTIN, AU VILHAIN
• La préservation de l’église Saint-Martin, au Vilhain, inscrite aux MH depuis 1933, nécessite d’importants travaux. L’édifice dont la construction remonte à la fin du XIIè siècle fait partie des priorités de la municipalité conduite par Kamel Amara.
• Des contacts ont été pris avec les services du ministère de la Culture et il est envisagé, en parallèle, de créer une association de sauvegarde de l’église, afin de faciliter l’accès aux aides et subventions consacrées à la conservation du patrimoine.
• SAINT-PAUL, À VENAS
• L’association de sauvegarde de l’église de Venas a remis un chèque de 7 500 € à la commune pour couvrir le reste à charge de a collectivité, suite aux travaux de restauration de l’édifice. C’est le résultat des différentes actions menées par l’association pour collecter des fonds et de la convention tripartite qui avait été conclue entre elle, la commune et la fondation pour le patrimoine, chargée de centraliser les dons.
• Les travaux, envisagés dès 2010, n’ont pu débuter qu’en 2014, avec la réfection à l’identique du clocher en tavaillons de Châtaignier. Ils ont ensuite concerné la toiture de la nef, la partie arrière et les chapelles rayonnantes et, finalement, la sacristie en 2019. Au total, plus de 700 000 € ont été investis sur le site, en 6 ans.
• SAINT JEAN-BAPTISTE , À LAMAIDS
DES VITRAUX À RESTAURER
• Les élus de Lamaids se sont penchés sur le dossier de la restauration de cinq vitraux de l’église Saint-Jean-Baptiste, hauts d’environ 4 mètres pour seulement une trentaine de centimètres de largeur. En dehors de celui situé dans l’axe de l’abside qui daterait des années 1860-1870, ceux de la façade sud sont plus récents. D’une signature nettement plus contemporaine, ils ont été réalisés par le maître-verrier Jacques Pinon, dont l’atelier se trouvait à Saint-Martinien. Abimés par l’usure du temps, ils laissent passer la pluie et le vent et ils présentent des signes de décollement inquiétants. Les travaux de rénovation, inscrits dans le cadre du plan de relance départemental, sont estimés à 3 800 €, financés à hauteur de 30% par la commune.
• L’église Saint-Jean-Baptiste, édifiée par les Templiers au XIIIè siècle est devenue une commanderie hospitalière, puis de l’ordre de Malte. Vendue comme bien national sous la Révolution, elle a été utilisée comme grange et écurie, jusqu’aux années 1840. Depuis, la commune a réalisé plusieurs campagnes de restauration, notamment en 1974 et en 2000, avec l’aide de la Sauvegarde de l’art français. De quoi rénover le côté sud, la couverture de la nef et du chœur, ainsi que la corniche.
EN BREF…
• La restauration des couvertures de l’église d’Ebreuil se poursuit. La 5ème tranche concerne le déambulatoire et les chapelles rayonnantes. Le montant total de l’opération s’élève à 1,06 M€.
• Artiste graveuse réputée, notamment pour ses nombreux timbres gravés pour La Poste, Marie-Noëlle Goffin, est propriétaire du château de la Motte, à Mazerier. Pour établir un historique de cette maison-forte, elle s’est entourée de Laurence Blondaux, spécialiste en peintures murales, de Jean-Marie Jal, membre du bureau du Centre d’études des patrimoines et de Michel Maerten, docteur en archéologie médiévale. La publication issue de ses recherches (20 €) a été réalisée aux frais et au bénéfice de l’association La Fourmi La Motte.
• Entre novembre 2017 et septembre 2018, le musée Anne-de-Beaujeu, à Moulins, avait présenté une exposition intitulée Trajectoires kanak, dont le conseiller scientifique était Emmanuel Kasarhérou, président du musée du Quai Branly – Jacques Chirac consacré aux arts premiers. Une partie de cette exposition est actuellement présentée au Musée du Berry, à Bourges, jusqu’au 11 janvier 2021, dans le cadre de Kanak, enquête sur une collection. Il s’agit principalement des éléments du parcours pédagogique qui avait été créé spécialement par le Mab: “Des modules jeune public, dont le musée Anne-de-Beaujeu est devenu un spécialiste, une spécificité reconnue dans le monde de la culture”, pouvait-on lire dans les indiscrétions de La Montagne (17/10).
• Pour l’euro symbolique, la commune de Reugny a acquis en novembre le prieuré de Reugny qui était auparavant la propriété du Syndicat mixte d’aménagement touristique de Val de Cher, dissout en septembre 2017. Au cours des deux dernières décennies, le prieuré qui est classé aux MH a fait l’objet de plusieurs projets de restauration dont aucun n’a finalement abouti. Principales raisons : le montant des travaux d’abord, mais aussi les contraintes architecturale liées au classement de l’édifice. Le site, qui souffre de vétusté et qui est fermé au public, pourrait retrouver une nouvelle vie, sous l’égide de la commune qui avait présenté en 2017 un premier projet d’aménagement. Il comprenait alors la réalisation d’un théâtre de verdure et d’un jardin sur la partie non construite. Il reste à savoir si la commune seule disposera des moyens financiers nécessaires.
• Nous deux, le magazine célèbre pour ses romans photos, s’intéresse aussi à la culture bourbonnaise. Dans son numéro du 13 octobre, sous le titre Retour vers le XIXè siècle, “le magazine de l’actualité heureuse” a consacré deux pages à la maison Mantin. Un lieu dans lequel l’auteur de l’article a vu “une fascinante demeure” faisant figure de “ belle endormie”.
• Dans La Montagne (21 septembre), Ariane Bouhours a livré les résultats de l’enquête réalisée dans le cadre de l’opération “Allier 2021, imaginons demain”. Il en ressort notamment que 84% des habitants se disent fortement ou assez fortement attachés au département. 30% sont capables de citer spontanément le gentilé Bourbonnais pour désigner les habitants de l’Allier, tandis que 11% citent d’autres noms comme Alliénés (sic) ou Alliérois et que 59% déclarent ne pas savoir. D’autre part, 69% ont entendu parler des spectacles “ Lumières sur le Bourbonnais” et 1 sondé sur 3 affirme avoir assisté à au moins une des représentations. Autre chiffre: 71 % considèrent que l’Allier se développe plutôt bien d’un point de vue culturel. Concernant les priorités pour la décennie à venir, si l’emploi arrive nettement en tête avec 29%, l’ensemble culture, patrimoine historique et naturel ne recueille que 3%. Pour le quotidien régional “C’est la preuve que le département renvoie aussi à une histoire collective”. Par ailleurs, ces résultats semblent contredire quelque peu les conclusions pessimistes de la vision “déconstructrice” d’Antoine Paillet, développée dans son dernier ouvrage. L’entité bourbonnaise, venue du fond des siècles, n’aurait donc jamais cessé d’exister et elle perdure.
ARCHÉOLOGIE
• CHANTIER DE L’A79
DES FOUILLES PRÉVENTIVES FRUCTUEUSES
• 44 diagnostics archéologiques ont été prescrits par l’Etat au fil des 88 km du chantier de mise à deux fois deux voies de la RCEA appelée à devenir l’A 79. Sur les 200 ha à fouiller, 130 ha relevaient du Service d’archéologie préventive du département de l’Allier, pour la portion comprise entre Sazeret et Dompierre-sur-Besbre. Quant à la partie située entre Dompierre et Digoin, elle relevait de l’Inrap, avec des fouilles aquatiques à mener dans la rivière Allier.
• La quinzaine d’archéologues mobilisés ont multiplié les découvertes sur le chantier de la future A 79, les plus importantes ayant toutes été faites à Toulon-sur-Allier. C’est là que, outre les vestiges du Larry, mis au jour l’été dernier, d’autres ateliers de poterie gallo-romaine situés au lieu-dit La Forêt ont été découverts. Selon Gabriel Rocque, l’archéologue dirigeant les équipes de fouilles, ces vestiges exhumés s’inscrivent dans le prolongement de ceux qui étaient connus depuis le XIXè siècle et qui avaient fait l’objets de fouilles, il y 40 ans, lors des travaux de construction de la RCEA . L’ensemble, de part et d’autre de la future autoroute comporte aussi bien des bâtiments assez simples et modestes que des fragments nombreux de figurines en terre blanche, datant de la période gallo-romaine, entre le 1er et le 3e siècle De quoi attester la présence d’ateliers qui furent jadis très importants. L’intérêt, pour ce site qui était connu par des fouilles anciennes, c’est que les techniques modernes ont permis de réétudier le site, en mettant au jour son emprise maximale. Un bilan donc largement positif, aux yeux de Gabriel Rocque, qui regrette toutefois de ne pas avoir pu retrouver les fours des potiers.
• Sur les terrains situés le long de la voie ferrée et de la RCEA, deux sites datant d’entre la Préhistoire et la période antique ont été découverts. Le premier, qui remonte à 800 ans avant J-C, comprend des fosses creusées dans le sol, qui étaient remplies de céramiques. Près des anciens bâtiments se trouvaient des rejets de la vie quotidienne. La présence de bâtiments complets constitue une première pour le Bourbonnais. Autre découverte, celle d’un bâtiment doté d’un foyer central remontant à 400 avant J-C. Des prélèvements effectués dans les sédiments ont révélé la présence de glands qui pouvaient être consommés directement ou mêlés à d’autres aliments. Du côté de l’art de construire, les fouilles ont permis de retrouver en négatifs les poteaux de bois qui soutenaient les constructions dont les murs étaient en torchis.
• Parmi les autres trouvailles, on peut citer pêle-mêle des vestiges de plusieurs périodes (protohistorique, antique et médiévale) dans les plaines alluviales de l’Allier habitées depuis des millénaires. À Molinet, les sondages menés sur 3 hectares ont révélé la présence d’une nécropole romaine comportant plus d’une centaine de vestiges, témoignant ainsi de l’installation d’un habitat ancien, sans possibilité de datation précise, pour l‘instant. La seule datation certaine concerne, une autre nécropole antique. Elle a pu être réalisée grâce à la présence d’une urne cinéraire en verre caractéristique. Les morceaux de bois brûlés retrouvés correspondent aux vestiges de trois bûchers et témoignent de la pratique courante de la crémation à l’époque gallo-romaine, plus précisément (Ier siècle. La conservation des ossements se faisaient dans des fosses rectangulaires qui ont été retrouvées en plusieurs points des d’un site de plus de 500 m2. L’habitat ancien était constitué de fermes, ou d’un ensemble de petits hameaux, avec la présence d’éleveurs de bovins ou de moutons.
• Le Sapad doit remettre son rapport d’ici peu à l’État, lequel décidera si des fouilles complémentaires sont nécessaires, la condition étant qu’elles ne doivent pas interférer sur le chantier autoroutier, l’A 79 devant être ouverte à la circulation au second semestre 2022.
• CHÂTEAU DE CROZANT
DE NOUVELLES DÉCOUVERTES
• Pendant deux mois, les ruines du château de Crozant, dans la vallée de la Creuse, ont fait l’objet d’une campagne de fouilles archéologiques, à la demande du syndicat mixte qui gère le site. L’équipe de 4 archéologues, sous la direction de Laure Leroux, s’est plus particulièrement intéressée à l’avant-cour, entre l’entrée principale actuelle et la première des tours.
• Premier constat : la plus grande partie des vestiges mis au jour sont postérieurs à “l’âge d’or de la forteresse” que les historiens situent au XIIIe siècle. Il est donc possible que Crozant ait connu une activité plus importante qu’on ne le croyait, jusqu’aux XVè et XVIè siècles, alors que, jusqu’à présent, on considérait cette période comme un temps d’abandon et de déclin important. Pour conforter cette hypothèse, les archéologues s’appuient sur la découverte de deux bâtiments de service, longs d’une vingtaine de mètres, qui auraient été adossés aux murs médiévaux, dans l’avant cour. Ce pourrait avoir été une habitation d’apparence cossue, selon Laure Leroux. On devrait pouvoir en savoir plus après l’analyse des pièces en bois, des pièces métalliques et des morceaux de céramique exhumés. Autre présence révélée, celle d’une écurie, avec son seuil encore bien visible.
• Dans la pente rocailleuse qui descend vers la Sédelle, les fouilles ont révélé la présence de deux pièces aux murs et pavages encore bien en place, avec un soupirail. Elles pourraient avoir servi de celliers pour mettre en réserve les aliments. La mission archéologique en a aussi profité pour reprendre les mesures de la muraille d’enceinte. Haute de 10 mètres, du côté assaillants, elle affichait une épaisseur de 1,30 m.
• La découverte la plus spectaculaire est une autre structure défensive, un châtelet d’entrée, dont on ignorait l’existence. Situé dans la continuité de la première tour, il était enfoui sous un monticule de pierres, qui n’avait jamais été étudié jusqu’à présent. L’ensemble était composé de deux tours massives, de chaque côté d’une porte de 3 mètres de large qui permettait de faire communiquer le fond de l’avant-cour avec la cour secondaire qui constituait le cœur de la forteresse.
► Savoir plus: Les campagnes de fouilles antérieures
• AUTUN (AUGUSTODUNUM)
DES TOMBES D’ARISTOCRATES ÉDUENS
ET UNE NÉCROPOLE DE L’ANTIQUITÉ TARDIVE
• À Autun (Saône-et-Loire), l’antique Augustodunum, capitale du peuple éduen, une campagne de fouille a été conduite par l’Inrap, dans le cadre d’un aménagement privé. Les recherches, qui ont porté sur le quartier de Saint-Pierre-l’Estrier, ont permis de révéler la présence d’une importante nécropole de l’Antiquité tardive. La diversité des sépultures et la richesse du mobilier découvert vont contribuer à enrichir considérablement la connaissance de l’histoire autunoise. Cette fouille est également d’une importance majeure pour la définition des pratiques funéraires de l’Antiquité tardive en Gaule romaine. Le compte-rendu détaillé des fouilles, accompagné de nombreux documents photographiques, a été publié sur le site de l’Inrap:
“Au cours des IIIe et IVe siècles, les trois principales nécropoles d’Autun sont en déclin au profit du nouvel ensemble funéraire, qui s’implante aux alentours des années 250 et semble devenir la principale nécropole de la ville durant l’Antiquité tardive. Les raisons de ce transfert restent incertaines ; fait nouveau, cette nécropole présente une grande diversité sociale”… (► Lire l’article sur le site de l’Inrap)
EN BREF …
• La revue Archéologia (n° 590 – septembre 2020) a publié un article de Y. Deberge et M. Heppe, intitulé Gergovie, le camp de César: “Gergovie est un lieu emblématique de la guerre des Gaules. Devant cette citadelle, lieu de naissance de Vercingétorix, César connut l’un de ses rares revers militaires. Une fouille préventive, conduite par l’Inrap, a permis de retrouver certains ouvrages romains édifiés pour la mise en siège de la ville gauloise”. Ces fouilles ont offert une nouvelle opportunité d’observer ce vestige au caractère exceptionnel.
ASSOCIATIONS ET SOCIÉTÉS LOCALES
• Les dates des conférences proposées par les différentes associations culturelles sont données à titre indicatif. Avec la seconde vague de la crise sanitaire et des nouvelles mesures de reconfinement, elles sont susceptibles de modifications ou d’annulation. C’est déjà le cas de toutes celles qui étaient prévues en novembre et en décembre qui ont dû être toutes annulées. Elles sont également soumises au respect des règles sanitaires (port du masque obligatoire, gestes barrières, distanciation). Certaines associations, comme la Société d’émulation du Bourbonnais, ont mis en place un système d’inscription obligatoire pour assister aux conférences.
BOURBONNAIS
• Le samedi 7 novembre, Georges et Christiane Chatard auraient dû présenter une conférence intitulée Évolution du quartier de la gare de Moulins, du XVe siècle à nos jours. Lors de cette même séance, il était aussi question d’évoquer Jacques Copet, un membre de la Société d’Emulation du Bourbonnais Juste parmi les Nations. La conférence qui affichait complet a été annulée, suite aux mesures sanitaires décidées fin octobre par le gouvernement. Dans le même temps, la Société d’émulation a annoncé qu’elle suspendait ses activités jusqu’à nouvel ordre. Autre annulation, celle de la conférence que devait présenter Annie Regond, le 5 décembre 2020, sur Le temple protestant de Vichy et au cours de laquelle était programmée l’assemblée générale.
• Si les conditions sanitaires le permettent, le samedi 9 Janvier 2021, à 14 h 30, à l’auditorium du Musée Anne-de-Beaujeu, Jean d’Andlau présentera une conférence sur La révolution dans le Bourbonnais : pouvoirs locaux, comportements collectifs et construction républicaine entre 1789 et 1795.Pour les conférences suivantes programmées au premier semestre 2021, on pourra en trouver la liste sur le site de l’Émulation.
• Rappelons, enfin, que les conférences ont désormais lieu à partir de 14 h 30 (au lieu de 15 h 00) et que, afin de respecter les règles sanitaires en matière de capacité d’accueil, il est obligatoire d’effectuer une réservation au 06 81 09 15 80. Le port du masque est obligatoire.
• Pour pallier l’annulation des conférences et afin de garder le contact avec ses membres et les amateurs d’histoire locale, la Société d’Emulation du Bourbonnais a décidé de reprendre la publication de textes sur son site Internet et sur sa page Facebook pendant toute la durée du reconfinement.
MOULINS SOUS LA BOTTE,
UN LIVRE PUBLIÉ SOUS L’ÉGIDE DE L’ÉMULATION
• La société d’émulation a annoncé la parution prévue au début de 2021 d’un livre de Michel Morer et André Recoules, intitulé Moulins sous la botte. Affiches de la guerre 1939-1945. Monuments commémoratifs. De nombreuses affiches ont été apposées sur les murs de Moulins durant la seconde guerre mondiale, entre des affiches d’information, de sollicitation, de propagande, de menace ou de combat. Elles pouvaient émaner de la République française, avant juillet 1940, puis de l’Etat français, de la Propagande ou des Autorités militaires allemandes, ainsi que d’organismes divers. 115 d’entre elles seront reproduites dans ce livre de 170 pages (format A4, couverture en couleur). Elles sont complétées par des photographies des stèles ou des monuments commémoratifs ainsi que des plaques de rue. Un commentaire les replace chronologiquement dans leur cadre local ou mondial. L’ouvrage se veut aussi un témoignage de la vie difficile des habitants de l’agglomération moulinoise dans les années sombres de l’occupation. Publié sous les auspices de la Société d’Emulation du Bourbonnais, Moulins sous la botte est en souscription jusqu’au 15 janvier 2021 au prix de 20 € (29 € franco). Après parution (prix définitif : 24 €), le livre ne sera disponible qu’auprès des auteurs.
► Accéder au bulletin de souscription sur le site de l’Émulation
• Conséquence de la crise sanitaire, la Société Bourbonnaise des Études Locales a publié un numéro double (n° 361-362) de la revue Études bourbonnaises, réunissant les deux publications qui auraient dû paraître en juin et en septembre. Une part importante de ce numéro (p. 380 à 423) est consacrée à l’étude réalisée par Marie-Thérèse Téty sur l’origine du nom du quartier des Chartreux à Moulins. En accompagnant son travail de documents inédits, elle restitue une “chartreuse” qui se révèle bien digne de sa maison-mère, la Grande Chartreuse.
• La conférence que devait présenter, le 13 novembre, l’archéologue Sophie Liégard sur “l’archéologie d’une ville médiévale bourbonnaise : Souvigny” a été annulée. Il en a été de même pour celle programmée le 11 décembre. Elle aurait dû accueillir dans les locaux du Mupop, Frédéric Paris qui aurait présenté “les chants de l’Avent à Moulins et Montluçon, les us et coutumes, les contes et légendes”.
• Si les conditions sanitaires le permettent, la première conférence de l’année 2021 devrait se dérouler le 15 janvier (Salle Salicis à 18 h 00). Alain Gourbet retracera l’histoire du chemin de fer à ficelle. On retrouvera le calendrier des autres conférences du premier semestre 2021 sur le site de l’association. On peut également y télécharger la Lettre des Amis de Montluçon qui donne les comptes-rendus détaillés des précédentes conférences, depuis celles de la saison 2005-2006.
• Les Rencontres annuelles 2020 du Centre international d’études et de recherches de Vichy – CIERV, prévues le 21 novembre, autour de l’histoire de la ville de Vichy et de ses habitants entre 1939 et 1945, ont été annulées. La décision avait été prise avant même que le reconfinement ne soit annoncé. Outre l’impossibilité pour la salle des fêtes de Vichy d’accueillir de manifestations relevant des réunions privées, la situation sanitaire aurait contraint le CIERV à n’accueillir qu’un public restreint et à opérer, de facto, une “sélection” parmi les 320 adhérents fidèles de l’association.
• Pour maintenir un lien entre les adhérents du CIERV, il est prévu de leur transmettre prochainement divers documents relatifs à l’histoire des années quarante en France. Ils viendront s’ajouter aux synthèses rédigées par Michel Promérat, qui figurent sur le site du CIERV, sous l’onglet Documents. 4 nouvelles dates – événements ont été récemment ajoutées:
• 19 juin 1940: La première occupation de Vichy: “Pendant une semaine, du 19 au 25 juin 1940, Vichy fut occupé par les troupes allemandes. Cet épisode de l’histoire locale est aujourd’hui largement oublié, écrasé qu’il est dans la mémoire collective par l’installation du gouvernement Pétain le 1er juillet et par la deuxième occupation de la ville à partir du11 novembre 1942”… (lire la suite)
◄ 8 novembre 1940: L’inauguration du chêne Pétain en forêt de Tronçais: “Dans les premiers mois du gouvernement de Vichy, la popularité du Maréchal Pétain est à son sommet. Pour une partie de la population, il est alors celui qui a mis un terme aux combats et à la débâcle militaire. Pour les anciens combattants et les milieux militaires, il apparait comme le vieux chef qui, auréolé de sa victoire à Verdun en 1916, a accepté, malgré son âge, de venir une nouvelle fois sauver le pays”…(lire la suite)
◄ 17 mai 1942: Vichy, ouverture de la Quinzaine impériale; une cérémonie maréchaliste: “Pourquoi s’intéresser au cycle festif organisé par les autorités de Vichy entre 1940 et 1944, principalement au cours des deux premières années et singulièrement en 1942 ? Le sujet pourrait en effet apparaitre quelque peu dérisoire, si l’on considérait que la seule histoire qui vaille serait celle des grands évènements politiques et militaires. Nous sommes au contraire convaincus qu’au-delà du déroulement factuel de ces cérémonies, peuvent être appréhendés une symbolique, des gestes, des rites, qui sont autant de marqueurs d’une culture politique”... (lire la suite)
• 26 juillet 1942: Randan, le “ jamboree” des Compagnons de France: “Si cette manifestation a sans doute eu moins d’écho que d’autres (anniversaires de la Légion, semaine impériale, rassemblements des Chantiers de Jeunesse), elle n’en a pas moins, elle aussi, une signification profonde tant en ce qui concerne son déroulement que pour ce qui est du moment où elle est organisée”… (lire la suite)
• La SHAVE a publié le programme de ses conférences pour la saison 2020-2021. Celle du Vendredi 27 novembre (Pascal Momon : Promenade stéréoscopique dans Vichy et ses environs, 1863-1905) a été annulée. Il en a été de même pour celle du 18 décembre au cours de laquelle Fabien Conord aurait dû présenter une étude sur Le monde rural au XIXe siècle dans le canton d’Ébreuil. Pour le début de 2021, le programme prévoit une reprise des conférences le vendredi 15 janvier 2021, avec pour invité Raphaël Angevin qui traitera de Chatelperron, la grotte aux fées. Un rappel…Toutes les conférences ont lieu à partir de 16 h 00, au Centre culturel Valery-Larbaud à Vichy (15 rue du Maréchal Foch 03200 Vichy). L’entrée est gratuite pour les adhérents – 5 € pour les non adhérents.
• La SHAVE a mis en ligne la série des premiers numéros de son bulletin, du n° 1 au n° 11, couvrant la période 1938-1941. Présentés en version Pdf, ils sont consultables et téléchargeables directement sur le site de la Shave (Onglet: Publications). On peut également consulter les tables des matières des bulletins, du n° 154 au n° 174 (dernier bulletin paru).
• LES AMIS DE NAPOLÉON III DE VICHY
• La conférence de Fabien Noble, prévue le 28 novembre, sur le thème Vichy, capitale d’été de la musique depuis 1865 (Fabien Noble) a été annulée . Au calendrier des prochaines conférences des Amis de Napoléon III de Vichy. 30 janvier 2021: Viva Verdi ! (Jean-François Vinciguerra) – 27 février : Henry Dunant fondateur de la Croix-Rouge (Gérard Salet) – 27 mars : Napoléon se souvient à Sainte-Hélène (Christian Humbrecht) – 24 avril : Daumier (Christine Chaze).
• L’ALLIANCE FRANÇAISE DE VICHY
• Le 22 octobre, Christine Chaze a retracé la vie de Marcelle Auclair (1899-1983) dont la vocation littéraire fut précoce. Née à Montluçon, elle a été avant la seconde guerre mondiale la co-fondatrice du magazine Marie-Claire, qui contribua à faire évoluer la presse féminine française.
• L’Alliance française, à Vichy poursuit son programme de conférences pour la saison 2020-2021. Celle du 19 novembre, Entente cordiale ou perfide Albion ? (Derek Wright) a été reportée à une date ultérieure. Prochains rendez-vous: 14 janvier 2021 : Magie et religion en Éthiopie chrétienne (Hugues Berton) – 4 février : Un épisode dramatique de la 2ème Guerre mondiale : l’exil de l’Université de Strasbourg à Clermont-Ferrand (Philippe Moulin) – 25 février : Vercingétorix , héros gaulois et républicain (Françoise Fernandez) .
• UN LIVRE SUR PIERRE BOULANGER,
PÈRE DE LA 2CV…
• Jean François Glomet, président d’Azi la Garance, vient de publier la première biographie consacrée à Pierre Boulanger (1885-1950), l’homme de la 2CV (1 vol. br, illustrations, éd. Azi la Garance, 17 € ou 20 € franco). L’ouvrage comporte une préface du docteur Patrick Boulanger et une introduction de Philippe Carré. Le 11 novembre 1950, alors qu’il se rendait de Paris à Clermont-Ferrand, pour rejoindre sa propriété de Lempdes, Pierre Boulanger trouva la mort au volant de sa Traction 15/Six. L’accident est survenu sur le territoire de la commune de Broût-Vernet au lieudit Le Poirier, où une stèle a été érigée à sa mémoire.
• La municipalité de Broût-Vernet et l’association Azi la Garance avaient prévu – avant le reconfinement – d’honorer cette grande figure du milieu automobile, le 11 novembre 2020, date du 70ème anniversaire de sa disparition. On devait fleurir la stèle et procéder à l’inauguration de l’exposition qui lui était dédiée ainsi qu’à la 2 CV, présentée à la salle Pierre Audemard-d’Alançon. Si toutes ces manifestations ont dû être reportées aux 25 et 26 septembre 2021, le livre lui est bien sorti à temps. Il est disponible auprès de l’auteur (06 74 47 26 12) et à la mairie de Broût-Vernet. Dans la rubrique En vue de son édition dominicale (1er novembre), La Montagne a consacré une pleine page au Tragique destin du père de la 2 CV.
… ET LA TOUTE PREMIÈRE BIOGRAPHIE
DE GABRIEL PÉRONNET
◄ En partenariat avec les éditions Revoir et la fondation Gabriel Péronnet, Azi la Garance a participé à la publication de la première biographie de Gabriel Péronnet (1919-1991), grande figure radicale de la vie politique bourbonnaise mais aussi nationale. Elle se décline en 8 grandes étapes, évoquant sa carrière politique au conseil général de l’Allier, au Palais Bourbon mais aussi au sein du gouvernement de Jacques Chirac entre 1974 et 1976, sans oublier le Parti radical dont il assuma la présidence. L’ouvrage de 650 pages (30 €), dont l’auteur est Oliver Perret, est préfacé par Laurent Hénart président du Mouvement social radical libéral. Il est agrémenté d’une cinquantaines de photographies et il comporte un index recensant un millier de noms. On pourra retrouver sa description complète dans la Rubrique Parutions récentes – n° 19 (Bourbonnais > Histoire et documents).
• Par ailleurs, sous le titre “Gabriel Péronnet, le livre. Un homme du pays au service de son pays”, La Semaine de l’Allier (26 novembre) a publié une longue interview de l’auteur, Olivier Perret. Ce dernier rappelle que, après sa disparition en 1991, la famille de l’homme politique a légué de nombreux biens lui ayant appartenu ainsi qu’une très importante somme qui a permis la création de la fondation Gabriel et Noëlle Péronnet. Elle soutient les initiatives du Musée de l’Opéra de Vichy et des actions culturelles menées dans l’agglomération de Vichy.
• HURIEL AU FIL DES SIÈCLES
• Fondée en 2017, l’association Huriel au fil des siècles que préside Bernard Duplaix, s’est donné pour but de mettre en valeur le riche passé d’Huriel, par des recherches historiques, des études, des conférences et des publications. Il s’agit en particulier de promouvoir l’héritage du XII e siècle, le donjon de la Toque, l’église romane, le prieuré, mais aussi son patrimoine culturel et plus généralement tout ce qui a trait à l’histoire locale.
• Pour ce faire, Huriel au fil des siècles publie chaque année un bulletin, dont le n°4 (année 2020) vient de paraître. Après quelques mots sur la vie de l’association, il se décline en trois grands articles, rehaussés par des illustrations. C’est d’abord un hommage rendu à Georges Perrin, un pilote hurielois qui s’était engagé dans la RAF et qui a ainsi participé à la Bataille d’Angleterre. Né en 1917, il avait été très vite attiré par l’aviation et, dès 1936 il avait signé un engagement qui lui a permis, à la veille de la guerre, de cumuler 600 heures de vol. Rappelé en septembre 1939, il a quitté Oran où il était affecté, avec quatre de ses camarades, pour gagner l’Angleterre. Il s’est engagé dans les Forces Françaises Libres, alors que la bataille d’Angleterre, à laquelle il a participé aux commandes d’un avion Hurricane, faisait rage. Au terme de 120 missions, il a été abattu le 12 octobre 1940. Sauvé in extremis par son parachute, il a pu reprendre les combats jusqu’en 1942, avant de rejoindre le quartier général Air à Londres, où il est resté jusqu’à la fin de la guerre. Une épopée que le bulletin déroule à travers des documents d’époque, des photos et de nombreux témoignages.
• Le second volet de ce numéro est consacré à l’étude d’un ensemble de donjons situés dans le Val de Loire et présentant des similitudes avec le donjon de la Toque d’Huriel. Il s’agit de ceux de Beaugency, Loches, Loudun et Montrichard., Enfin, le bulletin se referme sur les toutes premières photographies connues du bourg d’Huriel, avec de nombreuses scènes de la vie quotidienne hurieloise, renvoyant à l’aube du XXè siècle. Contact : hurielaufildessiècles@gmail.com
• La Brique de Vendat (n° 46 – novembre – décembre 2020) vient de paraître. Comme les précédents numéros, elle est téléchargeable gratuitement sur le site de l’association Vendat son passé. Au sommaire: Le pont de Vendat – Charmeil (L’inauguration du nouveau pont en 1987 et la destruction de l’ancien) – La halte de Vendat (appelée “pompeusement” la gare) – Le théâtre de l’Alizé (suite) – Une ancienne famille vendatoise: la famille Vigier – Le château de Lourdy – Monographie communale par l’ abbé Malvielle: Suite: Communications et transports, échanges, productions, consommation- Une ancienne coutume mortuaire à Vendat – Liste des publications téléchargeables.
• BEAUNE ACCUEILLE AU FIL DU TEMPS
UN NOUVEAU LIVRE EN PROJET
• Lors de son assemblée générale tenue en octobre, l’association Beaune accueille au fil du temps, qui comptait 101 adhérents en 2019, a dressé le bilan de l’année écoulée tout en dévoilant plusieurs projets. Les deux ouvrages, Les soldats de Beaune-d’Allier en 14-18 et 1954-1962, les garçons de Beaune-d’Allier en Afrique du nord sont désormais épuisés et une réédition est envisagée. De nouvelles cartes postales, avec reproduction des aquarelles de Claude Moreaux sont en cours d’élaboration. On pourra y trouver des représentations de l’église, des châteaux et des belles demeures du village.
• Autre projet, celui de publier un nouveau livre qui porterait sur la vie à Beaune, entre 1870 et 1914, à travers l’évocation des artisans, des commerces et des différents métiers exercés par les habitants. Il serait aussi question des us et coutumes, de la vie politique et de la vie rurale, ou encore de l’école et du tacot, sans oublier l’implication des habitants pendant la guerre de 1870. Après un premier repérage dans les archives communales, un appel a été lancé auprès des Beaunois pour les inciter à rechercher des documents tels que des actes notariaux, des photographies et des objets datant de cette période. Le tout pourrait déboucher sur une future exposition et sur l’édition d’un ouvrage voire sur une mise en scène théâtralisée, Vivre à Beaune à travers les siècles.
• Du côté du patrimoine, il a été question des murets en pierre sèche qui “sont l’identité de la commune mais aussi un élément du patrimoine à part entière”. Leur restauration – conservation aurait un double effet : un attrait supplémentaire pour les randonnées et un embellissement du village. Enfin, l’association sera consultée lors des travaux de restauration de l’église prévus par la municipalité. Contact: beauneaccueil@orange.fr.
• LA REVUE HISTORIQUE
◄ Dans la Revue historique (2020/3, n° 695, p. 5-38), figure un article de l’universitaire bourbonnais Olivier Mattéoni, “La « seconde vie » de Cabaret d’Orvillle, ou l’écriture de l’histoire en Bourbonnais au XVe siècle”. Olivier Mattéoni , auquel on doit Un prince face à Louis XI, Jean II de Bourbon, une politique en procès (éd. P.U.F., 2012) et Institutions et pouvoirs en France, XIVe-XVe siècles (éd. Picard, 2010), consacre cet article à Cabaret d’Orville. Ce dernier est l’auteur d’une Chronique de Savoie achevée en 1419, puis d’une autre Chronique consacrée à la vie de Louis II de Bourbon qu’il rédigea en 1429. La matière principale de son récit provient des souvenirs d’un vieux chevalier Jean de Chateaumorand, qui fut pendant plusieurs décennies le compagnon du défunt.
• Le commanditaire de cette œuvre était Charles de Bourbon, petit-fils de Louis II, en charge depuis 1427 du gouvernement des terres bourbonnaises en l’absence de son père Jean 1er, retenu prisonnier en Angleterre depuis la bataille d’Azincourt. Cette étude d’Olivier Mattéoni analyse les enjeux de l’œuvre en s’interrogeant sur les conditions de la commande, avant d’étudier la méthode de travail de Cabaret d’Orville. En quoi le récit reconstitué par le chroniqueur peut-il servir les intérêts de la maison de Bourbon et en premier lieu de son commanditaire, Charles 1er de Bourbon? Cet article se veut aussi une réflexion sur le travail d’écriture de l’histoire, les rapports entre mémoire et histoire, histoire et vérité, vérité et récit historique.
EN BREF …
• Après Moulins, de l’Occupation à la Libération…La ligne de démarcation, en 2016, le réalisateur bourbonnais Thierry Martin-Douyat propose depuis l’automne un nouveau documentaire. Intitulé L’Allier entre résistance et occupation, c’est un docu-fiction de 52 minutes, qui a été réalisé en partenariat avec l’Office national des anciens combattants et le département de l’Allier. Thème central: la vie des habitants du Bourbonnais pendant la Seconde Guerre mondiale, racontée par ceux qui y étaient et par leurs enfants et amis. Il offre une vision de cette époque sombre, expliquée par des historiens, des familles et des spécialistes de cette période. Un récit où chaque lieu est une mémoire, un écho où chaque homme et chaque femme sont une histoire. Plusieurs projections publiques ont été programmées au cinéma de Saint-Pourçain-sur-Sioule (23/01, à 19 h 00) au cinéma de Gannat (24/01 à 17 h 30) et au théâtre Alphonse-Thivrier à Commentry (31/01 à 15 h 00). Le DVD (18 €)est également en vente en différents points du département . Contact :courriels: tieryspect @orange.fr et gutgutprod@gmail.com.
• On ne change pas une équipe qui gagne…Après le succès de leur monographie Entre Berry et Bourbonnais : Saint-Sauvier, publiée en 2019, Sylvie Schwaab, Nicole Pierre-Poulet et André Poulet, ont choisi de poursuivre leurs recherches historiques. Ils ont d’abord en projet un album photographique sur Saint-Sauvier annoncé pour 2021. Ensuite, outre les conférences et la participation aux travaux du Cercle d’archéologie de Montluçon, ils comptent publier un autre livre sur les moulins de l’Arnon et de son affluent, la Joyeuse, jusqu’à Sidiailles et Culan. Il est aussi question de rédiger une petite biographie consacrée à Pierre Petit, ingénieur militaire, mathématicien et physicien, né à Montluçon le 1er décembre 1598. Entre Berry et Bourbonnais : Saint-Sauvier est toujours disponible (25 €) auprès des auteurs . Contacts : 06 08 47 10 75 – courriel : poulet.andre@wanadoo.fr.
• L’Aurore du Bourbonnais (2/10) a publié une étude de Marie-Thérèse Téty sur Les Châteaux d’Yzeure, de mottes de défense en résidence.
• Le 23 octobre, à Vichy, à l’hôtel Mercure, Gérard Sallet a présenté une conférence intitulée Les 150 ans des viaducs. Au cours de celle-ci, ont été évoqués les 5 viaducs ferroviaires qui ponctuent la ligne de chemin de fer mise en service en 1871, entre Commentry et Gannat. Parmi eux, figure le viaduc de Rouzat. Construit par Gustave Eiffel en 1869, il enjambe la Sioule, entre Saint-Bonnet-de-Rochefort et Bègues.
• C’est dans les caves du château de Jaligny que la médiathèque communautaire Les pieds dans l’eau, a proposé une causerie sur Élisabeth de Jaligny. Au préalable, Dominique Laurent avait retracé la vie d’Élisabeth, dame d’Amboise et de Jaligny. Descendante des seigneurs de Bourbon, elle s’est battue tout au long de sa vie pour conserver son fief des bords de la Besbre.
AUVERGNE – VELAY
• Le numéro d’automne de la revue Sparsae (n° 86) publié par l’association culturelle d’Aigueperse et ses environs, vient de paraître. À la une, figure l’histoire de Michel Jalenques, “un Bussiérois au Japon pendant la seconde guerre mondiale”. Né en septembre 1906, au domaine de Coreil, sur la commune de Bussières-et-Pruns, il sera, à son corps défendant, le témoin et la victime d’événements historiques majeurs, liés à la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement à la guerre du Pacifique et la capitulation du Japon en septembre 1945. C’est au hasard de sa vie professionnelle, qu’il se retrouve à traverser la Sibérie soviétique pour s’installer au Japon, où il sera emprisonné au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor.
• Au sommaire, également : Les vassaux de l’abbé de Mozac : le cas des seigneurs de Saint-Germain-d’Escolles et de Montpensier, aux XIIè et XIIIè siècles montre une présence clunisienne très forte dans cette partie de l’Auvergne et la complexité des relations entre Église, pouvoirs locaux et monarchie capétienne. – L’écolier d’Aigueperse (1870-1920) : un écolier de la revanche ? (Françoise Béchet-Pottier) – Entre Limagne d’Aigueperse et confins des Combrailles en 1911, les enfants assistés de la Seine : Jean-Claude Lamazière évoque à la fois les rouages de l’Assistance publique et la réalité de la vie de ces jeunes enfants accueillis dans des familles peu aisées, avant d’être souvent ballottés, après l’âge de treize ans, d’un employeur à un autre. Leur répartition dans des zones en déclin démographique devait aussi contribuer à rééquilibrer les territoires. De ce point de vue, les Combrailles, en particulier les cantons de Menat et d’Ébreuil, furent particulièrement concernées, jusque dans les années 1970 – Le docteur Pierre Collangettes.
• L’Almanach de Brioude va publier dans la collection des Dossiers de l’Almanach, le tome II du Catalogue du personnel canonial du chapitre Saint-Julien-de-Brioude (XVIè – XVIIIè siècles). Il fait suite au Tome I (paru en 2018) rédigé par Claude Astor, qui couvrait la période médiévale. Commencé dans le cadre de ses recherches sur le chapitre Saint-Julien de Brioude, par le même auteur, décédé depuis, ce second volume a été achevé par Xavier Lochmann, ancien président de la Société de l’Almanach de Brioude, spécialiste des XVIIè et XVIIIè siècles, en même temps que contributeur régulier de l’Almanach. L’ouvrage de 210 pages est disponible en souscription jusqu’au 31 décembre, au prix préférentiel de 20 € (27 € franco). Après sa sortie, prévue en janvier 2021, son prix définitif passera à 25 €. Renseignements et bulletins de souscription: Almanach de Brioude Rue de la Ganivelle 43100 Brioude et site Internet de l’Almanach de Brioude.
LIMOUSIN
• SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DU BAS-LIMOUSIN
• La société historique et archéologique du Bas Limousin publie depuis plus d’un siècle la revue Lemouzi . Après une éclipse, elle a été refondée en 1961 par Robert Joudoux, qui en a été la cheville ouvrière jusqu’à son décès en 2016. Au sommaire des dernières parutions :
• n° 223 : Gilles Quincy signe une étude sur la famille Crauffon qui a marqué la ville de Tulle et toute la Corrèze, depuis le Directoire jusqu’après la Grande Guerre. Cette passionnante saga d’une famille d’imprimeurs, mais aussi éditeurs du journal Le Corrézien, est le parfait exemple d’une ascension sociale.
• n° 224 (décembre 2019) : Véronique Billard-Vergne : Les racines tullistes d’Éric Rohmer – Jean-Michel Valade : Les “jeunes loups” gaullistes en Corrèze – Jean-Pierre Cavaillé : Correspondance de guerre d’un sabotier en pays marchois : Amélie et Émile Quentin (1914-1919) – Jean-Claude Blanchet : Le Colonel Jean-Baptiste Delmas – Yves Lavalade : Monde végétal et noms de lieux dans la communauté de communes Vienne-Glane (Haute-Vienne) – Hommage à Paul Valière, président de Lemouzi de 2016 à 2019. Paul Valière, décédé en juin 2019, à l’âge de 78 ans, avait assumé la présidence de la Société, à la suite du décès de Robert Joudoux, survenu en 2016.Ce dernier avait lui-même assumé la présidence de Lemouzi durant un demi siècle, après l’avoir relancée au début des années 1960.
• n° 225 (2020) : Histoire des Cabanis et Prodel à Yssandon – L’économie tulliste de 1850 à 1950 – Marcel Parinaud : L’exode de 1940 à Meymac – Meules et meulières à Sédières – Des châtaigniers et des prairies… Dans ce numéro, deux articles de Marcel Parinaud, racontent l’extraordinaire élan de solidarité qui s’est créé en haute Corrèze, lors de l’exode de 1940. Le premier relate l’arrivée à Meymac des milliers de réfugiés qui avaient été contraintes de fuir leurs régions, face à l’invasion allemande. Marcel Parinaud s’est plongé dans les registres et l’état-civil tenus par Jean Alaric, gendarme à la retraite, qui avait coordonné l’arrivée de ces milliers de réfugiés à Meymac Le second retrace l’installation de tout un village alsacien envoyé en exode organisé entre Sornac, Peyrelevade et Saint-Setiers. Grâce aux témoignages des habitants du Plateau de Millevaches et des mairies qui les ont accueillis, l’historien suit plus particulièrement le parcours de René Irion, aujourd’hui âgé de 98 ans, qui avait trouvé refuge dans ces villages entre juin et août 1940.
NIVERNAIS – BOURGOGNE
• Le n° 203 (septembre 2020) d’Images de Saône-et-Loire vient de paraître. Sommaire : Quand la restauration des pierres est au service de la réhabilitation des hommes (Jacqueline et Michel Jondot) – Deux témoins de l’exode et de l’Occupation : Irène Nemirovsky et Léon Werth (Alain Dessertenne) – Flâneries au moulin – Et si elle – c’était lui ou débat autour de Louise Labé ( Claus-Peter Haverkamp) – Des églises à visiter en Bourgogne du sud – Le serment des fonctionnaires départementaux en 1852 (Alain Dessertenne) – Votre bibliothèque. L’article consacré à Irène Némirovsky et à Léon Werth est directement accessible sur le site du Groupe 71.
• Le dernier numéro de la revue Pays de Bourgogne (n°261 – Octobre 2020), présente le premier volet d’une étude sur la guerre de 1870, en Bourgogne. Tous les départements bourguignons ont été touchés par ce conflit trop souvent oublié. C’est pourtant ici que s’est située l’avancée la plus septentrionale de l’armée prussienne en France. C’est ici aussi que la résistance la plus farouche a été opposée à l’envahisseur. Les batailles de Dijon, de Nuits, d’ Auxerre et d’Autun sont mémorables. Enfin, c’est en Bourgogne qu’a été remportée la seule victoire française. Ce premier numéro évoque les batailles, les figures et les monuments des départements bourguignons. Chacun d’eux avait ses francs-tireurs, ses troupes de réserve, ses Mobiles. Une période difficile qui n’a toutefois pas réussi à entraver le commerce du vin…
BERRY
• Les Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, ont publié leur n° 224 (1er trimestre. 2020) : Éditorial (X. Laurent) -Une trace de la peste noire en Berry, l’été de 1348 (F. Michaud-Fréjaville) – Le registre de la garde nationale d’Issoudun (Indre),novembre 1870-février 1871 (F. Trotignon) – Note de topographie berruyère : la place Gordaine à Bourges (Ph. Goldman) – Chroniques.
FOREZ
• Bulletin de la Diana, (3ème trimestre 2020) : Le mot du président (N. de Saint-Pulgent) – Chromolithographies Couzan-Brault (S. Projalas) – Les puits du Forez et de ses environs (P. Drevet) – Le Duralumin à Rive-de-Gier , une entreprise et des hommes dans la Seconde guerre mondiale (M. Destour) – La Diana, une très riche bibliothèque (M. Pichon).